Agression sexuelle-Tribunal spécialisé/autres sujets reliés
Re: Tribunal spécialisé - Agression sexuelle
https://www.journaldemontreal.com/2022/ ... ue-en-2003" onclick="window.open(this.href);return false;
Oufff... ça ne donne pas le gout d'inscrire nos gars au hockey ça... méchante mentalité ...
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Sophie Durocher rappelle de ne pas aller trop vite concernant les allégations contre Philippe Bond
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Fabi a écrit : Sophie Durocher rappelle de ne pas aller trop vite concernant les allégations contre Philippe Bond
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En voici une qui sait concrètement de quoi elle parle...
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Marie-Christine Lemieux-Couture
J'ai la fatigue des tripes sur la table, de parler des traumas, de mettre en récit la mémoire traumatique pour m'offrir, vulnérable, dans des fragments d’histoire qu'on critiquera comme "clichés". On parle du courage de celles qui parlent et bien peu de celles qu'on n'a pas écouté, celles qu'on n'écoute jamais, celles pour qui ce n'est même pas une option de parler, celles qui ont tellement crié fort qu'elles ont perdu la voix, celles qui en ont leur voyage de faire et de refaire tout ce travail émotionnel juste pour se faire noyer dans l'indifférence collective.
J'en ai parlé, en long pis en large, du viol. En thérapie, du viol. Devant les instances officielles, du viol. Je l'ai intellectualisé, le viol, pour en faire des articles intelligents sur la culture du viol. Pis j'en ai parlé, dans mon dernier livre, de ce processus-là, de la plainte en bonne et due forme, de la Justice dans toute sa splendeur, de comment ça a été un second viol. L'enquête policière, le PTSD, la thérapie, l'IVAC, le processus juridique, les questions indiscrètes par 1000 personnes qui ont toujours besoin de savoir les détails de ton viol. La bureaucratie du viol où tout le monde te croit, mais personne ne peut faire quoi que ce soit. Et le milieu. Le milieu qui sait. Qui sait pis qui fait rien. Pire que rien, c'est toi qu'on tasse. C'est toi l'indésirable qui casse le party des violeurs. Te dire combien je suis épuisé·e. Combien on est une ossetie de gang à l'être, crevé·es jusqu'à la moelle.
Avec l'usure vient la certitude que je n'ai plus besoin de nommer ni les actes ni la personne. C'est un cas de #ToutLeMondeSait ™.
Et c'est de ça dont je voudrais qu'on vienne à bout. Les "tout le monde savait" qui virevoltent à plus finir en ce moment cachent que c'est plutôt : tout le monde sait. Au présent. Tout le monde sait tout le temps. Entre victimes potentielles, le mot se passe, pour essayer de se protéger avec le peu que nous avons : un souffle murmuré à l'oreille parce qu'on sait que si on parle trop fort, c'est notre carrière qui sera détruite, pas celle de l'agresseur.
Y en a dans tous les milieux, du monde que tout le monde sait. C'est le temps de commencer à vous demander : coudonc qu'est-ce que vous faites avec ce que vous savez ?
Re: Tribunal spécialisé - Agression sexuelle
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Et pour continuer la réflexion...Placeress a écrit : http://plus.lapresse.ca/screens/c27b1d1 ... rnal+share" onclick="window.open(this.href);return false;
Gros été pour la culture du viol
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Dernière modification par Jannic le sam. juil. 23, 2022 10:33 am, modifié 1 fois.
Accusation d’agression sexuelle déposée contre François Munger
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Et le témoignage d'une autre de ses victimes
Meta © 2022
Vanessa Chandonnet
AVERTISSEMENT: Contenu sensible
Je ne sais pas trop par où commencer, alors j’irai droit au but. Je sais qu’une personne accuse le journaliste François Munger d’agression sexuelle et je désire la soutenir.
Moi aussi, j’ai été victime de lui. À 3 reprises. François était mon collègue et ami. En tout cas, c’est ce que je croyais. Pourtant, il n’y a aucune partie de mon corps qu’il s’est retenu de toucher. Sans mon consentement, évidemment.
Je sais très bien qu’on va me demander pourquoi je n’ai pas porté plainte à la police, alors j’ouvre ici une parenthèse douloureuse et nécessaire.
Il y a une dizaine d’années, j’ai été séquestrée et violée dans une loge par un artiste connu. C’était avant le mouvement Metoo. Je l’ai dénoncé et me suis retrouvée dans les limbes du processus judiciaire.
Juste avant d’aller en procès, j’ai reçu un appel de la policière responsable du dossier. Elle m’expliquait que j’étais mieux d’y renoncer si je désirais vraiment faire partie du « métier ». Elle ne voulait pas m’influencer, mais elle s’inquiétait pour moi. Je me rappelle encore de ses mots: « Je te dis tout ça, mais je te crois Vanessa. »
Alors j’ai renoncé. Tout en étant consciente de la gravité de ce que je venais de traverser.
La gravité…parlons-en de la gravité. J’ai beau avoir vécu un viol, rien ne m’a autant blessée que les attouchements de François Munger. Je prends la peine de le dire, parce que plusieurs minimisent la portée de ces gestes dits déplacés. Laissez-moi vous dire que la réalité est toute autre, surtout lorsque l’agresseur est un de vos proches. Au traumatisme s’ajoute l’insupportable trahison.
Parce que oui, je me suis sentie trahie. J’ai déménagé pour travailler chez MédiAT. J’ai beaucoup investi et perdu dans cette histoire. Et je n’ai peut-être pas porté plainte, mais je l’ai dénoncé à mon employeur, le 5 janvier dernier.
Je ne pouvais plus me taire.; j’ai découvert qu’il y avait d’autres victimes. Alors j’ai tout déballé…et j’ai accepté de ne pas porter plainte si François reconnaissait les faits dont je l’accusais et qu’il acceptait d’aller en thérapie. Vous savez, ce fameux « processus de consultation avec une spécialiste pour extérioriser ses bêtes noires » dont il parlait dans un message maintenant effacé? Bien c’est le résultat de ma dénonciation. Parce que François Munger a reconnu les faits. C’est ce que la personne des ressources humaines engagée pour gérer ma plainte m’a confirmé. Lui, je ne l’ai jamais revu. Je n’ai jamais reçu d’excuses non plus.
Si je vous raconte tout ça, c’est que beaucoup de ce qui se disait sur Facebook venait à mes oreilles ces derniers jours, et c’était de plus en plus difficile à encaisser. Que MédiAT parle de « présomption d’innocence» me lève le coeur. Il est présumé agresseur dans l’affaire qui passera en Cour cet automne, mais il a reconnu m’avoir agressée. C’est un agresseur.
Un agresseur comme il y en a tant d’autres. Qui préfère mettre ses gestes regrettables sur le dos de sa consommation d’alcool. Oui, c’est un gros problème l’alcool, ça favorise le passage à l’acte. Mais c’est toi le coupable François. Il n’y a aucune substance qui te transforme en François Monster. Si je le sais, c’est parce que je ne bois pas, justement. Mes souvenirs de tes soirées sont très clairs et jamais tu n’as été saoul au point de ne pas savoir ce que tu faisais quand tu m’agressais.
Je me rappelle très bien avoir eu peur de toi au point de demander une protection. Et c’est aussi ce qui ressortait des autres témoignages. La peur…et ton regard. Celui d’un prédateur.
Hier j’ai ouvert la télé par hasard, au poste de MédiAT. Le titre de l’émission? Quand la sexualité blesse. J’ai ri fort. Mais c’est loin d’être drôle, n’est-ce pas?
P.S. Vous comprendrez que si j’ai fui Facebook tout ce temps, c’était parce que ça n’allait pas fort fort. Je suis sincèrement désolée d’avoir quitté sans explication. Que voulez-vous? Je suis un chardonneret…et les oiseaux se cachent pour mourir.
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On a beau le savoir, c'est décourageant pareil.. Perso je crois de plus en plus que j'utiliserais les réseaux sociaux pour dénoncer plutôt que les voies de la justice. Même si l'agresseur ne va pas en prison, il paye un prix social quand même élevé alors que la justice ne leur donne même pas la tappe sur la main
On a beau le savoir, c'est décourageant pareil.. Perso je crois de plus en plus que j'utiliserais les réseaux sociaux pour dénoncer plutôt que les voies de la justice. Même si l'agresseur ne va pas en prison, il paye un prix social quand même élevé alors que la justice ne leur donne même pas la tappe sur la main
Crimes sexuels envers une mineure
Le producteur Luc Wiseman plaide coupable
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Le producteur Luc Wiseman plaide coupable
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L'affaire Julien Lacroix, deux ans plus tard
Des cicatrices et des regrets
Isabelle Hachey - La Presse
En juillet 2020, l’humoriste Julien Lacroix, visé par des allégations d’inconduites et d’agressions sexuelles, a été retiré de l’affiche. Deux ans plus tard, des femmes regrettent de l’avoir dénoncé. D’autres affirment ne jamais s’être considérées comme des victimes. Avec le recul, ces femmes reviennent sur les dénonciations publiques et leurs dommages collatéraux. Une enquête d’Isabelle Hachey, en collaboration avec Marie-Ève Tremblay, du 98,5 FM
Chapitre 1 : « Je me sens hypocrite »
Montréal est endormi quand le chemin d’Alice Payer croise celui de Julien Lacroix. C’est l’heure où les derniers fêtards titubent jusque dans leur lit. Alice Payer vient de fermer le bar de l’avenue du Mont-Royal où elle travaille. Elle a bu. Beaucoup. Elle va rejoindre son copain, qui dort à l’appartement. En chemin, elle s’arrête au dépanneur 24 heures. Elle sonne à la porte. Attend. Sonne encore.
Et c’est là, sur le trottoir, qu’elle voit s’approcher le grand brun aux yeux bleus avec qui elle avait flirté, un peu, au cégep. Elle s’exclame : « Ah, ben ! Julien Lacroix…
– Ah, ben ! Alice Payer… »
Visiblement, l’humoriste est éméché, lui aussi. Ils discutent quelques minutes. « Tu habites dans le coin ? My God, je ne le savais pas. On ne s’est jamais croisés ! » Au bout d’un moment, Julien Lacroix lui lance : « Tu veux-tu venir chez nous ?
Suite de l'article:
https://www.lapresse.ca/actualites/2022 ... egrets.php
Des cicatrices et des regrets
Isabelle Hachey - La Presse
En juillet 2020, l’humoriste Julien Lacroix, visé par des allégations d’inconduites et d’agressions sexuelles, a été retiré de l’affiche. Deux ans plus tard, des femmes regrettent de l’avoir dénoncé. D’autres affirment ne jamais s’être considérées comme des victimes. Avec le recul, ces femmes reviennent sur les dénonciations publiques et leurs dommages collatéraux. Une enquête d’Isabelle Hachey, en collaboration avec Marie-Ève Tremblay, du 98,5 FM
Chapitre 1 : « Je me sens hypocrite »
Montréal est endormi quand le chemin d’Alice Payer croise celui de Julien Lacroix. C’est l’heure où les derniers fêtards titubent jusque dans leur lit. Alice Payer vient de fermer le bar de l’avenue du Mont-Royal où elle travaille. Elle a bu. Beaucoup. Elle va rejoindre son copain, qui dort à l’appartement. En chemin, elle s’arrête au dépanneur 24 heures. Elle sonne à la porte. Attend. Sonne encore.
Et c’est là, sur le trottoir, qu’elle voit s’approcher le grand brun aux yeux bleus avec qui elle avait flirté, un peu, au cégep. Elle s’exclame : « Ah, ben ! Julien Lacroix…
– Ah, ben ! Alice Payer… »
Visiblement, l’humoriste est éméché, lui aussi. Ils discutent quelques minutes. « Tu habites dans le coin ? My God, je ne le savais pas. On ne s’est jamais croisés ! » Au bout d’un moment, Julien Lacroix lui lance : « Tu veux-tu venir chez nous ?
Suite de l'article:
https://www.lapresse.ca/actualites/2022 ... egrets.php
Merci Anya! J'ai tout lu et je me sens triste. C'est louable que les filles soient repentantes de s'être laissées convaincre de dénoncer dans cette affaire. Maintenant, elles avouent qu'elles en avaient trop mis. Plusieurs admettent qu'il n'y avait vraiment pas eu d'agression.
C'est triste de savoir que le présumé "coupable" doive payer cher, très cher depuis leurs dénonciations. Sa vie est brisée à jamais.
Je souhaite que cet article puisse servir à l'aider afin que sa vie redevienne quelque peu normale dans un avenir rapproché. C'est aussi à espérer que ce soit lu par plusieurs personnes et que la tempête s'apaise.
C'est triste de savoir que le présumé "coupable" doive payer cher, très cher depuis leurs dénonciations. Sa vie est brisée à jamais.
Je souhaite que cet article puisse servir à l'aider afin que sa vie redevienne quelque peu normale dans un avenir rapproché. C'est aussi à espérer que ce soit lu par plusieurs personnes et que la tempête s'apaise.
Affaire Julien Lacroix: «Encore aujourd’hui, je pense que j’ai fait la bonne chose», affirme Rosalie Vaillancourt
Rosalie Vaillancourt ne regrette pas d’avoir cru l’amie qui lui avait raconté son viol présumé par l’humoriste Julien Lacroix ni d’en avoir témoigné dans l’enquête journalistique du Devoir, paru en 2020, qui rapportait les inconduites sexuelles de l’humoriste auprès de neuf victimes alléguées.
« Encore aujourd’hui, je pense que j’ai fait la bonne chose », a-t-elle expliqué jeudi à l’émission On va se le dire.
Dans le dossier de La Presse+ sur l’affaire Julien Lacroix publié mercredi, certaines des victimes sont revenues sur leurs témoignages d’il y a deux ans et ont dit regretter avoir dénoncé Lacroix.
L’une d’entre elles, Geneviève Morin, avait raconté à Rosalie Vaillancourt qu’elle avait été agressée sexuellement par son ex, Julien Lacroix. Depuis, l’amie a nuancé son récit.
Cité dans le dossier de La Presse+, Rosalie Vaillancourt a tenu à rappeler les faits. « Je n’ai rien à cacher, j’ai dit que je croyais quelqu’un ; est-ce que c’est mal de dire cela ? Non. Je crois encore ce que je me suis fait dire », a-t-elle dit lors de l’émission de Sébastien Diaz.
L’humoriste affirme avoir reçu des menaces de mort après avoir participé à l’article du Devoir du 27 juillet 2020 intitulé Julien Lacroix visé par des allégations et inconduites sexuelles.
« Moi, pourquoi j’étais dans cet article, c’est que j’ai cru quelqu’un qui m’a raconté son viol, son présumé viol. Ce que j’ai fait, c’est dire à une fille : je te crois et si tu veux aller en parler, je vais dire que je te crois – puisque moi aussi j’ai déjà vu des actions –, mais je te crois toi. Ensuite j’ai eu des témoignages également et je les ai crus. »
Dérapage
Même si elle ne regrette pas avoir corroboré le récit de son amie, Rosalie Vaillancourt affirme regretter le dérapage sur les réseaux sociaux et l’absence de justice pour les victimes.
« La chose que je regrette, c’est comment ça s’est fait, a affirmé l’humoriste qui ne fait pas partie des neuf victimes alléguées. Ce que je regrette, c’est qu’il n’y a pas de solution. On aimerait bien qu’il y ait une solution judiciaire pour que les victimes puissent parler et se sentir protégées et que le présumé agresseur puisse retourner à sa vie. »
Rosalie Vaillancourt insiste sur le fait qu’aucune des personnes impliquées dans cette affaire ne souhaitait voir Julien Lacroix souffrir, « ni au début, ni maintenant deux ans plus tard, ni même souffrir tout court. Là, je souffre et Julien souffre », a-t-elle dit.
https://www.journaldequebec.com/2022/11 ... illancourt
Rosalie Vaillancourt ne regrette pas d’avoir cru l’amie qui lui avait raconté son viol présumé par l’humoriste Julien Lacroix ni d’en avoir témoigné dans l’enquête journalistique du Devoir, paru en 2020, qui rapportait les inconduites sexuelles de l’humoriste auprès de neuf victimes alléguées.
« Encore aujourd’hui, je pense que j’ai fait la bonne chose », a-t-elle expliqué jeudi à l’émission On va se le dire.
Dans le dossier de La Presse+ sur l’affaire Julien Lacroix publié mercredi, certaines des victimes sont revenues sur leurs témoignages d’il y a deux ans et ont dit regretter avoir dénoncé Lacroix.
L’une d’entre elles, Geneviève Morin, avait raconté à Rosalie Vaillancourt qu’elle avait été agressée sexuellement par son ex, Julien Lacroix. Depuis, l’amie a nuancé son récit.
Cité dans le dossier de La Presse+, Rosalie Vaillancourt a tenu à rappeler les faits. « Je n’ai rien à cacher, j’ai dit que je croyais quelqu’un ; est-ce que c’est mal de dire cela ? Non. Je crois encore ce que je me suis fait dire », a-t-elle dit lors de l’émission de Sébastien Diaz.
L’humoriste affirme avoir reçu des menaces de mort après avoir participé à l’article du Devoir du 27 juillet 2020 intitulé Julien Lacroix visé par des allégations et inconduites sexuelles.
« Moi, pourquoi j’étais dans cet article, c’est que j’ai cru quelqu’un qui m’a raconté son viol, son présumé viol. Ce que j’ai fait, c’est dire à une fille : je te crois et si tu veux aller en parler, je vais dire que je te crois – puisque moi aussi j’ai déjà vu des actions –, mais je te crois toi. Ensuite j’ai eu des témoignages également et je les ai crus. »
Dérapage
Même si elle ne regrette pas avoir corroboré le récit de son amie, Rosalie Vaillancourt affirme regretter le dérapage sur les réseaux sociaux et l’absence de justice pour les victimes.
« La chose que je regrette, c’est comment ça s’est fait, a affirmé l’humoriste qui ne fait pas partie des neuf victimes alléguées. Ce que je regrette, c’est qu’il n’y a pas de solution. On aimerait bien qu’il y ait une solution judiciaire pour que les victimes puissent parler et se sentir protégées et que le présumé agresseur puisse retourner à sa vie. »
Rosalie Vaillancourt insiste sur le fait qu’aucune des personnes impliquées dans cette affaire ne souhaitait voir Julien Lacroix souffrir, « ni au début, ni maintenant deux ans plus tard, ni même souffrir tout court. Là, je souffre et Julien souffre », a-t-elle dit.
https://www.journaldequebec.com/2022/11 ... illancourt
Ca sent très mauvais toute cette histoire et cela a dérapé bien au-delà de ce qui était acceptable. J'ai vu une entrevue avec Rosalie Vaillancourt suite à la parution de cet article et je suis restée avec un profond malaise. Elle n'assume pas tant sa "faute", on ne voit pas tant d'introspection de sa part, elle continue à appeler ces femmes les victimes et JL l'agresseur. Juste ça en dit long sur sa vindicte personnelle. Un peu comme celle dont l'article parle Audrey chose, elle a elle-même été accusée d'avoir eu des comportements inadéquats par plusieurs femmes (elle est lesbienne) L'arroseur arrosé finalement mais elle ce n'est pas pareil que JL.
Je pense que JL, comme MPM sont des personnes avec des traits narcissiques et que leur consommation les a menés à des comportements très néfastes et destructeurs. Mais si on permet à MPM de se relever et aller de l'avant, revenir dans la sphère publique, je vois mal pourquoi on refuserait à JL de faire de même. Aucun des deux n'a été accusé au criminel ni fait l'objet d'aucune poursuite, et pour JL ses "victimes" se rétractent même jusqu'à un certain point, en plus d'avoir fait la paix avec lui et affirmer qu'il est changé comme individu. On peut aisément considérer qu'il a payé sa dette et très chèrement.
J'ai lu un truc qui m'a fait réfléchir par rapport au consentement entre autre. Il y a juste 10 ans on avait une toute autre compréhension de ce que c'était. Est-ce qu'on peut juger les gens maintenant de comportements qu'ils ont eu en lien avec cette notion il y a si longtemps alors qu'on en comprenait pas vraiment le sens? A réfléchir je trouve. On a toutes vécu des situations où le gars mettait un peu de pression et on vécu avec sans se tourmenter outre mesure, mais là ressortir de vieilles choses avec nos notions d'aujourd'hui est-ce que c'est pertinent vraiment? Je ne parle pas de viols ni d'agressions claires, mais juste des situations où notre consentement n'a pas été clairement donné et que des trucs se sont produits quand même. Ca devient difficile de tracer la ligne. Tant qu'à moi la seule personne qui avait un motif de dire qu'elle a vécu une agression c'est l'ex et elle est la première à publiquement se rétracter. Les autres Rosalie Vaillancourt de ce monde n'ont rien à dire de plus, elles n'ont pas à parler et faire pression pour les autres.
Je pense que JL, comme MPM sont des personnes avec des traits narcissiques et que leur consommation les a menés à des comportements très néfastes et destructeurs. Mais si on permet à MPM de se relever et aller de l'avant, revenir dans la sphère publique, je vois mal pourquoi on refuserait à JL de faire de même. Aucun des deux n'a été accusé au criminel ni fait l'objet d'aucune poursuite, et pour JL ses "victimes" se rétractent même jusqu'à un certain point, en plus d'avoir fait la paix avec lui et affirmer qu'il est changé comme individu. On peut aisément considérer qu'il a payé sa dette et très chèrement.
J'ai lu un truc qui m'a fait réfléchir par rapport au consentement entre autre. Il y a juste 10 ans on avait une toute autre compréhension de ce que c'était. Est-ce qu'on peut juger les gens maintenant de comportements qu'ils ont eu en lien avec cette notion il y a si longtemps alors qu'on en comprenait pas vraiment le sens? A réfléchir je trouve. On a toutes vécu des situations où le gars mettait un peu de pression et on vécu avec sans se tourmenter outre mesure, mais là ressortir de vieilles choses avec nos notions d'aujourd'hui est-ce que c'est pertinent vraiment? Je ne parle pas de viols ni d'agressions claires, mais juste des situations où notre consentement n'a pas été clairement donné et que des trucs se sont produits quand même. Ca devient difficile de tracer la ligne. Tant qu'à moi la seule personne qui avait un motif de dire qu'elle a vécu une agression c'est l'ex et elle est la première à publiquement se rétracter. Les autres Rosalie Vaillancourt de ce monde n'ont rien à dire de plus, elles n'ont pas à parler et faire pression pour les autres.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
Re: Agression sexuelle-Tribunal spécialisé/autres sujets rel
Je suis d'accord avec toi. C'est bien d'en parler mais de rappeler le contexte. On a vraiment fait un gros pas ces dernières années et nos mentalités on changée. On peut jugé le passé mais le condamner c'est totché pour certaines affaires. Je pense que ça éduque mieux si on parle des acquis pis du cheminement que de juste prendre plein de temps pour être enrager sur le passé
Malike a écrit : Ca sent très mauvais toute cette histoire et cela a dérapé bien au-delà de ce qui était acceptable. J'ai vu une entrevue avec Rosalie Vaillancourt suite à la parution de cet article et je suis restée avec un profond malaise. Elle n'assume pas tant sa "faute", on ne voit pas tant d'introspection de sa part, elle continue à appeler ces femmes les victimes et JL l'agresseur. Juste ça en dit long sur sa vindicte personnelle. Un peu comme celle dont l'article parle Audrey chose, elle a elle-même été accusée d'avoir eu des comportements inadéquats par plusieurs femmes (elle est lesbienne) L'arroseur arrosé finalement mais elle ce n'est pas pareil que JL.
Je pense que JL, comme MPM sont des personnes avec des traits narcissiques et que leur consommation les a menés à des comportements très néfastes et destructeurs. Mais si on permet à MPM de se relever et aller de l'avant, revenir dans la sphère publique, je vois mal pourquoi on refuserait à JL de faire de même. Aucun des deux n'a été accusé au criminel ni fait l'objet d'aucune poursuite, et pour JL ses "victimes" se rétractent même jusqu'à un certain point, en plus d'avoir fait la paix avec lui et affirmer qu'il est changé comme individu. On peut aisément considérer qu'il a payé sa dette et très chèrement.
J'ai lu un truc qui m'a fait réfléchir par rapport au consentement entre autre. Il y a juste 10 ans on avait une toute autre compréhension de ce que c'était. Est-ce qu'on peut juger les gens maintenant de comportements qu'ils ont eu en lien avec cette notion il y a si longtemps alors qu'on en comprenait pas vraiment le sens? A réfléchir je trouve. On a toutes vécu des situations où le gars mettait un peu de pression et on vécu avec sans se tourmenter outre mesure, mais là ressortir de vieilles choses avec nos notions d'aujourd'hui est-ce que c'est pertinent vraiment? Je ne parle pas de viols ni d'agressions claires, mais juste des situations où notre consentement n'a pas été clairement donné et que des trucs se sont produits quand même. Ca devient difficile de tracer la ligne. Tant qu'à moi la seule personne qui avait un motif de dire qu'elle a vécu une agression c'est l'ex et elle est la première à publiquement se rétracter. Les autres Rosalie Vaillancourt de ce monde n'ont rien à dire de plus, elles n'ont pas à parler et faire pression pour les autres .
Moi aussi ce bout la m'a fait bien reflechir, dans le balado Julien Lacroix en parle. Il dit que si les filles avec qui il est arrivé des truc ont réalisé après 10 ans que ce n'était pas des relations saines ou que leur consentement n'étaient pas net en lien avec ce qu'on sait ajd, est-ce que ca se peut que lui, aussi, à 17 ans ne pouvait pas savoir ?
Comme tu dis, on en a toutes vécues et avec le recul on se dit, si la même chose arrivait à mon age le mec se ferait virer de bord sur un moyen temps mais justement, avec le recul, l'expérience et les connaissances. Est-ce j'irais mettre ces gars sur une liste anonyme alors que tout comme moi, ils étaient eux-même en apprentissage de ce qui était acceptable ou non. Comme toi je ne parle pas des prédateurs agresseurs de tout age, mais les insistants mal à droit qui avaient de la misère à saisir la limite de l'autre par manque d'expérience avec les hormones au plafond dans un contexte de puberté et de naiveté, un moment donné on peut pas tout mettre dans la même barque.
Julien Lacroix a été un chum de marde... un ami de marde, Mais probablement pas un agresseur en série
Rosalie Vaillancourt semble simplement vouloir continuer de surfer sur la nouvelle vague, tenter de ne pas trop perdre de capital de sympathie. Sa propre gérante de l'époque, qui était aussi gérante de Julien Lacroix avait émis des réserve à son sujet pour l'article du Devoir, ce que malheureusement n'a pas été écrit à l'époque.
Qu’est-ce qu’une agression sexuelle en 2022 ?
Lise Ravary
CHRONIQUE / Je ne vais pas commenter le cas précis de Julien Lacroix, cet humoriste déchu à l’humour raboteux accusé il y a deux ans d’agression sexuelle par des femmes qui le connaissaient.
Cette histoire glauque a de nouveau fait la manchette cette semaine avec la publication par La Presse d’une enquête remettant en question un reportage du Devoir d’il y a deux ans.
La Presse a révélé que des «victimes» de Lacroix identifiées par Le Devoir, regrettaient de l’avoir dénoncée, avouant même qu’elles s’étaient senties forcées à le faire.
À l’époque, avaient-elles été emportées par le souffle du concept en vogue de la «masculinité toxique» création d’un néoféminisme selon moi plus revanchard qu’humaniste? Je ne le sais pas dans l’absolu, mais permettez-moi de croire que oui.
Cela dit, je préfère qu’ici on examine la notion d’agression sexuelle en 2022 et la confusion qui entoure ce «crime». Qu’est-ce qui en constitue un exactement aux yeux de la loi? Il y a eu une vague de dénonciations publiques, parfois vraies, mais aussi parfois portées jusqu’aux tribunaux sans qu’il y ait condamnation, rappelons-le, depuis le mouvement #MoiAussi lancé il y a cinq ans. De quoi parle-t-on vraiment?
Mais d’abord à tout seigneur, tout honneur : merci à Isabelle Hachey de La Presse et à Marie-Ève Tremblay de Cogeco Média de nous rappeler qu’au chapitre des inconduites et des agressions sexuelles, les choses ne sont pas toujours claires. Rien n’est simple. Mais voilà, la complexité des rapports humains n’est pas toujours un frein aux jugements péremptoires et injustes.
***
Si #MoiAussi a permis de démasquer autant des monstres sacrés d’Hollywood que des entraîneurs de sport québécois, il a aussi condamné au pilori des gars qui ne méritaient pas ça. «Pas grave, ils paient pour ceux dont les crimes demeurent impunis», disent certaines. Imaginez si des tribunaux déclaraient coupables des innocents au nom du bien commun !
L’enfer étant pavé de bonnes intentions, #MoiAussi n’est pas uniquement un mouvement bienveillant envers ces femmes – toujours trop nombreuses! - qui subissent de la violence sexuelle. C’est aussi un catéchisme qui entend contrôler celles qui rejettent ces idéologies victimaires. Un catéchisme qui fait de la place à celles qui exploitent les ambiguïtés de la vie dans un but de vengeance.
On ne me fera pas avaler qu’une main posée trop longtemps sur une épaule, un flirt insistant ou même un baiser volé par un amoureux éconduit sur le coin de la rue constituent des agressions sexuelles criminelles. En droit, l’intention compte.
Une anecdote: dans les années 90, j’avais un patron qui, les soirs de tombée, quand nous devions travailler tard, distribuait spontanément des massages dans le cou aux filles sans demander la permission. Il ne m’est jamais passé par l’esprit qu’il s’agissait d’une agression sexuelle alors qu’aujourd’hui, cela pourrait être compris comme tel. Et puis, si je n’avais pas aimé son geste, je n’avais qu’à dire «non merci» ou «décolle». En tout cas, moi, c’est comme ça que je me sentais. Jamais je n’aurais pensé appeler la police ou, pire, l’accuser publiquement et anonymement d’être un salaud.
Il m’est par ailleurs arrivé de me retrouver, de mon plein gré, dans des situations extrêmes d’où tout consentement était absent alors que ma petite voix intérieure m’avait dit de prendre mes jambes à mon cou. Je l’avoue sans culpabilité. Une agression sexuelle n’est JAMAIS la faute de l’agressée mais je crois aussi que nous sommes les premières responsables de notre propre protection.
Si la confusion règne autour de l’accusation d’agression sexuelle, c’est en partie parce que le Code criminel canadien l’a voulu ainsi. Autrefois, la loi parlait de viol, tentative de viol et attentat à la pudeur. En 1983, on a changé tout cela pour agression sexuelle niveau 1, niveau 2 et niveau 3. Se voulant moderne, le législateur a erré.
C’est au niveau 1 qu’on s’y perd : il s’agirait de voies de fait qui porteraient atteinte à l’intégrité sexuelle sans causer, ou peu, de blessures corporelles. Vaste et vague comme définition. Ainsi, en 2001, un tribunal ontarien a statué qu’une «demande de l’accusé visant à obtenir de la part du plaignant une gratification de nature sexuelle peut, selon les circonstances, constituer une agression à caractère sexuel» (R. c. Higginbottom).
Une demande? Selon les circonstances ou selon des critères objectifs?
***
Plus encore qu’elle ne m’indigne, la haine des hommes chez certaines jeunes féministes que je lis et entends un peu partout, sur les réseaux sociaux notamment, me terrifie. Autant que la haine des femmes chez certains hommes.
La dénonciation extrajudiciaire de crimes parfois indéfinissables crée peut-être un sentiment de justice mais le gouffre qui se creuse entre les femmes et les hommes finira par emporter notre humanité commune.
Et puis, quand toutes se disent victimes, victime ne veut plus rien dire. Surtout quand le crime n’en est pas un.
https://www.ledroit.com/2022/11/20/ques ... 74fc03adaa
Lise Ravary
CHRONIQUE / Je ne vais pas commenter le cas précis de Julien Lacroix, cet humoriste déchu à l’humour raboteux accusé il y a deux ans d’agression sexuelle par des femmes qui le connaissaient.
Cette histoire glauque a de nouveau fait la manchette cette semaine avec la publication par La Presse d’une enquête remettant en question un reportage du Devoir d’il y a deux ans.
La Presse a révélé que des «victimes» de Lacroix identifiées par Le Devoir, regrettaient de l’avoir dénoncée, avouant même qu’elles s’étaient senties forcées à le faire.
À l’époque, avaient-elles été emportées par le souffle du concept en vogue de la «masculinité toxique» création d’un néoféminisme selon moi plus revanchard qu’humaniste? Je ne le sais pas dans l’absolu, mais permettez-moi de croire que oui.
Cela dit, je préfère qu’ici on examine la notion d’agression sexuelle en 2022 et la confusion qui entoure ce «crime». Qu’est-ce qui en constitue un exactement aux yeux de la loi? Il y a eu une vague de dénonciations publiques, parfois vraies, mais aussi parfois portées jusqu’aux tribunaux sans qu’il y ait condamnation, rappelons-le, depuis le mouvement #MoiAussi lancé il y a cinq ans. De quoi parle-t-on vraiment?
Mais d’abord à tout seigneur, tout honneur : merci à Isabelle Hachey de La Presse et à Marie-Ève Tremblay de Cogeco Média de nous rappeler qu’au chapitre des inconduites et des agressions sexuelles, les choses ne sont pas toujours claires. Rien n’est simple. Mais voilà, la complexité des rapports humains n’est pas toujours un frein aux jugements péremptoires et injustes.
***
Si #MoiAussi a permis de démasquer autant des monstres sacrés d’Hollywood que des entraîneurs de sport québécois, il a aussi condamné au pilori des gars qui ne méritaient pas ça. «Pas grave, ils paient pour ceux dont les crimes demeurent impunis», disent certaines. Imaginez si des tribunaux déclaraient coupables des innocents au nom du bien commun !
L’enfer étant pavé de bonnes intentions, #MoiAussi n’est pas uniquement un mouvement bienveillant envers ces femmes – toujours trop nombreuses! - qui subissent de la violence sexuelle. C’est aussi un catéchisme qui entend contrôler celles qui rejettent ces idéologies victimaires. Un catéchisme qui fait de la place à celles qui exploitent les ambiguïtés de la vie dans un but de vengeance.
On ne me fera pas avaler qu’une main posée trop longtemps sur une épaule, un flirt insistant ou même un baiser volé par un amoureux éconduit sur le coin de la rue constituent des agressions sexuelles criminelles. En droit, l’intention compte.
Une anecdote: dans les années 90, j’avais un patron qui, les soirs de tombée, quand nous devions travailler tard, distribuait spontanément des massages dans le cou aux filles sans demander la permission. Il ne m’est jamais passé par l’esprit qu’il s’agissait d’une agression sexuelle alors qu’aujourd’hui, cela pourrait être compris comme tel. Et puis, si je n’avais pas aimé son geste, je n’avais qu’à dire «non merci» ou «décolle». En tout cas, moi, c’est comme ça que je me sentais. Jamais je n’aurais pensé appeler la police ou, pire, l’accuser publiquement et anonymement d’être un salaud.
Il m’est par ailleurs arrivé de me retrouver, de mon plein gré, dans des situations extrêmes d’où tout consentement était absent alors que ma petite voix intérieure m’avait dit de prendre mes jambes à mon cou. Je l’avoue sans culpabilité. Une agression sexuelle n’est JAMAIS la faute de l’agressée mais je crois aussi que nous sommes les premières responsables de notre propre protection.
Si la confusion règne autour de l’accusation d’agression sexuelle, c’est en partie parce que le Code criminel canadien l’a voulu ainsi. Autrefois, la loi parlait de viol, tentative de viol et attentat à la pudeur. En 1983, on a changé tout cela pour agression sexuelle niveau 1, niveau 2 et niveau 3. Se voulant moderne, le législateur a erré.
C’est au niveau 1 qu’on s’y perd : il s’agirait de voies de fait qui porteraient atteinte à l’intégrité sexuelle sans causer, ou peu, de blessures corporelles. Vaste et vague comme définition. Ainsi, en 2001, un tribunal ontarien a statué qu’une «demande de l’accusé visant à obtenir de la part du plaignant une gratification de nature sexuelle peut, selon les circonstances, constituer une agression à caractère sexuel» (R. c. Higginbottom).
Une demande? Selon les circonstances ou selon des critères objectifs?
***
Plus encore qu’elle ne m’indigne, la haine des hommes chez certaines jeunes féministes que je lis et entends un peu partout, sur les réseaux sociaux notamment, me terrifie. Autant que la haine des femmes chez certains hommes.
La dénonciation extrajudiciaire de crimes parfois indéfinissables crée peut-être un sentiment de justice mais le gouffre qui se creuse entre les femmes et les hommes finira par emporter notre humanité commune.
Et puis, quand toutes se disent victimes, victime ne veut plus rien dire. Surtout quand le crime n’en est pas un.
https://www.ledroit.com/2022/11/20/ques ... 74fc03adaa
x 1000 J'aurai jamais pu écrire ce que j'en pense aussi clairement que toi.Malike a écrit : Ca sent très mauvais toute cette histoire et cela a dérapé bien au-delà de ce qui était acceptable. J'ai vu une entrevue avec Rosalie Vaillancourt suite à la parution de cet article et je suis restée avec un profond malaise. Elle n'assume pas tant sa "faute", on ne voit pas tant d'introspection de sa part, elle continue à appeler ces femmes les victimes et JL l'agresseur. Juste ça en dit long sur sa vindicte personnelle. Un peu comme celle dont l'article parle Audrey chose, elle a elle-même été accusée d'avoir eu des comportements inadéquats par plusieurs femmes (elle est lesbienne) L'arroseur arrosé finalement mais elle ce n'est pas pareil que JL.
Je pense que JL, comme MPM sont des personnes avec des traits narcissiques et que leur consommation les a menés à des comportements très néfastes et destructeurs. Mais si on permet à MPM de se relever et aller de l'avant, revenir dans la sphère publique, je vois mal pourquoi on refuserait à JL de faire de même. Aucun des deux n'a été accusé au criminel ni fait l'objet d'aucune poursuite, et pour JL ses "victimes" se rétractent même jusqu'à un certain point, en plus d'avoir fait la paix avec lui et affirmer qu'il est changé comme individu. On peut aisément considérer qu'il a payé sa dette et très chèrement.
J'ai lu un truc qui m'a fait réfléchir par rapport au consentement entre autre. Il y a juste 10 ans on avait une toute autre compréhension de ce que c'était. Est-ce qu'on peut juger les gens maintenant de comportements qu'ils ont eu en lien avec cette notion il y a si longtemps alors qu'on en comprenait pas vraiment le sens? A réfléchir je trouve. On a toutes vécu des situations où le gars mettait un peu de pression et on vécu avec sans se tourmenter outre mesure, mais là ressortir de vieilles choses avec nos notions d'aujourd'hui est-ce que c'est pertinent vraiment? Je ne parle pas de viols ni d'agressions claires, mais juste des situations où notre consentement n'a pas été clairement donné et que des trucs se sont produits quand même. Ca devient difficile de tracer la ligne. Tant qu'à moi la seule personne qui avait un motif de dire qu'elle a vécu une agression c'est l'ex et elle est la première à publiquement se rétracter. Les autres Rosalie Vaillancourt de ce monde n'ont rien à dire de plus, elles n'ont pas à parler et faire pression pour les autres.
Rétablir les faits
Alice Payer
Je ne suis pas une personne matinale, même que je déteste me lever le matin. Quand mon réveil sonne, je snooze, je snooze… et je snooze !
Sauf mercredi dernier. Mercredi, je me suis réveillée en tremblant, le stress qui engourdit mon visage, ma mâchoire qui refuse de se relâcher.
J’étais terrorisée. Terrorisée à l’idée que les gens ne comprennent pas.
Dans les dernières semaines, j’ai accepté de participer à une enquête journalistique de La Presse et du 98,5 pour une seule raison. Depuis deux ans, chaque fois qu’un article sur Julien Lacroix est publié, il y a une voix dans ma tête qui me dit :
« Mais kessé que tu fais là !? »
En 2020, j’ai été, anonymement, une des neuf dénonciatrices de Julien Lacroix dans Le Devoir. Cet automne, j’ai accepté de prendre la parole et de raconter mon histoire à nouveau parce que je ne voyais pas d’autre option pour rétablir les faits.
Un article du Devoir paru en juillet 2022, au sujet de la tentative de retour de Julien, m’a particulièrement dérangée. Il y était inscrit qu’aucune de ses victimes n’avait voulu commenter. Techniquement, je suis comptabilisée dans les neuf victimes. Comment se faisait-il qu’il fût indiqué que je n’avais pas voulu commenter, alors qu’on ne m’avait jamais contactée ? C’était soudainement clair pour moi. Depuis deux ans, on m’utilisait pour gonfler un chiffre sans réellement m’écouter, ils n’avaient pas besoin de mes commentaires, ils avaient juste besoin de mon histoire.
J’ai contacté la journaliste du Devoir afin de me retirer du chiffre neuf. Je lui ai mentionné que j’étais inconfortable, que je n’aurais jamais dû être considérée dans les victimes vu la nature de mon témoignage. Elle m’a dit ne pas pouvoir modifier les articles puisqu’au moment des publications, je me considérais comme telle.
Ce qui est étrange, c’est que je ne m’étais jamais considérée comme une victime jusqu’à ce qu’une personne, qui était mon amie à l’époque, me convainque de raconter mon anecdote à une journaliste. Elle était là pour faire avancer la cause, qu’on me disait. Je voulais faire avancer la cause moi aussi, mais pas de là à devenir une victime.
Mercredi, je suis sortie de l’anonymat pour corriger les faits des deux dernières années. Je ne suis pas une victime. Le Devoir et une amie m’ont donné ce rôle, et je ne veux plus faire semblant d’être indifférente.
Depuis mercredi, on parle beaucoup, mais on n’échange pas. Beaucoup de paroles, si peu de dialogue.
Ouvrir le dialogue, surtout en ce moment, c’est difficile. Je ne veux pas brusquer quelqu’un, je ne veux pas sembler insensible, je ne veux pas faire reculer une cause importante.
Quand je pense aux tournants de ma vie, les moments qui m’ont assez brassée pour que je change et que je devienne une meilleure personne, ils ont tous un point commun : ce sont des moments que j’aurais préféré ne jamais vivre.
Pour beaucoup, prendre connaissance de l’enquête de cette semaine, c’était inconfortable, confrontant, décourageant. Ça nous a brassés, assez pour qu’on se dise collectivement que les choses doivent changer.
Dans les dernières années, le mouvement #moiaussi m’a encouragée à m’exprimer quand je vois des comportements problématiques, à dénoncer. Ce mouvement m’a remplie de courage à coup de #jetecrois.
Pourtant, cette semaine, ce même mouvement m’a dit :
On t’encourage à parler, mais pas de toute, tsé…
Oui, être courageuse, mais juste dans certains contextes !
#jetecrois, mais pas à propos du truc que tu viens de dire…
J’ai dit que je n’étais pas une victime et le mouvement qui m’a donné tant de force dans les dernières années refuse de me croire. Et même, il insiste pour me dire que j’ai tort, que je suis une victime.
Je n’aurais jamais dû faire partie des neuf femmes. Remettre ce fait en question en disant que je suis quand même une victime démontre un grand manque d’écoute et une fermeture au réel dialogue qui devrait avoir lieu en ce moment.
Je cite Martine Saint-Victor, qui en commentaires à propos du nouveau livre de Michelle Obama lors de son passage à l’émission 24/60 du 18 novembre a dit : « […] une partie du féminisme, c’est d’avoir le choix ».
Nous avons tous et toutes le choix. J’ai choisi de dénoncer une injustice. J’ai choisi de me réapproprier mon histoire. J’ai choisi de dénoncer une erreur qui a été commise, de dénoncer la manipulation que j’ai subie pour être « du bon côté de la bataille ».
« Mais kessé que j’fais là ?! »
Je suis là pour qu’on jase, même si ça brasse des affaires en dedans. C’est ça que j’fais là.
Alors, pourquoi n’essaierait-on pas de trouver ce qu’on peut faire ensemble plutôt que contre ?
https://plus.lapresse.ca/screens/33823f ... rnal+share
Alice Payer
Je ne suis pas une personne matinale, même que je déteste me lever le matin. Quand mon réveil sonne, je snooze, je snooze… et je snooze !
Sauf mercredi dernier. Mercredi, je me suis réveillée en tremblant, le stress qui engourdit mon visage, ma mâchoire qui refuse de se relâcher.
J’étais terrorisée. Terrorisée à l’idée que les gens ne comprennent pas.
Dans les dernières semaines, j’ai accepté de participer à une enquête journalistique de La Presse et du 98,5 pour une seule raison. Depuis deux ans, chaque fois qu’un article sur Julien Lacroix est publié, il y a une voix dans ma tête qui me dit :
« Mais kessé que tu fais là !? »
En 2020, j’ai été, anonymement, une des neuf dénonciatrices de Julien Lacroix dans Le Devoir. Cet automne, j’ai accepté de prendre la parole et de raconter mon histoire à nouveau parce que je ne voyais pas d’autre option pour rétablir les faits.
Un article du Devoir paru en juillet 2022, au sujet de la tentative de retour de Julien, m’a particulièrement dérangée. Il y était inscrit qu’aucune de ses victimes n’avait voulu commenter. Techniquement, je suis comptabilisée dans les neuf victimes. Comment se faisait-il qu’il fût indiqué que je n’avais pas voulu commenter, alors qu’on ne m’avait jamais contactée ? C’était soudainement clair pour moi. Depuis deux ans, on m’utilisait pour gonfler un chiffre sans réellement m’écouter, ils n’avaient pas besoin de mes commentaires, ils avaient juste besoin de mon histoire.
J’ai contacté la journaliste du Devoir afin de me retirer du chiffre neuf. Je lui ai mentionné que j’étais inconfortable, que je n’aurais jamais dû être considérée dans les victimes vu la nature de mon témoignage. Elle m’a dit ne pas pouvoir modifier les articles puisqu’au moment des publications, je me considérais comme telle.
Ce qui est étrange, c’est que je ne m’étais jamais considérée comme une victime jusqu’à ce qu’une personne, qui était mon amie à l’époque, me convainque de raconter mon anecdote à une journaliste. Elle était là pour faire avancer la cause, qu’on me disait. Je voulais faire avancer la cause moi aussi, mais pas de là à devenir une victime.
Mercredi, je suis sortie de l’anonymat pour corriger les faits des deux dernières années. Je ne suis pas une victime. Le Devoir et une amie m’ont donné ce rôle, et je ne veux plus faire semblant d’être indifférente.
Depuis mercredi, on parle beaucoup, mais on n’échange pas. Beaucoup de paroles, si peu de dialogue.
Ouvrir le dialogue, surtout en ce moment, c’est difficile. Je ne veux pas brusquer quelqu’un, je ne veux pas sembler insensible, je ne veux pas faire reculer une cause importante.
Quand je pense aux tournants de ma vie, les moments qui m’ont assez brassée pour que je change et que je devienne une meilleure personne, ils ont tous un point commun : ce sont des moments que j’aurais préféré ne jamais vivre.
Pour beaucoup, prendre connaissance de l’enquête de cette semaine, c’était inconfortable, confrontant, décourageant. Ça nous a brassés, assez pour qu’on se dise collectivement que les choses doivent changer.
Dans les dernières années, le mouvement #moiaussi m’a encouragée à m’exprimer quand je vois des comportements problématiques, à dénoncer. Ce mouvement m’a remplie de courage à coup de #jetecrois.
Pourtant, cette semaine, ce même mouvement m’a dit :
On t’encourage à parler, mais pas de toute, tsé…
Oui, être courageuse, mais juste dans certains contextes !
#jetecrois, mais pas à propos du truc que tu viens de dire…
J’ai dit que je n’étais pas une victime et le mouvement qui m’a donné tant de force dans les dernières années refuse de me croire. Et même, il insiste pour me dire que j’ai tort, que je suis une victime.
Je n’aurais jamais dû faire partie des neuf femmes. Remettre ce fait en question en disant que je suis quand même une victime démontre un grand manque d’écoute et une fermeture au réel dialogue qui devrait avoir lieu en ce moment.
Je cite Martine Saint-Victor, qui en commentaires à propos du nouveau livre de Michelle Obama lors de son passage à l’émission 24/60 du 18 novembre a dit : « […] une partie du féminisme, c’est d’avoir le choix ».
Nous avons tous et toutes le choix. J’ai choisi de dénoncer une injustice. J’ai choisi de me réapproprier mon histoire. J’ai choisi de dénoncer une erreur qui a été commise, de dénoncer la manipulation que j’ai subie pour être « du bon côté de la bataille ».
« Mais kessé que j’fais là ?! »
Je suis là pour qu’on jase, même si ça brasse des affaires en dedans. C’est ça que j’fais là.
Alors, pourquoi n’essaierait-on pas de trouver ce qu’on peut faire ensemble plutôt que contre ?
https://plus.lapresse.ca/screens/33823f ... rnal+share
Re: Agression sexuelle-Tribunal spécialisé/autres sujets rel
Je trouve le texte d’Alice Payer très fort … ça en dit long sur le processus journalistique du dossier