Tout lire >>_0.html|Ouf, ils sont repartis...
Gérard Bouchard - Université du Québec à Chicoutimi
Je ne m’habituerai jamais. Les visites royales m’irritent au plus haut point. Et je m’explique mal l’attention complaisante que leur accordent de nombreux médias, en particulier Radio-Canada.
Les visiteurs sont accueillis en triomphe, on les suit partout, on les chouchoute, on recueille leurs états d’âme, on s’amuse de leurs cabrioles, on n’en finit plus de commenter leurs moindres propos, leur tenue, leur élégance. Ils sont si beaux, si aimables, si charmants et néanmoins si accessibles. Ils prononcent même quelques mots de français ; c’est comme s’ils étaient des nôtres. Ils s’intéressent à l’environnement, aux handicapés, aux défavorisés. Et quel sens de l’humour ! Ils sont parfaits. Pourquoi nos politiciens ne s’en inspirent-ils donc pas ?
La réalité, hélas, c’est qu’au-delà de la plaisante chorégraphie qu’on nous donne à voir, ces visites sont les vestiges de ce que l’Occident a fait de plus déshonorant au cours des cinq derniers siècles en infligeant à la moitié de la planète un colonialisme extrêmement brutal, en violation radicale avec son credo humaniste issu de la Renaissance et des Lumières.
Gérard Bouchard - Université du Québec à Chicoutimi
Je ne m’habituerai jamais. Les visites royales m’irritent au plus haut point. Et je m’explique mal l’attention complaisante que leur accordent de nombreux médias, en particulier Radio-Canada.
Les visiteurs sont accueillis en triomphe, on les suit partout, on les chouchoute, on recueille leurs états d’âme, on s’amuse de leurs cabrioles, on n’en finit plus de commenter leurs moindres propos, leur tenue, leur élégance. Ils sont si beaux, si aimables, si charmants et néanmoins si accessibles. Ils prononcent même quelques mots de français ; c’est comme s’ils étaient des nôtres. Ils s’intéressent à l’environnement, aux handicapés, aux défavorisés. Et quel sens de l’humour ! Ils sont parfaits. Pourquoi nos politiciens ne s’en inspirent-ils donc pas ?
La réalité, hélas, c’est qu’au-delà de la plaisante chorégraphie qu’on nous donne à voir, ces visites sont les vestiges de ce que l’Occident a fait de plus déshonorant au cours des cinq derniers siècles en infligeant à la moitié de la planète un colonialisme extrêmement brutal, en violation radicale avec son credo humaniste issu de la Renaissance et des Lumières.