Tout lire >>L'affaire Jutra rebondit à Berlin
Nathalie Petrowski
Hier, au traditionnel buffet que Téléfilm organise sous la rotonde de l'ambassade du Canada pour les artisans canadiens du cinéma invités par la Berlinale, j'ai sondé quelques coeurs et obtenu des réponses, exception faite de la part de l'hôte de l'événement, Carolle Brabant. La directrice générale de Téléfilm Canada a affirmé n'avoir pas entendu parler de l'affaire, trop prise par ses obligations à Berlin. Mais même mise au courant, elle a refusé de la commenter ou de dire si Téléfilm, un important partenaire financier du gala des Jutra, exigerait un changement de nom pour la cérémonie et les prix.
L'équipe de Boris sans Béatrice était mieux informée que la PDG et, surtout, plus volubile. James Hyndman a tenu à rappeler que cette malheureuse controverse n'est pas de la même eau que celle qui secoue actuellement la cérémonie des Oscars. «Aux Oscars, il s'agit d'une problématique contemporaine - l'exclusion raciale - dont des milliers de gens souffrent encore aujourd'hui. Dans le cas qui nous concerne, c'est différent. Claude Jutra est mort. Il n'a jamais été accusé de quoi que ce soit. Et aller aux Jutra, ce n'est pas cautionner la pédophilie, faut pas déconner. Les gens de cinéma ont le droit de célébrer leur art tout en étant peinés si ce qu'on reproche à Claude Jutra s'avère.»
Le producteur Sylvain Corbeil, qui a produit Boris sans Béatrice, mais aussi Les êtres chers et Félix et Meira, qui ont obtenu plusieurs sélections aux Jutra, partage l'avis de James Hyndman: «Dire que cautionner les Jutra, c'est cautionner la pédophilie, c'est faire un amalgame dangereux. Les Jutra s'appellent ainsi en hommage au grand cinéaste que fut Jutra et à son oeuvre. Pas à l'homme privé. Quant à moi, je n'ai aucune intention de boycotter les Jutra.»
Nathalie Petrowski
Hier, au traditionnel buffet que Téléfilm organise sous la rotonde de l'ambassade du Canada pour les artisans canadiens du cinéma invités par la Berlinale, j'ai sondé quelques coeurs et obtenu des réponses, exception faite de la part de l'hôte de l'événement, Carolle Brabant. La directrice générale de Téléfilm Canada a affirmé n'avoir pas entendu parler de l'affaire, trop prise par ses obligations à Berlin. Mais même mise au courant, elle a refusé de la commenter ou de dire si Téléfilm, un important partenaire financier du gala des Jutra, exigerait un changement de nom pour la cérémonie et les prix.
L'équipe de Boris sans Béatrice était mieux informée que la PDG et, surtout, plus volubile. James Hyndman a tenu à rappeler que cette malheureuse controverse n'est pas de la même eau que celle qui secoue actuellement la cérémonie des Oscars. «Aux Oscars, il s'agit d'une problématique contemporaine - l'exclusion raciale - dont des milliers de gens souffrent encore aujourd'hui. Dans le cas qui nous concerne, c'est différent. Claude Jutra est mort. Il n'a jamais été accusé de quoi que ce soit. Et aller aux Jutra, ce n'est pas cautionner la pédophilie, faut pas déconner. Les gens de cinéma ont le droit de célébrer leur art tout en étant peinés si ce qu'on reproche à Claude Jutra s'avère.»
Le producteur Sylvain Corbeil, qui a produit Boris sans Béatrice, mais aussi Les êtres chers et Félix et Meira, qui ont obtenu plusieurs sélections aux Jutra, partage l'avis de James Hyndman: «Dire que cautionner les Jutra, c'est cautionner la pédophilie, c'est faire un amalgame dangereux. Les Jutra s'appellent ainsi en hommage au grand cinéaste que fut Jutra et à son oeuvre. Pas à l'homme privé. Quant à moi, je n'ai aucune intention de boycotter les Jutra.»