Publié le 26 juin 2009 à 18h42 | Mis à jour à 19h38
Pas de preuve de crime dans la mort de Jackson
Une autopsie du corps de Michael Jackson vendredi a permis d'écarter à ce stade un acte criminel comme cause de la mort brutale du «roi de la pop» la veille, tandis que la consommation de médicaments de la star a été évoquée par des proches.
Vingt-quatre heures après son annonce, le décès de Jackson a continué à provoquer une onde de choc dans le monde entier. La Maison Blanche a affirmé que le président Barack Obama considérait Michael Jackson comme une «icône» de la musique mais pensait que certains aspects de sa vie étaient «tristes et tragiques».
Une autopsie a eu lieu vendredi matin à Los Angeles pour tenter de déterminer la cause du décès de la vedette à l'âge de 50 ans. Lors d'une conférence de presse en milieu d'après-midi, le porte-parole de l'institut médico-légal a affirmé qu'«il n'y avait aucun signe de traumatisme extérieur ou d'indice montrant qu'un crime avait été commis».
Mais les résultats définitifs de l'autopsie ne seront connus que dans «quatre à six semaines», a précisé ce porte-parole, Craig Harvey. «Le légiste a demandé que d'autres analyses (soient effectuées), comme la toxicologie», a-t-il expliqué.
«A ce moment là, une fois que ces tests auront été effectués, nous nous attendons à pouvoir donner un résultat final sur ce qui a provoqué la mort» de Michael Jackson, constatée jeudi après-midi dans un hôpital de Los Angeles où le «roi de la pop» avait été admis en urgence.
Jeudi, le frère de la star, Jermaine, avait évoqué un «arrêt cardiaque» dont aurait été victime son frère.
La mort de Michael Jackson intervient alors qu'il se préparait à un grand retour sur scène le mois prochain à Londres.
Selon l'avocat Brian Oxman, ami de la famille, la vedette «répétait et travaillait extrêmement dur pour se remettre en forme. Il prenait cela très au sérieux».
Interrogé par la chaîne ABC, M. Oxman a par ailleurs affirmé qu'il s'était inquiété de la consommation de médicaments de Michael Jackson et en avait fait part aux proches de la star. «Je leur ai dit que si un jour nous nous réveillions et qu'il était mort à cause des médicaments, je ne me tairais pas», a-t-il martelé.
Un des ex-managers de Jackson, l'homme d'affaires tunisien Tarak Ben Ammar, a pour sa part assuré sur Europe 1 que le chanteur était mort «parce qu'il prenait toutes sortes de médicaments», et accusé des médecins «charlatans» et «criminels» d'avoir profité du fait que la star était «hypocondriaque».
De son côté, le site internet spécialisé dans les célébrités TMZ.com, qui avait annoncé le premier la mort de Jackson jeudi, a affirmé que la star avait reçu une piqûre d'un puissant anti-douleur, le Demerol, une heure avant de perdre connaissance.
Selon la même source, la police de Los Angeles est à la recherche du médecin ayant administré ce produit. Ces informations n'ont pas été confirmées par les forces de l'ordre.
Une foule compacte s'est rassemblée vendredi matin sur le «boulevard de la Gloire» de Hollywood, où une étoile au nom du chanteur est scellée dans le trottoir.
Jackson était père de trois enfants, qui vivaient avec lui et ont entre sept et 12 ans. Les médias américains se posaient vendredi la question de leur devenir.
Choqué par la disparition, le monde du spectacle a chanté à l'unisson les louanges de l'«homme-enfant au talent immense», selon l'ex-Beatle Paul McCartney. Elizabeth Taylor, l'une des amies les plus proches de Jackson, a dit avoir «le coeur brisé».
Du Japon à l'Afrique du Sud, le monde politique affichait sa tristesse tandis que des rassemblements spontanés d'admirateurs se produisaient à Paris, Londres ou encore Pékin.
Depuis son acquittement en Californie en 2005 au terme d'un retentissant procès pour attouchements sexuels sur mineur, Michael Jackson avait vécu quasiment retiré du monde.
L'artiste était déjà célèbre avant l'âge de dix ans, grâce au groupe familial «Jackson Five», avant de passer au statut de star planétaire avec «Thriller» (1982), l'album le plus vendu au monde.
En 1993, son image de doux excentrique avait volé en éclats avec une première plainte, celle d'un adolescent de 13 ans l'accusant d'attouchements. L'affaire s'était réglée à l'amiable.