Le Musée minier de Malartic détient une roche provenant de

[°Cybelle°]

Le Musée minier de Malartic détient une roche provenant de la Lunevie

ParSylvain Paradis

Derrière une bulle de verre d’un présentoir du Musée minéralogique de Malartic trône une roche de quelques centimètres extrêmement rare. Elle provient de la Lune, à plus de 380 000 kilomètres de la terre.

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Cette pierre lunaire n’est là que l’une des nouveautés présentées par l’établissement cette année. «On a pu l’acquérir grâce à Développement économique Canada. La roche vaut de 12 000 $ à 14 000 $. Elle est très rare sur le marché», a indiqué Jean Massicotte, directeur du Musée, en conférence de presse, mardi dernier.

Comment ce caillou a-t-il pu atterrir au Musée? Tout remonte à 2002. Une météorite s’éjecte de la Lune pour s’abattre à Dhofar, dans le désert d’Oman, en Arabie. Grâce à ses contacts, le Musée minier a pu mettre la main sur cette pièce auprès d’un collectionneur privé. Sur les 30 000 météorites enregistrées sur terre, à peine 33 sont certifiées comme étant des roches lunaires et le Musée détient un morceau de l’une de celles-ci. À noter qu’il est quasiment impossible de se procurer des roches de la Lune auprès de NASA, car elle s’en sert pour des analyses.

«Un cadeau du ciel»
«Nous voulons montrer que nous avons une collection internationale. C’est un cadeau venu du ciel», n’a jamais aussi bien dit le directeur du Musée. «Au niveau de la géologie et de la minéralogie, on ne s’arrête pas juste à la région. Peut-être qu’un jour nous aurons une pierre de mars ou d’une autre planète.»

À la connaissance de M. Massicotte, Malartic constitue le seul musée au Québec à détenir une roche lunaire provenant d’un météorite. De plus, un ou deux collectionneurs possèdent de tels échantillons dans toute la province.

En plus de la roche lunaire, le Musée peut se targuer d’avoir la plus vieille roche de la planète. Elle date de 3,8 milliards d’années. Cette autre nouveauté exposée aussi dans un présentoir a aussi été trouvée en 2002. La roche provient du ministère des Ressources naturelles. Un géologue l’a trouvée dans le Nord-du-Québec, dans la région de la localité d’Inukjuak, à la Baie d’Hudson.

Pierres de fée
Par ailleurs, les visiteurs pourront admirer un produit plus local: des pierres de fée. Il s’agit de roches très plates avec de curieuses sculptures réalisées par la nature. On les retrouve aux abords des lacs Malartic, Carpentier, La Motte et Abitibi. Enfin, le Musée a reçu un quartz très rare de New York, en plus d’échantillons d’or venant de donateurs pour enrichir sa collection déjà bien garnie.

M. Massicotte anticipe une hausse d’achalandage pour la présente saison qui s’amorce. Il s’attend à 15 000 visiteurs comparativement à 10 000 l’an dernier. «Il y a les nouveautés. Aussi, les Jeux du Québec à Amos contribueront à améliorer l’achalandage touristique»,