DE LA POUNE AUX ZAPARTISTES par Robert Aird

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tuberale
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DE LA POUNE AUX ZAPARTISTES




Un article de Claude Couillard





L'humour québécois a changé du tout au tout en 60 ans, explique l'historien Robert Aird. Pour le meilleur et pour le pire.
 
 
 
Robert Aird [à droite], auteur de «L'histoire de l'humour au Québec».  


D'Olivier à Louis-José
Des sketchs burlesques d'un Olivier Guimond aux one liners ciselés d'un Louis-José Houde, l'humour québécois s'est radicalement métamorphosé depuis la Deuxième Guerre mondiale. Évolution fulgurante que met en perspective l'essai de l'historien Robert Aird, intitulé L'histoire de l'humour de 1945 à nos jours.


Le rire sous Duplessis...
Pourquoi 1945? «C'est l'après-guerre, période prospère, déclare l'historien. C'est là que ça commence à bouger.» Le burlesque domine dans les cabarets et à la radio. «On vit une période transitoire dans les années 50.» L'humour de l'époque précède les valeurs véhiculées par le pouvoir duplessiste et l'Église toujours omnipotente, allergiques à cette forme d'expression. «L'État refusait de changer, mais les gens vivaient les changements de la modernité», dit-il.


... et après: les années 60
La mort du premier ministre québécois Maurice Duplessis ouvre la voie à la Révolution tranquille. L'humour se fait dorénavant contestataire et engagé, porté par les Yvon Deschamps et les Cyniques. «Les préoccupations collectives prédominent», raconte Robert Aird. L'échec du premier référendum québécois sur la souveraineté et la période de morosité qui a suivi marquent la fin, pour ainsi dire, de l'humour dit politique.



L'industrialisation postréférendaire
Dans les années 80 et 90, l'humour québécois prend le virage industriel. Naissent le Festival Juste pour rire, le Musée Juste pour rire, l'École nationale de l'humour. Le comique est devenu un argument promotionnel pour vendre une marchandise, selon l'historien. «Il n'y a pas une pub qui n'utilise pas l'humour, a-t-il constaté. L'industrie est devenue omniprésente car elle sait qu'il y a un besoin de rire dans la population.»



Humour homogénéisé?
«Maintenant, on plafonne, croit l'historien du rire québécois. On regarde le nombre d'humoristes. L'offre dépasse largement la demande.» Il qualifie même la nouvelle génération d'assez homogène. «Elle traite du train-train quotidien, des relations hommes-femmes, déplore-t-il. La sphère publique a été évacuée. On ne remet pas en question les idées reçues, le système. Par essence, l'humour est iconoclaste, sarcastique. Ça manque dans l'industrie de l'humour.»




L'histoire de l'humour au Québec de 1945 à nos jours
de Robert Aird
Essai préfacé par François Parenteau des Zapartistes
VLB éditeur



Est-ce qui en a qui l'ont lu, j'aime bien l'humour mais j'aimerais bien une petite critique avant de me lancer.... ...... --Message edité par tuberale le 2004-05-01 02:21:29--
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