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°Cybelle°
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Les abeilles ont du flair
Source : CNRS, le 15/06/2005 à 10h13




Désormais, il faudra sérieusement penser à ce que ressent une abeille… qui vous tire la langue. Sourire énigmatique aux lèvres, Martin Giurfa, un Argentin d'une quarantaine d'années, directeur du Centre de recherches sur la cognition animale, ne plaisante pourtant pas… Son équipe vient de démontrer la corrélation directe entre activité cérébrale et sensation olfactive chez les abeilles, grâce au travail « héroïque » des thésards… et au « training » particulier de plus de 2 000 insectes.

« On les a entraînées à répondre à une odeur en la présentant à leurs antennes avant de leur administrer en récompense une solution sucrée, explique le chercheur. L'abeille affamée, par réflexe, tire la langue (le proboscis). Très rapidement, elle comprend que l'odeur précède la récompense, et après un ou deux essais seulement, c'est l'odeur seule qui lui fait tirer la langue. » Apprentissage pavlovien… Mais l'abeille perçoit-elle, comme les hommes, toutes les variantes d'une odeur similaire ? Pour le déterminer, les abeilles ont été conditionnées à 16 odeurs, une par individu. « À la fin, on étudie sa réponse à la présentation des 16 odeurs : celle qu'elle connaît à partir de l'entraînement et les 15 autres qu'elle ignore, explique Martin Giurfa. Dans ce dernier cas, une réponse positive (tirer la langue) de l'insecte correspond au fait que l'abeille considère que l'odeur nouvelle ressemble à l'odeur apprise. »



Une abeille ayant appris qu'une odeur est suivie d'une récompense sucrée tire la langue (le proboscis) à la présentation de l'odeur elle-même.© E. Perrin/CNRS Photothèque

Résultat de miel pour l'équipe : les chercheurs ont réussi à faire mémoriser les 16 odeurs aux abeilles pour étudier leurs réactions. Reste maintenant à comprendre comment elles réutilisent cette consigne… L'équipe a déjà pu établir que les critères des abeilles pour évaluer les odeurs comme étant similaires ou non sont liés à la longueur de chaîne carbonée et au groupe chimique de la molécule d'odeur. Mais jusqu'à quel point les perceptions olfactives déclenchent des activations cérébrales similaires ?

Pour cela, il faut explorer l'activité du cerveau de l'insecte (un millimètre cube !), en fonctionnement. Science-fiction ? Pas pour l'équipe toulousaine : « L'abeille est soumise à une nouvelle stimulation olfactive, et nous observons quels sont les neurones excités grâce à l'imagerie calcique : un marquage colorant qui se fixe au calcium dans le cerveau et qui libère une lumière lorsque les neurones sont activés, révélant ainsi une excitation, explique-t-il. Cela nous permet de repérer les neurones responsables de l'olfaction et de visualiser la topographie des neurones activés dans les lobes antennaires. En comparant les sensations mesurées par l'extension du proboscis avec les activations cérébrales mesurées dans le cerveau par une de nos collaboratrices allemandes, nous nous sommes aperçus qu'il y avait une forte corrélation. Autrement dit, ce qu'on mesure au niveau du cerveau correspond vraiment à une sensation de l'animal. » De la gelée royale, pour le chercheur… --Message edité par °Cybelle° le 2005-07-13 10:23:31--
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Fouilles marines en Belgique : plus de 150 espèces animales découvertes
MUMM, le 05/07/2005 à 18h07




Des scientifiques belges réalisent actuellement une étude saisonnière de la biodiversité des épaves sur les côtes belges : ils veulent découvrir combien d’espèces y vivent. Ils les photographient et collectent les animaux vivant sur les épaves, ces dernières augmentant la richesse biologique dans la mer.

Ce sont des substrats idéaux pour des animaux sessiles, comme les mollusques et les anémones, qui ne peuvent pas s’accrocher sur les fonds sableux. Pour le moment, il y a quatre épaves dans la partie belge de la mer du Nord qui sont étudiées : Birkenfels, Kilmore, Bourrasque et Sperrbrecher. Elles ont été choisies en fonction de leur position, de leur taille et de leur état de conservation. De plus, ces bateaux ont coulés depuis plus que 10 ans et sont donc en équilibre pour ce qui est de leur colonisation biologique.




Emplacement des épaves © MUMM

Depuis l’année 2000, à l’initiative de l’Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la mer du Nord (UGMM), les scientifiques se mouillent pour prélever leurs échantillons. Ils opèrent depuis le navire océanographique Belgica. Entretemps, cinq équipes de recherche ayant l'expertise en la matière se sont regroupées autour d’un projet de recherche.

Les résultats

Sigrid Maebe, porte-parole de l’UGMM : « Plus de 150 espèces différentes ont été trouvées sur les épaves: 12 espèces de poissons, 2 espèces de méduses et plus de 140 espèces de macroorganismes (animaux de plus de 1mm) qui sont attachés ou qui bougent lentement : des crustacés, anémones, polypes, vers, éponges, coquillages, étoiles de mer et crabes. Les épaves ont clairement une biodiversité beaucoup plus importante que le fond sableux avoisinant. Certains polypes ou coquillages comme la turritelle étaient considérés comme « rares » avant cette étude, mais ils ont été trouvés en grande quantité sur les épaves. Nous avons même découvert quelques espèces qui n’avaient jamais été observées en Belgique : Diadumene cincta (une anémone) et Caprella tuberculata (un crustacé) sont des nouvelles espèces pour la faune belge. »

Cette recherche sur la biodiversité des épaves représente bien plus. En effet, les épaves de la partie belge de la mer du Nord peuvent servir comme modèles pour l’étude d’autres substrats durs artificiels comme les fondations du parc à éoliennes qui seront bâti dans un futur proche.

Les épaves sont aussi des obstacles pour la pêche et peuvent donc servir comme modèle pour des zones non pêchées. Finalement il est très important que cette richesse inattendue de ces zones de la mer du Nord soit protégée.

« Dans les années qui viennent, la biodiversité des épaves sera étudiée plus en détail. L’influence des courants , de la température et de la turbidité sera analysée. Les animaux de taille inférieure au millimètre seront eux aussi regardés ‘à la loupe’. », conclut Sigrid Maebe.




Espèces découvertes © MUMM

Informations supplémentaires sur les épaves

Le Birkenfels se trouve à 42m de profondeur, à environ 54km de la côte. L’épave mesure 156m de long. Le 7 avril 1966 le Birkenfels était en route de Brême vers Khorramshahr (Golfe persique) avec une cargaison d’acier, quand il a fait collision dans le brouillard avec le navire allemand MV Marie Luise Bolten, à 1 mille nautique au sud du bateau-phare Noordhinder. L’équipage a été sauvé par le Marie Luise Bolten et transféré vers Rotterdam.

Le Kilmore se trouve à 32m de profondeur, à environ 30km de la côte. L’épave mesure aujourd’hui 87m de long. Bateau à vapeur construit en 1890 chez Edward’s Ship Building Co, Grande-Bretagne pour l’armement britannique Johnston & Co. Le Kilmore a coulé après une collision avec le bateau à vapeur britannique Montezuma près de la bouée Westhinder le 29 juillet 1906. Il naviguait d’Anvers vers Liverpool.

La Bourrasque se trouve à 18m de profondeur, à environ 15km de la côte. L’épave mesure 74m de long. Ce destroyer français a été construit en 1925 à Dunkerque, France. La Bourrasque a été utilisée en mai 1940 pour évacuer Dunkerque. Le 30 mai 1940, la Bourrasque transportait 600 soldats français quand elle a été bombardée depuis la côte de Nieuport. 559 personnes ont été sauvées, dont les derniers étaient couverts complètement de pétrole.

Le Sperrbrecher se trouve à 12m de profondeur, à environ 7km de la côte. L’épave mesure 51m de long. Les Sperrbrechers étaient utilisés pour détruire des mines avant que les convois n’approchent, mais aussi comme bases d’observation d’avions et comme combattants de sous-marins. La proue a été fortifiée pour résister à l’impact d’une mine. Au moment de l’invasion allemande aux Pays-Bas en 1940, le M.S. Westerbroek était encore en construction et il a été réclamé par la marine allemande. Il a été baptisé NSII et plus tard Sperrbrecher 142. Le 14 septembre 1942 à 23h 47 le navire a coulé après avoir touché une mine. --Message edité par °Cybelle° le 2005-07-13 10:28:13--
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Les fourmis de feu évitent les rapports sexuels afin de protéger leurs gènes

[Date: 2005-07-04]


La reproduction sexuelle peut conduire à des conflits majeurs entre sexes et au sein des génomes. Une nouvelle étude, publiée dans le numéro de juin de la revue Nature, rapporte un cas extrême de tels conflits chez la petite fourmi de feu Wasmannia auropunctata, considérée comme un insecte nuisible et invasif des habitats tropicaux.

Une équipe de chercheurs de Belgique, France, Suisse, Japon et Nouvelle Calédonie a découvert chez cette fourmi un système de reproduction particulier et unique dans le règne animal: les reines et les mâles sont tous issus d'un système de reproduction clonal. Seules les ouvrières sont issues de la reproduction sexuée - normale - des reines et des mâles, mais ces ouvrières sont stériles.

La reproduction sexuée est le principal moteur de la propagation des animaux et de nombreuses plantes. Toutefois, elle peut générer des conflits entre les sexes. Les caractéristiques qui améliorent le succès reproductif d'un sexe peuvent réduire celui de l'autre: les femelles asexuées, par exemple, n'ont pas besoin de produire des mâles pour assurer leur reproduction. Chez la plupart des fourmis, les femelles sont généralement issues de la reproduction sexuée, tandis que les mâles se développent à partir d'oeufs non fécondés.

La reproduction clonale ou asexuée n'est pas l'apanage des petites fourmis de feu. Certaines espèces de lézards, par exemple, produisent une descendance femelle par clonage de femelles adultes. Toutefois, ce qui est unique chez cette fourmi, c'est que non seulement les femelles, mais également les mâles, sont issus d'un processus de clonage.

Des analyses génétiques révèlent que, apparemment pour répondre à ce conflit entre sexes, les mâles se reproduisent par clonage. Le sperme de la fourmi mâle est capable de détruire l'ADN de la femelle dans l'oeuf fécondé, d'où naît alors une fourmi mâle qui est le clone de son père.

Les reines des petites fourmis de feu produisent donc deux types d'oeufs: les uns contiennent tous les gènes maternels et se développent sans fécondation pour donner de futurs clones de la reine; les autres contiennent uniquement un ensemble de chromosomes et sont fécondés avec le sperme d'un mâle. De ce dernier groupe d'oeufs naissent, dans la plupart des cas, des ouvrières stériles. Cependant, certains des oeufs fécondés dont les gènes maternels sont détruits d'une manière ou d'une autre donnent naissance à des clones de fourmis mâles.



La production clonale de mâles et de reines à partir d'individus du même sexe donne effectivement lieu à une séparation complète des bagages héréditaires mâle et femelle. Mâles et femelles disposant ainsi chacun d'un bagage héréditaire propre et indépendant, certains se demandent s'il ne conviendrait pas de classer techniquement chaque genre en une espèce distincte.

"Dans la bataille évolutive qui oppose les sexes, les reines transmettent tous leurs gènes aux femelles reproductives, et les mâles contrecarrent les reines en éliminant le génome femelle durant la phase de développement sexuel de la progéniture", a déclaré Denis Fournier, de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) (Belgique), chercheur en chef de l'étude.

La stratégie de reproduction inhabituelle de la fourmi vient probablement de la volonté des reines de protéger leurs propres gènes par reproduction clonale, ne recourrant à la reproduction sexuée que pour produire des ouvrières. Une stratégie égoïste initiée par les femelles auxquelles les reines transmettent 100 pour cent de leur génome; les mâles ne sont pas essentiels à l'évolution de l'espèce - ils ne transmettent en effet leurs gènes qu'aux ouvrières stériles.

Mais les fourmis de feu mâles ne semblent pas se résigner au rôle de simples spectateurs de l'évolution de leur espèce et ripostent en se reproduisant par clonage afin de transmettre leur propre lignée génétique.

Le système biologique n'a conservé les mâles que pour la production d'ouvrières génétiquement diversifiées, ce qui, apparemment, a donné aux mâles le temps et les moyens d'élaborer une contre-attaque - convertir certaines des ouvrières en mâles. Les scientifiques avancent l'hypohèse selon laquelle la diversité génétique aide la colonie de fourmis à se défendre contre les parasites, et à s'adapter aux évolutions des conditions environmentales.

"Du point de vue de l'évolution, cette découverte indique concrètement que la variabilité génétique est un atout majeur dans la reproduction sexuée et illustre l'extraordinaire imagination de la nature - ou des fourmis mâles - pour contrer cette stratégie femelle", explique M. Fournier.

Alors que mâles et femelles restent liés par la production mutuelle d'ouvrières, le conflit entre sexes pourrait à terme aboutir à l'apparition d'une espèce distincte pour chaque sexe. Le système peut également aider les fourmis ouvrières à maintenir une diversité génétique aussi élevée que possible, leurs gènes provenant de deux bagages qui ne se mélangent pas d'une génération à l'autre.
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Les mésanges et leurs prédateurs

Les mésanges ont un chant spécial pour avertir d'un prédateur, selon une étude américaine


Le sons qu'émettent ces braves volatiles en présence d'une menace ont des tonalités différentes, à la fois pour avertir de la présence d'un prédateur mais aussi de sa taille et de la gravité de la menace présentée.



L'étude, publiée dans "Science", a été menée par un biologiste de l'université de Washington (nord-ouest des USA).

Selon ce biologiste, Christopher Templeton, de nombreux animaux émettent des cis d'alarme quand ils détectent la présence d'un prédateur. Mais les scientifiques savent très peu de choses sur les informations contenues dans ces signaux.

Les images de 15 espèces de prédateurs vivants présentées à un groupe de mésanges à tête noire (Poecile atricapilla) ont déclenché des tonalités et des intensités de chant correspondant à la taille de l'oiseau de proie et à la menace présentée, ont pu constater les chercheurs de l'université de Washingtpn.
 
Les mésanges émettent deux types très différents de signaux d'alarme pour avertir leurs semblables du danger. Pour un prédateur volant, elles produisent un cri à haute fréquence et à
faible amplitude. En revanche, si le prédateur est perché, les mésanges chantent sur une tonalité grave, à bande large de fréquence, composé de plusieurs types de syllabes. Vu le caractère sophistiqué de ces communications, l'homme a sans doute encore beaucoup de choses à apprendre sur ces oiseaux...

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