Le cachalot Tryphon, qui fréquentait le Saint-Laurent depuis 18 ans, a été retrouvé mort près de Rimouski.
Tryphon n'aura pas survécu à sa mésaventure du 9 juin dernier dans la baie de Sept-Îles. Des spécialistes avaient alors dû intervenir pour dépêtrer la baleine prise dans des câbles de casiers de pêche au crabe. La bête était tout de même demeurée prise au piège pendant presque une journée avant d'être libérée.
Le cachalot avait été revu le 15 juin au large de Bergeronnes. Il s'est finalement échoué sur une plage à l'ouest de l'île Saint-Barnabé où il a été repéré par des touristes.
Des chercheurs sur les mammifères marins de la Haute-Côte-Nord et des bénévoles ont été immédiatement dépêchés sur les lieux.
C'est le cas de Robert Michaud qui croyait pourtant Tryphon hors de danger. Il admet son étonnement devant une mort si rapide: « Jamais on n'avait vu à quel point il était empêtré. Il y a environ une trentaine de tours de câbles. Sa mâchoire était littéralement paralysée. »
Le cachalot, âgé d'une quarantaine d'années, est mort au bout de ses blessures.
Une histoire à raconter
La carcasse, qui mesure près de 15 mètres de long et qui pèse entre 40 et 50 tonnes, a été retrouvée en état de décomposition avancée.
Des prélèvements seront effectués pour mieux comprendre son histoire. Sylvie Bernier, du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM), explique que les spécialistes veulent ainsi documenter l'empêtrement des baleines avec les engins de pêche: « On a fait des photos, on a vu comment les cordages étaient pris autour de l'animal. »
Les chercheurs souhaitent aussi récupérer les deux mâchoires, les deux mandibules inférieures qui portent les dents et tout le cordage pour ensuite s'en servir comme outils de sensibilisation à la conservation des baleines du Saint-Laurent. Le tout sera exposé à Tadoussac.
Pour sa part, le Centre Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts évalue la possibilité de récupérer le reste du cadavre de la baleine. Le centre aimerait faire de l'histoire de Tryphon la pierre angulaire d'une exposition sur les dangers qui guettent les mammifères marins dans le fleuve.
La directrice d'Exploramer, Sandra Gauthier, souhaite exposer l'imposant squelette du cachalot à l'intérieur musée.
La tâche s'annonce toutefois ardue. Il demeure difficile de transporter les engins nécessaires sur la petite île et la décomposition avancée de la baleine laisse croire qu'elle ne pourrait plus flotter. La solution serait de dépecer la carcasse sur place ce qui pourrait coûter au moins 100 000 $.
Tryphon était un des plus fidèles cachalots à fréquenter le Saint-Laurent parmi la trentaine répertoriée par le Groupe de recherche sur les mammifères marins de Tadoussac.
Elle avait été baptisée Tryphon en l'honneur du fameux professeur Tournesol de la bande dessinée Tintin.
Le dernier voyage de Tryphon
Le dernier voyage de Tryphon
Dernière modification par willdoo le lun. juil. 20, 2009 6:44 pm, modifié 1 fois.
Allo
Re: Le dernier voyage de Tryphon
À la mémoire de Tryphon
Un fonds d'aide aux grands mammifères marins blessés par les navires et les engins de pêche portera le nom de Tryphon, en mémoire du cachalot mort la semaine dernière au large de Rimouski.
La carcasse de Tryphon a été retrouvée par des touristes sur une plage de l'île Saint-Barnabé, près de Rimouski.
Le coordonnateur du Réseau québécois d'urgence pour les mammifères marins, le biologiste Robert Michaud, explique que les cas comme celui de Tryphon sont de plus en plus fréquents dans le golfe Saint-Laurent. « Habituellement, on traite six, sept, huit cas par année. Cette année, on est rendu à 15 et on est seulement en juillet », relève le scientifique.
L'histoire de Tryphon
Le cachalot Tryphon était bien connu des observateurs de baleines du Saint-Laurent. Il avait été repéré pour la première fois en 1991. Le 9 juin dernier, des biologistes avaient dû intervenir dans la baie de Sept-Îles pour dépêtrer la baleine entortillée dans 34 tours de câbles de casiers à crabe.
Après avoir été vue au large de Bergeronnes, le 15 juin, la baleine de 40 tonnes a été retrouvée morte au début juillet sur l'île Saint-Barnabé, près de Rimouski.
Chaque jour, dans le monde, un millier de baleines meurent à la suite de blessures causées par des engins de pêche.
Un fonds pour l'avenir
L'ampleur du nombre de cas relevés cette année dans le Saint-Laurent et le cas de Tryphon ont poussé le Réseau d'urgence à aller plus loin, indique Robert Michaud. « En créant le fonds, explique-t-il, nous pourrons recueillir les sommes nécessaires pour améliorer notre capacité d'intervention au large avec les animaux en difficultés, mais aussi, et, ça nous tient beaucoup à coeur, pour mettre en place des programmes de prévention. »
Le fonds lancé par le Réseau québécois d'urgence pour les mammifères marins sera administré par la Fondation de la faune du Québec. Un premier don, une somme de 1000 $, a été effectué par la Ville de Rimouski.
La carcasse de Tryphon a été enterrée sur l'île Saint-Barnabé en face de Rimouski.
Les mâchoires, les dents et les engins de pêche que traînait toujours la baleine ont été récupérés. Le matériel sera intégré dans cinq modules d'exposition pour sensibiliser le grand public à la problématique des baleines blessées par les activités humaines.
Ces expositions seront présentées au Biodôme de Montréal, à l'Aquarium de Québec, à la Station de recherche des îles Mingan, au centre d'interprétation des mammifères marins de Tadoussac et au centre Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts.
Un fonds d'aide aux grands mammifères marins blessés par les navires et les engins de pêche portera le nom de Tryphon, en mémoire du cachalot mort la semaine dernière au large de Rimouski.
La carcasse de Tryphon a été retrouvée par des touristes sur une plage de l'île Saint-Barnabé, près de Rimouski.
Le coordonnateur du Réseau québécois d'urgence pour les mammifères marins, le biologiste Robert Michaud, explique que les cas comme celui de Tryphon sont de plus en plus fréquents dans le golfe Saint-Laurent. « Habituellement, on traite six, sept, huit cas par année. Cette année, on est rendu à 15 et on est seulement en juillet », relève le scientifique.
L'histoire de Tryphon
Le cachalot Tryphon était bien connu des observateurs de baleines du Saint-Laurent. Il avait été repéré pour la première fois en 1991. Le 9 juin dernier, des biologistes avaient dû intervenir dans la baie de Sept-Îles pour dépêtrer la baleine entortillée dans 34 tours de câbles de casiers à crabe.
Après avoir été vue au large de Bergeronnes, le 15 juin, la baleine de 40 tonnes a été retrouvée morte au début juillet sur l'île Saint-Barnabé, près de Rimouski.
Chaque jour, dans le monde, un millier de baleines meurent à la suite de blessures causées par des engins de pêche.
Un fonds pour l'avenir
L'ampleur du nombre de cas relevés cette année dans le Saint-Laurent et le cas de Tryphon ont poussé le Réseau d'urgence à aller plus loin, indique Robert Michaud. « En créant le fonds, explique-t-il, nous pourrons recueillir les sommes nécessaires pour améliorer notre capacité d'intervention au large avec les animaux en difficultés, mais aussi, et, ça nous tient beaucoup à coeur, pour mettre en place des programmes de prévention. »
Le fonds lancé par le Réseau québécois d'urgence pour les mammifères marins sera administré par la Fondation de la faune du Québec. Un premier don, une somme de 1000 $, a été effectué par la Ville de Rimouski.
La carcasse de Tryphon a été enterrée sur l'île Saint-Barnabé en face de Rimouski.
Les mâchoires, les dents et les engins de pêche que traînait toujours la baleine ont été récupérés. Le matériel sera intégré dans cinq modules d'exposition pour sensibiliser le grand public à la problématique des baleines blessées par les activités humaines.
Ces expositions seront présentées au Biodôme de Montréal, à l'Aquarium de Québec, à la Station de recherche des îles Mingan, au centre d'interprétation des mammifères marins de Tadoussac et au centre Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts.
Allo
Re: Le dernier voyage de Tryphon
C'est triste comme histoire je voulais vous la partager quand même
Les marques que portent les cachalots sur la queue permettent aux chercheurs de les identifier.
Tryphon portait deux longues encoches sur le lobe droit de sa queue et deux courtes et rapprochées sur le lobe gauche
Les marques que portent les cachalots sur la queue permettent aux chercheurs de les identifier.
Tryphon portait deux longues encoches sur le lobe droit de sa queue et deux courtes et rapprochées sur le lobe gauche
Dernière modification par willdoo le lun. juil. 20, 2009 6:50 pm, modifié 1 fois.
Allo
Re: Le dernier voyage de Tryphon
Je trouve ça bien triste aussi..et ça c'est sans compter tout les autres qu'on ne saura jamais l'existence et qui sont morts de la faute de l'humain.
chaque fois que je vois une envolée de balounes, je me dis ah bon...ça va finir dans un lac ou la mer pis des poissons ou tortues vont prendre ça pour de la bouffe et s'étouffer avec...
Merci d'avoir partagé...même si c'est triste...ça ne reste pas dans les fais divers et l'oublie!
chaque fois que je vois une envolée de balounes, je me dis ah bon...ça va finir dans un lac ou la mer pis des poissons ou tortues vont prendre ça pour de la bouffe et s'étouffer avec...
Merci d'avoir partagé...même si c'est triste...ça ne reste pas dans les fais divers et l'oublie!
Re: Le dernier voyage de Tryphon
Merci de partager ca avec nous.
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