ÉTIENNE DRAPEAU
Petite dose de rock, grosse dose d’amour
Marc-André Boivin
16-10-2008 | 21h13
Lentement, mais sûrement, Étienne Drapeau fait sa place dans le milieu de l’industrie du spectacle. On peut dire que celui qui est entré par la grande porte de Star Académie, porte qu’il a été le premier à prendre lors de la deuxième édition de la populaire émission, ne lésine pas sur les efforts afin de confirmer cette place sur l’échiquier musical québécois.
C’est un deuxième disque éponyme que l’on dit un peu plus rock et qui parle essentiellement d’amour que l’artiste originaire de la Vieille-Capitale présente aujourd’hui. Sans être un défaut, on peut avancer sans trop se tromper que ce nouvel opus est formaté pour jouer dans les radios commerciales. Le premier extrait, la «power ballad» Je t’aimerai en est le parfait exemple.
«Les gens m’ont découvert avec Je l’ai jamais dit à personne qui a été 100 fois plus positive que négative pour lancer ma carrière, mais en même temps, ça m’a posé une étiquette de gars qui fait des ballades, même si j’avais des chansons plus rock sur le premier disque également, affirme l’auteur-compositeur-interprète.
Mais quand on dit plus rock, ça ne veut pas dire que j’ai opté pour le style Éric Lapointe. Je dirais que c’est plus au niveau des arrangements qui contiennent plus de guitares que ça se sent. Les chansons sont aussi plus up tempo.»
Ce dernier a su s’entourer pour ce deuxième effort qui pourrait facilement faire sa place, en plus de la Belle Province, chez nos cousins français. Après Lynda Lemay, qui avait offert une pièce pour le premier disque, on retrouve maintenant des noms comme Jean-François Breault, Ima ou encore, Florence K au générique alors que la réalisation, elle, a été assurée par Tino Izzo qui a travaillé avec des pointures comme Garou, Roch Voisine, dans ses belles années, et une certaine Céline Dion.
«Contrairement au premier disque, que j’avais fait avec Toby Gendron et Rick Haworth alors que je sortais de Star Académie, cette fois, j’ai eu davantage une relation d’égal à égal avec Tino. Il avait la même énergie pour moi que pour Céline. C’est quand même extraordinaire de se retrouver en studio avec un gars qui a travaillé avec la plus grande chanteuse du monde, moi qui jouais dans les bars à 100$ la soirée il y a de cela quelques années à peine», lance le musicien.
A-t-on besoin de préciser qu’Étienne Drapeau a apprécié chaque minute de l’enregistrement? Les deux hommes se sont tout de suite très bien entendus, Izzo laissant beaucoup de place à Drapeau qui admet de son côté s’être beaucoup mieux préparé pour cet enregistrement que lors du premier disque.
«Une chimie extraordinaire s’est toute de suite installée entre nous, comme si nous étions deux vieux chums. Je suis arrivé en studio avec plus d’expérience et aussi, avec 25 chansons prêtes que j’avais mis deux ans à écrire. J’avais préparé de bonnes maquettes dans mon studio à la maison et au lieu de prendre trois mois pour les enregistrer, nous en avons pris six. Tino ne m’a jamais imposé quoi que ce soit, me demandant toujours mon avis», ajoute l’auteur-compositeur-interprète qui semble avoir mis son nez un peu partout tout au long de la production.
«Je suis un véritable control freak en plus d’être un travailleur compulsif et ça me rend fou. Il n’y a aucune décision qui se prend sans que l’étampe d’Étienne Drapeau n’ait été apposée. Chaque virgule de chaque texte, tous les sons, les photos, tout passe par moi. Je suis incapable de déléguer», avoue-t-il.
Si le premier disque a obtenu des résultats plus que satisfaisants pour le chanteur, celui-ci ne cache pas qu’il aimerait évidemment atteindre des chiffres plus élevés avec son nouveau bébé.
«Je sais que je ne pouvais pas vraiment en faire plus que j’en ai fait pour mon nouvel album. J’ai vraiment tout donné. Maintenant, c’est entre les mains du public. Mon rêve, ça serait d’atteindre un disque d’or, soit 40 000 copies vendues. Disons que ce serait un grand accomplissement pour moi. Est-ce que c’est possible dans le contexte actuel? On verra bien», conclut-il. Comme quoi c’est toujours permis de rêver.
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