Compte rendu du Spectacle de Stéphanie Lapointe
- Gil Bender
- Novice
- Messages : 21
- Inscription : jeu. févr. 01, 2007 1:00 am
Avertissement. Ce message contient mes sentiments et impressions vis-à-vis le spectacle, c'est la raison pour laquelle il comporte certains éléments qui pourraient gâcher quelques détails. Par contre, je me suis efforcé de développer le moins possible quoi que ce soit. Bref, je crois que tout le monde ayant lu une critique récemment peut lire mon compte rendu sans problème.
*****
Tombé d'un fil
Qu'est-ce qui arrive lorsqu'on marche à vive allure sur un fil ? Même lorsqu'on se rend jusqu'au bout, on peut toujours tomber dans le vide et c'est ce qui m'est arrivé suite au spectacle de Stéphanie Lapointe, présenté à Shawinigan le 10 février dernier.
Mais revenons en arrière. Assis en première rangée, seul, j'attends impatiemment que le spectacle commence. Après avoir bien observé le décor sur la scène, je réalise que je suis entouré de personne de tous âges et je ne peux m'empêcher de remarquer les nombreux bancs vides autour. La salle doit être occupée au quart de la capacité du parterre, le balcon est fermé. Ce n'est pas bien grave, l'important, c'est que les gens y soient pour les bonnes raisons.
Vers 20h, l'éclairage s'éteint enfin. Arrivent alors sur la scène cinq ombrages. Dans le silence total, Stéphanie s'asseoit à son piano et rapidement se met à jouer. Personne ne réagit. Je me demande si je suis tout seul au monde devant ce tableau. Mais l'important, ce sont les notes. Une douce lumière, le visage nous apparait et tout de suite je reconnais la chanson pour l'avoir entendue à la radio sous cette forme quelques jours plus tôt. C'est Libre comme l'eau, chantée par un être angélique venu directement du ciel, j'imagine.
Des effets visuels. Intéressants. Ils attirent mon regard, mais je ne peux m'empêcher - et ce sera comme ça toute la soirée - de revenir rapidement à Stéphanie. Elle a une présence agréable sur scène, on sent qu'elle est plus à l'aise qu'auparavant. On voit qu'elle aime s'y trouver. La musique se termine, quelques applaudissements. Une autre chanson, cette fois une reprise du chanteur Raphaël, Et dans 150 ans. Très belle chanson, un commentaire positif de quelqu'un dans la salle, mais toujours peu d'applaudissements par la suite. Je décide alors de goûter pleinement chacune des secondes que la jeune chanteuse voudra bien partager avec ce public un peu froid.
En quelque sorte, elle nous le dira d'ailleurs. Ça n'a peut-être rien à voir, mais elle lance un "Shawinigan, c'est froid. Toujours deux degrés de moins qu'à Montréal". Espérons un accueil plus chaleureux à Montréal dans quelques jours. Elle propose ensuite aux gens éparpillés un peu partout de s'avancer, nous dit que c'est une grande salle pour elle, elle a l'habitude de plus petites. "Mais c'est pas grave, je ferai comme si c'était une petite salle dans ma tête".
Le temps se défile. Elle partage, pêle-mêle, La mer, L'infidèle, Entre deux néants, La perle, une nouvelle chanson que je trouve très réussie, River - impressionnante - et quelques extraits de son album. Toujours avec des arrangements différents. Jusque là, j'adore chacun d'eux. Elle a réussi - avec l'excellent Joseph Marchand, guitariste qui l'accompagne - à redonner encore plus d'âme à ses chansons.
Vient alors une introduction triste, suivie d'un drôle de rythme sur Love You, elle aussi modifiée, dernière chanson de la première partie. Un moment magique parce que c'est par cette chanson que j'ai découvert Stéphanie Lapointe. Le coup de foudre a été immédiat et je suis totalement bouche bée lorsque le tout se termine.
Une entracte de 20 minutes.
Il est 21h05 lorsque ça recommence. Je n'ai pas bougé de mon banc. Je suis encore sous le charme et je n'ai pas envie de revenir tout de suite à la réalité. Elle nous offre alors J'oublie, une chanson que j'adore. Plusieurs chansons s'enchainent, notamment Dis-moi et un coeur qui bat à son rythme sur l'écran. Pendant un instant, j'imagine que c'est mon propre coeur. Une chanson des Beatles, présentation des musiciens, puis tout se termine avec Nous sommes.
Je ne veux pas voler de punch, donc je ne donnerai pas plus de détails sur la mise en scène. Il y a des moments fabuleux, de belles trouvailles et un instrument particulier que joue Stéphanie - à deux reprises et j'ai trouvé ça à la fois génial et mignon comme tout.
21h40. Le rappel. Quelques secondes à peine, et elle revient, seule au micro. Elle nous raconte ce qui l'a poussée à présenter la(es) chanson(s) qui sui(vent). Un mélange particulier et terriblement joli. C'est la pièce qui fait réagir le plus les gens. Puis, Joseph vient s'asseoir pour la dernière fois à ses côtés. Une chanson country pour terminer. Et une Stéphanie magnifique derrière sa guitare - qu'elle aurait du sortir plus souvent, ça lui va bien je trouve.
Puis, nous arrivons tous au bout du fil. C'est terminé. J'attends plusieurs minutes avant de sortir de la salle. Je veux encore rêver. Mais il reste encore la séance d'autographe. Quelque chose qui me rend mal à l'aise. Je ne sais pas si elle aura du plaisir à rencontrer les quelque 25 personnes restées pour échanger avec elle.
Elle nous rejoint avec le sourire. Ça me rassure. J'attends patiemment mon tour. Je réalise qu'elle est à l'aise avec les gens. C'est sans doute sa plus grande force. Elle est naturelle, elle est restée elle-même. Les deux pieds bien ancrés au sol, malgré l'apparente fragilité et son côté rêveur.
Lorsqu'arrive mon tour, je lui tends l'album que j'ai amené avec moi. Elle me demande mon prénom. Gilles. "J'ajoute un S et deux L ?" J'ignorais ce détail, mais elle est gauchère. Je lui demande si ça la dérangerait qu'on nous prenne en photo. Elle me lance un : "Bin non". J'ai envie de lui dire à quel point j'ai trouvé le spectacle très bon; que la prochaine fois, j'amènerai d'autres personnes; qu'elle présente exactement le genre de spectacle que j'ai toujours voulu faire.
Mais avec les autres qui suivent, et qui attendent leur moment d'attention, tout se termine par un "bye" de sa part, un sourire radieux, et un "merci" de la mienne.
Et c'est là que je suis tombé.
Les restes du fil traine sur mes ombres depuis ce moment...
Le recul me fera sans doute prendre conscience qu'il y aura toujours une occasion pour y monter à nouveau.
Gilles, 11 février 2007
*****
Tombé d'un fil
Qu'est-ce qui arrive lorsqu'on marche à vive allure sur un fil ? Même lorsqu'on se rend jusqu'au bout, on peut toujours tomber dans le vide et c'est ce qui m'est arrivé suite au spectacle de Stéphanie Lapointe, présenté à Shawinigan le 10 février dernier.
Mais revenons en arrière. Assis en première rangée, seul, j'attends impatiemment que le spectacle commence. Après avoir bien observé le décor sur la scène, je réalise que je suis entouré de personne de tous âges et je ne peux m'empêcher de remarquer les nombreux bancs vides autour. La salle doit être occupée au quart de la capacité du parterre, le balcon est fermé. Ce n'est pas bien grave, l'important, c'est que les gens y soient pour les bonnes raisons.
Vers 20h, l'éclairage s'éteint enfin. Arrivent alors sur la scène cinq ombrages. Dans le silence total, Stéphanie s'asseoit à son piano et rapidement se met à jouer. Personne ne réagit. Je me demande si je suis tout seul au monde devant ce tableau. Mais l'important, ce sont les notes. Une douce lumière, le visage nous apparait et tout de suite je reconnais la chanson pour l'avoir entendue à la radio sous cette forme quelques jours plus tôt. C'est Libre comme l'eau, chantée par un être angélique venu directement du ciel, j'imagine.
Des effets visuels. Intéressants. Ils attirent mon regard, mais je ne peux m'empêcher - et ce sera comme ça toute la soirée - de revenir rapidement à Stéphanie. Elle a une présence agréable sur scène, on sent qu'elle est plus à l'aise qu'auparavant. On voit qu'elle aime s'y trouver. La musique se termine, quelques applaudissements. Une autre chanson, cette fois une reprise du chanteur Raphaël, Et dans 150 ans. Très belle chanson, un commentaire positif de quelqu'un dans la salle, mais toujours peu d'applaudissements par la suite. Je décide alors de goûter pleinement chacune des secondes que la jeune chanteuse voudra bien partager avec ce public un peu froid.
En quelque sorte, elle nous le dira d'ailleurs. Ça n'a peut-être rien à voir, mais elle lance un "Shawinigan, c'est froid. Toujours deux degrés de moins qu'à Montréal". Espérons un accueil plus chaleureux à Montréal dans quelques jours. Elle propose ensuite aux gens éparpillés un peu partout de s'avancer, nous dit que c'est une grande salle pour elle, elle a l'habitude de plus petites. "Mais c'est pas grave, je ferai comme si c'était une petite salle dans ma tête".
Le temps se défile. Elle partage, pêle-mêle, La mer, L'infidèle, Entre deux néants, La perle, une nouvelle chanson que je trouve très réussie, River - impressionnante - et quelques extraits de son album. Toujours avec des arrangements différents. Jusque là, j'adore chacun d'eux. Elle a réussi - avec l'excellent Joseph Marchand, guitariste qui l'accompagne - à redonner encore plus d'âme à ses chansons.
Vient alors une introduction triste, suivie d'un drôle de rythme sur Love You, elle aussi modifiée, dernière chanson de la première partie. Un moment magique parce que c'est par cette chanson que j'ai découvert Stéphanie Lapointe. Le coup de foudre a été immédiat et je suis totalement bouche bée lorsque le tout se termine.
Une entracte de 20 minutes.
Il est 21h05 lorsque ça recommence. Je n'ai pas bougé de mon banc. Je suis encore sous le charme et je n'ai pas envie de revenir tout de suite à la réalité. Elle nous offre alors J'oublie, une chanson que j'adore. Plusieurs chansons s'enchainent, notamment Dis-moi et un coeur qui bat à son rythme sur l'écran. Pendant un instant, j'imagine que c'est mon propre coeur. Une chanson des Beatles, présentation des musiciens, puis tout se termine avec Nous sommes.
Je ne veux pas voler de punch, donc je ne donnerai pas plus de détails sur la mise en scène. Il y a des moments fabuleux, de belles trouvailles et un instrument particulier que joue Stéphanie - à deux reprises et j'ai trouvé ça à la fois génial et mignon comme tout.
21h40. Le rappel. Quelques secondes à peine, et elle revient, seule au micro. Elle nous raconte ce qui l'a poussée à présenter la(es) chanson(s) qui sui(vent). Un mélange particulier et terriblement joli. C'est la pièce qui fait réagir le plus les gens. Puis, Joseph vient s'asseoir pour la dernière fois à ses côtés. Une chanson country pour terminer. Et une Stéphanie magnifique derrière sa guitare - qu'elle aurait du sortir plus souvent, ça lui va bien je trouve.
Puis, nous arrivons tous au bout du fil. C'est terminé. J'attends plusieurs minutes avant de sortir de la salle. Je veux encore rêver. Mais il reste encore la séance d'autographe. Quelque chose qui me rend mal à l'aise. Je ne sais pas si elle aura du plaisir à rencontrer les quelque 25 personnes restées pour échanger avec elle.
Elle nous rejoint avec le sourire. Ça me rassure. J'attends patiemment mon tour. Je réalise qu'elle est à l'aise avec les gens. C'est sans doute sa plus grande force. Elle est naturelle, elle est restée elle-même. Les deux pieds bien ancrés au sol, malgré l'apparente fragilité et son côté rêveur.
Lorsqu'arrive mon tour, je lui tends l'album que j'ai amené avec moi. Elle me demande mon prénom. Gilles. "J'ajoute un S et deux L ?" J'ignorais ce détail, mais elle est gauchère. Je lui demande si ça la dérangerait qu'on nous prenne en photo. Elle me lance un : "Bin non". J'ai envie de lui dire à quel point j'ai trouvé le spectacle très bon; que la prochaine fois, j'amènerai d'autres personnes; qu'elle présente exactement le genre de spectacle que j'ai toujours voulu faire.
Mais avec les autres qui suivent, et qui attendent leur moment d'attention, tout se termine par un "bye" de sa part, un sourire radieux, et un "merci" de la mienne.
Et c'est là que je suis tombé.
Les restes du fil traine sur mes ombres depuis ce moment...
Le recul me fera sans doute prendre conscience qu'il y aura toujours une occasion pour y monter à nouveau.
Gilles, 11 février 2007
[b]...entre deux néants je t'aime...
...and this just feel like spinning plates...[/b]
...and this just feel like spinning plates...[/b]
- Gil Bender
- Novice
- Messages : 21
- Inscription : jeu. févr. 01, 2007 1:00 am
- sleepy-girl
- Intronisé au Panthéon
- Messages : 103890
- Inscription : dim. avr. 16, 2006 12:00 am
- Gil Bender
- Novice
- Messages : 21
- Inscription : jeu. févr. 01, 2007 1:00 am
zombye a écritBoo, ne manque pas ce spectacle!! Nous étions au Petit Champlain une salle très intime... super pour ce genre de show!
Fantomas, tu étais là? Quel dommage nous nous sommes croisés mais pas reconnus... on se reprend!
La prochaine fois je te ferais sentir ma précence et ne sois pas triste je suis toujours pres de toi Zombye
Fantomas, tu étais là? Quel dommage nous nous sommes croisés mais pas reconnus... on se reprend!
La prochaine fois je te ferais sentir ma précence et ne sois pas triste je suis toujours pres de toi Zombye
- sleepy-girl
- Intronisé au Panthéon
- Messages : 103890
- Inscription : dim. avr. 16, 2006 12:00 am
-
- Illustre Pie
- Messages : 252
- Inscription : mer. juin 29, 2005 12:00 am