D.ja la fin pour jean Pascal

[Voyeur23]

14 août 2004 – Le boxeur Jean Pascal n'a pu saisir la chance qui lui était offerte aux Jeux olympiques d'Athènes, samedi, malgré l'opposition spectaculaire qu'il a montrée face au Cubain Yordani Despaigne Herrera. Celui-ci l'a emporté 36-24 chez les 75 kg.

Il faut dire que le Canadien a hérité d'un adversaire coriace pour ce premier combat. Même s'il gardait bien le centre du ring, solide sur ses pieds, Pascal s'est fait surprendre par un Herrera extrêmement précis sur ses coups au premier round. Le Cubain a donc remporté le premier engagement 9-5.

Pascal a entamé le deuxième assaut en répliquant avec puissance aux tentatives du Cubain. Celui-ci plaçait toutefois mieux ses coups, sa précision lui permettant de prendre l'avance 18-11 avec trois points marqués dans les dernières secondes de l'engagement.

Herrera a maintenu le rythme au troisième round. À l'assaut final, Pascal a entamé les hostilités en lion, frappant son adversaire avec force. Il a toutefois faibli en deuxième partie de l'engagement, et Herrera n'a eu qu'à égrener les dernières secondes.

À l'issue du combat, Pascal a admis qu'il était déçu, malgré une certaine satisfaction devant sa performance. « Je voulais offrir un podium au Québec pour son soutien. Je suis désolé, j'ai fait de mon mieux. » Il a toutefois ajouté que l'expérience était vraiment quelque chose à vivre.

On se souvient que Pascal avait dû se battre contre sa fédération pour se rendre aux Jeux. Alors que le boxeur avait satisfait aux standards olympiques, le Comité olympique canadien (COC) exigeait des qualifications supplémentaires. Le Centre de règlement des différends sportifs du Canada avait finalement tranché en faveur de l'athlète.


Boxe
Jean Pascal veut devenir le premier Noir directeur du SPVM

Presse Canadienne (PC)
Robert Laflamme 20/07/2004 15h03 - Mise à jour  


Jean Pascal, la médaille d'or au cou, aux Jeux de Manchester en 2002.
© PC





Jean Pascal est un gars de défis. S'il accomplit uniquement la moitié de ce qu'il a en tête, il aura une vie fort remplie. Il a de qui tenir : son père St-Voyis Pascal, qui vit à Haïti, veut se présenter à la présidence de son pays aux prochaines élections en 2005.
Après sa participation aux Jeux d'Athènes comme boxeur, Jean Pascal aimerait prendre part au prochain rendez-vous olympique dans quatre ans dans la peau d'un sprinter!

«J'ai un talent naturel pour la course. Je vais le montrer après les Jeux à Daniel St-Hilaire, l'entraîneur de Nicolas Macrozonaris, et il va me dire si j'ai des chances», relate celui qui a Bruny Surin pour conseiller.

Si ça ne fonctionne pas, l'athlète âgé de 21 ans pourrait faire le saut dans les rangs professionnels à la boxe ou encore privilégier ses études en techniques policières.

Car, voyez-vous, il a l'objectif d'être le premier Noir directeur du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Rien de moins!

«J'ai beaucoup d'ambitions. La politique pourrait aussi m'intéresser. Ca doit être génétique. Mon père a été policier, avant de commencer sa carrière en politique», mentionne Pascal, qui est arrivé au Québec vers l'âge de quatre ans en compagnie de sa mère.

Enfant, il était un excellent joueur de hockey et il rêvait de jouer dans la LNH.

«J'ai joué dans le double lettre jusque dans la catégorie bantam. À cinq pieds deux pouces et 96 livres, je ne pouvais plus jouer dans l'élite. Mon rêve de jouer dans la Ligue nationale a donc pris fin.»

Pascal a par la suite tâté l'aikido, une forme d'art martial, et le kickboxing, avant de s'initier à la boxe vers l'âge de 13 ans. Son frère aîné, Nicholson (il a aussi une jeune soeur Erika), qui a été champion du Québec pendant deux ans, lui a donné le goût.

Les parents n'étaient pas trop enchantés de voir leurs fils pratiquer le noble art.

«Mon père disait que c'était un sport pour délinquants en raison de l'image négative véhiculée par Mike Tyson. Il a changé d'opinion. Il est maintenant fier de moi.»

«Ma mère, une infirmière, a mis quatre ans avant d'assister à un de mes combats. C'était en 2000 au Centre Molson à l'occasion d'une rencontre Canada-Italie.»

Jean Pascal a su qu'il irait loin dans la boxe après avoir vu à la télé la victoire de Mark Simmons aux Jeux du Commonwealth de 1998. Il avait à peine 15 ans.

«J'avais alors dit qu'un jour je serais à sa place avec une médaille d'or au cou», relate Pascal, qui a imité Simmons quatre ans plus tard aux Jeux de Manchester.

À toutes les compétitions d'envergure auxquelles il a pris part, il a ramené une médaille pour le Canada.

«C'est ce qui fait que je digérais très mal la décision du Comité olympique canadien de m'exclure de l'équipe canadienne (Benoit Gaudet et lui ont gagné leur cause dernièrement). Ma seule tache, si on peut dire, a été une médaille de bronze acquise aux Jeux panaméricains en 2003.»

À Athènes, Pascal qui a Marc Ramsay comme entraîneur depuis 2002 combattra dans la catégorie «très relevée» des 75 kilos.

«Selon plusieurs observateurs, ce sera la catégorie la plus compétitive. Une dizaine de boxeurs peuvent aspirer de décrocher la médaille d'or et je suis évidemment un de ceux-là. Tout peut arriver et je vise rien de moins que l'or. Je sais que ça va être difficile. Je serais content si je montais sur le podium.»

Peu importe ce qu'il fera, il va continuer de regarder droit devant et de marcher la tête haute.

«Les gens qui ne me connaissent pas peuvent penser que je suis 'snob', mais ce n'est pas du tout le cas. Je suis une personne sympathique, très très sociable, qui est toujours de bonne humeur, à part quand j'ai faim!», glisse-t-il en riant.

[nicki]

Mettons qu'il est mal tombé.  Le cubain c'était un "gros morceau" à se mettre sous la dent.  Je suis déçu pour lui mais je crois que c'était prévisible quand on a vu le tirage au sort.

Il a quand même offert une bonne performance, il peut partir la tête haute.

[nicki]

En tout cas, Trevor Stewardson a gagné son combat.

[blower]

Shhhhhhhhhhhh, j'avais pas mal confiance que Pascal sortirait de la avec une médaille....
Les cubains sont toujours de féroces adversaires.