Nostalgie, quand tu nous tiens
Jean Beaunoyer
La Presse
Je ne pensais pas si bien terminer ma tournée des théâtres d'été en me rendant à Drummondville afin d'assister au spectacle Nostalgia, qui se veut un hommage à la chanson d'expression française. On a vu une flopée de spectacles rétro et plusieurs hommages à des légendes de la musique durant les dernières années, mais celui-là a quelque chose de spécial, autant par le choix des chansons que par la performance des interprètes et des musiciens.
Je ne dirais pas que ce spectacle est sans faille et tout à fait incontournable, mais il est charmant, sympathique et remarquablement bien rodé. À vrai dire, je m'étonne que le Casino de Montréal n'ait pas songé à le mettre à son affiche. À voir la réaction des gens qui tapaient des mains et se levaient au Cabaret du Box Office, à Drummondville, on ne peut que constater que ce spectacle plairait aux habitués des casinos du Québec.
En plus d'une trentaine de chansons dans ce Nostalgia, Manuel Tadros a imaginé une histoire qui tourne autour de Philippe (rôle qu'il interprète), propriétaire d'un cabaret à Paris, qui reçoit la visite d'un chanteur québécois (Marc-André Niquet) à la recherche de travail dans la ville de ses rêves. Le patron de la petite boîte lui fait passer une audition et embauche le chanteur, qui l'impressionne vivement. Une histoire d'amour se crée rapidement entre le jeune Québécois et une chanteuse française (Marie-Ève Côté) qui travaille dans le même établissement. Voilà le prétexte pour entendre les plus belles chansons françaises des dernières décennies. Les choses se compliquent quand le propriétaire abuse du bon vin français et se met à faire des bêtises, mais tout s'arrangera à la fin avec une explosion de joie et de rythmes musicaux.
Les deux amoureux dans cette histoire sont évidemment les ex-académiciens que tout le monde connaît. S'ils ne sont pas encore de grands acteurs, ils demeurent des interprètes intéressants qui chantent avec justesse Comme je l'imagine, L'Hymne à l'amour, J'aime les filles, La Quête de Brel, La Simplicité et beaucoup d'autres succès qui ont marqué la chanson française. Manuel Tadros interprète pour sa part avec beaucoup d'aplomb les chansons d'Aznavour et de Bécaud, et on le retrouve régulièrement devant le synthétiseur ou à la guitare.
Car on a réussi, dans ce spectacle, à combiner harmonieusement la bande sonore et les musiciens Tadros et Mario Bouchard. De plus, Lydia Bouchard, qui a déjà travaillé dans Don Juan, a réussi à faire danser les interprètes et à donner du rythme à ce spectacle musical. On fait même chanter les gens dans la salle et on dirait que tout le monde connaît les chansons par coeur. Un public de tous les âges qui semble apprécier la chanson française et qui en redemande.
Il faut dire qu'on a évité les classiques usés à la corde, qu'on reprend généralement dans les spectacles de ce genre. C'est pourquoi on prend plaisir à écouter des airs comme Pour un flirt de Delpech, Chante la vie chante de Michel Fugain, Harley Davidson, popularisée par Brigitte Bardot, et combien d'autres chansons de Lama, Bécaud, Françoise Hardy et Dalida, qui n'ont pas été oubliés.
En somme, un spectacle qui devrait faire un bon bout de chemin dans les années à venir, du moins je l'espère.
Critique de Nostalgia dans La Presse
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- Modeste Jacasseur
- Messages : 236
- Inscription : dim. mars 27, 2005 1:00 am
jeff fan numero un a écrithaaa merci enfin un bon article et un journaliste qui a vu leur talent je suis bien contente
Oui, on va peut-être arrêter de passer pour des fanatiques sans aucune objectivité maintenant qu'un journaliste de La Presse pense la même chose que nous ;) --Message edité par alvyne le 2005-08-22 20:48:23--
Oui, on va peut-être arrêter de passer pour des fanatiques sans aucune objectivité maintenant qu'un journaliste de La Presse pense la même chose que nous ;) --Message edité par alvyne le 2005-08-22 20:48:23--