Procès de Guy Turcotte

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Sarah-Jane
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Sarah-Jane »

Moi je pense qu'il a couché ses enfants très tôt parce qu'il n'avait pas le moral pour s'occuper d'eux et qu'il avait envie d'aller voir ses courriels... Et que suite à la lecture de ses courriels est monté une immense colère et un sentiment de vengeance sans borne, sentiments qui étaient déjà attisés par ce qui s'était passé plus tôt durant la journée... Et que là il a eu l'idée de détruire ce que sa femme avait de plus cher, sans plus penser à rien d'autre que son immense besoin de vengeance. Et qu'ensuite il a cherché quelque chose à prendre dans la maison et est tombé sur le lave-glace. Puis il a rappelé sa mère une fois que le lave-glace eu fait quelques effets.
Puce28 a écrit : [...]
Je pense essentiellement la même chose. De plus, si du sang a été trouvé sur le bidon de lave-glace, ça prouve qu'il l'a pris dans ses mains après les meurtres.
Je pense tout comme vous, je crois de plus en plus que le drame s'est passé très tôt.

Puisqu'il ne pouvait pas lire tranquille les emails d'Isabelle et de Martin, il a dû pogné les nerfs. (mon père qui était colérique nous disait * le sang m'a fait juste un tour dans la tête, c'est de votre faute les enfants). Il a dû les envoyer se coucher sans bain, sans pyjama. La frustation, les emails et la rage il a dû remonter leurs régler leur cas :cry: :cry: :cry:

A partir du supposé souper au spaguetti dans son témoignage pourquoi il a senti le besoin de broder et d'inventer. * Il leur chante une shanson au petit, il chante une chanson à la petite, il a pourtant dit n'avoir tellement pas d'énergie qu'il n'a pas voulu s'astiner pour les pyjama :??:

Il a fait par la suite les téléphones pour annuler la gardienne, l'agent d'immeuble, rappeler sa mère pour s'assurer qu'elle ne vienne pas pour rien car dans son cénario c'était Isabelle qui devait les trouver. :(
Dernière modification par Sarah-Jane le mer. mai 25, 2011 5:29 pm, modifié 1 fois.
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gazzoux1
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gazzoux1 »

Sarah-Jane a écrit :
Moi je pense qu'il a couché ses enfants très tôt parce qu'il n'avait pas le moral pour s'occuper d'eux et qu'il avait envie d'aller voir ses courriels... Et que suite à la lecture de ses courriels est monté une immense colère et un sentiment de vengeance sans borne, sentiments qui étaient déjà attisés par ce qui s'était passé plus tôt durant la journée... Et que là il a eu l'idée de détruire ce que sa femme avait de plus cher, sans plus penser à rien d'autre que son immense besoin de vengeance. Et qu'ensuite il a cherché quelque chose à prendre dans la maison et est tombé sur le lave-glace. Puis il a rappelé sa mère une fois que le lave-glace eu fait quelques effets.
[...]


Je pense tout comme vous, je crois de plus en plus que le drame s'est passé très tôt.

Puisqu'il ne pouvait pas lire tranquille les emails d'Isabelle et de Martin, il a dû pogné les nerfs. (mon père qui était colérique nous disait * le sang m'a fait juste un tour dans la tête, c'est de votre faute les enfants). Il a dû les envoyer se coucher sans bain, sans pyjama. La frustation, les emails et la rage il a dû remonter leurs régler leur cas :cry: :cry: :cry:

A partir du supposé souper au spaguetti dans son témoignage pourquoi il a senti le besoin de broder et d'inventer. * Il leur chante une shanson au petit, il chante une chanson à la petite, il a pourtant dit n'avoir tellement pas d'énergie qu'il n'a pas voulu s'astiner pour les pyjama :??:

Il a fait par la suite les téléphones pour annuler la gardienne, l'agent d'immeuble, rappeler sa mère pour s'assurer qu'elle ne vienne pas pour rien car dans son cénario c'était Isabelle qui devait les trouver. :(
Ce gars là ment comme il respire..... :gluk: J'espère que les membres du jury s'en rendent compte, c'est rendu une vraie joke tellement il est manipulateur. :grr: . Bien hâte de voir l'expertise des psychiâtres dans tout ça, en espérant que ça se termine au plus sacrant avec un verdict coupable au premier degré avec préméditation. Qu'il aille en dedans pour le reste de sa vie l'écoeurant ! :grr:
aliciaJoky
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par aliciaJoky »

Tweeter:

ethibault_jmtl Eric Thibault
Procès Turcotte: la dernière heure du jury passée à éplucher le CV de 30 pages de l'experte en psychiatrie de la défense...
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gazzoux1
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gazzoux1 »

aliciaJoky a écrit : Tweeter:

ethibault_jmtl Eric Thibault
Procès Turcotte: la dernière heure du jury passée à éplucher le CV de 30 pages de l'experte en psychiatrie de la défense...
Et j'imagine qu'ils vont faire de même avec le psychiâtre de la couronne.......J'imagine qu'ils vont avoir des similiratés maudit, après tout ils viennent du même ordre. Un ne peut pas être complètement à l'opposé de l'autre.
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Malike
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Malike »

gazzoux1 a écrit : [...]


Et j'imagine qu'ils vont faire de même avec le psychiâtre de la couronne.......J'imagine qu'ils vont avoir des similiratés maudit, après tout ils viennent du même ordre. Un ne peut pas être complètement à l'opposé de l'autre.
C'est encore drôle, c'est clair que la défense n'ira pas faire témoigner un psy qui viendrait démonter la défense qui est mise de l'avant, idem pour le psy engagé par la couronne. Ce serait surprenant qu'ils en viennent aux même conclusions.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois ;)
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gazzoux1
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gazzoux1 »

Malike a écrit : [...]


C'est encore drôle, c'est clair que la défense n'ira pas faire témoigner un psy qui viendrait démonter la défense qui est mise de l'avant, idem pour le psy engagé par la couronne. Ce serait surprenant qu'ils en viennent aux même conclusions.
Je comprends ce que tu veux dire Malike mais ils vont probablement se rejoindre sur un ou deux points :gluk: J'ai hâte de voir la feuille de route de l'autre psychiâtre parce que celle de la défense n'est pas une deux d'pique. Être juré je serais sur le bord de devenir folle en maudit !
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gingerstar
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gingerstar »

Sarah-Jane a écrit :
Moi je pense qu'il a couché ses enfants très tôt parce qu'il n'avait pas le moral pour s'occuper d'eux et qu'il avait envie d'aller voir ses courriels... Et que suite à la lecture de ses courriels est monté une immense colère et un sentiment de vengeance sans borne, sentiments qui étaient déjà attisés par ce qui s'était passé plus tôt durant la journée... Et que là il a eu l'idée de détruire ce que sa femme avait de plus cher, sans plus penser à rien d'autre que son immense besoin de vengeance. Et qu'ensuite il a cherché quelque chose à prendre dans la maison et est tombé sur le lave-glace. Puis il a rappelé sa mère une fois que le lave-glace eu fait quelques effets.
[...]


Je pense tout comme vous, je crois de plus en plus que le drame s'est passé très tôt.

Puisqu'il ne pouvait pas lire tranquille les emails d'Isabelle et de Martin, il a dû pogné les nerfs. (mon père qui était colérique nous disait * le sang m'a fait juste un tour dans la tête, c'est de votre faute les enfants). Il a dû les envoyer se coucher sans bain, sans pyjama. La frustation, les emails et la rage il a dû remonter leurs régler leur cas :cry: :cry: :cry:

A partir du supposé souper au spaguetti dans son témoignage pourquoi il a senti le besoin de broder et d'inventer. * Il leur chante une shanson au petit, il chante une chanson à la petite, il a pourtant dit n'avoir tellement pas d'énergie qu'il n'a pas voulu s'astiner pour les pyjama :??:

Il a fait par la suite les téléphones pour annuler la gardienne, l'agent d'immeuble, rappeler sa mère pour s'assurer qu'elle ne vienne pas pour rien car dans son cénario c'était Isabelle qui devait les trouver. :(
Sauf qu'Isabelle ne savait pas où il demeurait. Elle a dit avoir voulu faire demi tour lorsqu'elle a vu à quel point il semblait perturbé et en colère mais elle a réalisé qu'elle n'avait pas l'adresse de la maison louée.

Le propriétaire de cette maison a dû être dans tous ses états lorsqu'il a su. Ce doit être difficile de louer ou vendre une maison par la suite...

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Rose-des-bois
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Rose-des-bois »

C'est une chose dont j'ai beaucoup pensé. :jap:

Il devrait avoir un droit de poursuite en dommage dans de situations comme celle-là.
Mamie vous aime mes petits amours !!!

Oh, surtout n'éteignez pas la lumière en l'enfant!!!
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Natric
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Natric »

Procès Turcotte
Les huit longues journées de Guy Turcotte

Marc Pigeon
22/05/2011 07h46





Accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, Olivier et Anne-Sophie, le cardiologue Guy Turcotte a choisi de témoigner pour sa défense. Questionné par son avocat, puis par l'avocate de la Couronne, l'accusé a passé huit longs jours à la barre des témoins, passant par toute la gamme des émotions. Voici un condensé de ce qu'on y a appris.

Le p'tit nerd
Issu d'une famille modeste de Saint-Hubert, sur la Rive-Sud de Montréal, Guy Turcotte est le troisième de six enfants.

Ses parents sont très religieux, catholiques pratiquants impliqués dans un groupe de prières. Durant sa jeunesse, Guy allait à la messe chaque dimanche.

Mais dès l'adolescence, il a mis la religion de côté et aujourd'hui, il se considère athée. Une situation qui a chagriné ses parents, a-t-il dit. Malgré cela, il s'est marié à l'église, avec Isabelle Gaston.

Jeune, il était le «p'tit gars qui se fait écoeurer et niaiser par tout le monde», avec ses grosses lunettes.

«Je passe même pour le p'tit nerd », dit-il.

À l'adolescence, il se débarrasse enfin de ses verres. Il gagne des sous comme sauveteur dans des piscines, puis moniteur, donnant des cours de natation aux enfants.

À l'école, son amour de la biologie l'a amené à étudier en sciences de la santé, puis en médecine. C'est de justesse qu'il a été accepté, à la toute dernière minute, à l'Université Laval. Après 11 ans d'études, il est devenu cardiologue.

Down, il boude
C'est durant sa troisième année de résidence en médecine qu'il a rencontré Isabelle Gaston, dans un cinq à sept sur la Grande-Allée. Il en est tombé follement amoureux immédiatement.

Mais la jolie blonde, intelligente, énergique, ayant beaucoup d'entregent, n'était pas prête à une nouvelle relation : son conjoint précédent était décédé d'un accident de la route et elle vivait encore le deuil.

Plus tard, ils sont allés vivre ensemble. À l'été 2003, ils se sont mariés. Deux enfants sont nés de leur union : Olivier, en avril 2003 (peu avant le mariage), suivi de sa soeur Anne-Sophie, en décembre 2005.

C'est probablement avec l'arrivée des enfants que le couple s'est effrité. Les parents avaient tous les deux des emplois de médecin, travaillaient très fort, avec des horaires irréguliers.

«C'est là que ça va devenir plus difficile à concilier travail et famille», a dit Turcotte.

Les disputes se sont multipliées : elles tournaient souvent autour du partage des tâches. Isabelle reprochait à Guy de ne pas en faire suffisamment dans la maison. Il acceptait difficilement la critique.

«Je deviens down. Je tombe dans un mutisme de deux, trois jours. Je boude», dit-il.

Parallèlement, on constate que Turcotte est comme un enfant dans un corps d'homme. Il prend bien peu de décisions, pas plus sur les rénovations majeures dans la maison familiale que pour organiser des activités sociales ou pour améliorer les relations amoureuses qui se détériorent. Tout est l'affaire d'Isabelle.

De plus, Turcotte a admis être plus à l'aise avec des enfants qu'avec des adultes. Cela explique sans doute pourquoi il était constamment à jouer avec les enfants, lors de rencontres familiales, plutôt que de discuter avec les adultes.

«C'est comme si, quand je suis avec mes enfants, c'est ma consolation. C'est là que je trouve du réconfort.»

En décembre 2008, «c'est la chicane tout le temps, tout le temps, tout le temps».

Le gouffre
À quelques reprises durant la relation, Isabelle a découvert que Guy consultait de la pornographie gaie sur internet. En plus des disputes incessantes, voilà une situation qui mettait du plomb dans l'aile de leur relation.

À l'automne 2008, Isabelle Gaston est de-venue amoureuse de son entraîneur personnel, Martin Huot. L'infidélité demeure cachée, mais, à certains moments, Turcotte ne reconnait plus son Isabelle.

C'est la conjointe de Martin Huot qui a découvert le pot aux roses, en lisant les courriels de Huot : elle y a trouvé les lettres d'amour des deux amants.

Guy Turcotte a été mis au courant de ces lettres quelques jours avant un voyage à Cancún, avec Isabelle et les enfants, voyage qui aura lieu tout de même, pour éviter de peiner les enfants. Ce n'est qu'au retour que Turcotte pliera bagage et ira vivre dans une maison qu'il a louée pour trois mois, à Piedmont.

Durant les quatre semaines qui ont suivi, Guy Turcotte a sombré dans le désespoir : il avait l'impression de s'être fait voler sa femme, ses enfants, sa maison. Il s'est aussi senti trahi tant par sa femme que son très bon ami.

Turcotte dit devenir fâché, en colère, angoissé, stressé, surtout qu'il se retrouve seul dans sa maison. Souvent, il pleure, pleure et pleure encore.

Il déprime à voir Martin Huot prendre de plus en plus de place, notamment quand il va au Carnaval de Québec avec ses enfants.

Puis, le 20 février 2009, le jour même du drame, il apprend que son exconjointe a fait changer les serrures de la maison. Et qu'il n'y a plus accès. C'est la goutte qui fait déborder le vase.

Il promet «la guerre» à Isabelle.

Le lave-vitre
Le soir du drame, le désespoir était au rendez-vous. Turcotte pleurait. Après avoir écouté un film de Caillou avec ses enfants, Turcotte les a couchés. Étrangement, il les met au lit plus tôt qu'à l'habitude.

Puis, il a lu et relu les échanges amoureux d'Isabelle et de Martin Huot.

«Quand j'y repense, je me trouve ridicule. Je n'aurais jamais dû faire ça», dit-il.

Il a résolu qu'il devait en finir avec la vie. Il ne voyait alors qu'une option : la mort.

Il a consulté des sites web pour trouver des façons de mourir. Il a notamment lu sur l'éthylène glycol, substance hautement toxique contenue dans l'antigel.

Il s'est mis à chercher de l'antigel au sous-sol de la maison, mais n'en a pas trouvé. Il croyait qu'il était trop tard pour aller en acheter au Canadian Tire. Alors, il s'est rabattu sur le méthanol, contenu dans le lave-vitre.

Le méthanol cause une mort lente et plus de deux fois moins d'effets d'ébriété que l'alcool de consommation.

En tant que professionnel de la santé, Turcotte connaissait bien le méthanol. Surtout que son ex-conjointe avait dû se rendre à l'hôpital avec Anne-Sophie, en 2007, alors qu'ils croyaient qu'elle en avait bu.

Pourquoi donc l'accusé a-t-il choisi cette façon pour mourir, si c'était son réel désir ? Surtout, apprend-on, qu'il avait 94 % des chances d'échouer. Voilà une bonne question et la poursuite n'a pas manqué de talonner Turcotte avec ces éléments, au cours du contre-interrogatoire.

Des meutres horribles
Turcotte dit ne se souvenir que par flashs de la suite des tragiques événements.

Il dit avoir réalisé qu'après avoir bu du lave-vitre, les enfants le découvriraient mort, le lendemain. Un scénario qu'il ne souhaitait pas. Il a donc décidé de les emmener avec lui dans la mort, en les poignardant.

«Je leur ai fait mal... Je me souviens des premiers coups. Après, je le sais pas. Y en a eu beaucoup. Trop de coups», se souvient-il.

Il a raconté avoir d'abord poignardé Olivier, qui s'est rendu compte de l'attaque. Il s'est défendu avec ses mains et a crié «Noooon !»

Turcotte ne peut pas croire qu'il a donné autant de coups que le pathologiste en a constatés à l'autopsie.

Puis, il a fait la même chose à Anne-Sophie.

Étrangement, contrairement aux habitudes établies, les enfants sont allés au lit ce soir-là sans avoir pris leur bain et sans avoir enfilé de pyjama. Olivier portait un pantalon de jogging alors qu'Anne-Sophie était en sous-vêtement, lorsque leurs corps ont été trouvés.

Et beaucoup plus tôt qu'à l'habitude, aussi.

Des questions sur lesquelles la Couronne a insisté, cette semaine, puisqu'elle pourrait y voir des pistes de préméditation.

Ajouter l'insulte à l'injure
Alors qu'elle avait perdu ses enfants, assassinés, depuis quelques semaines à peine, Isabelle Gaston a vu Guy Turcotte lui réclamer le certificat-cadeau pour un forfait spa, qu'il lui avait offert à Noël, deux mois avant le drame.

C'est lors du contre-interrogatoire de la Couronne, mené par Me Claudia Carbonneau, que ces éléments sont sortis.

Turcotte était à ce moment interné à l'institut psychiatrique Philippe-Pinel.

«C'était une erreur de lui avoir acheté ça. Elle me trompait déjà. J'avais pas eu de cadeau de Noël», a justifié Turcotte.

Mais ce n'est pas tout. Il a aussi voulu récupérer une poche de patates, trois pompes à savon, un CD de relaxation, des billets pour un spectacle de Marie-Mai. Il a aussi fait retirer le nom d'Isabelle comme bénéficiaire de son assurance-vie.

Tout ça n'a rien à voir avec une quelconque vengeance ou punition, si on suit son témoignage.

«Une des obsessions que j'avais (à Pinel), c'est le manque d'argent», a-t-il expliqué.

Comme il avait cinq avocats à payer, mais n'avait plus de revenu, il lui fallait trouver de l'argent. C'est notamment ainsi qu'il s'y est pris.

Des questions importantes sur lesquelles la Couronne est revenue, puisqu'elle donne une indication de l'état d'esprit de l'accusé peu après les crimes.
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myriannie
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par myriannie »

ouufff long texte sa ....
moi quand jlis que turcotte essaye de donner des arguments plus que bidons pour expliquer sa... jdit.... mais on s'ennnnn cal/$%%?se tellement de tes arguments.... TU les a tué et TU mérites d'aller en prison pour lreste de tes jours pourriture !
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Anya
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Anya »

Procès Turcotte
Une «super psy» à sa défense

Éric Thibault
Le Journal de Montréal
26/05/2011 05h41

Présentée comme une sommité dans l'analyse des «parents homicidaires », la psychiatre Dominique Bourget a fait une entrée remarquée au procès de Guy Turcotte, hier.

Témoin clé de la défense, l'experte en psychiatrie légale a passé plus d'une heure à partager son volumineux curriculum vitae d'une trentaine de pages avec le jury, en après-midi. Ses études, son parcours professionnel, ses spécialités et ses nombreuses distinctions à l'échelle nordaméricaine ont été longuement étalés devant le tribunal.

Un exercice comparable à une mise en bouche en prévision du plat principal qu'elle servira aujourd'hui, au palais de justice de Saint-Jérôme.

«Anormal, soudain et violent»

Clinicienne à l'hôpital Royal d'Ottawa, cette coroner à temps partiel a été chargée par la défense d'évaluer l'état mental du cardiologue de 39 ans au moment où il a poignardé à plusieurs reprises son fils Olivier, 5 ans et sa fille Anne-Sophie, 3 ans, le soir du 20 février 2009. Elle l'a rencontré à deux reprises à la prison de Rivière-des-Prairies, à l'hiver 2010.

Donnant un avant-goût aux jurés de ce que contient son rapport avant que le juge Marc David n'ajour ne l'audition, elle a notamment abordé des termes du jargon de la psychiatrie.

Comme le «raptus suicidaire», un «comportement anormal, soudain et violent dû à un trouble mental». Les «idées fixes, obsédantes et intrusives ». Ou la manie de «répéter les mêmes choses», observée chez les «obsessifs compulsifs».

L'accusé a admis avoir tué ses enfants, mais plaide que sa responsabilité criminelle était entravée par la dépression et les idées suicidaires causées par sa rupture avec la mère des victimes, l'urgentologue Isabelle Gaston.

En matinée, la Couronne a complété son contre-interrogatoire du premier témoin expert de la défense, le pharmacologue Louis Léonard, mettant en doute sa théorie voulant que l'accusé était fortement intoxiqué au méthanol lorsqu'il a commis l'irréparable.

Me Claudia Carbonneau a avancé que cette thèse n'avait «aucune valeur» puisqu'elle était basée sur le témoignage de l'accusé, voulant qu'il ait «calé» entre un et deux litres de lave-glace avant les crimes reprochés, de 20 h à 20 h 30.

Du sang sur les mains

La poursuite a plutôt suggéré que le cardiologue a avalé «la plus grande quantité» de ce produit toxique «en fin de soirée», à partir de 23 h, alors que les enfants étaient déjà morts. Elle a rappelé que Turcotte «se voyait en train de caler des verres alors qu'il avait du sang sur les mains».

La poursuite en veut pour preuve que le lendemain du drame, l'accusé affichait un taux de méthanol dans le sang qui al-lait en s'aggravant, même en milieu d'après-midi, d'après les analyses de deux prélèvements faits sur lui à l'hôpital de Saint-Jérôme. Là où ses ex-collègues lui ont sauvé la vie contre son gré.

http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 54104.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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babou214
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par babou214 »

Anya a écrit : Procès Turcotte
Une «super psy» à sa défense

Éric Thibault
Le Journal de Montréal
26/05/2011 05h41

Présentée comme une sommité dans l'analyse des «parents homicidaires », la psychiatre Dominique Bourget a fait une entrée remarquée au procès de Guy Turcotte, hier.

Témoin clé de la défense, Clinicienne à l'hôpital Royal d'Ottawa, cette coroner à temps partiel a été chargée par la défense d'évaluer l'état mental du cardiologue de 39 ans au moment où il a poignardé à plusieurs reprises son fils Olivier, 5 ans et sa fille Anne-Sophie, 3 ans, le soir du 20 février 2009. Elle l'a rencontré à deux reprises à la prison de Rivière-des-Prairies, à l'hiver 2010
.http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 54104.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Elle est engagé par la défense et par deux rencontres à l'hiver 2010, elle va évaluer son état mental en fevrier 2009 ? Elle va faire cela selon sa version à lui, version qu'il a eu le temps de préparer en masse ?
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gazzoux1
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gazzoux1 »

Témoignage d'une psychiatre qui a rencontré et évalué le cardiologue
De La Presse Canadienne – il y a 1 heure

SAINT-JÉROME, Qc — Une psychiatre qui a rencontré et évalué le cardiologue Guy Turcotte après le meurtre de ses enfants a amorcé son témoignage, jeudi, au palais de justice de Saint-Jérôme.

Dominique Bourget témoigne à la demande de la défense. D'entrée de jeu, elle a expliqué aux jurés que certains patients sont malhonnêtes et tentent de manipuler les psychiatres chargés de les évaluer.

Par la suite, elle a précisé qu'il existait des techniques qui permettent aux experts d'éviter de tomber dans le piège.

Son témoignage doit durer au moins deux jours.

Mme Bourget sera amenée à conclure si Guy Turcotte était conscient ou pas de ce qu'il faisait quand il a tué ses enfants.

Guy Turcotte est accusé du meurtre prémédité de ses deux enfants; il risque l'emprisonnement à perpétuité.

http://www.google.com/hostednews/canadi ... Id=6963849" onclick="window.open(this.href);return false;
aliciaJoky
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par aliciaJoky »

babou214 a écrit : [...]


Elle est engagé par la défense et par deux rencontres à l'hiver 2010, elle va évaluer son état mental en fevrier 2009 ? Elle va faire cela selon sa version à lui, version qu'il a eu le temps de préparer en masse ?
C' est ce que je pense aussi..Et puis il est medecin , Turcotte. Il doit s'y connaitre un peu en Psychiatrie...
Dernière modification par aliciaJoky le jeu. mai 26, 2011 2:20 pm, modifié 2 fois.
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Lison48
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Lison48 »

aliciaJoky a écrit : [...]


C' est ce que je pense aussi..Et puis il est medecin , Turcotte. Il doit s'y connaitre un peu en Psychiatrie...

C'est plus un psychiatre qui s'y connaît en médecine.
Lison de Gatineau
aliciaJoky
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par aliciaJoky »

Natric a écrit : Procès Turcotte
Les huit longues journées de Guy Turcotte

Marc Pigeon
22/05/2011 07h46





Accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, Olivier et Anne-Sophie, le cardiologue Guy Turcotte a choisi de témoigner pour sa défense. Questionné par son avocat, puis par l'avocate de la Couronne, l'accusé a passé huit longs jours à la barre des témoins, passant par toute la gamme des émotions. Voici un condensé de ce qu'on y a appris.
..............................
Il s'est mis à chercher de l'antigel au sous-sol de la maison, mais n'en a pas trouvé. Il croyait qu'il était trop tard pour aller en acheter au Canadian Tire. Alors, il s'est rabattu sur le méthanol, contenu dans le lave-vitre.
.

Le Canadian Tire était peut etre fermé. Mais il pouvait se rendre à l'hopital Saint-Jérome et se servir en produits hautement toxiques( pour LUI et les enfants ) dans la pharmacie de l'hopital.

Et puis, on était Vendredi. Le Canadian Tire ne ferme pas avant 21h. Du grand n'importe quoi....
Dernière modification par aliciaJoky le jeu. mai 26, 2011 2:42 pm, modifié 1 fois.
aliciaJoky
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par aliciaJoky »

Procès Turcotte
L'accusé n'avait pas toute sa tête


Éric Thibault / Agence QMI
26/05/2011 13h31

SAINT-JÉRÔME – Le cerveau du Dr Guy Turcotte «ne fonctionnait pas de façon normale et rationnelle» au moment où il a poignardé ses enfants à mort.

C'est ce qu'a déclaré la psychiatre Dominique Bourget, jeudi avant-midi, au 26e jour du procès du cardiologue, accusé des meurtres prémédités de son fils Olivier et de sa fille Anne-Sophie.

Le soir du 20 février 2009, l'accusé avait «l'obsession de mourir» après avoir réalisé que la rupture était inévitable avec son ex-conjointe et il trouvait «impensable d'être séparé de ses enfants», qui étaient «toute (sa) vie».

Déprimé, bouleversé, il a bu du lave-glace avant de se voir «en train de mourir». C'est à ce moment qu'il a eu l'idée irrationnelle d'emmener ses enfants «avec lui» pour ne pas qu'ils le trouvent sans vie.

Un «épisode crucial pour comprendre ce qui se passait dans son cerveau», d'après la Dre Bourget, puisque Turcotte «n'a pas semblé réaliser qu'il leur ferait mal», n'ayant plus toute sa tête.

Intoxiqué au méthanol, Turcotte - qui a pleuré à de nombreuses reprises en écoutant l'analyse du témoin expert de la défense - ne se souvient du drame que «par petits bouts, sans suite chronologique, en flashes». Un phénomène normal chez un individu en proie à des troubles «dissociatifs», une pathologie qu'elle a identifiée chez l'accusé.

La psychiatre d'Ottawa a aussi affirmé que ses rencontres avec Turcotte l'ont convaincue qu'il n'était pas un «manipulateur». Ses souvenirs du drame et son comportement lorsqu'il les relate sont «cohérents». À ses yeux, la version de l'accusé «se tient» et elle est «restée la même», entre leurs échanges il y a un an, alors qu'il était à la prison de Rivière-des-Prairies, et le témoignage qu'il a livré à son procès.

La Dre Bourget reviendra à la barre des témoins en après-midi, au palais de justice de Saint-Jérôme.

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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par LeeLou »

:baille: Il va finir hospitalisé et non emprisonner.
:sarcastic:
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Capuchino »

aliciaJoky a écrit : Procès Turcotte
L'accusé n'avait pas toute sa tête


Éric Thibault / Agence QMI
26/05/2011 13h31

SAINT-JÉRÔME – Le cerveau du Dr Guy Turcotte «ne fonctionnait pas de façon normale et rationnelle» au moment où il a poignardé ses enfants à mort.

C'est ce qu'a déclaré la psychiatre Dominique Bourget, jeudi avant-midi, au 26e jour du procès du cardiologue, accusé des meurtres prémédités de son fils Olivier et de sa fille Anne-Sophie.

Le soir du 20 février 2009, l'accusé avait «l'obsession de mourir» après avoir réalisé que la rupture était inévitable avec son ex-conjointe et il trouvait «impensable d'être séparé de ses enfants», qui étaient «toute (sa) vie».

Déprimé, bouleversé, il a bu du lave-glace avant de se voir «en train de mourir». C'est à ce moment qu'il a eu l'idée irrationnelle d'emmener ses enfants «avec lui» pour ne pas qu'ils le trouvent sans vie.

Un «épisode crucial pour comprendre ce qui se passait dans son cerveau», d'après la Dre Bourget, puisque Turcotte «n'a pas semblé réaliser qu'il leur ferait mal», n'ayant plus toute sa tête.

Intoxiqué au méthanol, Turcotte - qui a pleuré à de nombreuses reprises en écoutant l'analyse du témoin expert de la défense - ne se souvient du drame que «par petits bouts, sans suite chronologique, en flashes». Un phénomène normal chez un individu en proie à des troubles «dissociatifs», une pathologie qu'elle a identifiée chez l'accusé.

La psychiatre d'Ottawa a aussi affirmé que ses rencontres avec Turcotte l'ont convaincue qu'il n'était pas un «manipulateur». Ses souvenirs du drame et son comportement lorsqu'il les relate sont «cohérents». À ses yeux, la version de l'accusé «se tient» et elle est «restée la même», entre leurs échanges il y a un an, alors qu'il était à la prison de Rivière-des-Prairies, et le témoignage qu'il a livré à son procès.

La Dre Bourget reviendra à la barre des témoins en après-midi, au palais de justice de Saint-Jérôme.

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Une pathologie est-ce que ça ne dure qu'une seule journée???? C'est que le gars il a travaillé cette journée-là et personne n'a témoigné à l'effet qu'il n'allait pas bien.

Si le gars ne se trompe pas dans ses menteries ça veut dire que c'est vrai. Ben coudonc. :fume:
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Capuchino »

Guy Turcotte était déconnecté du réel, selon la psychiatre
Nouvelles générales - Justice
Écrit par David Santerre
Jeudi, 26 mai 2011 14:35

SAINT-JÉRÔME – Quand Guy Turcotte a décidé «d’amener» ses enfants avec lui dans la mort en les poignardant à plusieurs reprises, il ne réalisait pas tout le mal qu’il était en train de leur faire, et sa perception de la réalité était fortement perturbée, croit la psychiatre Dominique Bourget.

Appelée à témoigner à la demande des avocats de Turcotte, le Dr Bourget a rencontré l’accusé du double meurtre prémédité d’Olivier et Anne-Sohpie à deux reprises au début de 2010 en vue de confectionner un rapport sur l’état dans lequel il aurait pu se trouver au moment du crime qui lui est reproché.
On le sait, le cardiologue a admis être l’auteur des meurtres commis dans la soirée du 20 ou la nuit du 21 février 2009 dans la demeure de Piedmont, dans les Laurentides, que l’homme louait depuis sa rupture avec Isabelle Gaston, la mère des victimes.
Par contre, il plaide pour sa défense s’être trouvé à ce moment dans un état mental qui l’empêchait de formuler l’intention claire de leur causer la mort. Élément constitutif essentiel à la déclaration de culpabilité à une accusation de meurtre.

«Guy Turcotte n’a pas réalisé que ce qu’il était en train de faire ferait mal aux enfants», affirme le Dr. Bourget.
Quand elle a rencontré Turcotte donc, le Dr Bourget dit avoir eu devant elle un homme qui ne lui paraissait pas déterminé à modifier la réalité pour tenter de la manipuler et obtenir un diagnostic à la faveur de sa défense de trouble mental.
Elle dit que son histoire, son parcours de vie et de nombreux indices pointaient en faveur de la crédibilité du témoignage de l’homme. Ce qui lui a été confirmé par son témoignage devant le Tribunal ces derniers jours, car il était pour l’essentiel compatible avec l’histoire qu’il lui a racontée un an plus tôt.
«Il arrive fréquemment que des avocats me demandent une expertise psychiatrique, et quand je leur donne mon opinion, elle ne leur convient pas et ils ne me redonnent pas de nouvelles», a affirmé la praticienne, insistant sur l’importance de l’honnêteté des psychiatres témoignant en pareille situation.
Selon elle, la situation de détresse que vivait Guy Turcotte depuis son départ de la maison familiale de Prévost le 26 janvier 2009 s’est rapidement développée en «tableau dépressif de plus en plus important et intense. Il était stressé, et toutes les situations prenaient des proportions démesurées. Le 20 février son état a atteint un point culminant, un paroxysme», a-t-elle analysé.
Plus aucune rationalité
Puis, elle a donné ses impressions sur le récit de Guy Turcotte quant aux gestes fatidiques qu’il a posés. Comme au procès, il lui a raconté avoir des «flashs» des événements qui lui reviennent sans cesse, sans pouvoir donner une chronologie des événements.
«Ce n’est pas la première fois que je vois ça, a expliqué la psychiatre totalisant 25 ans d’expérience. C’est très insécurisant de ne pas pouvoir se rappeler. On essaie de trouver des repères. (…) Il y a dans son discours des aspects dissociatifs, il n’a pas de souvenirs organisés, juste des petits bouts qu’il n’est pas capable de raccorder.»
Pour elle, l’affirmation selon laquelle il buvait du méthanol avant de réaliser qu’il était «en train de mourir» et que ses enfants le trouveraient mort le lendemain, ce pourquoi il s’est dit qu’il allait les «amener avec lui» dans la mort, démontre un état de déconnexion du réel.
«Cette décision est un élément extrêmement crucial. Son cerveau ne fonctionnait plus de façon normale et rationnelle.(…) Il n’a pas réalisé que ce qu’il était en train de faire ferait mal aux enfants», affirme le Dr. Bourget.
Le fait que Turcotte lui ait dit avoir à un moment de cette soirée tragique parlé cinq minutes au téléphone avec sa mère, alors qu’on sait que cela a duré une heure, démontre encore sa confusion.
«Sa perception de la réalité était affectée, perturbée», a-t-elle conclu avant l’ajournement du midi. Son témoignage se poursuit en après-midi, et vraisemblablement vendredi.

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