L'affaire Gerry Skalvounos vs Alice Paquet
L'affaire Gerry Skalvounos vs Alice Paquet
Je lis beaucoup de choses depuis que cette histoire fait les manchettes et je dois dire que je suis plus que confuse à départager ce qui est bien ou mal, le vrai du faux, etc... Bref je ne sais plus trop où je me situe. Vous en pensez quoi ceux qui suivent cette affaire?
Ce que je trouve qui ressort c'est que la sortie publique improvisée s'est faite de très mauvaise façon et que l'enfilade d'entrevues ne l'a pas aidée avec sa crédibilité.
Ce que je trouve qui ressort c'est que la sortie publique improvisée s'est faite de très mauvaise façon et que l'enfilade d'entrevues ne l'a pas aidée avec sa crédibilité.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
Le fait même que l'on questionne la crédibilité d'une présumée victime, le fait aussi que l'on mette en cause que les étudiantes qui ont été agressées dans leur chambre de résidence universitaire n'ait pas mis les verrous à leur porte, je pense que ça illustre que le poids d'une agression sexuelle reste encore beaucoup porté sur les épaules de la victime (présumée ou non). Je pourrais être une prostituée et ça demeure que si je suis violentée sexuellement, c'est à l'agresseur d'en rendre des comptes. C'est celui qui commet le crime qui doit être questionné, parce c'est un crime quelque soit la longueur de ma jupe, la profondeur de mon décolleté, ma vie sexuelle passée ou présente, et que ma porte de chambre soit verrouillée ou non.
Voilà pourquoi, du moins en partie, les victimes se taisent. Pour ne pas devoir, en plus de vivre avec ce qui s'est passé, se justifier de ce qu'il leur est arrivé. Est-ce une bonne idée d'être vigilantes et prudentes dans le monde dans lequel on vit? Certainement, oui. Mais, il n'en demeure pas moins que c'est à celui ou à celle qui commet un crime d'en répondre. Est-ce que le fait que j'aie une vie sexuelle débridée, par exemple, donne le droit à une autre personne de commettre une crime sur ma personne?
C'est ce que je pense.
Voilà pourquoi, du moins en partie, les victimes se taisent. Pour ne pas devoir, en plus de vivre avec ce qui s'est passé, se justifier de ce qu'il leur est arrivé. Est-ce une bonne idée d'être vigilantes et prudentes dans le monde dans lequel on vit? Certainement, oui. Mais, il n'en demeure pas moins que c'est à celui ou à celle qui commet un crime d'en répondre. Est-ce que le fait que j'aie une vie sexuelle débridée, par exemple, donne le droit à une autre personne de commettre une crime sur ma personne?
C'est ce que je pense.
Ce que je trouve déplorable dans l'histoire de la fille, c'est qu'elle a changé plusieurs fois de version en s'adressant aux médias. Elle avait raconté avoir dû se rendre à l'hôpital le lendemain de la 1ère agression et avoir reçu 3 points de suture. Hier, elle a dit que c'était faux et qu'elle ne sait pas pourquoi elle a dit ça.
Ensuite, si cette agression a été pénible comme elle l'a dit, (ce dont je ne doute pas) pourquoi elle est retournée une autre fois le voir à sa chambre alors que ce n'est pas lui qui le demandait? Elle a dit qu'elle voulait juste se faire embrasser et recevoir un peu d'affection, qu'elle voulait le revoir, que c,est un beau gars, qu'elle est humaine etc. Et, elle a eu droit à une 2ème agression dont elle se plaint maintenant. On s'entend que c'est dur à suivre...
On dirait qu'elle a voulu avoir son moment d'attention suite à ce qui s'était passé aux résidences de l'université. Elle ne semble pas aussi crédible que lors de sa 1ère déclaration et je crois qu'elle aura de la difficulté s'il y a une poursuite contre le député et qu'il y a matière à procès. Je ne voudrais pas être à sa place...Elle a annoncé sur sa page facebook qu'elle met fin aux entrevues pour le moment. Je pense qu'elle aurait dû s'en tenir à sa 1ère sortie publique et ne pas donner suite à tous les journalistes qui voulaient l'interroger. Elle est passée à Anne-Marie Dussault et semblait mal à l'aise. Pauvre fille, je trouve ça triste mais elle a eu trop de contradictions, je crois bien qu'elle s'est mise dans le pétrin.
Elle devait rencontrer les policiers aujourd'hui et elle ne s'est pas présentée et n'a pu être rejointe. Elle ne retourne plus ses appels.
Ensuite, si cette agression a été pénible comme elle l'a dit, (ce dont je ne doute pas) pourquoi elle est retournée une autre fois le voir à sa chambre alors que ce n'est pas lui qui le demandait? Elle a dit qu'elle voulait juste se faire embrasser et recevoir un peu d'affection, qu'elle voulait le revoir, que c,est un beau gars, qu'elle est humaine etc. Et, elle a eu droit à une 2ème agression dont elle se plaint maintenant. On s'entend que c'est dur à suivre...
On dirait qu'elle a voulu avoir son moment d'attention suite à ce qui s'était passé aux résidences de l'université. Elle ne semble pas aussi crédible que lors de sa 1ère déclaration et je crois qu'elle aura de la difficulté s'il y a une poursuite contre le député et qu'il y a matière à procès. Je ne voudrais pas être à sa place...Elle a annoncé sur sa page facebook qu'elle met fin aux entrevues pour le moment. Je pense qu'elle aurait dû s'en tenir à sa 1ère sortie publique et ne pas donner suite à tous les journalistes qui voulaient l'interroger. Elle est passée à Anne-Marie Dussault et semblait mal à l'aise. Pauvre fille, je trouve ça triste mais elle a eu trop de contradictions, je crois bien qu'elle s'est mise dans le pétrin.
Elle devait rencontrer les policiers aujourd'hui et elle ne s'est pas présentée et n'a pu être rejointe. Elle ne retourne plus ses appels.
Elle était mal préparée.Malike a écrit : Je lis beaucoup de choses depuis que cette histoire fait les manchettes et je dois dire que je suis plus que confuse à départager ce qui est bien ou mal, le vrai du faux, etc... Bref je ne sais plus trop où je me situe. Vous en pensez quoi ceux qui suivent cette affaire?
Ce que je trouve qui ressort c'est que la sortie publique improvisée s'est faite de très mauvaise façon et que l'enfilade d'entrevues ne l'a pas aidée avec sa crédibilité.
L’avocat Jean-Pierre Rancourt a souligné que les contradictions dans les différents témoignages d’Alice Paquet pourraient lui nuire devant un juge.
Aussi l'avocat criminaliste, Serge Goulet, a dit que c'est désastreux pour un plaignant d'exposer sa cause en public comme ça.
« De répondre à plein de questions, à plein de journalistes, c'est une chose qu'elle n'aurait jamais dû faire. C'est sûr qu'à chaque fois qu'elle se prononce, elle est susceptible d'être mise en contradiction par la suite. »
Alice Paquet devait rencontrer les enquêteurs aujourd'hui, mais cette rencontre n'aurait pas eu lieu.
Pour moi, elle a nui à la crédibilité des prochaines victimes.
C’est aussi toutes les contradictions et rétractations qui me laisse perplexe. Si effectivement elle a été victime d’un viol ca ne l’aidera malheureusement pas dans sa cause, si bien sûr elle finit par poursuivre. J’ai habituellement un parti pris pour les alléguées victimes parce que c’est clair que ca demande une grande force de dénoncer mais dans son cas j’étais moins certaine. Pas que je crois que le monsieur soit un blanc petit agneau sacrifié, il a l’air d’avoir des comportements douteux envers la gente féminine si on en croit d’autres témoignages, alors juste pour cela il ne m’inspire pas grand pitié. Par contre, je suis pour la justice et si cette jeune femme ne dit pas la vérité je ne peux pas trouver que c’est équitable pour lui. En tout cas si c’est faux l’histoire du viol il va avoir payé cher sa petite partie de jambes en l’air. Moi ce que j’aimerais dans un monde idéal c’est que toutes les femmes puissent circuler librement sans crainte d’être une cible pour un prédateur, c’est juste pas normal que parce qu’on est d’un certain sexe que ca vienne avec une possibilité d’être un jour agressé alors que si le hasard fait qu’on nait dans le « bon » sexe on n’a presque pas à se soucier de cela.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
Anya a écrit : [...]
Elle était mal préparée.
L’avocat Jean-Pierre Rancourt a souligné que les contradictions dans les différents témoignages d’Alice Paquet pourraient lui nuire devant un juge.
Aussi l'avocat criminaliste, Serge Goulet, a dit que c'est désastreux pour un plaignant d'exposer sa cause en public comme ça.
« De répondre à plein de questions, à plein de journalistes, c'est une chose qu'elle n'aurait jamais dû faire. C'est sûr qu'à chaque fois qu'elle se prononce, elle est susceptible d'être mise en contradiction par la suite. »
Alice Paquet devait rencontrer les enquêteurs aujourd'hui, mais cette rencontre n'aurait pas eu lieu.
Pour moi, elle a nui à la crédibilité des prochaines victimes.
C'est ce que je pense aussi
Je ne sais si il y a eu agression sexuelle ou pas, ce n'est pas à moi de le déterminer, mais toute cette histoire me laisse un peu perplexe. Ses nombreuses sorties publiques ne font que donner un avantage au présumé agresseur. Lui ne fait rien en ce moment, il joue au mort, ses avocats prennent des notes. Je crois qu'il a la bonne attitude en ce moment, dans le sens ou il attend de rencontrer les enquêteurs pour donner sa version des faits. Malheureusement pour elle, sa présence dans les médias, c'est à LUI que ça va servir. Ses témoignages contradictoires font que c'est elle qui est "attaquée" sur la place publique. Elle se nuit et elle nuit à toutes les autres victimes.
Si j'étais une victime d'agression sexuelle qui s'apprêtait à dénoncer son agresseur, j'y penserais à 2 fois avant de dénoncer ces jours-ci....
Some people deserve to be hi-fived.... in the face.... with a chair!
Allégations d’agression sexuelle
Alice Paquet a rencontré la police de Québec
Alice Paquet, qui accuse le député Gerry Sklavounos de l’avoir violée et battue, a rencontré les enquêteurs de la police de Québec.
D’après ce qu’a appris TVA Nouvelles, la jeune femme s’est présentée ce matin au quartier général du Service de police de la Ville de Québec.
Plus de détails à venir.
http://www.tvanouvelles.ca/2016/10/25/a ... o#cxrecs_s
Alice Paquet a rencontré la police de Québec
Alice Paquet, qui accuse le député Gerry Sklavounos de l’avoir violée et battue, a rencontré les enquêteurs de la police de Québec.
D’après ce qu’a appris TVA Nouvelles, la jeune femme s’est présentée ce matin au quartier général du Service de police de la Ville de Québec.
Plus de détails à venir.
http://www.tvanouvelles.ca/2016/10/25/a ... o#cxrecs_s
Il ne faut pas avoir peur de dénoncer. Plus les victimes vont dénoncer, au minimum, ça va faire que certains agresseurs potentiels vont avoir peur de passer à l'acte... et il y en a même peut être deux ou trois qui vont peut être réaliser que ce comportement est inacceptable. Les attitudes des autres vont aussi peut-être aussi changer. Ce n'est pas normal aujourd'hui qu'une femme qui porte plainte pour agression se fasse répondre par le policier "Tu réalise que si tu portes plainte, la vie du gars va être gâchée!" Ben oui. Tant pis pour lui! Ça lui apprendra!Jadomo a écrit : [...]
C'est ce que je pense aussi
Je ne sais si il y a eu agression sexuelle ou pas, ce n'est pas à moi de le déterminer, mais toute cette histoire me laisse un peu perplexe. Ses nombreuses sorties publiques ne font que donner un avantage au présumé agresseur. Lui ne fait rien en ce moment, il joue au mort, ses avocats prennent des notes. Je crois qu'il a la bonne attitude en ce moment, dans le sens ou il attend de rencontrer les enquêteurs pour donner sa version des faits. Malheureusement pour elle, sa présence dans les médias, c'est à LUI que ça va servir. Ses témoignages contradictoires font que c'est elle qui est "attaquée" sur la place publique. Elle se nuit et elle nuit à toutes les autres victimes.
Si j'étais une victime d'agression sexuelle qui s'apprêtait à dénoncer son agresseur, j'y penserais à 2 fois avant de dénoncer ces jours-ci... .
Et je le dis en tant qu'homme...
[affiche]Ma signature est plus forte que la tienne![/affiche]
Fanfoi a écrit : [...]
Il ne faut pas avoir peur de dénoncer. Plus les victimes vont dénoncer, au minimum, ça va faire que certains agresseurs potentiels vont avoir peur de passer à l'acte... et il y en a même peut être deux ou trois qui vont peut être réaliser que ce comportement est inacceptable. Les attitudes des autres vont aussi peut-être aussi changer. Ce n'est pas normal aujourd'hui qu'une femme qui porte plainte pour agression se fasse répondre par le policier "Tu réalise que si tu portes plainte, la vie du gars va être gâchée!" Ben oui. Tant pis pour lui! Ça lui apprendra!
Et je le dis en tant qu'homme...
Mais ce n'est pas la police qui lui a dit ça. C'est sa famille, ses amis, son entourage... elle a laissé croire que la police l'a dissuadé de porter plainte, mais elle s'est rétracté quelques jours plus tard. Comme pour les points de suture...
Pendant qu'elle change d'idée, elle fournit des munitions à son agresseur (si agression il y a eu) Elle fournit de la viande à ces charognards (les médias) et pour cette raison, la cause risque de tomber et un autre agresseur va s'en sortir. Il va s'en sortir sans casier judiciaire parce qu'on s'entend que sa carrière est finie parce qu'il n'a pas eu droit à la présomption d'innocence.
Alors oui, si j'avais l'idée de dénoncer une agression, je réfléchirais à 2 fois avant de le faire. En tout cas, je la jouerais low profile et je ne parlerais qu'à la police pour éviter des dérapes du genre.
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C’est clair que le fait que ce soit un homme de politique ca ne pouvait faire autrement qu’attirer l’attention des médias, c’est pour cela qu’elle aurait dû faire cela dans les règles de l’art, comme l’a fait Nathalie Simard il y a plusieurs années. Elle est allée voir la police et a travaillé de concert avec eux pour faire inculper son agresseur qui était lui aussi une personne influente et publique. Cette situation-ci n’est pas un « bon » cas pour les victimes d’agression en ce sens qu’elle a bousillé elle-même l’affaire en partant donc il ne faut pas se fier là-dessus, et aussi du fait de la notoriété de « l’agresseur » . Si ca doit servir d’exemple c’est plutôt de ce qu’il ne faut pas faire quand on veut dénoncer même s’il s’agit d’une personne non connue, ce ne devrait pas être un geste improvisé comme ce fut le cas. C’est vraiment dommage parce que peut-être elle a vraiment été agressée, mais elle a tellement miné sa crédibilité avec ses changements de cap, de versions, etc… que ca devient difficile de la croire. Peut-être même que si ca se rend en cour un jour cette histoire ce pourrait ne pas être agression mais pour atteinte à la réputation. C’est pas fini je crois bien.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
Je comprends les points qui sont amenés et le doute que suscitent les contradictions. Je continue tout de même de croire que, culturellement, nous sommes portés à regarder l'agression sexuelle comme s'il s'agissant d'une "relation" sexuelle. Or, selon moi, la violence sexuelle a tout à voir avec la violence et rien avec le sexe, tout comme frapper quelqu'un avec une pelle n'a rien à voir avec le jardinage...
Pour ceux que ça intéresserait, Dr Muriel Salmona est spécialisée dans le traitement des traumatismes, dont ceux liés aux violences sexuelles : http://www.memoiretraumatique.org/memoi ... elles.html. Je cite ici un extrait :
Pour ceux que ça intéresserait, Dr Muriel Salmona est spécialisée dans le traitement des traumatismes, dont ceux liés aux violences sexuelles : http://www.memoiretraumatique.org/memoi ... elles.html. Je cite ici un extrait :
Déni et loi du silence règnent en maîtres, et s'imposent d'autant plus facilement que les victimes sont prisonnières de troubles psychotraumatiques et de stratégies de survie qui leur brouillent encore plus l'accès à leur vérité :
(..)
avec des sentiments de honte et de culpabilité qui les isolent et les condamnent au silence, parce qu'elles n'ont pas compris pourquoi elles n'ont pas pu se défendre ou fuir, pourquoi elles sont restées avec l'agresseur, ont continué à lui parler, à le voir, parce que la sidération au moment de l'agression est incompréhensible, parce que l'anesthésie émotionnelle liée à la disjonction est troublante et rend confuse, et parce que certaines conduites dissociantes à risque qui poussent à reproduire sur soi les violences ou à se mettre sexuellement en danger font naître le doute
Je ne crois pas que ce soit si répandu que les gens confondent relation sexuelle avec agression. La notion de consentement est peut-être mal comprise mais selon moi ce qu'on voit le plus souvent, ce sont des gens qui confèrent une certaine part de responsabilité à la victime concernant l'acte subi, si elle n'avait pas autant bu ... si elle n'avait pas porté des vêtements aussi provoquants ... si elle n'avait pas suivi un homme dans sa chambre ... si si si et au final c'est la fille qui a couru après son sort. Un peu plus et l'agresseur devient lui-même une victime. Les hommes n'ont pas à se préoccuper de l'heure à laquelle ils sont dehors, ni de comment ils s'habillent et avec qui ils flirtent, non parce qu'ils ont, la plupart du temps, cette aura de protection que leur confère leur sexe. On ne fait pas les mêmes recommandations à nos fils qu'à nos filles, c'est plate et bête mais c'est de même et ca ne devrait pas. Qu'on soit une femme, un enfant, une personne âgée jamais notre "vulnérabilité" ne devrait nous conduire à être des victimes potentielles. Ce sont aux agresseurs qu'il faut s'adresser, qu'ils comprennent une fois pour toute qu'ils n'ont aucun droit et même pas de facteurs atténuants.DePassage a écrit : Je comprends les points qui sont amenés et le doute que suscitent les contradictions. Je continue tout de même de croire que, culturellement, nous sommes portés à regarder l'agression sexuelle comme s'il s'agissant d'une "relation" sexuelle. Or, selon moi, la violence sexuelle a tout à voir avec la violence et rien avec le sexe, tout comme frapper quelqu'un avec une pelle n'a rien à voir avec le jardinage...
Pour ceux que ça intéresserait, Dr Muriel Salmona est spécialisée dans le traitement des traumatismes, dont ceux liés aux violences sexuelles : http://www.memoiretraumatique.org/memoi ... elles.html. Je cite ici un extrait :
Déni et loi du silence règnent en maîtres, et s'imposent d'autant plus facilement que les victimes sont prisonnières de troubles psychotraumatiques et de stratégies de survie qui leur brouillent encore plus l'accès à leur vérité :
(..)
avec des sentiments de honte et de culpabilité qui les isolent et les condamnent au silence, parce qu'elles n'ont pas compris pourquoi elles n'ont pas pu se défendre ou fuir, pourquoi elles sont restées avec l'agresseur, ont continué à lui parler, à le voir, parce que la sidération au moment de l'agression est incompréhensible, parce que l'anesthésie émotionnelle liée à la disjonction est troublante et rend confuse, et parce que certaines conduites dissociantes à risque qui poussent à reproduire sur soi les violences ou à se mettre sexuellement en danger font naître le doute
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- Cha-a-ou ani
- Caïd de la Causette
- Messages : 704
- Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:06 am
Re: L'affaire Gerry Skalvounos vs Alice Paquet
J'ai vécu des agressions sexuelles à répétition de la part de mon ex sur une période d'un an. Il a souvent pointé son fusil de chasse sur moi en me menaçant de me tuer et tuer ma famille si je parlais. Pendant ces mois-là, j'ai vécu dans un gros brouillard... De l'extérieur, j'avais l'air d'une jeune femme heureuse et amoureuse. Ça a pris plusieurs mois avant que ma mère se doute que quelque chose n'allait pas bien et sur le coup, j'ai tout nié, par crainte. Je continuais de vivre, mais j'étais vide à l'intérieur, cette anesthésie émotionnelle, dont il est question dans un article plus haut. Aujourd'hui, quand je pense à cette période, je réalise que j'ai oublié beaucoup de choses... J'ai appris en thérapie que, pour se protéger des souffrances que j'ai vécues, mon cerveau a effacé certains moments difficiles de ma vie.
Lorsque j'ai finalement eu le courage de porter plainte, les policiers m'ont demandé très souvent : mais pourquoi tu es restée tout ce temps avec lui ? Ça devait être pas si pire si tu es pas partie avant...! Mon père n'a jamais compris que mon chum pouvait me violer. Dans sa tête, j'avais des relations sexuelles avec lui et je devais répondre à ses besoins de mâle. On m'a déjà dit que si ça me tentait pas, j'avais juste à fermer les yeux, penser à autre chose et le laisser faire sa petite affaire... Ça m'a très peinée et frustrée de voir à quelle point ma souffrance n'a pas été pris en considération. Parce que je me suis mélangée dans certaines dates (j'étais en profonde dépression quand j'ai porté plainte) on me regardait comme si j'étais la pire des menteuses et que je voulais détruire la vie de cet homme. Finalement, j'ai retiré ma plainte... Parce que je me sentais trop fatiguée mentalement pour passer au travers d'un procès, parce que ma peur de lui était toujours énorme et parce que j'ai été découragée quand j'ai appris la minuscule peine qu'il aurait a purgée s'il était reconnu coupable.
Heureusement, j'ai trouvé beaucoup de réconfort, d'écoute et d'aide dans une maison pour femmes victimes de violence conjugale. Heureusement, il y a des hommes extraordinaires comme mon chum qui, avec sa patience, sa douceur, son intelligence émotionnelle et son infini amour m'a aidé à me reconstruire.
J'ignore ce qui pousse autant d'hommes à forcer des femmes à avoir du sexe avec eux. Il me semble que c'est beaucoup plus plaisant quand les deux personnes sont consentantes. J'espère de tout coeur que plus le temps passera et plus les hommes apprendront à respecter les femmes et que certains d'entre eux arrêteront de nous voir comme des objets servant à assouvir leurs pulsions sexuelles.
Lorsque j'ai finalement eu le courage de porter plainte, les policiers m'ont demandé très souvent : mais pourquoi tu es restée tout ce temps avec lui ? Ça devait être pas si pire si tu es pas partie avant...! Mon père n'a jamais compris que mon chum pouvait me violer. Dans sa tête, j'avais des relations sexuelles avec lui et je devais répondre à ses besoins de mâle. On m'a déjà dit que si ça me tentait pas, j'avais juste à fermer les yeux, penser à autre chose et le laisser faire sa petite affaire... Ça m'a très peinée et frustrée de voir à quelle point ma souffrance n'a pas été pris en considération. Parce que je me suis mélangée dans certaines dates (j'étais en profonde dépression quand j'ai porté plainte) on me regardait comme si j'étais la pire des menteuses et que je voulais détruire la vie de cet homme. Finalement, j'ai retiré ma plainte... Parce que je me sentais trop fatiguée mentalement pour passer au travers d'un procès, parce que ma peur de lui était toujours énorme et parce que j'ai été découragée quand j'ai appris la minuscule peine qu'il aurait a purgée s'il était reconnu coupable.
Heureusement, j'ai trouvé beaucoup de réconfort, d'écoute et d'aide dans une maison pour femmes victimes de violence conjugale. Heureusement, il y a des hommes extraordinaires comme mon chum qui, avec sa patience, sa douceur, son intelligence émotionnelle et son infini amour m'a aidé à me reconstruire.
J'ignore ce qui pousse autant d'hommes à forcer des femmes à avoir du sexe avec eux. Il me semble que c'est beaucoup plus plaisant quand les deux personnes sont consentantes. J'espère de tout coeur que plus le temps passera et plus les hommes apprendront à respecter les femmes et que certains d'entre eux arrêteront de nous voir comme des objets servant à assouvir leurs pulsions sexuelles.
C'est courageux de partager ce que tu as vécu ici. Je suis contente que tu aies reçu de l'aide et que tu vives aujourd'hui une relation amoureuse qui te fait du bien.Cha-a-ou ani a écrit : J'ai vécu des agressions sexuelles à répétition de la part de mon ex sur une période d'un an. Il a souvent pointé son fusil de chasse sur moi en me menaçant de me tuer et tuer ma famille si je parlais. Pendant ces mois-là, j'ai vécu dans un gros brouillard... De l'extérieur, j'avais l'air d'une jeune femme heureuse et amoureuse. Ça a pris plusieurs mois avant que ma mère se doute que quelque chose n'allait pas bien et sur le coup, j'ai tout nié, par crainte. Je continuais de vivre, mais j'étais vide à l'intérieur, cette anesthésie émotionnelle, dont il est question dans un article plus haut. Aujourd'hui, quand je pense à cette période, je réalise que j'ai oublié beaucoup de choses... J'ai appris en thérapie que, pour se protéger des souffrances que j'ai vécues, mon cerveau a effacé certains moments difficiles de ma vie.
Lorsque j'ai finalement eu le courage de porter plainte, les policiers m'ont demandé très souvent : mais pourquoi tu es restée tout ce temps avec lui ? Ça devait être pas si pire si tu es pas partie avant...! Mon père n'a jamais compris que mon chum pouvait me violer. Dans sa tête, j'avais des relations sexuelles avec lui et je devais répondre à ses besoins de mâle. On m'a déjà dit que si ça me tentait pas, j'avais juste à fermer les yeux, penser à autre chose et le laisser faire sa petite affaire... Ça m'a très peinée et frustrée de voir à quelle point ma souffrance n'a pas été pris en considération. Parce que je me suis mélangée dans certaines dates (j'étais en profonde dépression quand j'ai porté plainte) on me regardait comme si j'étais la pire des menteuses et que je voulais détruire la vie de cet homme. Finalement, j'ai retiré ma plainte... Parce que je me sentais trop fatiguée mentalement pour passer au travers d'un procès, parce que ma peur de lui était toujours énorme et parce que j'ai été découragée quand j'ai appris la minuscule peine qu'il aurait a purgée s'il était reconnu coupable.
Heureusement, j'ai trouvé beaucoup de réconfort, d'écoute et d'aide dans une maison pour femmes victimes de violence conjugale. Heureusement, il y a des hommes extraordinaires comme mon chum qui, avec sa patience, sa douceur, son intelligence émotionnelle et son infini amour m'a aidé à me reconstruire.
J'ignore ce qui pousse autant d'hommes à forcer des femmes à avoir du sexe avec eux. Il me semble que c'est beaucoup plus plaisant quand les deux personnes sont consentantes. J'espère de tout coeur que plus le temps passera et plus les hommes apprendront à respecter les femmes et que certains d'entre eux arrêteront de nous voir comme des objets servant à assouvir leurs pulsions sexuelles.
Quant à ce qui pousse des hommes à "forcer des femmes à avoir du sexe avec eux", je pense que c'est la domination, le pouvoir par la violence qu'ils recherchent. Selon moi, ce n'est pas tant d'avoir du sexe que d'humilier, dégrader et traiter l'autre en objet, en usant de la sexualité pour l'atteindre plus profondément. Certains vont trouver de l'excitation sexuelle à se voir ainsi en situation de domination, de pouvoir sur l'autre. Pour ça que l'on nomme ça de l'agression à caractère sexuel ou que l'on parle de violence sexuelle. Parfois aussi, ce peut être sans brutalité physique, mais de manière insidieuse, avec de la manipulation et de la violence psychologique, mais ça demeure de la violence sexuelle. Il y a aussi l'inceste, mais c'est en soi un autre chapitre...