Les profs: Journal de Montréal
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- Manitou de la Parlotte
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- Inscription : jeu. avr. 03, 2003 1:00 am
Pour faire suite à la série sur le prof suppléant dans le Journal de Montréal, je ne connais pas du tout le reporter, mais je peux vous assurer que ce qui a été dit aujourd'hui est entièrement exact.
Cette école est située tout juste à côté de chez-moi et j'ai certains de mes anciens collègues de travail qui travaillent dans cette école (dont certains sont même photographiés dans le journal de ce matin). Connaissant aussi la direction de cette école sur le bout de mes doigts ou pratiquement, je me demande quelles ont été leurs motivations pour inviter un journaliste dans leur école en pleine connaissance de cause.
Le plus drôle c'est que c'est la semaine des enseignants J'ai bien hâte de voir la suite des articles surtout celui de lundi qui aura pour titre: Les enseignants au bord du gouffre!!!
Cette école est située tout juste à côté de chez-moi et j'ai certains de mes anciens collègues de travail qui travaillent dans cette école (dont certains sont même photographiés dans le journal de ce matin). Connaissant aussi la direction de cette école sur le bout de mes doigts ou pratiquement, je me demande quelles ont été leurs motivations pour inviter un journaliste dans leur école en pleine connaissance de cause.
Le plus drôle c'est que c'est la semaine des enseignants J'ai bien hâte de voir la suite des articles surtout celui de lundi qui aura pour titre: Les enseignants au bord du gouffre!!!
Mamzelle tournesol a écritPour faire suite à la série sur le prof suppléant dans le Journal de Montréal, je ne connais pas du tout le reporter, mais je peux vous assurer que ce qui a été dit aujourd'hui est entièrement exact.
Cette école est située tout juste à côté de chez-moi et j'ai certains de mes anciens collègues de travail qui travaillent dans cette école (dont certains sont même photographiés dans le journal de ce matin). Connaissant aussi la direction de cette école sur le bout de mes doigts ou pratiquement, je me demande quelles ont été leurs motivations pour inviter un journaliste dans leur école en pleine connaissance de cause.
Le plus drôle c'est que c'est la semaine des enseignants J'ai bien hâte de voir la suite des articles surtout celui de lundi qui aura pour titre: Les enseignants au bord du gouffre!!! c'est quoi l'article ? je ne lis pas ce journal...
Cette école est située tout juste à côté de chez-moi et j'ai certains de mes anciens collègues de travail qui travaillent dans cette école (dont certains sont même photographiés dans le journal de ce matin). Connaissant aussi la direction de cette école sur le bout de mes doigts ou pratiquement, je me demande quelles ont été leurs motivations pour inviter un journaliste dans leur école en pleine connaissance de cause.
Le plus drôle c'est que c'est la semaine des enseignants J'ai bien hâte de voir la suite des articles surtout celui de lundi qui aura pour titre: Les enseignants au bord du gouffre!!! c'est quoi l'article ? je ne lis pas ce journal...
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Dans la tourmente de la polyvalente
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h20
Un journaliste du Journal de Montréal a secrètement travaillé comme prof dans une polyvalente de la Rive-Nord, afin de connaître la réalité des enseignants québécois et d’observer le comportement des ados lorsqu’ils sont loin du regard de leurs parents.
Pendant dix jours, en décembre et janvier derniers, notre journaliste a régulièrement remplacé six profs de secondaires I et II à la Nouvelle école secondaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, une polyvalente qui incarne bien la moyenne québécoise.
Français, mathématiques, sciences physiques, enseignement moral, etc. Durant son séjour dans la peau d’un prof, l’auteur de ces lignes a enseigné et supervisé une trentaine de périodes de cours auprès d’environ 200 élèves, âgés de 12 à 14 ans.
À la demande de (vrais) profs!
Ce sont de « vrais » profs qui, à bout de souffle, ont personnellement invité notre journaliste à partager leur quotidien, peu avant les Fêtes. «On veut que les gens comprennent l’enfer que l’on vit», avait alors expliqué l’instigatrice du projet, Julie Courchesne, enseignante de français.
À l’insu d’à peu près tout le monde et grâce à la complicité du directeur de la poly, le représentant du Journal devenait prof suppléant pendant dix jours.
Seulement huit membres du personnel étaient au courant de sa mission : six enseignants, qu’il remplaçait de temps à autre, ainsi que deux directeurs.
Mais pour les élèves et les autres profs, notre journaliste était un stagiaire qui rédigeait un mémoire de maîtrise en enseignement. Et, dans le cadre de ce projet d’étude, il devait effectuer un certain nombre de périodes de remplacement dans leur école.
Cette fausse occupation lui a d’ailleurs fourni une bonne excuse pour être photographié en classe: il avait besoin de quelques clichés pour prouver à son maître de stage qu’il avait bel et bien effectué ses heures de suppléance…
Lorsqu’il avait des périodes libres, notre journaliste se rendait dans un local qu’il avait réservé à la bibliothèque de l’école. Il téléchargeait dans son ordinateur l’enregistrement de chacune de ses périodes de cours et consignait par écrit toutes ses observations.
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h20
Un journaliste du Journal de Montréal a secrètement travaillé comme prof dans une polyvalente de la Rive-Nord, afin de connaître la réalité des enseignants québécois et d’observer le comportement des ados lorsqu’ils sont loin du regard de leurs parents.
Pendant dix jours, en décembre et janvier derniers, notre journaliste a régulièrement remplacé six profs de secondaires I et II à la Nouvelle école secondaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, une polyvalente qui incarne bien la moyenne québécoise.
Français, mathématiques, sciences physiques, enseignement moral, etc. Durant son séjour dans la peau d’un prof, l’auteur de ces lignes a enseigné et supervisé une trentaine de périodes de cours auprès d’environ 200 élèves, âgés de 12 à 14 ans.
À la demande de (vrais) profs!
Ce sont de « vrais » profs qui, à bout de souffle, ont personnellement invité notre journaliste à partager leur quotidien, peu avant les Fêtes. «On veut que les gens comprennent l’enfer que l’on vit», avait alors expliqué l’instigatrice du projet, Julie Courchesne, enseignante de français.
À l’insu d’à peu près tout le monde et grâce à la complicité du directeur de la poly, le représentant du Journal devenait prof suppléant pendant dix jours.
Seulement huit membres du personnel étaient au courant de sa mission : six enseignants, qu’il remplaçait de temps à autre, ainsi que deux directeurs.
Mais pour les élèves et les autres profs, notre journaliste était un stagiaire qui rédigeait un mémoire de maîtrise en enseignement. Et, dans le cadre de ce projet d’étude, il devait effectuer un certain nombre de périodes de remplacement dans leur école.
Cette fausse occupation lui a d’ailleurs fourni une bonne excuse pour être photographié en classe: il avait besoin de quelques clichés pour prouver à son maître de stage qu’il avait bel et bien effectué ses heures de suppléance…
Lorsqu’il avait des périodes libres, notre journaliste se rendait dans un local qu’il avait réservé à la bibliothèque de l’école. Il téléchargeait dans son ordinateur l’enregistrement de chacune de ses périodes de cours et consignait par écrit toutes ses observations.
Ugo Lepore souhaite redorer le blason des profs
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h23
Si Ugo Lepore a accepté que le Journal infiltre «son» école, c’est qu’il souhaite redorer le blason des profs québécois qui, selon lui, sont de «vrais missionnaires».
«Être enseignant de nos jours, ça veut dire avoir le goût de changer le monde avec peu de moyens», lance le directeur de la Nouvelle école secondaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Ugo Lepore, un pédagogue comptant 35 années d’expérience.
«Dans nos écoles, on doit composer avec des élèves aux prises avec de graves troubles de comportement, dit-il. Mais nous n’avons pas les ressources pour bien les encadrer. «Ces jeunes minent le climat des classes, reconnaît-il, mais on doit vivre avec, et continuer d’enseigner aux autres comme si rien n’était. «Ce n’est pas facile pour personne, surtout pas pour les enseignants, plaide le directeur. Et ça, les gens ne le savent pas.»
Donner un show
Ugo Lepore souhaite que le reportage du Journal amène la population à comprendre comment la profession enseignante a été obligée de changer au cours des dernières années.
En 2004, il ne suffit plus de savoir écrire au tableau pour intéresser les jeunes, soutient M. Lepore.
Les profs d’aujourd’hui doivent donner un vrai show et rivaliser avec la téléréalité et Internet, s’ils veulent être écoutés.
«Ils doivent posséder un certain talent d’acteur et organiser des jeux, dit-il. Sinon, ça ne passe pas.»
Le rôle des parents
Le directeur espère également faire prendre conscience à papa et maman de la part de responsabilité qu’ils ont dans l’enfer quotidien vécu par les profs.
«Les parents ne sont plus capables de suivre ce qui se passe avec leurs enfants à l’école, dit-il. Ils travaillent tout le temps…»
Dans d’autres familles, ajoute M. Lepore, le problème est au niveau de l’autorité: les rôles sont inversés et ce sont les enfants qui mènent.
«Ces élèves ont leur propre chambre fermée, leur propre ordinateur et leur propre téléphone, dit-il. Quand on les amène dans une classe et qu’on leur demande de suivre des règles, ils en sont incapables.»
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h23
Si Ugo Lepore a accepté que le Journal infiltre «son» école, c’est qu’il souhaite redorer le blason des profs québécois qui, selon lui, sont de «vrais missionnaires».
«Être enseignant de nos jours, ça veut dire avoir le goût de changer le monde avec peu de moyens», lance le directeur de la Nouvelle école secondaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Ugo Lepore, un pédagogue comptant 35 années d’expérience.
«Dans nos écoles, on doit composer avec des élèves aux prises avec de graves troubles de comportement, dit-il. Mais nous n’avons pas les ressources pour bien les encadrer. «Ces jeunes minent le climat des classes, reconnaît-il, mais on doit vivre avec, et continuer d’enseigner aux autres comme si rien n’était. «Ce n’est pas facile pour personne, surtout pas pour les enseignants, plaide le directeur. Et ça, les gens ne le savent pas.»
Donner un show
Ugo Lepore souhaite que le reportage du Journal amène la population à comprendre comment la profession enseignante a été obligée de changer au cours des dernières années.
En 2004, il ne suffit plus de savoir écrire au tableau pour intéresser les jeunes, soutient M. Lepore.
Les profs d’aujourd’hui doivent donner un vrai show et rivaliser avec la téléréalité et Internet, s’ils veulent être écoutés.
«Ils doivent posséder un certain talent d’acteur et organiser des jeux, dit-il. Sinon, ça ne passe pas.»
Le rôle des parents
Le directeur espère également faire prendre conscience à papa et maman de la part de responsabilité qu’ils ont dans l’enfer quotidien vécu par les profs.
«Les parents ne sont plus capables de suivre ce qui se passe avec leurs enfants à l’école, dit-il. Ils travaillent tout le temps…»
Dans d’autres familles, ajoute M. Lepore, le problème est au niveau de l’autorité: les rôles sont inversés et ce sont les enfants qui mènent.
«Ces élèves ont leur propre chambre fermée, leur propre ordinateur et leur propre téléphone, dit-il. Quand on les amène dans une classe et qu’on leur demande de suivre des règles, ils en sont incapables.»
«Fuck l’autorité. Société de merde»
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h29
«Fuck l’autorité. Société de merde. Les parents, ça fait chier.»
En me dirigeant vers le fond de la classe, j’aperçois ces trois «slogans» griffonnés en grosses lettres blanches sur l’agenda de Carolane *, 13 ans.
Quelques semaines plus tôt, j’aurais été choqué, ou à tout le moins surpris, de lire de telles expressions sur l’agenda d’une ado.
Mais voilà dix jours que je suis dans la peau d’un prof et plus rien ne me surprend. Surtout pas le peu de considération que les jeunes ont à l’égard de l’autorité… «J’m’en câl… que tu décides!»
Durant un cours de sciences physiques, six filles me font clairement comprendre qu’elles ne travailleront pas séparément, malgré les consignes que je leur ai données:
- Tu rêves mon homme, parce que moi, je bouge pas d’icitte, lance sèchement Nathalie, 13 ans.
Je prends une bonne respiration, avant de répéter aux élèves que c’est moi qui décide et qu’elles doivent travailler séparément.
- J’m’en câl… que tu décides, tempête Sophie. Si t’es pas content, t’as juste à aller brailler au bureau du directeur.
- On est six filles contre toi, ajoute Annie.
- Fais qu’est-ce que tu veux, ost… Nous autres, on bougera pas d’icitte, peste Nathalie.
Intimidation
D’autres élèves manifestent leur refus de l’autorité par l’intimidation.
À la fin d’un cours de français, Simon, 13 ans, est en colère, après que j’ai inscrit un mot négatif dans son agenda.
Simon vient de se bagarrer avec un autre élève et j’ai dû séparer les deux belligérants à bout de bras. En usant de toute ma force.
«Si j’ai des problèmes à cause de toi, tu vas voir, ça va aller ben mal», menace Simon.
«Ouain, ça va aller ben mal», ajoute un de ses amis, en se frottant les mains et en me jetant un regard mesquin.
Angoisse
Des scènes comme celles-là, j’en ai observé des dizaines, chaque fois que j’ai travaillé comme suppléant à Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
J’ai aussi vu des enseignants à deux doigts d’imploser, des jeunes des 12 ans discuter explicitement de sexe comme on parlerait de météo, des ados malades d’une «brosse», ou littéralement «gelés», en pleine salle de classe…
L’expérience a mis mes nerfs à rude épreuve. À la fin de certaines périodes, je l’avoue, à bout de nerfs et frissonnant d’angoisse, j’ai failli tout lâcher.
Désespéré, je me suis souvent demandé si j’allais avoir le courage de revenir à l’école le lendemain, par crainte de passer un nouveau calvaire avec d’autres élèves.
Comme les profs de vos enfants.
* Les noms d’élèves cités dans cet article ont été modifiés afin de protéger leur identité.
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h29
«Fuck l’autorité. Société de merde. Les parents, ça fait chier.»
En me dirigeant vers le fond de la classe, j’aperçois ces trois «slogans» griffonnés en grosses lettres blanches sur l’agenda de Carolane *, 13 ans.
Quelques semaines plus tôt, j’aurais été choqué, ou à tout le moins surpris, de lire de telles expressions sur l’agenda d’une ado.
Mais voilà dix jours que je suis dans la peau d’un prof et plus rien ne me surprend. Surtout pas le peu de considération que les jeunes ont à l’égard de l’autorité… «J’m’en câl… que tu décides!»
Durant un cours de sciences physiques, six filles me font clairement comprendre qu’elles ne travailleront pas séparément, malgré les consignes que je leur ai données:
- Tu rêves mon homme, parce que moi, je bouge pas d’icitte, lance sèchement Nathalie, 13 ans.
Je prends une bonne respiration, avant de répéter aux élèves que c’est moi qui décide et qu’elles doivent travailler séparément.
- J’m’en câl… que tu décides, tempête Sophie. Si t’es pas content, t’as juste à aller brailler au bureau du directeur.
- On est six filles contre toi, ajoute Annie.
- Fais qu’est-ce que tu veux, ost… Nous autres, on bougera pas d’icitte, peste Nathalie.
Intimidation
D’autres élèves manifestent leur refus de l’autorité par l’intimidation.
À la fin d’un cours de français, Simon, 13 ans, est en colère, après que j’ai inscrit un mot négatif dans son agenda.
Simon vient de se bagarrer avec un autre élève et j’ai dû séparer les deux belligérants à bout de bras. En usant de toute ma force.
«Si j’ai des problèmes à cause de toi, tu vas voir, ça va aller ben mal», menace Simon.
«Ouain, ça va aller ben mal», ajoute un de ses amis, en se frottant les mains et en me jetant un regard mesquin.
Angoisse
Des scènes comme celles-là, j’en ai observé des dizaines, chaque fois que j’ai travaillé comme suppléant à Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
J’ai aussi vu des enseignants à deux doigts d’imploser, des jeunes des 12 ans discuter explicitement de sexe comme on parlerait de météo, des ados malades d’une «brosse», ou littéralement «gelés», en pleine salle de classe…
L’expérience a mis mes nerfs à rude épreuve. À la fin de certaines périodes, je l’avoue, à bout de nerfs et frissonnant d’angoisse, j’ai failli tout lâcher.
Désespéré, je me suis souvent demandé si j’allais avoir le courage de revenir à l’école le lendemain, par crainte de passer un nouveau calvaire avec d’autres élèves.
Comme les profs de vos enfants.
* Les noms d’élèves cités dans cet article ont été modifiés afin de protéger leur identité.
Nos spécialistes se prononcent
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h36
Deux spécialistes du monde de l’éducation et de la jeunesse commenteront chaque jour certaines situations auxquelles notre journaliste a été confronté durant ses deux semaines dans la peau d’un prof.
Gérald Boutin, professeur titulaire au Département d’éducation et de formation spécialisées de l’UQAM, expliquera certains comportements d’élèves observés en classe.
Auteur de nombreux ouvrages en éducation, M. Boutin dirige le Bureau de la formation pratique, qui encadre les futurs enseignants lorsqu’ils effectuent leurs stages dans les écoles.
Ses recherches portent sur la relation école-famille et l’insertion de nouveaux enseignants dans leur milieu professionnel.
Tendances des ados
Par ailleurs, Diane Pacom, professeure titulaire au Département de sociologie de l’Université d’Ottawa, donnera son point de vue sur certaines habitudes vestimentaires pour le moins particulières qui ont été observées durant notre reportage.
Mme Pacom est une spécialiste des tendances chez les jeunes. Elle est membre de l’Observatoire Jeunes et Société de l’Institut national de recherche scientifique (INRS) et a écrit de nombreux ouvrages sur la sociologie des jeunes
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h36
Deux spécialistes du monde de l’éducation et de la jeunesse commenteront chaque jour certaines situations auxquelles notre journaliste a été confronté durant ses deux semaines dans la peau d’un prof.
Gérald Boutin, professeur titulaire au Département d’éducation et de formation spécialisées de l’UQAM, expliquera certains comportements d’élèves observés en classe.
Auteur de nombreux ouvrages en éducation, M. Boutin dirige le Bureau de la formation pratique, qui encadre les futurs enseignants lorsqu’ils effectuent leurs stages dans les écoles.
Ses recherches portent sur la relation école-famille et l’insertion de nouveaux enseignants dans leur milieu professionnel.
Tendances des ados
Par ailleurs, Diane Pacom, professeure titulaire au Département de sociologie de l’Université d’Ottawa, donnera son point de vue sur certaines habitudes vestimentaires pour le moins particulières qui ont été observées durant notre reportage.
Mme Pacom est une spécialiste des tendances chez les jeunes. Elle est membre de l’Observatoire Jeunes et Société de l’Institut national de recherche scientifique (INRS) et a écrit de nombreux ouvrages sur la sociologie des jeunes
il disait à la radio ce matin, qu'il s'était fait basculer plusieurs fois, que cela lui fait drôle de se faire appeller par son nom par un petit bout de 11 ans, qu'il avait cherché à savoir pourquoi les jeunes s'habillent ainsi, pourquoi ils agissent si vite comme des adultes....à suivre dans l'édition de demain.
Il avoue être gelé
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h39
Jeudi 11 décembre 2003
Français, secondaire II
Ce matin-là, les élèves doivent poursuivre la rédaction de leur production écrite, qu’ils devront remettre à leur prof au cours suivant.
Voilà 25 minutes que la période est commencée, mais je remarque que Maxime n’a pas encore touché à sa feuille, ni même sorti un crayon ou un livre de son sac d’école. Assis sur sa chaise, il rit tout seul.
Je m’approche de lui et, avant même que j’aie le temps de lui poser la moindre question, il me lance:
«Tu penses que je suis gelé hein ? Ah ! ah ! ah !… Ben t’as raison!»
Je suis bouche bée.
Ne sachant trop que faire et étant peu familiarisé avec le règlement de l’école à ce stade-ci, je l’invite simplement à rester assis calmement sur sa chaise.
Je retourne à mon bureau et note ce qui vient de se passer. Je n’en reviens pas.
Commentaire du spécialiste, Gérald Boutin, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM:
«L’usage de la drogue chez les élèves est une réalité qui a été longtemps cachée, dit-il. Aujourd’hui, certains établissements scolaires y font face plus que jamais. On peut déplorer une telle situation, mais que fait-on? Car malgré les tentatives de correction mises de l’avant par l’école, les moyens sont encore trop réduits. On n’a qu’à penser aux listes d’attente dans les Centres jeunesse et les CLSC par exemple…»
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 06/02/2004 06h39
Jeudi 11 décembre 2003
Français, secondaire II
Ce matin-là, les élèves doivent poursuivre la rédaction de leur production écrite, qu’ils devront remettre à leur prof au cours suivant.
Voilà 25 minutes que la période est commencée, mais je remarque que Maxime n’a pas encore touché à sa feuille, ni même sorti un crayon ou un livre de son sac d’école. Assis sur sa chaise, il rit tout seul.
Je m’approche de lui et, avant même que j’aie le temps de lui poser la moindre question, il me lance:
«Tu penses que je suis gelé hein ? Ah ! ah ! ah !… Ben t’as raison!»
Je suis bouche bée.
Ne sachant trop que faire et étant peu familiarisé avec le règlement de l’école à ce stade-ci, je l’invite simplement à rester assis calmement sur sa chaise.
Je retourne à mon bureau et note ce qui vient de se passer. Je n’en reviens pas.
Commentaire du spécialiste, Gérald Boutin, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM:
«L’usage de la drogue chez les élèves est une réalité qui a été longtemps cachée, dit-il. Aujourd’hui, certains établissements scolaires y font face plus que jamais. On peut déplorer une telle situation, mais que fait-on? Car malgré les tentatives de correction mises de l’avant par l’école, les moyens sont encore trop réduits. On n’a qu’à penser aux listes d’attente dans les Centres jeunesse et les CLSC par exemple…»
Je comprend que cest un métier difficile ...
Mais Je m'excuse parler "d'enfer " y'a une marge .
C'est évident que les journaux cherche le sensationnalisme , mais ils parleront surement pas des élèves qui écoutent et qui sont studieux ..
Le Bac en enseignement est contingenté dans ma région , dû à une trop forte demande .
L'enfer doit pas être si pire que ça
Peut-être que certains vont se dire "ils connaissent pas le métier encore"
Oui mais ceux qui le sont dans le métier , pourquoi restent-ils?
Lorsqu'on est pas bien à quelque part .. on quitte !
Ils doivent pas être si mal que ça , car ils restent malgré tout
En plus , il était là en tant que remplacant , les étudiants sont tjrs plus turbulent dans ce temps là ..
Et j'ai déjà marqué Fuck the School dans mon agenda , c'Était KOOLLLLLLLL et je crois pas que j'ai fais péter un burn-out à mon prof --Message edité par pucinette le 2004-02-06 21:58:57--
Mais Je m'excuse parler "d'enfer " y'a une marge .
C'est évident que les journaux cherche le sensationnalisme , mais ils parleront surement pas des élèves qui écoutent et qui sont studieux ..
Le Bac en enseignement est contingenté dans ma région , dû à une trop forte demande .
L'enfer doit pas être si pire que ça
Peut-être que certains vont se dire "ils connaissent pas le métier encore"
Oui mais ceux qui le sont dans le métier , pourquoi restent-ils?
Lorsqu'on est pas bien à quelque part .. on quitte !
Ils doivent pas être si mal que ça , car ils restent malgré tout
En plus , il était là en tant que remplacant , les étudiants sont tjrs plus turbulent dans ce temps là ..
Et j'ai déjà marqué Fuck the School dans mon agenda , c'Était KOOLLLLLLLL et je crois pas que j'ai fais péter un burn-out à mon prof --Message edité par pucinette le 2004-02-06 21:58:57--
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
ZazaGabor a écrit
J'ai la copie papier et je ne me sentais pas le courage de le retranscrire!
t'as qu'a aller sur le site de canoe ....ils les transcrivent pour nous !!!!
http://www2.canoe.com/jdem/abonnement/archives.html
J'ai la copie papier et je ne me sentais pas le courage de le retranscrire!
t'as qu'a aller sur le site de canoe ....ils les transcrivent pour nous !!!!
http://www2.canoe.com/jdem/abonnement/archives.html
pucinette a écritJe comprend que cest un métier difficile ...
Mais Je m'excuse parler "d'enfer " y'a une marge .
C'est évident que les journaux cherche le sensationnalisme , mais ils parleront surement pas des élèves qui écoutent et qui sont studieux ..
Le Bac en enseignement est contingenté dans ma région , dû à une trop forte demande .
L'enfer doit pas être si pire que ça
Peut-être que certains vont se dire "ils connaissent pas le métier encore"
Oui mais ceux qui le sont dans le métier , pourquoi restent-ils?
Lorsqu'on est pas bien à quelque part .. on quitte !
Ils doivent pas être si mal que ça , car ils restent malgré tout
En plus , il était là en tant que remplacant , les étudiants sont tjrs plus turbulent dans ce temps là ..
Et j'ai déjà marqué Fuck the School dans mon agenda , c'Était KOOLLLLLLLL et je crois pas que j'ai fais péter un burn-out à mon prof --Message edité par pucinette le 2004-02-06 21:58:57--
On l'entend souvent celle-là : Ils ne doivent pas être si mal que ça, sinon ils quitteraient leur emploi
On peut aimer notre métier même si des jeunes nous mènent la vie dure... eh oui!
Mais Je m'excuse parler "d'enfer " y'a une marge .
C'est évident que les journaux cherche le sensationnalisme , mais ils parleront surement pas des élèves qui écoutent et qui sont studieux ..
Le Bac en enseignement est contingenté dans ma région , dû à une trop forte demande .
L'enfer doit pas être si pire que ça
Peut-être que certains vont se dire "ils connaissent pas le métier encore"
Oui mais ceux qui le sont dans le métier , pourquoi restent-ils?
Lorsqu'on est pas bien à quelque part .. on quitte !
Ils doivent pas être si mal que ça , car ils restent malgré tout
En plus , il était là en tant que remplacant , les étudiants sont tjrs plus turbulent dans ce temps là ..
Et j'ai déjà marqué Fuck the School dans mon agenda , c'Était KOOLLLLLLLL et je crois pas que j'ai fais péter un burn-out à mon prof --Message edité par pucinette le 2004-02-06 21:58:57--
On l'entend souvent celle-là : Ils ne doivent pas être si mal que ça, sinon ils quitteraient leur emploi
On peut aimer notre métier même si des jeunes nous mènent la vie dure... eh oui!
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
pucinette a écritJe comprend que cest un métier difficile ...
Mais Je m'excuse parler "d'enfer " y'a une marge .
C'est évident que les journaux cherche le sensationnalisme , mais ils parleront surement pas des élèves qui écoutent et qui sont studieux ..
Le Bac en enseignement est contingenté dans ma région , dû à une trop forte demande .
L'enfer doit pas être si pire que ça
Peut-être que certains vont se dire "ils connaissent pas le métier encore"
Oui mais ceux qui le sont dans le métier , pourquoi restent-ils?
Lorsqu'on est pas bien à quelque part .. on quitte !
Ils doivent pas être si mal que ça , car ils restent malgré tout
En plus , il était là en tant que remplacant , les étudiants sont tjrs plus turbulent dans ce temps là ..
Et j'ai déjà marqué Fuck the School dans mon agenda , c'Était KOOLLLLLLLL et je crois pas que j'ai fais péter un burn-out à mon prof --Message edité par pucinette le 2004-02-06 21:58:57--
toi non, mais avec l'accumulation de dizaines d,autres qui sait? il l,a peut-être fait quand même son burn-out.C'est sur que les journalistes font du sensationalisme ,autrement les gens accrocheraient pas à la réalité de ce qu'ils décrivent.Un prof prend six pages pour décrire sa vie quotidienne, personne ne lit, on dit comme toi qu'ils ne sont pas à plaindre, gras dur, eille !2 mois de vacances, ben moi ça m'en prendrais 6-8-10 mois de vacances certain...........juste à penser à passer 1 journée avec ces jeunes-là, il y aurait un meutre ou 2 avant la fin de journée.....c'est normal qu'on attende autre chose d'eux aujourd'hui comme on attends autre chose de nous ailleurs.....la vie change, Moi si j'étais prof aujourd'hui en tant que femme je serais assez découragée merci c'est pas disable = voir ces petites poupounes de 10 ans habillés en femme se faire maltraiter par ces émules des rappers machos...j,ai pas hâte de voir ce que va donner cette génération = tout ce qu'ils veulent à la maison, liberté d,adulte,sexe, dope,etc....que veux-tu qu'un prof fasse avec ça, c'est une polyvalente pas un centre d'acceuil.Je suis contente de ces reportages car enfin on lâche les syndicats....moi ce que j'en ai gardé c'est un cri du coeur pas pour juste leur tâche mais pour ce qu'on fait à nos enfants avec cette maudite société pourrie jusqu'à l'os...eux en voit le résultat à tous les jours.......pensez-y,
Mais Je m'excuse parler "d'enfer " y'a une marge .
C'est évident que les journaux cherche le sensationnalisme , mais ils parleront surement pas des élèves qui écoutent et qui sont studieux ..
Le Bac en enseignement est contingenté dans ma région , dû à une trop forte demande .
L'enfer doit pas être si pire que ça
Peut-être que certains vont se dire "ils connaissent pas le métier encore"
Oui mais ceux qui le sont dans le métier , pourquoi restent-ils?
Lorsqu'on est pas bien à quelque part .. on quitte !
Ils doivent pas être si mal que ça , car ils restent malgré tout
En plus , il était là en tant que remplacant , les étudiants sont tjrs plus turbulent dans ce temps là ..
Et j'ai déjà marqué Fuck the School dans mon agenda , c'Était KOOLLLLLLLL et je crois pas que j'ai fais péter un burn-out à mon prof --Message edité par pucinette le 2004-02-06 21:58:57--
toi non, mais avec l'accumulation de dizaines d,autres qui sait? il l,a peut-être fait quand même son burn-out.C'est sur que les journalistes font du sensationalisme ,autrement les gens accrocheraient pas à la réalité de ce qu'ils décrivent.Un prof prend six pages pour décrire sa vie quotidienne, personne ne lit, on dit comme toi qu'ils ne sont pas à plaindre, gras dur, eille !2 mois de vacances, ben moi ça m'en prendrais 6-8-10 mois de vacances certain...........juste à penser à passer 1 journée avec ces jeunes-là, il y aurait un meutre ou 2 avant la fin de journée.....c'est normal qu'on attende autre chose d'eux aujourd'hui comme on attends autre chose de nous ailleurs.....la vie change, Moi si j'étais prof aujourd'hui en tant que femme je serais assez découragée merci c'est pas disable = voir ces petites poupounes de 10 ans habillés en femme se faire maltraiter par ces émules des rappers machos...j,ai pas hâte de voir ce que va donner cette génération = tout ce qu'ils veulent à la maison, liberté d,adulte,sexe, dope,etc....que veux-tu qu'un prof fasse avec ça, c'est une polyvalente pas un centre d'acceuil.Je suis contente de ces reportages car enfin on lâche les syndicats....moi ce que j'en ai gardé c'est un cri du coeur pas pour juste leur tâche mais pour ce qu'on fait à nos enfants avec cette maudite société pourrie jusqu'à l'os...eux en voit le résultat à tous les jours.......pensez-y,
jaskab a écrit
On l'entend souvent celle-là : Ils ne doivent pas être si mal que ça, sinon ils quitteraient leur emploi
On peut aimer notre métier même si des jeunes nous mènent la vie dure... eh oui!
Je suis d'accord, mais de là à dire qu'ils vivent l'enfer tu crois pas qui a une marge ?
Ca doit dépendre de notre notion de vivre l'enfer , la mienne correspond pas à ça du tout .
On l'entend souvent celle-là : Ils ne doivent pas être si mal que ça, sinon ils quitteraient leur emploi
On peut aimer notre métier même si des jeunes nous mènent la vie dure... eh oui!
Je suis d'accord, mais de là à dire qu'ils vivent l'enfer tu crois pas qui a une marge ?
Ca doit dépendre de notre notion de vivre l'enfer , la mienne correspond pas à ça du tout .
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
pucinette a écrit
Je suis d'accord, mais de là à dire qu'ils vivent l'enfer tu crois pas qui a une marge ?
Ca doit dépendre de notre notion de vivre l'enfer , la mienne correspond pas à ça du tout .
Tu n'emploies jamais cette expression-là? Genre, J'ai plein de travaux à remettre, c'est l'enfer
Voyons Pucinette, oui, certaines journées sont l'enfer et d'autres ne le sont pas.
Et oui, parfois les conditions de travail sont parfois décourageantes, je parle du manque de ressources pour venir en aide aux jeunes et du même coup, supporter les enseignants pour affronter les difficultés.
Je suis d'accord, mais de là à dire qu'ils vivent l'enfer tu crois pas qui a une marge ?
Ca doit dépendre de notre notion de vivre l'enfer , la mienne correspond pas à ça du tout .
Tu n'emploies jamais cette expression-là? Genre, J'ai plein de travaux à remettre, c'est l'enfer
Voyons Pucinette, oui, certaines journées sont l'enfer et d'autres ne le sont pas.
Et oui, parfois les conditions de travail sont parfois décourageantes, je parle du manque de ressources pour venir en aide aux jeunes et du même coup, supporter les enseignants pour affronter les difficultés.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Je suis consciente que c'est un dur métier , aucun doute ladessus et l'éducation c'est l'avenir ;)
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Vous méritez amplement vos 2 mois de vacances et votre salaire à tout casser ;)
Non c'est une blague
Non c'est une blague
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
pucinette a écritJe suis consciente que c'est un dur métier , aucun doute ladessus et l'éducation c'est l'avenir ;)
Un dur métier, mais qui apporte son lot de reconnaissances. L'an passé, j'enseignais à un petit gars ayant des assez gros troubles de comportement.
Cette année, il est encore dans ma classe. Il s'épanouit de plus en plus, s'intègre au groupe, sourit davantage! C'est si beau à voir!
Un dur métier, mais qui apporte son lot de reconnaissances. L'an passé, j'enseignais à un petit gars ayant des assez gros troubles de comportement.
Cette année, il est encore dans ma classe. Il s'épanouit de plus en plus, s'intègre au groupe, sourit davantage! C'est si beau à voir!
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