Le COC minimise l'affaire Gretzky
Vendredi 10 février 2006 - TURIN (PC) - Michael Chambers, président du Comité olympique canadien, a tenté tant bien que mal de minimiser l'impact qu'aura l'affaire Wayne Gretzky sur le déroulement des Jeux olympiques pour l'équipe canadienne à Turin. Mais l'adjointe au Chef de mission, Sylvie Bernier, a reconnu que l'événement pourrait retenir toute l'attention et prendre effectivement trop de place.
"Nous avons 196 athlètes ici qui vivront de belles histoires à tous les jours aux Jeux et je m'inquiète du fait que cette histoire pourrait prendre toute la place, a-t-elle dit. Il faudrait parler de Joannie Rochette plutôt que du scandale de hockey. Il y aura des histoires extraordinaires qui se vivront ici. C'est de cela qu'il faut parler."
Bernier, championne olympique en plongeon aux Jeux de Los Angeles en 1984, craint pour le sort des athlètes canadiens qui sont à Turin.
"Les Jeux olympiques ne reviennent qu'à tous les quatre ans, dit-elle. Certains athlètes n'auront jamais la chance d'y participer une deuxième fois. Les athlètes qui sont ici vivent les moments les plus importants de leur carrière. Toute cette histoire ne nous concerne même pas. Les athlètes vont vivre les Jeux avec leurs tripes. Ce serait dommage qu'on ne parle pas de leurs exploits et de leurs expériences de vie pour ne parler que de hockey."
Chambers ne semblait pas, pour sa part, reconnaître que cette histoire allait sans doute représenter un grave problème pour son comité au cours des prochains jours.
"Cette histoire de paris sportifs est une grosse affaire en Amérique du Nord, une grosse affaire pour les journalistes canadiens et américains, mais ce n'est pas une grosse affaire ici à Turin", a dit Chambers.
Le président du COC devrait peut-être se préparer au pire puisque son "problème" descendra d'avion dimanche avec les membres de l'équipe canadienne de hockey.
"Ce n'est pas une grosse histoire pour ce qui est de l'équipe de hockey, a poursuivi Chambers. Je suis persuadé que les joueurs vont se concentrer sur leur travail."
Chris Rudge, chef de la direction et secrétaire général du COC, a choisi d'intervenir dans le dossier.
"L'histoire de Monsieur Gretzky ne fait pas encore partie de l'histoire olympique. En fait, c'est dommage que toute cette histoire soit contaminée par toutes sortes de spéculations, a-t-il dit. Ce qui m'inquiète, c'est qu'on passera peut-être sous silence les exploits de certains jeunes athlètes, qu'on ne célébrera pas leurs exploits comme ils le mériteraient.
"En fait, je pense qu'il est injuste de spéculer et de parler d'illégalité. On vient de mettre sur pied une lotterie en Ontario pour aider les athlètes amateurs. Chacun peut interpréter cette histoire de paris sportifs à sa façon."
Pour ce qui est des prévisions pour les présents Jeux, autant Chambers que Rudge croient que le Canada connaîtra ses meilleures performances de l'histoire.
"Nous avons évalué notre position après les Jeux d'Athènes, a dit Chambers. Nous avons décidé où nous voulions aller et nous avons décidé des moyens à prendre pour y parvenir.
"Avec l'appui des fédérations et de tous les intervenants possible, nous avons décidé de faire en sorte d'atteindre notre but qui est de terminer au premier rang des nations à Vancouver. Les athlètes sont accompagnés ici par leurs entraîneurs, par des psychologues sportifs, par leurs parents, par d'anciens olympiens. Nous voulons leur faciliter la tâche le plus possible pour qu'ils puissent se concentrer sur leur travail."
Sylvie Bernier était tout à fait d'accord.
"Les Jeux n'ont rien à voir avec les Coupes du monde. Ca ne se produit qu'une fois à tous les quatre ans. Il faut donner aux athlètes toute la chance de bien performer, dit-elle. Je me souviens qu'à Los Angeles, je n'étais accompagnée que par un entraîneur. Il n'était pas question de psychologue. Je lisais quelques livres sur le sujet, mais je les cachais sous le matelas pour ne pas me faire poser de drôles de questions."
Les athlètes canadiens sont peut-être bien préparés, mais l'arrivée de Wayne Gretzky pourrait perturber leur préparation, quoi qu'en pense Michael Chambers
Team Canada
Les affaires Théodore et Gretzky font jaser
Vendredi 10 février 2006 - TURIN (PC) - Les hockeyeuses canadiennes suivent avec intérêt en Italie les controverses qui secouent leur sport en Amérique.
Au terme de leur séance d'entraînement au "Torino Esposizioni", vendredi, les francophones n'ont pu échapper aux questions ayant trait à José Théodore tandis que les anglophones ont été interrogées au sujet de Wayne Gretzky.
"On a lu sur Internet ce qui arrivait à José avant d'aller se coucher jeudi, a fait savoir la gardienne, Kim St-Pierre. Tout le monde nous parle de ça, mais on ne sait pas grand-chose. On est loin et on ne veut pas porter de jugement hâtif, mais on a hâte d'en savoir davantage."
St-Pierre n'avait jamais entendu parler du médicament, Propecia, qu'utilise le gardien du Canadien depuis plusieurs années afin de prévenir la chute de cheveux et la calvitie. Elle sait toutefois mieux que quiconque qu'en matière de dopage, il n'y a aucun risque à prendre.
"On doit dire au médecin de l'équipe absolument tout ce qu'on consomme, peu importe le produit, a-t-elle confié. Nous en avons la preuve avec ce qui arrive à José qu'on ne doit rien laisser au hasard parce qu'on ne sait jamais comment ça peut influencer les résultats des tests."
Dans le moindre doute, les athlètes apportent les emballages au médecin parce que même certaines vitamines peuvent contenir des produits dopants.
L'attaquante Caroline Ouellette a dit avoir eu "un choc" en apprenant la nouvelle qu'elle a commentée du bout des lèvres.
"L'important pour nous est de nous concentrer sur les Jeux olympiques parce que nous avons travaillé pendant quatre ans pour être ici", a-t-elle dit.
L'attaquante Hayley Wickenheiser a tenu des propos semblables en parlant de la situation de Gretzky, qui se retrouve au centre d'une affaire de paris sportifs.
"Nous suivons ça avec intérêt et nous voulons savoir ce qui se passe, mais c'est le dernier de nos soucis en ce moment, a-t-elle affirmé. Nous avons simplement hâte de commencer le tournoi olympique."
Le premier match des Canadiennes face aux Italiennes, samedi, est relégué au second plan. Il s'agit pourtant d'un affrontement historique parce que c'est le premier entre les deux pays.
L'Italie, qui évolue dans le groupe A à titre de pays hôte, devrait être une proie facile. A les écouter vendredi, Ouellette et St-Pierre craignent davantage les amateurs italiens que leurs rivales.
"On ne sait pas trop à quoi s'attendre, mais on sait que la foule va être bruyante", a commenté Ouellette.
"On pense qu'on va l'emporter facilement, mais on doit respecter les Italiennes, a ajouté St-Pierre. Elles vont être motivées devant leurs partisans."
Ouellette a souligné l'importance pour l'équipe canadienne de ne pas mettre la pédale douce parce que le total de buts réussis pourrait faire la différence à la fin du tour préliminaire.
St-Pierre, qui faisait partie de l'équipe médaillée d'or de 2002, estime que l'équipe de cette année est encore meilleure et mieux préparée.
"On a un bon mélange de joueuses aguerries et de jeunes talentueuses, a-t-elle résumé. L'équipe est aussi bien rodée. On a disputé une quarantaine de matchs préparatoires, soit une vingtaine de plus qu'il y a quatre ans."
St-Pierre ne serait pas surprise qu'un pays comme la Suède ou la Finlande viennent mélanger les cartes.
"Ces deux pays ont rétréci l'écart les séparant des Etats-Unis et de nous, a-t-elle avancé. Le jour n'est pas loin où ils vont jouer les trouble-fête, et ça pourrait arriver dès cette année."
Vendredi 10 février 2006 - TURIN (PC) - Les hockeyeuses canadiennes suivent avec intérêt en Italie les controverses qui secouent leur sport en Amérique.
Au terme de leur séance d'entraînement au "Torino Esposizioni", vendredi, les francophones n'ont pu échapper aux questions ayant trait à José Théodore tandis que les anglophones ont été interrogées au sujet de Wayne Gretzky.
"On a lu sur Internet ce qui arrivait à José avant d'aller se coucher jeudi, a fait savoir la gardienne, Kim St-Pierre. Tout le monde nous parle de ça, mais on ne sait pas grand-chose. On est loin et on ne veut pas porter de jugement hâtif, mais on a hâte d'en savoir davantage."
St-Pierre n'avait jamais entendu parler du médicament, Propecia, qu'utilise le gardien du Canadien depuis plusieurs années afin de prévenir la chute de cheveux et la calvitie. Elle sait toutefois mieux que quiconque qu'en matière de dopage, il n'y a aucun risque à prendre.
"On doit dire au médecin de l'équipe absolument tout ce qu'on consomme, peu importe le produit, a-t-elle confié. Nous en avons la preuve avec ce qui arrive à José qu'on ne doit rien laisser au hasard parce qu'on ne sait jamais comment ça peut influencer les résultats des tests."
Dans le moindre doute, les athlètes apportent les emballages au médecin parce que même certaines vitamines peuvent contenir des produits dopants.
L'attaquante Caroline Ouellette a dit avoir eu "un choc" en apprenant la nouvelle qu'elle a commentée du bout des lèvres.
"L'important pour nous est de nous concentrer sur les Jeux olympiques parce que nous avons travaillé pendant quatre ans pour être ici", a-t-elle dit.
L'attaquante Hayley Wickenheiser a tenu des propos semblables en parlant de la situation de Gretzky, qui se retrouve au centre d'une affaire de paris sportifs.
"Nous suivons ça avec intérêt et nous voulons savoir ce qui se passe, mais c'est le dernier de nos soucis en ce moment, a-t-elle affirmé. Nous avons simplement hâte de commencer le tournoi olympique."
Le premier match des Canadiennes face aux Italiennes, samedi, est relégué au second plan. Il s'agit pourtant d'un affrontement historique parce que c'est le premier entre les deux pays.
L'Italie, qui évolue dans le groupe A à titre de pays hôte, devrait être une proie facile. A les écouter vendredi, Ouellette et St-Pierre craignent davantage les amateurs italiens que leurs rivales.
"On ne sait pas trop à quoi s'attendre, mais on sait que la foule va être bruyante", a commenté Ouellette.
"On pense qu'on va l'emporter facilement, mais on doit respecter les Italiennes, a ajouté St-Pierre. Elles vont être motivées devant leurs partisans."
Ouellette a souligné l'importance pour l'équipe canadienne de ne pas mettre la pédale douce parce que le total de buts réussis pourrait faire la différence à la fin du tour préliminaire.
St-Pierre, qui faisait partie de l'équipe médaillée d'or de 2002, estime que l'équipe de cette année est encore meilleure et mieux préparée.
"On a un bon mélange de joueuses aguerries et de jeunes talentueuses, a-t-elle résumé. L'équipe est aussi bien rodée. On a disputé une quarantaine de matchs préparatoires, soit une vingtaine de plus qu'il y a quatre ans."
St-Pierre ne serait pas surprise qu'un pays comme la Suède ou la Finlande viennent mélanger les cartes.
"Ces deux pays ont rétréci l'écart les séparant des Etats-Unis et de nous, a-t-elle avancé. Le jour n'est pas loin où ils vont jouer les trouble-fête, et ça pourrait arriver dès cette année."
C'est bobépine ou bépine SVP