Le vrai visage des conservateurs.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
http://www.radio-can.ca/nouvelles/natio ... arper.html" onclick="window.open(this.href);return false;
La mère de Stephen Harper renie son fils
Mise à jour le vendredi 24 juin 2011 à 10h14 HAE
La mère de Stephen Harper, Margaret Harper, a fait une sortie fracassante vendredi. Questionnée sur ce qu'elle pensait de la réélection du premier ministre lors d'une réception officielle, Mme Harper a déclaré, à la surprise générale, qu'elle en était très déçue. Elle a reproché à son fils une panoplie de mesures qu'elle considère « antisociales » et « antidémocratiques ». Ses reproches se sont notamment concentrés sur le contrôle des médias, les positions des conservateurs contre l'avortement, la répression lors du sommet du G20 à Toronto et les lois spéciales pour briser le droit de grève des travailleurs.
Contacté par Radio-Canada, le premier ministre n'a pas voulu réagir à la nouvelle. M. Harper a pris connaissance de la déclaration de sa mère lors d'un point de presse sur la loi spéciale pour mettre fin à la grève à Poste Canada et a aussitôt quitté la salle. Selon des sources sûres, il serait actuellement durement touché par les propos de Margaret Harper.
Une chanson dans les deux langues
La sortie de Mme Harper était visiblement préparée de longue date. À peine une heure après ses déclarations, la femme âgée de 88 ans a mis en ligne une chanson qu'elle composée, assortie d'un montage vidéo. Une version française dédiée au public québécois a même été produite par le groupe Mise en Demeure.
Mme Harper souhaite maintenant sensibiliser la population canadienne, en particulier les femmes, aux dangers des mesures mises en place par le gouvernement de son fils. Elle devrait annoncer bientôt la création d'un nouvel organisme dédié à cette mission.
Le vidéo en VF: http://www.youtube.com/watch?v=rfzj-6jtIKk" onclick="window.open(this.href);return false;
La mère de Stephen Harper renie son fils
Mise à jour le vendredi 24 juin 2011 à 10h14 HAE
La mère de Stephen Harper, Margaret Harper, a fait une sortie fracassante vendredi. Questionnée sur ce qu'elle pensait de la réélection du premier ministre lors d'une réception officielle, Mme Harper a déclaré, à la surprise générale, qu'elle en était très déçue. Elle a reproché à son fils une panoplie de mesures qu'elle considère « antisociales » et « antidémocratiques ». Ses reproches se sont notamment concentrés sur le contrôle des médias, les positions des conservateurs contre l'avortement, la répression lors du sommet du G20 à Toronto et les lois spéciales pour briser le droit de grève des travailleurs.
Contacté par Radio-Canada, le premier ministre n'a pas voulu réagir à la nouvelle. M. Harper a pris connaissance de la déclaration de sa mère lors d'un point de presse sur la loi spéciale pour mettre fin à la grève à Poste Canada et a aussitôt quitté la salle. Selon des sources sûres, il serait actuellement durement touché par les propos de Margaret Harper.
Une chanson dans les deux langues
La sortie de Mme Harper était visiblement préparée de longue date. À peine une heure après ses déclarations, la femme âgée de 88 ans a mis en ligne une chanson qu'elle composée, assortie d'un montage vidéo. Une version française dédiée au public québécois a même été produite par le groupe Mise en Demeure.
Mme Harper souhaite maintenant sensibiliser la population canadienne, en particulier les femmes, aux dangers des mesures mises en place par le gouvernement de son fils. Elle devrait annoncer bientôt la création d'un nouvel organisme dédié à cette mission.
Le vidéo en VF: http://www.youtube.com/watch?v=rfzj-6jtIKk" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par plt le ven. juin 24, 2011 1:10 pm, modifié 1 fois.
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- geneviève-2
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Re: Le vrai visage des conservateurs.
au mon dieuplt a écrit : http://www.radio-can.ca/nouvelles/natio ... arper.html" onclick="window.open(this.href);return false;
La mère de Stephen Harper renie son fils
Mise à jour le vendredi 24 juin 2011 à 10h14 HAE
La mère de Stephen Harper, Margaret Harper, a fait une sortie fracassante vendredi. Questionnée sur ce qu'elle pensait de la réélection du premier ministre lors d'une réception officielle, Mme Harper a déclaré, à la surprise générale, qu'elle en était très déçue. Elle a reproché à son fils une panoplie de mesures qu'elle considère « antisociales » et « antidémocratiques ». Ses reproches se sont notamment concentrés sur le contrôle des médias, les positions des conservateurs contre l'avortement, la répression lors du sommet du G20 à Toronto et les lois spéciales pour briser le droit de grève des travailleurs.
Contacté par Radio-Canada, le premier ministre n'a pas voulu réagir à la nouvelle. M. Harper a pris connaissance de la déclaration de sa mère lors d'un point de presse sur la loi spéciale pour mettre fin à la grève à Poste Canada et a aussitôt quitté la salle. Selon des sources sûres, il serait actuellement durement touché par les propos de Margaret Harper.
Une chanson dans les deux langues
La sortie de Mme Harper était visiblement préparée de longue date. À peine une heure après ses déclarations, la femme âgée de 88 ans a mis en ligne une chanson qu'elle composée, assortie d'un montage vidéo. Une version française dédiée au public québécois a même été produite par le groupe Mise en Demeure.
Mme Harper souhaite maintenant sensibiliser la population canadienne, en particulier les femmes, aux dangers des mesures mises en place par le gouvernement de son fils. Elle devrait annoncer bientôt la création d'un nouvel organisme dédié à cette mission.
Le vidéo en VF: http://www.youtube.com/watch?v=rfzj-6jtIKk" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par geneviève-2 le ven. juin 24, 2011 1:30 pm, modifié 1 fois.
Je ne reçois pas les messages éclairs
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Hum...........ben possible que Radio Canada aie été victime d'un canular sur ce coup là..... ....je n'y crois pas trop à vrai dire.....
À moins de voir la version anglaise de toute cela, voir sa mère en direct en parler , il est évident que la version française, elle n'est qu'une parodie..
À moins de voir la version anglaise de toute cela, voir sa mère en direct en parler , il est évident que la version française, elle n'est qu'une parodie..
Re: Le vrai visage des conservateurs.
tuberale a écrit : Hum...........ben possible que Radio Canada aie été victime d'un canular sur ce coup là..... ....je n'y crois pas trop à vrai dire.....
À moins de voir la version anglaise de toute cela, voir sa mère en direct en parler , il est évident que la version française, elle n'est qu'une parodie..
Ouai non, moi non plus j'y crois pas...... peut-être à sa sortie publique..... mais certainement pas à la vidéo.... ça s'peut pas....
Dernière modification par Placeress le ven. juin 24, 2011 1:56 pm, modifié 1 fois.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Placeress a écrit : [...]
Ouai non, moi non plus j'y crois pas...... peut-être à sa sortie publique..... mais certainement pas à la vidéo.... ça s'peu pas....
comme par hasard......pas moyen de mettre la main sur aucun texte anglais qui en parle.....
ils ont truqué un page de radio-canada avec une nouvelle fausse......mais ça sort de quelle place cette blague.....sur quel moteur tu as déniché cela PLT ?
Re: Le vrai visage des conservateurs.
tuberale a écrit : [...]
comme par hasard......pas moyen de mettre la main sur aucun texte anglais qui en parle.....
ils ont truqué un page de radio-canada avec une nouvelle fausse......mais ça sort de quelle place cette blague.....sur quel moteur tu as déniché cela PLT ?
Vraiment étrange... s'ils n'avaient pas mit en ligne ce vidéo style.... trop.... on aurait pu se faire prendre solide ......
Re: Le vrai visage des conservateurs.
C'est clairement un canular, on le voit dans l'adresse, Radio-Can alors que le vrai site est Radio-Canada en entier et c'est un format HTML donc un montage. Une telle sortie serait à la une partout.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Bizarre en effet, surtout qu'il n'y a pas aucun moyen d'obtenir la version anglaise, de plus, aucun journal ni média anglais n'en parle.
A suivre..
A suivre..
- Diplodocus
- Modeste Jacasseur
- Messages : 126
- Inscription : sam. mai 28, 2011 11:18 am
Re: Le vrai visage des conservateurs.
En ce jour de St-Jean-Baptiste, ça faisait plaisir à bien des QuébecoisMalike a écrit : C'est clairement un canular, on le voit dans l'adresse, Radio-Can alors que le vrai site est Radio-Canada en entier et c'est un format HTML donc un montage. Une telle sortie serait à la une partout.
On pourrait sortir une nouvelle à l'effet que Harper a crée l'enfer et certains y croirait, tellement ils le détestent...
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Messemblais aussi que c'était pas mal gros! J'ai pris le lien sur twitter et j'ai pas inspecté plus qu'il le faut!
« It’s Okay. Life doesn’t have to be perfect, it just has to be lived. » - Dexter Morgan
Re: Le vrai visage des conservateurs.
C'est pour ça qu'il faut faire attention aux infos qu'on transmet... L'internet, faut en prendre pis en laisser
Re: Le vrai visage des conservateurs.
plt a écrit : Messemblais aussi que c'était pas mal gros! J'ai pris le lien sur twitter et j'ai pas inspecté plus qu'il le faut!
C'est plus comique qu'autre chose... c'est pas grave...
Re: Le vrai visage des conservateurs.
C'est quand même un bon plagiat. Tous les liens fonctionnent. Et si l'on va à l'adresse http://www.radio-can.ca" onclick="window.open(this.href);return false;, on est redirigé sur le vrai site de Radio-Canada http://www.radio-canada.ca" onclick="window.open(this.href);return false;.
Avec le whois, on voit que ça vient d'être enregistré par HEXONET Services Inc.
WHOIS information for radio-can.ca :
[Querying whois.cira.ca]
[whois.cira.ca]
Domain name: radio-can.ca
Domain status: registered
Creation date: 2011/06/22
Expiry date: 2012/06/22
Updated date: 2011/06/22
Registrar:
Name: HEXONET Services Inc.
Number: 2701281
Name servers:
ns01.000webhost.com
ns02.000webhost.com
Avec le whois, on voit que ça vient d'être enregistré par HEXONET Services Inc.
WHOIS information for radio-can.ca :
[Querying whois.cira.ca]
[whois.cira.ca]
Domain name: radio-can.ca
Domain status: registered
Creation date: 2011/06/22
Expiry date: 2012/06/22
Updated date: 2011/06/22
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Name: HEXONET Services Inc.
Number: 2701281
Name servers:
ns01.000webhost.com
ns02.000webhost.com
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Zarmela a écrit : C'est quand même un bon plagiat. Tous les liens fonctionnent. Et si l'on va à l'adresse http://www.radio-can.ca" onclick="window.open(this.href);return false;, on est redirigé sur le vrai site de Radio-Canada http://www.radio-canada.ca" onclick="window.open(this.href);return false;.
Avec le whois, on voit que ça vient d'être enregistré par HEXONET Services Inc.
WHOIS information for radio-can.ca :
[Querying whois.cira.ca]
[whois.cira.ca]
Domain name: radio-can.ca
Domain status: registered
Creation date: 2011/06/22
Expiry date: 2012/06/22
Updated date: 2011/06/22
Registrar:
Name: HEXONET Services Inc.
Number: 2701281
Name servers:
ns01.000webhost.com
ns02.000webhost.com
S'ils n'avaient pas mit le vidéo trash....... je crois que ça aurait été très facile de tous se faire prendre...... parce que le reste du site est vraiment très bien fait.....
Dernière modification par Placeress le ven. juin 24, 2011 6:24 pm, modifié 1 fois.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Extrait du site que PLT a mis au départ... Soit ils ont changé Radio-Canada pour Radio-Canular, soit ça a passé inaperçu!!..Contacté par Radio-Canular , le premier ministre n'a pas voulu réagir à la nouvelle. M. Harper a pris connaissance de la déclaration de sa mère lors d'un point de presse sur la loi spéciale pour mettre fin à la grève à Poste Canada et a aussitôt quitté la salle. Selon des sources sûres, il serait actuellement durement touché par les propos de Margaret Harper
Re: Le vrai visage des conservateurs.
La mort en sous-traitance
Le blogue de Manon Cornellier
Publié dans : Politique fédérale
14 juillet 2011
Il y a 35 ans, le 14 juillet, le Canada abolissait la peine de mort, et Amnistie internationale a souligné l’événement. Personne au pays ne milite pour le rétablissement de la peine capitale. Le premier ministre Stephen Harper a bien dit que dans ce dossier, comme dans celui de l’avortement, il n’était pas question de modifier les lois existantes. Mais comme dans le cas de l’avortement, c’est quand il transige avec le reste du monde que ce gouvernement laisse percer sa véritable position.
Jusqu’à l’arrivée des conservateurs au pouvoir, le Canada avait pour politique de toujours demander la clémence pour les Canadiens condamnés à mort à l’étranger. L’affaire a été ébruité quand le gouvernement a décidé, en 2007, de cesser d’intervenir en faveur de Ronald Smith, un Canadien condamné à mort au Montana pour le meurtre crapuleux de deux autochtones. La raison alors invoquée était que l’homme avait été jugé dans un pays démocratique et respectueux de la règle de droit.
Smith et ses avocats se sont adressé aux tribunaux et en mars 2009, la Cour fédérale déclarait illégale le changement d’approche du gouvernement Harper dans le dossier. La cour est allée un cran plus loin en rejetant l’approche au cas par cas adoptée par le gouvernement et jamais clairement expliquée. Selon le tribunal, les déclarations faites à l’occasion aux Communes ne constituaient pas une politique en matière de clémence et ne pouvaient suffire à justifier l’abandon du cas de M. Smith.
Le gouvernement a décidé de ne pas en appeler du jugement et de continuer à défendre Smith, mais il n’a pas abandonné pour autant sa politique aléatoire en matière de clémence. Il a même, pour éviter d’autres revers judiciaires, mis par écrit sa politique à géométrie variable qu’il a rendu publique il y a deux ans, presque jour pour jour.
À sa lecture, on comprend que le Canada n’est plus systématiquement opposé à la peine de mort et qu’il n’y voit rien de répréhensible lorsque certaines conditions sont remplies. Son intervention en faveur d’un condamné canadien à l’étranger dépendra dorénavant des réponses que ce dernier offrira à un long questionnaire. On ne dit toutefois pas quelles réponses peuvent entraîner l’assistance automatique du gouvernement. Aucun critère n’est donné car «les facteurs varieront d’un cas à l’autre selon les circonstances».
De l’arbitraire à l’état pur quand on lit les questions. On demande évidemment si le pays où a été jugé le condamné est considéré démocratique et respectueux de la primauté du droit, mais aussi si la peine de mort sera «exécutée de façon à infliger le moins de souffrances possible». Dans la section «Torture et autre traitement cruel, inhumain ou dégradant», on demande si «la méthode d’exécution constitue [...] une forme de torture ou d’autre traitement cruel, inhumain ou dégradant». Comme si la peine n’était pas en elle-même un traitement cruel et inhumain.
Une section entière porte sur la nature et le contexte du crime, sa gravité, ses conséquences. Bref, le condamné doit prouver qu’il mérite d’avoir la vie sauve. Le mot «mérite» est d’ailleurs celui dont s’était servi le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Lawrence Cannon, quand il avait déclaré aux Communes que. «dans le cas de M. Smith [...], le gouvernement sera assujetti à la décision des tribunaux, mais dans tous les autres cas, et je vais être très clair, la clémence n’est pas une obligation. La clémence doit nécessairement se mériter.»
Le point de vue du gouvernement n’a pas changé depuis deux ans. Selon lui, il y a des circonstances où il trouve acceptable d’imposer la peine de mort. Ses intérêts politiques l’empêchent d’appliquer cette politique à la maison, alors il laisse volontiers faire ailleurs contre ses propres citoyens. La mort en sous-traitance, en somme.
***
Dans le cas de l’avortement, on se souvient de la controverse suscitée par l’Initiative pour la santé maternelle et infantile dans les pays en développement pilotée par M. Harper lors du Sommet du G8 de 2010. Son gouvernement a décidé que les fonds canadiens ne pourraient servir à financer des programmes intégrant l’interruption de grossesse, une approche qui prévaut toujours.
http://www2.lactualite.com/cornellier/2 ... traitance/" onclick="window.open(this.href);return false;
Le blogue de Manon Cornellier
Publié dans : Politique fédérale
14 juillet 2011
Il y a 35 ans, le 14 juillet, le Canada abolissait la peine de mort, et Amnistie internationale a souligné l’événement. Personne au pays ne milite pour le rétablissement de la peine capitale. Le premier ministre Stephen Harper a bien dit que dans ce dossier, comme dans celui de l’avortement, il n’était pas question de modifier les lois existantes. Mais comme dans le cas de l’avortement, c’est quand il transige avec le reste du monde que ce gouvernement laisse percer sa véritable position.
Jusqu’à l’arrivée des conservateurs au pouvoir, le Canada avait pour politique de toujours demander la clémence pour les Canadiens condamnés à mort à l’étranger. L’affaire a été ébruité quand le gouvernement a décidé, en 2007, de cesser d’intervenir en faveur de Ronald Smith, un Canadien condamné à mort au Montana pour le meurtre crapuleux de deux autochtones. La raison alors invoquée était que l’homme avait été jugé dans un pays démocratique et respectueux de la règle de droit.
Smith et ses avocats se sont adressé aux tribunaux et en mars 2009, la Cour fédérale déclarait illégale le changement d’approche du gouvernement Harper dans le dossier. La cour est allée un cran plus loin en rejetant l’approche au cas par cas adoptée par le gouvernement et jamais clairement expliquée. Selon le tribunal, les déclarations faites à l’occasion aux Communes ne constituaient pas une politique en matière de clémence et ne pouvaient suffire à justifier l’abandon du cas de M. Smith.
Le gouvernement a décidé de ne pas en appeler du jugement et de continuer à défendre Smith, mais il n’a pas abandonné pour autant sa politique aléatoire en matière de clémence. Il a même, pour éviter d’autres revers judiciaires, mis par écrit sa politique à géométrie variable qu’il a rendu publique il y a deux ans, presque jour pour jour.
À sa lecture, on comprend que le Canada n’est plus systématiquement opposé à la peine de mort et qu’il n’y voit rien de répréhensible lorsque certaines conditions sont remplies. Son intervention en faveur d’un condamné canadien à l’étranger dépendra dorénavant des réponses que ce dernier offrira à un long questionnaire. On ne dit toutefois pas quelles réponses peuvent entraîner l’assistance automatique du gouvernement. Aucun critère n’est donné car «les facteurs varieront d’un cas à l’autre selon les circonstances».
De l’arbitraire à l’état pur quand on lit les questions. On demande évidemment si le pays où a été jugé le condamné est considéré démocratique et respectueux de la primauté du droit, mais aussi si la peine de mort sera «exécutée de façon à infliger le moins de souffrances possible». Dans la section «Torture et autre traitement cruel, inhumain ou dégradant», on demande si «la méthode d’exécution constitue [...] une forme de torture ou d’autre traitement cruel, inhumain ou dégradant». Comme si la peine n’était pas en elle-même un traitement cruel et inhumain.
Une section entière porte sur la nature et le contexte du crime, sa gravité, ses conséquences. Bref, le condamné doit prouver qu’il mérite d’avoir la vie sauve. Le mot «mérite» est d’ailleurs celui dont s’était servi le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Lawrence Cannon, quand il avait déclaré aux Communes que. «dans le cas de M. Smith [...], le gouvernement sera assujetti à la décision des tribunaux, mais dans tous les autres cas, et je vais être très clair, la clémence n’est pas une obligation. La clémence doit nécessairement se mériter.»
Le point de vue du gouvernement n’a pas changé depuis deux ans. Selon lui, il y a des circonstances où il trouve acceptable d’imposer la peine de mort. Ses intérêts politiques l’empêchent d’appliquer cette politique à la maison, alors il laisse volontiers faire ailleurs contre ses propres citoyens. La mort en sous-traitance, en somme.
***
Dans le cas de l’avortement, on se souvient de la controverse suscitée par l’Initiative pour la santé maternelle et infantile dans les pays en développement pilotée par M. Harper lors du Sommet du G8 de 2010. Son gouvernement a décidé que les fonds canadiens ne pourraient servir à financer des programmes intégrant l’interruption de grossesse, une approche qui prévaut toujours.
http://www2.lactualite.com/cornellier/2 ... traitance/" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Le vrai visage des conservateurs.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Les illustrations de Franke James devaient faire le tour de l'Europe dans le cadre d'une série de forums jeunesse sur le thème de l'environnement. Mais, à moins d'un revirement inattendu, les oeuvres resteront chez l'artiste en banlieue de Toronto au lieu d'être suspendues à Berlin le 30 août.
> Consultez le site web de l'artiste
Selon ce qu'affirment Mme James et l'organisatrice de son exposition, Sandra Antonovic, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a torpillé le projet, en raison du caractère politique des oeuvres de Mme James.
Non seulement le réseau d'ambassades du Canada lui a fermé ses portes, alors qu'il appuie souvent des artistes canadiens, mais un commanditaire privé européen s'est retiré, apparemment après avoir subi des pressions, ce qui forcera l'annulation du projet.
«Cela aurait été ma plus grande exposition à ce jour, a dit Mme James à La Presse. C'est une grande déception. Cela me semble injuste que le gouvernement fasse obsta-cle à ma carrière.»
L'appui des ambassades du pays d'origine de l'artiste est important quand on organise une exposition itinérante, sans même qu'il soit question d'argent. «Quand on cherche des commanditaires privés, ils demandent habituellement si l'artiste a l'appui de son pays d'origine», dit Mme Antonovic, jointe par La Presse à Zagreb.
Le Ministère a répondu ceci par courriel aux questions de La Presse: «Le financement n'a jamais été retiré, pas plus qu'il n'était garanti. Les missions canadiennes ont décidé, en fin de compte, de ne pas financer la tournée européenne de l'artiste.»
La Presse a aussi demandé sur quels critères ces décisions étaient prises, mais n'a pas obtenu de réponse à ce sujet.
En outre, le Ministère nie, dans un courriel, être intervenu auprès du commanditaire privé de l'exposition.
«Ce n'est pas dans les pratiques du Ministère d'intervenir auprès des commanditaires privés d'artistes canadiens à l'étranger.»
Mme James a obtenu succès et reconnaissance au cours des dernières années pour son travail sur le thème de l'environnement et des changements climatiques. Elle a publié un livre, réalisé un court métrage et participé à plusieurs conférences.
Mais il y a une oeuvre en particulier, intitulée Dear Prime Minister, qui lui a peut-être coûté très cher.
Dans cette série d'illustrations publiées pendant la campagne électorale de 2008, Mme James critique les orientations environnementales canadiennes. Elle demande à l'industrie des sables bitumineux de cesser de polluer. Elle donne son appui à une taxe sur le carbone pour lutter contre les changements climatiques, une idée défendue alors par le Parti libéral et le Parti vert mais rejetée par les conservateurs.
À l'époque, l'actuel ministre des Affaires étrangères, John Baird, était ministre de l'Environnement. Le ministre Baird a fait savoir à La Presse qu'il appuyait la version des faits avancée par son ministère.
«Oui, je critique certaines des orientations du gouvernement Harper, dit Mme James. Si c'est ma série Dear Prime Minister qui les a mis en colère, je peux savoir pourquoi. J'ai même parlé en faveur d'une taxe sur le carbone. Mais je ne l'ai pas fait pour les libéraux. Je l'ai fait parce que je me suis renseignée là-dessus et que le sujet me concerne comme citoyenne. Je n'ai jamais travaillé pour un parti politique.»
L'idée d'une tournée européenne vient de l'organisme Nektarina, de Croatie. «Nous sommes une petite organisation active dans 30 pays en Europe centrale et de l'Est, dit Mme Antonovic, responsable de l'organisme. Nous travaillons avec un réseau de 5000 écoles et universités pour promouvoir l'éducation à l'environnement, créer des liens à ce sujet et inspirer les gens.»
«On a vu le travail de Franke James pour la première fois en 2009 et nous savions que ce serait parfait pour accompagner une série de forums jeunesse que nous organisions», dit-elle.
Appui verbal
Elle dit avoir obtenu l'appui verbal de l'ambassade du Canada à Zagreb début mai, lors d'un déjeuner d'affaires. Appui qui lui a été retiré dans les jours qui ont suivi. «Il y a quelqu'un à Ottawa qui a dit qu'elle n'aurait pas d'appui parce qu'elle s'oppose publiquement au gouvernement canadien», dit Mme Antonovic.
Mme James n'a pas baissé les bras. Le 18 juin, elle a inscrit son entreprise au service de représentation commerciale du ministère des Affaires étrangères. Début juillet, une déléguée commerciale du Ministère à Toronto a pris son dossier en charge.
Mme James a ensuite écrit une lettre de présentation à cette déléguée commerciale. Cette missive mentionnait pour la première fois le nom d'un commanditaire privé de son exposition, la société d'assurance suisse Basler, qui fait aussi des affaires sous le nom Baloise.
Ce commanditaire s'était engagé à fournir 75 000 $ à Nektarina mais ne voulait pas être nommé publiquement.
Selon les courriels fournis par Mme James à La Presse, la déléguée commerciale a transmis cette lettre de présentation le vendredi 8 juillet à des ambassades concernées, avec un mot d'appui.
Mais cette démarche qui devait aider le projet d'exposition lui a apparemment porté un coup fatal. Le lundi suivant, le 11 juillet, l'assureur suisse a appelé Nektarina pour annuler sa commandite. Selon Mme Antonovic, l'entreprise a subi des pressions du gouvernement canadien. Ce que nie le gouvernement. «Nous n'avons aucune connaissance d'un présumé appel téléphonique entre un fonctionnaire du Ministère et le commanditaire non identifié de l'exposition de Mme James.»
«Identité inconnue»
La Presse a demandé si cette réponse signifiait que personne au Ministère ne connaissait l'identité du commanditaire. «Je vous confirme que son identité nous est inconnue», a-t-on répondu.
Pourtant, selon copie de la correspondance par courriel entre Mme James et l'agente commerciale, cette dernière savait de quelle entreprise il s'agissait depuis le 6 juillet. Le 8 juillet, elle a transmis cette information aux ambassades du Canada de Lettonie, Pologne, Russie, Serbie, Israël et Grèce ainsi qu'au consulat général du Canada à Barcelone.
La disparition de la commandite de Basler menace l'existence même de Nektarina. «Si nous n'obtenons pas d'autres financements, nous devrons fermer les portes fin septembre», dit Mme Antonovic.
L'organisatrice croate se dit «sidérée» devant l'attitude du gouvernement canadien dans ce dossier. «C'est le genre de réaction qu'on attendrait de la Chine, du gouvernement Poutine ou du Kazakhstan, dit-elle. On considère le Canada comme un symbole de la liberté d'expression, un pays ouvert, mais ce n'est pas le cas.»
«Franke James n'est pas une extrémiste, elle ne fait que s'exprimer à travers son art.»
Les illustrations de Franke James devaient faire le tour de l'Europe dans le cadre d'une série de forums jeunesse sur le thème de l'environnement. Mais, à moins d'un revirement inattendu, les oeuvres resteront chez l'artiste en banlieue de Toronto au lieu d'être suspendues à Berlin le 30 août.
> Consultez le site web de l'artiste
Selon ce qu'affirment Mme James et l'organisatrice de son exposition, Sandra Antonovic, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a torpillé le projet, en raison du caractère politique des oeuvres de Mme James.
Non seulement le réseau d'ambassades du Canada lui a fermé ses portes, alors qu'il appuie souvent des artistes canadiens, mais un commanditaire privé européen s'est retiré, apparemment après avoir subi des pressions, ce qui forcera l'annulation du projet.
«Cela aurait été ma plus grande exposition à ce jour, a dit Mme James à La Presse. C'est une grande déception. Cela me semble injuste que le gouvernement fasse obsta-cle à ma carrière.»
L'appui des ambassades du pays d'origine de l'artiste est important quand on organise une exposition itinérante, sans même qu'il soit question d'argent. «Quand on cherche des commanditaires privés, ils demandent habituellement si l'artiste a l'appui de son pays d'origine», dit Mme Antonovic, jointe par La Presse à Zagreb.
Le Ministère a répondu ceci par courriel aux questions de La Presse: «Le financement n'a jamais été retiré, pas plus qu'il n'était garanti. Les missions canadiennes ont décidé, en fin de compte, de ne pas financer la tournée européenne de l'artiste.»
La Presse a aussi demandé sur quels critères ces décisions étaient prises, mais n'a pas obtenu de réponse à ce sujet.
En outre, le Ministère nie, dans un courriel, être intervenu auprès du commanditaire privé de l'exposition.
«Ce n'est pas dans les pratiques du Ministère d'intervenir auprès des commanditaires privés d'artistes canadiens à l'étranger.»
Mme James a obtenu succès et reconnaissance au cours des dernières années pour son travail sur le thème de l'environnement et des changements climatiques. Elle a publié un livre, réalisé un court métrage et participé à plusieurs conférences.
Mais il y a une oeuvre en particulier, intitulée Dear Prime Minister, qui lui a peut-être coûté très cher.
Dans cette série d'illustrations publiées pendant la campagne électorale de 2008, Mme James critique les orientations environnementales canadiennes. Elle demande à l'industrie des sables bitumineux de cesser de polluer. Elle donne son appui à une taxe sur le carbone pour lutter contre les changements climatiques, une idée défendue alors par le Parti libéral et le Parti vert mais rejetée par les conservateurs.
À l'époque, l'actuel ministre des Affaires étrangères, John Baird, était ministre de l'Environnement. Le ministre Baird a fait savoir à La Presse qu'il appuyait la version des faits avancée par son ministère.
«Oui, je critique certaines des orientations du gouvernement Harper, dit Mme James. Si c'est ma série Dear Prime Minister qui les a mis en colère, je peux savoir pourquoi. J'ai même parlé en faveur d'une taxe sur le carbone. Mais je ne l'ai pas fait pour les libéraux. Je l'ai fait parce que je me suis renseignée là-dessus et que le sujet me concerne comme citoyenne. Je n'ai jamais travaillé pour un parti politique.»
L'idée d'une tournée européenne vient de l'organisme Nektarina, de Croatie. «Nous sommes une petite organisation active dans 30 pays en Europe centrale et de l'Est, dit Mme Antonovic, responsable de l'organisme. Nous travaillons avec un réseau de 5000 écoles et universités pour promouvoir l'éducation à l'environnement, créer des liens à ce sujet et inspirer les gens.»
«On a vu le travail de Franke James pour la première fois en 2009 et nous savions que ce serait parfait pour accompagner une série de forums jeunesse que nous organisions», dit-elle.
Appui verbal
Elle dit avoir obtenu l'appui verbal de l'ambassade du Canada à Zagreb début mai, lors d'un déjeuner d'affaires. Appui qui lui a été retiré dans les jours qui ont suivi. «Il y a quelqu'un à Ottawa qui a dit qu'elle n'aurait pas d'appui parce qu'elle s'oppose publiquement au gouvernement canadien», dit Mme Antonovic.
Mme James n'a pas baissé les bras. Le 18 juin, elle a inscrit son entreprise au service de représentation commerciale du ministère des Affaires étrangères. Début juillet, une déléguée commerciale du Ministère à Toronto a pris son dossier en charge.
Mme James a ensuite écrit une lettre de présentation à cette déléguée commerciale. Cette missive mentionnait pour la première fois le nom d'un commanditaire privé de son exposition, la société d'assurance suisse Basler, qui fait aussi des affaires sous le nom Baloise.
Ce commanditaire s'était engagé à fournir 75 000 $ à Nektarina mais ne voulait pas être nommé publiquement.
Selon les courriels fournis par Mme James à La Presse, la déléguée commerciale a transmis cette lettre de présentation le vendredi 8 juillet à des ambassades concernées, avec un mot d'appui.
Mais cette démarche qui devait aider le projet d'exposition lui a apparemment porté un coup fatal. Le lundi suivant, le 11 juillet, l'assureur suisse a appelé Nektarina pour annuler sa commandite. Selon Mme Antonovic, l'entreprise a subi des pressions du gouvernement canadien. Ce que nie le gouvernement. «Nous n'avons aucune connaissance d'un présumé appel téléphonique entre un fonctionnaire du Ministère et le commanditaire non identifié de l'exposition de Mme James.»
«Identité inconnue»
La Presse a demandé si cette réponse signifiait que personne au Ministère ne connaissait l'identité du commanditaire. «Je vous confirme que son identité nous est inconnue», a-t-on répondu.
Pourtant, selon copie de la correspondance par courriel entre Mme James et l'agente commerciale, cette dernière savait de quelle entreprise il s'agissait depuis le 6 juillet. Le 8 juillet, elle a transmis cette information aux ambassades du Canada de Lettonie, Pologne, Russie, Serbie, Israël et Grèce ainsi qu'au consulat général du Canada à Barcelone.
La disparition de la commandite de Basler menace l'existence même de Nektarina. «Si nous n'obtenons pas d'autres financements, nous devrons fermer les portes fin septembre», dit Mme Antonovic.
L'organisatrice croate se dit «sidérée» devant l'attitude du gouvernement canadien dans ce dossier. «C'est le genre de réaction qu'on attendrait de la Chine, du gouvernement Poutine ou du Kazakhstan, dit-elle. On considère le Canada comme un symbole de la liberté d'expression, un pays ouvert, mais ce n'est pas le cas.»
«Franke James n'est pas une extrémiste, elle ne fait que s'exprimer à travers son art.»
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Publié le 02 septembre 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h38
«Trop de francophones à Ottawa»
Joël-Denis Bellavance
La Presse
(Ottawa) Il y a trop de francophones au sein de la fonction publique, au sein du Parlement et au sein des institutions fédérales.
C'est du moins ce qu'a déjà soutenu le nouveau directeur des communications du premier ministre Stephen Harper, Angelo Persichilli, dans l'une de ses chroniques hebdomadaires publiées dans le Toronto Star.
Dans cette chronique, publiée le 11 avril 2010, M. Persichilli a soutenu qu'il était loufoque de toujours vouloir contenter le Québec pour garder le Canada uni. «C'est non seulement mauvais, c'est contre-productif. En fait le traitement de faveur accordé au Québec contribue à balkaniser le pays de sorte que toutes les provinces sont en train de voir Ottawa comme un simple guichet automatique qui distribue de l'argent», a-t-il avancé.
«Il y en a beaucoup qui sont tannés des lamentations agaçantes d'une province qui continue de crier après ceux qui paient une partie de ses factures et qui sont inquiets de la trop grande représentation des francophones au sein de notre bureaucratie, de notre Parlement et de nos institutions», a-t-il encore écrit, alors qu'il a aussi dénoncé la décision de l'ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe de faire la promotion de la souveraineté du Québec dans le cadre d'une tournée pancanadienne.
M. Persichilli a souligné dans la même chronique que le Québec reçoit la part du lion du programme de péréquation chaque année - 8,4 milliards de dollars sur 14,2 milliards de dollars en 2009-2010 - et peut ainsi se permettre des
programmes et des services d'une qualité supérieure à ce que l'on trouve dans d'autres provinces considérées riches comme l'Alberta, la Colombie-Britannique ou encore l'Ontario.
Fin d'un mythe
Plus récemment, le nouveau porte-parole de M. Harper a tenu des propos aussi cinglants envers le Québec. Par exemple, après la victoire des conservateurs aux dernières élections, il a affirmé que la majorité remportée par Stephen Harper mettait fin au mythe selon lequel un leader politique était incapable de former un gouvernement majoritaire sans la bénédiction du Québec.
«La fausse prémisse selon laquelle les leaders canadiens pouvaient remporter une majorité seulement avec la bénédiction du Québec était une invention des politiciens francophones, qu'ils se déclarent fédéralistes ou séparatistes», a-t-il notamment écrit en mai dernier.
Le 19 juin, M. Persichilli a écrit que si le Québec a réussi à maintenir son identité distincte, c'est parce qu'il fait partie de la fédération canadienne. «Un Québec indépendant n'aurait aucune chance de survivre dans le contexte nord-américain», a-t-il affirmé dans une charge contre les souverainistes, notamment l'ancien premier ministre Jacques Parizeau. «On a juste à examiner la somme que la province reçoit d'Ottawa et la somme qu'elle contribue à la fédération et vous allez obtenir un indice assez précis de la faisabilité du rêve séparatiste sur le plan économique».
Refus de réagir
Âgé de 63 ans, M. Persichilli travaille comme journaliste depuis une trentaine d'années. Il ne parle pas le français, mais il parle deux autres langues: l'anglais et l'italien. Il a ses entrées dans les communautés ethnoculturelles, des groupes que le Parti conservateur courtise avec énergie depuis 2006.
Joint hier à Toronto, M. Persichilli a refusé de répondre aux questions de La Presse sous prétexte qu'il entreprend ses nouvelles fonctions mardi prochain seulement. Croit-il toujours qu'il y a trop de francophones au sein des institutions fédérales? M. Persichilli a invité La Presse à poser cette question au bureau du premier ministre.
«Je ne suis pas encore le directeur des communications. Je commence mes fonctions la semaine prochaine. Je pourrai répondre à ces questions la semaine prochaine», s'est-il borné à dire.
Toutefois, il a déclaré au site internet du quotidien The Globe and Mail qu'il ne se souvenait pas d'avoir écrit la chronique sur la représentation des francophones à Ottawa. Il a dit avoir «le plus grand respect pour tous les Canadiens et évidemment pour tous les Canadiens qui vivent au Québec, peu importe la langue qu'ils parlent».
Au bureau du premier ministre, Carl Vallé a répété que M. Harper «accorde une place importante au Québec au sein de notre gouvernement. Il est déterminé à ce que la voix des Québécois soit entendue et à construire une base solide d'appuis au Québec au cours des prochaines années».
«Inacceptable»
Le NPD, qui a fait une percée historique au Québec aux dernières élections, a pour sa part critiqué l'embauche de M. Persichilli. «Cela démontre vraiment que les conservateurs ont fait une croix sur le Québec. C'est assez évident», a indiqué le président du caucus du NPD au Québec, Guy Caron.
«Les gens qui ont décidé de l'embaucher - et je présume que M. Harper était du processus - ne peuvent ignorer ce qu'il a écrit dans le passé. S'ils l'ignoraient, cela démontre que le processus n'est pas vraiment rigoureux. S'ils le savaient, cela en dit beaucoup sur l'attitude et la perception de M. Harper envers le Québec. C'est tout à fait inacceptable.»
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«Trop de francophones à Ottawa»
Joël-Denis Bellavance
La Presse
(Ottawa) Il y a trop de francophones au sein de la fonction publique, au sein du Parlement et au sein des institutions fédérales.
C'est du moins ce qu'a déjà soutenu le nouveau directeur des communications du premier ministre Stephen Harper, Angelo Persichilli, dans l'une de ses chroniques hebdomadaires publiées dans le Toronto Star.
Dans cette chronique, publiée le 11 avril 2010, M. Persichilli a soutenu qu'il était loufoque de toujours vouloir contenter le Québec pour garder le Canada uni. «C'est non seulement mauvais, c'est contre-productif. En fait le traitement de faveur accordé au Québec contribue à balkaniser le pays de sorte que toutes les provinces sont en train de voir Ottawa comme un simple guichet automatique qui distribue de l'argent», a-t-il avancé.
«Il y en a beaucoup qui sont tannés des lamentations agaçantes d'une province qui continue de crier après ceux qui paient une partie de ses factures et qui sont inquiets de la trop grande représentation des francophones au sein de notre bureaucratie, de notre Parlement et de nos institutions», a-t-il encore écrit, alors qu'il a aussi dénoncé la décision de l'ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe de faire la promotion de la souveraineté du Québec dans le cadre d'une tournée pancanadienne.
M. Persichilli a souligné dans la même chronique que le Québec reçoit la part du lion du programme de péréquation chaque année - 8,4 milliards de dollars sur 14,2 milliards de dollars en 2009-2010 - et peut ainsi se permettre des
programmes et des services d'une qualité supérieure à ce que l'on trouve dans d'autres provinces considérées riches comme l'Alberta, la Colombie-Britannique ou encore l'Ontario.
Fin d'un mythe
Plus récemment, le nouveau porte-parole de M. Harper a tenu des propos aussi cinglants envers le Québec. Par exemple, après la victoire des conservateurs aux dernières élections, il a affirmé que la majorité remportée par Stephen Harper mettait fin au mythe selon lequel un leader politique était incapable de former un gouvernement majoritaire sans la bénédiction du Québec.
«La fausse prémisse selon laquelle les leaders canadiens pouvaient remporter une majorité seulement avec la bénédiction du Québec était une invention des politiciens francophones, qu'ils se déclarent fédéralistes ou séparatistes», a-t-il notamment écrit en mai dernier.
Le 19 juin, M. Persichilli a écrit que si le Québec a réussi à maintenir son identité distincte, c'est parce qu'il fait partie de la fédération canadienne. «Un Québec indépendant n'aurait aucune chance de survivre dans le contexte nord-américain», a-t-il affirmé dans une charge contre les souverainistes, notamment l'ancien premier ministre Jacques Parizeau. «On a juste à examiner la somme que la province reçoit d'Ottawa et la somme qu'elle contribue à la fédération et vous allez obtenir un indice assez précis de la faisabilité du rêve séparatiste sur le plan économique».
Refus de réagir
Âgé de 63 ans, M. Persichilli travaille comme journaliste depuis une trentaine d'années. Il ne parle pas le français, mais il parle deux autres langues: l'anglais et l'italien. Il a ses entrées dans les communautés ethnoculturelles, des groupes que le Parti conservateur courtise avec énergie depuis 2006.
Joint hier à Toronto, M. Persichilli a refusé de répondre aux questions de La Presse sous prétexte qu'il entreprend ses nouvelles fonctions mardi prochain seulement. Croit-il toujours qu'il y a trop de francophones au sein des institutions fédérales? M. Persichilli a invité La Presse à poser cette question au bureau du premier ministre.
«Je ne suis pas encore le directeur des communications. Je commence mes fonctions la semaine prochaine. Je pourrai répondre à ces questions la semaine prochaine», s'est-il borné à dire.
Toutefois, il a déclaré au site internet du quotidien The Globe and Mail qu'il ne se souvenait pas d'avoir écrit la chronique sur la représentation des francophones à Ottawa. Il a dit avoir «le plus grand respect pour tous les Canadiens et évidemment pour tous les Canadiens qui vivent au Québec, peu importe la langue qu'ils parlent».
Au bureau du premier ministre, Carl Vallé a répété que M. Harper «accorde une place importante au Québec au sein de notre gouvernement. Il est déterminé à ce que la voix des Québécois soit entendue et à construire une base solide d'appuis au Québec au cours des prochaines années».
«Inacceptable»
Le NPD, qui a fait une percée historique au Québec aux dernières élections, a pour sa part critiqué l'embauche de M. Persichilli. «Cela démontre vraiment que les conservateurs ont fait une croix sur le Québec. C'est assez évident», a indiqué le président du caucus du NPD au Québec, Guy Caron.
«Les gens qui ont décidé de l'embaucher - et je présume que M. Harper était du processus - ne peuvent ignorer ce qu'il a écrit dans le passé. S'ils l'ignoraient, cela démontre que le processus n'est pas vraiment rigoureux. S'ils le savaient, cela en dit beaucoup sur l'attitude et la perception de M. Harper envers le Québec. C'est tout à fait inacceptable.»
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L’oeuvre de Harper, la part des Québécois
Le Dimanche 4 septembre 2011 à 8h55
André Pratte
La nomination d’un chroniqueur anglophone unilingue au poste de directeur des communications du premier ministre Stephen Harper a soulevé l’indignation de toute la classe politico-médiatique du Québec. Non seulement Angelo Persichilli ne parle-t-il pas français mais on l’accuse de s’être plusieurs fois livré à du «Québec bashing» dans ses textes publiés dans le Toronto Star.
Commençons par nuancer cette affaire de «Québec bashing». Le «bashing», c’est se livrer à des attaques répétées et injustifiées contre un groupe donné. Toute critique à l’égard du Québec ne constitue pas du «bashing». Quand M. Persichilli soutient que le Québec reçoit beaucoup plus d’argent qu’il n’en donne au gouvernement fédéral, il dit la vérité. Quand il accuse les Québécois de se plaindre sans arrêt, il exprime un point de vue légitime, partagé par bien des Canadiens, y compris des Québécois. Par contre, quand il écrit qu’il y a trop de francophones dans la bureaucratie fédérale, il fait fi des faits. De même quand il accuse Jacques Parizeau de vouloir éliminer la culture des allophones vivant au Québec. Les chroniques de M. Persichilli sur le Québec révèlent surtout une grande ignorance du Québec et de sa conjoncture politique. Sinon pourquoi se demanderait-il si Thomas Mulcair est séparatiste?
Faut-il absolument que le directeur des communications du premier ministre soit bilingue? Non. Il importe que le porte-parole du PM le soit. Ça sera le cas, puisque M. Harper a aussi annoncé que l’adjoint de son directeur des communications, Andrew MacDougall, qui est bilingue, sera désormais son principal porte-parole. En outre, l’attaché de presse adjoint du premier ministre est un Québécois francophone, Carl Vallée.
Cela dit, de l’équipe de communications, c’est M. Persichilli qui sera le plus proche et le plus influent auprès du premier ministre. Il est peu probable qu’il pousse M. Harper à adopter des politiques qui tiennent compte ou qui sont à l’avantage du Québec. Si notre province était fortement représentée au bureau du PM et au Cabinet, cela ne poserait pas de problèmes. Ce qui inquiète dans cette nomination, c’est que M. Harper n’ait pas cherché à renforcer la représentation québécoise autour de lui, déjà très faible.
En même temps, la faiblesse du Québec au gouvernement fédéral depuis plusieurs années est en bonne partie le résultat des choix faits par les électeurs québécois. Ceux-ci semblent continuer de croire que le «vrai pouvoir» réside dans les partis d’opposition, qu’il s’agisse du Bloc ou du NPD. Nous sommes assez mal placés ensuite, me semble-t-il, pour nous plaindre du fait qu’il se trouve trop peu de Québécois parmi les décideurs à Ottawa.
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Le Dimanche 4 septembre 2011 à 8h55
André Pratte
La nomination d’un chroniqueur anglophone unilingue au poste de directeur des communications du premier ministre Stephen Harper a soulevé l’indignation de toute la classe politico-médiatique du Québec. Non seulement Angelo Persichilli ne parle-t-il pas français mais on l’accuse de s’être plusieurs fois livré à du «Québec bashing» dans ses textes publiés dans le Toronto Star.
Commençons par nuancer cette affaire de «Québec bashing». Le «bashing», c’est se livrer à des attaques répétées et injustifiées contre un groupe donné. Toute critique à l’égard du Québec ne constitue pas du «bashing». Quand M. Persichilli soutient que le Québec reçoit beaucoup plus d’argent qu’il n’en donne au gouvernement fédéral, il dit la vérité. Quand il accuse les Québécois de se plaindre sans arrêt, il exprime un point de vue légitime, partagé par bien des Canadiens, y compris des Québécois. Par contre, quand il écrit qu’il y a trop de francophones dans la bureaucratie fédérale, il fait fi des faits. De même quand il accuse Jacques Parizeau de vouloir éliminer la culture des allophones vivant au Québec. Les chroniques de M. Persichilli sur le Québec révèlent surtout une grande ignorance du Québec et de sa conjoncture politique. Sinon pourquoi se demanderait-il si Thomas Mulcair est séparatiste?
Faut-il absolument que le directeur des communications du premier ministre soit bilingue? Non. Il importe que le porte-parole du PM le soit. Ça sera le cas, puisque M. Harper a aussi annoncé que l’adjoint de son directeur des communications, Andrew MacDougall, qui est bilingue, sera désormais son principal porte-parole. En outre, l’attaché de presse adjoint du premier ministre est un Québécois francophone, Carl Vallée.
Cela dit, de l’équipe de communications, c’est M. Persichilli qui sera le plus proche et le plus influent auprès du premier ministre. Il est peu probable qu’il pousse M. Harper à adopter des politiques qui tiennent compte ou qui sont à l’avantage du Québec. Si notre province était fortement représentée au bureau du PM et au Cabinet, cela ne poserait pas de problèmes. Ce qui inquiète dans cette nomination, c’est que M. Harper n’ait pas cherché à renforcer la représentation québécoise autour de lui, déjà très faible.
En même temps, la faiblesse du Québec au gouvernement fédéral depuis plusieurs années est en bonne partie le résultat des choix faits par les électeurs québécois. Ceux-ci semblent continuer de croire que le «vrai pouvoir» réside dans les partis d’opposition, qu’il s’agisse du Bloc ou du NPD. Nous sommes assez mal placés ensuite, me semble-t-il, pour nous plaindre du fait qu’il se trouve trop peu de Québécois parmi les décideurs à Ottawa.
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