La souveraineté du Québec
Re: La souveraineté du Québec
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=WCE2PAY1 ... r_embedded[/youtube]
Re: La souveraineté du Québec
We are Canadians tired...
Emmanuel Bilodeau Juste Pour Rire 2011
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2RXVxdlC5Dk[/youtube]
Emmanuel Bilodeau Juste Pour Rire 2011
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2RXVxdlC5Dk[/youtube]
Re: La souveraineté du Québec
~Anya a écrit : We are Canadians tired...
Emmanuel Bilodeau Juste Pour Rire 2011
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2RXVxdlC5Dk[/youtube]
J'étais au gala et ce numéro est vraiment génial, il a eu un standing ovation
Re: La souveraineté du Québec
Du bonbon... merci AnyaAnya a écrit : We are Canadians tired...
Emmanuel Bilodeau Juste Pour Rire 2011
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2RXVxdlC5Dk[/youtube]
Re: La souveraineté du Québec
Vraiment bon... j'ai quasiment eu la larme à l'oeil à la finAnya a écrit : We are Canadians tired...
Emmanuel Bilodeau Juste Pour Rire 2011
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Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
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Re: La souveraineté du Québec
Très bon
Re: La souveraineté du Québec
Jean-Martin Aussant, député indépendant de Nicolet-Yamaska: L'ancien député péquiste Jean-Martin Aussant songe sérieusement à créer un nouveau parti souverainiste et compte prendre une décision à ce sujet d'ici la rentrée parlementaire, le 20 septembre.
Durée : 8:46
Date : 03/08/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=107949" onclick="window.open(this.href);return false;
Chronique de Marie Grégoire: - Jean-Martin Aussant songe à fonder un nouveau parti politique
Durée : 8:41
Date : 03/08/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=107943" onclick="window.open(this.href);return false;
Durée : 8:46
Date : 03/08/2011
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Chronique de Marie Grégoire: - Jean-Martin Aussant songe à fonder un nouveau parti politique
Durée : 8:41
Date : 03/08/2011
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- lorraine48
- Seigneur de la Causerie
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Re: La souveraineté du Québec
a ce rythme là on va avoir aux prochaines élections 10 à 12 partis entre qui choisir
Re: La souveraineté du Québec
Il y a déjà plus d'une quinzaine de parti politique au Québec. Celui d'Aussant sera un de plus dont nous n'entendons jamais parlé!lorraine48 a écrit : a ce rythme là on va avoir aux prochaines élections 10 à 12 partis entre qui choisir
Re: La souveraineté du Québec
Raven a écrit : [...]
Il y a déjà plus d'une quinzaine de parti politique au Québec. Celui d'Aussant sera un de plus dont nous n'entendons jamais parlé!
C'est à voir, mais il reste que pour ma part, il y a quelque chose de profondément malsain dans toutes ces brisures.
C'est comme si on envoyait le message que dans la vie, on a pas besoin de faire de compromis, on a pas besoin de s'entendre et de se rallier ............ non, on veut tout à 100 % identique à notre vision des choses....... pas grave si le groupe auquel j'appartiens ne pense pas comme moi sur un point, je quitte le parti et j'en crée un à la lumière de ce que je pense...... et on est 10 à faire la même chose chacun de notre bord.
Y'a deux côtés à la médaille dans tout ça, ça peut être le fun d'avoir deux partis différents qui sont souverainistes..... ça prouve que l'idée n'est pas propre à un seule et qu'elle est une option à part entière. Mais en avoir 18 différents..... y'a quelque chose de malsain pour moi et je ne trouve pas que c'est très reluisant encore une fois de la part des politiciens qui créent des partis comme une fournée de biscuits.
Re: La souveraineté du Québec
D'un autre côté, ça peut dénoter un malaise plus profond envers les "vieux" partis qui ne se renouvellent pas et qui ne conviennent plus à la vision de plusieurs de leurs membres dans la société actuelle. Je crois que ça peut avoir un effet bénéfique si le parti en profite pour faire une réelle remise en question, pour rassembler les gens de nouveau. Par contre, si ca ne change rien et que le parti s'enfonce dans ses habitudes, pratiques et visions actuelles, "l'hémorragie" risque de de continuer.
J'ajoute que bien qu'on parle ici de souverainisme, je trouve que ça s'applique à tous les partis qui s'enracinent et n'évoluent pas au gré des changements de la société et/ou qui sont sourds à la population qu'ils sont sensés représenter.
M. Charest, vous lisez ici????? ***message subliminal***
J'ajoute que bien qu'on parle ici de souverainisme, je trouve que ça s'applique à tous les partis qui s'enracinent et n'évoluent pas au gré des changements de la société et/ou qui sont sourds à la population qu'ils sont sensés représenter.
M. Charest, vous lisez ici????? ***message subliminal***
Pantera72 a écrit : D'un autre côté, ça peut dénoter un malaise plus profond envers les "vieux" partis qui ne se renouvellent pas et qui ne conviennent plus à la vision de plusieurs de leurs membres dans la société actuelle. Je crois que ça peut avoir un effet bénéfique si le parti en profite pour faire une réelle remise en question, pour rassembler les gens de nouveau. Par contre, si ca ne change rien et que le parti s'enfonce dans ses habitudes, pratiques et visions actuelles, "l'hémorragie" risque de de continuer.
J'ajoute que bien qu'on parle ici de souverainisme, je trouve que ça s'applique à tous les partis qui s'enracinent et n'évoluent pas au gré des changements de la société et/ou qui sont sourds à la population qu'ils sont sensés représenter.
M. Charest, vous lisez ici????? ***message subliminal***
Effectivement, je t'accorde ça...
Publié le 12 août 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h44
Un nouveau mouvement souverainiste prend forme
Pierre Curzi sera présent à l'«assemblée politique» qui aura lieu le 21 août, à Montréal.
Tommy Chouinard
La Presse
(Québec) Pauline Marois n'est pas au bout de ses peines. Un groupe de souverainistes déçus de la chef péquiste, appuyés par des députés démissionnaires du PQ, vient de créer un nouveau «mouvement politique voué à la réalisation de l'indépendance nationale».
Une «assemblée politique» aura lieu le 21 août, à Montréal. Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Jean-Martin Aussant y seront. Louise Beaudoin, qui a également claqué la porte du PQ en juin, a décliné l'invitation en raison d'un empêchement. Contrairement aux trois autres, elle n'a pas encore donné d'appui clair au mouvement.
L'instigateur de ce « mouvement indépendantiste » est Jocelyn Desjardins, ex-péquiste. Le 2 juillet, il a réuni environ 30 personnes, dont François Parenteau, des Zapartistes, Daniel Breton, président de Maîtres chez nous 21e siècle et ancien candidat du NPD, et Luc Lefebvre, porte-parole de QuébecLeaks. Le mouvement compte un nombre croissant de membres, mais Jocelyn Desjardins n'a pas voulu en dire davantage.
Jusqu'au congrès du PQ d'avril dernier, M.Desjardins, 41 ans, était membre du bureau de direction du parti dans Crémazie, la circonscription de Lisette Lapointe. Il assure que son initiative est « indépendante », qu'elle n'est pas téléguidée par la députée ni par Hadrien Parizeau, petit-fils de l'ancien premier ministre et président de l'association de Crémazie. Il les a toutefois invités durant l'été à se joindre au mouvement, comme il l'a fait pour Pierre Curzi, Jean-Martin Aussant et très récemment Louise Beaudoin.
Jocelyn Desjardins a déchiré sa carte de membre du PQ sur le parquet du congrès d'avril. «Je n'ai jamais acheté la gouvernance souverainiste de Pauline Marois, a-t-il lancé lorsque La Presse l'a joint, hier. C'est une forme d'autonomisme.»
Sur sa page Facebook, il avait commenté en termes crus le vote de confiance de 93% obtenu par Pauline Marois « Il ne reflète pas la réalité des membres, mais seulement le fait qu'on a des crisses de bons organisateurs au parti. » Jocelyn Desjardins a déjà été journaliste à Radio-Canada et directeur des communications de Greenpeace Québec. En 2009, il a coécrit Manifestement vert. Ce père de cinq enfants est directeur des communications du Conseil québécois du commerce de détail. «Je ne vais pas diriger le mouvement », a-t-il précisé.
Le Nouveau Mouvement pour le Québec, c'est son nom pour le moment, a publié un premier texte, une invitation à l'assemblée du 21 août, sur son site http://www.unnouveaumouvement.org" onclick="window.open(this.href);return false;. Le titre, Brisons l'impasse, donne le ton «Les résultats des dernières élections fédérales, des députés qui quittent le Parti québécois, la création de la coalition de François Legault et l'interrogation de la part de plusieurs sur l'avenir politique du Québec témoignent du fait que nous sommes devant un moment qui pourrait marquer les prochaines années politiques au Québec. Il nous apparaît clair que les Québécois veulent du changement, mais que personne, à l'heure actuelle, n'offre de véritablement progresser.»
Selon ce groupe, «tout s'ouvre», «tout d'un coup», pour la naissance d'un nouveau mouvement indépendantiste. «Les Québécois se remettent au travail. Ici, ils veulent créer un groupe de réflexion, là un mouvement, ailleurs un parti. Dispersés, mais actifs, ils partagent un même souci redonner une voix forte aux indépendantistes et les regrouper».
«Ce qu'il faut faire réapparaître, c'est un mouvement indépendantiste en tant que mouvement social. C'est l'idée de remplacer la peur par la confiance. Désormais, c'est la "volonté du peuple" qui doit s'exprimer.» Il faut rendre le projet indépendantiste « plus audacieux que maintenant» et «l'adapter au Québec moderne».
Le Nouveau Mouvement veut également «mieux baliser le jeu politique et parlementaire, le mode de scrutin, la ligne de parti, le mode de déclenchement des élections». Il souhaite «rompre avec la dépendance énergétique, lutter contre la corruption et battre en brèche la ligne de parti».
Daniella Johnson fait partie du mouvement et participe à l'organisation de l'assemblée du 21août. Elle était l'une des 50 jeunes péquistes qui, dans une lettre ouverte publiée l'automne dernier, avaient condamné la «gouvernance souverainiste» de Pauline Marois. Aux élections de 2008, elle avait joué «l'agneau sacrifié» ce sont ses termes à titre de candidate du PQ dans Westmount, un bastion libéral. Selon elle, le Nouveau Mouvement n'est «pas une fronde envers Mme Marois», mais elle assure que «ça va brasser les cartes».
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Un nouveau mouvement souverainiste prend forme
Pierre Curzi sera présent à l'«assemblée politique» qui aura lieu le 21 août, à Montréal.
Tommy Chouinard
La Presse
(Québec) Pauline Marois n'est pas au bout de ses peines. Un groupe de souverainistes déçus de la chef péquiste, appuyés par des députés démissionnaires du PQ, vient de créer un nouveau «mouvement politique voué à la réalisation de l'indépendance nationale».
Une «assemblée politique» aura lieu le 21 août, à Montréal. Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Jean-Martin Aussant y seront. Louise Beaudoin, qui a également claqué la porte du PQ en juin, a décliné l'invitation en raison d'un empêchement. Contrairement aux trois autres, elle n'a pas encore donné d'appui clair au mouvement.
L'instigateur de ce « mouvement indépendantiste » est Jocelyn Desjardins, ex-péquiste. Le 2 juillet, il a réuni environ 30 personnes, dont François Parenteau, des Zapartistes, Daniel Breton, président de Maîtres chez nous 21e siècle et ancien candidat du NPD, et Luc Lefebvre, porte-parole de QuébecLeaks. Le mouvement compte un nombre croissant de membres, mais Jocelyn Desjardins n'a pas voulu en dire davantage.
Jusqu'au congrès du PQ d'avril dernier, M.Desjardins, 41 ans, était membre du bureau de direction du parti dans Crémazie, la circonscription de Lisette Lapointe. Il assure que son initiative est « indépendante », qu'elle n'est pas téléguidée par la députée ni par Hadrien Parizeau, petit-fils de l'ancien premier ministre et président de l'association de Crémazie. Il les a toutefois invités durant l'été à se joindre au mouvement, comme il l'a fait pour Pierre Curzi, Jean-Martin Aussant et très récemment Louise Beaudoin.
Jocelyn Desjardins a déchiré sa carte de membre du PQ sur le parquet du congrès d'avril. «Je n'ai jamais acheté la gouvernance souverainiste de Pauline Marois, a-t-il lancé lorsque La Presse l'a joint, hier. C'est une forme d'autonomisme.»
Sur sa page Facebook, il avait commenté en termes crus le vote de confiance de 93% obtenu par Pauline Marois « Il ne reflète pas la réalité des membres, mais seulement le fait qu'on a des crisses de bons organisateurs au parti. » Jocelyn Desjardins a déjà été journaliste à Radio-Canada et directeur des communications de Greenpeace Québec. En 2009, il a coécrit Manifestement vert. Ce père de cinq enfants est directeur des communications du Conseil québécois du commerce de détail. «Je ne vais pas diriger le mouvement », a-t-il précisé.
Le Nouveau Mouvement pour le Québec, c'est son nom pour le moment, a publié un premier texte, une invitation à l'assemblée du 21 août, sur son site http://www.unnouveaumouvement.org" onclick="window.open(this.href);return false;. Le titre, Brisons l'impasse, donne le ton «Les résultats des dernières élections fédérales, des députés qui quittent le Parti québécois, la création de la coalition de François Legault et l'interrogation de la part de plusieurs sur l'avenir politique du Québec témoignent du fait que nous sommes devant un moment qui pourrait marquer les prochaines années politiques au Québec. Il nous apparaît clair que les Québécois veulent du changement, mais que personne, à l'heure actuelle, n'offre de véritablement progresser.»
Selon ce groupe, «tout s'ouvre», «tout d'un coup», pour la naissance d'un nouveau mouvement indépendantiste. «Les Québécois se remettent au travail. Ici, ils veulent créer un groupe de réflexion, là un mouvement, ailleurs un parti. Dispersés, mais actifs, ils partagent un même souci redonner une voix forte aux indépendantistes et les regrouper».
«Ce qu'il faut faire réapparaître, c'est un mouvement indépendantiste en tant que mouvement social. C'est l'idée de remplacer la peur par la confiance. Désormais, c'est la "volonté du peuple" qui doit s'exprimer.» Il faut rendre le projet indépendantiste « plus audacieux que maintenant» et «l'adapter au Québec moderne».
Le Nouveau Mouvement veut également «mieux baliser le jeu politique et parlementaire, le mode de scrutin, la ligne de parti, le mode de déclenchement des élections». Il souhaite «rompre avec la dépendance énergétique, lutter contre la corruption et battre en brèche la ligne de parti».
Daniella Johnson fait partie du mouvement et participe à l'organisation de l'assemblée du 21août. Elle était l'une des 50 jeunes péquistes qui, dans une lettre ouverte publiée l'automne dernier, avaient condamné la «gouvernance souverainiste» de Pauline Marois. Aux élections de 2008, elle avait joué «l'agneau sacrifié» ce sont ses termes à titre de candidate du PQ dans Westmount, un bastion libéral. Selon elle, le Nouveau Mouvement n'est «pas une fronde envers Mme Marois», mais elle assure que «ça va brasser les cartes».
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J'adore M. Bilodeau, je suis d accord du vrai bonbonAnya a écrit : We are Canadians tired...
Emmanuel Bilodeau Juste Pour Rire 2011
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2RXVxdlC5Dk[/youtube]
Quand l'histoire se répète
Lise Payette
19 août 2011
Zone de turbulence en vue. La rentrée d'automne est commencée. On fourbit ses armes du côté des indépendantistes de toutes tendances. On va casser de la vaisselle c'est certain. Ce qui fera «mourir de rire» le premier ministre Jean Charest, après la mauvaise blague qu'un petit comique a lancée sur le site du Devoir cette semaine. C'est comme un vent de folie royal puisque tout est en train de redevenir royal dans ce beau grand Canada. J'ai l'impression qu'au lieu de se calmer, la situation va sans doute empirer.
Si les Québécois avaient de la mémoire, nous ne serions pas toujours en train de faire les mêmes batailles comme peuple. Nous arriverions à régler certains dossiers de temps en temps afin qu'ils cessent de venir nous hanter par la suite. Moi, c'est l'annonce du voyage de Jean Charest en Chine et au Japon pour y vendre le Plan Nord qui m'a fait penser que j'avais dans mes archives personnelles un petit document, qui date de la deuxième moitié des années 50, et qui allait peut-être me permettre de mieux comprendre pourquoi nous n'avançons pas. Ce document, c'est un pamphlet d'une soixantaine de pages portant la photo de Maurice Duplessis sur la page couverture et une phrase qu'il avait l'habitude de répéter: «Je donne à ma province.»
Sur ce pamphlet, le «à» de la phrase est biffé par un X en rouge. Ce qui donne «Je donne ma province», une affirmation qui est bien plus vraie que celle de la première version. Vous pouvez déjà imaginer de quoi ça parle. Il s'agit d'une publicité du Parti libéral provincial, comme on l'appelait à l'époque, alors sous la direction de Georges-Émile Lapalme et qui attaque farouchement la politique de Duplessis, laquelle consiste à donner nos ressources naturelles pour moins que rien.
Lapalme écrit ceci: «M. Duplessis, vous avez commis un double crime contre votre province et vos compatriotes: d'abord en vous contentant d'une redevance ridicule pour une matière première extrêmement riche qui constitue le sang, la vie même de notre économie; ensuite en n'insistant pas pour que s'établisse ici une industrie sidérurgique susceptible de corriger la pénurie mondiale d'acier et de créer pour nos ouvriers des emplois rémunérés par de hauts salaires... entre le Nouveau-Québec et le Labrador, la différence des prix pour le minerai de fer est de 0,01 $ à 0,45 $. N'est-ce pas scandaleux?»
Le même document nous apprend ensuite que, pendant que le Québec de Maurice Duplessis vend son minerai un cent la tonne, le Venezuela exige 0,70 $ la tonne. Nous sommes en 1956. Les libéraux s'engagent, dans ce qui est leur programme électoral, à exiger des redevances qui vont enfin profiter aux citoyens du Québec s'ils sont élus à l'élection qui se prépare.
Une citation de Me René Chaloult publiée dans le même pamphlet dit ceci: «Ce qui arrive, hélas! trop souvent, c'est que nous cédons aux étrangers pour une bouchée de pain des richesses fabuleuses en retour de vulgaires souscriptions à la caisse électorale. Aux Québécois les trous de mines... aux étrangers, les gros bénéfices.» On dirait que plus ça change, plus c'est pareil.
Ce petit document que j'ai gardé précieusement pendant toutes ces années m'a permis de comprendre à qui Jean Charest me faisait penser. Celui que Lawrence Cannon a décrit comme «le meilleur politicien de sa génération» me rappelle étrangement Maurice Duplessis. On pourrait penser qu'il en a fait son modèle. Pire encore, le Parti libéral provincial d'aujourd'hui se confond facilement avec l'Union nationale des années 50. Et le Plan Nord, pas plus que l'exploitation des gaz de schiste, n'a démontré qu'il pouvait servir les intérêts québécois.
Jean Charest planifie la vente de nos ressources pour une bouchée de pain, encore une fois, en pensant sans doute qu'on ne s'en apercevra pas. Pire, qu'on ne réagira pas. Ce qu'il envisage n'a pas plus de sens maintenant que sous Duplessis. Nous ne pouvons pas nous faire manger la laine sur le dos encore une fois.
Je garderai mon pamphlet disponible, car il s'agit du programme du Parti libéral provincial de 1956, mais il pourrait être très utile aux libéraux d'aujourd'hui. L'opposition pourrait resservir au PLQ sa propre médecine destinée à ce moment-là à Duplessis. Tout y était: l'ironie comme le cynisme, les caricatures et quelques bonnes idées que les libéraux n'ont jamais réalisées après avoir pris le pouvoir. Ça fait sourire tellement ils n'ont pas changé.
L'automne sera chaud. Avec une opposition désorganisée, un François Legault qui agit comme un danseur du 281 en se découvrant morceau par morceau, une ADQ qui vit sur le vieux gagné et un Parti libéral devenu l'Union nationale, il y a plus de place pour l'apport citoyen que jamais. Il nous appartient de remettre de l'ordre dans la maison.
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... -se-repete" onclick="window.open(this.href);return false;
Lise Payette
19 août 2011
Zone de turbulence en vue. La rentrée d'automne est commencée. On fourbit ses armes du côté des indépendantistes de toutes tendances. On va casser de la vaisselle c'est certain. Ce qui fera «mourir de rire» le premier ministre Jean Charest, après la mauvaise blague qu'un petit comique a lancée sur le site du Devoir cette semaine. C'est comme un vent de folie royal puisque tout est en train de redevenir royal dans ce beau grand Canada. J'ai l'impression qu'au lieu de se calmer, la situation va sans doute empirer.
Si les Québécois avaient de la mémoire, nous ne serions pas toujours en train de faire les mêmes batailles comme peuple. Nous arriverions à régler certains dossiers de temps en temps afin qu'ils cessent de venir nous hanter par la suite. Moi, c'est l'annonce du voyage de Jean Charest en Chine et au Japon pour y vendre le Plan Nord qui m'a fait penser que j'avais dans mes archives personnelles un petit document, qui date de la deuxième moitié des années 50, et qui allait peut-être me permettre de mieux comprendre pourquoi nous n'avançons pas. Ce document, c'est un pamphlet d'une soixantaine de pages portant la photo de Maurice Duplessis sur la page couverture et une phrase qu'il avait l'habitude de répéter: «Je donne à ma province.»
Sur ce pamphlet, le «à» de la phrase est biffé par un X en rouge. Ce qui donne «Je donne ma province», une affirmation qui est bien plus vraie que celle de la première version. Vous pouvez déjà imaginer de quoi ça parle. Il s'agit d'une publicité du Parti libéral provincial, comme on l'appelait à l'époque, alors sous la direction de Georges-Émile Lapalme et qui attaque farouchement la politique de Duplessis, laquelle consiste à donner nos ressources naturelles pour moins que rien.
Lapalme écrit ceci: «M. Duplessis, vous avez commis un double crime contre votre province et vos compatriotes: d'abord en vous contentant d'une redevance ridicule pour une matière première extrêmement riche qui constitue le sang, la vie même de notre économie; ensuite en n'insistant pas pour que s'établisse ici une industrie sidérurgique susceptible de corriger la pénurie mondiale d'acier et de créer pour nos ouvriers des emplois rémunérés par de hauts salaires... entre le Nouveau-Québec et le Labrador, la différence des prix pour le minerai de fer est de 0,01 $ à 0,45 $. N'est-ce pas scandaleux?»
Le même document nous apprend ensuite que, pendant que le Québec de Maurice Duplessis vend son minerai un cent la tonne, le Venezuela exige 0,70 $ la tonne. Nous sommes en 1956. Les libéraux s'engagent, dans ce qui est leur programme électoral, à exiger des redevances qui vont enfin profiter aux citoyens du Québec s'ils sont élus à l'élection qui se prépare.
Une citation de Me René Chaloult publiée dans le même pamphlet dit ceci: «Ce qui arrive, hélas! trop souvent, c'est que nous cédons aux étrangers pour une bouchée de pain des richesses fabuleuses en retour de vulgaires souscriptions à la caisse électorale. Aux Québécois les trous de mines... aux étrangers, les gros bénéfices.» On dirait que plus ça change, plus c'est pareil.
Ce petit document que j'ai gardé précieusement pendant toutes ces années m'a permis de comprendre à qui Jean Charest me faisait penser. Celui que Lawrence Cannon a décrit comme «le meilleur politicien de sa génération» me rappelle étrangement Maurice Duplessis. On pourrait penser qu'il en a fait son modèle. Pire encore, le Parti libéral provincial d'aujourd'hui se confond facilement avec l'Union nationale des années 50. Et le Plan Nord, pas plus que l'exploitation des gaz de schiste, n'a démontré qu'il pouvait servir les intérêts québécois.
Jean Charest planifie la vente de nos ressources pour une bouchée de pain, encore une fois, en pensant sans doute qu'on ne s'en apercevra pas. Pire, qu'on ne réagira pas. Ce qu'il envisage n'a pas plus de sens maintenant que sous Duplessis. Nous ne pouvons pas nous faire manger la laine sur le dos encore une fois.
Je garderai mon pamphlet disponible, car il s'agit du programme du Parti libéral provincial de 1956, mais il pourrait être très utile aux libéraux d'aujourd'hui. L'opposition pourrait resservir au PLQ sa propre médecine destinée à ce moment-là à Duplessis. Tout y était: l'ironie comme le cynisme, les caricatures et quelques bonnes idées que les libéraux n'ont jamais réalisées après avoir pris le pouvoir. Ça fait sourire tellement ils n'ont pas changé.
L'automne sera chaud. Avec une opposition désorganisée, un François Legault qui agit comme un danseur du 281 en se découvrant morceau par morceau, une ADQ qui vit sur le vieux gagné et un Parti libéral devenu l'Union nationale, il y a plus de place pour l'apport citoyen que jamais. Il nous appartient de remettre de l'ordre dans la maison.
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Crise au PQ - Il y a 30 ans, Pierre Bourgault faisait le même constat
Robert Comeau - Historien - 22 août 2011 Québec
Denis Monière, dans Le Devoir du 17 août dernier, affirme que «le Parti québécois a connu sa première dérive idéologique en 1985 lorsqu'il a remplacé la souveraineté par la logique autonomiste de l'affirmation nationale».
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... -par-le-pq" onclick="window.open(this.href);return false;
Je pense qu'il faut effectuer un bref rappel historique pour comprendre que la crise actuelle du projet indépendantiste est contenue en germe dès la création du Parti québécois en 1968.
Il y a trente ans, le franc-tireur de l'indépendance Pierre Bourgault, après sa démission du Parti québécois en 1981, avait fait le même constat que les démissionnaires d'aujourd'hui. Il faut relire le bilan qu'il fait de ses vingt ans de vie politique active, dans ses Écrits polémiques, La politique, tome 1, ouvrage publié une première fois en 1982 chez VLB éditeur et réédité en 1996 chez Lanctôt éditeur.
D'abord le fait que, dès 1967, René Lévesque, en fondant le mouvement Souveraineté-association (MSA), n'ait pas voulu s'unir aux indépendantistes du Rassemblement pour l'indépendance nationale dirigé par Pierre Bourgault contient en germe la crise actuelle. Bourgault milite pour l'indépendance depuis le début des années 60, s'impose comme le principal porte-parole du mouvement et devient président du RIN de 1964 à 1967. Ce tribun indépendantiste exceptionnel, qui s'exprime dans des discours colorés sans la retenue habituelle des politiciens et la crainte des excès de langage, abandonne la direction de son parti dans l'espoir de réaliser l'unité des indépendantistes dans un seul grand parti, alors que Lévesque, quittant le Parti libéral et fondant le MSA, se méfie du RIN clairement décidé à briser le lien fédéral et à mettre fin à notre statut politique minoritaire au Canada et résolument pour la création d'un pays indépendant et progressiste.
Lévesque a un autre projet en tête et se tient loin du radicalisme des indépendantistes. Il cherche même à se faire excuser de son option séparatiste. Il fera d'ailleurs toujours coïncider la naissance du mouvement souverainiste avec la fondation du MSA, exprimant par ce fait même une rupture avec le mouvement indépendantiste.
L'indispensable indépendance
Bourgault adhère pourtant au PQ et tente de s'y faire une place malgré l'opposition de Lévesque et des souverainistes étapistes qui considèrent maintenant les indépendantistes comme des radicaux «purs et durs». Il réussit à se faire élire à l'exécutif du PQ malgré Lévesque en 1971, mais démissionne après un an, désillusionné, car marginalisé par Lévesque au sein du parti et ne pouvant intervenir comme il le souhaitait pour mettre en avant l'indépendance du Québec.
Ses arguments pour l'indépendance se retrouvent dans le programme électoral du RIN de 1966, qui n'est pas un programme de bon gouvernement provincial. Bourgault est très clair: «On s'apercevra vite à la lecture de ce programme que les solutions sont presque toutes irréalisables sans cet instrument essentiel qui s'appelle l'indépendance. C'est l'indépendance qui nous fera récupérer les pouvoirs et l'argent nécessaires pour appliquer notre programme, dans tous les domaines. Sans cet instrument, toute bataille devient futile, tout effort est vain.» (Écrits polémiques, tome 1, réédition 1996).
À ceux qui disaient alors qu'il fallait attendre les conditions gagnantes, Bourgault répondait: «Ceux qui le disent s'imaginent que l'indépendance est une récompense pour les peuples parfaits. Bien au contraire, l'indépendance est l'instrument des peuples faibles, des peuples qui n'ont pas de pouvoirs, des peuples qui manquent de moyens. C'est parce que nous ne sommes pas prêts qu'il faut faire l'indépendance. Elle vient non pas à la fin de la vie d'un peuple, mais au début: c'est-à-dire au moment où ce peuple entend assurer sa pleine liberté et assumer ses pleines responsabilités. Non, l'indépendance n'est pas une récompense, c'est un effort. Non l'indépendance, n'est pas un extrémisme, c'est la chose la plus normale au monde.» (Écrits polémiques, 1996).
En 1973, dans un article qui a pour titre «René Lévesque n'a jamais voulu l'unité des indépendantistes», il tient à réaffirmer que «c'est nous [du RIN] qui avons fait l'unité des indépendantistes, contre la volonté de René Lévesque»; dans un autre article de 1973 intitulé «L'intolérance de René Lévesque», Bourgault affirme ne pas comprendre l'acharnement que mit le politicien à nous empêcher de nous intégrer au Parti québécois.
«Avaler les indépendantistes»
Dès le congrès de 1971, Bourgault se permet un percutant discours critiquant l'orientation mise en avant par Lévesque: «Si nous sommes sérieux avec ce que nous avançons, on devrait parler moins de sécurité et pas mal plus de liberté! L'indépendance, ce n'est pas la sécurité, le statu quo. Je pense que nous avons le devoir de ne rien cacher à la population de ce que nous croyons nécessaire et vrai. Combien de fois reculons-nous devant l'exposé de notre programme? À quoi ça sert les meilleures solutions si toujours nous gardons le silence de crainte d'effrayer les électeurs? La vraie respectabilité, c'est ce à quoi on arrive quand, après des années, on se retrouve fidèles à ses objectifs et à ses principes. Et souvent le parti qui n'est pas respectable aujourd'hui peut le devenir demain s'il est resté fidèle à ses rêves de jeunesse».
En 1978, il réagira à une déclaration de Lévesque sur l'objectif du référendum: «Comme Duplessis avec l'Action libérale, René Lévesque est en train d'avaler les indépendantistes. Faire de l'association une nécessité est un recul par rapport au programme du PQ et par rapport à l'action des indépendantistes depuis une vingtaine d'années, c'est un recul idéologique, un recul stratégique et aussi un recul par rapport à la démocratie au sein du Parti.»
Sans renoncer
Dans Le Devoir du 20 août 1980, après la défaite du premier référendum, et à la veille des élections de 1981, il rompt avec le parti et dénonce «l'homme qui a incarné depuis vingt ans les espoirs de toute une génération de Québécois». Il avoue que «c'est la mort dans l'âme que je romps avec le meilleur homme politique que le Québec ait jamais produit». Pour Bourgault, le non majoritaire de 1980 n'impliquait pas de renoncer à la lutte. «Moi aussi je m'incline, mais je ne renonce pas à convaincre une majorité de la valeur de la cause que je défends.»
Revenant sur la question référendaire de 1980 qui demandait aux Québécois s'ils voulaient que leur gouvernement négocie une nouvelle entente avec le reste du Canada, basée sur la souveraineté-association: «Quoi qu'en dise Lévesque, cela veut dire que tout est négociable, y compris notre droit à l'autodétermination. Quelle stratégie inouïe! Si j'étais fédéraliste, cette question me ravirait.» Il ajoute que «ce n'est pas pour cela que le mouvement séparatiste existe, ce n'est pas pour cela que le Parti québécois a été créé, ni ce pour quoi des dizaines de milliers de militants se battent depuis plus de vingt ans».
Alors que Lévesque fait campagne en 1981 pour un bon gouvernement provincial, comme en 1976, Bourgault lui reproche de n'avoir jamais rompu avec une vision provincialiste des choses:
«Le mouvement indépendantiste, à son origine, avait rompu avec la Révolution tranquille; non pas qu'on n'y voyait pas quelques progrès par rapport à la situation précédente, mais bien parce qu'elle se voulait à l'intérieur du cadre provincial. Or, monsieur Lévesque n'a jamais rompu avec la Révolution tranquille.» Et de conclure: «Or, il m'a toujours semblé que nous n'étions pas là pour faire mieux que les autres, mais autre chose. Si l'exercice du pouvoir pour les souverainistes ne conduit pas à l'exercice de la souveraineté, alors ce pouvoir est vain et illusoire. Il constitue un piège dans la mesure où il occulte les véritables enjeux en les reportant à plus tard, au risque de les voir disparaître de nos préoccupations collectives. C'est ce processus, déjà largement entamé, qu'il faut à tout prix stopper. Voilà l'objectif de ma sortie contre René Lévesque. Je dis qu'il est le premier responsable de tout ce vasouillage qui entoure l'option de la souveraineté.»
Jusqu'à la fin de sa vie, le 16 juin 2003, Bourgault a continué à promouvoir l'indépendance du Québec et à critiquer le PQ chaque fois qu'il n'en a pas fait sa priorité. Toujours en 1981: «Moi, je dis qu'il est suicidaire pour les souverainistes d'abandonner leur idée — tout en disant qu'on ne l'abandonne pas — au moment où cette idée a atteint sa plus grande force depuis vingt ans. Il faut en parler de plus en plus, quitte à nous retrouver dans l'opposition, là où se trouve notre idée, de toute façon. Même si l'étapisme ne consiste qu'à abandonner notre idée par étapes, alors qu'on ait le courage de nous le dire. Si cette idée, acceptée et défendue par plus de 40 % de Québécois, ne vaut pas la peine d'être prônée ouvertement, alors que le Parti québécois et ses chefs aient le courage de la retirer du programme. Car à qui fera-t-on croire qu'on y tient quand elle ne sert plus qu'à masquer notre volontaire impuissance?»
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Robert Comeau - Historien - 22 août 2011 Québec
Denis Monière, dans Le Devoir du 17 août dernier, affirme que «le Parti québécois a connu sa première dérive idéologique en 1985 lorsqu'il a remplacé la souveraineté par la logique autonomiste de l'affirmation nationale».
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Je pense qu'il faut effectuer un bref rappel historique pour comprendre que la crise actuelle du projet indépendantiste est contenue en germe dès la création du Parti québécois en 1968.
Il y a trente ans, le franc-tireur de l'indépendance Pierre Bourgault, après sa démission du Parti québécois en 1981, avait fait le même constat que les démissionnaires d'aujourd'hui. Il faut relire le bilan qu'il fait de ses vingt ans de vie politique active, dans ses Écrits polémiques, La politique, tome 1, ouvrage publié une première fois en 1982 chez VLB éditeur et réédité en 1996 chez Lanctôt éditeur.
D'abord le fait que, dès 1967, René Lévesque, en fondant le mouvement Souveraineté-association (MSA), n'ait pas voulu s'unir aux indépendantistes du Rassemblement pour l'indépendance nationale dirigé par Pierre Bourgault contient en germe la crise actuelle. Bourgault milite pour l'indépendance depuis le début des années 60, s'impose comme le principal porte-parole du mouvement et devient président du RIN de 1964 à 1967. Ce tribun indépendantiste exceptionnel, qui s'exprime dans des discours colorés sans la retenue habituelle des politiciens et la crainte des excès de langage, abandonne la direction de son parti dans l'espoir de réaliser l'unité des indépendantistes dans un seul grand parti, alors que Lévesque, quittant le Parti libéral et fondant le MSA, se méfie du RIN clairement décidé à briser le lien fédéral et à mettre fin à notre statut politique minoritaire au Canada et résolument pour la création d'un pays indépendant et progressiste.
Lévesque a un autre projet en tête et se tient loin du radicalisme des indépendantistes. Il cherche même à se faire excuser de son option séparatiste. Il fera d'ailleurs toujours coïncider la naissance du mouvement souverainiste avec la fondation du MSA, exprimant par ce fait même une rupture avec le mouvement indépendantiste.
L'indispensable indépendance
Bourgault adhère pourtant au PQ et tente de s'y faire une place malgré l'opposition de Lévesque et des souverainistes étapistes qui considèrent maintenant les indépendantistes comme des radicaux «purs et durs». Il réussit à se faire élire à l'exécutif du PQ malgré Lévesque en 1971, mais démissionne après un an, désillusionné, car marginalisé par Lévesque au sein du parti et ne pouvant intervenir comme il le souhaitait pour mettre en avant l'indépendance du Québec.
Ses arguments pour l'indépendance se retrouvent dans le programme électoral du RIN de 1966, qui n'est pas un programme de bon gouvernement provincial. Bourgault est très clair: «On s'apercevra vite à la lecture de ce programme que les solutions sont presque toutes irréalisables sans cet instrument essentiel qui s'appelle l'indépendance. C'est l'indépendance qui nous fera récupérer les pouvoirs et l'argent nécessaires pour appliquer notre programme, dans tous les domaines. Sans cet instrument, toute bataille devient futile, tout effort est vain.» (Écrits polémiques, tome 1, réédition 1996).
À ceux qui disaient alors qu'il fallait attendre les conditions gagnantes, Bourgault répondait: «Ceux qui le disent s'imaginent que l'indépendance est une récompense pour les peuples parfaits. Bien au contraire, l'indépendance est l'instrument des peuples faibles, des peuples qui n'ont pas de pouvoirs, des peuples qui manquent de moyens. C'est parce que nous ne sommes pas prêts qu'il faut faire l'indépendance. Elle vient non pas à la fin de la vie d'un peuple, mais au début: c'est-à-dire au moment où ce peuple entend assurer sa pleine liberté et assumer ses pleines responsabilités. Non, l'indépendance n'est pas une récompense, c'est un effort. Non l'indépendance, n'est pas un extrémisme, c'est la chose la plus normale au monde.» (Écrits polémiques, 1996).
En 1973, dans un article qui a pour titre «René Lévesque n'a jamais voulu l'unité des indépendantistes», il tient à réaffirmer que «c'est nous [du RIN] qui avons fait l'unité des indépendantistes, contre la volonté de René Lévesque»; dans un autre article de 1973 intitulé «L'intolérance de René Lévesque», Bourgault affirme ne pas comprendre l'acharnement que mit le politicien à nous empêcher de nous intégrer au Parti québécois.
«Avaler les indépendantistes»
Dès le congrès de 1971, Bourgault se permet un percutant discours critiquant l'orientation mise en avant par Lévesque: «Si nous sommes sérieux avec ce que nous avançons, on devrait parler moins de sécurité et pas mal plus de liberté! L'indépendance, ce n'est pas la sécurité, le statu quo. Je pense que nous avons le devoir de ne rien cacher à la population de ce que nous croyons nécessaire et vrai. Combien de fois reculons-nous devant l'exposé de notre programme? À quoi ça sert les meilleures solutions si toujours nous gardons le silence de crainte d'effrayer les électeurs? La vraie respectabilité, c'est ce à quoi on arrive quand, après des années, on se retrouve fidèles à ses objectifs et à ses principes. Et souvent le parti qui n'est pas respectable aujourd'hui peut le devenir demain s'il est resté fidèle à ses rêves de jeunesse».
En 1978, il réagira à une déclaration de Lévesque sur l'objectif du référendum: «Comme Duplessis avec l'Action libérale, René Lévesque est en train d'avaler les indépendantistes. Faire de l'association une nécessité est un recul par rapport au programme du PQ et par rapport à l'action des indépendantistes depuis une vingtaine d'années, c'est un recul idéologique, un recul stratégique et aussi un recul par rapport à la démocratie au sein du Parti.»
Sans renoncer
Dans Le Devoir du 20 août 1980, après la défaite du premier référendum, et à la veille des élections de 1981, il rompt avec le parti et dénonce «l'homme qui a incarné depuis vingt ans les espoirs de toute une génération de Québécois». Il avoue que «c'est la mort dans l'âme que je romps avec le meilleur homme politique que le Québec ait jamais produit». Pour Bourgault, le non majoritaire de 1980 n'impliquait pas de renoncer à la lutte. «Moi aussi je m'incline, mais je ne renonce pas à convaincre une majorité de la valeur de la cause que je défends.»
Revenant sur la question référendaire de 1980 qui demandait aux Québécois s'ils voulaient que leur gouvernement négocie une nouvelle entente avec le reste du Canada, basée sur la souveraineté-association: «Quoi qu'en dise Lévesque, cela veut dire que tout est négociable, y compris notre droit à l'autodétermination. Quelle stratégie inouïe! Si j'étais fédéraliste, cette question me ravirait.» Il ajoute que «ce n'est pas pour cela que le mouvement séparatiste existe, ce n'est pas pour cela que le Parti québécois a été créé, ni ce pour quoi des dizaines de milliers de militants se battent depuis plus de vingt ans».
Alors que Lévesque fait campagne en 1981 pour un bon gouvernement provincial, comme en 1976, Bourgault lui reproche de n'avoir jamais rompu avec une vision provincialiste des choses:
«Le mouvement indépendantiste, à son origine, avait rompu avec la Révolution tranquille; non pas qu'on n'y voyait pas quelques progrès par rapport à la situation précédente, mais bien parce qu'elle se voulait à l'intérieur du cadre provincial. Or, monsieur Lévesque n'a jamais rompu avec la Révolution tranquille.» Et de conclure: «Or, il m'a toujours semblé que nous n'étions pas là pour faire mieux que les autres, mais autre chose. Si l'exercice du pouvoir pour les souverainistes ne conduit pas à l'exercice de la souveraineté, alors ce pouvoir est vain et illusoire. Il constitue un piège dans la mesure où il occulte les véritables enjeux en les reportant à plus tard, au risque de les voir disparaître de nos préoccupations collectives. C'est ce processus, déjà largement entamé, qu'il faut à tout prix stopper. Voilà l'objectif de ma sortie contre René Lévesque. Je dis qu'il est le premier responsable de tout ce vasouillage qui entoure l'option de la souveraineté.»
Jusqu'à la fin de sa vie, le 16 juin 2003, Bourgault a continué à promouvoir l'indépendance du Québec et à critiquer le PQ chaque fois qu'il n'en a pas fait sa priorité. Toujours en 1981: «Moi, je dis qu'il est suicidaire pour les souverainistes d'abandonner leur idée — tout en disant qu'on ne l'abandonne pas — au moment où cette idée a atteint sa plus grande force depuis vingt ans. Il faut en parler de plus en plus, quitte à nous retrouver dans l'opposition, là où se trouve notre idée, de toute façon. Même si l'étapisme ne consiste qu'à abandonner notre idée par étapes, alors qu'on ait le courage de nous le dire. Si cette idée, acceptée et défendue par plus de 40 % de Québécois, ne vaut pas la peine d'être prônée ouvertement, alors que le Parti québécois et ses chefs aient le courage de la retirer du programme. Car à qui fera-t-on croire qu'on y tient quand elle ne sert plus qu'à masquer notre volontaire impuissance?»
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Re: La souveraineté du Québec
Drainville met de la pression sur Marois
Tommy Chouinard
La Presse
(Québec) La pression augmente encore davantage sur Pauline Marois. Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, remet en question sa stratégie référendaire et réclame des changements «pour redonner confiance aux citoyens». Selon lui, il faut laisser à la population le soin de déterminer elle-même le moment où un référendum sur la souveraineté doit avoir lieu.
Un référendum se tiendrait si un peu plus de 876 000 électeurs signaient une pétition à cet effet, selon la proposition de M. Drainville. C'est ce qu'on appelle un «référendum d'initiative populaire», une idée qui avait déjà été proposée par quatre jeunes députés en 2005 - Jonathan Valois, Alexandre Bourdeau, Stéphan Tremblay et Nicolas Girard (le seul toujours en poste). La proposition avait été écartée. En la ressuscitant, Bernard Drainville remet totalement en question la stratégie référendaire de Pauline Marois adoptée au congrès d'avril. Cette stratégie prévoit qu'un référendum aura lieu «au moment jugé approprié par le gouvernement».
En 2005, Pauline Marois, qui aspirait alors à succéder à Bernard Landry, avait affirmé que le référendum d'initiative populaire «est une proposition très intéressante. Elle doit être évaluée correctement, et pourquoi ne pas la retenir».
Mais une fois devenue chef, elle avait écarté cette option. Sa victoire fut sans équivoque au conseil national du PQ de mars 2008. Seulement trois militants, dont l'ancien syndicaliste Marc Laviolette, s'étaient prononcés en faveur de ce type de référendum. Le député Alexandre Cloutier avait relancé l'idée d'un référendum d'initiative populaire l'automne dernier, une initiative qui avait trouvé peu d'échos.
Pour Bernard Drainville, «le référendum d'initiative populaire est la meilleure marche à suivre». L'ancien journaliste de Radio-Canada a publié ce matin, sur son site web (bernarddrainville.org), le fruit des consultations qu'il a menées au cours de l'été. «Avant d'en arriver à l'indépendance, les souverainistes vont devoir faire la démonstration qu'ils sont dignes de confiance et capables de trouver des solutions aux problèmes du Québec. Les péquistes doivent aussi faire leurs mea-culpa et reconnaître qu'ils se sont graduellement éloignés des préoccupations immédiates et légitimes des Québécois. C'est pourquoi une stratégie souverainiste comme celle du référendum d'initiative populaire serait gagnante: elle remet les Québécois au coeur du processus d'autodétermination nationale. Elle aurait aussi l'avantage de permettre aux élus souverainistes de se recentrer sur l'essentiel, de cesser de débattre de la date du prochain référendum et ainsi de sortir de l'attente du «grand soir».»
Il propose de permettre le référendum d'initiative populaire non seulement pour la souveraineté mais aussi pour «toutes les questions qui relèvent de la compétence de l'Assemblée nationale ou du gouvernement». «Les citoyens seraient autorisés, dans un cadre défini par le Directeur général des élections, à ouvrir un registre pour demander la tenue d'un référendum, l'objectif étant d'obtenir la signature de plus de 15% (par exemple) des électeurs inscrits. Advenant l'atteinte de ce seuil, un référendum serait automatiquement déclenché et l'ensemble des électeurs aurait à se prononcer sur la question. Le résultat du référendum aurait force de loi, et contraindrait l'Assemblée nationale ou le gouvernement à agir en fonction de la volonté populaire.» Grâce à ce processus, les Québécois auraient pu forcer la tenue d'une enquête publique sur la construction, estime-t-il.
«En ce qui a trait à l'accession du Québec à son indépendance, j'estime aussi que le référendum d'initiative populaire est la meilleure marche à suivre. D'abord, parce qu'il est faux de prétendre que le PQ détient le monopole de la stratégie souverainiste. D'autres organisations et partis, avec lesquels on peut ne pas être d'accord sur toute la ligne, sont tout aussi légitimes pour porter le projet indépendantiste. Mais, en bout de ligne, sur la question nationale comme sur d'autres questions d'importance, il importe surtout de mettre les citoyens au coeur du processus. Quand les Québécois seront prêts à tenir un référendum sur leur avenir politique, ou sur un autre enjeu, ils en tiendront un.»
Au cours de ses consultations, M. Drainville a constaté entre autres que les Québécois sont «désillusionnés et cyniques», «ont des critiques sévères envers toute la classe politique, envers le Parti québécois en particulier». «Je ne puis tirer qu'une seule conclusion: la seule façon de remettre le Québec en marche, c'est de donner plus de pouvoir aux citoyens en renforçant considérablement leur prise sur les institutions démocratiques», écrit-il.
En plus du référendum d'initiative populaire, Bernard Drainville propose que la ligne de parti ne puisse être invoquée que dans certains cas: lorsqu'il est question des engagements électoraux du parti ;
lorsque le parti doit décider s'il accorde ou non sa confiance au gouvernement ;
lors des votes sur le budget ;
pour des raisons d'État. En juin, les députés démissionnaires du PQ Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Pierre Curzi avaient affirmé que «la goutte qui a fait déborder le vase» était la volonté ferme de Mme Marois d'imposer la ligne de parti pour voter en faveur du projet de loi 204 sur l'amphithéâtre de Québec.
Bernard Drainville veut qu'un «jury citoyen», chapeauté par le Protecteur du citoyen ou le Vérificateur général, «évalue le travail des parlementaires lors de la période des questions et lors des travaux en commission parlementaire». Il devrait être formé avant chacune des sessions parlementaires «selon un processus strict et aléatoire, comme les jurys en droit criminel». «Ce jury aurait le mandat de décerner des mentions et des blâmes aux élus de l'Assemblée nationale. Par exemple, si un ministre ne répond jamais aux questions de l'opposition, le jury pourrait lui donner un blâme. Ou encore, si un député de l'opposition ne fait que poser des questions jugées trop partisanes, cela pourrait lui valoir un blâme. (...) Au bout de - disons - trois blâmes au cours d'une même session parlementaire, il pourrait y avoir ouverture d'un registre menant à la révocation du mandat du parlementaire», explique-t-il.
Toujours selon Bernard Drainville, le premier ministre doit être élu au suffrage universel, le mode de scrutin doit être réformé, les élections doivent se tenir à date fixe, et les dons politiques doivent être limités à 100$ par électeur. Ces deux derniers points figurent déjà dans le programme du PQ.
Tommy Chouinard
La Presse
(Québec) La pression augmente encore davantage sur Pauline Marois. Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, remet en question sa stratégie référendaire et réclame des changements «pour redonner confiance aux citoyens». Selon lui, il faut laisser à la population le soin de déterminer elle-même le moment où un référendum sur la souveraineté doit avoir lieu.
Un référendum se tiendrait si un peu plus de 876 000 électeurs signaient une pétition à cet effet, selon la proposition de M. Drainville. C'est ce qu'on appelle un «référendum d'initiative populaire», une idée qui avait déjà été proposée par quatre jeunes députés en 2005 - Jonathan Valois, Alexandre Bourdeau, Stéphan Tremblay et Nicolas Girard (le seul toujours en poste). La proposition avait été écartée. En la ressuscitant, Bernard Drainville remet totalement en question la stratégie référendaire de Pauline Marois adoptée au congrès d'avril. Cette stratégie prévoit qu'un référendum aura lieu «au moment jugé approprié par le gouvernement».
En 2005, Pauline Marois, qui aspirait alors à succéder à Bernard Landry, avait affirmé que le référendum d'initiative populaire «est une proposition très intéressante. Elle doit être évaluée correctement, et pourquoi ne pas la retenir».
Mais une fois devenue chef, elle avait écarté cette option. Sa victoire fut sans équivoque au conseil national du PQ de mars 2008. Seulement trois militants, dont l'ancien syndicaliste Marc Laviolette, s'étaient prononcés en faveur de ce type de référendum. Le député Alexandre Cloutier avait relancé l'idée d'un référendum d'initiative populaire l'automne dernier, une initiative qui avait trouvé peu d'échos.
Pour Bernard Drainville, «le référendum d'initiative populaire est la meilleure marche à suivre». L'ancien journaliste de Radio-Canada a publié ce matin, sur son site web (bernarddrainville.org), le fruit des consultations qu'il a menées au cours de l'été. «Avant d'en arriver à l'indépendance, les souverainistes vont devoir faire la démonstration qu'ils sont dignes de confiance et capables de trouver des solutions aux problèmes du Québec. Les péquistes doivent aussi faire leurs mea-culpa et reconnaître qu'ils se sont graduellement éloignés des préoccupations immédiates et légitimes des Québécois. C'est pourquoi une stratégie souverainiste comme celle du référendum d'initiative populaire serait gagnante: elle remet les Québécois au coeur du processus d'autodétermination nationale. Elle aurait aussi l'avantage de permettre aux élus souverainistes de se recentrer sur l'essentiel, de cesser de débattre de la date du prochain référendum et ainsi de sortir de l'attente du «grand soir».»
Il propose de permettre le référendum d'initiative populaire non seulement pour la souveraineté mais aussi pour «toutes les questions qui relèvent de la compétence de l'Assemblée nationale ou du gouvernement». «Les citoyens seraient autorisés, dans un cadre défini par le Directeur général des élections, à ouvrir un registre pour demander la tenue d'un référendum, l'objectif étant d'obtenir la signature de plus de 15% (par exemple) des électeurs inscrits. Advenant l'atteinte de ce seuil, un référendum serait automatiquement déclenché et l'ensemble des électeurs aurait à se prononcer sur la question. Le résultat du référendum aurait force de loi, et contraindrait l'Assemblée nationale ou le gouvernement à agir en fonction de la volonté populaire.» Grâce à ce processus, les Québécois auraient pu forcer la tenue d'une enquête publique sur la construction, estime-t-il.
«En ce qui a trait à l'accession du Québec à son indépendance, j'estime aussi que le référendum d'initiative populaire est la meilleure marche à suivre. D'abord, parce qu'il est faux de prétendre que le PQ détient le monopole de la stratégie souverainiste. D'autres organisations et partis, avec lesquels on peut ne pas être d'accord sur toute la ligne, sont tout aussi légitimes pour porter le projet indépendantiste. Mais, en bout de ligne, sur la question nationale comme sur d'autres questions d'importance, il importe surtout de mettre les citoyens au coeur du processus. Quand les Québécois seront prêts à tenir un référendum sur leur avenir politique, ou sur un autre enjeu, ils en tiendront un.»
Au cours de ses consultations, M. Drainville a constaté entre autres que les Québécois sont «désillusionnés et cyniques», «ont des critiques sévères envers toute la classe politique, envers le Parti québécois en particulier». «Je ne puis tirer qu'une seule conclusion: la seule façon de remettre le Québec en marche, c'est de donner plus de pouvoir aux citoyens en renforçant considérablement leur prise sur les institutions démocratiques», écrit-il.
En plus du référendum d'initiative populaire, Bernard Drainville propose que la ligne de parti ne puisse être invoquée que dans certains cas: lorsqu'il est question des engagements électoraux du parti ;
lorsque le parti doit décider s'il accorde ou non sa confiance au gouvernement ;
lors des votes sur le budget ;
pour des raisons d'État. En juin, les députés démissionnaires du PQ Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Pierre Curzi avaient affirmé que «la goutte qui a fait déborder le vase» était la volonté ferme de Mme Marois d'imposer la ligne de parti pour voter en faveur du projet de loi 204 sur l'amphithéâtre de Québec.
Bernard Drainville veut qu'un «jury citoyen», chapeauté par le Protecteur du citoyen ou le Vérificateur général, «évalue le travail des parlementaires lors de la période des questions et lors des travaux en commission parlementaire». Il devrait être formé avant chacune des sessions parlementaires «selon un processus strict et aléatoire, comme les jurys en droit criminel». «Ce jury aurait le mandat de décerner des mentions et des blâmes aux élus de l'Assemblée nationale. Par exemple, si un ministre ne répond jamais aux questions de l'opposition, le jury pourrait lui donner un blâme. Ou encore, si un député de l'opposition ne fait que poser des questions jugées trop partisanes, cela pourrait lui valoir un blâme. (...) Au bout de - disons - trois blâmes au cours d'une même session parlementaire, il pourrait y avoir ouverture d'un registre menant à la révocation du mandat du parlementaire», explique-t-il.
Toujours selon Bernard Drainville, le premier ministre doit être élu au suffrage universel, le mode de scrutin doit être réformé, les élections doivent se tenir à date fixe, et les dons politiques doivent être limités à 100$ par électeur. Ces deux derniers points figurent déjà dans le programme du PQ.
- lorraine48
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Re: La souveraineté du Québec
continuez comme cela et le «P.Q. ne sera plus crédible tantôt
La tempête
Joseph Facal
31/08/2011 16h27
Avec notre mode de scrutin, un parti peut être rayé de la carte quand il descend en dessous d’un certain seuil. Pour cela, il faut que ses électeurs traditionnels aient une option de rechange.
Le 2 mai, l’option de rechange, c’était le NPD, d’où le naufrage du Bloc. Ce seuil fatidique vient d’être franchi pour le PQ. Cette fois, l’option de rechange s’appelle François Legault.
La peur de mourir a donc transformé l’inquiétude en panique. C’est désormais le sauve-qui-peut: on blâme le capitaine, les officiers se contredisent et les marins se bousculent pour des places dans les canots de sauvetage.
Il est futile de penser faire taire les contestataires en invoquant les décisions prises au congrès du printemps, c’est-à-dire il y a un siècle, dans une bulle largement coupée du monde extérieur. Il est cependant injuste de faire porter tout le blâme sur Mme Marois.
Vraies causes
Le fond de l’affaire est qu’en 1995, nous, les souverainistes, sommes passés à un cheveu de voir se réaliser le rêve de nos vies. Nous pensions qu’on se reprendrait rapidement. Le PQ avait essentiellement été créé pour cela.
Seize ans plus tard, nous ne sommes pas plus proches de l’indépendance. Les uns renoncent, les autres se radicalisent. Écartelée, Mme Marois propose sa «gouvernance souverainiste», un compromis qui déplaît aux deux tendances.
Le bois était sec. Il suffisait d’une étincelle pour embraser la forêt. Ce fut le maladroit projet de loi sur l’amphithéâtre de Québec.
Pari perdu
Mme Marois, qui est supérieurement intelligente, sentait aussi que le peuple était presque aussi lassé du PQ que du PLQ. Souvenez-vous de la percée de l’ADQ en 2007. Mais elle a fait le pari que, dans une lutte à deux, l’écœurement à l’endroit des libéraux la ramènerait au pouvoir. Sauf que ce n’est plus une lutte à deux.
Pour faire écho à cette lassitude populaire, il aurait fallu prendre des positions audacieuses sur ce qui préoccupe vraiment les Québécois: l’école de leurs enfants, trouver un médecin, réparer les routes et les ponts, cesser de s’endetter. Mais cela aurait déplu aux militants pseudoprogressistes du PQ et aux lobbies syndicaux.
Là encore, plutôt que de risquer l’éclatement du parti, on a mis de côté les documents qui invitaient les militants à se poser des questions difficiles. Le seul virage sérieux a concerné l’identité et la langue, qui flattaient les militants dans le sens du poil. C’est après la défaite de 2003 qu’il aurait fallu aborder toutes ces questions.
Quand on ne voit pas parce qu’on ne veut pas voir, on se retrouve devant le gâchis actuel. Le PQ est resté le même ou presque. Les Québécois, eux, voulaient autre chose. Ils sont donc partis voir ailleurs. Au point où en sont les choses, il est loin d’être évident que Mme Marois pourra reprendre le contrôle du navire.
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Joseph Facal
31/08/2011 16h27
Avec notre mode de scrutin, un parti peut être rayé de la carte quand il descend en dessous d’un certain seuil. Pour cela, il faut que ses électeurs traditionnels aient une option de rechange.
Le 2 mai, l’option de rechange, c’était le NPD, d’où le naufrage du Bloc. Ce seuil fatidique vient d’être franchi pour le PQ. Cette fois, l’option de rechange s’appelle François Legault.
La peur de mourir a donc transformé l’inquiétude en panique. C’est désormais le sauve-qui-peut: on blâme le capitaine, les officiers se contredisent et les marins se bousculent pour des places dans les canots de sauvetage.
Il est futile de penser faire taire les contestataires en invoquant les décisions prises au congrès du printemps, c’est-à-dire il y a un siècle, dans une bulle largement coupée du monde extérieur. Il est cependant injuste de faire porter tout le blâme sur Mme Marois.
Vraies causes
Le fond de l’affaire est qu’en 1995, nous, les souverainistes, sommes passés à un cheveu de voir se réaliser le rêve de nos vies. Nous pensions qu’on se reprendrait rapidement. Le PQ avait essentiellement été créé pour cela.
Seize ans plus tard, nous ne sommes pas plus proches de l’indépendance. Les uns renoncent, les autres se radicalisent. Écartelée, Mme Marois propose sa «gouvernance souverainiste», un compromis qui déplaît aux deux tendances.
Le bois était sec. Il suffisait d’une étincelle pour embraser la forêt. Ce fut le maladroit projet de loi sur l’amphithéâtre de Québec.
Pari perdu
Mme Marois, qui est supérieurement intelligente, sentait aussi que le peuple était presque aussi lassé du PQ que du PLQ. Souvenez-vous de la percée de l’ADQ en 2007. Mais elle a fait le pari que, dans une lutte à deux, l’écœurement à l’endroit des libéraux la ramènerait au pouvoir. Sauf que ce n’est plus une lutte à deux.
Pour faire écho à cette lassitude populaire, il aurait fallu prendre des positions audacieuses sur ce qui préoccupe vraiment les Québécois: l’école de leurs enfants, trouver un médecin, réparer les routes et les ponts, cesser de s’endetter. Mais cela aurait déplu aux militants pseudoprogressistes du PQ et aux lobbies syndicaux.
Là encore, plutôt que de risquer l’éclatement du parti, on a mis de côté les documents qui invitaient les militants à se poser des questions difficiles. Le seul virage sérieux a concerné l’identité et la langue, qui flattaient les militants dans le sens du poil. C’est après la défaite de 2003 qu’il aurait fallu aborder toutes ces questions.
Quand on ne voit pas parce qu’on ne veut pas voir, on se retrouve devant le gâchis actuel. Le PQ est resté le même ou presque. Les Québécois, eux, voulaient autre chose. Ils sont donc partis voir ailleurs. Au point où en sont les choses, il est loin d’être évident que Mme Marois pourra reprendre le contrôle du navire.
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Loco Locass récompensé pour son travail pour l'indépendance
Publié le 09 septembre 2011 à 15h28
La Presse Canadienne
Le groupe rap francophone Loco Locass reçoit le prix Pierre-Bourgault pour son engagement envers la cause souverainiste.
La récompense, nommée ainsi en l'honneur de l'ex-chef du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) décédé en 2003, est remise par le Mouvement souverainiste du Québec (MSQ).
Elle vise à rendre hommage à ceux qui ont consacré leur énergie à promouvoir l'indépendance du Québec.
Les trois membres du groupe, Sébastien Ricard (Batlam), Sébastien Fréchette (Biz) et Mathieu Farhoud-Dionne (Chafiik) recevront leur prix ce vendredi soir au Théâtre Plaza lors d'un spectacle à saveur politique intitulé «Libérez-nous des langues de bois». Le titre est inspiré de la célèbre chanson du groupe Libérez-nous des libéraux.
«C'est un honneur et une grande responsabilité», a dit Sébastien Ricard, en entrevue avec La Presse Canadienne.
«C'est quelqu'un qui a été d'une intégrité remarquable tout au long de son existence», a-t-il commenté en parlant de Pierre Bourgault et de ses efforts pour la souveraineté.
«Il n'a jamais voulu faire de la question de l'indépendance quelque chose d'accessoire, qui devrait finir avec quelques réformes démocratiques.»
Rappelant que Bourgault se plaisait à dire au sujet de l'indépendance que «c'est parce que nous ne sommes pas prêts qu'il faut la faire», Sébastien Ricard a indiqué qu'il fallait remettre de l'avant la parole et l'oeuvre de Pierre Bourgault, surtout en cette période de déchirement pour le mouvement indépendantiste.
«À mon avis, c'est la cause de l'effondrement des partis souverainistes, a-t-il souligné. Parce que pour beaucoup de Québécois, il faut être prêts pour faire l'indépendance, il faut réunir les conditions gagnantes, refaire l'indépendance énergétique... Il y a toujours une étape mise avant cette décision finale-là et Bourgault a toujours refusé ce langage-là. Et c'est cette vision-là qu'il faut remettre à l'avant-plan dans le contexte politique actuel.»
Loco Locass, qui se décrit d'ailleurs comme un «groupe rap francophone politiquement engagé», écrit des chansons qui font notamment la promotion de l'indépendance du Québec. Ses oeuvres se veulent critiques de la politique en général mais soulignent aussi l'attachement de ses membres envers la langue française et le besoin de la protéger.
Le chanteur ne craint pas que la musique du groupe et la poésie de ses chansons soient occultées par ce prix à saveur politique qu'il vient de recevoir.
«Ça ne me gêne pas de vivre avec l'idée que ce soit un groupe vu comme politique. (...) La politique c'est quelque chose de noble et de très large, puis à plus forte raison au Québec, c'est quelque chose qu'on ne peut pas éviter», a souligné Sébastien Ricard.
Plusieurs personnalités devaient être présentes lors du spectacle de ce vendredi soir, dont les ex-péquistes Pierre Curzi et Jean-Martin Aussant, l'auteure et comédienne Catherine Dorion et le champion de slam David Goudreault.
L'ex-premier ministre Bernard Landry, premier à avoir reçu le prix Pierre-Bourgault en 2008, devrait aussi être de la fête.
En 2009, c'est le cinéaste et écrivain Pierre Falardeau qui a reçu le prix et l'an dernier la récompense a été octroyée au Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) pour souligner le 50e anniversaire de sa fondation.
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Publié le 09 septembre 2011 à 15h28
La Presse Canadienne
Le groupe rap francophone Loco Locass reçoit le prix Pierre-Bourgault pour son engagement envers la cause souverainiste.
La récompense, nommée ainsi en l'honneur de l'ex-chef du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) décédé en 2003, est remise par le Mouvement souverainiste du Québec (MSQ).
Elle vise à rendre hommage à ceux qui ont consacré leur énergie à promouvoir l'indépendance du Québec.
Les trois membres du groupe, Sébastien Ricard (Batlam), Sébastien Fréchette (Biz) et Mathieu Farhoud-Dionne (Chafiik) recevront leur prix ce vendredi soir au Théâtre Plaza lors d'un spectacle à saveur politique intitulé «Libérez-nous des langues de bois». Le titre est inspiré de la célèbre chanson du groupe Libérez-nous des libéraux.
«C'est un honneur et une grande responsabilité», a dit Sébastien Ricard, en entrevue avec La Presse Canadienne.
«C'est quelqu'un qui a été d'une intégrité remarquable tout au long de son existence», a-t-il commenté en parlant de Pierre Bourgault et de ses efforts pour la souveraineté.
«Il n'a jamais voulu faire de la question de l'indépendance quelque chose d'accessoire, qui devrait finir avec quelques réformes démocratiques.»
Rappelant que Bourgault se plaisait à dire au sujet de l'indépendance que «c'est parce que nous ne sommes pas prêts qu'il faut la faire», Sébastien Ricard a indiqué qu'il fallait remettre de l'avant la parole et l'oeuvre de Pierre Bourgault, surtout en cette période de déchirement pour le mouvement indépendantiste.
«À mon avis, c'est la cause de l'effondrement des partis souverainistes, a-t-il souligné. Parce que pour beaucoup de Québécois, il faut être prêts pour faire l'indépendance, il faut réunir les conditions gagnantes, refaire l'indépendance énergétique... Il y a toujours une étape mise avant cette décision finale-là et Bourgault a toujours refusé ce langage-là. Et c'est cette vision-là qu'il faut remettre à l'avant-plan dans le contexte politique actuel.»
Loco Locass, qui se décrit d'ailleurs comme un «groupe rap francophone politiquement engagé», écrit des chansons qui font notamment la promotion de l'indépendance du Québec. Ses oeuvres se veulent critiques de la politique en général mais soulignent aussi l'attachement de ses membres envers la langue française et le besoin de la protéger.
Le chanteur ne craint pas que la musique du groupe et la poésie de ses chansons soient occultées par ce prix à saveur politique qu'il vient de recevoir.
«Ça ne me gêne pas de vivre avec l'idée que ce soit un groupe vu comme politique. (...) La politique c'est quelque chose de noble et de très large, puis à plus forte raison au Québec, c'est quelque chose qu'on ne peut pas éviter», a souligné Sébastien Ricard.
Plusieurs personnalités devaient être présentes lors du spectacle de ce vendredi soir, dont les ex-péquistes Pierre Curzi et Jean-Martin Aussant, l'auteure et comédienne Catherine Dorion et le champion de slam David Goudreault.
L'ex-premier ministre Bernard Landry, premier à avoir reçu le prix Pierre-Bourgault en 2008, devrait aussi être de la fête.
En 2009, c'est le cinéaste et écrivain Pierre Falardeau qui a reçu le prix et l'an dernier la récompense a été octroyée au Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) pour souligner le 50e anniversaire de sa fondation.
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