Publié le 23 avril 2011 à 05h00 | Mis à jour le 23 avril 2011 à 05h00
Marie-Mai: la fin du 3.0
La chanteuse sera sur les plaines d'Abraham le 12 juillet pendant le Festival d'été.
Photothèque Le Soleil, Erick Labbé
Marie-Josée Nantel
Le Soleil
(Québec) C'est avec un pincement au coeur que Marie-Mai achèvera la tournée de Version 3.0, le 6 mai, au Centre Bell à Montréal. Entre-temps, l'interprète féminine de l'année 2010 s'arrêtera à Québec les 29 et 30 avril, afin de dire une fois de plus merci à ses fans. Retour sur une «belle grosse tournée» de deux ans.
«Je suis tellement chanceuse de faire ce métier et je le fais pour eux! Je sais que ça va paraître cliché, mais c'est la vérité. Je ne veux rien prendre pour acquis. Ce métier est trop incertain. Je ne veux pas vivre la tête dans le sable. Ça peut s'arrêter demain», a-t-elle conscience.
Lors de l'entrevue, Marie-Mai n'avait pas dormi de la nuit. Elle revenait à peine de Toronto, après y avoir tourné un vidéoclip. Elle s'est excusée à plusieurs reprises de son incohérence (à vous d'en juger), mais elle s'est confiée tout de même avec une grande générosité. Une caractéristique des artistes qui exercent le métier avec une reconnaissance illimitée pour ceux qui les ont propulsés au sommet.
Questionnée sur la facture électrisante et sexy de ses performances, elle reconnaît que sa plus récente tournée diffère largement des deux autres. Il suffit de revoir sa performance lors du gala de l'ADISQ, quelques minutes avant qu'elle remporte une seconde fois le Félix du meilleur album rock de l'année.
«Je suis à des lunes de comment je performais au début», admet-elle en référence à Inoxydable, dont le disque lancé à l'automne 2004 s'est écoulé à plus de 120 000 exemplaires.
«J'ai beaucoup gagné en assurance. D'ailleurs, j'ai plus d'assurance sur scène que dans la vie! rigole-t-elle. Quand je fais mon épicerie, je suis timide. Mais devant un public, je me sens maintenant invincible. Je peux performer pendant trois heures, courir partout, me rouler par terre. La seule façon d'apprendre, c'est de jouer soir après soir devant un public. C'est capotant de se retrouver devant une mer de monde. Ça me donne du power, du feu, de l'adrénaline», mentionne avec fougue celle qui se produira au Centre Bell pour la cinquième fois.
Cette assurance, elle admet qu'elle la doit aussi en grande partie à son équipe de musiciens et de techniciens solides, qui la suivent depuis sa sortie de Star Académie en 2003.
«Je suis en harmonie avec eux. Ce ne sont pas des musiciens engagés pour apprendre mes chansons. Ils sont là pour le trip! Ce ne serait pas pareil sans eux. Je n'aurais pas la même zone de confort. Le décor aussi me permet d'ouvrir plus de portes au niveau des déplacements», précise celle qui voue un culte à Freddie Mercury.
Une autre constante à travers les succès qu'elle accumule, c'est cette énergie qu'elle déploie à 200 %. Des efforts qui portent fruit.
Difficile de passer sous silence son interprétation d'Emmène-moi, lors de la cérémonie des Jeux olympiques de Vancouver. Sa performance a été retransmise auprès de trois milliards de téléspectateurs dans le monde, mais l'artiste de 26 ans garde la tête froide en ce qui concerne sa conquête du marché anglophone.
«J'en ai toujours rêvé, mais je continue de prendre de l'expérience ici», mentionne-t-elle avec réserve. Même si, avec son complice Fred Saint-Gelais, elle s'amuse actuellement à composer des chansons pop flamencos en anglais.
En attendant, elle compte incorporer plus de numéros de danse dans ses spectacles, afin de créer des «moments plus intenses». Comme si elle ne l'était pas déjà!
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