C'est vrai que ça zéro bon sens de se soucier de ne pas voir pousser des tulipes alors que tu as fait en sorte de ne jamais pouvoir voir tes enfants grandir. C'est n'importe quoi cet homme là. Ca sent le narcissisme à plein nez.gingerstar a écrit : [...]
Et il dit avoir fait cela pour leur éviter de le trouver mort le lendemain... Ou de leur épargner les souffrances de la séparation...
Et quelques semaine plus tard, il s'est choqué contre sa femme lors d'une conversation téléphonique parce qu'il ne verra plus pousser les tulipes...
Il n'y a tellement rien à comprendre de cet homme. Je ne suis pas quelqu'un de méchant mais je lui souhaite de passer sa vie en prison et d'apprendre que sa femme est très heureuse avec son nouveau conjoint à l'extérieur et qu'elle s'est refaite une nouvelle famille. C'est ce que je souhaite profondément à cette femme d'ailleurs même si je sais que le souvenir de ses enfants va la hanter longtemps sinon toute sa vie.
Procès de Guy Turcotte
Re: Procès de Guy Turcotte
Re: Procès de Guy Turcotte
La seule chose que je me dis, c'est que si c'est pas moi qui le fait, il y aura quelqu'un d'autre, alors, elle est où la différence???clue a écrit : Bon ok
Vous avez tous raison alors si un jour vous êtes cocus, et que vous décidez d'aller Stooler à l'autre cocu ben.......vous vivrez avec les conséquences c'est tout.
Moi si ça m'arrive, je vais plutôt choisir de vivre ma peine du mieux que je peux car au bout du compte, si mon conjoint décide de me tromper, c'est pas la faute de l'autre cocu et c'est certainement pas en allant lui dire que ma peine va diminuer.
Sans rancune
Et moi, en tant que cocue, je n'irais pas lui dire juste dans le but de le stooler, mais dans le but d'essayer de comprendre, comment on peut être amis pendant X temps et se faire faire pareille chose venant de soit disant amis (es).
C'est certain que ma peine ne diminuera pas, et on ne parle pas de cela non plus.
Re: Procès de Guy Turcotte
C'est ce que j'en ai compris moi aussi de ce que le Dr Mailloux a voulu dire,Vogue a écrit : L`extrait du psy Mailloux, où il dit que ca ne le dérange pas plus que celà, il le disait dans le sens qu`un massacre, c`est un massacre. Même si le Dr Turcotte avait le titre de "père" des enfants assassinés , que ce soit Turcotte, Lortie, Francis Proulx, ces assassins n`ont aucun sentiment envers leur victime. Ils n`aiment pas leur victime puisqu`ils les tuent.
Hitler, Hussein, Ben Laden, ce sont des pareils aux 3 autres mentionnés...
Et je crois qu`en tuant, ils veulent montrer leur toute-puissance, leur pouvoir sur la vie d`autrui.
Turcotte, je crois que c`est celà qu`il a voulu faire en tuant ses enfants: montrer à sa femme que c`est LUI qui avait le contrôle.
Qu`il ait voulu mourir, se suicider, etc etc....c`est de la frime quant à moi.
Il avait le même scénario 2 ans auparavent........alors, quand il raconte ce qui s`est passé, je suis d`accord avec Kalena, il en rajoute et en rajoute........Soit pour punir sa femme ou soit pour montrer sa supériorité dans la dangerosité.
Re: Procès de Guy Turcotte
Soleil47 a écrit : [...]
C'est ce que j'en ai compris moi aussi de ce que le Dr Mailloux a voulu dire,
J'dois avoir fait une mauvaise interprétation, j'étais tellement fâchée que j'ai pas pris la peine d'analyser ce qu'il disait. Je me demande si le cher bourreau va témoigner la semaine prochaine, m'semble qu'il n'y a rien qui pourra dire qui peut pardonner son geste monstrueux. Les avocats de la défense doivent bien sentir que c'est une cause perdue mais bon, pour s'en mettre plein les poches ils vont essayer par tous le moyens d'étirer le procès.
-
- Modeste Jacasseur
- Messages : 220
- Inscription : mar. août 26, 2008 12:00 am
Re: Procès de Guy Turcotte
Si il braille autant que le disent les journalistes, et qu'il souffre du syndrôme narcissique comme on le dit, ça veut dire qu'il braille pour sa pauvre petite personne. J'ai lu que les narcissiques sont capable de HONTE, mais JAMAIS de culpabilité. Qu'ils réfléchissent comme des enfants.
[color=#00BF40]Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute! - Lamartine[/color]
-
- Modeste Jacasseur
- Messages : 220
- Inscription : mar. août 26, 2008 12:00 am
Re: Procès de Guy Turcotte
Une chose me dérange. Ils voulaient avoir un jury solide. Nous ne sommes pas jury. Nous avons beaucoup de détails. Certaines personnes sont vulnérables et fragiles dans la population. Par pour rien que le jury a passé des centaines de candidats. Mais de diffuser les infos at large, ça m'inquiete.
[color=#00BF40]Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute! - Lamartine[/color]
Re: Procès de Guy Turcotte
Publié le 07 mai 2011 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
La digue
Patrick Lagacé
La Presse
Bien sûr qu'il faut que les détails soient publiés. C'est l'essence d'une justice publique. Malgré l'horreur de ces détails. Qu'importe: dans le procès de Guy Turcotte, ce médecin qui a tué ses deux enfants, je me sens de trop. J'ai envie de quitter la pièce.
Trop personnel.
Trop sordide.
Évidemment, il n'y a pas de pièce à quitter. Alors je change de poste quand je suis en auto et que la radio en parle. Je ne lis les papiers qu'en diagonale.
Remarquez, il y a deux ans, j'ai eu droit à une répétition générale privée de ce qui s'étale ces jours-ci sur la place publique. Une collègue et moi avions entrepris de vérifier des détails entourant le meurtre d'Olivier et d'Anne-Sophie. L'idée était de reconstituer les derniers jours avant le crime.
L'entraîneur privé devenu amant d'Isabelle Gaston ; les courriels compromettants ; l'appel troublant de Turcotte à ses parents le vendredi fatidique ; la relation tumultueuse des conjoints ; les enfants qui avaient des blessures aux bras, signe qu'ils s'étaient défendus et qu'ils avaient su, pendant au moins un instant...
Nous avions entendu ces choses.
Puis, après moult débats et tergiversations, nous avions décidé de ne rien écrire. Il manquait des confirmations. Il y avait moyen d'écrire quelque chose avec ce que nous avions. Nous ne l'avons pas fait. Je me souviens d'avoir été soulagé.
Trop personnel.
Trop sordide.
Trop.Et voilà que tout cela sort au procès. Et je me sens de trop. Vous savez, comme au resto, quand le couple de la table d'à côté se chicane et que vous essayez de manger votre lasagne en faisant semblant de rien ?
Comme ça.
Je lis en diagonale les papiers à propos du procès Turcotte. C'est une histoire d'horreur. J'aime penser qu'au fond de nous, même dans les recoins les plus sombres de notre âme, il y a une sorte de digue qui protège nos enfants contre le tsunami de folie qui peut nous submerger, parfois.
Une digue qui fait que les petits garçons qui dormaient pourtant à poings fermés n'ont jamais à crier «Non, papa! Non, papa!». Mais Turcotte est la preuve que, chez certains, cette digue n'est pas aussi solide qu'elle devrait l'être.
Une histoire d'horreur, donc. Mais -et ça aussi, c'est horrible à dire- une histoire d'amour. Pas le meurtre des enfants, qui n'a rien à voir avec l'amour et tout à voir avec un narcissisme format géant.
On sait tous comment ça marche, tomber en amour. On a l'exemple des autres, on a les chansons, les livres, les films... Mais comment finir l'amour? Ça, on ne sait pas. En librairie, il y a mille livres de psycho-pop qui vous expliquent que les gars viennent de Mars et les filles de Vénus, qui proposent les sept étapes pour trouver l'âme soeur.
Mais aucun best-seller ne donne le mode d'emploi pour clore l'amour. Même si ça fait mal. Même si ça hurle en dedans. Même si l'autre vous a largué comme un gobelet de café Tim Horton's.
Je lis les papiers à propos du procès de Turcotte. À la base, une histoire d'amour banale. Une histoire qui tourne mal: l'amant, les courriels coquins, les baises illicites...
La trahison, encore là banale, d'un couple qui agonise. Une histoire universelle qui se déroule en ce moment, dans un bungalow près de chez vous. Et qui ne se terminera pas dans le sang grâce à cette digue qui nous empêche de vraiment devenir fou. Au pire, il y a une claque sur la gueule. Au mieux, des engueulades. Mais dans la plupart des cas, le hurlement, en dedans, finit par s'estomper.
Je lis les papiers à propos du procès Turcotte. Je me remémore ces conversations d'il y a deux ans dont je vous ai parlé, pour cet article que nous n'avons jamais écrit.
J'aurais un tas de choses à dire à propos de Guy Turcotte. Je me retiens: la justice est desservie si on se met à dire des saletés. Le jury fait son travail. Espérons que son verdict sera juste.
Mais quant à Isabelle Gaston, pas de réserve. Voici une femme dont les enfants ont été tués de sang-froid. Elle a entendu tous les insupportables détails de ce meurtre. Ce procès est la prolongation obligée de son calvaire de mère. On fait des manchettes avec des miettes de sa vie intime, produites en preuve. Au drame d'Isabelle Gaston, le côté public de la justice ajoute une petite couche d'indignité.
Mais elle est là. Elle a décidé de ne pas lâcher. La télé nous montre ses mèches blondes qui virevoltent sur son front quand elle entre dans la salle d'audience, la salle aux mille horreurs.
Dans ce cauchemar interminable décliné en feuilleton, vous êtes, docteure, tout à fait admirable.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
La digue
Patrick Lagacé
La Presse
Bien sûr qu'il faut que les détails soient publiés. C'est l'essence d'une justice publique. Malgré l'horreur de ces détails. Qu'importe: dans le procès de Guy Turcotte, ce médecin qui a tué ses deux enfants, je me sens de trop. J'ai envie de quitter la pièce.
Trop personnel.
Trop sordide.
Évidemment, il n'y a pas de pièce à quitter. Alors je change de poste quand je suis en auto et que la radio en parle. Je ne lis les papiers qu'en diagonale.
Remarquez, il y a deux ans, j'ai eu droit à une répétition générale privée de ce qui s'étale ces jours-ci sur la place publique. Une collègue et moi avions entrepris de vérifier des détails entourant le meurtre d'Olivier et d'Anne-Sophie. L'idée était de reconstituer les derniers jours avant le crime.
L'entraîneur privé devenu amant d'Isabelle Gaston ; les courriels compromettants ; l'appel troublant de Turcotte à ses parents le vendredi fatidique ; la relation tumultueuse des conjoints ; les enfants qui avaient des blessures aux bras, signe qu'ils s'étaient défendus et qu'ils avaient su, pendant au moins un instant...
Nous avions entendu ces choses.
Puis, après moult débats et tergiversations, nous avions décidé de ne rien écrire. Il manquait des confirmations. Il y avait moyen d'écrire quelque chose avec ce que nous avions. Nous ne l'avons pas fait. Je me souviens d'avoir été soulagé.
Trop personnel.
Trop sordide.
Trop.Et voilà que tout cela sort au procès. Et je me sens de trop. Vous savez, comme au resto, quand le couple de la table d'à côté se chicane et que vous essayez de manger votre lasagne en faisant semblant de rien ?
Comme ça.
Je lis en diagonale les papiers à propos du procès Turcotte. C'est une histoire d'horreur. J'aime penser qu'au fond de nous, même dans les recoins les plus sombres de notre âme, il y a une sorte de digue qui protège nos enfants contre le tsunami de folie qui peut nous submerger, parfois.
Une digue qui fait que les petits garçons qui dormaient pourtant à poings fermés n'ont jamais à crier «Non, papa! Non, papa!». Mais Turcotte est la preuve que, chez certains, cette digue n'est pas aussi solide qu'elle devrait l'être.
Une histoire d'horreur, donc. Mais -et ça aussi, c'est horrible à dire- une histoire d'amour. Pas le meurtre des enfants, qui n'a rien à voir avec l'amour et tout à voir avec un narcissisme format géant.
On sait tous comment ça marche, tomber en amour. On a l'exemple des autres, on a les chansons, les livres, les films... Mais comment finir l'amour? Ça, on ne sait pas. En librairie, il y a mille livres de psycho-pop qui vous expliquent que les gars viennent de Mars et les filles de Vénus, qui proposent les sept étapes pour trouver l'âme soeur.
Mais aucun best-seller ne donne le mode d'emploi pour clore l'amour. Même si ça fait mal. Même si ça hurle en dedans. Même si l'autre vous a largué comme un gobelet de café Tim Horton's.
Je lis les papiers à propos du procès de Turcotte. À la base, une histoire d'amour banale. Une histoire qui tourne mal: l'amant, les courriels coquins, les baises illicites...
La trahison, encore là banale, d'un couple qui agonise. Une histoire universelle qui se déroule en ce moment, dans un bungalow près de chez vous. Et qui ne se terminera pas dans le sang grâce à cette digue qui nous empêche de vraiment devenir fou. Au pire, il y a une claque sur la gueule. Au mieux, des engueulades. Mais dans la plupart des cas, le hurlement, en dedans, finit par s'estomper.
Je lis les papiers à propos du procès Turcotte. Je me remémore ces conversations d'il y a deux ans dont je vous ai parlé, pour cet article que nous n'avons jamais écrit.
J'aurais un tas de choses à dire à propos de Guy Turcotte. Je me retiens: la justice est desservie si on se met à dire des saletés. Le jury fait son travail. Espérons que son verdict sera juste.
Mais quant à Isabelle Gaston, pas de réserve. Voici une femme dont les enfants ont été tués de sang-froid. Elle a entendu tous les insupportables détails de ce meurtre. Ce procès est la prolongation obligée de son calvaire de mère. On fait des manchettes avec des miettes de sa vie intime, produites en preuve. Au drame d'Isabelle Gaston, le côté public de la justice ajoute une petite couche d'indignité.
Mais elle est là. Elle a décidé de ne pas lâcher. La télé nous montre ses mèches blondes qui virevoltent sur son front quand elle entre dans la salle d'audience, la salle aux mille horreurs.
Dans ce cauchemar interminable décliné en feuilleton, vous êtes, docteure, tout à fait admirable.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Procès de Guy Turcotte
1° La différence? Elle est dans chaque réveil que le bon Dieu t'accorderaSoleil47 a écrit : [...]
La seule chose que je me dis, c'est que si c'est pas moi qui le fait, il y aura quelqu'un d'autre, alors, elle est où la différence ???
Et moi, en tant que cocue, je n'irais pas lui dire juste dans le but de le stooler, mais dans le but d'essayer de comprendre, comment on peut être amis pendant X temps et se faire faire pareille chose venant de soit disant amis (es).
C'est certain que ma peine ne diminuera pas, et on ne parle pas de cela non plus.
2° Et tu crois que tu vas avoir une réponse à ça?..............Bonne chance car je crois qu'il n'en aura pas + que toi
[img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/164.gif[/img] [img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/Chanteuse.gif[/img] [img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/164.gif[/img]
Re: Procès de Guy Turcotte
Clue, je ne comprends pas ton raisonnement, je l'avoue.. ne rien dire n'aurait rien changé, parce que la folie, elle était dans sa tête à lui. À ce stade, même une engueulade avec la caissère du club video aurait pu être fatale aux enfants...clue a écrit : [...]
1° La différence? Elle est dans chaque réveil que le bon Dieu t'accordera
2° Et tu crois que tu vas avoir une réponse à ça?..............Bonne chance car je crois qu'il n'en aura pas + que toi
Ça s'appelle un déclancheur, mais n'importe quel événement aurait pu jouer ce rôle...
Patricia Giroux, pas plus que Isabelle Gaston ou Martin Huot ne doivent être portés responsables, parce que c'est Turcotte le monstre...
C'est sûr, c'est plus confortable pour les proches de Turcotte, voir qu'il y a un autre coupable... Mais la réalité n'est pas là, personne ne pouvait prévoir ça...
- laeticia_29
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 8892
- Inscription : jeu. sept. 15, 2005 12:00 am
Re: Procès de Guy Turcotte
J'aurais aimé écrire le texte de Lagacé, pour moi un des meilleurs textes écrits sur le sujet, il est venu beaucoup me chercher ce matin,,,
Re: Procès de Guy Turcotte
Le Samedi 7 mai 2011 | Mise en ligne à 5h00 |
Le procès Turcotte: peut-on, doit-on taire l’horreur?
Le Blogue de l'Édito
André Pratte
Chaque jour nous arrivent de nouvelles informations sur les circonstances qui ont mené à l’assassinat de deux enfants par leur père, le cardiologue Guy Turcotte, en février 2009. Ces informations proviennent du procès du docteur Turcotte. Chaque détail qu’on apprend nous révèle une parcelle de l’horreur de cet événement. Impossible de ne pas en être bouleversé, dégoûté.
À ce sujet, nous avons reçu des courriels de lecteurs jugeant que les médias devraient faire preuve de plus de retenue dans sa couverture du procès. Le courriel de Mme Sabrina Tremblay est représentatif:
Je trouve abominable la médiation des détails sordides et macabres du procès de Guy Turcotte! Est-ce vraiment nécessaire? Simplement le titre d’un article ce midi, m’a littéralement coupé l’appétit et levé le coeur. Je n’ai même pas lu l’article et j’ai encore le coeur tout à l’envers. Il me semble que Cyberpresse n’est pas un tabloïd sadique! Notre société a-t-elle réellement besoin de toutes ses informations? À lire plusieurs commentaires sur les médias sociaux et dans mon entourage, je pense que je ne suis vraiment pas la seule dans cette situation. En espérant qu’il y aura plus de retenue et de respect pour les ‘cœurs sensibles’ pour les prochains articles…
Dans de telles circonstances, il n’est pas facile pour les médias de tracer la ligne entre ce qui doit et ce qui ne doit pas être publié. Un procès est un événement public et il est fondamental qu’il en soit ainsi. Ce qui s’est produit chez M. Turcotte il y a deux ans est épouvantable en soi. Quelle que soit la façon dont on rapporte les faits, nos lecteurs seront bouleversés, comme il est certain que les journalistes qui couvrent le procès sont eux-mêmes bouleversés.
La Presse publie en fin de semaine une lettre de Mme Mélanie Dugré, avocate et mère de trois jeunes enfants, à ce sujet. Je suis enclin à être d’accord avec elle:
L’argument selon lequel on ne devrait pas rapporter la totalité des faits et des paroles est avancé sur plusieurs tribunes. Si on acceptait cette proposition, qui se ferait alors l’arbitre du bon goût et de la moralité? Qui ferait le tri entre les informations qui devraient être rapportées et celles que l’on devrait omettre? Après tout, le degré de tolérance à l’horreur varie d’un individu à l’autre de même que l’évaluation, bien personnelle, de ce qui est d’intérêt public et de ce qui ne l’est pas. (…) À mon avis, le sensationnalisme journalistique réside dans la façon de couvrir la nouvelle, pas dans les faits eux-mêmes. Dans le cas présent, ce sont les événements qui dévient de l’ordinaire et dépassent l’entendement.
Cela étant, la seule façon pour les médias de ne pas susciter l’indignation du public serait de ne rien rapporter de ce qui se dit au procès. Or, je le disais plus haut, la Justice doit être rendue publiquement. Peut-être qu’en prenant connaissance des circonstances ayant mené au drame, la société sera mieux en mesure d’éviter que d’autres tragédies du genre se produisent?
Cela dit, ce que j’entends et je lis me trouble profondément. Mais on ne doit pas taire l’horreur, pas plus qu’on ne doit taire la guerre, la torture ou toutes ces choses qui révèlent le côté sombre de l’Homme.
Le procès Turcotte: peut-on, doit-on taire l’horreur?
Le Blogue de l'Édito
André Pratte
Chaque jour nous arrivent de nouvelles informations sur les circonstances qui ont mené à l’assassinat de deux enfants par leur père, le cardiologue Guy Turcotte, en février 2009. Ces informations proviennent du procès du docteur Turcotte. Chaque détail qu’on apprend nous révèle une parcelle de l’horreur de cet événement. Impossible de ne pas en être bouleversé, dégoûté.
À ce sujet, nous avons reçu des courriels de lecteurs jugeant que les médias devraient faire preuve de plus de retenue dans sa couverture du procès. Le courriel de Mme Sabrina Tremblay est représentatif:
Je trouve abominable la médiation des détails sordides et macabres du procès de Guy Turcotte! Est-ce vraiment nécessaire? Simplement le titre d’un article ce midi, m’a littéralement coupé l’appétit et levé le coeur. Je n’ai même pas lu l’article et j’ai encore le coeur tout à l’envers. Il me semble que Cyberpresse n’est pas un tabloïd sadique! Notre société a-t-elle réellement besoin de toutes ses informations? À lire plusieurs commentaires sur les médias sociaux et dans mon entourage, je pense que je ne suis vraiment pas la seule dans cette situation. En espérant qu’il y aura plus de retenue et de respect pour les ‘cœurs sensibles’ pour les prochains articles…
Dans de telles circonstances, il n’est pas facile pour les médias de tracer la ligne entre ce qui doit et ce qui ne doit pas être publié. Un procès est un événement public et il est fondamental qu’il en soit ainsi. Ce qui s’est produit chez M. Turcotte il y a deux ans est épouvantable en soi. Quelle que soit la façon dont on rapporte les faits, nos lecteurs seront bouleversés, comme il est certain que les journalistes qui couvrent le procès sont eux-mêmes bouleversés.
La Presse publie en fin de semaine une lettre de Mme Mélanie Dugré, avocate et mère de trois jeunes enfants, à ce sujet. Je suis enclin à être d’accord avec elle:
L’argument selon lequel on ne devrait pas rapporter la totalité des faits et des paroles est avancé sur plusieurs tribunes. Si on acceptait cette proposition, qui se ferait alors l’arbitre du bon goût et de la moralité? Qui ferait le tri entre les informations qui devraient être rapportées et celles que l’on devrait omettre? Après tout, le degré de tolérance à l’horreur varie d’un individu à l’autre de même que l’évaluation, bien personnelle, de ce qui est d’intérêt public et de ce qui ne l’est pas. (…) À mon avis, le sensationnalisme journalistique réside dans la façon de couvrir la nouvelle, pas dans les faits eux-mêmes. Dans le cas présent, ce sont les événements qui dévient de l’ordinaire et dépassent l’entendement.
Cela étant, la seule façon pour les médias de ne pas susciter l’indignation du public serait de ne rien rapporter de ce qui se dit au procès. Or, je le disais plus haut, la Justice doit être rendue publiquement. Peut-être qu’en prenant connaissance des circonstances ayant mené au drame, la société sera mieux en mesure d’éviter que d’autres tragédies du genre se produisent?
Cela dit, ce que j’entends et je lis me trouble profondément. Mais on ne doit pas taire l’horreur, pas plus qu’on ne doit taire la guerre, la torture ou toutes ces choses qui révèlent le côté sombre de l’Homme.
Re: Procès de Guy Turcotte
Et si toi, il t'arrivait pareille affaire, tu n'aimerais pas l'apprendre de la femme ou de l'homme avec qui tu es amie au lieu de l'apprendre d'une autre manière??? Que ce soit avec des courriels échangés ou d'une autre manière, qu'est-ce que cela peut bien faire??? La réalité, elle est là quand même, non???clue a écrit : [...]
1° La différence? Elle est dans chaque réveil que le bon Dieu t'accordera
2° Et tu crois que tu vas avoir une réponse à ça?..............Bonne chance car je crois qu'il n'en aura pas + que toi
Pourquoi cette dame qui a monré les courriels à M. Turcotte devrait-elle se sentir mal à chaque réveil que le Bon Dieu lui accorde??? N'oublie pas qu'elle est ''cocue'' elle-même au même titre que M. Turcotte, et qu'elle ait montré ou pas les courriels à l'autre, je vois vraiment pas ce que cela change, parce que tôt ou tard, ils auraient eu une conversation à ce sujet, c'est inévitable, surtout quand ce sont des amis (es) proches.
Une chose est certaine en tout cas, si M. Turcotte a tué ses 2 enfants de sang froid comme il l'a fait: à coups de couteaux, ce n'est surement pas aux autres à porter le chapeau.
C'est lui seul qui devra assumer maintenant.
Ce n'est pas à cause de sa femme, ce n'est pas à cause de son nouveau copain non plus, on dit que maintenant, il y a 1 divorce sur 2 mariages, alors, ils ne sont pas les seuls et cela ne se termine pas en meurtres d'enfants à chaque fois, heureusement!
Ce n'est pas à cause de la personne qui a montré les courriels à M. Turcotte, je ne vois pas en quoi elle pourrait être responsable de quoi que ce soit.
Ce n'est pas au voisin non plus qui a vu le nouveau couple se rencontrer pendant que M. Turcotte n'y était pas, s'il n'avait rien dit, ce serait su quand même un jour ou l'autre.
Il n'y a aucune raison valable au fait qu'il ait tué ses enfants de sang froid, tous les ''cocus (es)'' de ce monde ne tuent pas leurs enfants parce qu'ils viennent d'être trompé (es) par leurs maris ou leurs femmes.
Alors, pour moi, qu'il l'ait appris de quelque manière que ce soit ne fait pas aucune différence, je ne comprends donc pas ton raisonnement, c'est comme si tu essayais de faire porter le chapeau à Mme Giroux et que ce serait en partie de sa faute à elle s'il a tué ses enfants??? J'ose croire que ce n'est pas du tout ce que tu as voulu dire, surement moi qui l'interprète très mal.
Et tu viens nous dire qu'elle ne s'est pas mêlé de ses affaires, ben non, voyons, elle est ''cocue'' au même titre que l'autre et ce n'est pas de ses affaires??? Ouah! je la comprends pas celle là, sincèrement!
Donne-moi une seule raison pourquoi ce ne serait pas de ses affaires, moi, en tout cas, je n'en trouve aucune.
Re: Procès de Guy Turcotte
Autant je trouve qu'Isabelle Gaston et Patricia Giroux n'ont absolument aucune responsabilité dans ce meurtre sordide, je suis quand même d'accord avec certains points de Clue.
À la base, aller jouer dans les courriels de son conjoint est une chose que je trouve pour ma part inacceptable. Je tiens mordicus à mon jardin secret (pourtant je n'ai rien à lui cacher) alors je respecte l'intimité de mon conjoint. Une boîte de courriel, c'est très très intime . Celle de mon conjoint, ce n'est pas de mes affaires, même s'il advenait que certains propos de ces courriels soient à mon endroit ou me concernent.
Si j'apprenais que j'étais cocue (et j'ose espérer que ce serait de la bouche même de mon conjoint), je n'irais pas me garocher pour aller l'apprendre à l'autre cocu. Pourquoi? parce que ça n'a, à mes yeux, aucun but constructif. Mais j'exigerais de mon cher conjoint et de son amante de s'arranger pour qu'ils l'annoncent eux-mêmes . Et croyez-moi que ça ne tarderait pas. Je considère que l'autre cocu, le minimum de respect qu'il mérite c'est de l'apprendre de la bouche même de sa conjointe, pas par moi.
Alors bref, je désapprouve totalement que Patricia Giroux ait à la fois fouillé dans les courriels de son conjoint et qu'en plus, elle ait courru les montrer à Turcotte. Le fait qu'ils étaient amis, n'est pas un argument pour moi. à ce compte, on pourrait aussi prétendre qu'au nom de l'amitié qu'elle lui portait, elle aurait pu se retenir pour le ménager un tant soit peu. Elle était franchement bien placée pour savoir que la lecture de ces e-mails faisait mal. Elle a voulu lui montrer comme preuve parce qu'il ne la croyait pas? eh bien tant pis! Il aurait tôt fait d'en parler à sa femme.
Ceci étant dit: le meurtre et les courriels sont 2 choses complètement dissociées dans ma tête. Jamais au grand jamais, je pense que Patricia Giroux a eu une part de responsabilité dans ces meurtres sordides. Bien que je ne sois pas d'accord avec ça, c'était quand même une réaction humaine qui cadre dans un spectre "régulier" des réactions humaines, tout comme la vôtre, la mienne et celle de Clue en font partie.
Ce gars-là est un déséquilibré...sa haine et sa rage dépassent tout entendement. Les e-mails n'ont rien à voir avec son geste ultime. Si ce n'était pas ça, c'est autre chose qui aurait nourri sa haine. Y'a personne d'autre que lui qui peut être condamné devant la justice et devant les yeux du reste de la société.
À la base, aller jouer dans les courriels de son conjoint est une chose que je trouve pour ma part inacceptable. Je tiens mordicus à mon jardin secret (pourtant je n'ai rien à lui cacher) alors je respecte l'intimité de mon conjoint. Une boîte de courriel, c'est très très intime . Celle de mon conjoint, ce n'est pas de mes affaires, même s'il advenait que certains propos de ces courriels soient à mon endroit ou me concernent.
Si j'apprenais que j'étais cocue (et j'ose espérer que ce serait de la bouche même de mon conjoint), je n'irais pas me garocher pour aller l'apprendre à l'autre cocu. Pourquoi? parce que ça n'a, à mes yeux, aucun but constructif. Mais j'exigerais de mon cher conjoint et de son amante de s'arranger pour qu'ils l'annoncent eux-mêmes . Et croyez-moi que ça ne tarderait pas. Je considère que l'autre cocu, le minimum de respect qu'il mérite c'est de l'apprendre de la bouche même de sa conjointe, pas par moi.
Alors bref, je désapprouve totalement que Patricia Giroux ait à la fois fouillé dans les courriels de son conjoint et qu'en plus, elle ait courru les montrer à Turcotte. Le fait qu'ils étaient amis, n'est pas un argument pour moi. à ce compte, on pourrait aussi prétendre qu'au nom de l'amitié qu'elle lui portait, elle aurait pu se retenir pour le ménager un tant soit peu. Elle était franchement bien placée pour savoir que la lecture de ces e-mails faisait mal. Elle a voulu lui montrer comme preuve parce qu'il ne la croyait pas? eh bien tant pis! Il aurait tôt fait d'en parler à sa femme.
Ceci étant dit: le meurtre et les courriels sont 2 choses complètement dissociées dans ma tête. Jamais au grand jamais, je pense que Patricia Giroux a eu une part de responsabilité dans ces meurtres sordides. Bien que je ne sois pas d'accord avec ça, c'était quand même une réaction humaine qui cadre dans un spectre "régulier" des réactions humaines, tout comme la vôtre, la mienne et celle de Clue en font partie.
Ce gars-là est un déséquilibré...sa haine et sa rage dépassent tout entendement. Les e-mails n'ont rien à voir avec son geste ultime. Si ce n'était pas ça, c'est autre chose qui aurait nourri sa haine. Y'a personne d'autre que lui qui peut être condamné devant la justice et devant les yeux du reste de la société.
Dernière modification par Mafalda le sam. mai 07, 2011 10:20 am, modifié 2 fois.
Re: Procès de Guy Turcotte
Sur ce que j'ai surligné, dans mon cas, je suis convaincue que ce n'est pas dû au fait qu'elle lui ait montré les courriels qui aurait changé la donne, et personne sur la terre peut nous dire que les enfants seraient peut-être encore vivants aujourd'hui.clue a écrit : [...]
Peut-être que ça aurait changé quelque chose. Je pense que si cette fille là s'était posé la question à savoir si ça peut causer du torts et à qui ça peut en causer, les choses auraient été surement différentes.
Cibole, y'a plein de gens sur la terre qui se posent cette question là avant de poser un geste. Ça fait même parti du mode de vie des AA si j'me trompe pas
Je sais aussi qu'il l'aurait su éventuellement mais j'suis pas prête à dire qu'il aurait eu la même réaction. C'est un peu comme si on compare un être humain qui reçoit une claque sur la gueule.... c'est clair qu'il va réagir brutalement mais la réaction va être différente si l'affaire est présentée autrement
Dans ce cas-ci, les 2 enfants seraient peut-être encore vivant qui sait!
Je continue de croire que les gens devraient réfléchir avant d'agir
Qui aurait pu prévoir pareille réaction??? Allant jusqu'à tuer ses 2 enfants parce qu'il vient d'apprendre qu'il est ''cocu'' par des courriels échangés qu'une amie lui remet, et selon moi (au risque de me répéter) il aurait eu une mauvaise réaction quelle que soit la façon qu'il l'aurait appris, cela, personne ne va me convaincre du contraire.
Re: Procès de Guy Turcotte
Bien d'accord avec ton commentaire.Mafalda a écrit : Autant je trouve qu'Isabelle Gaston et Patricia Giroux n'ont absolument aucune responsabilité dans ce meurtre sordide, je suis quand même d'accord avec certains points de Clue.
À la base, aller jouer dans les courriels de son conjoint est une chose que je trouve pour ma part inacceptable. Je tiens mordicus à mon jardin secret (pourtant je n'ai rien à lui cacher) alors je respecte l'intimité de mon conjoint. Une boîte de courriel, c'est très très intime . Celle de mon conjoint, ce n'est pas de mes affaires, même s'il advenait que certains propos de ces courriels soient à mon endroit ou me concernent.
Si j'apprenais que j'étais cocue (et j'ose espérer que ce serait de la bouche même de mon conjoint), je n'irais pas me garocher pour aller l'apprendre à l'autre cocu. Pourquoi? parce que ça n'a, à mes yeux, aucun but constructif. Mais j'exigerais de mon cher conjoint et de son amante de s'arranger pour qu'ils l'annoncent eux-mêmes . Et croyez-moi que ça ne tarderait pas. Je considère que l'autre cocu, le minimum de respect qu'il mérite c'est de l'apprendre de la bouche même de sa conjointe, pas par moi.
Alors bref, je désapprouve totalement que Patricia Giroux ait à la fois fouillé dans les courriels de son conjoint et qu'en plus, elle ait courru les montrer à Turcotte. Le fait qu'ils étaient amis, n'est pas un argument pour moi. à ce compte, on pourrait aussi prétendre qu'au nom de l'amitié qu'elle lui portait, elle aurait pu se retenir pour le ménager un tant soit peu. Elle était franchement bien placée pour savoir que la lecture de ces e-mails faisait mal. Elle a voulu lui montrer comme preuve parce qu'il ne la croyait pas? eh bien tant pis! Il aurait tôt fait d'en parler à sa femme.
Ceci étant dit: le meurtre et les courriels sont 2 choses complètement dissociées dans ma tête. Jamais au grand jamais, je pense que Patricia Giroux a eu une part de responsabilité dans ces meurtres sordides. Bien que je ne sois pas d'accord avec ça, c'était quand même une réaction humaine qui cadre dans un spectre "régulier" des réactions humaines, tout comme la vôtre, la mienne et celle de Clue en font partie.
Ce gars-là est un déséquilibré...sa haine et sa rage dépassent tout entendement. Les e-mails n'ont rien à voir avec son geste ultime. Si ce n'était pas ça, c'est autre chose qui aurait nourri sa haine. Y'a personne d'autre que lui qui peut être condamné devant la justice et devant les yeux du reste de la société.
Re: Procès de Guy Turcotte
Publié le 07 mai 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Procès de Guy Turcotte: une question de liberté
Mélanie Dugré
L'auteure est avocate et mère de trois jeunes enfants.
À la lecture du récit des événements relatifs au procès de Guy Turcotte, la mère en moi éprouve peine et sympathie pour la maman des enfants et les familles endeuillées, la conjointe en moi espère que si une soudaine détresse devait envahir son homme, il saurait crier au secours et la juriste en moi s'intéresse aux stratégies de la Couronne et de la défense.
Ces jours-ci, on entend plusieurs plaintes concernant une possible hypermédiatisation de ce procès et une pluie inutile de détails scabreux. Certains se questionnent sur la pertinence de rapporter les événements avec autant de précisions et d'étaler au grand jour la vie privée d'individus qui n'ont certainement pas recherché la célébrité et l'attention dont ils font l'objet.
Je suis au contraire d'opinion que dans l'ensemble, les journalistes remplissent leur devoir professionnel et s'acquittent d'une difficile tâche qui leur est confiée. Certains médias, de par leur mission et le public qu'ils ciblent, manqueront toujours de tact et de réserve dans la façon dont ils traitent les histoires de moeurs. Je n'ai pas analysé toutes et chacune des couvertures offertes par les divers médias mais globalement, je dirais toutefois que le traitement médiatique de cette tragédie est sobre et professionnel.
Après avoir tué ses enfants, Guy Turcotte a exercé un droit, soit celui de plaider non coupable à l'accusation de meurtre prémédité portée contre lui. De ce premier droit en découlent un deuxième et un troisième, enchâssés dans nos chartes, soit ceux d'obtenir une défense pleine et entière ainsi qu'un procès juste et équitable. En plaidant non coupable, Guy Turcotte a forcé la tenue de ce procès et la succession de témoignages qui se déroulent depuis quelques semaines.
L'argument selon lequel on ne devrait pas rapporter la totalité des faits et des paroles est avancé sur plusieurs tribunes. Si on acceptait cette proposition, qui se ferait alors l'arbitre du bon goût et de la moralité? Qui ferait le tri entre les informations qui devraient être rapportées et celles que l'on devrait omettre? Après tout, le degré de tolérance à l'horreur varie d'un individu à l'autre de même que l'évaluation, bien personnelle, de ce qui est d'intérêt public et de ce qui ne l'est pas. Devant un tel scénario, on risquerait au passage de bâillonner les médias et de les soumettre à des règles arbitraires et subjectives.
À mon avis, le sensationnalisme journalistique réside dans la façon de couvrir la nouvelle, pas dans les faits eux-mêmes. Dans le cas présent, ce sont les événements qui dévient de l'ordinaire et dépassent l'entendement. Malgré tout l'effroi et le dégoût qu'ils inspirent, ces faits méritent néanmoins d'être rapportés. Il existe au Québec des mécanismes de protection, notamment le huis clos et l'interdit de publication, que les tribunaux n'hésitent pas à ordonner lorsqu'ils estiment que les circonstances le justifient et que les critères juridiques sont rencontrés, ce qui n'est pas le cas en l'espèce.
Rappelons également qu'en janvier dernier, la Cour suprême a statué que le travail des médias dans les palais de justice devait être circonscrit et encadré. En soi, cette décision confirme que les médias ne peuvent pas faire n'importe quoi, n'importe comment mais que leur travail est nécessaire dans une société démocratique où la liberté de presse constitue une valeur importante.
Maintenant, se pose la liberté et la responsabilité de chacun devant le récit de ce procès. Nous ne sommes plus à l'époque du sermon de la messe du dimanche, imposé à tous. Comme citoyens, nous disposons du choix de lire, d'écouter et de regarder tout comme nous jouissons du droit de refuser d'être exposés à la description de ces tristes événements.
En définitive, il s'agit d'une question de liberté. Liberté de presse des médias et liberté de s'informer des individus. Il nous reste maintenant à faire les choix qui nous conviennent et à les assumer.
http://www.cyberpresse.ca/opinions/2011 ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
Procès de Guy Turcotte: une question de liberté
Mélanie Dugré
L'auteure est avocate et mère de trois jeunes enfants.
À la lecture du récit des événements relatifs au procès de Guy Turcotte, la mère en moi éprouve peine et sympathie pour la maman des enfants et les familles endeuillées, la conjointe en moi espère que si une soudaine détresse devait envahir son homme, il saurait crier au secours et la juriste en moi s'intéresse aux stratégies de la Couronne et de la défense.
Ces jours-ci, on entend plusieurs plaintes concernant une possible hypermédiatisation de ce procès et une pluie inutile de détails scabreux. Certains se questionnent sur la pertinence de rapporter les événements avec autant de précisions et d'étaler au grand jour la vie privée d'individus qui n'ont certainement pas recherché la célébrité et l'attention dont ils font l'objet.
Je suis au contraire d'opinion que dans l'ensemble, les journalistes remplissent leur devoir professionnel et s'acquittent d'une difficile tâche qui leur est confiée. Certains médias, de par leur mission et le public qu'ils ciblent, manqueront toujours de tact et de réserve dans la façon dont ils traitent les histoires de moeurs. Je n'ai pas analysé toutes et chacune des couvertures offertes par les divers médias mais globalement, je dirais toutefois que le traitement médiatique de cette tragédie est sobre et professionnel.
Après avoir tué ses enfants, Guy Turcotte a exercé un droit, soit celui de plaider non coupable à l'accusation de meurtre prémédité portée contre lui. De ce premier droit en découlent un deuxième et un troisième, enchâssés dans nos chartes, soit ceux d'obtenir une défense pleine et entière ainsi qu'un procès juste et équitable. En plaidant non coupable, Guy Turcotte a forcé la tenue de ce procès et la succession de témoignages qui se déroulent depuis quelques semaines.
L'argument selon lequel on ne devrait pas rapporter la totalité des faits et des paroles est avancé sur plusieurs tribunes. Si on acceptait cette proposition, qui se ferait alors l'arbitre du bon goût et de la moralité? Qui ferait le tri entre les informations qui devraient être rapportées et celles que l'on devrait omettre? Après tout, le degré de tolérance à l'horreur varie d'un individu à l'autre de même que l'évaluation, bien personnelle, de ce qui est d'intérêt public et de ce qui ne l'est pas. Devant un tel scénario, on risquerait au passage de bâillonner les médias et de les soumettre à des règles arbitraires et subjectives.
À mon avis, le sensationnalisme journalistique réside dans la façon de couvrir la nouvelle, pas dans les faits eux-mêmes. Dans le cas présent, ce sont les événements qui dévient de l'ordinaire et dépassent l'entendement. Malgré tout l'effroi et le dégoût qu'ils inspirent, ces faits méritent néanmoins d'être rapportés. Il existe au Québec des mécanismes de protection, notamment le huis clos et l'interdit de publication, que les tribunaux n'hésitent pas à ordonner lorsqu'ils estiment que les circonstances le justifient et que les critères juridiques sont rencontrés, ce qui n'est pas le cas en l'espèce.
Rappelons également qu'en janvier dernier, la Cour suprême a statué que le travail des médias dans les palais de justice devait être circonscrit et encadré. En soi, cette décision confirme que les médias ne peuvent pas faire n'importe quoi, n'importe comment mais que leur travail est nécessaire dans une société démocratique où la liberté de presse constitue une valeur importante.
Maintenant, se pose la liberté et la responsabilité de chacun devant le récit de ce procès. Nous ne sommes plus à l'époque du sermon de la messe du dimanche, imposé à tous. Comme citoyens, nous disposons du choix de lire, d'écouter et de regarder tout comme nous jouissons du droit de refuser d'être exposés à la description de ces tristes événements.
En définitive, il s'agit d'une question de liberté. Liberté de presse des médias et liberté de s'informer des individus. Il nous reste maintenant à faire les choix qui nous conviennent et à les assumer.
http://www.cyberpresse.ca/opinions/2011 ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Procès de Guy Turcotte
Je pense surtout que c'est facile de dire comment on réagirait de façon réfléchie et rationnelle si ça nous arrivait. Mais que lorsqu'on y est réellement confronté, quand on découvre les mensonges dans lequel baignait la relation alors qu'on croyait que tout allait bien, quand l'amour s'écroule, les réactions sont juste imprévisibles et souvent bien impulsives.Mafalda a écrit : Autant je trouve qu'Isabelle Gaston et Patricia Giroux n'ont absolument aucune responsabilité dans ce meurtre sordide, je suis quand même d'accord avec certains points de Clue.
À la base, aller jouer dans les courriels de son conjoint est une chose que je trouve pour ma part inacceptable. Je tiens mordicus à mon jardin secret (pourtant je n'ai rien à lui cacher) alors je respecte l'intimité de mon conjoint. Une boîte de courriel, c'est très très intime . Celle de mon conjoint, ce n'est pas de mes affaires, même s'il advenait que certains propos de ces courriels soient à mon endroit ou me concernent.
Si j'apprenais que j'étais cocue (et j'ose espérer que ce serait de la bouche même de mon conjoint), je n'irais pas me garocher pour aller l'apprendre à l'autre cocu. Pourquoi? parce que ça n'a, à mes yeux, aucun but constructif. Mais j'exigerais de mon cher conjoint et de son amante de s'arranger pour qu'ils l'annoncent eux-mêmes . Et croyez-moi que ça ne tarderait pas. Je considère que l'autre cocu, le minimum de respect qu'il mérite c'est de l'apprendre de la bouche même de sa conjointe, pas par moi.
Alors bref, je désapprouve totalement que Patricia Giroux ait à la fois fouillé dans les courriels de son conjoint et qu'en plus, elle ait courru les montrer à Turcotte. Le fait qu'ils étaient amis, n'est pas un argument pour moi. à ce compte, on pourrait aussi prétendre qu'au nom de l'amitié qu'elle lui portait, elle aurait pu se retenir pour le ménager un tant soit peu. Elle était franchement bien placée pour savoir que la lecture de ces e-mails faisait mal. Elle a voulu lui montrer comme preuve parce qu'il ne la croyait pas? eh bien tant pis! Il aurait tôt fait d'en parler à sa femme.
Ceci étant dit: le meurtre et les courriels sont 2 choses complètement dissociées dans ma tête. Jamais au grand jamais, je pense que Patricia Giroux a eu une part de responsabilité dans ces meurtres sordides. Bien que je ne sois pas d'accord avec ça, c'était quand même une réaction humaine qui cadre dans un spectre "régulier" des réactions humaines, tout comme la vôtre, la mienne et celle de Clue en font partie.
Ce gars-là est un déséquilibré...sa haine et sa rage dépassent tout entendement. Les e-mails n'ont rien à voir avec son geste ultime. Si ce n'était pas ça, c'est autre chose qui aurait nourri sa haine. Y'a personne d'autre que lui qui peut être condamné devant la justice et devant les yeux du reste de la société.
Re: Procès de Guy Turcotte
je pense que le pourquoi Patricia Giroux est allé fouiller dans les courriels de son chum ne nous concerne pas du tout...... la façon dont un couple gère ses difficultés et passe ou ne passe pas à travers des épreuves n'a aucun lien avec cette tuerie.
Si elle a senti que d'aller voir les courriels était la bonne solution à ce moment précis... c'Est son couple, c'est leur relation, je ne vois pas en quoi on jugerait de ça.
Bon, sur le fait qu'elle a avisé Turcotte de ça..... bien, ça revient au même pour moi, quand on apprend qu'on se fait tromper... c'est pas rare que les gens capotent et prennent de mauvaise décisions impulsivement.....
Jusque là...... c'est un boute normal dans une crise impliquant 2 couples......
C'est la suite qui est complètement débile et qui interpèle......
Ce qui s'est passé avant relève de leur vie privée.... et c'est bien difficile de le juger quand on est pas dans la situation.
Si elle a senti que d'aller voir les courriels était la bonne solution à ce moment précis... c'Est son couple, c'est leur relation, je ne vois pas en quoi on jugerait de ça.
Bon, sur le fait qu'elle a avisé Turcotte de ça..... bien, ça revient au même pour moi, quand on apprend qu'on se fait tromper... c'est pas rare que les gens capotent et prennent de mauvaise décisions impulsivement.....
Jusque là...... c'est un boute normal dans une crise impliquant 2 couples......
C'est la suite qui est complètement débile et qui interpèle......
Ce qui s'est passé avant relève de leur vie privée.... et c'est bien difficile de le juger quand on est pas dans la situation.
Re: Procès de Guy Turcotte
Je ne les tiens pas responsable Nikki et je sais très bien que Turcotte est un monstre et je sais que ça n'aurait rien changé.Nikki a écrit : [...]
Clue, je ne comprends pas ton raisonnement, je l'avoue.. ne rien dire n'aurait rien changé, parce que la folie, elle était dans sa tête à lui. À ce stade, même une engueulade avec la caissère du club video aurait pu être fatale aux enfants...
Ça s'appelle un déclancheur, mais n'importe quel événement aurait pu jouer ce rôle...
Patricia Giroux, pas plus que Isabelle Gaston ou Martin Huot ne doivent être portés responsables, parce que c'est Turcotte le monstre...
C'est sûr, c'est plus confortable pour les proches de Turcotte, voir qu'il y a un autre coupable... Mais la réalité n'est pas là, personne ne pouvait prévoir ça...
C'est pas d'aujourd'hui que je m'interroge sur la pertinence de dévoiler des choses comme... l'adultère par exemple. Je vois pas l'intérêt puisque ça cause des chagrins inutiles et souvent, les choses dégénèrent. J'ai beaucoup de difficulté avec les Stool....ça doit être un Karma!!!
[img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/164.gif[/img] [img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/Chanteuse.gif[/img] [img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/164.gif[/img]
Re: Procès de Guy Turcotte
Et voilàMafalda a écrit : Autant je trouve qu'Isabelle Gaston et Patricia Giroux n'ont absolument aucune responsabilité dans ce meurtre sordide, je suis quand même d'accord avec certains points de Clue.
À la base, aller jouer dans les courriels de son conjoint est une chose que je trouve pour ma part inacceptable. Je tiens mordicus à mon jardin secret (pourtant je n'ai rien à lui cacher) alors je respecte l'intimité de mon conjoint. Une boîte de courriel, c'est très très intime . Celle de mon conjoint, ce n'est pas de mes affaires, même s'il advenait que certains propos de ces courriels soient à mon endroit ou me concernent.
Si j'apprenais que j'étais cocue (et j'ose espérer que ce serait de la bouche même de mon conjoint), je n'irais pas me garocher pour aller l'apprendre à l'autre cocu. Pourquoi? parce que ça n'a, à mes yeux, aucun but constructif. Mais j'exigerais de mon cher conjoint et de son amante de s'arranger pour qu'ils l'annoncent eux-mêmes . Et croyez-moi que ça ne tarderait pas. Je considère que l'autre cocu, le minimum de respect qu'il mérite c'est de l'apprendre de la bouche même de sa conjointe, pas par moi.
Alors bref, je désapprouve totalement que Patricia Giroux ait à la fois fouillé dans les courriels de son conjoint et qu'en plus, elle ait courru les montrer à Turcotte. Le fait qu'ils étaient amis, n'est pas un argument pour moi. à ce compte, on pourrait aussi prétendre qu'au nom de l'amitié qu'elle lui portait, elle aurait pu se retenir pour le ménager un tant soit peu. Elle était franchement bien placée pour savoir que la lecture de ces e-mails faisait mal. Elle a voulu lui montrer comme preuve parce qu'il ne la croyait pas? eh bien tant pis! Il aurait tôt fait d'en parler à sa femme.
Ceci étant dit: le meurtre et les courriels sont 2 choses complètement dissociées dans ma tête. Jamais au grand jamais, je pense que Patricia Giroux a eu une part de responsabilité dans ces meurtres sordides. Bien que je ne sois pas d'accord avec ça, c'était quand même une réaction humaine qui cadre dans un spectre "régulier" des réactions humaines, tout comme la vôtre, la mienne et celle de Clue en font partie.
Ce gars-là est un déséquilibré...sa haine et sa rage dépassent tout entendement. Les e-mails n'ont rien à voir avec son geste ultime. Si ce n'était pas ça, c'est autre chose qui aurait nourri sa haine. Y'a personne d'autre que lui qui peut être condamné devant la justice et devant les yeux du reste de la société.
J'aurais bien aimé avoir écrit mes commentaires de cette façon.....j'me serais probablement pas fait juger comme je l'ai été Merci.... tu as dis exactement ce que je pense.
[img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/164.gif[/img] [img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/Chanteuse.gif[/img] [img]http://i205.photobucket.com/albums/bb28/clue_album/Forum/164.gif[/img]