Le vrai visage des conservateurs.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Une campagne pour faire accepter la mission canadienne en Afghanistan?
Mike Blanchfield et Jim Bronskill
La Presse Canadienne
Le Parti conservateur a systématiquement rédigé des «suggestions de messages événementiels», dans le cadre d'une discrète campagne visant à persuader les Canadiens que leur pays était engagé dans une mission de reconstruction d'une nation ravagée par la guerre, et non dans une chasse aux insurgés, selon une enquête de La Presse Canadienne.
Le gouvernement a utilisé cet «outil de communication» pour littéralement écrire les mots qu'il voulait entendre de la part de ses hauts fonctionnaires, travailleurs humanitaires et ministres en 2007-2008, dans le but de détourner l'attention du lourd bilan de pertes de vie parmi les soldats canadiens en Afghanistan.
Pendant que le message était peaufiné à Ottawa, un nouveau groupe d'insurgés talibans lançait de nouvelles attaques contre les forces de l'OTAN et des citoyens de Kandahar.
Dans l'un des messages rédigé par le Bureau du Conseil privé, qui travaille au service du bureau du premier ministre, on peut y lire que «l'extrait de discours désiré doit annoncer que la mission du Canada en Afghanistan concentrera ses efforts, dorénavant, sur le développement, la reconstruction et la diplomatie».
Ce document, un parmi des centaines de «suggestions de messages» obtenues par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, avait été préparé en vue d'une tournée médiatique de Arif Lalani, qui occupait alors le poste d'ambassadeur canadien en Afghanistan.
D'autres documents montrent que le gouvernement a même préparé des citations et des sujets de discussions identiques pour deux travailleurs humanitaires revenant au Canada, et qui devaient émettre des commentaires personnels sur l'évolution en Afghanistan, dans le cadre d'entrevues individuelles.
Le gouvernement a également tenté de ne pas trop insister sur le déploiement du premier groupe de soldats québécois, en 2007, en leur faisant des «adieux chaleureux» qui avaient pour «objectif de mettre en valeur les réalisations en matière de développement».
Et voila pour la liberté d'expression.....
Mike Blanchfield et Jim Bronskill
La Presse Canadienne
Le Parti conservateur a systématiquement rédigé des «suggestions de messages événementiels», dans le cadre d'une discrète campagne visant à persuader les Canadiens que leur pays était engagé dans une mission de reconstruction d'une nation ravagée par la guerre, et non dans une chasse aux insurgés, selon une enquête de La Presse Canadienne.
Le gouvernement a utilisé cet «outil de communication» pour littéralement écrire les mots qu'il voulait entendre de la part de ses hauts fonctionnaires, travailleurs humanitaires et ministres en 2007-2008, dans le but de détourner l'attention du lourd bilan de pertes de vie parmi les soldats canadiens en Afghanistan.
Pendant que le message était peaufiné à Ottawa, un nouveau groupe d'insurgés talibans lançait de nouvelles attaques contre les forces de l'OTAN et des citoyens de Kandahar.
Dans l'un des messages rédigé par le Bureau du Conseil privé, qui travaille au service du bureau du premier ministre, on peut y lire que «l'extrait de discours désiré doit annoncer que la mission du Canada en Afghanistan concentrera ses efforts, dorénavant, sur le développement, la reconstruction et la diplomatie».
Ce document, un parmi des centaines de «suggestions de messages» obtenues par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, avait été préparé en vue d'une tournée médiatique de Arif Lalani, qui occupait alors le poste d'ambassadeur canadien en Afghanistan.
D'autres documents montrent que le gouvernement a même préparé des citations et des sujets de discussions identiques pour deux travailleurs humanitaires revenant au Canada, et qui devaient émettre des commentaires personnels sur l'évolution en Afghanistan, dans le cadre d'entrevues individuelles.
Le gouvernement a également tenté de ne pas trop insister sur le déploiement du premier groupe de soldats québécois, en 2007, en leur faisant des «adieux chaleureux» qui avaient pour «objectif de mettre en valeur les réalisations en matière de développement».
Et voila pour la liberté d'expression.....
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Ce qui me jette par terre, c'est que c'est toujours et encore un gouvernement minoritaire.... et il fait foutrement ce qu'il veut... donc, un peu croire que ce n'est pas les citoyens qui sont représenté en politique fédérale, mais bien l'intérêt de tous les partis....... bref....
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Lettre d'une maman aux conservateurs
Laure Waridel - Maman de Colin et d'Alphée
19 juin 2010 Canada
Monsieur le premier ministre Stephen Harper, Madame Beverly J. Oda, ministre de la Coopération internationale, Monsieur Jim Prentice, ministre de l'Environnement, je vous écris car je suis inquiète pour l'avenir de nos enfants. Le manque de vision et de cohérence dont vous faites preuve à l'égard des plus démunis de notre planète, de l'environnement et des générations futures menace notre sécurité et notre prospérité à long terme.
Nous savons depuis longtemps maintenant que la démocratie est la base du développement et du bien-être des populations d'ici comme d'ailleurs. La diversité et la liberté d'opinion ainsi que l'accès à l'information permettent le développement de meilleures politiques publiques. La transparence est pour sa part essentielle à la confiance de la population envers l'État. Quant à la science, elle sert de phare à la prise de décisions éclairées et ne doit pas être manipulée à des fins partisanes.
Or, depuis votre arrivée au pouvoir, vos politiques et vos pratiques écorchent notre démocratie au point de la mutiler. Vous la dépouillez un morceau à la fois, sans scrupule, même si votre gouvernement est minoritaire. Les journalistes, comme plusieurs juristes et commissaires, dénoncent avec raison l'effritement de la liberté de presse et du droit du public à l'information. Ils font état de l'érosion de la démocratie au Canada. C'est sans parler de la rupture avec les principes fondamentaux du développement durable, pourtant encadrés par la Loi fédérale sur le développement durable, et du non-respect de nombreux engagements internationaux en matière d'environnement et de droits humains qu'ont signalé les experts internationaux des Nations unies.
Opinion contraire
Au sein de la fonction publique, dans les universités comme dans les organisations non gouvernementales (ONG) tributaires d'un financement public fédéral, c'est l'omerta. Ceux et celles qui osent exprimer une opinion contraire aux intérêts de votre parti se font rapidement montrer la porte ou alors se voient menacer de perdre leur financement sans explication valable.
Je pense entre autres à Kairos, à Alternatives, à diverses organisations environnementales, à de nombreuses associations qui défendent les droits des femmes, au putsch qui s'est produit au sein de Droits et Démocratie ainsi qu'à la menace qui pèse actuellement sur le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI). Cette coalition regroupe près d'une centaine d'ONG de par le pays. Sa mission: mettre fin à la pauvreté dans le monde en outillant ses membres. La qualité de son travail est connue et reconnue d'un océan à l'autre, comme sur la scène internationale. L'abolition de son financement équivaut à bâillonner une voix influente et respectée qui se porte à la défense des pauvres.
Il est évident que votre gouvernement souhaiterait que les ONG se contentent de coller des pansements sur les plaies sociales et environnementales de la planète. Il est pourtant de leur responsabilité de pousser les gouvernements à agir sur les causes de ces maux. Car, oui, nous savons désormais que de nombreuses solutions existent, mais qu'elles ne peuvent être mises en avant sans la volonté politique des pays riches.
Intégrisme conservateur
L'autre jour, mon fils de huit ans m'a demandé si le Canada avait des ennemis. J'ai été forcée de lui répondre que ce qui menace le plus le pays, c'est votre gouvernement, monsieur Harper. Aucun «ennemi» n'est parvenu à miner aussi efficacement que vous le faites nos institutions démocratiques, notre accès à l'information, notre liberté d'expression et la qualité de notre environnement.
Doit-on vous rappeler que moins de 38 % des électeurs ont voté pour vous? Si l'on tient compte du taux de participation, seulement 28 % des Canadiens et des Canadiennes vous ont donné un mandat, et ce n'était pas celui de détruire l'État et l'environnement. Le temps est venu de se sortir la tête des sables bitumineux et de mettre fin à l'intégrisme conservateur. Pour l'avenir de nos enfants.
Laure Waridel - Maman de Colin et d'Alphée
(Elle a fondé Équiterre)
http://www.ledevoir.com/politique/canad ... servateurs" onclick="window.open(this.href);return false;
Laure Waridel - Maman de Colin et d'Alphée
19 juin 2010 Canada
Monsieur le premier ministre Stephen Harper, Madame Beverly J. Oda, ministre de la Coopération internationale, Monsieur Jim Prentice, ministre de l'Environnement, je vous écris car je suis inquiète pour l'avenir de nos enfants. Le manque de vision et de cohérence dont vous faites preuve à l'égard des plus démunis de notre planète, de l'environnement et des générations futures menace notre sécurité et notre prospérité à long terme.
Nous savons depuis longtemps maintenant que la démocratie est la base du développement et du bien-être des populations d'ici comme d'ailleurs. La diversité et la liberté d'opinion ainsi que l'accès à l'information permettent le développement de meilleures politiques publiques. La transparence est pour sa part essentielle à la confiance de la population envers l'État. Quant à la science, elle sert de phare à la prise de décisions éclairées et ne doit pas être manipulée à des fins partisanes.
Or, depuis votre arrivée au pouvoir, vos politiques et vos pratiques écorchent notre démocratie au point de la mutiler. Vous la dépouillez un morceau à la fois, sans scrupule, même si votre gouvernement est minoritaire. Les journalistes, comme plusieurs juristes et commissaires, dénoncent avec raison l'effritement de la liberté de presse et du droit du public à l'information. Ils font état de l'érosion de la démocratie au Canada. C'est sans parler de la rupture avec les principes fondamentaux du développement durable, pourtant encadrés par la Loi fédérale sur le développement durable, et du non-respect de nombreux engagements internationaux en matière d'environnement et de droits humains qu'ont signalé les experts internationaux des Nations unies.
Opinion contraire
Au sein de la fonction publique, dans les universités comme dans les organisations non gouvernementales (ONG) tributaires d'un financement public fédéral, c'est l'omerta. Ceux et celles qui osent exprimer une opinion contraire aux intérêts de votre parti se font rapidement montrer la porte ou alors se voient menacer de perdre leur financement sans explication valable.
Je pense entre autres à Kairos, à Alternatives, à diverses organisations environnementales, à de nombreuses associations qui défendent les droits des femmes, au putsch qui s'est produit au sein de Droits et Démocratie ainsi qu'à la menace qui pèse actuellement sur le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI). Cette coalition regroupe près d'une centaine d'ONG de par le pays. Sa mission: mettre fin à la pauvreté dans le monde en outillant ses membres. La qualité de son travail est connue et reconnue d'un océan à l'autre, comme sur la scène internationale. L'abolition de son financement équivaut à bâillonner une voix influente et respectée qui se porte à la défense des pauvres.
Il est évident que votre gouvernement souhaiterait que les ONG se contentent de coller des pansements sur les plaies sociales et environnementales de la planète. Il est pourtant de leur responsabilité de pousser les gouvernements à agir sur les causes de ces maux. Car, oui, nous savons désormais que de nombreuses solutions existent, mais qu'elles ne peuvent être mises en avant sans la volonté politique des pays riches.
Intégrisme conservateur
L'autre jour, mon fils de huit ans m'a demandé si le Canada avait des ennemis. J'ai été forcée de lui répondre que ce qui menace le plus le pays, c'est votre gouvernement, monsieur Harper. Aucun «ennemi» n'est parvenu à miner aussi efficacement que vous le faites nos institutions démocratiques, notre accès à l'information, notre liberté d'expression et la qualité de notre environnement.
Doit-on vous rappeler que moins de 38 % des électeurs ont voté pour vous? Si l'on tient compte du taux de participation, seulement 28 % des Canadiens et des Canadiennes vous ont donné un mandat, et ce n'était pas celui de détruire l'État et l'environnement. Le temps est venu de se sortir la tête des sables bitumineux et de mettre fin à l'intégrisme conservateur. Pour l'avenir de nos enfants.
Laure Waridel - Maman de Colin et d'Alphée
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Je me sens comme quand Bush était président des États-Unis. Chaque fois que son gouvernement annonçait une décision, j'étais découragée. Puisque Obama ne fait plus l'affaire des Américains, ne pourrait-on pas faire un échange? Moi je ne me reconnais pas ni dans ce pays, ni dans ses électeurs.
Recensement: trois plaintes en 10 ans
Stéphanie Marin
La Presse Canadienne
Ottawa
Même si le gouvernement brandit les préoccupations des citoyens sur le respect de leur vie privée pour justifier sa décision d'abolir le long formulaire obligatoire de recensement, la commissaire fédérale à la vie privée n'a reçu que trois plaintes au sujet du processus de recensement au cours des 10 dernières années.
Selon les chiffres du Commissariat à la vie privée du Canada, 52 plaintes ont été reçues au cours des 20 dernières années: 33 en 1991, 16 en 1996, une en 2001 et deux en 2006.
De plus, ces plaintes portaient sur le processus global du recensement et non pas uniquement sur le long formulaire obligatoire.
Selon la porte-parole du Commissariat, Anne-Marie Hayden, quelques-unes de ces plaintes étaient reliées à des questions inclues dans le questionnaire que les citoyens jugeaient inacceptables. Parmi les questions dénoncées, certaines portaient sur la race et la religion des répondants et sur le «nombre de personnes qui dorment chez vous mais qui n'y habitent pas».
Mme Hayden a aussi confirmé que le Commissariat n'a pas été consulté par le gouvernement sur la décision d'abolir le formulaire détaillé obligatoire, pas plus que sur la création du nouveau questionnaire intitulé «Enquête nationale auprès des ménages».
«On a pas fait de recommandation à ce sujet, et on a pas été impliqué dans cette décision», a-t-elle indiqué.
Statistique Canada - qui s'occupe du recensement - n'a pas fourni mercredi le nombre de plaintes qu'elle a reçu.
Mais selon les données recueillies par le Commissariat à la vie privée, en 2008-2009, Statistique Canada n'a fait l'objet que d'une seule plainte concernant la vie privée sur les 748 formulées à l'égard des institutions fédérales.
Il y en a eu une l'année précédente et quatre en 2006-2007. À titre de comparaison, les Services correctionnels canadiens ont reçu 249 plaintes en 2008-2009.
D'ailleurs, Mme Hayden souligne que Statistique Canada collabore très bien avec le Commissariat: «On travaille très étroitement avec Statistique Canada. Quand on leur communique des préoccupations, ils écoutent et font les changements qui sont nécessaires.»
Cette décision du gouvernement a suscité l'opposition de nombreux groupes, scientifiques et chercheurs. Mercredi, les libéraux ont joint la danse. Ils ont annoncé leur intention de convoquer dès cet été une réunion du comité parlementaire sur l'industrie pour que le gouvernement explique sa décision d'abolir le long questionnaire de recensement obligatoire, une décision qualifiée de «stupide» et d'«idéologique» par le député Marc Garneau.
Malgré la levée de boucliers, le gouvernement reste sur sa position. Dans un communiqué transmis en soirée mardi, le ministre de l'Industrie, Tony Clement, a ainsi détaillé les motivations du gouvernement.
« Dans le passé, le gouvernement du Canada a reçu des plaintes de citoyens qui trouvaient que le questionnaire détaillé constituait une atteinte à leur vie privée. Le gouvernement ne croit pas que les Canadiens doivent fournir à Statistique Canada des renseignements tels que le nombre de chambres à coucher dans leur maison, l'heure à laquelle ils quittent leur domicile pour se rendre au travail ou la durée du trajet entre leur maison et leur travail», peut-on lire dans le communiqué.
Pas moyen d'obtenir de précisions d'Industrie Canada ni du ministre de l'Industrie sur le nombre de plaintes au moment de rédiger cet article.
Quant au député conservateur Maxime Bernier, il a indiqué avoir reçu beaucoup de plaintes au sujet du dernier recensement de 2006 - alors qu'il était ministre de l'Industrie - par des organismes de protection de la vie privée, mais ne peut se rappeler lesquels.
Il a cependant réitéré que la décision a été prise par le gouvernement pour respecter la vie privée des citoyens et leur liberté de choix en ne les obligeant pas à remplir un formulaire de 50 pages.
«Pierre Elliott Trudeau avait dit que l'État n'avait pas sa place dans la chambre à coucher des gens.
Là on s'aperçoit que les libéraux pensent le contraire de leur grand chef. Nous, pour une fois, on pense comme M. Trudeau», a-t-il lancé.
En point de presse mercredi, M. Garneau a rappelé que le gouvernement a besoin des données du recensement pour élaborer des lois efficaces.
«Les conservateurs veulent miner la capacité du gouvernement de faire respecter la loi et d'offrir les programmes sociaux et fournir des services aux Canadiens les plus vulnérables», a déclaré le député citant certains exemples comme la protection des droits des minorités et des autochtones.
Le député libéral dénonce aussi que cette décision ait été prise sans consultation et annoncée peu après que le Parlement ait suspendu ses travaux pour l'été. «Le gouvernement a effectué cette manoeuvre en douce pour que sa décision ne soit pas examinée. Cela témoigne d'un mépris pour l'institution qu'est le Parlement», a-t-il déploré.
Les citoyens devront cependant encore tous remplir une version courte du questionnaire. Quant au formulaire de recensement détaillé, il existera toujours, mais il sera rempli sur une base volontaire et non plus obligatoire.
Ce qui va grandement diminuer la fiabilité des données recueillies, a plaidé M. Garneau.
L'autre raison invoquée par le gouvernement pour justifier sa récente décision d'abolir le formulaire obligatoire est que les Canadiens s'opposent à l'imposition d'une peine de prison pour ceux qui omettent de le remplir.
Mais personne n'a été en prison pour cela, a rétorqué M. Garneau. Selon ses données qui remontent à 1981, il a souligné qu'à chaque recensement, seulement une cinquantaine de personnes ont été accusées de ne pas avoir rempli le formulaire et une demi-douzaine ont dû payer des amendes.
Peu importe, réplique M. Bernier, qui croit que le gouvernement ne doit pas brandir une telle menace envers les citoyens.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Étude
La réputation du Canada perd des plumes
Agence QMI
Reine Côté
15/07/2010 21h49
N’en déplaise à l’ancien premier ministre Jean Chrétien, le Canada n’est pas « le plus meilleur pays du monde ».
Bien qu’il figure en troisième position du Palmarès des réputations des pays en termes d’image, il a chuté de six points dans le dernier sondage réalisé par la chaîne britannique BBC à travers le monde.
Selon cette étude réalisée entre novembre 2009 et février 2010 et menée auprès de 29 000 personnes, dans 28 pays, c’est le Canada qui a perdu le plus de plumes. Dans une autre étude réalisée à l’automne 2009 par le cabinet GFK Roper Publics Affairs & Media, la popularité du Canada était même passée de la 7e position à la 14e.
Régulièrement en visite à l’étranger, le politicologue Donald Cuccioletta constate effectivement une différence dans la perception qu’ont les étrangers du Canada. Il y a beaucoup de questions sur le positionnement du pays sur le plan international, note-t-il dans les commentaires qu’il entend.
« Quand on voyage, on sent que l’on a perdu notre cote d’amour. Les gens nous le disent de plus en plus.»
De casque bleu à guerrier
« À plusieurs reprises, on a senti que le fait de soutenir les Américains dans cette guerre a joué dans la perception que se font les gens du Canada qui a toujours occupé un rôle de casque bleu, relate M. Cuccioletta. Notre participation à la guerre en Afghanistan n’est pas très populaire. »
« Pourtant, tous les experts disent que cette guerre ne s’en va nulle part, poursuit M. Cuccioletta. Le Canada n’est pas assez ferme sur cette question. »
Selon lui, le nouveau positionnement surprend d’autant plus de la part d’un pays perçu comme une social-démocratie où l’accueil des immigrants constituait un point fort.
« Ce pays était vu comme un petit pays mais ouvert aux immigrants. Maintenant, on voit qu’il est plus sévère sur l’immigration, plus méfiant vis-à-vis des Arabes. Il y a plus de surveillance (sur ceux qui entrent au pays). Alors les gens disent : « Le Canada, ce n’est plus ce que je pensais ».
Premier ministre conservateur
L’arrivée de Stephen Harper à la tête du gouvernement a fait beaucoup de tort à l’image du Canada, pense le spécialiste en relations internationales. « Le Canada a toujours été vu comme un pays progressiste à cause de son système social et de santé. Il ne parait plus aussi démocrate qu’on peut l’imaginer, mais conservateur, surtout depuis l’arrivée de Harper au pouvoir. » Le refus du premier ministre de signer le protocole de Kyoto est aussi l’un des facteurs qui a contribué à ternir la réputation du pays, selon M. Cuccioletta.
La décision prise au G20 de baisser le déficit budgétaire au lieu d’investir dans les infrastructures publiques du pays représente un autre débat important. L’État doit investir davantage, indique-t-il.
Les étrangers ne comprennent plus ce qui se passe, constate le directeur de la chaire Raoul-Dandurand, à l’UQAM. « On a l’impression que le Canada a perdu sa marge de manœuvre sur le plan international. »
Pour renverser la vapeur, les citoyens devront forcer le gouvernement à revoir son positionnement sur la scène internationale, pense le professeur de l’UQAM. « Les citoyens peuvent et doivent agir. S’ils ne le font pas, qui le fera ? »
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 14909.html" onclick="window.open(this.href);return false;
La réputation du Canada perd des plumes
Agence QMI
Reine Côté
15/07/2010 21h49
N’en déplaise à l’ancien premier ministre Jean Chrétien, le Canada n’est pas « le plus meilleur pays du monde ».
Bien qu’il figure en troisième position du Palmarès des réputations des pays en termes d’image, il a chuté de six points dans le dernier sondage réalisé par la chaîne britannique BBC à travers le monde.
Selon cette étude réalisée entre novembre 2009 et février 2010 et menée auprès de 29 000 personnes, dans 28 pays, c’est le Canada qui a perdu le plus de plumes. Dans une autre étude réalisée à l’automne 2009 par le cabinet GFK Roper Publics Affairs & Media, la popularité du Canada était même passée de la 7e position à la 14e.
Régulièrement en visite à l’étranger, le politicologue Donald Cuccioletta constate effectivement une différence dans la perception qu’ont les étrangers du Canada. Il y a beaucoup de questions sur le positionnement du pays sur le plan international, note-t-il dans les commentaires qu’il entend.
« Quand on voyage, on sent que l’on a perdu notre cote d’amour. Les gens nous le disent de plus en plus.»
De casque bleu à guerrier
« À plusieurs reprises, on a senti que le fait de soutenir les Américains dans cette guerre a joué dans la perception que se font les gens du Canada qui a toujours occupé un rôle de casque bleu, relate M. Cuccioletta. Notre participation à la guerre en Afghanistan n’est pas très populaire. »
« Pourtant, tous les experts disent que cette guerre ne s’en va nulle part, poursuit M. Cuccioletta. Le Canada n’est pas assez ferme sur cette question. »
Selon lui, le nouveau positionnement surprend d’autant plus de la part d’un pays perçu comme une social-démocratie où l’accueil des immigrants constituait un point fort.
« Ce pays était vu comme un petit pays mais ouvert aux immigrants. Maintenant, on voit qu’il est plus sévère sur l’immigration, plus méfiant vis-à-vis des Arabes. Il y a plus de surveillance (sur ceux qui entrent au pays). Alors les gens disent : « Le Canada, ce n’est plus ce que je pensais ».
Premier ministre conservateur
L’arrivée de Stephen Harper à la tête du gouvernement a fait beaucoup de tort à l’image du Canada, pense le spécialiste en relations internationales. « Le Canada a toujours été vu comme un pays progressiste à cause de son système social et de santé. Il ne parait plus aussi démocrate qu’on peut l’imaginer, mais conservateur, surtout depuis l’arrivée de Harper au pouvoir. » Le refus du premier ministre de signer le protocole de Kyoto est aussi l’un des facteurs qui a contribué à ternir la réputation du pays, selon M. Cuccioletta.
La décision prise au G20 de baisser le déficit budgétaire au lieu d’investir dans les infrastructures publiques du pays représente un autre débat important. L’État doit investir davantage, indique-t-il.
Les étrangers ne comprennent plus ce qui se passe, constate le directeur de la chaire Raoul-Dandurand, à l’UQAM. « On a l’impression que le Canada a perdu sa marge de manœuvre sur le plan international. »
Pour renverser la vapeur, les citoyens devront forcer le gouvernement à revoir son positionnement sur la scène internationale, pense le professeur de l’UQAM. « Les citoyens peuvent et doivent agir. S’ils ne le font pas, qui le fera ? »
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Re: Le vrai visage des conservateurs.
x 1000Boule à mites a écrit : Je me sens comme quand Bush était président des États-Unis. Chaque fois que son gouvernement annonçait une décision, j'étais découragée. Puisque Obama ne fait plus l'affaire des Américains, ne pourrait-on pas faire un échange? Moi je ne me reconnais pas ni dans ce pays, ni dans ses électeurs.
[i]A thing of beauty is a joy for ever / Its loveliness increases; it will never / Pass into nothingness [b](John Keats)[/b][/i]
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Il y a aussi la cause de la ministre Guergis (ancienne du partie concervateur) qui a été blanchi par la GRC des soupcons Que Harper a déposé contre elle. Maintenant il démord pas et ne veut pas la voir dans son parti. Harper me fait peur dans un sens...il me fait penser à un futur dictateur mais ce serait impossible ici car on est un pays démocratique et les autres partis ne le laisserait pas abuser de son pouvoir.
Dernière modification par Carmelle le jeu. juil. 22, 2010 8:55 pm, modifié 1 fois.
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Re: Le vrai visage des conservateurs.
C'est encore drôle, les libéraux ont peur d'aller en élections et de perdre. Et les néo-démocrates ont peur de se faire "avaler" par le plus grand parti, les libéraux, s'ils forment une coalition. Les libéraux ont peur de se mettre à dos des électeurs s'ils s'allient à un parti souverainiste, le Bloc pour ne pas le nommer.Carmelle a écrit : Il y a aussi la cause de la ministre Guergis (ancienne du partie concervateur) qui a été blanchi par la GRC des soupcons Que Harper a déposé contre elle. Maintenant il démord pas et ne veut pas la voir dans son parti. Harper me fait peur dans un sens...il me fait penser à un futur dictateur mais ce serait impossible ici car on est un pays démocratique et les autres partis ne le laisserait pas abuser de son pouvoir.
Résultat, on n'est peut-être pas encore dans un dictature mais Harper fait ce qu'il lui plaît, même pour des affaires aussi bêtes que le recensement, quand il ne risque aucun vote même s'il maintient le questionnaire long.
D'ailleurs le statisticien en chef de Statistiques Canada vient de démissionner (lien: Démission du statisticien en chef: Ignatieff blâme les conservateurs). Je sais pas si les électeurs se rendent compte de l'importance du questionnaire long dans le recensement!
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Actuellement, Harper gouverne en se servant de la grogne des électeurs. Il sait pertinemment que les électeurs ne veulent pas se rendre aux urnes et ça lui donne les coudées franches. Il se sert aussi de la faiblesse d'Ignatief pour imposer ses vues. Personnellement, je trouve Harper un des plus fins stratèges que nous ayons eu en poste depuis des lunes. L'équipe que l'entoure fait une maudite bonne job pour lui.
Il n'en tient qu'à la volonté populaire de s'en débarrasser mais ce n'est pas demain la veille.
Il n'en tient qu'à la volonté populaire de s'en débarrasser mais ce n'est pas demain la veille.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Sondage
Les Québécois perçoivent Harper comme confiant et hypocrite
Agence QMI Althia Raj
29/07/2010 04h08
OTTAWA - Une majorité de Canadiens croit que le premier ministre Stephen Harper est un chef déterminé et confiant, mais beaucoup estiment qu'il est un peu plus opportuniste et hypocrite que le chef libéral Michael Ignatieff, selon un sondage exclusif réalisé pour l’Agence QMI.
Le sondage en ligne réalisé par Léger Marketing indique que 56 % des Canadiens interrogés croient que le premier ministre Harper est déterminé, 55% pensent qu'il est confiant tandis que seulement 28% croient que le chef libéral Michael Ignatieff est déterminé et confiant.
Les Québécois sont un peu moins emballés, puisque 49 % estiment que Stephen Harper est déterminé et 45 % trouvent qu’il est confiant, alors que 26 % considèrent Michael Ignatieff comme un homme déterminé et 23 % perçoivent qu’il est confiant.
«Le classement de Michael Ignatieff est très bas dans presque tous les éléments de comparaison», résume le vice-président de Léger Marketing, David Scholz. Il estime que les Canadiens n’en savent toujours pas beaucoup plus sur le chef libéral, 20 mois après son élection à la tête du parti. «Nous ne savons pas s'il est déterminé ou confiant, nous ne savons pas ce qu'il peut faire», résume M. Scholz.
Les deux chefs de parti sont au coude à coude quand il s'agit de mesurer l'intelligence, l'opportunisme, l'hypocrisie et la supériorité.
Une très courte majorité pense que M. Ignatieff est plus condescendant que M. Harper, soit 41 % comparativement à 40%, selon l'enquête. C’est le contraire chez les Québécois, qui trouvent Stephen Harper davantage condescendant (44 %) que M. Ignatieff (31 %).
Moins de 50 % des Canadiens croient que les deux chefs sont intelligents. Quarante-cinq pour cent des répondants croient que le premier ministre, un ancien économiste, est intelligent, alors que 41% considère que Michael Ignatieff, un ancien professeur d’une grande université, est intelligent.
Stephen Harper est considéré comme un opportuniste par 45 % des répondants. Quarante et un pour cent ont dit la même chose de Michael Ignatieff. Les Québécois sont 51 % à trouver le premier ministre opportuniste et 37 % à penser la même chose au sujet du chef libéral.
Stephen Harper est aussi considéré comme étant plus hypocrite que Michael Ignatieff, alors que 43 % des répondants associent cette caractéristique au premier ministre, comparativement à 39 % qui pensent de même au sujet de M. Ignatieff. Les Québécois se démarquent des autres Canadiens à ce chapitre, puisque 53 % considèrent que Stephen Harper est un hypocrite, ce qui est le plus fort pourcentage au pays. Ils sont 31 % à penser cela de Michael Ignatieff.
M. Scholz dit qu'il n’est pas clair si les Canadiens pensent que la détermination et la confiance de Stephen Harper sont en fonction du bien collectif.
«Je voudrais vraiment que mon premier ministre soit confiant, mais je ne voudrais pas qu'il soit en même temps hypocrite, opportuniste et condescendant. Il s’agit d’un mauvais mélange pour un premier ministre », analyse M. Scholz
Les deux dirigeants, poursuit le vice-président de Léger Marketing, sont perçus comme ne pensant qu’à leur intérêt personnel.
«Nous allons vous dire ce qui est bon pour vous. Nous ne ferons pas nécessairement ce qui est bon pour vous, mais nous allons faire ce que nous pensons qui est bon pour vous», résume-t-il.
Peu de Canadiens interrogés croient que les deux chefs sont perspicaces, courageux ou à l’écoute des préoccupations des Canadiens.
Stephen Harper obtient de meilleurs résultats dans chacune de ces catégories, mais il n’obtient la faveur que du quart des Canadiens.
Vingt-six pour cent considèrent qu’il est courageux et 25 % pensent qu’il est perspicace et à l’écoute de leurs préoccupations.
Seulement 14 % des Canadiens ont estimé que M. Ignatieff était courageux, 19 % ont trouvé qu’il était perspicace et à peine 12% des répondants en ligne ont déclaré qu'ils pensaient que le chef libéral était à l’écoute des Canadiens. Les Québécois sont cependant plus nombreux à trouver M. Ignatieff courageux (20 %), alors que 16 % considèrent qu’il est à l’écoute.
Un tiers des Canadiens interrogés perçoivent Stephen Harper comme étant efficace et responsable. Trente-deux pour cent ont dit trouver Stephen Harper responsable, alors que 18 % ont dit la même chose de Michael Ignatieff.
Trente-deux pour cent ont déclaré que le premier ministre est efficace, mais seulement 9% des Canadiens perçoivent la même aptitude chez le chef libéral.
Le sondage en ligne réalisé auprès de 1526 adultes canadiens a été réalisé entre les 19 et 22 juillet et se rapproche d’un échantillon aléatoire, avec une marge d’erreur de plus ou moins 2,1 %, 19 fois sur 20.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 40845.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Les Québécois perçoivent Harper comme confiant et hypocrite
Agence QMI Althia Raj
29/07/2010 04h08
OTTAWA - Une majorité de Canadiens croit que le premier ministre Stephen Harper est un chef déterminé et confiant, mais beaucoup estiment qu'il est un peu plus opportuniste et hypocrite que le chef libéral Michael Ignatieff, selon un sondage exclusif réalisé pour l’Agence QMI.
Le sondage en ligne réalisé par Léger Marketing indique que 56 % des Canadiens interrogés croient que le premier ministre Harper est déterminé, 55% pensent qu'il est confiant tandis que seulement 28% croient que le chef libéral Michael Ignatieff est déterminé et confiant.
Les Québécois sont un peu moins emballés, puisque 49 % estiment que Stephen Harper est déterminé et 45 % trouvent qu’il est confiant, alors que 26 % considèrent Michael Ignatieff comme un homme déterminé et 23 % perçoivent qu’il est confiant.
«Le classement de Michael Ignatieff est très bas dans presque tous les éléments de comparaison», résume le vice-président de Léger Marketing, David Scholz. Il estime que les Canadiens n’en savent toujours pas beaucoup plus sur le chef libéral, 20 mois après son élection à la tête du parti. «Nous ne savons pas s'il est déterminé ou confiant, nous ne savons pas ce qu'il peut faire», résume M. Scholz.
Les deux chefs de parti sont au coude à coude quand il s'agit de mesurer l'intelligence, l'opportunisme, l'hypocrisie et la supériorité.
Une très courte majorité pense que M. Ignatieff est plus condescendant que M. Harper, soit 41 % comparativement à 40%, selon l'enquête. C’est le contraire chez les Québécois, qui trouvent Stephen Harper davantage condescendant (44 %) que M. Ignatieff (31 %).
Moins de 50 % des Canadiens croient que les deux chefs sont intelligents. Quarante-cinq pour cent des répondants croient que le premier ministre, un ancien économiste, est intelligent, alors que 41% considère que Michael Ignatieff, un ancien professeur d’une grande université, est intelligent.
Stephen Harper est considéré comme un opportuniste par 45 % des répondants. Quarante et un pour cent ont dit la même chose de Michael Ignatieff. Les Québécois sont 51 % à trouver le premier ministre opportuniste et 37 % à penser la même chose au sujet du chef libéral.
Stephen Harper est aussi considéré comme étant plus hypocrite que Michael Ignatieff, alors que 43 % des répondants associent cette caractéristique au premier ministre, comparativement à 39 % qui pensent de même au sujet de M. Ignatieff. Les Québécois se démarquent des autres Canadiens à ce chapitre, puisque 53 % considèrent que Stephen Harper est un hypocrite, ce qui est le plus fort pourcentage au pays. Ils sont 31 % à penser cela de Michael Ignatieff.
M. Scholz dit qu'il n’est pas clair si les Canadiens pensent que la détermination et la confiance de Stephen Harper sont en fonction du bien collectif.
«Je voudrais vraiment que mon premier ministre soit confiant, mais je ne voudrais pas qu'il soit en même temps hypocrite, opportuniste et condescendant. Il s’agit d’un mauvais mélange pour un premier ministre », analyse M. Scholz
Les deux dirigeants, poursuit le vice-président de Léger Marketing, sont perçus comme ne pensant qu’à leur intérêt personnel.
«Nous allons vous dire ce qui est bon pour vous. Nous ne ferons pas nécessairement ce qui est bon pour vous, mais nous allons faire ce que nous pensons qui est bon pour vous», résume-t-il.
Peu de Canadiens interrogés croient que les deux chefs sont perspicaces, courageux ou à l’écoute des préoccupations des Canadiens.
Stephen Harper obtient de meilleurs résultats dans chacune de ces catégories, mais il n’obtient la faveur que du quart des Canadiens.
Vingt-six pour cent considèrent qu’il est courageux et 25 % pensent qu’il est perspicace et à l’écoute de leurs préoccupations.
Seulement 14 % des Canadiens ont estimé que M. Ignatieff était courageux, 19 % ont trouvé qu’il était perspicace et à peine 12% des répondants en ligne ont déclaré qu'ils pensaient que le chef libéral était à l’écoute des Canadiens. Les Québécois sont cependant plus nombreux à trouver M. Ignatieff courageux (20 %), alors que 16 % considèrent qu’il est à l’écoute.
Un tiers des Canadiens interrogés perçoivent Stephen Harper comme étant efficace et responsable. Trente-deux pour cent ont dit trouver Stephen Harper responsable, alors que 18 % ont dit la même chose de Michael Ignatieff.
Trente-deux pour cent ont déclaré que le premier ministre est efficace, mais seulement 9% des Canadiens perçoivent la même aptitude chez le chef libéral.
Le sondage en ligne réalisé auprès de 1526 adultes canadiens a été réalisé entre les 19 et 22 juillet et se rapproche d’un échantillon aléatoire, avec une marge d’erreur de plus ou moins 2,1 %, 19 fois sur 20.
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Re: Le vrai visage des conservateurs.
«Revanche des cerveaux» contre Harper
OTTAWA – Les 144 députés conservateurs ont interrompu leurs vacances pour préparer la rentrée parlementaire à Ottawa, jeudi. Ils ont applaudi Stephen Harper devant les caméras de télé, mais en privé, les conservateurs admettent qu'ils ont hâte de tourner la page sur cet été orageux.
«Les gens n'ont pas l'air au courant de nos bons coups», a dit en soupirant le ministre Stockwell Day lors d'une conférence devant la presse nationale, en avant-midi. Il est vrai que les sondages internes du gouvernement confirment le désarroi des électeurs, qui ne comprennent pas où s'en vont les conservateurs.
Le premier ministre et ses stratèges ont pourtant tout misé sur la «communication». Le contrôle de l'information est devenu l'obsession numéro un à Ottawa. Le Bureau du premier ministre a augmenté son budget de 20 % (un million et demi de dollars !) et a embauché 20 employés chargés de superviser toutes les communications du gouvernement.
C'est tout juste si Stephen Harper n'écrit pas lui-même les communiqués de presse. Les ministres n'ont pas le droit de parler aux médias sans la permission du PMO, le Prime minister's office. Les fonctionnaires non plus. Ce sont pourtant eux qui connaissent les dossiers.
Les attachés de presse ne font plus que réciter des platitudes aux journalistes. Certains ont même peur de parler aux médias et se contentent d'envoyer par courriel la ligne officielle du gouvernement, écrite à l'édifice Langevin par des porte-voix de Stephen Harper.
Plutôt que de mettre en place des politiques, les conservateurs font de la politique. Un gouvernement, surtout minoritaire, doit toujours trouver un équilibre délicat entre les gestes partisans et l'intérêt public. Stephen Harper avait cette faculté mais semble l'avoir perdue dans un champ de blé quelque part entre Calgary et Ottawa.
Le «gros bon sens»
Le premier ministre et ses troupes ont été accueillis dans la capitale par une manchette coup de poing : le gouvernement a dégringolé de 11 points dans les intentions de vote depuis le début de l'été et se trouve au coude à coude avec les libéraux de Michael Ignatieff. Ce sondage EKOS, effectué auprès de 3444 Canadiens, place les conservateurs à 29 % et les libéraux à 28 %.
Le président d'EKOS, Frank Graves, a expliqué la chute de Stephen Harper par la «revanche des cerveaux». Les électeurs qui possèdent un diplôme universitaire tournent le dos aux conservateurs.
Ce n'est pas surprenant. Le premier ministre et son équipe n'ont jamais caché leur dédain pour ceux qu'ils appellent «l'élite» : profs d'université, fonctionnaires, artistes et journalistes (tous des libéraux, des souverainistes ou des membres de la go-gauche, c'est bien connu).
Stephen Harper fait le pari que le «peuple», le «vrai monde» applaudira le «gros bon sens» des conservateurs. Surtout si le gouvernement «communique» bien ses décisions. Encore faut-il avoir de la substance à communiquer.
Idéologie ou nécessité ?
Stockwell Day se demande ce qui cloche entre les électeurs et son gouvernement. Pour trouver un début de réponse, il n'a qu'à se regarder dans le miroir : deux jours plus tôt, le ministre a fait une étrange déclaration typique des conservateurs. Une étrange déclaration qui fait oublier toutes les «bonnes nouvelles» en provenance d'Ottawa.
Le ministre tentait d'expliquer pourquoi le gouvernement dépensera de 5 à 9 milliards de dollars, dans les prochaines années, pour agrandir et construire des prisons. Les statistiques indiquant une diminution de la criminalité sont trompeuses, a plaidé Stockwell Day, parce que de plus en plus de victimes de crimes n'appellent pas la police.
Les auteurs de ces crimes non rapportés ne seront jamais arrêtés et encore moins condamnés, puisque la police n'est pas au courant. Pourquoi alors faut-il construire des prisons ? Question sans réponse.
L'impression qui se dégage, c'est que le gouvernement Harper investit ces milliards de dollars dans les prisons par simple idéologie plus que par nécessité. Pour avoir l'air «dur contre les criminels». Pour plaire aux militants conservateurs.
Il n'y a rien de mal à bâtir des prisons si c'est nécessaire. C'est toujours rassurant de savoir qu'on a assez de place pour enfermer les bandits. Mais des raisonnements tordus comme ceux du ministre Day soulèvent plus de questions que de réponses dans l'esprit du public.
Même chose pour cette histoire de recensement qui hante les conservateurs depuis des semaines. La décision d'abolir le caractère obligatoire du questionnaire long semble avoir été prise par une gang de chums autour d'une bière dans un sous-sol. C'est ça le problème. Ça sent l'improvisation.
Mais qui suis-je pour parler de tout ça ? Un maudit journaliste de «l'élite». Un autre de ces chialeux qui empêchent le gouvernement de répandre la bonne nouvelle.
http://ruefrontenac.com/marcofortier/26 ... tre-harper" onclick="window.open(this.href);return false;
Hum........on se le demande nous aussi
OTTAWA – Les 144 députés conservateurs ont interrompu leurs vacances pour préparer la rentrée parlementaire à Ottawa, jeudi. Ils ont applaudi Stephen Harper devant les caméras de télé, mais en privé, les conservateurs admettent qu'ils ont hâte de tourner la page sur cet été orageux.
«Les gens n'ont pas l'air au courant de nos bons coups», a dit en soupirant le ministre Stockwell Day lors d'une conférence devant la presse nationale, en avant-midi. Il est vrai que les sondages internes du gouvernement confirment le désarroi des électeurs, qui ne comprennent pas où s'en vont les conservateurs.
Le premier ministre et ses stratèges ont pourtant tout misé sur la «communication». Le contrôle de l'information est devenu l'obsession numéro un à Ottawa. Le Bureau du premier ministre a augmenté son budget de 20 % (un million et demi de dollars !) et a embauché 20 employés chargés de superviser toutes les communications du gouvernement.
C'est tout juste si Stephen Harper n'écrit pas lui-même les communiqués de presse. Les ministres n'ont pas le droit de parler aux médias sans la permission du PMO, le Prime minister's office. Les fonctionnaires non plus. Ce sont pourtant eux qui connaissent les dossiers.
Les attachés de presse ne font plus que réciter des platitudes aux journalistes. Certains ont même peur de parler aux médias et se contentent d'envoyer par courriel la ligne officielle du gouvernement, écrite à l'édifice Langevin par des porte-voix de Stephen Harper.
Plutôt que de mettre en place des politiques, les conservateurs font de la politique. Un gouvernement, surtout minoritaire, doit toujours trouver un équilibre délicat entre les gestes partisans et l'intérêt public. Stephen Harper avait cette faculté mais semble l'avoir perdue dans un champ de blé quelque part entre Calgary et Ottawa.
Le «gros bon sens»
Le premier ministre et ses troupes ont été accueillis dans la capitale par une manchette coup de poing : le gouvernement a dégringolé de 11 points dans les intentions de vote depuis le début de l'été et se trouve au coude à coude avec les libéraux de Michael Ignatieff. Ce sondage EKOS, effectué auprès de 3444 Canadiens, place les conservateurs à 29 % et les libéraux à 28 %.
Le président d'EKOS, Frank Graves, a expliqué la chute de Stephen Harper par la «revanche des cerveaux». Les électeurs qui possèdent un diplôme universitaire tournent le dos aux conservateurs.
Ce n'est pas surprenant. Le premier ministre et son équipe n'ont jamais caché leur dédain pour ceux qu'ils appellent «l'élite» : profs d'université, fonctionnaires, artistes et journalistes (tous des libéraux, des souverainistes ou des membres de la go-gauche, c'est bien connu).
Stephen Harper fait le pari que le «peuple», le «vrai monde» applaudira le «gros bon sens» des conservateurs. Surtout si le gouvernement «communique» bien ses décisions. Encore faut-il avoir de la substance à communiquer.
Idéologie ou nécessité ?
Stockwell Day se demande ce qui cloche entre les électeurs et son gouvernement. Pour trouver un début de réponse, il n'a qu'à se regarder dans le miroir : deux jours plus tôt, le ministre a fait une étrange déclaration typique des conservateurs. Une étrange déclaration qui fait oublier toutes les «bonnes nouvelles» en provenance d'Ottawa.
Le ministre tentait d'expliquer pourquoi le gouvernement dépensera de 5 à 9 milliards de dollars, dans les prochaines années, pour agrandir et construire des prisons. Les statistiques indiquant une diminution de la criminalité sont trompeuses, a plaidé Stockwell Day, parce que de plus en plus de victimes de crimes n'appellent pas la police.
Les auteurs de ces crimes non rapportés ne seront jamais arrêtés et encore moins condamnés, puisque la police n'est pas au courant. Pourquoi alors faut-il construire des prisons ? Question sans réponse.
L'impression qui se dégage, c'est que le gouvernement Harper investit ces milliards de dollars dans les prisons par simple idéologie plus que par nécessité. Pour avoir l'air «dur contre les criminels». Pour plaire aux militants conservateurs.
Il n'y a rien de mal à bâtir des prisons si c'est nécessaire. C'est toujours rassurant de savoir qu'on a assez de place pour enfermer les bandits. Mais des raisonnements tordus comme ceux du ministre Day soulèvent plus de questions que de réponses dans l'esprit du public.
Même chose pour cette histoire de recensement qui hante les conservateurs depuis des semaines. La décision d'abolir le caractère obligatoire du questionnaire long semble avoir été prise par une gang de chums autour d'une bière dans un sous-sol. C'est ça le problème. Ça sent l'improvisation.
Mais qui suis-je pour parler de tout ça ? Un maudit journaliste de «l'élite». Un autre de ces chialeux qui empêchent le gouvernement de répandre la bonne nouvelle.
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Hum........on se le demande nous aussi
Dernière modification par tuberale le lun. août 09, 2010 8:38 am, modifié 1 fois.
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Tellement tannée de ces histoires-là...
Lien: Les scientifiques fédéraux se disent muselés par le gouvernement Harper
Lien: Les scientifiques fédéraux se disent muselés par le gouvernement Harper
Bruce Cheadle
La Presse Canadienne
Ottawa
Le gouvernement du premier ministre Stephen Harper semble bafouer ses propres règles en matière de communications, affichées publiquement il y a quatre ans, en muselant les scientifiques fédéraux.
Le milieu scientifique canadien est en émoi à cause de nouvelles règles qui empêchent encore plus les chercheurs du gouvernement de parler de leurs travaux aux médias.
Pourtant, la règle numéro un établie par Ottawa en ce qui a trait aux communications gouvernementales, selon le secrétariat du Conseil du trésor, est de «fournir au public des renseignements opportuns, exacts, clairs, objectifs et complets sur ses politiques, programmes, services et initiatives».
Cette directive fait partie de la Politique de communication du gouvernement du Canada, affichée en août 2006 sur le site web du Conseil du trésor, quelques mois après l'arrivée au pouvoir des conservateurs.
La politique fédérale incite notamment les fonctionnaires à «discuter ouvertement» avec les Canadiens.
«Encourager les gestionnaires et les employés de la fonction publique à discuter ouvertement avec le public des politiques, des programmes, des services et des initiatives qu'ils connaissent et dont ils ont la responsabilité», est-il écrit sur le site web.
«L'ouverture du gouvernement favorise l'accessibilité et l'obligation de rendre compte. Elle permet au public de participer de façon éclairée à l'élaboration des politiques, assure la prise de décisions équitables et permet au public d'évaluer le rendement.»
Cette politique diffère de ce que le gouvernement met en pratique.
Des documents récemment obtenus par PostMedia News permettent d'apprendre que toutes les demandes faites par les médias au sujet des travaux des scientifiques à l'emploi du ministère fédéral des Ressources naturelles doivent désormais passer par des «experts en la matière» et le directeur des communications du ministère, «sans exception».
«Ce qui peut sembler une simple de demande de renseignements peut à vrai dire toucher une politique ou des questions de première importance», a un bureaucrate dans un courriel.
Il s'agit d'une situation avec laquelle les chercheurs de la fonction publique doivent vivre sur une base quotidienne. Et également d'une source d'irritation pour de nombreux travailleurs gouvernementaux.
«Cela préoccupe énormément les professionnels des services publics», a indiqué Gary Corbett, président de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada.
Selon John Stone, ancien scientifique fédéral aujourd'hui enseignant à l'Université Carleton à Ottawa, les risques de tension entre la recherche pure et les décisions politiques du gouvernement ont toujours existé.
Les chercheurs savent habituellement où se situe la limite, et «la plupart ne se mêlent pas des questions politiques parce qu'ils savent qu'ils n'en ont pas la compétence», a-t-il indiqué.
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Je suis tombée là-dessus et pour une fois, je vais quand même leur donner un peu de crédit! Au moins, si on envoie nos soldats à la guerre, qu'on ne les laisse pas tomber ensuite... D'ailleurs, même si j'avais la fibre militaire, jamais je ne me serais engagée, j'ai entendu trop d'histoires d'horreurs après la guerre du Golfe.
Plus d'indemnités pour les soldats canadiens blessés
Plus d'indemnités pour les soldats canadiens blessés
1000$ par mois, c'est pas énorme non plus si on est invalide, mais c'est toujours mieux que c'était.La Presse Canadienne
Ottawa
Le gouvernement fédéral a annoncé dimanche des dépenses de deux milliards de dollars pour le soutien aux vétérans. Les nouvelles mesures devraient notamment faire augmenter les prestations remises chaque mois aux soldats grièvement blessés au front.
Ottawa affirme que plus de 4000 vétérans pourront bénéficier des nouvelles mesures au cours des cinq prochaines années.
Les vétérans si grièvement blessés qu'ils ne peuvent retourner au travail recevront mensuellement 1000 $ supplémentaires pour le reste de leur vie. Ce montant s'ajoutera à une prestation représentant 75 pour cent de leur salaire lors de leur blessure et à une allocation mensuelle pouvant aller de 536 $ à 1609 $.
Cette annonce survient à la veille de la rentrée parlementaire, alors que les observateurs s'attendaient à de vives critiques de la part de l'opposition concernant la façon dont Ottawa agit dans le dossier des vétérans. Les partis d'opposition devraient aussi tancer le gouvernement conservateur pour ne pas avoir renouvelé le mandat de l'actuel ombudsman des vétérans, Pat Strogran.
M. Strogan a publiquement accusé les responsables gouvernementaux et les fonctionnaires d'avoir laissé tomber les anciens combattants. Une critique contrariante pour les troupes de Stephen Harper, qui font du soutien aux militaires un thème central de leur politique.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Et voila pour la démocratie.... pas nécessaire de faire voter les élus, nous on décide....
Pas de vote sur la prolongation de la mission afghane, dit Harper
La Presse
Le premier ministre Stephen Harper ne croit pas qu'un vote au Parlement soit nécessaire pour prolonger la mission militaire du Canada en Afghanistan.
Le premier ministre a annoncé jeudi qu'il avait pris la décision de conserver quelques centaines de soldats jusqu'à 2014 dans le pays en guerre, soit trois ans de plus que la date de retrait qui avait été arrêtée dans une motion adoptée par le Parlement en 2008.
M. Harper a justifié cette décision en faisant valoir que les soldats qui resteront sur place n'auront plus pour mission de combattre, mais uniquement d'entraîner les forces armées afghanes.
«Si le gouvernement voulait s'engager à mettre nos soldats au combat, il serait nécessaire à mon avis, du point de vue de la légitimité, d'avoir l'appui de la Chambre des communes», a déclaré le premier ministre, lors d'un point de presse tenu au terme du sommet du G20, à Séoul.
«Mais pour des missions d'entraînement technique, ce n'est pas nécessaire. L'exécutif peut prendre de telles décisions», a-t-il conclu.
Le premier ministre s'est dit ouvert à discuter de la question à Chambre des communes, si les partis de l'opposition souhaitent le faire.
«Si l'opposition a des idées, a des suggestions, je ne résiste pas à un tel débat à la Chambre des communes. En fait, j'ai remarqué dans les récents mois que le Parti libéral a énoncé très clairement son intérêt pour une mission d'entraînement.»
Depuis 2002, 152 militaires, deux travailleuses humanitaires, une journaliste et un diplomate canadiens ont perdu la vie. La mission a coûté jusqu'ici près de 10 milliards de dollars aux contribuables.
Pas de vote sur la prolongation de la mission afghane, dit Harper
La Presse
Le premier ministre Stephen Harper ne croit pas qu'un vote au Parlement soit nécessaire pour prolonger la mission militaire du Canada en Afghanistan.
Le premier ministre a annoncé jeudi qu'il avait pris la décision de conserver quelques centaines de soldats jusqu'à 2014 dans le pays en guerre, soit trois ans de plus que la date de retrait qui avait été arrêtée dans une motion adoptée par le Parlement en 2008.
M. Harper a justifié cette décision en faisant valoir que les soldats qui resteront sur place n'auront plus pour mission de combattre, mais uniquement d'entraîner les forces armées afghanes.
«Si le gouvernement voulait s'engager à mettre nos soldats au combat, il serait nécessaire à mon avis, du point de vue de la légitimité, d'avoir l'appui de la Chambre des communes», a déclaré le premier ministre, lors d'un point de presse tenu au terme du sommet du G20, à Séoul.
«Mais pour des missions d'entraînement technique, ce n'est pas nécessaire. L'exécutif peut prendre de telles décisions», a-t-il conclu.
Le premier ministre s'est dit ouvert à discuter de la question à Chambre des communes, si les partis de l'opposition souhaitent le faire.
«Si l'opposition a des idées, a des suggestions, je ne résiste pas à un tel débat à la Chambre des communes. En fait, j'ai remarqué dans les récents mois que le Parti libéral a énoncé très clairement son intérêt pour une mission d'entraînement.»
Depuis 2002, 152 militaires, deux travailleuses humanitaires, une journaliste et un diplomate canadiens ont perdu la vie. La mission a coûté jusqu'ici près de 10 milliards de dollars aux contribuables.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Publié le 12 novembre 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Au moins trois ans de plus dans l'enfer afghan
Vincent Marissal
La Presse
Tiens, tiens... Mais dites donc, serait-ce Stephen Harper que l'on voit, là-bas, dans l'ombre, en train de négocier en cachette une prolongation de la mission canadienne en Afghanistan avec le chef libéral, Michael Ignatieff?
Le premier ministre qui essaye d'obtenir l'accord du chef de la dangereuse coalition socialisto-séparatiste sur un élément fondamental de sa politique étrangère? M. Harper s'abaisse à demander leur approbation aux libéraux, qu'il a déjà accusés d'être du même bord que les talibans?
Le plus drôle de l'affaire, c'est que les deux hommes s'entendront vraisemblablement sur le maintien d'un contingent «non combattant» en Afghanistan. Cette idée de prolonger la mission sous une nouvelle forme est dans l'air depuis des mois, et MM. Harper et Ignatieff tiennent, à peu de chose près, le même discours à ce propos.
Voici ce qu'a dit le chef libéral, la semaine dernière, devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM): «Notre armée devrait avoir pour mission de soutenir nos initiatives de développement et de diplomatie dans le monde, comme elle le fera en Afghanistan après 2011.»
Pourtant, libéraux et conservateurs ont de profonds différends sur certains événements entourant la mission canadienne et la responsabilité du gouvernement. Autre extrait du discours de M. Ignatieff devant le CORIM:
«Au cours des dernières années, le monde a vu avec incompréhension le gouvernement canadien fermer les yeux sur les rapports de torture en Afghanistan, puis tenter par la suite d'étouffer l'affaire. Ils ont même fermé le Parlement pour échapper aux questions.»
Cette fois, le gouvernement Harper veut apparemment éviter un nouveau vote sur l'avenir de la présence canadienne en Afghanistan à la Chambre des communes.
Que Michael Ignatieff accepte de laisser entre 600 et 1000 soldats canadiens à Kaboul à des fins humanitaires, cela ne surprend guère, mais pourquoi jouer le jeu du gouvernement et contourner les Communes?
«Je ne suis pas certain que ce soit nécessaire ici puisque ce serait une mission non combattante, m'a répondu hier le critique libéral en matière d'Affaires étrangères, Bob Rae. Nous avons déjà une vingtaine d'officiers qui font de la formation en Palestine, nous en avons aussi en Afrique (sans que cela ait été voté aux Communes).»
Est-ce une façon d'isoler le NPD, seul parti à réclamer le rappel complet des troupes? Dans quelques jours, les prochains sondages indiqueront sans aucun doute l'humeur des Canadiens quant à la possible prolongation de la mission jusqu'en 2014. Les libéraux pourront alors évaluer leurs options.
En évitant les Communes, le gouvernement évite un débat émotif, des questions embarrassantes, un rappel des 153 Canadiens morts là-bas et il isole le Bloc, qui n'est pas contre une présence canadienne en Afghanistan après février 2011.
De toute évidence, le Canada subit beaucoup de pression de la part des alliés de l'OTAN et en particulier des États-Unis, dont le président, Barack Obama, a fait de l'Afghanistan sa priorité. Difficile, dans les circonstances de «paqueter ses petits» et de quitter le pays en février 2011, comme prévu.
Pour le gouvernement Harper, qui met de l'avant la lutte contre le terrorisme et le renforcement du rôle de l'Armée canadienne, la prolongation de la mission en Afghanistan coule de source. Cela sert son discours. Si on dépense des milliards pour rééquiper les Forces armées, aussi bien les déployer.
Les libéraux exigent quelques éclaircissements, notamment sur l'importance de la diplomatie, mais ils ne semblent pas avoir d'objection fondamentale à une éventuelle prolongation.
«Nous sommes là à la demande de l'ONU, ajoute Bob Rae. Et il sera plus facile d'influencer le gouvernement afghan si nous sommes sur place.»
La communion entre conservateurs et libéraux détonne par rapport aux débats acrimonieux de cette session sur l'achat d'avions de chasse, notamment, sur le sort d'Omar Khadr ou sur le maintien du registre des armes d'épaule.
Cela dit, vote aux Communes ou non, quelques questions se posent avant de signer une prolongation de bail en Afghanistan.
Première question: à quoi bon s'éterniser dans cette partie du monde où la démocratie ne semble pas avoir avancé d'un iota?
Deuxième question: accepterons-nous de traiter, dans notre mission de soutien et de formation, avec un éventuel gouvernement de coalition qui comprendrait des talibans, ceux-là mêmes que nous combattons depuis huit ans?
Stephen Harper a déjà répondu à cette question, lors de son récent passage en Suisse pour le Sommet de la francophonie: «Nous appuyons fermement les tentatives de réconciliation. Nous avons toujours dit que cela fait partie de la solution. Il ne peut être question seulement d'action militaire, mais des conditions importantes s'appliquent: le respect de l'ordre constitutionnel et la reddition des armes.»
Le gouvernement canadien a toujours été en faveur d'un rapprochement du gouvernement afghan avec les talibans? En 2006, les conservateurs avaient surnommé le chef du NPD, Jack Layton, «Taliban Jack» parce qu'il avait avancé l'idée de négocier avec les insurgés afghans.
Troisième question: veut-on vraiment s'associer au soutien et à la formation d'un gouvernement notoirement corrompu, inefficace et inadéquat?
M. Harper a déjà répondu oui à cette question puisqu'il veut prolonger la présence canadienne en Afghanistan. Les libéraux sont d'accord.
Bob Rae: «La réalité de la région exige du développement. Est-ce que ce sera facile? Non. Est-ce que ce gouvernement a des problèmes, y a-t-il de la corruption? Oui. Mais un gouvernement, c'est mieux que le chaos.»
Done deal, comme on dit à Ottawa. Nous serons en Afghanistan pour au moins trois ans encore.
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Au moins trois ans de plus dans l'enfer afghan
Vincent Marissal
La Presse
Tiens, tiens... Mais dites donc, serait-ce Stephen Harper que l'on voit, là-bas, dans l'ombre, en train de négocier en cachette une prolongation de la mission canadienne en Afghanistan avec le chef libéral, Michael Ignatieff?
Le premier ministre qui essaye d'obtenir l'accord du chef de la dangereuse coalition socialisto-séparatiste sur un élément fondamental de sa politique étrangère? M. Harper s'abaisse à demander leur approbation aux libéraux, qu'il a déjà accusés d'être du même bord que les talibans?
Le plus drôle de l'affaire, c'est que les deux hommes s'entendront vraisemblablement sur le maintien d'un contingent «non combattant» en Afghanistan. Cette idée de prolonger la mission sous une nouvelle forme est dans l'air depuis des mois, et MM. Harper et Ignatieff tiennent, à peu de chose près, le même discours à ce propos.
Voici ce qu'a dit le chef libéral, la semaine dernière, devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM): «Notre armée devrait avoir pour mission de soutenir nos initiatives de développement et de diplomatie dans le monde, comme elle le fera en Afghanistan après 2011.»
Pourtant, libéraux et conservateurs ont de profonds différends sur certains événements entourant la mission canadienne et la responsabilité du gouvernement. Autre extrait du discours de M. Ignatieff devant le CORIM:
«Au cours des dernières années, le monde a vu avec incompréhension le gouvernement canadien fermer les yeux sur les rapports de torture en Afghanistan, puis tenter par la suite d'étouffer l'affaire. Ils ont même fermé le Parlement pour échapper aux questions.»
Cette fois, le gouvernement Harper veut apparemment éviter un nouveau vote sur l'avenir de la présence canadienne en Afghanistan à la Chambre des communes.
Que Michael Ignatieff accepte de laisser entre 600 et 1000 soldats canadiens à Kaboul à des fins humanitaires, cela ne surprend guère, mais pourquoi jouer le jeu du gouvernement et contourner les Communes?
«Je ne suis pas certain que ce soit nécessaire ici puisque ce serait une mission non combattante, m'a répondu hier le critique libéral en matière d'Affaires étrangères, Bob Rae. Nous avons déjà une vingtaine d'officiers qui font de la formation en Palestine, nous en avons aussi en Afrique (sans que cela ait été voté aux Communes).»
Est-ce une façon d'isoler le NPD, seul parti à réclamer le rappel complet des troupes? Dans quelques jours, les prochains sondages indiqueront sans aucun doute l'humeur des Canadiens quant à la possible prolongation de la mission jusqu'en 2014. Les libéraux pourront alors évaluer leurs options.
En évitant les Communes, le gouvernement évite un débat émotif, des questions embarrassantes, un rappel des 153 Canadiens morts là-bas et il isole le Bloc, qui n'est pas contre une présence canadienne en Afghanistan après février 2011.
De toute évidence, le Canada subit beaucoup de pression de la part des alliés de l'OTAN et en particulier des États-Unis, dont le président, Barack Obama, a fait de l'Afghanistan sa priorité. Difficile, dans les circonstances de «paqueter ses petits» et de quitter le pays en février 2011, comme prévu.
Pour le gouvernement Harper, qui met de l'avant la lutte contre le terrorisme et le renforcement du rôle de l'Armée canadienne, la prolongation de la mission en Afghanistan coule de source. Cela sert son discours. Si on dépense des milliards pour rééquiper les Forces armées, aussi bien les déployer.
Les libéraux exigent quelques éclaircissements, notamment sur l'importance de la diplomatie, mais ils ne semblent pas avoir d'objection fondamentale à une éventuelle prolongation.
«Nous sommes là à la demande de l'ONU, ajoute Bob Rae. Et il sera plus facile d'influencer le gouvernement afghan si nous sommes sur place.»
La communion entre conservateurs et libéraux détonne par rapport aux débats acrimonieux de cette session sur l'achat d'avions de chasse, notamment, sur le sort d'Omar Khadr ou sur le maintien du registre des armes d'épaule.
Cela dit, vote aux Communes ou non, quelques questions se posent avant de signer une prolongation de bail en Afghanistan.
Première question: à quoi bon s'éterniser dans cette partie du monde où la démocratie ne semble pas avoir avancé d'un iota?
Deuxième question: accepterons-nous de traiter, dans notre mission de soutien et de formation, avec un éventuel gouvernement de coalition qui comprendrait des talibans, ceux-là mêmes que nous combattons depuis huit ans?
Stephen Harper a déjà répondu à cette question, lors de son récent passage en Suisse pour le Sommet de la francophonie: «Nous appuyons fermement les tentatives de réconciliation. Nous avons toujours dit que cela fait partie de la solution. Il ne peut être question seulement d'action militaire, mais des conditions importantes s'appliquent: le respect de l'ordre constitutionnel et la reddition des armes.»
Le gouvernement canadien a toujours été en faveur d'un rapprochement du gouvernement afghan avec les talibans? En 2006, les conservateurs avaient surnommé le chef du NPD, Jack Layton, «Taliban Jack» parce qu'il avait avancé l'idée de négocier avec les insurgés afghans.
Troisième question: veut-on vraiment s'associer au soutien et à la formation d'un gouvernement notoirement corrompu, inefficace et inadéquat?
M. Harper a déjà répondu oui à cette question puisqu'il veut prolonger la présence canadienne en Afghanistan. Les libéraux sont d'accord.
Bob Rae: «La réalité de la région exige du développement. Est-ce que ce sera facile? Non. Est-ce que ce gouvernement a des problèmes, y a-t-il de la corruption? Oui. Mais un gouvernement, c'est mieux que le chaos.»
Done deal, comme on dit à Ottawa. Nous serons en Afghanistan pour au moins trois ans encore.
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Re: Le vrai visage des conservateurs.
Publié le 17 novembre 2010 à 08h06 | Mis à jour à 10h11
Prolongation de la mission: la facture s'élèvera à 1,6 milliard
Joël-Denis Bellavance
La Presse
(Ottawa) La décision du gouvernement Harper de prolonger de trois ans le séjour des soldats canadiens en Afghanistan coûtera au moins 1,6 milliard de dollars aux contribuables.
Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, le ministre de la Défense, Peter MacKay, et la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda, ont confirmé hier que le Canada maintiendra des troupes en Afghanistan après juillet 2011. Mais ces troupes - 950 soldats et du personnel de soutien - auront comme unique mission de former les soldats afghans dans la région de Kaboul, la capitale du pays, et cela jusqu'en mars 2014.
Entre 2001 et 2011, la mission de combat des soldats canadiens en Afghanistan a coûté près de 11 milliards de dollars. Durant cette période, 153 soldats ont perdu la vie de même que deux travailleuses humanitaires, un diplomate et une journaliste.
À partir de juillet prochain, aucun soldat canadien ne participera à une mission de combat contre les insurgés talibans dans la région de Kandahar, comme le font actuellement les 2800 soldats canadiens postés dans cette province dangereuse de l'Afghanistan, ou dans toute autre région de ce pays, a tenu à souligner hier le ministre MacKay.
Cette décision, annoncée à trois jours seulement du sommet de l'OTAN à Lisbonne, a été immédiatement saluée par le secrétaire général de l'alliance militaire, Anders Fogh Rasmussen.
«J'accueille chaleureusement la décision du premier ministre Harper que le Canada va déployer un nombre important de soldats dans le cadre de la mission de formation de l'OTAN en Afghanistan. Le Canada a contribué de manière substantielle depuis plusieurs années aux opérations en Afghanistan. Les troupes canadiennes ont fait une grande différence dans la vie des Afghans et souvent à un coût très élevé», a affirmé M. Fogh Rasmussen.
Pressions
Les pays membres de l'OTAN ont exercé d'énormes pressions sur le gouvernement Harper au cours des derniers mois pour qu'il maintienne une présence militaire en Afghanistan.
Mais le premier ministre tenait mordicus à ce que la mission de combat actuelle prenne fin comme prévu en 2011 afin de respecter la résolution adoptée à cet égard en 2008. Toutefois, il a accepté de maintenir des troupes afin de former les troupes afghanes et de poursuivre le travail de reconstruction de l'Afghanistan entrepris il y a une décennie.
M. Harper aura l'occasion d'expliquer de vive voix à ses collègues de pays membres de l'OTAN les intentions du Canada la fin de semaine prochaine. Le premier ministre aura aussi l'occasion de discuter de la transition de la mission canadienne avec le président de l'Afghanistan, Hamid Karzaï, qui sera également à Lisbonne.
En conférence de presse, le ministre Lawrence Cannon a expliqué que le Canada compte donc réorienter la mission en Afghanistan en concentrant ses efforts dans quatre domaines: renforcer la sécurité du pays et la primauté du droit formant les forces afghanes et la police; favoriser la diplomatie à l'échelle régionale; contribuer à la prestation d'aide humanitaire; et investir dans la jeunesse en améliorant les services d'éducation et de santé.
«En misant sur ces points forts et sur les réalisations qu'il a accomplies au cours des dernières années, le Canada s'engage à améliorer la sécurité, la stabilité et l'autonomie de la population afghane et à faire en sorte que le pays ne soit plus un refuge pour les terroristes», a affirmé le ministre Cannon.
La ministre Bev Oda a pour sa part indiqué que le Canada mettra 100 millions de dollars par année pendant les trois dernières années de la mission des troupes canadiennes afin de financer divers programmes d'aide humanitaire.
Même si la situation demeure difficile en Afghanistan, Mme Oda a tenu à souligner les progrès enregistrés dans ce pays depuis une décennie. À titre d'exemple, en 2001, seulement 700 000 enfants fréquentaient l'école en Afghanistan et uniquement des garçons car le régime taliban interdisait aux filles d'aller à l'école. Aujourd'hui, six millions de jeunes Afghans sont sur les bancs d'école, dont un tiers sont des filles.
Le ministre MacKay a soutenu que l'objectif du Canada et des pays de l'OTAN est de former suffisamment de soldats afghans pour qu'ils puissent eux-mêmes assurer la sécurité de leur propre pays. Depuis le début de la mission, le Canada a aidé à former quelque 50 000 soldats afghans.
Aux Communes, hier, le Bloc et le NPD ont encore une fois dénoncé la décision du gouvernement Harper, soutenue par les libéraux, de maintenir des troupes en Afghanistan sans que le Parlement ne se prononce sur cet important enjeu de la politique étrangère du Canada.
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Prolongation de la mission: la facture s'élèvera à 1,6 milliard
Joël-Denis Bellavance
La Presse
(Ottawa) La décision du gouvernement Harper de prolonger de trois ans le séjour des soldats canadiens en Afghanistan coûtera au moins 1,6 milliard de dollars aux contribuables.
Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, le ministre de la Défense, Peter MacKay, et la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda, ont confirmé hier que le Canada maintiendra des troupes en Afghanistan après juillet 2011. Mais ces troupes - 950 soldats et du personnel de soutien - auront comme unique mission de former les soldats afghans dans la région de Kaboul, la capitale du pays, et cela jusqu'en mars 2014.
Entre 2001 et 2011, la mission de combat des soldats canadiens en Afghanistan a coûté près de 11 milliards de dollars. Durant cette période, 153 soldats ont perdu la vie de même que deux travailleuses humanitaires, un diplomate et une journaliste.
À partir de juillet prochain, aucun soldat canadien ne participera à une mission de combat contre les insurgés talibans dans la région de Kandahar, comme le font actuellement les 2800 soldats canadiens postés dans cette province dangereuse de l'Afghanistan, ou dans toute autre région de ce pays, a tenu à souligner hier le ministre MacKay.
Cette décision, annoncée à trois jours seulement du sommet de l'OTAN à Lisbonne, a été immédiatement saluée par le secrétaire général de l'alliance militaire, Anders Fogh Rasmussen.
«J'accueille chaleureusement la décision du premier ministre Harper que le Canada va déployer un nombre important de soldats dans le cadre de la mission de formation de l'OTAN en Afghanistan. Le Canada a contribué de manière substantielle depuis plusieurs années aux opérations en Afghanistan. Les troupes canadiennes ont fait une grande différence dans la vie des Afghans et souvent à un coût très élevé», a affirmé M. Fogh Rasmussen.
Pressions
Les pays membres de l'OTAN ont exercé d'énormes pressions sur le gouvernement Harper au cours des derniers mois pour qu'il maintienne une présence militaire en Afghanistan.
Mais le premier ministre tenait mordicus à ce que la mission de combat actuelle prenne fin comme prévu en 2011 afin de respecter la résolution adoptée à cet égard en 2008. Toutefois, il a accepté de maintenir des troupes afin de former les troupes afghanes et de poursuivre le travail de reconstruction de l'Afghanistan entrepris il y a une décennie.
M. Harper aura l'occasion d'expliquer de vive voix à ses collègues de pays membres de l'OTAN les intentions du Canada la fin de semaine prochaine. Le premier ministre aura aussi l'occasion de discuter de la transition de la mission canadienne avec le président de l'Afghanistan, Hamid Karzaï, qui sera également à Lisbonne.
En conférence de presse, le ministre Lawrence Cannon a expliqué que le Canada compte donc réorienter la mission en Afghanistan en concentrant ses efforts dans quatre domaines: renforcer la sécurité du pays et la primauté du droit formant les forces afghanes et la police; favoriser la diplomatie à l'échelle régionale; contribuer à la prestation d'aide humanitaire; et investir dans la jeunesse en améliorant les services d'éducation et de santé.
«En misant sur ces points forts et sur les réalisations qu'il a accomplies au cours des dernières années, le Canada s'engage à améliorer la sécurité, la stabilité et l'autonomie de la population afghane et à faire en sorte que le pays ne soit plus un refuge pour les terroristes», a affirmé le ministre Cannon.
La ministre Bev Oda a pour sa part indiqué que le Canada mettra 100 millions de dollars par année pendant les trois dernières années de la mission des troupes canadiennes afin de financer divers programmes d'aide humanitaire.
Même si la situation demeure difficile en Afghanistan, Mme Oda a tenu à souligner les progrès enregistrés dans ce pays depuis une décennie. À titre d'exemple, en 2001, seulement 700 000 enfants fréquentaient l'école en Afghanistan et uniquement des garçons car le régime taliban interdisait aux filles d'aller à l'école. Aujourd'hui, six millions de jeunes Afghans sont sur les bancs d'école, dont un tiers sont des filles.
Le ministre MacKay a soutenu que l'objectif du Canada et des pays de l'OTAN est de former suffisamment de soldats afghans pour qu'ils puissent eux-mêmes assurer la sécurité de leur propre pays. Depuis le début de la mission, le Canada a aidé à former quelque 50 000 soldats afghans.
Aux Communes, hier, le Bloc et le NPD ont encore une fois dénoncé la décision du gouvernement Harper, soutenue par les libéraux, de maintenir des troupes en Afghanistan sans que le Parlement ne se prononce sur cet important enjeu de la politique étrangère du Canada.
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Re: Le vrai visage des conservateurs.
Harper mènerait un «lobby secret» en faveur des sables bitumineux
La Presse
(Ottawa) Le gouvernement Harper et celui de l'Alberta font équipe avec l'industrie pétrolière pour mener un lobby secret, à l'échelle internationale, afin d'empêcher l'adoption de mesures susceptibles de nuire à l'exploitation des sables bitumineux au Canada.
C'est l'accusation que porte le Réseau action climat Canada, dans un rapport qui sera rendu public aujourd'hui et que La Presse a obtenu. L'organisme est un regroupement d'organisations de plusieurs horizons, dont le Syndicat canadien de la fonction publique, Greenpeace et Équiterre. «En utilisant les demandes d'accès à l'information, nous avons découvert une preuve d'une "stratégie de défense des sables pétrolifères" secrète menée par le ministère fédéral des Affaires étrangères, et avec des dirigeants travaillant aux États-Unis et dans l'Union européenne», ont écrit les auteurs. Ils notent cependant que certains des exemples soulevés ont déjà été rendus publics.
Trois initiatives récentes
Le rapport se penche sur trois initiatives récentes dans le cadre desquelles Ottawa a tenté d'empêcher que des mesures visant à combattre les changements climatiques ne touchent son industrie des sables bitumineux. Ces cas sont: la norme pour le carburant à faible teneur en carbone de la Californie, l'article 526 de la Loi sur l'indépendance et la sécurité énergétique des États-Unis ainsi que la Directive de l'Union européenne sur la qualité des carburants.
Dans le cas de la norme ambitieuse de la Californie pour combattre les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des carburants pour le transport, l'ancienne ministre des Ressources naturelles Lisa Raitt est allée jusqu'à brandir le spectre de différends commerciaux: la mesure «pourrait donner l'impression de créer une barrière commerciale injuste entre nos deux pays», a-t-elle écrit en avril 2009, dans une lettre adressée à l'ancien gouverneur Arnold Schwarzenegger.
Le même genre de rhétorique a été repris par l'ambassadeur canadien auprès de l'Union européenne (UE), Ross Hornby, pour tenter de dissuader l'UE d'étiqueter les sables bitumineux comme produisant une grande quantité d'émissions de GES, cette année et l'an dernier. M. Hornby n'est d'ailleurs pas le seul ambassadeur à avoir ainsi fait des démarches auprès de décideurs internationaux. Michael Wilson, qui représentait le pays à Washington jusqu'à 2009, a lui aussi multiplié les interventions dont celle, en février 2008, auprès du secrétaire américain de la Défense à propos de la disposition 526, susceptible d'interdire aux agences du gouvernement d'acheter du carburant provenant des sables bitumineux.
«Le Canada ne félicite nulle part dans la lettre les États-Unis pour avoir pris des mesures pour réduire les impacts sur l'environnement de l'approvisionnement en combustible de leur gouvernement, dénonce le rapport. L'ambassadeur écrit seulement pour expliquer que le Canada ne voudrait pas voir d'interprétation de l'article 526 qui entraînerait l'exclusion du pétrole extrait des sables bitumineux.»
Réseau action climat estime l'ensemble de cette stratégie déplorable. «Le Canada ne fait plus qu'exporter de l'huile sale; nous exportons également des politiques sales», ont déploré les auteurs.
La Presse
(Ottawa) Le gouvernement Harper et celui de l'Alberta font équipe avec l'industrie pétrolière pour mener un lobby secret, à l'échelle internationale, afin d'empêcher l'adoption de mesures susceptibles de nuire à l'exploitation des sables bitumineux au Canada.
C'est l'accusation que porte le Réseau action climat Canada, dans un rapport qui sera rendu public aujourd'hui et que La Presse a obtenu. L'organisme est un regroupement d'organisations de plusieurs horizons, dont le Syndicat canadien de la fonction publique, Greenpeace et Équiterre. «En utilisant les demandes d'accès à l'information, nous avons découvert une preuve d'une "stratégie de défense des sables pétrolifères" secrète menée par le ministère fédéral des Affaires étrangères, et avec des dirigeants travaillant aux États-Unis et dans l'Union européenne», ont écrit les auteurs. Ils notent cependant que certains des exemples soulevés ont déjà été rendus publics.
Trois initiatives récentes
Le rapport se penche sur trois initiatives récentes dans le cadre desquelles Ottawa a tenté d'empêcher que des mesures visant à combattre les changements climatiques ne touchent son industrie des sables bitumineux. Ces cas sont: la norme pour le carburant à faible teneur en carbone de la Californie, l'article 526 de la Loi sur l'indépendance et la sécurité énergétique des États-Unis ainsi que la Directive de l'Union européenne sur la qualité des carburants.
Dans le cas de la norme ambitieuse de la Californie pour combattre les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des carburants pour le transport, l'ancienne ministre des Ressources naturelles Lisa Raitt est allée jusqu'à brandir le spectre de différends commerciaux: la mesure «pourrait donner l'impression de créer une barrière commerciale injuste entre nos deux pays», a-t-elle écrit en avril 2009, dans une lettre adressée à l'ancien gouverneur Arnold Schwarzenegger.
Le même genre de rhétorique a été repris par l'ambassadeur canadien auprès de l'Union européenne (UE), Ross Hornby, pour tenter de dissuader l'UE d'étiqueter les sables bitumineux comme produisant une grande quantité d'émissions de GES, cette année et l'an dernier. M. Hornby n'est d'ailleurs pas le seul ambassadeur à avoir ainsi fait des démarches auprès de décideurs internationaux. Michael Wilson, qui représentait le pays à Washington jusqu'à 2009, a lui aussi multiplié les interventions dont celle, en février 2008, auprès du secrétaire américain de la Défense à propos de la disposition 526, susceptible d'interdire aux agences du gouvernement d'acheter du carburant provenant des sables bitumineux.
«Le Canada ne félicite nulle part dans la lettre les États-Unis pour avoir pris des mesures pour réduire les impacts sur l'environnement de l'approvisionnement en combustible de leur gouvernement, dénonce le rapport. L'ambassadeur écrit seulement pour expliquer que le Canada ne voudrait pas voir d'interprétation de l'article 526 qui entraînerait l'exclusion du pétrole extrait des sables bitumineux.»
Réseau action climat estime l'ensemble de cette stratégie déplorable. «Le Canada ne fait plus qu'exporter de l'huile sale; nous exportons également des politiques sales», ont déploré les auteurs.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Sables bitumineux: le lobbyisme d'Ottawa contraire à l'avis d'Environnement Canada
Ajoutée à la fin du processus d'adoption de la loi américaine sur les combustibles propres, la section 526 prévoit qu'il est illégal pour le gouvernement des États-Unis d'acheter, par contrat, du carburant alternatif dont la production émettrait davantage de gaz à effet de serre que le carburant classique.
(Ottawa) La croisade d'Ottawa pour réduire la portée de la loi américaine sur les combustibles propres, laquelle pourrait nuire à l'industrie canadienne des sables bitumineux, était planifiée, concertée et coordonnée, et ce, contre l'avis de fonctionnaires d'Environnement Canada.
C'est ce que révèlent des documents obtenus par des groupes environnementalistes en vertu de la Loi d'accès à l'information, et que La Presse a obtenus.
Une série de courriels échangés entre fonctionnaires des Affaires étrangères, de l'ambassade canadienne à Washington, de l'industrie pétrolière et du ministère de l'Environnement, à l'hiver 2008, démontre comment a été conçue la stratégie adoptée par Ottawa pour s'assurer que la section 526 de la Loi sur la sécurité et l'indépendance énergétiques des États-Unis, adoptée en 2007, ne s'applique pas au pétrole issu des sables bitumineux.
«Puisque la section 526 pourrait avoir un impact négatif sur l'exportation des sables bitumineux aux États-Unis, il est nécessaire d'élaborer une position canadienne à communiquer aux hauts responsables américains», écrit une responsable du ministère des Affaires étrangères.
Ajoutée à la fin du processus d'adoption de la Loi, la section 526 prévoit qu'il est illégal pour le gouvernement américain d'acheter, par contrat, du carburant alternatif dont la production émettrait davantage de gaz à effet de serre (GES) que le carburant classique. Ainsi, l'armée américaine ou les services postaux ne pourraient théoriquement plus acheter le pétrole issu des sables bitumineux, puisque celui-ci crée de trois à cinq fois plus d'émissions de GES.
Les discussions entre fonctionnaires portent notamment sur une lettre à écrire aux autorités américaines pour les inciter à exclure les sables bitumineux de la portée de la section 526.
Or, on y découvre que les fonctionnaires canadiens de l'ambassade, responsables de la lettre, ont sciemment ignoré les opinions de fonctionnaires d'Environnement Canada.
Lorsque la directrice générale de la division pétrole, gaz et énergie de remplacement d'Environnement Canada, Helen Ryan, a exprimé des réserves sur la stratégie offensive du gouvernement canadien en faveur des sables bitumineux, ses arguments ont catégoriquement été rejetés.
«Dans notre esprit, plus il y a de la pression qui s'accumule sur l'industrie des sables bitumineux pour qu'elle installe des mécanismes de capture et stockage du carbone, mieux c'est, explique Mme Ryan dans un courriel daté du 18 février 2008. En d'autres mots, dans une perspective strictement environnementale, on devrait soutenir une interprétation plus large du concept de «carburant alternatif» dans la section 526.»
«C'est tout simplement cinglé», écrit dans un courriel subséquent Paul Connors, alors conseiller en énergie à l'ambassade du Canada à Washington.
Tout au plus, certaines des corrections factuelles apportées par Environnement Canada à la lettre sont prises en considération dans la version finale, notamment qu'il est faux d'affirmer, comme le font les fonctionnaires dans la lettre, que le Canada a adopté des cibles obligatoires contraignantes, ce qu'Ottawa n'a d'ailleurs toujours pas fait en 2010.
Dans un autre courriel, M. Connors encourage les responsables de la société pétrolière Exxon Mobil à «faire connaître leur position» au gouvernement américain dans ce dossier.
La première version de la lettre adressée au département de l'Énergie américain comprend aussi des menaces à peine voilées de représailles en vertu de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), ce à quoi se sont opposés des conseillers juridiques du ministère des Affaires étrangères. La version finale ne contient finalement qu'une allusion à l'ALENA rappelant les liens économiques étroits qui unissent le Canada et les États-Unis.
Pour Clare Demerse, directrice associée pour le programme des changements climatiques à l'Institut Pembina, qui a obtenu ces documents, le contenu de ces échanges démontre que le Canada a fait le pari d'orchestrer une campagne de relations publiques plutôt que d'insister pour que l'industrie améliore ses performances environnementales.
«Le gouvernement du Canada aime dire qu'il harmonise ses politiques avec celles des États-Unis, note l'environnementaliste. Mais dans ce cas, l'harmonisation semble vouloir dire travailler avec l'administration Bush et les sociétés pétrolières, comme Exxon, pour tenter d'abroger une politique américaine d'énergie propre.»
«À la lecture de ces documents, ce qui me frappe, c'est que pas une seule personne au ministère des Affaires étrangères reconnaît que la réduction de la pollution causée par les gaz à effet de serre pourrait être une bonne chose», conclut-elle.
Près de trois ans après la conception de cette stratégie de lobbyisme, le Canada bénéficie d'un répit dans l'application de la section 526, puisque l'interprétation de cette partie de la Loi sur la sécurité et l'indépendance énergétiques a été amenée devant les tribunaux américains, qui étudient toujours la question.
Ajoutée à la fin du processus d'adoption de la loi américaine sur les combustibles propres, la section 526 prévoit qu'il est illégal pour le gouvernement des États-Unis d'acheter, par contrat, du carburant alternatif dont la production émettrait davantage de gaz à effet de serre que le carburant classique.
(Ottawa) La croisade d'Ottawa pour réduire la portée de la loi américaine sur les combustibles propres, laquelle pourrait nuire à l'industrie canadienne des sables bitumineux, était planifiée, concertée et coordonnée, et ce, contre l'avis de fonctionnaires d'Environnement Canada.
C'est ce que révèlent des documents obtenus par des groupes environnementalistes en vertu de la Loi d'accès à l'information, et que La Presse a obtenus.
Une série de courriels échangés entre fonctionnaires des Affaires étrangères, de l'ambassade canadienne à Washington, de l'industrie pétrolière et du ministère de l'Environnement, à l'hiver 2008, démontre comment a été conçue la stratégie adoptée par Ottawa pour s'assurer que la section 526 de la Loi sur la sécurité et l'indépendance énergétiques des États-Unis, adoptée en 2007, ne s'applique pas au pétrole issu des sables bitumineux.
«Puisque la section 526 pourrait avoir un impact négatif sur l'exportation des sables bitumineux aux États-Unis, il est nécessaire d'élaborer une position canadienne à communiquer aux hauts responsables américains», écrit une responsable du ministère des Affaires étrangères.
Ajoutée à la fin du processus d'adoption de la Loi, la section 526 prévoit qu'il est illégal pour le gouvernement américain d'acheter, par contrat, du carburant alternatif dont la production émettrait davantage de gaz à effet de serre (GES) que le carburant classique. Ainsi, l'armée américaine ou les services postaux ne pourraient théoriquement plus acheter le pétrole issu des sables bitumineux, puisque celui-ci crée de trois à cinq fois plus d'émissions de GES.
Les discussions entre fonctionnaires portent notamment sur une lettre à écrire aux autorités américaines pour les inciter à exclure les sables bitumineux de la portée de la section 526.
Or, on y découvre que les fonctionnaires canadiens de l'ambassade, responsables de la lettre, ont sciemment ignoré les opinions de fonctionnaires d'Environnement Canada.
Lorsque la directrice générale de la division pétrole, gaz et énergie de remplacement d'Environnement Canada, Helen Ryan, a exprimé des réserves sur la stratégie offensive du gouvernement canadien en faveur des sables bitumineux, ses arguments ont catégoriquement été rejetés.
«Dans notre esprit, plus il y a de la pression qui s'accumule sur l'industrie des sables bitumineux pour qu'elle installe des mécanismes de capture et stockage du carbone, mieux c'est, explique Mme Ryan dans un courriel daté du 18 février 2008. En d'autres mots, dans une perspective strictement environnementale, on devrait soutenir une interprétation plus large du concept de «carburant alternatif» dans la section 526.»
«C'est tout simplement cinglé», écrit dans un courriel subséquent Paul Connors, alors conseiller en énergie à l'ambassade du Canada à Washington.
Tout au plus, certaines des corrections factuelles apportées par Environnement Canada à la lettre sont prises en considération dans la version finale, notamment qu'il est faux d'affirmer, comme le font les fonctionnaires dans la lettre, que le Canada a adopté des cibles obligatoires contraignantes, ce qu'Ottawa n'a d'ailleurs toujours pas fait en 2010.
Dans un autre courriel, M. Connors encourage les responsables de la société pétrolière Exxon Mobil à «faire connaître leur position» au gouvernement américain dans ce dossier.
La première version de la lettre adressée au département de l'Énergie américain comprend aussi des menaces à peine voilées de représailles en vertu de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), ce à quoi se sont opposés des conseillers juridiques du ministère des Affaires étrangères. La version finale ne contient finalement qu'une allusion à l'ALENA rappelant les liens économiques étroits qui unissent le Canada et les États-Unis.
Pour Clare Demerse, directrice associée pour le programme des changements climatiques à l'Institut Pembina, qui a obtenu ces documents, le contenu de ces échanges démontre que le Canada a fait le pari d'orchestrer une campagne de relations publiques plutôt que d'insister pour que l'industrie améliore ses performances environnementales.
«Le gouvernement du Canada aime dire qu'il harmonise ses politiques avec celles des États-Unis, note l'environnementaliste. Mais dans ce cas, l'harmonisation semble vouloir dire travailler avec l'administration Bush et les sociétés pétrolières, comme Exxon, pour tenter d'abroger une politique américaine d'énergie propre.»
«À la lecture de ces documents, ce qui me frappe, c'est que pas une seule personne au ministère des Affaires étrangères reconnaît que la réduction de la pollution causée par les gaz à effet de serre pourrait être une bonne chose», conclut-elle.
Près de trois ans après la conception de cette stratégie de lobbyisme, le Canada bénéficie d'un répit dans l'application de la section 526, puisque l'interprétation de cette partie de la Loi sur la sécurité et l'indépendance énergétiques a été amenée devant les tribunaux américains, qui étudient toujours la question.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Publié le 01 décembre 2010 à 12h07 | Mis à jour à 12h07
Nouvelles révélations de Wikileaks à propos du Canada
Hugo de Grandpré
La Presse
(Ottawa) Le premier ministre Stephen Harper a été invité en France pour l'aider politiquement; CBC est trop antiaméricaine et le fondateur de Wikileaks devrait être assassiné.
Voilà, en gros, les dernières fuites et nouvelles d'intérêt canadien, relatives au quart de millions de câbles diplomatiques qui ont commencé à être rendus publics par le site web de l'Australien Julian Assange dimanche.
Une note diplomatique de l'ambassade à Paris, datant de 2009, explique que le président français Nicolas Sarkozy a invité le premier ministre Harper, de même que le premier ministre Gordon Brown à une cérémonie commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
« Le cas du Royaume-Uni et du Canada étaient exceptionnels par ce que tant Gordon Brown que Stephen Harper éprouvaient de telles difficultés politiques chez eux que la survie de leur gouvernement était en jeu », explique la communication de l'ambassade.
Dans d'autres câbles, dont le National Post a obtenu copie, des diplomates américains en poste au Canada dénoncent l'image stéréotypée des Américains et de leurs services frontaliers, véhiculée par des émissions de CBC comme The Border et Little Mosque on the Prairie.
Ils ont aussi souligné que la visite du président américain Barack Obama au Canada, qui était sa première visite à l'étranger depuis son assermentation, était susceptible d'amenuiser, du moins temporairement, le « complexe d'infériorité » à l'égard de leurs voisins du Sud.
Au total, près de 2 600 documents émanant de l'ambassade américaine à Ottawa ou des consulats des États-Unis disséminés à travers le pays devraient être rendus publics au cours des prochains jours et semaines par Wikileaks et quelques médias internationaux.
L'ensemble de ces fuites cause une commotion depuis le début de la semaine au sein de l'appareil diplomatique mondial et des différents gouvernements. Plusieurs dirigeants, dont le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, ont dénoncé cette publication qui pourrait, selon eux, mettre des vies en danger.
À CBC, hier, un ancien chef de cabinet de Stephen Harper, Tom Flanagan, est allé encore plus loin, en déclarant qu'il ne serait pas triste de voir le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, disparaître.
M. Flanagan est allé jusqu'à dire qu'à son avis, le président américain Obama devrait « placer un contrat » sur sa tête ou « utiliser un drone » pour s'en débarrasser.
Ses paroles ont été reprises dans plusieurs médias internationaux, dont le Jerusalem Post. Elles ont été dénoncées par des députés de l'opposition à Ottawa, dont Denis Coderre, qui a réclamé de la société d'État qu'elle condamne publiquement les paroles de M. Flanagan.
Par ailleurs, Interpol a placé mercredi Julian Assange sur sa liste des gens les plus recherchés à travers le monde. Des allégations de viol ont été faites contre lui en Suède. M. Assange, qui se cacherait présentement au Royaume-Uni, nie ces accusations.
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Nouvelles révélations de Wikileaks à propos du Canada
Hugo de Grandpré
La Presse
(Ottawa) Le premier ministre Stephen Harper a été invité en France pour l'aider politiquement; CBC est trop antiaméricaine et le fondateur de Wikileaks devrait être assassiné.
Voilà, en gros, les dernières fuites et nouvelles d'intérêt canadien, relatives au quart de millions de câbles diplomatiques qui ont commencé à être rendus publics par le site web de l'Australien Julian Assange dimanche.
Une note diplomatique de l'ambassade à Paris, datant de 2009, explique que le président français Nicolas Sarkozy a invité le premier ministre Harper, de même que le premier ministre Gordon Brown à une cérémonie commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
« Le cas du Royaume-Uni et du Canada étaient exceptionnels par ce que tant Gordon Brown que Stephen Harper éprouvaient de telles difficultés politiques chez eux que la survie de leur gouvernement était en jeu », explique la communication de l'ambassade.
Dans d'autres câbles, dont le National Post a obtenu copie, des diplomates américains en poste au Canada dénoncent l'image stéréotypée des Américains et de leurs services frontaliers, véhiculée par des émissions de CBC comme The Border et Little Mosque on the Prairie.
Ils ont aussi souligné que la visite du président américain Barack Obama au Canada, qui était sa première visite à l'étranger depuis son assermentation, était susceptible d'amenuiser, du moins temporairement, le « complexe d'infériorité » à l'égard de leurs voisins du Sud.
Au total, près de 2 600 documents émanant de l'ambassade américaine à Ottawa ou des consulats des États-Unis disséminés à travers le pays devraient être rendus publics au cours des prochains jours et semaines par Wikileaks et quelques médias internationaux.
L'ensemble de ces fuites cause une commotion depuis le début de la semaine au sein de l'appareil diplomatique mondial et des différents gouvernements. Plusieurs dirigeants, dont le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, ont dénoncé cette publication qui pourrait, selon eux, mettre des vies en danger.
À CBC, hier, un ancien chef de cabinet de Stephen Harper, Tom Flanagan, est allé encore plus loin, en déclarant qu'il ne serait pas triste de voir le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, disparaître.
M. Flanagan est allé jusqu'à dire qu'à son avis, le président américain Obama devrait « placer un contrat » sur sa tête ou « utiliser un drone » pour s'en débarrasser.
Ses paroles ont été reprises dans plusieurs médias internationaux, dont le Jerusalem Post. Elles ont été dénoncées par des députés de l'opposition à Ottawa, dont Denis Coderre, qui a réclamé de la société d'État qu'elle condamne publiquement les paroles de M. Flanagan.
Par ailleurs, Interpol a placé mercredi Julian Assange sur sa liste des gens les plus recherchés à travers le monde. Des allégations de viol ont été faites contre lui en Suède. M. Assange, qui se cacherait présentement au Royaume-Uni, nie ces accusations.
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Re: Le vrai visage des conservateurs.
Trois autres entreprises boycottent le pétrole des sables bitumineux
La presse
Trois autres entreprises, dont le géant américain des cosmétiques Avon, ont annoncé qu'elles éviteraient dorénavant d'utiliser de l'essence provenant des sables bitumineux pour distribuer leurs produits.
La compagnie canadienne de camionnage Concord Transportation a elle aussi demandé à ses fournisseurs en carburant d'indiquer les mesures adoptées pour éviter de s'approvisionner auprès des raffineries traitant le brut des ces sables bitumineux.
Selon le vice-président de Concord, Richard Brooks, cette décision fait suite à une demande en ce sens de la part de l'un des clients de l'entreprise, Lush Cosmetics. Cette dernière, qui a déjà accueilli des manifestations contre les sables bitumineux dans ses magasins, a mis en place une nouvelle politique demandant à tous ses fournisseurs de cesser d'utiliser de l'essence provenant des sables bitumineux.
Jusqu'ici, 10 compagnies ont annoncé des gestes similaires pour réduire l'empreinte carbone du transport de leurs produits. The Gap, Levi Strauss et Timberland ont demandé des comptes à leurs transporteurs.
La chaîne américaine de pharmacies Walgreen's, qui possède 7500 succursales à travers les États-Unis, a annoncé en août qu'elle achèterait de l'essence provenant uniquement de raffineries ne traitant pas de brut provenant des sables bitumineux. Le détaillant d'aliments biologiques Whole Foods avait agi dans le même sens.
L'impact de ces gestes est encore incertain. Avon expédie ses produits par compagnies de livraison. Quant aux pharmacies Walgreen's, elles utiliseraient peu de carburants provenant des sables bitumineux.
La porte-parole de l'Association canadienne des producteurs pétroliers, Janet Annesley, espérait que les compagnies prennent contact avec l'industrie avant d'agir.
Je suis tres heureuse de ces décisions de grandes compagnies et je vais faire un effort pour encourager ces compagnies. Monsieur Harper et sa gang vont peut etre commencer a saisir que si pour leur parti, l'environnement n'est pas une priorité, elle le devient pour une partie grandissante de la population.
La presse
Trois autres entreprises, dont le géant américain des cosmétiques Avon, ont annoncé qu'elles éviteraient dorénavant d'utiliser de l'essence provenant des sables bitumineux pour distribuer leurs produits.
La compagnie canadienne de camionnage Concord Transportation a elle aussi demandé à ses fournisseurs en carburant d'indiquer les mesures adoptées pour éviter de s'approvisionner auprès des raffineries traitant le brut des ces sables bitumineux.
Selon le vice-président de Concord, Richard Brooks, cette décision fait suite à une demande en ce sens de la part de l'un des clients de l'entreprise, Lush Cosmetics. Cette dernière, qui a déjà accueilli des manifestations contre les sables bitumineux dans ses magasins, a mis en place une nouvelle politique demandant à tous ses fournisseurs de cesser d'utiliser de l'essence provenant des sables bitumineux.
Jusqu'ici, 10 compagnies ont annoncé des gestes similaires pour réduire l'empreinte carbone du transport de leurs produits. The Gap, Levi Strauss et Timberland ont demandé des comptes à leurs transporteurs.
La chaîne américaine de pharmacies Walgreen's, qui possède 7500 succursales à travers les États-Unis, a annoncé en août qu'elle achèterait de l'essence provenant uniquement de raffineries ne traitant pas de brut provenant des sables bitumineux. Le détaillant d'aliments biologiques Whole Foods avait agi dans le même sens.
L'impact de ces gestes est encore incertain. Avon expédie ses produits par compagnies de livraison. Quant aux pharmacies Walgreen's, elles utiliseraient peu de carburants provenant des sables bitumineux.
La porte-parole de l'Association canadienne des producteurs pétroliers, Janet Annesley, espérait que les compagnies prennent contact avec l'industrie avant d'agir.
Je suis tres heureuse de ces décisions de grandes compagnies et je vais faire un effort pour encourager ces compagnies. Monsieur Harper et sa gang vont peut etre commencer a saisir que si pour leur parti, l'environnement n'est pas une priorité, elle le devient pour une partie grandissante de la population.
Dernière modification par lucide le jeu. déc. 02, 2010 5:14 pm, modifié 1 fois.