Publié : dim. avr. 18, 2004 6:58 am
Voici, un article qui a paru dans La Presse de ce dimanche ..
Le dimanche 18 avril 2004
Occupée, la marraine des futures stars! Déjà metteur en scène de Cabaret, à l'affiche du Rideau Vert, Denise Filiatrault prépare actuellement sa mouture des Monologues du vagin en plus de mettre la dernière main à son film sur Alys Robi.
DENISE FILIATRAULT
Entre l'Académie et le Cabaret
Chantal Guy
La Presse
Ce soir, pour la grande finale de Star Académie 2 opposant (si peu!) Marc-André et Stéphanie, Denise Filiatrault sera au Studio Mel's pour regarder ses derniers élèves, et non à Sainte-Adèle, comme on l'a vue toute la saison, confortablement assise sur l'immense canapé de l'Académie, semblable aux millions de téléspectateurs devant leur télé.
Pourquoi d'ailleurs n'était-elle pas aux galas du dimanche? « L'an passé, je n'aimais pas être dans la salle, répond-elle du tac au tac. Je trouvais qu'il y avait trop de bruit, on réchauffe le public, on fait tirer des prix, les juges sont placés en haut de l'orchestre et on n'entend pas. Je voulais aussi avoir du recul et être dans la même position que ceux qui votent à la maison. »
Mais cette vision sympathique de Denise en pantoufles, attendant calmement ses protégés pour le debriefing- même s'ils ne devaient pas trop la faire patienter au retour!- est en totale contradiction avec son train de vie actuel. On a dû l'attraper au vol par téléphone à 7h 30 pour faire l'entrevue. Cette vétérante du showbiz ne connaît pas la retraite, puisqu'elle termine son mandat de directrice de l'Académie entre la postsynchro de son film Ma vie en cinémascope, la préparation des Monologues du vagin et les débuts officiels du spectacle Cabaret, dont la première médiatique avait lieu jeudi, le jour où La Presse l'a jointe. Le secret de son énergie? Il n'y en pas, elle est effectivement fatiguée- comme on le serait toutes à sa place- malgré « une bonne organisation... Mais c'est trop de pression à mon âge!»
Alors c'est peut-être l'âge qui donne envie de réaliser toutes les choses qu'on n'a pas encore faites. « On les a faites, au contraire! rétorque-t-elle. C'est juste que je vis seule, mes enfants sont élevés, mon petit-fils est rendu assez grand, je le vois moins et je n'ai pas à m'occuper d'un petit vieux à la maison. Et puis, j'aime travailler. Je suis peut-être une workaholic...»
Un retour à la famille
Justement, elle avait plus de tâches cette année en tant que successeur de Josélito Michaud à la direction de l'Académie. Mais, au-delà du boulot et des talents en herbe, ce qui l'a vraiment bouleversée, cette fois-ci, c'est la place de la famille dans l'aventure Star Académie. « À une époque où l'on dit que les familles sont éclatées, de voir les parents soutenir leurs enfants, pleurer et rire avec eux, ça m'a énormément touchée. J'y vois un retour à la famille, encore plus que l'an dernier.»
Quant aux différences entre la première cohorte d'académiciens et la deuxième, elle n'en voit pas beaucoup. « Au point de vue du talent, c'est à peu près pareil. Ce sont tous des jeunes qui ont très envie de faire le métier. Mais je dirais que ceux de cette année avaient un peu plus de culture générale.»
Sévère, Denise? Pas vraiment. Même qu'en regardant l'émission quotidienne, ceux qui se sont convaincus de son côté tyrannique ont pu être surpris de sa gentillesse- peut-être par opposition au ton bourru du coach Boom Desjardins... « Elle est surfaite, ma réputation! lance-t-elle. Ce n'est pas la même chose de travailler avec des jeunes qui commencent. Tu ne peux pas leur tomber sur la tête comme un artiste dont c'est le métier et qui est payé pour ça. «Comme ce fut le cas la veille de la première de Cabaret...» Je suis allée les voir dans les coulisses parce que je trouvais qu'ils n'étaient pas dedans.»
Avec les académiciens, elle s'est plutôt montrée protectrice et rassurante, afin de les aider à être plus confiants en leurs capacités, multipliant les « ma chouette» et «mon chéri» comme une vraie maman. « J'essaie de faire mon travail le plus honnêtement possible. Ils croient tellement en nous et ils veulent tous remporter le premier prix parce que, dans le fond de notre coeur, on veut tous gagner. Mais c'est humiliant d'être mis en danger, et il fallait leur expliquer que c'est un jeu.»
Elle se revoit à ses débuts quand elle regarde aller ceux qu'elle nomme « ses enfants». « Je reconnais l'espoir que j'avais de faire ce métier-là, ma volonté de montrer aux gens ce que je savais faire. »
« Les gens de ce métier sont exhibitionnistes, et ce besoin d'être aimé, il ne faut pas mal l'interpréter. Quand ça a été moins fort chez moi, j'ai préféré faire de la mise en scène. »
Des chouchous?
Comme toutes les mamans, il ne faut pas lui demander si elle avait des chouchous parmi les 14 candidats de Star Académie. « Ah non! C'est trop piégé comme question! Ils avaient tous un petit quelque chose. » Quoi qu'il en soit, nous savons déjà que Marc-André et Stéphanie ont touché son coeur pendant les dernières semaines. Ne l'avons-nous pas vue essuyer ses larmes lorsque Marc-André lui a présenté la chanson qui allait lui faire gagner la finale des gars?
Elle s'est excusée alors de ne pouvoir retenir ses émotions lorsqu'il est question de l'amour qu'un enfant porte à sa grand-mère... De même, la directrice n'a cessé de dire que Stéphanie était une «vraie », une « pure », la prenant sous son aile lorsqu'elle s'est mise à vouloir quitter l'Académie.
Que pense la directrice des doutes de Stéphanie- qui semblait plus ou moins heureuse de remporter la finale des filles- elle qui, toute sa vie, s'est battue pour faire ce métier? « Je comprends très bien ses craintes, mais ce que je comprends moins, c'est qu'elle a vu l'émission l'an dernier, elle savait dans quoi elle s'embarquait. C'est une fille très imprévisible. Je ne sais pas si elle est faite pour ce métier- pas au point de vue du talent, mais de la force de caractère. Je pense qu'elle a peur, et la peur nous fait souvent réagir de façon contradictoire. Si elle gagne à la finale, elle sera peut-être rassurée.»
Enfin, si elle a quelque chose à dire sur les deux finalistes de ce soir, elle estime que Marc-André est « bien dans sa peau, rêve de faire ce métier et est promis à une belle carrière », tandis que Stéphanie est « une véritable artiste, un grand talent, que le public a découverte en même temps que nous ». Elle est légèrement anxieuse pour la finale, craignant que celui qui ne sera pas choisi par le public soit déçu, mais elle se rassure en pensant que tout sera oublié lorsque la tournée débutera, le 17 juin.
La chasseuse de têtes qui a donné une place à l'ex-académicienne Émily Bégin dans le spectacle Cabaret ne peut encore confirmer si elle proposera un emploi à l'un des poussins de la récente couvée, simplement parce qu'elle ne sait pas encore quel projet elle pilotera cette année, pas même si elle sera d'un Star Académie 3. « Je n'en ai aucune idée. Je me sens un peu comme quelqu'un qui sort de table après un repas gastronomique et à qui on demande ce qu'il veut pour souper. J'ai envie de dire: Achalez-moi pas avec ça!»
Enfin, les fans ne voudront pas rater la finale de ce soir, qui consacrera le grand gagnant, et où l'on pourra voir Isabelle Boulay, Claude Dubois, Jean Lapointe, Francine Raymond, Gilles Valiquette, Nanette Workman, Natasha St-Pier et tous les académiciens.
La finale de Star Académie ce soir, à 19 h 30 à TVA.
Le dimanche 18 avril 2004
Occupée, la marraine des futures stars! Déjà metteur en scène de Cabaret, à l'affiche du Rideau Vert, Denise Filiatrault prépare actuellement sa mouture des Monologues du vagin en plus de mettre la dernière main à son film sur Alys Robi.
DENISE FILIATRAULT
Entre l'Académie et le Cabaret
Chantal Guy
La Presse
Ce soir, pour la grande finale de Star Académie 2 opposant (si peu!) Marc-André et Stéphanie, Denise Filiatrault sera au Studio Mel's pour regarder ses derniers élèves, et non à Sainte-Adèle, comme on l'a vue toute la saison, confortablement assise sur l'immense canapé de l'Académie, semblable aux millions de téléspectateurs devant leur télé.
Pourquoi d'ailleurs n'était-elle pas aux galas du dimanche? « L'an passé, je n'aimais pas être dans la salle, répond-elle du tac au tac. Je trouvais qu'il y avait trop de bruit, on réchauffe le public, on fait tirer des prix, les juges sont placés en haut de l'orchestre et on n'entend pas. Je voulais aussi avoir du recul et être dans la même position que ceux qui votent à la maison. »
Mais cette vision sympathique de Denise en pantoufles, attendant calmement ses protégés pour le debriefing- même s'ils ne devaient pas trop la faire patienter au retour!- est en totale contradiction avec son train de vie actuel. On a dû l'attraper au vol par téléphone à 7h 30 pour faire l'entrevue. Cette vétérante du showbiz ne connaît pas la retraite, puisqu'elle termine son mandat de directrice de l'Académie entre la postsynchro de son film Ma vie en cinémascope, la préparation des Monologues du vagin et les débuts officiels du spectacle Cabaret, dont la première médiatique avait lieu jeudi, le jour où La Presse l'a jointe. Le secret de son énergie? Il n'y en pas, elle est effectivement fatiguée- comme on le serait toutes à sa place- malgré « une bonne organisation... Mais c'est trop de pression à mon âge!»
Alors c'est peut-être l'âge qui donne envie de réaliser toutes les choses qu'on n'a pas encore faites. « On les a faites, au contraire! rétorque-t-elle. C'est juste que je vis seule, mes enfants sont élevés, mon petit-fils est rendu assez grand, je le vois moins et je n'ai pas à m'occuper d'un petit vieux à la maison. Et puis, j'aime travailler. Je suis peut-être une workaholic...»
Un retour à la famille
Justement, elle avait plus de tâches cette année en tant que successeur de Josélito Michaud à la direction de l'Académie. Mais, au-delà du boulot et des talents en herbe, ce qui l'a vraiment bouleversée, cette fois-ci, c'est la place de la famille dans l'aventure Star Académie. « À une époque où l'on dit que les familles sont éclatées, de voir les parents soutenir leurs enfants, pleurer et rire avec eux, ça m'a énormément touchée. J'y vois un retour à la famille, encore plus que l'an dernier.»
Quant aux différences entre la première cohorte d'académiciens et la deuxième, elle n'en voit pas beaucoup. « Au point de vue du talent, c'est à peu près pareil. Ce sont tous des jeunes qui ont très envie de faire le métier. Mais je dirais que ceux de cette année avaient un peu plus de culture générale.»
Sévère, Denise? Pas vraiment. Même qu'en regardant l'émission quotidienne, ceux qui se sont convaincus de son côté tyrannique ont pu être surpris de sa gentillesse- peut-être par opposition au ton bourru du coach Boom Desjardins... « Elle est surfaite, ma réputation! lance-t-elle. Ce n'est pas la même chose de travailler avec des jeunes qui commencent. Tu ne peux pas leur tomber sur la tête comme un artiste dont c'est le métier et qui est payé pour ça. «Comme ce fut le cas la veille de la première de Cabaret...» Je suis allée les voir dans les coulisses parce que je trouvais qu'ils n'étaient pas dedans.»
Avec les académiciens, elle s'est plutôt montrée protectrice et rassurante, afin de les aider à être plus confiants en leurs capacités, multipliant les « ma chouette» et «mon chéri» comme une vraie maman. « J'essaie de faire mon travail le plus honnêtement possible. Ils croient tellement en nous et ils veulent tous remporter le premier prix parce que, dans le fond de notre coeur, on veut tous gagner. Mais c'est humiliant d'être mis en danger, et il fallait leur expliquer que c'est un jeu.»
Elle se revoit à ses débuts quand elle regarde aller ceux qu'elle nomme « ses enfants». « Je reconnais l'espoir que j'avais de faire ce métier-là, ma volonté de montrer aux gens ce que je savais faire. »
« Les gens de ce métier sont exhibitionnistes, et ce besoin d'être aimé, il ne faut pas mal l'interpréter. Quand ça a été moins fort chez moi, j'ai préféré faire de la mise en scène. »
Des chouchous?
Comme toutes les mamans, il ne faut pas lui demander si elle avait des chouchous parmi les 14 candidats de Star Académie. « Ah non! C'est trop piégé comme question! Ils avaient tous un petit quelque chose. » Quoi qu'il en soit, nous savons déjà que Marc-André et Stéphanie ont touché son coeur pendant les dernières semaines. Ne l'avons-nous pas vue essuyer ses larmes lorsque Marc-André lui a présenté la chanson qui allait lui faire gagner la finale des gars?
Elle s'est excusée alors de ne pouvoir retenir ses émotions lorsqu'il est question de l'amour qu'un enfant porte à sa grand-mère... De même, la directrice n'a cessé de dire que Stéphanie était une «vraie », une « pure », la prenant sous son aile lorsqu'elle s'est mise à vouloir quitter l'Académie.
Que pense la directrice des doutes de Stéphanie- qui semblait plus ou moins heureuse de remporter la finale des filles- elle qui, toute sa vie, s'est battue pour faire ce métier? « Je comprends très bien ses craintes, mais ce que je comprends moins, c'est qu'elle a vu l'émission l'an dernier, elle savait dans quoi elle s'embarquait. C'est une fille très imprévisible. Je ne sais pas si elle est faite pour ce métier- pas au point de vue du talent, mais de la force de caractère. Je pense qu'elle a peur, et la peur nous fait souvent réagir de façon contradictoire. Si elle gagne à la finale, elle sera peut-être rassurée.»
Enfin, si elle a quelque chose à dire sur les deux finalistes de ce soir, elle estime que Marc-André est « bien dans sa peau, rêve de faire ce métier et est promis à une belle carrière », tandis que Stéphanie est « une véritable artiste, un grand talent, que le public a découverte en même temps que nous ». Elle est légèrement anxieuse pour la finale, craignant que celui qui ne sera pas choisi par le public soit déçu, mais elle se rassure en pensant que tout sera oublié lorsque la tournée débutera, le 17 juin.
La chasseuse de têtes qui a donné une place à l'ex-académicienne Émily Bégin dans le spectacle Cabaret ne peut encore confirmer si elle proposera un emploi à l'un des poussins de la récente couvée, simplement parce qu'elle ne sait pas encore quel projet elle pilotera cette année, pas même si elle sera d'un Star Académie 3. « Je n'en ai aucune idée. Je me sens un peu comme quelqu'un qui sort de table après un repas gastronomique et à qui on demande ce qu'il veut pour souper. J'ai envie de dire: Achalez-moi pas avec ça!»
Enfin, les fans ne voudront pas rater la finale de ce soir, qui consacrera le grand gagnant, et où l'on pourra voir Isabelle Boulay, Claude Dubois, Jean Lapointe, Francine Raymond, Gilles Valiquette, Nanette Workman, Natasha St-Pier et tous les académiciens.
La finale de Star Académie ce soir, à 19 h 30 à TVA.