Procès de Guy Turcotte

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
Avatar de l’utilisateur
gazzoux1
Magicien des Mots
Messages : 3755
Inscription : ven. janv. 09, 2009 11:07 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gazzoux1 »

clue a écrit : Sur l'autel de sa colère

Éric Thibault/Journal de Montréal
08/06/2011 09h15



Se percevant comme la «victime de son ex-conjointe», Guy Turcotte savait ce qu'il faisait lorsqu'il a tué leurs enfants d'un acte «désespéré mais délibéré ».

C'est ce qu'a fait valoir le Dr Sylvain Faucher, l'expert en psychiatrie de la Couronne, hier, au 33e jour du procès du cardiologue inculpé des meurtres prémédités de son fils Olivier, 5 ans, et de sa fille Anne-Sophie, 3 ans.

«Débordé» par la colère, la frustration et la tristesse, l'accusé aurait utilisé cet «exutoire massif» en guise de représailles contre la mère des victimes , l'urgentologue Isabelle Gaston.

Colère «nourrie»

Contrairement aux experts de la défense, le psychiatre de Québec a soutenu que le trouble mental dont souffrait Turcotte n'a pas détraqué son cerveau au point de l'empêcher de pouvoir juger le bien du mal, le 20 février 2009.

Le soir du drame, l'homme de 39 ans a d'ailleurs «nourri sa colère» en relisant des courriels passionnés entre son exconjointe et son nouvel amoureux, Martin Huot, « pour l'aider à justifier ses sentiments contre ceux qui étaient prêts à tout lui enlever ».

«La difficulté à gérer ses émotions est le point faible de M. Turcotte. Il avait tout misé sur sa famille. En voyant l'un de ses rares amis le remplacer dans sa maison et auprès des enfants, il croyait tout perdre. Lorsqu'il a déclaré la guerre à son exconjointe, dans l'après-midi du 20 février 2009, ç'a été la cerise sur le sundae», a argué le Dr Faucher.

Un moyen «excessif»

Aussi, l'expert avait une tout autre thèse que la folie pour expliquer les 46 coups de couteau que l'accusé a donnés à ses enfants.

"Selon la littérature scientifique, plus la violence utilisée pour tuer est excessive, plus il y a de chances que le crime soit motivé par la peur, la colère ou le sadisme.

«Comme M. Turcotte n'est pas sadique, il a agi soit par crainte de ne pas réussir à les tuer ou sous le coup de la colère qu'il ressentait.»

Sa réalisation qu'il leur «faisait mal» compte parmi les nombreux exemples cités par le psychiatre pour démontrer que l'accusé «comprenait la nature et la qualité de ses gestes» , malgré sa crise suicidaire et son intoxication au lave-glace.

Fâché contre son psy

Le psychiatre Jacques Talbot, qui a soigné Turcotte à l'Institut Pinel après la tragédie, a aussi témoigné pour la poursuite. Il a relaté que l'accusé lui a souvent exprimé «sa colère liée à l'infidélité de son épouse». Turcotte s'est même emporté contre lui après que le psychiatre eut refusé qu'il rencontre l'abbé Raymond Gravel en vue de la préparation de son homélie pour les funérailles des victimes. «Il était fâché parce que j'avais décidé à sa place.

Ce texte dit tout à mon avis
:hello:
:jap: :jap:
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Beppo »

Surtout que le psy Faucher est tellement crédible... et professionnel.
Dernière modification par Beppo le sam. juin 11, 2011 3:39 pm, modifié 1 fois.



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Diplodocus
Modeste Jacasseur
Messages : 126
Inscription : sam. mai 28, 2011 11:18 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Diplodocus »

clue a écrit : Sur l'autel de sa colère

Éric Thibault/Journal de Montréal
08/06/2011 09h15



Se percevant comme la «victime de son ex-conjointe», Guy Turcotte savait ce qu'il faisait lorsqu'il a tué leurs enfants d'un acte «désespéré mais délibéré ».

C'est ce qu'a fait valoir le Dr Sylvain Faucher, l'expert en psychiatrie de la Couronne, hier, au 33e jour du procès du cardiologue inculpé des meurtres prémédités de son fils Olivier, 5 ans, et de sa fille Anne-Sophie, 3 ans.

«Débordé» par la colère, la frustration et la tristesse, l'accusé aurait utilisé cet «exutoire massif» en guise de représailles contre la mère des victimes , l'urgentologue Isabelle Gaston.

Colère «nourrie»

Contrairement aux experts de la défense, le psychiatre de Québec a soutenu que le trouble mental dont souffrait Turcotte n'a pas détraqué son cerveau au point de l'empêcher de pouvoir juger le bien du mal, le 20 février 2009.

Le soir du drame, l'homme de 39 ans a d'ailleurs «nourri sa colère» en relisant des courriels passionnés entre son exconjointe et son nouvel amoureux, Martin Huot, « pour l'aider à justifier ses sentiments contre ceux qui étaient prêts à tout lui enlever ».

«La difficulté à gérer ses émotions est le point faible de M. Turcotte. Il avait tout misé sur sa famille. En voyant l'un de ses rares amis le remplacer dans sa maison et auprès des enfants, il croyait tout perdre. Lorsqu'il a déclaré la guerre à son exconjointe, dans l'après-midi du 20 février 2009, ç'a été la cerise sur le sundae», a argué le Dr Faucher.

Un moyen «excessif»

Aussi, l'expert avait une tout autre thèse que la folie pour expliquer les 46 coups de couteau que l'accusé a donnés à ses enfants.

"Selon la littérature scientifique, plus la violence utilisée pour tuer est excessive, plus il y a de chances que le crime soit motivé par la peur, la colère ou le sadisme.

«Comme M. Turcotte n'est pas sadique, il a agi soit par crainte de ne pas réussir à les tuer ou sous le coup de la colère qu'il ressentait.»

Sa réalisation qu'il leur «faisait mal» compte parmi les nombreux exemples cités par le psychiatre pour démontrer que l'accusé «comprenait la nature et la qualité de ses gestes» , malgré sa crise suicidaire et son intoxication au lave-glace.

Fâché contre son psy

Le psychiatre Jacques Talbot, qui a soigné Turcotte à l'Institut Pinel après la tragédie, a aussi témoigné pour la poursuite. Il a relaté que l'accusé lui a souvent exprimé «sa colère liée à l'infidélité de son épouse». Turcotte s'est même emporté contre lui après que le psychiatre eut refusé qu'il rencontre l'abbé Raymond Gravel en vue de la préparation de son homélie pour les funérailles des victimes. «Il était fâché parce que j'avais décidé à sa place.

Ce texte dit tout à mon avis
:hello:
C'est une possibilité intéressante, mais je ne suis pas de cet avis.

Soit dit en passant, le doc Mailloux est d'avis que la rage ne permet pas d'arriver à un verdict de préméditation...

Pour ma part, je crois que ce serait lui donner beaucoup de "crédibilité"de penser que Guy Turcotte a "décidé" de tuer ses enfants et est passé à l'acte.

De façon bien documentée et non contredite au procès, il est fait état de la personnalité de GT à l'effet qu'il est incapable ou éprouve beaucoup de difficultés à prendre des décisions. Que ce soit pour la déco de la maison, les activités de la famille ou autre chose, il n'a jamais démontré d'initiative. Bien sûr, il était un cardiologue et ce "rôle" lui allait bien. Ses diplômes et son titre lui donnait de la crédibilité et il évoluait aisément dans cet environnement. C'est ce que l'on s'attendait de lui. Il n'avait rien à prouver. Sans pression, il était excellent. Comme un rôle fait sur mesure pour lui. Sauf que pour le reste de sa vie personnelle, ca semblait pas mal plus difficile. Il adulait sa conjointe et cela avait débuté dès leur première rencontre. Il ne se voyait pas à la hauteur, de ses propres dires. Très haut intellect, mais basse estime de lui-même; cela l'empechait de décider et créait probablement en lui énormément de frustration. Il se sentait supérieur mais n'arrivait pas à le démontrer. Il nouait difficilement des amitiés alors que c'était tout le contraire de sa conjointe.

Le soir du 20 février, il était hautement suicidaire, mais, encore là, il n'a pas été capable d'aller jusqu'au bout avec le couteau et de s'enlever la vie. Décision trop drastique. Il a trouvé LA méthode la plus passive qui soit, soit celle à l'éthanol (lui qui n'avait pas l'habitude des effets de l'alcool...). De cette façon, il n'avait pas l'impression de prendre la décision de se donner la mort; le temps allait faire son effet. Décision passive...

Son historique ne laisse pas croire que c'était un homme d'action. Je n'achète pas la thèse qu'il ait pris, pour une fois, une décision importante, la pire de toute, la tête froide, soit celle d'amener ses enfants avec lui. Bien sûr, cela est arrivé et je crois qu'il n'avait pas sa tête à ce moment.

L'avocate de la couronne me tirerait probablement des grenades... :/

Colère et rage? Je vous ramène à l'avis du Doc Mailloux...
Dernière modification par Diplodocus le sam. juin 11, 2011 4:04 pm, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Sarah-Jane
Seigneur de la Causerie
Messages : 5911
Inscription : jeu. janv. 22, 2009 2:21 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Sarah-Jane »

En parlant du Doc Mailloux:


http://www.youtube.com/watch?v=wjthHTSVm3o" onclick="window.open(this.href);return false;

:eek: :eek: :eek:
Avatar de l’utilisateur
shadow
Seigneur de la Causerie
Messages : 6602
Inscription : mer. mai 06, 2009 1:25 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par shadow »

Sarah-Jane a écrit : En parlant du Doc Mailloux:


http://www.youtube.com/watch?v=wjthHTSVm3o" onclick="window.open(this.href);return false;

:eek: :eek: :eek:
Lui c un vrai farfelu la plupart du temps. Mais je ne peux pas dire que je suis toujours en désacord avec lui... Ses propos par rapport a l'orientaion sexuel de Turcotte rejoignent pas mal ce que j'ai déja écrit ici dans ce topic :jap:
Avatar de l’utilisateur
gazzoux1
Magicien des Mots
Messages : 3755
Inscription : ven. janv. 09, 2009 11:07 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gazzoux1 »

shadow a écrit : [...]

Lui c un vrai farfelu la plupart du temps. Mais je ne peux pas dire que je suis toujours en désacord avec lui... Ses propos par rapport a l'orientaion sexuel de Turcotte rejoignent pas mal ce que j'ai déja écrit ici dans ce topic :jap:
Peut-être pour l'orientation sexuel mais de là à dire qu'il faudrait accuser la mère, le chum et l'ex du chum de négligence criminelle il y a toujours bin un mautadit boutte ! Méchant bouffon celui-là :gluk:
Avatar de l’utilisateur
ninie
Magicien des Mots
Messages : 3043
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par ninie »

clue a écrit : Sur l'autel de sa colère

Éric Thibault/Journal de Montréal
08/06/2011 09h15



Se percevant comme la «victime de son ex-conjointe», Guy Turcotte savait ce qu'il faisait lorsqu'il a tué leurs enfants d'un acte «désespéré mais délibéré ».

C'est ce qu'a fait valoir le Dr Sylvain Faucher, l'expert en psychiatrie de la Couronne, hier, au 33e jour du procès du cardiologue inculpé des meurtres prémédités de son fils Olivier, 5 ans, et de sa fille Anne-Sophie, 3 ans.

«Débordé» par la colère, la frustration et la tristesse, l'accusé aurait utilisé cet «exutoire massif» en guise de représailles contre la mère des victimes , l'urgentologue Isabelle Gaston.

Colère «nourrie»

Contrairement aux experts de la défense, le psychiatre de Québec a soutenu que le trouble mental dont souffrait Turcotte n'a pas détraqué son cerveau au point de l'empêcher de pouvoir juger le bien du mal, le 20 février 2009.

Le soir du drame, l'homme de 39 ans a d'ailleurs «nourri sa colère» en relisant des courriels passionnés entre son exconjointe et son nouvel amoureux, Martin Huot, « pour l'aider à justifier ses sentiments contre ceux qui étaient prêts à tout lui enlever ».

«La difficulté à gérer ses émotions est le point faible de M. Turcotte. Il avait tout misé sur sa famille. En voyant l'un de ses rares amis le remplacer dans sa maison et auprès des enfants, il croyait tout perdre. Lorsqu'il a déclaré la guerre à son exconjointe, dans l'après-midi du 20 février 2009, ç'a été la cerise sur le sundae», a argué le Dr Faucher.

Un moyen «excessif»

Aussi, l'expert avait une tout autre thèse que la folie pour expliquer les 46 coups de couteau que l'accusé a donnés à ses enfants.

"Selon la littérature scientifique, plus la violence utilisée pour tuer est excessive, plus il y a de chances que le crime soit motivé par la peur, la colère ou le sadisme.

«Comme M. Turcotte n'est pas sadique, il a agi soit par crainte de ne pas réussir à les tuer ou sous le coup de la colère qu'il ressentait.»

Sa réalisation qu'il leur «faisait mal» compte parmi les nombreux exemples cités par le psychiatre pour démontrer que l'accusé «comprenait la nature et la qualité de ses gestes» , malgré sa crise suicidaire et son intoxication au lave-glace.

Fâché contre son psy

Le psychiatre Jacques Talbot, qui a soigné Turcotte à l'Institut Pinel après la tragédie, a aussi témoigné pour la poursuite. Il a relaté que l'accusé lui a souvent exprimé «sa colère liée à l'infidélité de son épouse». Turcotte s'est même emporté contre lui après que le psychiatre eut refusé qu'il rencontre l'abbé Raymond Gravel en vue de la préparation de son homélie pour les funérailles des victimes. «Il était fâché parce que j'avais décidé à sa place.

Ce texte dit tout à mon avis
:hello:
Bon enfin un texte avec lequel je suis plus que d'accord ! C'est de la rage, pur et simple, l'être humain à son pire :(
Dans la vie, chaque fin annonce un nouveau départ :-)
Avatar de l’utilisateur
°zabel°
Illustre Pie
Messages : 318
Inscription : jeu. mai 12, 2011 3:39 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par °zabel° »

Moi je retiens l'analyse du Dr Talbot, la seule valable à mon avis même si incomplète à cause du secret professionnel ou autre procédure. Turcotte a dit lui-même : "je suis passé maître dans l'art de cacher mes émotions"... ça, ça me parle beaucoup. La majorité des gens qui ont cotoyé Turcotte ne l'ont pas connu comme il était vraiment. Ils sont d'ailleurs tous surpris de ce qu'il a fait. Même son ex-femme. le Doc Mailloux dit parfois des choses sensées... parfois... lol ! Je n'embarque pas dans son jeu démagogue à la Jean-Luc Mongrain de la psychiatrie, c'est pas sérieux. Tout le monde répugne de croire qu'il aurait pu faire ça de sang-froid et c'est normal, comment aurait-on pu nous-même ? Le Dr Talbot parle d'un individu hyper-contrôlé, c'est pas rien comme qualificatif. Pour moi, il a perdu le contrôle, perdu le contrôle de sa rage, de sa vie, de sa femme, de ses enfants, mais il n'a pas perdu le contrôle de sa tête. Les faits contredisent ça, je suis désolée. Meurtre avec préméditation, je persiste et signe. Well, je m'en fous où ils vont l'enfermer, en prison ou à Pinel, je veux juste plus le voir dans la rue, finito !
maman de deux garçons tout sauf ordinaires :)
Avatar de l’utilisateur
Diplodocus
Modeste Jacasseur
Messages : 126
Inscription : sam. mai 28, 2011 11:18 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Diplodocus »

°zabel° a écrit : Moi je retiens l'analyse du Dr Talbot, la seule valable à mon avis même si incomplète à cause du secret professionnel ou autre procédure. Turcotte a dit lui-même : "je suis passé maître dans l'art de cacher mes émotions"... ça, ça me parle beaucoup. La majorité des gens qui ont cotoyé Turcotte ne l'ont pas connu comme il était vraiment. Ils sont d'ailleurs tous surpris de ce qu'il a fait. Même son ex-femme. le Doc Mailloux dit parfois des choses sensées... parfois... lol ! Je n'embarque pas dans son jeu démagogue à la Jean-Luc Mongrain de la psychiatrie, c'est pas sérieux. Tout le monde répugne de croire qu'il aurait pu faire ça de sang-froid et c'est normal, comment aurait-on pu nous-même ? Le Dr Talbot parle d'un individu hyper-contrôlé, c'est pas rien comme qualificatif. Pour moi, il a perdu le contrôle, perdu le contrôle de sa rage, de sa vie, de sa femme, de ses enfants, mais il n'a pas perdu le contrôle de sa tête. Les faits contredisent ça, je suis désolée. Meurtre avec préméditation, je persiste et signe. Well, je m'en fous où ils vont l'enfermer, en prison ou à Pinel, je veux juste plus le voir dans la rue, finito !
Quelqu'un qui dit cela, ce n'est pas un choix; c'est de la survie. Il n'est pas capable de les gérer, de les vivre ses émotions, donc il tente de les contrôler. Mais c'est inutile de contrôler ses émotions, une émotion, c'est une émotion, elle arrive, point. La question, c'est pourquoi l'émotion arrive. c'est là qu'il faut se questionner.

Ce qui ne s'exprime pas s'imprime; et un jour où l'autre ça déborde si on ne n'assume pas ce que l'on vit.

Pour un gars qui était passé maître dans le contrôle de ses émotions, il distribuait des taloches à l'amant, sanglotait pour un rien, pétait des coches au téléphone, surgissait comme un fou à sa résidence qu'il avait quitté récemment. Beau contrôle :clap:
Avatar de l’utilisateur
Maribo
Stagiaire
Messages : 53
Inscription : ven. mai 13, 2011 4:43 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Maribo »

VOICI un lien pour aller voter pour la sentence que vous donneriez a Guy Turcotte c'est un sondage virtuel http://yvesisabelle.com/historia/histor ... nfants.php" onclick="window.open(this.href);return false;[color=# :hurle: 00BFFF] [/color]
[size=150][b][i][center][color=#4040BF]MARIBO[/color][/center][/i][/b][/size]
Avatar de l’utilisateur
gazzoux1
Magicien des Mots
Messages : 3755
Inscription : ven. janv. 09, 2009 11:07 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par gazzoux1 »

Diplodocus a écrit : [...]


Quelqu'un qui dit cela, ce n'est pas un choix; c'est de la survie. Il n'est pas capable de les gérer, de les vivre ses émotions, donc il tente de les contrôler. Mais c'est inutile de contrôler ses émotions, une émotion, c'est une émotion, elle arrive, point. La question, c'est pourquoi l'émotion arrive. c'est là qu'il faut se questionner.

Ce qui ne s'exprime pas s'imprime; et un jour où l'autre ça déborde si on ne n'assume pas ce que l'on vit.

Pour un gars qui était passé maître dans le contrôle de ses émotions, il distribuait des taloches à l'amant, sanglotait pour un rien, pétait des coches au téléphone, surgissait comme un fou à sa résidence qu'il avait quitté récemment. Beau contrôle :clap:
Je suis d'accord avec ce qu'à écrit Zabel mais tout comme toi pour quelqu'un qui est passé maître dans le contrôle de ses émotions on repassera..... t'as un bon point :)
myosotis
Illustre Pie
Messages : 350
Inscription : ven. déc. 04, 2009 11:19 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par myosotis »

Diplodocus a écrit : [...]


C'est une possibilité intéressante, mais je ne suis pas de cet avis.

Soit dit en passant, le doc Mailloux est d'avis que la rage ne permet pas d'arriver à un verdict de préméditation...

Pour ma part, je crois que ce serait lui donner beaucoup de "crédibilité"de penser que Guy Turcotte a "décidé" de tuer ses enfants et est passé à l'acte.

De façon bien documentée et non contredite au procès, il est fait état de la personnalité de GT à l'effet qu'il est incapable ou éprouve beaucoup de difficultés à prendre des décisions. Que ce soit pour la déco de la maison, les activités de la famille ou autre chose, il n'a jamais démontré d'initiative. Bien sûr, il était un cardiologue et ce "rôle" lui allait bien. Ses diplômes et son titre lui donnait de la crédibilité et il évoluait aisément dans cet environnement. C'est ce que l'on s'attendait de lui. Il n'avait rien à prouver. Sans pression, il était excellent. Comme un rôle fait sur mesure pour lui. Sauf que pour le reste de sa vie personnelle, ca semblait pas mal plus difficile. Il adulait sa conjointe et cela avait débuté dès leur première rencontre. Il ne se voyait pas à la hauteur, de ses propres dires. Très haut intellect, mais basse estime de lui-même; cela l'empechait de décider et créait probablement en lui énormément de frustration. Il se sentait supérieur mais n'arrivait pas à le démontrer. Il nouait difficilement des amitiés alors que c'était tout le contraire de sa conjointe.

Le soir du 20 février, il était hautement suicidaire, mais, encore là, il n'a pas été capable d'aller jusqu'au bout avec le couteau et de s'enlever la vie. Décision trop drastique. Il a trouvé LA méthode la plus passive qui soit, soit celle à l'éthanol (lui qui n'avait pas l'habitude des effets de l'alcool...). De cette façon, il n'avait pas l'impression de prendre la décision de se donner la mort; le temps allait faire son effet. Décision passive...

Son historique ne laisse pas croire que c'était un homme d'action. Je n'achète pas la thèse qu'il ait pris, pour une fois, une décision importante, la pire de toute, la tête froide, soit celle d'amener ses enfants avec lui. Bien sûr, cela est arrivé et je crois qu'il n'avait pas sa tête à ce moment.

L'avocate de la couronne me tirerait probablement des grenades... :/

Colère et rage? Je vous ramène à l'avis du Doc Mailloux...
Eh bien moi je me dis que ce soir-là il allumé qu'il devait prendre une décision pour la première fois de sa vie et le résultat on le voit aujourd'hui. Lui il ne voulait pas mourir sinon il s'y aurait pris autrement et en plus il se souvient très bien qu'il faisait du mal à ses enfants en les poignardants ce qui fait dire qu'il savait très bien ce qu'il faisait il aurait pu s'arrêter ce soir là mais il a décidé de continuer.

Cet homme a pris sa toute première décision ce soir-là soit celle de tuer ses enfants pour faire souffrir Isabelle Gaston comme lui sentait qu'il souffrait.
Avatar de l’utilisateur
°zabel°
Illustre Pie
Messages : 318
Inscription : jeu. mai 12, 2011 3:39 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par °zabel° »

gazzoux1 a écrit : [...]


Je suis d'accord avec ce qu'à écrit Zabel mais tout comme toi pour quelqu'un qui est passé maître dans le contrôle de ses émotions on repassera..... t'as un bon point :)
Ben c'est ça l,affaire, ce soir là, il a perdu le contrôle... complètement. Tsé quand tu te retiens toujours, tu gardes tout à l'intérieur, un moment donné, le presto saute. Mais est-ce que ça justifie la présomption de "maladie mentale" ?? NON je ne pense pas. Les faits, ce qu'il a témoigné le prouve, même en flash, il est bien trop précis dans ses souvenirs. Il a essayé de se construire une défense mais c'est de la bullshit, je n'y crois pas. Probablement que lui-même ne peut l'admettre qu'il a pété les plombs mais en sachant ce qu'il faisait.
maman de deux garçons tout sauf ordinaires :)
Avatar de l’utilisateur
babou214
Caïd de la Causette
Messages : 895
Inscription : mer. sept. 20, 2006 12:00 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par babou214 »

Anya a écrit : Pas bête son analyse...

Entrevue avec le Doc Mailloux, il revient sur le cas de Guy Turcotte.
Jeudi 09-06-2011
http://www.radioego.com/ego/listen/8244" onclick="window.open(this.href);return false;
Il dit qu'invoquer en cour ce que la majorité ici pense : la colère/rage ne peut être fait car ça sert ni la couronne ni la défense.

Je ne comprends pas la subtilité de la nuance face à la prémiditation quand t'est enragé (en colère). Pourquoi la défense ne s'en servirait pas de cet argument?

Je ne sais pas si ma question est claire ?

La colère (rage) ne peut être invoqué quand à la non prémiditation ? Seule la folie passagère peut l'être ? Comment diagnostiquer la folie passagère? pourquoi pas appeler ça de la rage et de la colère? Des jurisprudences qui font que ça passe pas ? J'essaie de comprendre car je trouve que le point que le Doc Mailloux apporte est judicieux.
Dernière modification par babou214 le lun. juin 13, 2011 12:05 am, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
joanna
Intronisé au Panthéon
Messages : 27312
Inscription : ven. avr. 18, 2003 12:00 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par joanna »

Diplodocus a écrit : [...]


C'est une possibilité intéressante, mais je ne suis pas de cet avis.

Soit dit en passant, le doc Mailloux est d'avis que la rage ne permet pas d'arriver à un verdict de préméditation...

Pour ma part, je crois que ce serait lui donner beaucoup de "crédibilité"de penser que Guy Turcotte a "décidé" de tuer ses enfants et est passé à l'acte.

De façon bien documentée et non contredite au procès, il est fait état de la personnalité de GT à l'effet qu'il est incapable ou éprouve beaucoup de difficultés à prendre des décisions. Que ce soit pour la déco de la maison, les activités de la famille ou autre chose, il n'a jamais démontré d'initiative. Bien sûr, il était un cardiologue et ce "rôle" lui allait bien. Ses diplômes et son titre lui donnait de la crédibilité et il évoluait aisément dans cet environnement. C'est ce que l'on s'attendait de lui. Il n'avait rien à prouver. Sans pression, il était excellent. Comme un rôle fait sur mesure pour lui. Sauf que pour le reste de sa vie personnelle, ca semblait pas mal plus difficile. Il adulait sa conjointe et cela avait débuté dès leur première rencontre. Il ne se voyait pas à la hauteur, de ses propres dires. Très haut intellect, mais basse estime de lui-même; cela l'empechait de décider et créait probablement en lui énormément de frustration. Il se sentait supérieur mais n'arrivait pas à le démontrer. Il nouait difficilement des amitiés alors que c'était tout le contraire de sa conjointe.

Le soir du 20 février, il était hautement suicidaire, mais, encore là, il n'a pas été capable d'aller jusqu'au bout avec le couteau et de s'enlever la vie. Décision trop drastique. Il a trouvé LA méthode la plus passive qui soit, soit celle à l'éthanol (lui qui n'avait pas l'habitude des effets de l'alcool...). De cette façon, il n'avait pas l'impression de prendre la décision de se donner la mort; le temps allait faire son effet. Décision passive...

Son historique ne laisse pas croire que c'était un homme d'action. Je n'achète pas la thèse qu'il ait pris, pour une fois, une décision importante, la pire de toute, la tête froide, soit celle d'amener ses enfants avec lui. Bien sûr, cela est arrivé et je crois qu'il n'avait pas sa tête à ce moment.

L'avocate de la couronne me tirerait probablement des grenades... :/

Colère et rage? Je vous ramène à l'avis du Doc Mailloux...
Je suis du même avis que toi sur tout. Tu ferais un bon psychiâtre, tu analyses bien les faits.

Je continue de ne pas croire à la préméditation de ce geste horrible qu'il a posé. Cet homme n'avait pas toute sa tête au moment où il l'a commis. Ça ne se peut juste pas que son cerveau fonctionnait normalement.
ZoeBelle
Modeste Jacasseur
Messages : 142
Inscription : mer. mai 25, 2011 12:53 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par ZoeBelle »

babou214 a écrit : [...]


Il dit qu'invoquer en cour ce que la majorité ici pense : la colère/rage ne peut être fait car ça sert ni la couronne ni la défense.

Je ne comprends pas la subtilité de la nuance face à la prémiditation quand t'est enragé (en colère). Pourquoi la défense ne s'en servirait pas de cet argument?

Je ne sais pas si ma question est claire ?

La colère (rage) ne peut être invoqué quand à la non prémiditation ? Seule la folie passagère peut l'être ? Comment diagnostiquer la folie passagère? pourquoi pas appeler ça de la rage et de la colère? Des jurisprudences qui font que ça passe pas ? J'essaie de comprendre car je trouve que le point que le Doc Mailloux apporte est judicieux.

En tout cas, moi je la trouve claire ta question. Je me pose exactement la même. Pcq dans ce cas, j'adhère pas mal à la version de Mailloux, à savoir qu'on a surtout à faire à un homme à la fois très en colère et probablement très immature (incapable de prendre des décisions, de comprendre ses émotions,...). Comme je disais plus haut, je suis même prête à concéder une possible "dépression passagère", mais la colère et la tristesse combinées sont les principaux facteurs qui auraient agi dans cet "événement" en particulier selon moi.

Maintenant, est-ce que Mailloux a raison? Est-ce que la colère, la "rage" impliquent automatiquement qu'il ne peut y avoir préméditation? Perso, de ce que je comprends de la préméditation et si je m'appuie sur certains éléments rapportés par Turcotte qui démontrent une certaine conscience (réalise qu'il fait mal à Olivier,...) je ne vois pas en quoi cette rage implique qu'au plan légal, le geste n'était pas prémédité. Pas depuis 1 semaine, même pas depuis 2 heures, mais c'était prémédité quand même.

Mais si Mailloux a raison, je ne peux qu'être très fachée contre moi-même d'avoir été si naive et d'avoir considéré ce procès difficile comme un "mal nécessaire". Est-ce que les avocats n'ont pas plus de talent que ça pour porter l'accusation qui s'applique à un crime et pour plaider/défendre une cause en se concentrant sur les FAITS, et pas en construisant des présomptions? Est-ce que les psychiatres sont à ce point... "malhonnêtes" et son prêts à modeler des symptomes pour les faire concorder avec le diagnostic qu'ils veulent voir posé plutôt que d'observer et considérer froidement et objectivement des symptômes?
C'est tellement "gros", c'est tellement élémentaire comme précepte il me semble que ça ne se peut quaisiment pas! Mais si Mailloux a raison, ça voudra dire que malheureusement, c'est le cas et que donc, peu importe le verdic en fait, ben on pourra dire qu'après plus 2 mois de procès, justice n'aura pas été rendue. On aura fait vachement souffrir la famille, on aura fait perdre le temps des jurys, on aura dépensé BEAUCOUP d'argent, tout ça pour un verdic qui ne s'applique même pas à la situation qui a mené à ce procès.
C'est désolant...
aliciaJoky
Modeste Jacasseur
Messages : 115
Inscription : ven. mai 06, 2011 3:26 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par aliciaJoky »

joanna a écrit : [...]


Je suis du même avis que toi sur tout. Tu ferais un bon psychiâtre, tu analyses bien les faits.

Je continue de ne pas croire à la préméditation de ce geste horrible qu'il a posé. Cet homme n'avait pas toute sa tête au moment où il l'a commis. Ça ne se peut juste pas que son cerveau fonctionnait normalement.


Mais est-ce que , meme quelqu'un qui tue avec préméditation, a un cerveau qui fonctionne normalement au moment ou' il passe à l'acte?
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Beppo »

aliciaJoky a écrit : [...]




Mais est-ce que , meme quelqu'un qui tue avec préméditation, a un cerveau qui fonctionne normalement au moment ou' il passe à l'acte?
Suffit de penser au tueur à gages. J'ai la nette impression que ça lui fait ni chaud ni frette de flinguer une personne. Il perçoit le geste comme son gagne-pain et je ne crois pas qu'il se couchera le soir en ayant le moindre remord.



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
aliciaJoky
Modeste Jacasseur
Messages : 115
Inscription : ven. mai 06, 2011 3:26 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par aliciaJoky »

Beppo a écrit : [...]


Suffit de penser au tueur à gages. J'ai la nette impression que ça lui fait ni chaud ni frette de flinguer une personne. Il perçoit le geste comme son gagne-pain et je ne crois pas qu'il se couchera le soir en ayant le moindre remord.
T'as raison....Mais ce que je ne comprends pas avec GT. C'est qu'il n'a pas eu de remords non plus. Ni le lendemain des meurtres( avec la police), ni maintenant non plus. Tu diras peut etre qu'il n'a pas encore realisé l'ampleur du Carnage. Moi j'ai l'impression qu'il continue de croire que c est la faute à sa femme..
Avatar de l’utilisateur
°zabel°
Illustre Pie
Messages : 318
Inscription : jeu. mai 12, 2011 3:39 pm

Re: Procès de Guy Turcotte

Message par °zabel° »

Beppo a écrit : [...]


Suffit de penser au tueur à gages. J'ai la nette impression que ça lui fait ni chaud ni frette de flinguer une personne. Il perçoit le geste comme son gagne-pain et je ne crois pas qu'il se couchera le soir en ayant le moindre remord.
Selon les lettres envoyées à la mère et à la conversation téléphonique à Pinel qu'elle a eu avec lui, il n'exprimait aucuns remords. Ce qui est anormal, j'en conviens mais quelqu'un qui exerce le métier de tueur à gage ou le tueur en série ont-ils un cerveau normal ? Je pense qu'il manque quelques "nuts" dans ces cerveaux mais ils sont quand même capable de différencier le mal du bien. La rage n'exclue pas la préméditation. Même de quelques minutes. Il avait tout le loisir d'arrêter le massacre mais non, il l'a fait 2 FOIS même en entendant les supplications de ses enfants... Dans les cas de rage au volant, on exclut parfois la préméditation mais ça n'offre jamais de défense d'aliénation, au mieux, homicide involontaire. Perso, si Turcotte s'en tire avec ce verdict, je serais très déçue de ce système. Ça n'est pas un homicide involontaire. Il était très volontaire au contraire ! ("je vais les amener avec moi") trop de précisions dans ses souvenirs pour qu'il ait vraiment perdu la carte. Ça ressemble même pas à une amnésie partielle son affaire... j'pas objective pantoute, je précise mais c'est pas grave, j'ai assez bien suivi cette affaire depuis 2 ans pour me faire une idée et je n'ai aucun doute pour ma part.
maman de deux garçons tout sauf ordinaires :)
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »