Critique de la première qui avait lieu mardi...
SUMMERTIME
L'été, quand la vie est plus simple
Virginie Roy
Le Journal de Montréal
Les six chanteurs déchaînés de la revue musicale Summertime, présentée au Casino de Montréal, ont su faire la conquête d'un public qui n'était pas gagné d'avance, mardi soir, lors de la première médiatique. Mission accomplie, le plaisir fut au rendez-vous.
C'est avec un large sourire aux lèvres et, pour certains, les jambes en compote que les spectateurs ont quitté le Cabaret du Casino de Montréal mardi soir dernier.
La salle s'est accordé un long trente minutes avant de participer au spectacle. Mais une fois la glace cassée, ce sont rires, cris, applaudissements et sifflements qui ont envahi le Cabaret. «Ça remonte le moral», entendait- on à la sortie.
Beau Dommage, Jean Leloup, Ricky Martin, La Compagnie créole, Bryan Adams, tous les succès les plus populaires des dernières années ont été interprétés par six chanteurs talentueux, dont Véronique Claveau et Audrey Gagnon, de Star Académie, Cindy Daniel, de Don Juan, Rick Hughes, de La Fureur, Franck Julien, de Cinéma- Show et de L'Heure de gloire, et Matt Laurent, de Notre Dame de Paris, Roméo et Juliette et Night Fever.
Hommage aux talents
C'est Matt Laurent et Cindy Daniel qui ont été les héros de la soirée.
D'abord, Cindy a réveillé la salle avec une interprétation renversante de la chanson Summertime, de Gershwin, façon Janis Joplin.
Dans un décor de vieux cabaret de Paris, elle a livré son solo d'une voix chaude et sensuelle. Elle a plus que séduit le public; elle l'a littéralement ensorcelé. La glace était enfin cassée.
Pourtant, Cindy avouait au Journal de Montréal récemment qu'elle ne voulait pas interpréter cette chanson au départ.
«J'avais peur de l'imiter parce que je savais que je n'arriverais pas à la chanter comme elle. C'était comme un monstre mystique pour moi», disaitelle.
Quant à Matt Laurent, il a ébloui la salle par son talent de guitariste.
Son air et sa voix, qui laisse croire à celle d'un vieux rocker, a animé la soirée à souhait. C'est particulièrement lors de la scène du feu de camp qu'il a brillé par son immense répertoire musical.
Quant à Véronique Claveau et Audrey Gagnon, elles sont de véritables bêtes de scène. Coiffée à la Madone, Véronique joue ses différents rôles avec énergie.
Elle s'amuse et le public le ressent. Audrey Gagnon s'amuse tout autant. Sa puissance et son sens du rythme confirment la règle. Dans les petits pots les meilleurs onguents.
Pour ce qui est de Franck Julien, c'est le caméléon de Summertime. Passant par du Jean Leloup à l'incontournable chanson Bamboleo, il interprète avec efficacité une large gamme de chansons. Sans oublier le Ricky Martin de la place, Rick Hughes, qui a livré ses chansons avec charme et audace.
Sans prétention
De ces jeunes de la relève de chanteurs québécois, on peut dire qu'ils ont livré une performance remarquable.
Sans pour autant avoir l'audace de penser présenter un spectacle de qualité à la Don Juan, ils ont tous livré leurs chansons, souvent en medley, avec sourire et humilité.
«Nous ne sommes pas des comédiens ni des danseurs. On ne prétend rien de tout ça. On est seulement des chanteurs qui s'amusent comme jamais sur scène», disaient les trois filles la semaine dernière.
Summertime donne le goût de chanter, de danser et d'apprécier chaque minute qui passe.
Le spectacle Summertime est présenté au Cabaret du Casino de Montréal jusqu'au 30 septembre.
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