Soeurs noyées à Kingston
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- Caïd de la Causette
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Désolé Tuberale pour mon gros texte qui donne de l'ombrage au tien, mais je ne pouvais plus conserver la coupure de journal et j'étais certain de ne pas réussir à copier-coller, ect. Mais j'ai réussi, yéééééé.
Certains points me semblent suréalistes et c'est pourquoi j'ai voulu le conserver sur le site:
1. Que le supposé déshonneur ait eu lieu ou a possiblement eu lieu, il faut retrouver son honeur via le meurtre.
2. Le crime doit être visible pour que l'honneur soit lavé. (Pas bein dur pour la Police)
3. La famille ou le clan en situation de déshonneur doit agir sinon les autres membres de leur communauté refuseront de se marier avec eux et de faire des affaires.
4. Toute la collectivité sait qu'il va y avoir un ou des crimes lors de chaque déshonneur réel ou possible, mais n'agit pas.
5. Dans plusieurs de ses pays, il y a diminution de la peine.
Certains points me semblent suréalistes et c'est pourquoi j'ai voulu le conserver sur le site:
1. Que le supposé déshonneur ait eu lieu ou a possiblement eu lieu, il faut retrouver son honeur via le meurtre.
2. Le crime doit être visible pour que l'honneur soit lavé. (Pas bein dur pour la Police)
3. La famille ou le clan en situation de déshonneur doit agir sinon les autres membres de leur communauté refuseront de se marier avec eux et de faire des affaires.
4. Toute la collectivité sait qu'il va y avoir un ou des crimes lors de chaque déshonneur réel ou possible, mais n'agit pas.
5. Dans plusieurs de ses pays, il y a diminution de la peine.
Dernière modification par unpeucommeavant le mar. août 11, 2009 7:52 am, modifié 2 fois.
[color=#000080]Comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l'étoile..
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
Re: Soeurs noyées à Kingston
unpeucommeavant a écrit : Désolé Tuberale pour mon gros texte qui donne de l'ombrage au tien, mais je ne pouvais plus conserver la coupure de journal et j'étais certain de ne pas réussir à copier-coller, ect. Mais j'ai réussi, yéééééé.
Certains points me semblent suréalistes et c'est pourquoi j'ai voulu le conserver sur le site:
1. Que le supposé déshonneur ait eu lieu ou a possiblement eu lieu, il faut se déshonorer via le meurtre.
2. Le crime doit être visible pour que l'honneur soit lavé. (Pas bein dur pour la Police)
3. La famille ou le clan en situation de déshonneur doit agir sinon les autres membres de leur communauté refuseront de se marier avec eux et de faire des affaires.
4. Toute la collectivité sait qu'il va y avoir un ou des crimes lors de chaque déshonneur réel ou possible, mais n'agit pas.
5. Dans plusieurs de ses pays, il y a diminution de la peine.
Ben non, il n'y a pas de problème, les 2 textes se recoupent sur plusieurs sujets mais j'espère que les gens intéressés prendront la peine de les lire....
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Tu es bien gentille. J'espère aussi que ces textes seront lus.tuberale a écrit : [...]
Ben non, il n'y a pas de problème, les 2 textes se recoupent sur plusieurs sujets mais j'espère que les gens intéressés prendront la peine de les lire....
J'avais oublié une question: est-ce que c'était la première fois que tu entendais parler des crimes d'honneur ??? A part dans la mafia bien sûr .
Dernière modification par unpeucommeavant le lun. août 10, 2009 6:21 pm, modifié 1 fois.
[color=#000080]Comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l'étoile..
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
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Re: Soeurs noyées à Kingston
J'ai lu au complet le texte mis par Tubérale que je remercie beaucoup. Ce texte complet est très révélateur et il ne vient pas de n'importe qui.unpeucommeavant a écrit : [...]
Tu es bien gentille. J'espère aussi que ces textes seront lus.
J'avais oublié une question: est-ce que c'était la première fois que tu entendais parler des crimes d'honneur ??? A part dans la mafia bien sûr .
Je suis toujours attentive à tes propos Unpeucommeavant que je trouve toujours intelligents, réfléchis et posés. Donc soit assuré que je reviens lire ton texte un peu plus tard. Je suis certaine que plusieurs ici liront les deux textes attentivement. Merci à tous deux.
Re: Soeurs noyées à Kingston
Merci à toutes les deux pour les textes fort intéressants.
[url=http://lilypie.com][img]http://lilypie.com/pic/090307/N3LF.jpg[/img][img]http://b3.lilypie.com/BWcSm5/.png[/img][/url]
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Re: Soeurs noyées à Kingston
unpeucommeavant a écrit : [...]
Tu es bien gentille. J'espère aussi que ces textes seront lus.
J'avais oublié une question: est-ce que c'était la première fois que tu entendais parler des crimes d'honneur ??? A part dans la mafia bien sûr .
Excuse je n'avais pas vu ta question
Non ce n'est pas la première fois. J'aime beaucoup la sociologie et la psychologie sociale alors mes lectures vont dans ce sens bien souvent. Ce qui concerne la pression sociale, le patriarcat, les religions de masse, la mondialisation, etc, etc.....j,ai aussi travaillé dans le domaine politique il y a de ça quelques années, ce qui fait un tout qui a un faible, un gros faible.... pour divers sujets de société....ses mouvances, ses faiblesses, etc....
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Ta note est évidemment très appréciée, Savvy.Savvy a écrit : [...]
J'ai lu au complet le texte mis par Tubérale que je remercie beaucoup. Ce texte complet est très révélateur et il ne vient pas de n'importe qui.
Je suis toujours attentive à tes propos Unpeucommeavant que je trouve toujours intelligents, réfléchis et posés. Donc soit assuré que je reviens lire ton texte un peu plus tard. Je suis certaine que plusieurs ici liront les deux textes attentivement. Merci à tous deux.
Si Je pense donc je suis fut une phrase importante, sur un Forum c'est sans doute J'écris, je suis lu, donc j'existe.
Je ne sais pas trop où tu écris, j'imagine dans Atrium par ta phrase: Le nez entre deux pages.
[color=#000080]Comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l'étoile..
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
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Re: Soeurs noyées à Kingston
C'est difficile de se décrire comme tu l'as si bien fait.tuberale a écrit : [...]
Excuse je n'avais pas vu ta question
Non ce n'est pas la première fois. J'aime beaucoup la sociologie et la psychologie sociale alors mes lectures vont dans ce sens bien souvent. Ce qui concerne la pression sociale, le patriarcat, les religions de masse, la mondialisation, etc, etc.....j,ai aussi travaillé dans le domaine politique il y a de ça quelques années, ce qui fait un tout qui a un faible, un gros faible.... pour divers sujets de société....ses mouvances, ses faiblesses, etc....
De mon côté, je me dirais rêveur aimant la psychologie en général et l'évolutive (c'est mon côté Darwin) , lire sur les aspects organisationnels autant dans le sport, que dans l'urbanisme, que dans le social, ect. Bref c'est gênant de se décrire et c'est probablement pourquoi je le fais.
Pour ne pas me faire tirer l'oreille par les modérateurs, j'aimerais dire que c'est la première fois que j'entends parler de crime d'honneur et j'ai bien l'impression que ce sera le thème central. J'aime bien lire sur ce sujet.
[color=#000080]Comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l'étoile..
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
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Re: Soeurs noyées à Kingston
J'écris peu. Je lis surtout. Je lis peu de textes sérieux, mais certains sujets m'interpellent plus.unpeucommeavant a écrit : [...]
Ta note est évidemment très appréciée, Savvy.
Si Je pense donc je suis fut une phrase importante, sur un Forum c'est sans doute J'écris, je suis lu, donc j'existe.
Je ne sais pas trop où tu écris, j'imagine dans Atrium par ta phrase: Le nez entre deux pages.
Et voilà, j'ai lu les deux textes. Ils se complètent bien et renseignent vraiment beaucoup je trouve sur le sujet des crimes d'honneur.
Au départ, ma question étant si la religion avait une influence quelconque sur l'application de ses crimes. Je crois que l'on se doit de poser la question et ce n'est pas nécessairement par peur des différences, par racisme, xénophobie ou autres raisons.
Le premier texte relit ce type de crime à la religion. L'auteur semble dire que la religion de par certains codes stricts influencent fortement cette tendance en tenant la femme comme objet possible de péché et de tentation.
Par contre, le second évite le lien et d'ailleurs ne mentionne jamais l'origine ou la culture d'un peuple précis. Le deuxième texte est très complet pour le survol sociologique, mais évite tout lien direct. Ils l'ont joué safe.
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Les textes trop sérieux généralement m'ennuient aussi.Savvy a écrit : [...]
J'écris peu. Je lis surtout. Je lis peu de textes sérieux, mais certains sujets m'interpellent plus.
Et voilà, j'ai lu les deux textes. Ils se complètent bien et renseignent vraiment beaucoup je trouve sur le sujet des crimes d'honneur.
Au départ, ma question étant si la religion avait une influence quelconque sur l'application de ses crimes. Je crois que l'on se doit de poser la question et ce n'est pas nécessairement par peur des différences, par racisme, xénophobie ou autres raisons.
Le premier texte relit ce type de crime à la religion. L'auteur semble dire que la religion de par certains codes stricts influencent fortement cette tendance en tenant la femme comme objet possible de péché et de tentation.
Par contre, le second évite le lien et d'ailleurs ne mentionne jamais l'origine ou la culture d'un peuple précis. Le deuxième texte est très complet pour le survol sociologique, mais évite tout lien direct. Ils l'ont joué safe.
C'est bien difficile de démêler le politique, du religieux, du social et du culturel dans ces crimes.
[color=#000080]Comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l'étoile..
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Savvy a écrit : [...]
J'écris peu. Je lis surtout. Je lis peu de textes sérieux, mais certains sujets m'interpellent plus.
Et voilà, j'ai lu les deux textes. Ils se complètent bien et renseignent vraiment beaucoup je trouve sur le sujet des crimes d'honneur.
Au départ, ma question étant si la religion avait une influence quelconque sur l'application de ses crimes. Je crois que l'on se doit de poser la question et ce n'est pas nécessairement par peur des différences, par racisme, xénophobie ou autres raisons.
Le premier texte relit ce type de crime à la religion. L'auteur semble dire que la religion de par certains codes stricts influencent fortement cette tendance en tenant la femme comme objet possible de péché et de tentation.
Par contre, le second évite le lien et d'ailleurs ne mentionne jamais l'origine ou la culture d'un peuple précis. Le deuxième texte est très complet pour le survol sociologique, mais évite tout lien direct. Ils l'ont joué safe.
Ben en fait Fatah dit : Les crimes d’honneur ont lieu parce que certains musulmans ont été influencés par leurs mollahs et aussi : mais la loi de la Charia, instituée par l’homme, et qui a illégitimement acquis un statut divin.
Je crois comprendre là-dedans que le Coran, tout comme la Bible a des parties de contenu violents qui sont tombés caduques au fil du temps et qu'aucun prêtre ou mollah va ressortir dans leurs prêches aux fidèles de nos jours. Et la Charia, tribunal pour les causes domestiques, a évolué comme devenant la parole de leur Dieu donc des mollahs extrémistes ont ressortit des passages violents concernants les femmes. Ce sont donc des hommes religieux( les mollahs ) et non la religion en elle-même qui est responsables de ce climat. Les religions en soi sont des actes d'amour, c'est la main de l'Homme qui en a fait des régimes de terreur selon les époques parce qu'elles servent à des fins politiques.
Tsé si un curé disait dans son sermon qu'il faut lapider les femmes infidèles ou séparer les bébés en 2 pour trouver la vérité.....y ferait rire de lui par les fidèles. Mais au niveau musulman, avec le climat politique désastreux dans de nombreux pays les mollahs extrémistes ont été écoutés par certains hommes, ce qui a influencé le retour des crimes d'honneur, la burka, etc, etc...
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Est-ce qu'on peut dire que sur un fond de pauvreté, d'exploitation évidente par l'occident et d'inalphabétisation ce retour aux crimes d'honneur et autres sont favorisés ???tuberale a écrit : [...]
Ben en fait Fatah dit : Les crimes d’honneur ont lieu parce que certains musulmans ont été influencés par leurs mollahs et aussi : mais la loi de la Charia, instituée par l’homme, et qui a illégitimement acquis un statut divin.
Je crois comprendre là-dedans que le Coran, tout comme la Bible a des parties de contenu violents qui sont tombés caduques au fil du temps et qu'aucun prêtre ou mollah va ressortir dans leurs prêches aux fidèles de nos jours. Et la Charia, tribunal pour les causes domestiques, a évolué comme devenant la parole de leur Dieu donc des mollahs extrémistes ont ressortit des passages violents concernants les femmes. Ce sont donc des hommes religieux( les mollahs ) et non la religion en elle-même qui est responsables de ce climat. Les religions en soi sont des actes d'amour, c'est la main de l'Homme qui en a fait des régimes de terreur selon les époques parce qu'elles servent à des fins politiques.
Tsé si un curé disait dans son sermon qu'il faut lapider les femmes infidèles ou séparer les bébés en 2 pour trouver la vérité.....y ferait rire de lui par les fidèles. Mais au niveau musulman, avec le climat politique désastreux dans de nombreux pays les mollahs extrémistes ont été écoutés par certains hommes, ce qui a influencé le retour des crimes d'honneur, la burka, etc, etc...
Autre question: Est-ce que les nouvelles technologies qui donnent accès sur le monde à la You Tube ne vont pas effriter le pouvoir des mollahs ???
Bref je ne veux pas te matyriser avec mes questions, Tuberale, et sens-toi libre d'y répondre. Tout le monde peut y répondre aussi. C'est un forum d'opinions et libre.
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Re: Soeurs noyées à Kingston
unpeucommeavant a écrit : [...]
Est-ce qu'on peut dire que sur un fond de pauvreté, d'exploitation évidente par l'occident et d'inalphabétisation ce retour aux crimes d'honneur et autres sont favorisés ???
Autre question: Est-ce que les nouvelles technologies qui donnent accès sur le monde à la You Tube ne vont pas effriter le pouvoir des mollahs ???
Bref je ne veux pas te matyriser avec mes questions, Tuberale, et sens-toi libre d'y répondre. Tout le monde peut y répondre aussi. C'est un forum d'opinions et libre.
Non ça va..mais je ne peux que donner une opinion sur le sujet...je suis pas experte sur le sujet, loin de là...
On parle de 5,000 femmes par an qui seraient tuées par les crimes d'honneur mais ils ne proviennent pas tous de pays souffrant de pauvreté, il y en a au Maroc, en Suède, en France, en Angleterre, ici, etc....mais possiblement que si l'idée du crime d'honneur se propage ainsi dans le monde musulman entre autre c'est que certains mollahs extrémistes émigrent eux aussi et un coup rendu ici ou en Europe, etc....ils continuent de professer un extrémisme que certains écoutent.
par contre si on prend l,arrivée des talibans au pouvoir dans certains endroits par exemple = ils ont chassé les filles des écoles, ont proclamé le retour de la burka, ont brûlé les livres, les ordis, interdit aux femmes de travailler, de sortir seule, etc....ça te change assez vite l,esprit qui règne dans le village c,est certain. Et sous la dictature, dans des pays en guerre et bouleversés, bien souvent c'est le côté sombre de l'Humain qui sort..donc la religion ne devient qu'un prétexte pour assouvir les pires extrémités.
Si on lit ce qui s'écrit dans la diaporama musulmane au Canada, il y a divers courants, certaines femmes s'élèvent contre le voile, d'autres au contraire en font un objet représentif de leur culture, un point d'identification individuelle les rattachant à leur pays d'origine ou une forme de respect envers les écrits saints. Et oui effectivement, et ce non pas juste avec les femmes mais les moeurs occidentaux effritent l'influence de l'extrémisme religieux.
C'est impossible de déterminer pourquoi cet homme, vivant au Canada, riche marchand prospère dans l'import-export en 2009, a pu croire que la réputation de sa famille dépendait et ce résumait à ce que pouvait porter ses filles au point de finir par être accusé de leur mort. C'est un fait vécu dans beaucoup de familles musulmanes pourtant de voir les enfants adopter des comportements qui suivent le pays d'adoption....pourquoi lui n'a pas franchit ce pas ?
Re: Soeurs noyées à Kingston
Ce qu'il faut savoir sur les crimes d'honneur.
par L'actualité
6 Août 2009
Le drame de Kingston a fait ressurgir dans l’actualité le concept des crimes d’honneur. Mais que sont ces crimes? Les femmes en sont-elles les seules victimes? Et dans quels pays surviennent-ils?
Qu'est-ce qu'un crime dit d'honneur?
Le terme « crime d'honneur » couvre un ensemble de violences infligées principalement à des femmes par de proches parents masculins - père, frère, oncle. Les victimes sont perçues comme ayant apporté le déshonneur à la famille pour des raisons souvent liées à un comportement jugé immoral : refuser un mariage arrangé, avoir été victime d'une agression sexuelle, souhaiter un divorce. Dans certains cas, le simple fait qu'une femme ait été vue avec un homme étranger, ait échangé dans Internet avec un soupirant ou soit soupçonnée d'avoir eu des relations intimes avec un homme hors d'un mariage sanctionné par sa famille peut déclencher les violences.
Le comportement jugé immoral par les proches peut aussi bien être présumé que réel.
Les crimes d'honneur peuvent aussi toucher des femmes qui ont choisi elles-mêmes leur petit ami, amant ou conjoint, à l'encontre des volontés familiales.
Les femmes en sont-elles les seules victimes?
Non. Les femmes constituent la majorité des victimes, mais des hommes sont aussi parfois visés. Au Pakistan, par exemple, lorsqu'une famille retrouve une jeune femme en fuite avec un amoureux non approuvé, le jeune homme peut aussi être tué. Au cours des dernières années, en Turquie, des hommes auraient aussi été assassinés parce qu'ils étaient homosexuels et que leur famille y voyait une cause de déshonneur.
Un crime d'honneur n'est-il pas similaire au crime passionnel?
Oui et non. Les motivations du crime sont parfois similaires, mais dans bien des pays, aux yeux de la loi, un crime, pour être qualifié de passionnel, doit avoir été commis spontanément, sans préméditation. Un crime d'honneur a été planifié et fait l'objet d'un complot avec d'autres membres de la famille. Il est rarement commis par un seul individu. Les crimes dits « passionnels » ont encore dans certains pays un statut spécial. Jusqu'en 1975, le code pénal français jugeaient excusables les maris qui avaient tué leur femme après l'avoir surprise en flagrant délit d'adultère. Le code pénal haïtien pardonne aux hommes qui ont tué leur femme dans de semblables circonstances. En Colombie, un pardon automatique a été en vigueur jusqu'en 1991.
Comment définit-on l'honneur?
L'honneur, lorsqu'il est associé au crime, n'est pas facile à définir et varie selon le sexe. L'honneur de la femme est lié à un concept de virginité, de pureté sexuelle. Celui de l'homme est lié à sa capacité à défendre l'honneur de la femme, à assurer son rôle de pourvoyeur ou à faire en sorte que tous les membres de sa famille se conforment aux codes moraux de sa société.
Les crimes d'honneur surviennent-ils uniquement dans les pays arabes?
Non. Même si les crimes d'honneur sont répertoriés principalement dans des pays musulmans et arabes, ils ont aussi lieu dans certains pays latino-américains, comme le Brésil et l'Équateur, et dans des pays comme l'Inde, notamment chez les Sikhs, au Pendjab, mais aussi dans des familles hindoues.
Les crimes d'honneur sont-ils culturels ou individuels?
Les deux. Ils sont « culturels » au sens où les agresseurs se sentent obligés, par les contraintes de leur société, de leur clan ou de leur groupe social, de punir une femme qui aurait porté atteinte à l'honneur de leur famille. S'ils ne le font pas, ils craignent que leur famille en entier soit mise au ban et subissent des représailles amicales, commerciales ou de voisinage. Leurs autres enfants pourraient être jugés infréquentables car « pollués » par le comportement de leur sœur. Leurs fils, par exemple, pourraient ne pas trouver à se marier. La pression sociale et psychologique serait donc forte. Reste que tous les hommes ne réagissent pas de la même manière à ces pressions. Certains se refusent à tuer une femme, quel que soit le comportement reproché. Ces crimes sont donc d'une certaine manière individuels.
Les crimes d'honneur ont aussi une dimension économique et politique, au sens où ils régressent dans les États qui les combattent par des lois et une forte répression policière et judiciaire. Là où des États trop pauvres ou trop faibles les tolèrent, ils continuent de fleurir.
Combien de crimes d'honneur sont commis chaque année?
Le nombre est impossible à évaluer, plusieurs de ces crimes étant maquillés en suicides ou en accidents. Ceux commis dans des régions pauvres et isolées ne sont parfois jamais connus des autorités. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) les estiment à plus de 5 000 par année.
Pourquoi ces crimes ne sont-ils pas interdits?
Ils le sont dans bon nombre de pays.
En Occident, ces meurtriers ne bénéficient d'aucun traitement d'exception. En 2009, la Cour d'appel de l'Ontario a refusé d'accepter la défense « d'atteinte à l'honneur familial » d'un jeune Canadien d'origine afghane accusé d'avoir tué sa sœur et le fiancé de celle-ci - union que la famille désapprouvait. Il a été trouvé coupable de meurtre au premier degré et est passible de 25 ans de réclusion.
Dans certains pays arabes, latino-américains ou du sous-continent indien, ces meurtres demeurent permis ou tolérés. Selon un rapport des Nations unies (2002), une dizaine de pays prévoient dans leur code pénal ou leurs lois une tolérance partielle ou totale aux crimes d'honneur, notamment l'Argentine, l'Équateur, l'Égypte, le Guatemala, l'Iran, la Jordanie, le Pérou, la Syrie, le Venezuela et l'Autorité palestinienne. La liste qui suit n'est pas exhaustive, mais donne tout de même une idée de la situation.
Les crimes d'honneur sont illégaux en Irak depuis 2002. Ils sont aussi illégaux en Turquie, mais s'y produisent quand même en grand nombre, faute d'une police ou d'un système judiciaire suffisamment fort pour les appliquer.
Au Pakistan, le général Pervez Mucharraf a dénoncé ces crimes, interdits par la religion musulmane et par la loi. Mais des centaines de meurtres d'honneur - appelés karo-kari - continuent d'être commis, surtout dans des régions plus pauvres, parmi les populations les plus illettrées. La loi exige qu'ils soient traités comme n'importe quel autre meurtre, mais dans les faits, policiers et juges les tolèrent souvent.
En 2006, devant la pression internationale, le Pakistan a adopté une loi rendant les crimes d'honneur passibles d'une peine pouvant aller de sept ans de prison à la peine capitale... mais la loi prévoit aussi que le coupable peut se racheter par une compensation financière.
En Syrie, l'article 548 du Code pénal exempte de toute poursuite un homme qui tue ou blesse sa femme, sa sœur ou l'une de ses filles, sans préméditation, après l'avoir trouvée en flagrant délit d'adultère ou en train de commettre des actes sexuels jugés illégitimes.
En Jordanie, où la famille royale les dénonce avec force, le nombre de ces crimes recule. Mais il continue d'être élevé. Le Code pénal du pays prévoit en effet la clémence en cas de crime relié à l'adultère.
Dans les territoires palestiniens et à Gaza, l'Unicef estime que plus des deux tiers des femmes tuées le sont dans le cadre de meurtres d'honneur.
En Inde, les crimes d'honneur sont en principe interdits. Des milliers de femmes sont toutefois tuées chaque année parce que leur dot est jugée insuffisante.
Au Liban, comme dans quelques autres pays arabes, les tribunaux font souvent preuve d'indulgence envers les hommes auteurs de crimes d'honneur.
Qui assassine des femmes dans le monde?
De nombreuses enquêtes mondiales suggèrent que la moitié des femmes victimes d'homicides sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
En Australie, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud et aux États-Unis, entre 40 et 70 % des femmes victimes de meurtre ont été tuées par leur partenaire, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La violence à l'égard des femmes ne se limite pas à une culture, une région ou un pays. Les raisons profondes résident dans l'inégalité historique de pouvoir entre les hommes et les femmes.
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par L'actualité
6 Août 2009
Le drame de Kingston a fait ressurgir dans l’actualité le concept des crimes d’honneur. Mais que sont ces crimes? Les femmes en sont-elles les seules victimes? Et dans quels pays surviennent-ils?
Qu'est-ce qu'un crime dit d'honneur?
Le terme « crime d'honneur » couvre un ensemble de violences infligées principalement à des femmes par de proches parents masculins - père, frère, oncle. Les victimes sont perçues comme ayant apporté le déshonneur à la famille pour des raisons souvent liées à un comportement jugé immoral : refuser un mariage arrangé, avoir été victime d'une agression sexuelle, souhaiter un divorce. Dans certains cas, le simple fait qu'une femme ait été vue avec un homme étranger, ait échangé dans Internet avec un soupirant ou soit soupçonnée d'avoir eu des relations intimes avec un homme hors d'un mariage sanctionné par sa famille peut déclencher les violences.
Le comportement jugé immoral par les proches peut aussi bien être présumé que réel.
Les crimes d'honneur peuvent aussi toucher des femmes qui ont choisi elles-mêmes leur petit ami, amant ou conjoint, à l'encontre des volontés familiales.
Les femmes en sont-elles les seules victimes?
Non. Les femmes constituent la majorité des victimes, mais des hommes sont aussi parfois visés. Au Pakistan, par exemple, lorsqu'une famille retrouve une jeune femme en fuite avec un amoureux non approuvé, le jeune homme peut aussi être tué. Au cours des dernières années, en Turquie, des hommes auraient aussi été assassinés parce qu'ils étaient homosexuels et que leur famille y voyait une cause de déshonneur.
Un crime d'honneur n'est-il pas similaire au crime passionnel?
Oui et non. Les motivations du crime sont parfois similaires, mais dans bien des pays, aux yeux de la loi, un crime, pour être qualifié de passionnel, doit avoir été commis spontanément, sans préméditation. Un crime d'honneur a été planifié et fait l'objet d'un complot avec d'autres membres de la famille. Il est rarement commis par un seul individu. Les crimes dits « passionnels » ont encore dans certains pays un statut spécial. Jusqu'en 1975, le code pénal français jugeaient excusables les maris qui avaient tué leur femme après l'avoir surprise en flagrant délit d'adultère. Le code pénal haïtien pardonne aux hommes qui ont tué leur femme dans de semblables circonstances. En Colombie, un pardon automatique a été en vigueur jusqu'en 1991.
Comment définit-on l'honneur?
L'honneur, lorsqu'il est associé au crime, n'est pas facile à définir et varie selon le sexe. L'honneur de la femme est lié à un concept de virginité, de pureté sexuelle. Celui de l'homme est lié à sa capacité à défendre l'honneur de la femme, à assurer son rôle de pourvoyeur ou à faire en sorte que tous les membres de sa famille se conforment aux codes moraux de sa société.
Les crimes d'honneur surviennent-ils uniquement dans les pays arabes?
Non. Même si les crimes d'honneur sont répertoriés principalement dans des pays musulmans et arabes, ils ont aussi lieu dans certains pays latino-américains, comme le Brésil et l'Équateur, et dans des pays comme l'Inde, notamment chez les Sikhs, au Pendjab, mais aussi dans des familles hindoues.
Les crimes d'honneur sont-ils culturels ou individuels?
Les deux. Ils sont « culturels » au sens où les agresseurs se sentent obligés, par les contraintes de leur société, de leur clan ou de leur groupe social, de punir une femme qui aurait porté atteinte à l'honneur de leur famille. S'ils ne le font pas, ils craignent que leur famille en entier soit mise au ban et subissent des représailles amicales, commerciales ou de voisinage. Leurs autres enfants pourraient être jugés infréquentables car « pollués » par le comportement de leur sœur. Leurs fils, par exemple, pourraient ne pas trouver à se marier. La pression sociale et psychologique serait donc forte. Reste que tous les hommes ne réagissent pas de la même manière à ces pressions. Certains se refusent à tuer une femme, quel que soit le comportement reproché. Ces crimes sont donc d'une certaine manière individuels.
Les crimes d'honneur ont aussi une dimension économique et politique, au sens où ils régressent dans les États qui les combattent par des lois et une forte répression policière et judiciaire. Là où des États trop pauvres ou trop faibles les tolèrent, ils continuent de fleurir.
Combien de crimes d'honneur sont commis chaque année?
Le nombre est impossible à évaluer, plusieurs de ces crimes étant maquillés en suicides ou en accidents. Ceux commis dans des régions pauvres et isolées ne sont parfois jamais connus des autorités. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) les estiment à plus de 5 000 par année.
Pourquoi ces crimes ne sont-ils pas interdits?
Ils le sont dans bon nombre de pays.
En Occident, ces meurtriers ne bénéficient d'aucun traitement d'exception. En 2009, la Cour d'appel de l'Ontario a refusé d'accepter la défense « d'atteinte à l'honneur familial » d'un jeune Canadien d'origine afghane accusé d'avoir tué sa sœur et le fiancé de celle-ci - union que la famille désapprouvait. Il a été trouvé coupable de meurtre au premier degré et est passible de 25 ans de réclusion.
Dans certains pays arabes, latino-américains ou du sous-continent indien, ces meurtres demeurent permis ou tolérés. Selon un rapport des Nations unies (2002), une dizaine de pays prévoient dans leur code pénal ou leurs lois une tolérance partielle ou totale aux crimes d'honneur, notamment l'Argentine, l'Équateur, l'Égypte, le Guatemala, l'Iran, la Jordanie, le Pérou, la Syrie, le Venezuela et l'Autorité palestinienne. La liste qui suit n'est pas exhaustive, mais donne tout de même une idée de la situation.
Les crimes d'honneur sont illégaux en Irak depuis 2002. Ils sont aussi illégaux en Turquie, mais s'y produisent quand même en grand nombre, faute d'une police ou d'un système judiciaire suffisamment fort pour les appliquer.
Au Pakistan, le général Pervez Mucharraf a dénoncé ces crimes, interdits par la religion musulmane et par la loi. Mais des centaines de meurtres d'honneur - appelés karo-kari - continuent d'être commis, surtout dans des régions plus pauvres, parmi les populations les plus illettrées. La loi exige qu'ils soient traités comme n'importe quel autre meurtre, mais dans les faits, policiers et juges les tolèrent souvent.
En 2006, devant la pression internationale, le Pakistan a adopté une loi rendant les crimes d'honneur passibles d'une peine pouvant aller de sept ans de prison à la peine capitale... mais la loi prévoit aussi que le coupable peut se racheter par une compensation financière.
En Syrie, l'article 548 du Code pénal exempte de toute poursuite un homme qui tue ou blesse sa femme, sa sœur ou l'une de ses filles, sans préméditation, après l'avoir trouvée en flagrant délit d'adultère ou en train de commettre des actes sexuels jugés illégitimes.
En Jordanie, où la famille royale les dénonce avec force, le nombre de ces crimes recule. Mais il continue d'être élevé. Le Code pénal du pays prévoit en effet la clémence en cas de crime relié à l'adultère.
Dans les territoires palestiniens et à Gaza, l'Unicef estime que plus des deux tiers des femmes tuées le sont dans le cadre de meurtres d'honneur.
En Inde, les crimes d'honneur sont en principe interdits. Des milliers de femmes sont toutefois tuées chaque année parce que leur dot est jugée insuffisante.
Au Liban, comme dans quelques autres pays arabes, les tribunaux font souvent preuve d'indulgence envers les hommes auteurs de crimes d'honneur.
Qui assassine des femmes dans le monde?
De nombreuses enquêtes mondiales suggèrent que la moitié des femmes victimes d'homicides sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
En Australie, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud et aux États-Unis, entre 40 et 70 % des femmes victimes de meurtre ont été tuées par leur partenaire, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La violence à l'égard des femmes ne se limite pas à une culture, une région ou un pays. Les raisons profondes résident dans l'inégalité historique de pouvoir entre les hommes et les femmes.
http://www.lactualite.com/societe/ce-qu ... 1250026591" onclick="window.open(this.href);return false;
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
-
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Oui c'est difficile à comprendre.tuberale a écrit : [...]
Non ça va..mais je ne peux que donner une opinion sur le sujet...je suis pas experte sur le sujet, loin de là...
On parle de 5,000 femmes par an qui seraient tuées par les crimes d'honneur mais ils ne proviennent pas tous de pays souffrant de pauvreté, il y en a au Maroc, en Suède, en France, en Angleterre, ici, etc....mais possiblement que si l'idée du crime d'honneur se propage ainsi dans le monde musulman entre autre c'est que certains mollahs extrémistes émigrent eux aussi et un coup rendu ici ou en Europe, etc....ils continuent de professer un extrémisme que certains écoutent.
par contre si on prend l,arrivée des talibans au pouvoir dans certains endroits par exemple = ils ont chassé les filles des écoles, ont proclamé le retour de la burka, ont brûlé les livres, les ordis, interdit aux femmes de travailler, de sortir seule, etc....ça te change assez vite l,esprit qui règne dans le village c,est certain. Et sous la dictature, dans des pays en guerre et bouleversés, bien souvent c'est le côté sombre de l'Humain qui sort..donc la religion ne devient qu'un prétexte pour assouvir les pires extrémités.
Si on lit ce qui s'écrit dans la diaporama musulmane au Canada, il y a divers courants, certaines femmes s'élèvent contre le voile, d'autres au contraire en font un objet représentif de leur culture, un point d'identification individuelle les rattachant à leur pays d'origine ou une forme de respect envers les écrits saints. Et oui effectivement, et ce non pas juste avec les femmes mais les moeurs occidentaux effritent l'influence de l'extrémisme religieux.
C'est impossible de déterminer pourquoi cet homme, vivant au Canada, riche marchand prospère dans l'import-export en 2009, a pu croire que la réputation de sa famille dépendait et ce résumait à ce que pouvait porter ses filles au point de finir par être accusé de leur mort. C'est un fait vécu dans beaucoup de familles musulmanes pourtant de voir les enfants adopter des comportements qui suivent le pays d'adoption....pourquoi lui n'a pas franchit ce pas ?
Merci à Beppo pour ton texte, j'aime bien lire sur ce sujet.
Dernière modification par unpeucommeavant le mer. août 12, 2009 7:56 am, modifié 1 fois.
[color=#000080]Comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l'étoile..
[size=85]Baudelaire[/size][/color]
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Re: Soeurs noyées à Kingston
J'étais trop prise cette semaine pour intervenir, mais j'aime bien comment la conversation a été perçue!
Très intéressant les textes sur les crimes d'honneur que vous avez mis sur ce topic, tubérale, Unpeucommeavant et Beppo!
Très intéressant les textes sur les crimes d'honneur que vous avez mis sur ce topic, tubérale, Unpeucommeavant et Beppo!
Re: Soeurs noyées à Kingston
Encore une autre histoire..... sans fin!
Incroyable.
J'ai peine a croire que cela existe vraiment???
Est ce possible ?
Semble que oui...
Quel manque d'évolution.
Vive le Québec libre !
Dieu que je suis contente d'etre née icitte !
Incroyable.
J'ai peine a croire que cela existe vraiment???
Est ce possible ?
Semble que oui...
Quel manque d'évolution.
Vive le Québec libre !
Dieu que je suis contente d'etre née icitte !
[color=#0040BF]Oublie ton Passé,qu'il soit Simple ou Imparfait. Participe a ton Présent pour qu'ensuite ton Futur soit Plus que Parfait![/color]
- Rose-des-bois
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Drame à Kingston
On attend toujours la traduction!
Agence QMI Paul Schliesmann
28/08/2009 20h37
Mohammed Shafia, son épouse Tooba Mohammed Yahya et leur fils Hamed Shafia.
© Agence QMI
Tuées par leurs proches
Les procédures judiciaires contre les trois Montréalais d’origine afghane accusés d’avoir assassiné quatre membres de leur famille s’étireront considérablement à cause de la nécessité de traduire en langue anglaise les conversations persanes interceptées électroniquement par la police.
L’enquête préliminaire de Mohammed Shafia, de son épouse Tooba Mohammed Yahya et de leur fils Hamed Shafia est prévue du 1er au 29 février prochain, a-t-on appris aujourd'hui.
Mais l’avocat de la défense Peter Kemp craint que les procédures soient beaucoup plus longues.
Il a parlé de «communications interceptées en farsi», la principale langue persane, incluant des conversations téléphoniques captées électroniquement et des enregistrements effectués par des microphones dissimulés dans des véhicules.
La famille est originaire d’Afghanistan et s’était établie à Montréal il y a à peine plus de deux ans. Bien que le fils, Hamed, s’exprime bien en anglais, ses parents ne sont pas en mesure de le faire. Jusqu’ici, on a vu Shafia et son épouse s’adresser au juge en farsi, par le biais d’un interprète.
«Tout cela doit être traduit pour tout le monde», a-t-il dit. Or, a-t-il expliqué, «on me dit que cela prend une heure pour traduire 10 minutes (d’enregistrement)».
Ainsi, a indiqué Me Kemp, une partie importante de la preuve n’est pas encore accessible aux avocats des accusés et il est difficile de préparer leur défense sans ces éléments. Il a précisé qu’un certain nombre d’«objets» ont été envoyés en laboratoire pour examen et que les rapports n’ont pas encore été produits.
«Nous n’avons pas encore le rapport d’autopsie (…). Ils ont fait des autopsies quelques jours après que les corps aient été retrouvés. Et des post-mortem. Jusqu’ici, nous ne les avons pas vus. Bien sûr, la cause et le moment de la mort sont des éléments très importants, ici.»
Les trois Shafia sont accusés du meurtre de trois des sept enfants du couple, Zainab, Sahar, et Geeti âgées respectivement de 19, 17 et 13 ans, ainsi que de la première femme de Mohammed Shafia, Rona Amir Mohammed.
Les quatre corps ont été retrouvés à l’intérieur d’une voiture submergée dans le canal Rideau, près de Kingston, le 30 juin dernier. Les accusations de meurtre ont été portées le 23 juillet.
Tous trois ont comparu hier par le biais de liens vidéo individuels. Outre la date de leur enquête préliminaire, ils ont appris que leur prochaine comparution aurait lieu le 9 octobre, en vue de préparer cette enquête.
Source: http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 03744.html" onclick="window.open(this.href);return false;
On attend toujours la traduction!
Agence QMI Paul Schliesmann
28/08/2009 20h37
Mohammed Shafia, son épouse Tooba Mohammed Yahya et leur fils Hamed Shafia.
© Agence QMI
Tuées par leurs proches
Les procédures judiciaires contre les trois Montréalais d’origine afghane accusés d’avoir assassiné quatre membres de leur famille s’étireront considérablement à cause de la nécessité de traduire en langue anglaise les conversations persanes interceptées électroniquement par la police.
L’enquête préliminaire de Mohammed Shafia, de son épouse Tooba Mohammed Yahya et de leur fils Hamed Shafia est prévue du 1er au 29 février prochain, a-t-on appris aujourd'hui.
Mais l’avocat de la défense Peter Kemp craint que les procédures soient beaucoup plus longues.
Il a parlé de «communications interceptées en farsi», la principale langue persane, incluant des conversations téléphoniques captées électroniquement et des enregistrements effectués par des microphones dissimulés dans des véhicules.
La famille est originaire d’Afghanistan et s’était établie à Montréal il y a à peine plus de deux ans. Bien que le fils, Hamed, s’exprime bien en anglais, ses parents ne sont pas en mesure de le faire. Jusqu’ici, on a vu Shafia et son épouse s’adresser au juge en farsi, par le biais d’un interprète.
«Tout cela doit être traduit pour tout le monde», a-t-il dit. Or, a-t-il expliqué, «on me dit que cela prend une heure pour traduire 10 minutes (d’enregistrement)».
Ainsi, a indiqué Me Kemp, une partie importante de la preuve n’est pas encore accessible aux avocats des accusés et il est difficile de préparer leur défense sans ces éléments. Il a précisé qu’un certain nombre d’«objets» ont été envoyés en laboratoire pour examen et que les rapports n’ont pas encore été produits.
«Nous n’avons pas encore le rapport d’autopsie (…). Ils ont fait des autopsies quelques jours après que les corps aient été retrouvés. Et des post-mortem. Jusqu’ici, nous ne les avons pas vus. Bien sûr, la cause et le moment de la mort sont des éléments très importants, ici.»
Les trois Shafia sont accusés du meurtre de trois des sept enfants du couple, Zainab, Sahar, et Geeti âgées respectivement de 19, 17 et 13 ans, ainsi que de la première femme de Mohammed Shafia, Rona Amir Mohammed.
Les quatre corps ont été retrouvés à l’intérieur d’une voiture submergée dans le canal Rideau, près de Kingston, le 30 juin dernier. Les accusations de meurtre ont été portées le 23 juillet.
Tous trois ont comparu hier par le biais de liens vidéo individuels. Outre la date de leur enquête préliminaire, ils ont appris que leur prochaine comparution aurait lieu le 9 octobre, en vue de préparer cette enquête.
Source: http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 03744.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Mamie vous aime mes petits amours !!!
Oh, surtout n'éteignez pas la lumière en l'enfant!!!
- Rose-des-bois
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Re: Soeurs noyées à Kingston
Je reviens demain pour lire le topic et surtout les textes de Tubérale, unpeucommeavant et de Beppo de ce que j'ai pu lire des commentaires à la fin ils semblent intéressants!
Mamie vous aime mes petits amours !!!
Oh, surtout n'éteignez pas la lumière en l'enfant!!!
Christiane Desjardins
La Presse
L'eau grise des écluses de Kingston Mills, qui a mystérieusement englouti quatre femmes d'une famille montréalaise il y a deux ans, s'apprête à révéler ses secrets. Le procès de trois autres membres de la famille accusés de ces meurtres, Mohammad Shafia, le père, Tooba, la mère, et Hamed, leur fils aîné, se mettra en branle mardi, à Kingston, avec la sélection des jurés. Et le procès suscite un intérêt international.
Les corps des soeurs Shafia, Geeti, 13 ans, Sahar, 17 ans, et Zainab, 19 ans, de même que celui de Rona Amir Mohammad, 50 ans, première femme de Mohammad Shafia, ont été trouvés dans une voiture au fond de l'écluse, le matin du 30 juin 2009. La famille d'origine afghane, qui a longtemps vécu à Dubaï mais qui était établie rue Bonnivet, à Saint-Léonard, depuis 2007, revenait d'un voyage à Niagara au moment du drame. Les 10 membres de cette famille, 7 enfants et 3 adultes, voyageaient à bord de 2 véhicules. Dans la nuit noire, sur le lieu historique des écluses de Kingston Mills, l'un d'eux s'est transformé en tombeau pour les quatre malheureuses. Le reste de la famille se reposait prétendument dans un motel, le Kingston Motel East, à moins de deux kilomètres de là, pendant ce temps.
Funeste accident dû à la témérité d'une des filles, comme l'ont fait valoir les parents après la découverte des corps, ou «crimes d'honneur», comme cela a été évoqué lors de leur arrestation, survenue trois semaines après le tragique événement? Ce sera au jury de trancher, après avoir entendu la preuve. Pour le moment, celle-ci est frappée d'une ordonnance de non-publication.
Le procès, qui doit durer trois mois, s'annonce aussi complexe que stupéfiant. Le drame s'est produit en Ontario, le passé récent de la famille est à Montréal, et le passé plus lointain, de même que des proches de la famille, se trouve outre-mer.
Outre les policiers de l'Ontario et du Québec, et même un établi en Colombie-Britannique, de nombreux témoins civils de Montréal devraient défiler à la barre, y compris des relations de la famille, des enseignants et des employés de la Direction de la protection de la jeunesse. Des témoins de France, de Suède et des États-Unis devraient aussi être entendus.
Les témoins s'exprimeront en quatre langues, l'anglais, le français, le farsi-dari et l'espagnol. Les témoignages devront être traduits en anglais pour le personnel de la cour, le jury et l'assistance, et en farsi-dari pour le couple accusé. Hamed, le plus jeune des accusés, dont la langue maternelle est évidemment aussi le farsi, comprend pour sa part très bien l'anglais.
La langue, on s'en doute, est un enjeu majeur dans ce procès. Or, il y a très peu d'interprètes capables de traduire simultanément le farsi-dari en Ontario, surtout pour un procès ayant trait à quatre homicides qui s'annonce très demandant, a relevé le juge Robert L. Maranger.
Après un processus de recherche long et ardu, les autorités ont finalement retenu trois interprètes. Mais il a fallu aller au-delà des normes habituelles pour s'assurer de leurs services pour tout le procès. Le magistrat a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une situation exceptionnelle, et que cela ne devait pas être considéré comme un précédent.
Kingston
Le procès se tiendra au palais de justice du comté de Frontenac, un bâtiment historique de style néo-classique construit en 1858, situé dans la courte mais bien nommée rue Court. Le superbe édifice, au pied duquel s'ébroue une imposante fontaine, voisine l'Université Queen's, un grand parc et l'hôpital général de Kingston. Dans les rues tout autour, en ce début d'octobre, citrouilles et squelettes commencent à hanter les parterres des cottages typiquement anglais et les balcons des grandes maisons victoriennes.
Les constructions d'époque pullulent dans cette belle ville d'Ontario, située à
300 kilomètres de Montréal, où les militaires sont très visibles, vu la présence du Collège militaire royal de l'armée canadienne.
La ville à l'histoire chargée compte aussi 6 des 12 prisons ontariennes, y compris celle à très haute sécurité où croupissent les pires criminels. Paul Bernardo y réside notamment depuis 20 ans, tandis que l'ex-colonel de l'armée canadienne Russel Williams y a été amené récemment.
En ce qui concerne le palais de justice de la rue Court, outre un léger émoi causé par le fait qu'une fenêtre de l'édifice a éclaté sous la pierre lancée par un malotru, c'était plutôt tranquille cette semaine. Mais à partir de mardi prochain, à moins d'un revirement de dernière minute, des centaines de candidats jurés devraient commencer à défiler devant les avocats des quatre parties. Les avocats des 3 accusés et de la Couronne doivent sélectionner 12 jurés d'un commun accord.
Vu la particularité du dossier, les autorités ont prévu que l'exercice serait plus long que d'habitude et qu'il pourrait prendre une semaine. En tout, 1050 personnes ont reçu des convocations dans le comté de Frontenac, a indiqué Brendan Crawley, porte-parole du procureur général de l'Ontario. Chaque jour, 150 personnes sont appelées à se présenter comme candidat potentiel, bien que certains obtiennent une dispense avant. Selon M. Crawley, le procès comme tel, avec la présentation de la preuve, ne commencera pas avant le 20 octobre, au plus tôt.
Haute sécurité
Pour accéder à la salle d'audience où se tiendra le procès, il faut gravir un majestueux escalier situé devant la porte d'entrée. La salle se trouve au deuxième étage, à gauche. Un petit portail détecteur de métal est placé près de la porte. Nul doute que l'exercice se fera sous haute sécurité, comme ç'avait été le cas lors de l'enquête préliminaire.
Deux cabines spécialement aménagées pour les interprètes trônent à gauche de la salle d'audience. Les accusés seront assis ensemble dans un box vitré, au milieu de la salle. Ils feront face au juge, mais ne seront visibles des gens de l'assistance que de dos, ce qui causera sûrement une grande déception aux dessinateurs de cour. Le jury sera placé à droite. De grands écrans plats seront installés à différents endroits pour la présentation de la preuve. La salle d'audience peut contenir 150 personnes, selon M. Crawley.
Vu le nombre de victimes, l'identité des accusés et les allégations de «crime d'honneur» qui ont été lancées, ce procès constitue une première au Canada. Il devrait connaître un écho retentissant partout au pays, et peut-être même ailleurs. La Presse y sera.
***
LES PRINCIPAUX ACTEURS DU PROCÈS
Les victimes
Découvertes le matin du 30 juin 2009 dans une voiture engloutie dans l'écluse de Kingston Mills:
Zainab Mohammad Shafia, 19 ans
Sahar Mohammad Shafia, 17 ans
Geeti Mohammad Shafia, 13 ans
Rona Amir Mohammad, 52 ans
Les accusés
Mohammad Shafia, le père, est né le 10 mai 1953.
Tooba Mohammad Shafia, mère des enfants et deuxième femme de Mohammad, est née le 12 décembre 1969.
Hamed Mohammad Shafia, le fils, est né le 31 décembre 1990.
Ils sont tous trois accusés de quatre meurtres prémédités, commis le ou vers le 30 juin 2009. Au départ, ils étaient aussi accusés d'avoir comploté entre les 1er mai et 1er juillet 2009 pour commettre les meurtres, mais ces accusations ont été abandonnées en cours de processus.
Les officiers de la cour
Le juge Robert L. Maranger, juge bilingue d'Ottawa, présidera le procès.
Les procureurs de la Couronne Gérard Larhuis et Laurie Lacelle, de Kingston, qui sont au dossier depuis le début, continuent de représenter le ministère public.
Me Peter Kemp, de Kingston, représente le père, Mohammad.
David Crowe, également de Kingston, représente la mère, Tooba.
Me Patrick McCann, d'Ottawa, représente le fils, Hamed. Il est à noter que ce dernier a congédié son avocat précédent (Clyde Smith, de Kingston), en janvier dernier, alors que le processus était en cours depuis un an et demi. Ce changement d'avocat a eu pour effet de reporter le procès, qui devait initialement se tenir en avril 2011.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
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hâte de connaître la preuve... c'est tellement horrible cette histoire
La Presse
L'eau grise des écluses de Kingston Mills, qui a mystérieusement englouti quatre femmes d'une famille montréalaise il y a deux ans, s'apprête à révéler ses secrets. Le procès de trois autres membres de la famille accusés de ces meurtres, Mohammad Shafia, le père, Tooba, la mère, et Hamed, leur fils aîné, se mettra en branle mardi, à Kingston, avec la sélection des jurés. Et le procès suscite un intérêt international.
Les corps des soeurs Shafia, Geeti, 13 ans, Sahar, 17 ans, et Zainab, 19 ans, de même que celui de Rona Amir Mohammad, 50 ans, première femme de Mohammad Shafia, ont été trouvés dans une voiture au fond de l'écluse, le matin du 30 juin 2009. La famille d'origine afghane, qui a longtemps vécu à Dubaï mais qui était établie rue Bonnivet, à Saint-Léonard, depuis 2007, revenait d'un voyage à Niagara au moment du drame. Les 10 membres de cette famille, 7 enfants et 3 adultes, voyageaient à bord de 2 véhicules. Dans la nuit noire, sur le lieu historique des écluses de Kingston Mills, l'un d'eux s'est transformé en tombeau pour les quatre malheureuses. Le reste de la famille se reposait prétendument dans un motel, le Kingston Motel East, à moins de deux kilomètres de là, pendant ce temps.
Funeste accident dû à la témérité d'une des filles, comme l'ont fait valoir les parents après la découverte des corps, ou «crimes d'honneur», comme cela a été évoqué lors de leur arrestation, survenue trois semaines après le tragique événement? Ce sera au jury de trancher, après avoir entendu la preuve. Pour le moment, celle-ci est frappée d'une ordonnance de non-publication.
Le procès, qui doit durer trois mois, s'annonce aussi complexe que stupéfiant. Le drame s'est produit en Ontario, le passé récent de la famille est à Montréal, et le passé plus lointain, de même que des proches de la famille, se trouve outre-mer.
Outre les policiers de l'Ontario et du Québec, et même un établi en Colombie-Britannique, de nombreux témoins civils de Montréal devraient défiler à la barre, y compris des relations de la famille, des enseignants et des employés de la Direction de la protection de la jeunesse. Des témoins de France, de Suède et des États-Unis devraient aussi être entendus.
Les témoins s'exprimeront en quatre langues, l'anglais, le français, le farsi-dari et l'espagnol. Les témoignages devront être traduits en anglais pour le personnel de la cour, le jury et l'assistance, et en farsi-dari pour le couple accusé. Hamed, le plus jeune des accusés, dont la langue maternelle est évidemment aussi le farsi, comprend pour sa part très bien l'anglais.
La langue, on s'en doute, est un enjeu majeur dans ce procès. Or, il y a très peu d'interprètes capables de traduire simultanément le farsi-dari en Ontario, surtout pour un procès ayant trait à quatre homicides qui s'annonce très demandant, a relevé le juge Robert L. Maranger.
Après un processus de recherche long et ardu, les autorités ont finalement retenu trois interprètes. Mais il a fallu aller au-delà des normes habituelles pour s'assurer de leurs services pour tout le procès. Le magistrat a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une situation exceptionnelle, et que cela ne devait pas être considéré comme un précédent.
Kingston
Le procès se tiendra au palais de justice du comté de Frontenac, un bâtiment historique de style néo-classique construit en 1858, situé dans la courte mais bien nommée rue Court. Le superbe édifice, au pied duquel s'ébroue une imposante fontaine, voisine l'Université Queen's, un grand parc et l'hôpital général de Kingston. Dans les rues tout autour, en ce début d'octobre, citrouilles et squelettes commencent à hanter les parterres des cottages typiquement anglais et les balcons des grandes maisons victoriennes.
Les constructions d'époque pullulent dans cette belle ville d'Ontario, située à
300 kilomètres de Montréal, où les militaires sont très visibles, vu la présence du Collège militaire royal de l'armée canadienne.
La ville à l'histoire chargée compte aussi 6 des 12 prisons ontariennes, y compris celle à très haute sécurité où croupissent les pires criminels. Paul Bernardo y réside notamment depuis 20 ans, tandis que l'ex-colonel de l'armée canadienne Russel Williams y a été amené récemment.
En ce qui concerne le palais de justice de la rue Court, outre un léger émoi causé par le fait qu'une fenêtre de l'édifice a éclaté sous la pierre lancée par un malotru, c'était plutôt tranquille cette semaine. Mais à partir de mardi prochain, à moins d'un revirement de dernière minute, des centaines de candidats jurés devraient commencer à défiler devant les avocats des quatre parties. Les avocats des 3 accusés et de la Couronne doivent sélectionner 12 jurés d'un commun accord.
Vu la particularité du dossier, les autorités ont prévu que l'exercice serait plus long que d'habitude et qu'il pourrait prendre une semaine. En tout, 1050 personnes ont reçu des convocations dans le comté de Frontenac, a indiqué Brendan Crawley, porte-parole du procureur général de l'Ontario. Chaque jour, 150 personnes sont appelées à se présenter comme candidat potentiel, bien que certains obtiennent une dispense avant. Selon M. Crawley, le procès comme tel, avec la présentation de la preuve, ne commencera pas avant le 20 octobre, au plus tôt.
Haute sécurité
Pour accéder à la salle d'audience où se tiendra le procès, il faut gravir un majestueux escalier situé devant la porte d'entrée. La salle se trouve au deuxième étage, à gauche. Un petit portail détecteur de métal est placé près de la porte. Nul doute que l'exercice se fera sous haute sécurité, comme ç'avait été le cas lors de l'enquête préliminaire.
Deux cabines spécialement aménagées pour les interprètes trônent à gauche de la salle d'audience. Les accusés seront assis ensemble dans un box vitré, au milieu de la salle. Ils feront face au juge, mais ne seront visibles des gens de l'assistance que de dos, ce qui causera sûrement une grande déception aux dessinateurs de cour. Le jury sera placé à droite. De grands écrans plats seront installés à différents endroits pour la présentation de la preuve. La salle d'audience peut contenir 150 personnes, selon M. Crawley.
Vu le nombre de victimes, l'identité des accusés et les allégations de «crime d'honneur» qui ont été lancées, ce procès constitue une première au Canada. Il devrait connaître un écho retentissant partout au pays, et peut-être même ailleurs. La Presse y sera.
***
LES PRINCIPAUX ACTEURS DU PROCÈS
Les victimes
Découvertes le matin du 30 juin 2009 dans une voiture engloutie dans l'écluse de Kingston Mills:
Zainab Mohammad Shafia, 19 ans
Sahar Mohammad Shafia, 17 ans
Geeti Mohammad Shafia, 13 ans
Rona Amir Mohammad, 52 ans
Les accusés
Mohammad Shafia, le père, est né le 10 mai 1953.
Tooba Mohammad Shafia, mère des enfants et deuxième femme de Mohammad, est née le 12 décembre 1969.
Hamed Mohammad Shafia, le fils, est né le 31 décembre 1990.
Ils sont tous trois accusés de quatre meurtres prémédités, commis le ou vers le 30 juin 2009. Au départ, ils étaient aussi accusés d'avoir comploté entre les 1er mai et 1er juillet 2009 pour commettre les meurtres, mais ces accusations ont été abandonnées en cours de processus.
Les officiers de la cour
Le juge Robert L. Maranger, juge bilingue d'Ottawa, présidera le procès.
Les procureurs de la Couronne Gérard Larhuis et Laurie Lacelle, de Kingston, qui sont au dossier depuis le début, continuent de représenter le ministère public.
Me Peter Kemp, de Kingston, représente le père, Mohammad.
David Crowe, également de Kingston, représente la mère, Tooba.
Me Patrick McCann, d'Ottawa, représente le fils, Hamed. Il est à noter que ce dernier a congédié son avocat précédent (Clyde Smith, de Kingston), en janvier dernier, alors que le processus était en cours depuis un an et demi. Ce changement d'avocat a eu pour effet de reporter le procès, qui devait initialement se tenir en avril 2011.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
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hâte de connaître la preuve... c'est tellement horrible cette histoire
maman de deux garçons tout sauf ordinaires :)