Coronavirus

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Nikki
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Message par Nikki »

Ben oui toi, la Chine qui n'a que 3-4 cas par jours à répertorier :sarcastic:
https://www.journaldequebec.com/2020/10 ... -a-qingdao" onclick="window.open(this.href);return false;

Je ne crois pas un mot de ce qui vient des autorités de ce pays..
Capuchino
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Message par Capuchino »

Ce soir (jeudi) à 18h00, y'a des dérangés qui trouvent l'idée bonne d'aller faire du harcèlement devant le domicile du Dr Arruda pour "lui souhaiter bonne fête" :grr: .

https://www.facebook.com/xavier.camus.9" onclick="window.open(this.href);return false;
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Annouk
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Message par Annouk »

C'est dur aussi pour ceux qui travaillent.... Je porte le masque au travail toute la journée et je porte aussi des lunettes. Ça embue, on entends moins les clients et j'ai l'impression de ne faire que cela, aller travailler et rentrer à la maison. Je ne me sens pas "libre" et j'ai hâte de retrouver cette liberté d'aller ou je veux quand je veux, de retrouver une peau normale sur les mains... (Je travaille en pharmacie et on se désinfecte les mains 40 fois par jour minimum à travers les lavages à l'eau et au savon)

Mais je respecte les règles établies au travail et aussi quand je sors du travail. Les complotistes semblent penser qu'on ne réfléchit pas, qu'on aime ça ces mesures, qu'on suit en mouton sans se poser de questions. Je me suis fait traiter d'autruche, de mouton, de "moutruche" (contraction entre les deux) et j'ai coupé les ponts avec une ex collègue de par son opinion complotiste agressive.

On aime pas ça, on fait juste ce qu'il faut faire. Ce n'est pas un faux virus, il faut avoir connu quelqu'un d'atteint pour le savoir.

Pour ce qui est de la dépression des jeunes, j'abonde dans le sens que la façon dont c'est vécu à la maison joue énormément. Si les parents ne cessent de chialer contre les mesures, contre les restrictions, de plaindre leurs enfants de devoir subir tout cela, l'enfant se sent victime de la pandémie. Il peut se sentir mieux si il pense faire partie de la solution, si il a le privilège de faire un peu plus de réseaux sociaux le soir pour parler et voir ses amis, si des activités familiales stimulantes remplacent un peu les activités parascolaires, des randonnées les sports etc Leur apprendre à respecter les règles de santé publique, les lois, leur responsabilité et leur imputabilité tout en réflichissant et en discutant du bien fondé des mesures, c'est en faire des futurs adultes responsables.

Leur apprendre la désobéïssance sociale, à miser seulement sur leur liberté individuelle, sur leurs droits et jamais sur leurs responsabilités, c'est en faire des futurs adultes comme on en voit à la télé lors des manifs....

Me semble que le choix n'est pas dur à faire ;)
Capuchino
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Message par Capuchino »

Annouk a écrit : C'est dur aussi pour ceux qui travaillent.... Je porte le masque au travail toute la journée et je porte aussi des lunettes. Ça embue, on entends moins les clients et j'ai l'impression de ne faire que cela, aller travailler et rentrer à la maison. Je ne me sens pas "libre" et j'ai hâte de retrouver cette liberté d'aller ou je veux quand je veux, de retrouver une peau normale sur les mains... (Je travaille en pharmacie et on se désinfecte les mains 40 fois par jour minimum à travers les lavages à l'eau et au savon)

Mais je respecte les règles établies au travail et aussi quand je sors du travail. Les complotistes semblent penser qu'on ne réfléchit pas, qu'on aime ça ces mesures, qu'on suit en mouton sans se poser de questions. Je me suis fait traiter d'autruche, de mouton, de "moutruche" (contraction entre les deux) et j'ai coupé les ponts avec une ex collègue de par son opinion complotiste agressive.

On aime pas ça, on fait juste ce qu'il faut faire. Ce n'est pas un faux virus, il faut avoir connu quelqu'un d'atteint pour le savoir.

Pour ce qui est de la dépression des jeunes, j'abonde dans le sens que la façon dont c'est vécu à la maison joue énormément. Si les parents ne cessent de chialer contre les mesures, contre les restrictions, de plaindre leurs enfants de devoir subir tout cela, l'enfant se sent victime de la pandémie. Il peut se sentir mieux si il pense faire partie de la solution, si il a le privilège de faire un peu plus de réseaux sociaux le soir pour parler et voir ses amis, si des activités familiales stimulantes remplacent un peu les activités parascolaires, des randonnées les sports etc Leur apprendre à respecter les règles de santé publique, les lois, leur responsabilité et leur imputabilité tout en réflichissant et en discutant du bien fondé des mesures, c'est en faire des futurs adultes responsables.

Leur apprendre la désobéïssance sociale, à miser seulement sur leur liberté individuelle, sur leurs droits et jamais sur leurs responsabilités, c'est en faire des futurs adultes comme on en voit à la télé lors des manifs....

Me semble que le choix n'est pas dur à faire ;)
:jap: J'ai la même lignée de pensée que toi face à la pandémie. Je me pince le nez, tout en faisant tout pour que ça se finisse le plus tôt possible.
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Intégrale
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Message par Intégrale »

Annouk a écrit : C'est dur aussi pour ceux qui travaillent.... Je porte le masque au travail toute la journée et je porte aussi des lunettes. Ça embue, on entends moins les clients et j'ai l'impression de ne faire que cela, aller travailler et rentrer à la maison. Je ne me sens pas "libre" et j'ai hâte de retrouver cette liberté d'aller ou je veux quand je veux, de retrouver une peau normale sur les mains... (Je travaille en pharmacie et on se désinfecte les mains 40 fois par jour minimum à travers les lavages à l'eau et au savon)

Mais je respecte les règles établies au travail et aussi quand je sors du travail. Les complotistes semblent penser qu'on ne réfléchit pas, qu'on aime ça ces mesures, qu'on suit en mouton sans se poser de questions. Je me suis fait traiter d'autruche, de mouton, de "moutruche" (contraction entre les deux) et j'ai coupé les ponts avec une ex collègue de par son opinion complotiste agressive.

On aime pas ça, on fait juste ce qu'il faut faire. Ce n'est pas un faux virus, il faut avoir connu quelqu'un d'atteint pour le savoir.

Pour ce qui est de la dépression des jeunes, j'abonde dans le sens que la façon dont c'est vécu à la maison joue énormément. Si les parents ne cessent de chialer contre les mesures, contre les restrictions, de plaindre leurs enfants de devoir subir tout cela, l'enfant se sent victime de la pandémie. Il peut se sentir mieux si il pense faire partie de la solution, si il a le privilège de faire un peu plus de réseaux sociaux le soir pour parler et voir ses amis, si des activités familiales stimulantes remplacent un peu les activités parascolaires, des randonnées les sports etc Leur apprendre à respecter les règles de santé publique, les lois, leur responsabilité et leur imputabilité tout en réflichissant et en discutant du bien fondé des mesures, c'est en faire des futurs adultes responsables.

Leur apprendre la désobéïssance sociale, à miser seulement sur leur liberté individuelle, sur leurs droits et jamais sur leurs responsabilités, c'est en faire des futurs adultes comme on en voit à la télé lors des manifs....

Me semble que le choix n'est pas dur à faire ;)
Totalement daccord! :top:

Je pense, quand je dis que c’est vraiment dur pour les jeunes.... Dans le fond, c’est que nous comme adultes, on sait faire la part des choses, et on le sait qu’il y a un demain. Les jeunes, c’est l’apprentissage en plus de tout le reste. Apprendre à se mettre de côté comme individu, et penser société, c'est pas facile quand dans le développement même de l’ado le principal c’est « moi, moi, moi » (autant un ado bien élevé que mal élevé :lol:, la vie tourne autour d’eux). Moi je les trouve bon mes enfants et je l’ai dit souvent, ils réagissent très bien.... mais je le vois que c’est dur et qu’ils ont perdu une partie d’eux, l’insouciance de leur âge! (mais c’est sûr que comme parent, ça réduit la discipline, ils se sauvent plus chez leurs amis à l’autre bout de la ville le vendredi soir avec un texto « tu viendra me chercher après souper » :lol:)
Propriétaire de 3 enfants de 14, 16 et 18 ans. Négociable pour en vendre un ou deux. Payable en vin.
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Malike
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Message par Malike »

Annouk a écrit : C'est dur aussi pour ceux qui travaillent.... Je porte le masque au travail toute la journée et je porte aussi des lunettes. Ça embue, on entends moins les clients et j'ai l'impression de ne faire que cela, aller travailler et rentrer à la maison. Je ne me sens pas "libre" et j'ai hâte de retrouver cette liberté d'aller ou je veux quand je veux, de retrouver une peau normale sur les mains... (Je travaille en pharmacie et on se désinfecte les mains 40 fois par jour minimum à travers les lavages à l'eau et au savon)

Mais je respecte les règles établies au travail et aussi quand je sors du travail. Les complotistes semblent penser qu'on ne réfléchit pas, qu'on aime ça ces mesures, qu'on suit en mouton sans se poser de questions. Je me suis fait traiter d'autruche, de mouton, de "moutruche" (contraction entre les deux) et j'ai coupé les ponts avec une ex collègue de par son opinion complotiste agressive.

On aime pas ça, on fait juste ce qu'il faut faire. Ce n'est pas un faux virus, il faut avoir connu quelqu'un d'atteint pour le savoir.

Pour ce qui est de la dépression des jeunes, j'abonde dans le sens que la façon dont c'est vécu à la maison joue énormément. Si les parents ne cessent de chialer contre les mesures, contre les restrictions, de plaindre leurs enfants de devoir subir tout cela, l'enfant se sent victime de la pandémie. Il peut se sentir mieux si il pense faire partie de la solution, si il a le privilège de faire un peu plus de réseaux sociaux le soir pour parler et voir ses amis, si des activités familiales stimulantes remplacent un peu les activités parascolaires, des randonnées les sports etc Leur apprendre à respecter les règles de santé publique, les lois, leur responsabilité et leur imputabilité tout en réflichissant et en discutant du bien fondé des mesures, c'est en faire des futurs adultes responsables.

Leur apprendre la désobéïssance sociale, à miser seulement sur leur liberté individuelle, sur leurs droits et jamais sur leurs responsabilités, c'est en faire des futurs adultes comme on en voit à la télé lors des manifs....

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:jap: :jap: Tout est dit!
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois ;)
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nancy31f
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Message par nancy31f »

Capuchino a écrit : Ce soir :sarcastic: (jeudi) à 18h00, y'a des dérangés qui trouvent l'idée bonne d'aller faire du harcèlement devant le domicile du Dr Arruda pour "lui souhaiter bonne fête" :grr: .

https://www.facebook.com/xavier.camus.9" onclick="window.open(this.href);return false;
ben voyons donc celui qui a repondu c rendu loin il lui manque qqchose dans le cerveau lui :gla: :gla: :gla: :gla:

Un autre ajoute « que 800 shérifs allaient être recrutés pour procéder à des arrestations citoyennes dans les prochaines
semaines. «Les shérifs vont avoir le droit d'arrêter jusqu'à la GRC mon homme. Fais tes recherches! Fais tes devoirs», a-t-il dit à l'Agence QMI ».
Dernière modification par nancy31f le ven. oct. 16, 2020 10:27 pm, modifié 1 fois.
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
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joanna
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Message par joanna »

Ils sont allés che Dr. Arruda mais ils étaient juste une quinzaine et n'ont pas fait de tracas. Méchante gang de capotés! :gluk:

https://www.journaldemontreal.com/2020/ ... r-arruda-1" onclick="window.open(this.href);return false;
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Mortine
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Message par Mortine »

Ce qui me fait beaucoup rire c'est que c'était même pas l'anniversaire d'Arruda. :lol:

Visiblement ça paie de faire ses propres recherches... :gla:
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Nikki
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Message par Nikki »

Mais ils veulent arrêter qui au juste?.. Ceux qui portent un masque? Ceux qui se désinfectent les mains lorsqu'ils entrent dans un commerce??
Capuchino
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Message par Capuchino »

Nikki a écrit : Mais ils veulent arrêter qui au juste?.. Ceux qui portent un masque? Ceux qui se désinfectent les mains lorsqu'ils entrent dans un commerce??
Legault, Arruda surtout, mais aussi tous les députés. J'ai lu qu'hier ils étaient 8 manifestants à Québec pour + ou - 100 policiers. Source: la clique du plateau.

Ils promettent presque à chaque semaine de procéder à leurs arrestations citoyennes et ça finit toujours en queue de poisson :sarcastic: . Sauf que ça coûte cher en force policière à tous les citoyens leurs fausses promesses de passer à l'acte :/ . J'ai quasiment hâte qu'ils s'exécutent pour qu'ils puissent se faire ramasser une fois pour toute.
Dernière modification par Capuchino le sam. oct. 17, 2020 8:15 am, modifié 1 fois.
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Placeress
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Re: Coronavirus

Message par Placeress »

https://www.ledevoir.com/societe/587988 ... ans-l-oeuf" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Message par Anya »

Placeress a écrit : https://www.ledevoir.com/societe/587988 ... ans-l-oeuf" onclick="window.open(this.href);return false;
:) Placeress, je me permets de mettre l'article du Devoir au complet car on a seulement droit à 4 articles gratuits par mois.
Certain.e.s ne pourront pas le lire...

En Colombie-Britannique, tuer la deuxième vague dans l’oeuf
Alexis Riopel
17 octobre 2020

Image

Le soleil commence à tomber sur la baie en ce début de soirée. Bien que le temps se rafraîchisse à Vancouver, les citadins sont nombreux à venir marcher sur ce sentier longeant le détroit de Géorgie. Un couple passe, parlant tout bas sous le bruit des vagues qui battent la plage. Des joggeurs font la gazelle, en solo ou en duo. Et un yorkshire noir se réjouit d’avoir ses deux maîtres à ses côtés pour sa trotte quotidienne.

Mais surtout : aucun groupe ne semble réunir plus de trois personnes de différents ménages. Certes, le long de Sunset Beach, on voit des paires d’amis çà et là. Comme deux jeunes qui écoutent du hip-hop, assis dans l’herbe. Ou bien deux hommes qui montent à répétition une petite butte pour endurcir leur cardio. Et pourtant, en Colombie-Britannique, aucun règlement n’interdit les petits rassemblements entre amis ou en famille. Si la distanciation physique règne presque royalement, c’est avant tout parce que le public y croit.

« Je ne peux pas parler pour tout le monde, mais quand je sors, je suis mal à l’aise. Quand je monte dans l’autobus, je suis mal à l’aise. Et quand je vais à un événement, il y a toujours l’idée sous-jacente de la COVID-19 », confie Shera Kelly, une musicienne et enseignante de 37 ans qui habite Vancouver. Attablée à un café du centre-ville où elle donnait autrefois des concerts, elle raconte que la scène culturelle n’est pas encore vraiment sortie de son hibernation pandémique. Encore cet automne, Mme Kelly donne la majorité de ses cours de guitare par vidéoconférence et elle n’offre aucun cours de chant en personne.

« Après avoir fait des lectures au sujet de la transmission du virus par l’entremise des aérosols produits en chantant, j’ai décidé que je ne voulais pas courir ce risque. Et le consensus dans la communauté des professeurs de chant, c’est de ne pas donner de leçons en personne. Des chercheurs ont même trouvé des indices laissant croire que le virus peut endommager de façon permanente les cordes vocales. Ça peut ruiner la carrière d’un chanteur », explique-t-elle d’une voix empreinte de prudence.

La Colombie-Britannique s’en tire relativement bien dans sa lutte contre le coronavirus. Au printemps, la province n’a pas connu la même hécatombe que le Québec ou l’Ontario dans ses centres de soins de longue durée pour les personnes âgées. Très tôt dans la pandémie, le gouvernement a exigé que le personnel de ces établissements ne fréquente pas plus d’un lieu, afin de ne pas propager le virus d’une maison de soins à l’autre. Cela dit, la province du soleil couchant a aussi réussi à étouffer la seconde vague ces dernières semaines. Cette fois-ci, le succès semble plutôt incomber à une efficace réduction de la transmission communautaire.

Depuis le début du mois de septembre, on recense typiquement entre 100 et 150 nouveaux cas de coronavirus par jour en Colombie-Britannique, qui compte cinq millions d’habitants. Après une croissance continue du nombre de nouveaux cas en juillet et en août, la courbe épidémiologique a atteint une sorte de plateau depuis un mois et demi. En date de jeudi, on comptait 74 personnes hospitalisées, dont 24 aux soins intensifs. Le nombre d’hospitalisations par million d’habitants est quatre fois inférieur à celui observé au Québec, et celui aux soins intensifs est deux fois moins élevé. Depuis le début du mois de septembre, on déplore 42 décès liés à la COVID-19 en Colombie-Britannique, comparativement à plus de 200 au Québec.

« Nous n’avons pas les taux de croissance alarmants que le Québec ou l’Ontario ont connus. C’est difficile de mettre le doigt sur la raison exacte pour expliquer cela », reconnaît Caroline Colijn, une épidémiologiste et mathématicienne de l’Université Simon Fraser. Sur la colline venteuse de Burnaby où est installé son campus, cette membre du groupe fédéral d’experts sur la modélisation des maladies rappelle que la situation épidémiologique dans sa province peut basculer à tout instant. « Nous avons eu des éclosions dans des restaurants, des bars, des partys à l’intérieur. Il y en a même eu une sur un bateau. Les gens de la Colombie-Britannique ne sont pas des licornes magiques. Le virus peut se propager ici aussi », dit cette chercheuse qui modélise la trajectoire du virus dans trois provinces canadiennes.

« Je ne crois pas qu’un seul élément puisse tout changer, poursuit-elle. Parmi les choses qui entrent en ligne de compte à coup sûr, notons un assez bon système de santé, des efforts soutenus de recherche de contacts, une confiance envers le gouvernement et des communications claires et rassurantes de la part des autorités. » Mme Colijn avance aussi l’hypothèse du goût des Britanno-Colombiens pour la nature et le sport. « La culture des bars et de la vie nocturne n’est pas très développée ici, mais celle du plein air est très forte. L’environnement est magnifique, et plusieurs activités de socialisation ont lieu dehors. Cela a probablement aidé. »

Le zèle de l’Ouest

La Colombie-Britannique est officiellement dans la troisième phase de son déconfinement. Les rassemblements sont limités à 50 personnes ; les restaurants et les établissements culturels sont ouverts ; les écoliers sont retournés en classe le 10 septembre. Les principales restrictions en vigueur sont celles ajoutées le 8 septembre afin de couper l’herbe sous le pied de la seconde vague. À savoir : la vente d’alcool dans les bars et les restos est interdite après 22 h. Ces lieux de rassemblement doivent par ailleurs fermer leurs portes à 23 h. Les discothèques et les salles de réception sont quant à elles fermées.

En pratique, le déconfinement se fait à pas de tortue. Les sports d’équipe, comme le hockey et le soccer, commencent tout juste à reprendre. Les Britanno-Colombiens ne se ruent pas vers les bars et les restaurants. Seulement une poignée de concerts sont offerts aux amateurs chaque semaine à Vancouver, bien que rien n’empêche leur tenue. « De ce que je vois, dit Shera Kelly, personne ne semble pousser très fort dans le milieu de la musique pour un redémarrage complet. Pourtant, les gens perdent leurs revenus et c’est une source d’inquiétude pour eux. »

Rencontré dans son petit cabinet du centre-ville de Vancouver, le Dr Brian Conway constate que ses concitoyens provinciaux adoptent sans rechigner le nouveau mode de vie anti-épidémie. « La Colombie-Britannique n’est pas immunisée et les Rocheuses ne protègent pas contre la transmission. Cela dit, on semble s’adapter plus aisément en tant que société à la pandémie », croit le président de l’organisme RésoSanté, qui vise à faciliter l’accès à des soins de santé en français en Colombie-Britannique. « On accepte le fait qu’il va y avoir une nouvelle normalité pendant un an ou deux. On est mentalement prêts à ça », dit ce Montréalais d’origine installé à Vancouver depuis 1994.

À la mi-septembre, un sondage Léger confirmait le grand zèle des Britanno-Colombiens dans leur lutte contre le coronavirus. Plus de la moitié (51 %) des habitants de cette province disaient n’avoir assoupli aucune des mesures de sécurité en matière de santé publique — comme la distanciation physique, le lavage des mains, le port du masque — alors qu’au Québec, c’était seulement le tiers (35 %) qui soutenaient pareille chose. En moyenne, au Canada, 43 % des répondants disaient maintenir leurs efforts.

La méthode douce

En Colombie-Britannique, les autorités provinciales n’imposent pas le port du masque. Il revient au gestionnaire de chaque établissement public d’imposer ou non cette consigne. Depuis le début de la pandémie, l’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Bonnie Henry, est partisane de la méthode douce. « Si vous rendez quelque chose obligatoire, estime Mme Colijn, vous risquez d’éveiller la colère chez les gens. L’approche de la Dre Henry a toujours été d’appeler à la collaboration. Elle demande aux gens de respecter les consignes parce que c’est la bonne chose à faire, et non parce qu’une autorité externe l’impose. Quand cette stratégie fonctionne, elle est très puissante, car les gens continuent à prendre des précautions même après l’assouplissement des règles. »

La Colombie-Britannique connaît ainsi très peu d’opposition aux mesures de santé publique. En fait, une partie de la société demande plutôt un resserrement, notamment au sujet des couvre-visages. « D’un endroit à l’autre, les règles ne sont jamais les mêmes », déplore Chris Moorehead, un poissonnier du marché couvert de Granville Island. L’administration du marché n’exige pas le port du masque. Derrière son étal de fruits de mer, M. Moorehead explique que plusieurs commerçants aimeraient une règle provinciale exigeant le port du couvre-visage. « On ne peut pas se fier à chaque propriétaire de commerce pour faire le bon choix », souligne l’homme de 30 ans.

Reste que, dans le marché de Granville Island, la majorité des clients portent le fameux couvre-visage — dont plusieurs études, et en particulier une méta-analyse publiée dans The Lancet en juin, confirment l’efficacité pour réduire la propagation du virus. Une femme pilotant une poussette et trimbalant deux bambins n’en porte pas, et c’est elle qui détonne. Les exceptions de ce type inquiètent néanmoins Sally Li, la gérante d’un kiosque de fruits et légumes. « Quelques clients ont peur de venir ici quand ils voient des gens qui ne portent pas le masque », dit la dame.

Dans la rue, le port du masque semble, à vue de nez, plus fréquent qu’à Montréal. Près de la station de métro City Centre, une grande proportion de piétons ne prennent pas la peine de retirer leur couvre-visage en sortant d’un lieu clos. Selon le Dr Conway, cette adoption enthousiaste du masque par les Vancouvérois n’est pas étrangère à la grande diaspora chinoise de la métropole. « Dans les communautés asiatiques, dit-il, il est beaucoup plus accepté socialement de porter un masque pour des raisons sanitaires — pour se protéger de la pollution, par exemple. » Le docteur francophile croit que cette habitude a percolé dans l’ensemble de la population.

Une liste complète des éclosions

En parallèle des comportements responsables des citoyens britanno-colombiens, les efforts des fonctionnaires pour rapidement couper chaque chaîne de transmission semblent également porter leurs fruits. Selon le ministère de la Santé, 98 % des contacts potentiellement contaminés sont rejoints moins de 48 heures après la déclaration de chaque cas de COVID-19. Depuis le mois d’août, le gouvernement procède à une vague d’embauches pour offrir des renforts aux 260 chercheurs de contacts. Pour l’instant, 404 personnes supplémentaires ont été engagées. « La recherche de contacts a probablement eu une grande importance pour définir la courbe en Colombie-Britannique », juge Caroline Colijn, qui reconnaît du même souffle que la tâche serait beaucoup plus difficile si la province enregistrait 1000 nouveaux cas par jour.

On remarque aussi une volonté de transparence chez les autorités. À chacun de ses points de presse — qui sont tenus exclusivement de manière téléphonique —, la Dre Henry annonce le lieu des dernières éclosions découvertes par son équipe. Jeudi après-midi, il était question d’un foyer dans le bureau de FedEx adjacent à l’aéroport de Kelowna. La liste complète des éclosions dans la province est disponible en ligne. Par ailleurs, l’administration de la santé publique dévoile chaque jour le temps moyen qui s’écoule entre l’échantillonnage des tests de dépistage et la notification des résultats. Cette semaine, les délais rapportés oscillaient entre 24 et 38 heures. Encore là, la courbe en rase-mottes facilite les choses.

Et pendant ce temps, la nouvelle normalité prend racine en Colombie-Britannique. La fin de semaine dernière, Shera Kelly est allée voir un premier concert de musique depuis le mois de mars. Son mari, également musicien, a aussi donné une première prestation ces derniers jours. Malgré les succès de sa province, la trentenaire ne peut s’empêcher de s’inquiéter de la perspective d’un second confinement. « Je n’ai pas eu de problème à traverser cette épreuve une première fois pendant trois mois, dit-elle. Mais devoir le refaire pendant des années, ça serait comme la prison. »
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Anya
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Message par Anya »

Le Québec, mieux que la Suède
Francis Vailles / La Presse
17 octobre 2020

L’opinion voulant que le gouvernement du Québec ait beaucoup trop confiné la population, le printemps dernier, est assez répandue. Qu’il aurait dû imiter la Suède, pays qui a misé essentiellement sur la simple distanciation physique pour affronter la COVID-19.

D’aucuns pensent aussi que l’actuel confinement sectoriel est plus néfaste que le laisser-aller, du point de vue économique.

Or, une étude toute fraîche vient éclaircir la question, et ses conclusions sont sans équivoque : le confinement du printemps a été avantageux pour le Québec. Et même, le « gain net » est costaud : il se chiffrera à environ 8 milliards de dollars d’ici au printemps 2021 (en supposant qu’on aura alors trouvé un vaccin).

Ce sont les économistes Philippe Barla et Markus Herrmann, de l’Université Laval, qui arrivent à ces conclusions plutôt tranchantes dans leur étude intitulée COVID-19 : Fallait-il mettre sur pause l’économie du Québec ? – Une analyse avantage-coûts.

Pour faire leur estimation, leurs deux professeurs ont utilisé une approche controversée, mais non moins essentielle, qui attribue une valeur à la vie humaine, et donc à la surmortalité causée par la pandémie.

Les néophytes ne le savent pas, mais les autorités publiques doivent tenir compte de cette valeur pour prendre certaines décisions. C’est le cas du ministère des Transports du Québec, par exemple, qui doit analyser l’opportunité de restaurer une route dangereuse compte tenu de ses impacts sur la mortalité, explique M. Barla.

L’analyse du MTQ ne sera pas du tout la même si la route est fort achalandée (et dangereuse) que si elle est située dans une région très éloignée, qui n’accueille que très peu d’automobilistes.

Même chose pour la santé : un traitement A pourrait être préféré à un traitement B pour une raison de coûts, même si le second permet une meilleure espérance de vie en santé. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) utilise cette dernière approche dans certaines études.

Les chercheurs de l’Université Laval ont dressé une grille de valeur de la vie humaine selon l’âge, avec les approches du MTQ et de la santé. Cette grille leur permet d’estimer combien valent les vies emportées par la COVID-19 et d’en comparer l’importance avec les coûts économiques du confinement.

Image

Selon les données disponibles l'été dernier, au moment de l’étude, ils ont estimé que la pandémie aura provoqué environ 8300 décès entre mars 2020 et la fin de mars 2021, notamment grâce au confinement. Avec l’approche suédoise de la seule distanciation, le nombre de décès serait le double (environ 17 000). Et le laisser-faire aurait pu provoquer près de 120 000 décès.

À partir de ces estimations, ils ont pu calculer que la valeur des vies additionnelles sauvées au Québec par rapport à l’approche suédoise varie entre 6,6 et 17,7 milliards de dollars. Cette valeur additionnelle grimpe à plus de 100 milliards quand on compare avec le laisser-faire, une option que la plupart des pays ont rejetée.

Maintenant, pour connaître les « bénéfices nets », si l’on peut dire, il faut savoir quels sont les coûts économiques du confinement. Plus encore, il faut mesurer les coûts additionnels de l’approche du Québec par rapport à l’approche suédoise.

Essentiellement, calculent les auteurs, le PIB du Québec aura perdu 66 milliards d’ici mars 2021 à cause de la pandémie. Le chiffre semble imposant, mais en comparaison avec l’approche suédoise, les pertes additionnelles ne s’élèvent qu’à 4,5 milliards. Les auteurs ont utilisé les chiffres de décroissance du PIB estimé par le ministère des Finances du Québec et celui de l’OCDE, entre autres.

En fin de compte, en comparant la valeur des vies additionnelles sauvées avec les coûts, l’étude chiffre les gains nets de l’approche du Québec par rapport à celle de la Suède entre 2,1 et 13,2 milliards de dollars. J’ai fait une moyenne arrondie de 8 milliards dans le troisième paragraphe ci-dessus.

Philippe Barla, qui est également directeur du département d’économique de l’Université Laval, précise que ce sont des ordres de grandeur. Et les auteurs sont bien conscients des dissensions scientifiques quant à la valeur accordée à la vie humaine, notamment sur sa réduction avec l’âge.

Leur approche accordant à la vie humaine une valeur décroissante avec l’âge permet néanmoins de ne pas surestimer la valeur des nombreux décès des personnes âgées pendant la COVID-19 pour juger de la pertinence ou non de confiner.

« J’ai été le premier surpris par les résultats. Je pensais au départ qu’on en avait fait trop en fermant l’économie », me dit Philippe Barla, au cours d’un entretien téléphonique.

Les chercheurs précisent que leur analyse a ses limites. Entre autres, elle ne prend pas en compte les effets psychologiques du confinement sur la population et ses coûts.

Est-ce à dire qu’il faut fermer encore complètement notre économie plutôt que d’adopter l’approche actuelle de confinement partiel par zones ? Les auteurs ne vont pas si loin.

« Le coût économique d’un reconfinement pourrait être plus élevé à cause d’un effet cumulatif qui compromettrait la survie de plusieurs entreprises. Il reste donc certainement souhaitable d’éviter un reconfinement généralisé, d’autant plus que des interventions plus ciblées pourraient être efficaces pour réduire la propagation et que des progrès ont été accomplis dans le niveau de préparation face à la pandémie (capacité hospitalière, dépistage, équipements, compréhension de la transmission, etc.) », écrivent les auteurs.

Aucun doute que l’approche des chercheurs est contestable. Elle a toutefois le mérite d’éclaircir la situation. Pour une fois qu’on surpasse la Suède…

https://www.lapresse.ca/affaires/econom ... -suede.php
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Placeress
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Re: Coronavirus

Message par Placeress »

Merci Anya !!
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joanna
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Message par joanna »

Mortine a écrit : Ce qui me fait beaucoup rire c'est que c'était même pas l'anniversaire d'Arruda. :lol:

Visiblement ça paie de faire ses propres recherches... :gla:
C'était bien son anniversaire. Il est né le 15 octobre 1960, il a eu 60 ans

Horacio Arruda né le 15 octobre 1960 (Âge: 60 ans), Sainte-Thérèse

https://www.google.com/search?q=Horacio ... e&ie=UTF-8" onclick="window.open(this.href);return false;
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Earendil
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Message par Earendil »

non il dit que cest pas vrai
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
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Mortine
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Message par Mortine »

joanna a écrit : [...]


C'était bien son anniversaire. Il est né le 15 octobre 1960, il a eu 60 ans

Horacio Arruda né le 15 octobre 1960 (Âge: 60 ans), Sainte-Thérèse

https://www.google.com/search?q=Horacio ... e&ie=UTF-8" onclick="window.open(this.href);return false;
Voici ce que j'ai lu dans un article de la Presse:

"Le Dr Arruda, lui, avait été informé jeudi après-midi qu’une manifestation aurait lieu en soirée devant sa résidence. « Ce n’est pas mon anniversaire. C’est une erreur de Wikipédia », a-t-il dit à La Presse jeudi. Sur la page du site, on peut en effet lire que M. Arruda est né le 15 octobre 1960. .
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Placeress
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Message par Placeress »

Pour ceux qui veulent effectuer des arrestations citoyennes .. dans les théories les plus poussées de QAnon, Legault et Arruda seront arrêtés prochainement pour haute trahison par des milices américaines coordonnées par Donald Trump et Trudeau a déjà été arrêté et exécuté parce qu’il est entouré par des gens qui gravitent autour de réseaux pedophiles ... celui qu’on voit dans les médias est un hologramme, c’est pour pas que la population panique de voir tous ces changements drastiques en même temps :gla:

Vivement le retour des sports , esprit sain dans un corps sain comme on dit
Dernière modification par Placeress le dim. oct. 18, 2020 12:05 pm, modifié 1 fois.
Cachou
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Message par Cachou »

Placeress a écrit : Pour ceux qui veulent effectuer des arrestations citoyennes .. dans les théories les plus poussées de QAnon, Legault et Arruda seront arrêtés prochainement pour haute trahison par des milices américaines coordonnées par Donald Trump et Trudeau a déjà été arrêté et exécuté parce qu’il est entouré par des gens qui gravitent autour de réseaux pedophiles ... celui qu’on voit dans les médias est un hologramme, c’est pour pas que la population panique de voir tous ces changements drastiques en même temps :gla:

Vivement le retour des sports , esprit sain dans un corps sain comme on dit
Et à tous ces adeptes de théories de complots quelconque, je rajouterais qu'il faudra plus que le retour des sports pour y retrouver un esprit sain. Parlons d'égal à égal ainsi que le même langage. Je suis vraiment désolée de vous peiner en affirmant que s'il existe, l'esprit ''saint'' :-), il n'est pas de ce monde... d'ailleurs tout comme messieurs Legault, Arruda et Trudeau qui ne sont, dans cette même veine de discussion, que de purs personnages illusoires qui n'ont jamais existé :-)... Alors inutile de perdre du temps à essayer de convaincre qui que soit de leurs ''dits complots imaginaires'', c'est peine perdu, du moins moi, je suis occupée à faire mes ''push up'' :-).
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