bon bien dans ce cas là , qu il lui fasse un procès et qu il ait comme sentence le même nombre de coups de couteaux qu il a donnés 1 coup=1an et pas de libération conditionnelle avant la moitié de la sentenceNikki a écrit : Parce que si tu fais pas de procès, dans 3 ans, il va pouvoir revenir et dire qu'il a avoué par la force et qu'il y a eu vice de procédures...
Aussi bien de faire ça dans les règles, comme ça, il pourra faire son 5 ans de prison..
Ceci étant dit, c'est insoutenable ce récit...
Procès de Guy Turcotte
- lorraine48
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Re: Procès de Guy Turcotte
Re: Procès de Guy Turcotte
Voici l'explication du pourquoi de ce procès.
Yves Boisvert
Le Jeudi 21 avril 2011 | Mise en ligne à 22h57
Turcotte: pourquoi un procès?
La question se pose, évidemment, puisque les faits sont aussi horribles qu’incontestables.
Pourquoi, si Guy Turcotte se reconnaît l’auteur du meurtre de ses enfants, doit-on lui faire un procès?
Pourquoi, demande un lecteur, cet “étalage” pénible de faits à peu près insupportables?
Les mêmes questions se posaient dans le procès de Francis Proulx, meurtrier de Nancy Michaud. J’en ai parlé à l’époque.
Ce n’est évidemment pas par complaisance, par goût du morbide.
C’est parce qu’un crime a deux composantes.
Une matérielle: l’acte illégal.
Une morale: l’intention coupable.
Depuis des siècles déjà, on reconnaît qu’une personne qui n’a pas conscience de ses actes ne peut pas être déclarée coupable d’un crime.
On appelait ça autrefois la défense de folie. Aujourd’hui, on appelle cela la non-responsabilité pour cause de troubles mentaux.
Toute la question ici est de savoir si Guy Turcotte, au moment de tuer ses enfants, avait toute sa tête –je dis ça en termes non juridiques.
Pouvait-il différencier le bien du mal, selon la formule consacrée.
Un jury de gens ordinaires en décidera.
Il y aura donc débats entre experts psychiatres, c’est à prévoir.
Et ce n’est pas pour rien que la poursuite comme la défense portent la plus grande attention au comportement de l’accusé dans les heures qui ont suivi l’événement: qu’a-t-il dit lors de son arrestation, à l’hôpital, etc.?
On veut tenter d’établir son état d’esprit au moment de l’acte.
Il ne s’agit pas d’un “étalage”, et le but n’est pas de satisfaire la curiosité médiatique.
Il s’agit, très douloureusement sans doute, d’examiner les faits, et de tenter de déterminer si Guy Turcotte est “coupable” au sens de la loi.
C’est un exercice qui dans certains cas est particulièrement difficile, et ce n’est pas pour rien que le juge Marc David a averti les candidats jurés avant la sélection du jury: cette cause n’est pas pour tout le monde.
Il arrive que rendre la justice exige plus que d’ordinaire.
C’est un de ces cas, et personne, j’en suis convaincu, ayant suivi cette cause, n’en sortira tout à fait indemne.
Le public, par ailleurs, n’est pas obligé de lire ou d’écouter les compte-rendus de cette tragique affaire.
Mais pour rendre un jugement, on ne peut pas faire l’économie des faits les plus insupportables.
Alors n’allons pas trop vite.
La justice ici a besoin d’exposer tous les faits. C’est son travail. Elle n’a pas à être plaisante, pas plus qu’elle ne cherche à être spectaculaire.
Patience, écoute…
Et pour ceux qui trouvent la chose insupportable, ce qui serait une chose parfaitement normale, il n’y a qu’à regarder ailleurs pendant que ce travail se fait.
(Je ne prendrai aucun commentaire sur la cause, le procès étant devant jury)
http://blogues.cyberpresse.ca/boisvert/ ... CRAN1POS12" onclick="window.open(this.href);return false;
Yves Boisvert
Le Jeudi 21 avril 2011 | Mise en ligne à 22h57
Turcotte: pourquoi un procès?
La question se pose, évidemment, puisque les faits sont aussi horribles qu’incontestables.
Pourquoi, si Guy Turcotte se reconnaît l’auteur du meurtre de ses enfants, doit-on lui faire un procès?
Pourquoi, demande un lecteur, cet “étalage” pénible de faits à peu près insupportables?
Les mêmes questions se posaient dans le procès de Francis Proulx, meurtrier de Nancy Michaud. J’en ai parlé à l’époque.
Ce n’est évidemment pas par complaisance, par goût du morbide.
C’est parce qu’un crime a deux composantes.
Une matérielle: l’acte illégal.
Une morale: l’intention coupable.
Depuis des siècles déjà, on reconnaît qu’une personne qui n’a pas conscience de ses actes ne peut pas être déclarée coupable d’un crime.
On appelait ça autrefois la défense de folie. Aujourd’hui, on appelle cela la non-responsabilité pour cause de troubles mentaux.
Toute la question ici est de savoir si Guy Turcotte, au moment de tuer ses enfants, avait toute sa tête –je dis ça en termes non juridiques.
Pouvait-il différencier le bien du mal, selon la formule consacrée.
Un jury de gens ordinaires en décidera.
Il y aura donc débats entre experts psychiatres, c’est à prévoir.
Et ce n’est pas pour rien que la poursuite comme la défense portent la plus grande attention au comportement de l’accusé dans les heures qui ont suivi l’événement: qu’a-t-il dit lors de son arrestation, à l’hôpital, etc.?
On veut tenter d’établir son état d’esprit au moment de l’acte.
Il ne s’agit pas d’un “étalage”, et le but n’est pas de satisfaire la curiosité médiatique.
Il s’agit, très douloureusement sans doute, d’examiner les faits, et de tenter de déterminer si Guy Turcotte est “coupable” au sens de la loi.
C’est un exercice qui dans certains cas est particulièrement difficile, et ce n’est pas pour rien que le juge Marc David a averti les candidats jurés avant la sélection du jury: cette cause n’est pas pour tout le monde.
Il arrive que rendre la justice exige plus que d’ordinaire.
C’est un de ces cas, et personne, j’en suis convaincu, ayant suivi cette cause, n’en sortira tout à fait indemne.
Le public, par ailleurs, n’est pas obligé de lire ou d’écouter les compte-rendus de cette tragique affaire.
Mais pour rendre un jugement, on ne peut pas faire l’économie des faits les plus insupportables.
Alors n’allons pas trop vite.
La justice ici a besoin d’exposer tous les faits. C’est son travail. Elle n’a pas à être plaisante, pas plus qu’elle ne cherche à être spectaculaire.
Patience, écoute…
Et pour ceux qui trouvent la chose insupportable, ce qui serait une chose parfaitement normale, il n’y a qu’à regarder ailleurs pendant que ce travail se fait.
(Je ne prendrai aucun commentaire sur la cause, le procès étant devant jury)
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Re: Procès de Guy Turcotte
lorraine48 a écrit : [...]
bon bien dans ce cas là , qu il lui fasse un procès et qu il ait comme sentence le même nombre de coups de couteaux qu il a donnés 1 coup=1an et pas de libération conditionnelle avant la moitié de la sentence
Ben pas sur.... dans le sens où s'il y donné 15 coups à chaque enfant, ça fait 30 ans, il fait la moitié = 15 ans.....
S'il est accusé de meurtre au premier degrés, il écopera de prison à vie sans possibilité de libération avant 25 ans car c'Est deux meurtres... j'pense qu'on est mieux avec la solution en place que la tienne....
Il a avoué ses meurtres mais il fait une défense sur son état mentale... donc, il n'a pas plaidé coupable.... c'est pour cela qu'il a un procès.
Dernière modification par Placeress le mer. avr. 27, 2011 8:30 pm, modifié 1 fois.
Re: Procès de Guy Turcotte
Même s'il a avoué le meurtre de ses enfants, son avocat (lui aussi par le fait-même ) essai d'alléger sa peine de prison en prétextant qu'il était dans un moment de folie et d'être déclarer non-responsable lors des actes. Si c'était le cas, la sentence serait moins lourde que prison à vie sans libération conditionnelle avant 25 ans. Voilà le pourquoi du procès.lorraine48 a écrit : il a avoué , pourquoi un procès, on le condamne sans possibilité de remise de peine ni de retour en arrière, 25 ans par meurtre , ila avoué il me semble que c est facile tu le condamnes sans procès, ou c est trop simpliste ou je ne comprends rien
Je voulais bien laisser le bénéfice du doute en me disant qu'il était malade lorsque c'est arrivé mais à date, selon les témoignages, il était très lucide et il était conscient de ce qu'il fesait.
Je suis le procès car je voulais comprendre ce geste inexplicable mais plus je le suis, plus Guy Turcotte me dégoute, il aurait pu éviter cela et épargner de faire revivre ce drame à tous les proches. Je ne comprend même pas pourquoi il désire encore vivre après ce qu'il a fait et encore moins pourquoi il veut réduire sa peine. C'est encore de l'inexplicable
[url]http://www.youtube.com/watch?v=-WVm38B6hhw[/url]
Re: Procès de Guy Turcotte
C'est clair...**Miranda a écrit : Je ne suis pas ni psychiatre ni médecin, mais s'il était lucide, qu'il négociait et manipulait même le personnel de l'hôpital quelques heures après avoir tué ses enfants, disons que l'hypothèse qu'il soit narcissique tient la route. Et il dit que sa femme était une bitch... Ça sonne vengeance pas mal et non pas une "bulle" psychotique.
C'est complètement fou cette histoire. Ça me trouble, j'aimerais pouvoir rester loin de ce procès mais je n'y arrive pas, j'essaie de comprendre l'incompréhensible.
Et voici un extrait d'un article que j'ai trouvé...
http://i.radio-canada.ca/regions/Montre ... iste.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;Plus tôt mercredi matin, l'enquêteur Sylvain Harvey de la Sûreté du Québec, qui a procédé à l'examen de la scène de crime en février 2009, a livré son témoignage. M. Harvey a expliqué avoir dressé un inventaire des objets pertinents dans le cadre de l'enquête.
Au rez-de-chaussée, il a remarqué un ordinateur portable allumé ainsi qu'une mallette dans laquelle il a saisi certains documents.
Dans une chemise, il a trouvé des documents portant sur le narcissisme ainsi que des courriels. L'enquêteur Harvey n'a pas révélé le contenu de ces courriels, réservant cette tâche à un témoin qui sera appelé plus tard.
Et dans un autre article que je n'arrive pas à retrouver, il est écrit que Guy Turcotte a dit au médecin qui le soignait à l'hôpital que ce qu'il avait fait à ses enfants était dégueulasse, mais juste après il a ajouté que ce que Isabelle Gaston (son ex) avait fait était dégueulasse aussi. Si c'est pas de la vengeance, je me demande c'est quoi...
De plus, 27 coups de couteau à son fils de 5 ans et 19 à sa fille de 3 ans. Et selon les spécialistes, les enfants étaient lucides et ils se débattaient. Cibole... c'est de l'acharnement. Ensuite, il va essayer de nous faire croire qu'il a fait ça pour éviter que les enfants souffrent de la séparation.
Dernière modification par Strophe le jeu. avr. 28, 2011 2:57 am, modifié 1 fois.
Pour me suivre en photos --- https://instagram.com/marie_strophe" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Procès de Guy Turcotte
J'ai trouvé l'article dont je parlais dans mon autre message.
http://www.google.com/hostednews/canadi ... Id=6667745" onclick="window.open(this.href);return false;
Si ça sonne pas vengeance...Turcotte a affirmé au personnel qu'il voulait qu'on le laisse mourir, ajoutant que ce qu'il avait fait à ses enfants était dégueulasse. Il a également traité son ex-conjointe et mère de ses enfants, Isabelle, de «bitch». Puis, il a dit qu'elle était elle aussi dégueulasse, puisque son nouveau conjoint couchait dans son ancienne maison tous les soirs depuis qu'il était parti.
http://www.google.com/hostednews/canadi ... Id=6667745" onclick="window.open(this.href);return false;
Pour me suivre en photos --- https://instagram.com/marie_strophe" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Procès de Guy Turcotte
ca pue la vengence a plein nezStrophe a écrit : J'ai trouvé l'article dont je parlais dans mon autre message.
Si ça sonne pas vengeance...Turcotte a affirmé au personnel qu'il voulait qu'on le laisse mourir, ajoutant que ce qu'il avait fait à ses enfants était dégueulasse. Il a également traité son ex-conjointe et mère de ses enfants, Isabelle, de «bitch». Puis, il a dit qu'elle était elle aussi dégueulasse, puisque son nouveau conjoint couchait dans son ancienne maison tous les soirs depuis qu'il était parti.
http://www.google.com/hostednews/canadi ... Id=6667745" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Procès de Guy Turcotte
ca pue la vengence a plein nez[/quote]rachel a écrit : [...]
Si ça sonne pas vengeance...
http://www.google.com/hostednews/canadi ... Id=6667745" onclick="window.open(this.href);return false;
Oh que oui ! En espérant que le jury ne se laisse pas berner par la folie passagère.
Re: Procès de Guy Turcotte
Des experts ont rendu des témoignages particulièrement explicites, hier, au procès de Guy Turcotte.
Olivier Turcotte, 5 ans, 4 pieds et 1 pouce, 64 livres, a reçu 27 coups de couteau. Anne-Sophie Turcotte, 3 ans, 3 pieds et 4 pouces, 36 livres, en a reçu 19. Les deux enfants ont tenté de se défendre ou du moins de se protéger, quand leur père, Guy Turcotte, médecin de 36 ans, les a poignardés à mort le 20 ou 21 février 2009, dans la maison qu'il louait depuis un mois, à Piedmont.
C'est le terrible constat qui se dégage des témoignages d'experts entendus hier, à Saint-Jérôme. Les corps, qui gisaient chacun sur leur lit, ont été découverts le samedi 21 février. Le pathologiste André Bourgault a réalisé les autopsies sur le cadavre du petit Olivier le lundi, et celui de sa soeur, le mardi. Il a relevé 27 plaies sur le corps d'Olivier, soit 16 à l'abdomen, 4 au dos et 7 aux mains ou aux poignets. Ces dernières sont des plaies de défense, a noté le Dr Bourgault, ce qui signifie que l'enfant a tenté de se protéger. En ce qui concerne la petite fille, ses 19 plaies se trouvaient à l'abdomen et au dos. Elle n'en avait pas aux mains. En revanche, elle avait des cheveux arrachés dans ses deux mains. Leur analyse a démontré qu'il s'agissait de ses propres cheveux.
Ce n'est pas inhabituel que des victimes s'arrachent les cheveux lors d'une agression, a expliqué le biologiste judiciaire François Julien, un expert en projections de sang, qui a témoigné en après-midi, hier.
La description des plaies, livrée nécessairement de façon froide, et les données mathématiques comme la longueur des coupures à la surface de la peau, et les organes que les coups avaient atteints, étaient pénibles à entendre. Des membres des familles de M. Turcotte, ainsi que d'Isabelle Gaston, mère des petits, avaient du mal à retenir leurs larmes. L'accusé, Guy Turcotte, de son côté, pleurait abondamment et était littéralement effondré dans le box.
Scène de crime
Un peu plus tôt, hier, l'enquêteur de la SQ Sylvain Harvey, responsable de la scène de crime, a expliqué en détail au jury, avec photos et pièces à conviction à l'appui, cette scène de crime. Il a exhibé deux longs couteaux Wiltshire, qui s'aiguisent automatiquement quand on les met dans leur étui. L'un a été retrouvé sur le lit du petit Olivier, et était toujours maculé de sang. L'autre a été retrouvé sur le bord de la baignoire.
M. Harvey a expliqué qu'il était arrivé sur la scène extérieure du crime à 18h20, le 21 février 2009. Il n'y avait rien de particulier à l'extérieur. Il est entré à 19h36 et a fait de l'observation pendant près de deux heures. «Après, on s'est retirés pour décider quoi saisir, quoi photographier...»
M. Harvey a vite réalisé que le drame s'était passé principalement à l'étage des chambres. Il a trouvé quelques indices au rez-de-chaussée, comme l'étui vide d'un couteau, un portable ouvert, et la mallette de Guy Turcotte avec des documents, notamment des documents sur le «narcissisme», mais c'est en haut qu'il a trouvé l'essentiel des pièces à conviction. Les corps des enfants étaient toujours sur place. Ils étaient là encore quand le biologiste François Julien est arrivé, en début de nuit, le 22 février, pour faire ses expertises. Les enfants ont été tués dans leur lit. Guy Turcotte a laissé du sang d'Olivier sur la poignée de porte d'Anne-Sophie, a noté M. Julien. Il avait du sang de ses deux enfants sur les mains quand il a déboutonné sa chemise et l'a laissée par terre, à côté de son lit, dans la chambre principale. La chemise bleue à petits carreaux montrait aussi plusieurs éclaboussures de sang de ses deux enfants sur tout le devant et les manches.
M. Turcotte a bu du lave-glace dans un verre, mais aussi à même le goulot du contenant de marque Pacer, retrouvé dans la salle de bains. Il restait encore environ le sixième du liquide mauve dans le contenant.
Hier, on a aussi appris que Guy Turcotte avait loué des films d'enfants, notamment Caillou, au Vidéo Zone de Prévost, à 16h39 le 20 février 2009, donc peu de temps avant de tuer ses enfants. Selon l'enquêteur Sylvain Harvey, le film Caillou était dans le lecteur de DVD du salon du rez-de-chaussée, quand il a scruté la scène.
Mis côte à côte, les témoignages du pathologiste Bourgault, du biologiste Julien et de l'enquêteur Harvey illustrent un scénario aussi insensé qu'horrible.
Le procès devant jury se poursuit aujourd'hui, avec la suite du témoignage du biologiste François Julien. Rappelons que M. Turcotte est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants. Dès le début du procès, la semaine dernière, il a avoué que c'est lui qui leur avait enlevé la vie. L'enjeu du procès consiste maintenant à déterminer dans quel état d'esprit il était au moment où il l'a fait. Le drame est survenu dans un contexte de séparation.
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Olivier Turcotte, 5 ans, 4 pieds et 1 pouce, 64 livres, a reçu 27 coups de couteau. Anne-Sophie Turcotte, 3 ans, 3 pieds et 4 pouces, 36 livres, en a reçu 19. Les deux enfants ont tenté de se défendre ou du moins de se protéger, quand leur père, Guy Turcotte, médecin de 36 ans, les a poignardés à mort le 20 ou 21 février 2009, dans la maison qu'il louait depuis un mois, à Piedmont.
C'est le terrible constat qui se dégage des témoignages d'experts entendus hier, à Saint-Jérôme. Les corps, qui gisaient chacun sur leur lit, ont été découverts le samedi 21 février. Le pathologiste André Bourgault a réalisé les autopsies sur le cadavre du petit Olivier le lundi, et celui de sa soeur, le mardi. Il a relevé 27 plaies sur le corps d'Olivier, soit 16 à l'abdomen, 4 au dos et 7 aux mains ou aux poignets. Ces dernières sont des plaies de défense, a noté le Dr Bourgault, ce qui signifie que l'enfant a tenté de se protéger. En ce qui concerne la petite fille, ses 19 plaies se trouvaient à l'abdomen et au dos. Elle n'en avait pas aux mains. En revanche, elle avait des cheveux arrachés dans ses deux mains. Leur analyse a démontré qu'il s'agissait de ses propres cheveux.
Ce n'est pas inhabituel que des victimes s'arrachent les cheveux lors d'une agression, a expliqué le biologiste judiciaire François Julien, un expert en projections de sang, qui a témoigné en après-midi, hier.
La description des plaies, livrée nécessairement de façon froide, et les données mathématiques comme la longueur des coupures à la surface de la peau, et les organes que les coups avaient atteints, étaient pénibles à entendre. Des membres des familles de M. Turcotte, ainsi que d'Isabelle Gaston, mère des petits, avaient du mal à retenir leurs larmes. L'accusé, Guy Turcotte, de son côté, pleurait abondamment et était littéralement effondré dans le box.
Scène de crime
Un peu plus tôt, hier, l'enquêteur de la SQ Sylvain Harvey, responsable de la scène de crime, a expliqué en détail au jury, avec photos et pièces à conviction à l'appui, cette scène de crime. Il a exhibé deux longs couteaux Wiltshire, qui s'aiguisent automatiquement quand on les met dans leur étui. L'un a été retrouvé sur le lit du petit Olivier, et était toujours maculé de sang. L'autre a été retrouvé sur le bord de la baignoire.
M. Harvey a expliqué qu'il était arrivé sur la scène extérieure du crime à 18h20, le 21 février 2009. Il n'y avait rien de particulier à l'extérieur. Il est entré à 19h36 et a fait de l'observation pendant près de deux heures. «Après, on s'est retirés pour décider quoi saisir, quoi photographier...»
M. Harvey a vite réalisé que le drame s'était passé principalement à l'étage des chambres. Il a trouvé quelques indices au rez-de-chaussée, comme l'étui vide d'un couteau, un portable ouvert, et la mallette de Guy Turcotte avec des documents, notamment des documents sur le «narcissisme», mais c'est en haut qu'il a trouvé l'essentiel des pièces à conviction. Les corps des enfants étaient toujours sur place. Ils étaient là encore quand le biologiste François Julien est arrivé, en début de nuit, le 22 février, pour faire ses expertises. Les enfants ont été tués dans leur lit. Guy Turcotte a laissé du sang d'Olivier sur la poignée de porte d'Anne-Sophie, a noté M. Julien. Il avait du sang de ses deux enfants sur les mains quand il a déboutonné sa chemise et l'a laissée par terre, à côté de son lit, dans la chambre principale. La chemise bleue à petits carreaux montrait aussi plusieurs éclaboussures de sang de ses deux enfants sur tout le devant et les manches.
M. Turcotte a bu du lave-glace dans un verre, mais aussi à même le goulot du contenant de marque Pacer, retrouvé dans la salle de bains. Il restait encore environ le sixième du liquide mauve dans le contenant.
Hier, on a aussi appris que Guy Turcotte avait loué des films d'enfants, notamment Caillou, au Vidéo Zone de Prévost, à 16h39 le 20 février 2009, donc peu de temps avant de tuer ses enfants. Selon l'enquêteur Sylvain Harvey, le film Caillou était dans le lecteur de DVD du salon du rez-de-chaussée, quand il a scruté la scène.
Mis côte à côte, les témoignages du pathologiste Bourgault, du biologiste Julien et de l'enquêteur Harvey illustrent un scénario aussi insensé qu'horrible.
Le procès devant jury se poursuit aujourd'hui, avec la suite du témoignage du biologiste François Julien. Rappelons que M. Turcotte est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants. Dès le début du procès, la semaine dernière, il a avoué que c'est lui qui leur avait enlevé la vie. L'enjeu du procès consiste maintenant à déterminer dans quel état d'esprit il était au moment où il l'a fait. Le drame est survenu dans un contexte de séparation.
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Re: Procès de Guy Turcotte
Je trouve ça horrible. Ça me glace le sang. Je pense à ma fille qui dort en ce moment... Un enfant c'est tellement sans défense... Et ça compte tellement sur ses parents!
Re: Procès de Guy Turcotte
Et à mon avis, même ce procès, fait parti de sa vengeance!
[img]http://i27.tinypic.com/egb8tu.jpg[/img]
Re: Procès de Guy Turcotte
Pour moi 2 choses sont claires:
1) Geste lucide de vengeance.
2) Il y a des parents, hommes ou femmes, qui n'éprouvent pas le moindre sentiment envers leurs enfants et ce ne sont que des "ajouts" de plus dans la maison, comme des biens de consommation.
1) Geste lucide de vengeance.
2) Il y a des parents, hommes ou femmes, qui n'éprouvent pas le moindre sentiment envers leurs enfants et ce ne sont que des "ajouts" de plus dans la maison, comme des biens de consommation.
Re: Procès de Guy Turcotte
Ca me donne aussi cette impression là.jupiter-1 a écrit :
Et à mon avis, même ce procès, fait parti de sa vengeance!
Re: Procès de Guy Turcotte
jupiter-1 a écrit :
Et à mon avis, même ce procès, fait parti de sa vengeance!
Je pense que tu n'as pas tort, je ne le voyais pas comme ça mais à bien y penser c'est peut-être vrai....
Re: Procès de Guy Turcotte
(Saint-Jérôme) Avec la quantité de lave-glace qu'il avait ingurgité, Guy Turcotte serait mort s'il n'avait pas reçu de soins médicaux. Mais la mort aurait été longue à venir.
C'est ce qui se dégage du témoignage que la toxicologue Anne-Marie Faucher a livré ce matin, au procès de Guy Turcotte. L'homme de 39 ans est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, survenus le 21 février 2009, dans sa maison de Piedmont.
Mme Faucher a fait les analyses de sang de M. Turcotte, ainsi que des prélèvements provenant des corps de ses enfants. Ceux-ci n'avaient pas été drogués avant leur mort. En ce qui concerne M. Turcotte la concentration d'alcool méthylique qu'il avait dans le sang était de 310 mg. C'est une très grande quantité, une quantité léthale s'il n'avait pas reçu de soins, selon Mme Faucher.
À partir de ses analyses, Mme Faucher ne peut établir avec certitude le moment où M. Turcotte a consommé le lave-glace. C'est le méthanol contenu dans ce liquide qui est hautement toxique, et qui peut causer la cécité, même en petite quantité. Il y a toutefois une période de latence qu'elle évalue à entre six à 30 heures. Autrement dit, la métabolisation et les effets toxiques se manifestent de six à 30 heures après l'ingestion. «Mais ça peut prendre des jours à mourir.»
Mme Faucher ne pouvait être extrêmement précise dans certaines données, parce qu'il existe peu de littérature sur le sujet. Étant donné la toxicité, les chercheurs ne peuvent effectuer d'expériences avec des volontaires, a-t-elle signalé. Elle a expliqué qu'après l'ingestion, le méthane est transformé en formaldhéide, puis en acide formique. C'est l'acide formique qui est très toxique. Comme l'alcool contenu dans la boisson consommable, le méthanol est un dépresseur du système nerveux central. Mais ses effets cognitifs (par exemple, la démarche chancelante, l'euphorie, la déshinnibition...)sont beaucoup plus faibles.
Rappelons que Guy Turcotte a avalé une quantité de lave-glace indéterminée lors du drame qui a coûté la vie à ses enfants. Un bidon dans lequel restait encore environ un sixième de son contenu a été retrouvé dans la salle de bain attenante à sa chambre.
Le procès se poursuit cet après-midi avec le contre-interrogatoire de Mme Faucher
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C'est ce qui se dégage du témoignage que la toxicologue Anne-Marie Faucher a livré ce matin, au procès de Guy Turcotte. L'homme de 39 ans est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, survenus le 21 février 2009, dans sa maison de Piedmont.
Mme Faucher a fait les analyses de sang de M. Turcotte, ainsi que des prélèvements provenant des corps de ses enfants. Ceux-ci n'avaient pas été drogués avant leur mort. En ce qui concerne M. Turcotte la concentration d'alcool méthylique qu'il avait dans le sang était de 310 mg. C'est une très grande quantité, une quantité léthale s'il n'avait pas reçu de soins, selon Mme Faucher.
À partir de ses analyses, Mme Faucher ne peut établir avec certitude le moment où M. Turcotte a consommé le lave-glace. C'est le méthanol contenu dans ce liquide qui est hautement toxique, et qui peut causer la cécité, même en petite quantité. Il y a toutefois une période de latence qu'elle évalue à entre six à 30 heures. Autrement dit, la métabolisation et les effets toxiques se manifestent de six à 30 heures après l'ingestion. «Mais ça peut prendre des jours à mourir.»
Mme Faucher ne pouvait être extrêmement précise dans certaines données, parce qu'il existe peu de littérature sur le sujet. Étant donné la toxicité, les chercheurs ne peuvent effectuer d'expériences avec des volontaires, a-t-elle signalé. Elle a expliqué qu'après l'ingestion, le méthane est transformé en formaldhéide, puis en acide formique. C'est l'acide formique qui est très toxique. Comme l'alcool contenu dans la boisson consommable, le méthanol est un dépresseur du système nerveux central. Mais ses effets cognitifs (par exemple, la démarche chancelante, l'euphorie, la déshinnibition...)sont beaucoup plus faibles.
Rappelons que Guy Turcotte a avalé une quantité de lave-glace indéterminée lors du drame qui a coûté la vie à ses enfants. Un bidon dans lequel restait encore environ un sixième de son contenu a été retrouvé dans la salle de bain attenante à sa chambre.
Le procès se poursuit cet après-midi avec le contre-interrogatoire de Mme Faucher
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Re: Procès de Guy Turcotte
Cette histoire de lave-glace... C'est quoi, il voulait donner l'impression qu'il avait voulu se tuer, sans vouloir réellement mourir?
Re: Procès de Guy Turcotte
Je ne pense pas qu'il voulait mourir, il aurait choisi une façon plus radicale que ça, comme dit Jupiter '' le procès fait peut-être partie de sa vengence '' . Il voulait sans doute voir la peine qu'aurait la mère des enfants.
- lorraine48
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- Inscription : mar. janv. 13, 2009 10:17 pm
Re: Procès de Guy Turcotte
s il avait vraiment voulu mourir il est médecin il sait ou est la veine jugulaire à cet endroit il ne se serait pas manque s il avait vraiment voulu mourir
Re: Procès de Guy Turcotte
Je ne suis pas dans sa tête, mais selon ma perception, il ne voulait pas mourir... il voulait faire croire qu'il voulait mourir ! Il savait très bien, surtout avec la conversation téléphonique qu'il avait eu avec sa mère, qu'il aurait des secours avant d'en crever. Il est médecin spécialiste, il savait très bien que le lave-glace allait finir par le tuer, mais pas immédiatement.**Miranda a écrit : Cette histoire de lave-glace... C'est quoi, il voulait donner l'impression qu'il avait voulu se tuer, sans vouloir réellement mourir?
S'il voulait vraiment mourir, il aurait opté pour une solution plus rapide et drastique. Et pour ceux qui peuvent croire qu'il a opté pour le lave-glace afin de souffrir plus longtemps... je réponds, pourquoi alors avoir clairement fait comprendre à sa mère qu'il allait se tuer ?! Il savait qu'elle allait venir ou envoyer du secours.
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Re: Procès de Guy Turcotte
Strophe a écrit : [...]
Je ne suis pas dans sa tête, mais selon ma perception, il ne voulait pas mourir... il voulait faire croire qu'il voulait mourir ! Il savait très bien, surtout avec la conversation téléphonique qu'il avait eu avec sa mère, qu'il aurait des secours avant d'en crever. Il est médecin spécialiste, il savait très bien que le lave-glace allait finir par le tuer, mais pas immédiatement.
S'il voulait vraiment mourir, il aurait opté pour une solution plus rapide et drastique. Et pour ceux qui peuvent croire qu'il a opté pour le lave-glace afin de souffrir plus longtemps... je réponds, pourquoi alors avoir clairement fait comprendre à sa mère qu'il allait se tuer ?! Il savait qu'elle allait venir ou envoyer du secours.
En plein ça, il laisse entendre à sa mère qu'il va se suicider en sachant très bien qu'elle enverrait du secours. Il doit être très narcissique comme dit Isabelle Gaston. Tout devait être planifié, il a fait la mise en scène et ensuite il passe à l'acte maudit lâche !