C'est juste de la télé à ARTV à saison 2014-2015
Modérateur : Elise-Gisèle
Re: C'est juste de la télé à ARTV 2010/2011
La télé vue par Madame Louise
La télé d’été: une vente de garage
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-04-19 12:56:07
J’adore l’été et j’adore les ventes de garage. Mais je ne les cours plus avec autant d’énergie. On y trouve de plus en plus de trucs qui auraient dû aller directement à la poubelle. Les trésors sont rares.
C’est comme la télévision d’été.
Avec un peu de chance, on peut trouver quelques émissions intéressantes. Le problème vient des programmateurs: ils nous refilent leurs fonds de tiroirs, en se disant que l’auditoire baisse l’été et qu’il faut se garder des budgets substantiels pour la saison froide.
Recyclage
Voilà pourquoi les bulletins de nouvelles se retrouvent en tête des palmarès à l’arrivée de la belle saison: c’est là qu’on peut apaiser notre soif de nouveautés. Ou alors aux chaînes spécialisées, qui profitent de la pauvreté des programmations des chaînes traditionnelles. Mais tout le monde n’a pas le câble ou le satellite dans son chalet éloigné.
Deux exemples de grands recyclages pour éviter la poubelle:
Un monde de chiens, une série faite au Québec dans la foulée de Babe, où des chiens parlaient. Elle était techniquement bien faite, mais les chiens n’avaient rien d’intéressant à dire. TVA a lancé cette série l’automne, pour vite la retirer après quelques épisodes devant le manque d’enthousiasme des téléspectateurs. Elle nous l’a refilée en entier l’été suivant, pour la rentabiliser.
Radio-Canada, qui avait acheté beaucoup d’émissions pour enfants et ne savait plus qu’en faire, a décidé un été de consacrer toute sa programmation de jour aux enfants pour diminuer son inventaire. Sous le règne de Mario Clément.
Une première déception
La première série de la nouvelle saison a fondu sur moi à la fin de mars. Vie de quartier ramène le Groupe sanguin en dessins animés. La Méchante, la Buveuse de tisane et le Fatigué reprennent du service dans la case des Parent, le lundi soir.
Je pense que je vais beaucoup m’ennuyer des Parent.
Parce que Vie de quartier manque singulièrement de punch et que le scénario — de Dominique Lévesque, qui a inventé le délicieux quiz L’union fait la force — est prévisible. Dès la découverte d’un crâne dans le parterre lors du premier épisode, j’ai tout de suite vu venir l’autochtone réclamant son cimetière. Je m’attendais à de l’humour sauvage — excusez-la! — et à des salves polissonnes. Après tout, le dessin animé permet cela. Mais non.
Remarquez que Vie de quartier n’est pas la pire émission d’été que j’aie vue. Loin de là.
Difficile de faire pire…
Au premier rang de mon palmarès de souffrance: Fred et cie, un show de marionnettes que deux concepteurs avaient vendu à Radio-Canada en le comparant aux Guignols de l’info en France. À la conférence de presse du lancement de saison, les marionnettes nous ont fait un petit spectacle. Tellement mauvais que la directrice des programmes, Michèle Fortin, maintenant patronne de Télé-Québec, leur a dit de sortir.
Les gars avaient un contrat. L’émission a donc commencé.
C’était archi-mauvais. Les spectateurs me téléphonaient au bureau pour m’exprimer leur rage. Le standard téléphonique de Radio-Canada était débordé.
Les critiques avaient descendu Fred. Mais ce sont la rage populaire et les cotes d’écoute faméliques qui ont forcé Radio-Canada à stopper brusquement la série. On l’a remplacée en ramenant l’excellent quiz Que le meilleur gagne!, animé par Gregory Charles.
Un vrai soulagement. D’ailleurs, je m’ennuie de ce quiz.
D’autres émissions à oublier
D’autres flops ont meublé mes étés de téléspectatrice.
Une émission couleur de Radio-Canada m’a attiré un nouvel ennemi, l’humoriste Laurent Paquin, qui m’a ridiculisée en ondes pour mon manque d’enthousiasme.
Cette niaiserie n’a heureusement duré qu’un seul été. Et Laurent Paquin n’en est pas mort, puisque sa carrière va bien.
Vous souvenez-vous de Cadillac rose, où Normand Brathwaite était déguisé en pimp — il portait un manteau de fausse fourrure blanche — et qui devait être tournée dans des ruelles de Montréal?
Flop plus gros que la Cadillac. Ça n’a pas tué M. Brathwaite, qui travaille aujourd’hui sur trois chaînes en plus de la radio.
Autre série qui a fait long feu: L’audition, de François Massicotte, à feu TQS. J’ai beau me creuser la cervelle, aucun souvenir. Je me rappelle seulement que c’était nul.
Un bon concept, mais…
Une série avait soulevé beaucoup d’espoir il y a quelques étés: Legendre idéal, animée par Pierre-François Legendre, l’extraordinaire Carlos des Invincibles. On y voyait les membres d’une équipe se décarcasser pour trouver de bonnes idées et de bons invités de talk-show. Ça ne marchait jamais comme ils voulaient, et ils nous quittaient en nous annonçant des banalités.
L’idée était bonne, sauf qu’elle n’a pas fonctionné. Dommage.
Mais c’était un échec de qualité. L’été est une bonne saison pour essayer de nouveaux concepts.
Rappelez-vous L’enfer c’est nous autres, qui a fait de Julie Snyder une star. Dans mes souvenirs, ç’a été une fête continuelle, pleine d’idées flyées et de rires. Je sortais de ma piscine en courant pour ne rien rater. Tout un exploit.
Le trésor parmi toutes les cochonneries des ventes de garage. Eh que ça fait plaisir!
La télé d’été: une vente de garage
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-04-19 12:56:07
J’adore l’été et j’adore les ventes de garage. Mais je ne les cours plus avec autant d’énergie. On y trouve de plus en plus de trucs qui auraient dû aller directement à la poubelle. Les trésors sont rares.
C’est comme la télévision d’été.
Avec un peu de chance, on peut trouver quelques émissions intéressantes. Le problème vient des programmateurs: ils nous refilent leurs fonds de tiroirs, en se disant que l’auditoire baisse l’été et qu’il faut se garder des budgets substantiels pour la saison froide.
Recyclage
Voilà pourquoi les bulletins de nouvelles se retrouvent en tête des palmarès à l’arrivée de la belle saison: c’est là qu’on peut apaiser notre soif de nouveautés. Ou alors aux chaînes spécialisées, qui profitent de la pauvreté des programmations des chaînes traditionnelles. Mais tout le monde n’a pas le câble ou le satellite dans son chalet éloigné.
Deux exemples de grands recyclages pour éviter la poubelle:
Un monde de chiens, une série faite au Québec dans la foulée de Babe, où des chiens parlaient. Elle était techniquement bien faite, mais les chiens n’avaient rien d’intéressant à dire. TVA a lancé cette série l’automne, pour vite la retirer après quelques épisodes devant le manque d’enthousiasme des téléspectateurs. Elle nous l’a refilée en entier l’été suivant, pour la rentabiliser.
Radio-Canada, qui avait acheté beaucoup d’émissions pour enfants et ne savait plus qu’en faire, a décidé un été de consacrer toute sa programmation de jour aux enfants pour diminuer son inventaire. Sous le règne de Mario Clément.
Une première déception
La première série de la nouvelle saison a fondu sur moi à la fin de mars. Vie de quartier ramène le Groupe sanguin en dessins animés. La Méchante, la Buveuse de tisane et le Fatigué reprennent du service dans la case des Parent, le lundi soir.
Je pense que je vais beaucoup m’ennuyer des Parent.
Parce que Vie de quartier manque singulièrement de punch et que le scénario — de Dominique Lévesque, qui a inventé le délicieux quiz L’union fait la force — est prévisible. Dès la découverte d’un crâne dans le parterre lors du premier épisode, j’ai tout de suite vu venir l’autochtone réclamant son cimetière. Je m’attendais à de l’humour sauvage — excusez-la! — et à des salves polissonnes. Après tout, le dessin animé permet cela. Mais non.
Remarquez que Vie de quartier n’est pas la pire émission d’été que j’aie vue. Loin de là.
Difficile de faire pire…
Au premier rang de mon palmarès de souffrance: Fred et cie, un show de marionnettes que deux concepteurs avaient vendu à Radio-Canada en le comparant aux Guignols de l’info en France. À la conférence de presse du lancement de saison, les marionnettes nous ont fait un petit spectacle. Tellement mauvais que la directrice des programmes, Michèle Fortin, maintenant patronne de Télé-Québec, leur a dit de sortir.
Les gars avaient un contrat. L’émission a donc commencé.
C’était archi-mauvais. Les spectateurs me téléphonaient au bureau pour m’exprimer leur rage. Le standard téléphonique de Radio-Canada était débordé.
Les critiques avaient descendu Fred. Mais ce sont la rage populaire et les cotes d’écoute faméliques qui ont forcé Radio-Canada à stopper brusquement la série. On l’a remplacée en ramenant l’excellent quiz Que le meilleur gagne!, animé par Gregory Charles.
Un vrai soulagement. D’ailleurs, je m’ennuie de ce quiz.
D’autres émissions à oublier
D’autres flops ont meublé mes étés de téléspectatrice.
Une émission couleur de Radio-Canada m’a attiré un nouvel ennemi, l’humoriste Laurent Paquin, qui m’a ridiculisée en ondes pour mon manque d’enthousiasme.
Cette niaiserie n’a heureusement duré qu’un seul été. Et Laurent Paquin n’en est pas mort, puisque sa carrière va bien.
Vous souvenez-vous de Cadillac rose, où Normand Brathwaite était déguisé en pimp — il portait un manteau de fausse fourrure blanche — et qui devait être tournée dans des ruelles de Montréal?
Flop plus gros que la Cadillac. Ça n’a pas tué M. Brathwaite, qui travaille aujourd’hui sur trois chaînes en plus de la radio.
Autre série qui a fait long feu: L’audition, de François Massicotte, à feu TQS. J’ai beau me creuser la cervelle, aucun souvenir. Je me rappelle seulement que c’était nul.
Un bon concept, mais…
Une série avait soulevé beaucoup d’espoir il y a quelques étés: Legendre idéal, animée par Pierre-François Legendre, l’extraordinaire Carlos des Invincibles. On y voyait les membres d’une équipe se décarcasser pour trouver de bonnes idées et de bons invités de talk-show. Ça ne marchait jamais comme ils voulaient, et ils nous quittaient en nous annonçant des banalités.
L’idée était bonne, sauf qu’elle n’a pas fonctionné. Dommage.
Mais c’était un échec de qualité. L’été est une bonne saison pour essayer de nouveaux concepts.
Rappelez-vous L’enfer c’est nous autres, qui a fait de Julie Snyder une star. Dans mes souvenirs, ç’a été une fête continuelle, pleine d’idées flyées et de rires. Je sortais de ma piscine en courant pour ne rien rater. Tout un exploit.
Le trésor parmi toutes les cochonneries des ventes de garage. Eh que ça fait plaisir!
Re: C'est juste de la télé à ARTV 2010/2011
La télé vue par Madame Louise
Tout passe, tout lasse, tout casse
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-05-30 15:49:19
Le soir du 2 mai, les Québécois ont eu toute une surprise: le Bloc québécois était pour ainsi dire rayé de la carte, anéanti par une bande de petits jeunes du NPD. À part une poignée de candidats connus, tous des nobodies qui étaient sûrs de ne pas être élus.
L’histoire d’amour avec le Bloc venait de «crasher». Après 20 ans.
Cela m’a rappelé cette phrase de Denis Arcand dans un de ses films: «Tout à coup, les Québécois ont abandonné la pratique religieuse en 1966.» On divorçait de la religion catholique pour la religion politique. D’un coup sec.
Et voilà que tous nos penseurs se mettent à réfléchir sur le pourquoi de désaffections si subites.
Gagnants et perdants
Pourtant, les Québécois peuvent rester en amour longtemps avec leurs idoles. Dominique Michel a reçu une ovation debout de plus de deux minutes quand elle s’est pointée au Gala Artis. Je pleurais moi-même d’émotion dans mon salon. Pierre Bruneau décrochait son énième trophée comme animateur de bulletin de nouvelles, alors qu’il n’avait rien remporté depuis quelques années.
Le cas de Charles Lafortune m’a toutefois laissée perplexe. Il a eu beau gagner deux trophées — pour Le cercle et comme Personnalité masculine de l’année —, TVA a aussitôt annoncé la fin de son jeu pour décembre.
La poussière n’avait même pas eu le temps de s’accumuler sur ses nouveaux trophées. Adieu son quiz. Qui sera remplacé par un nouveau concept animé par Guy Jodoin en janvier.
Prêt à jeter
Le cercle a des auditoires respectables de quelque 800 000 fidèles à 18 h 30. Mais voilà que les effluves d’huile d’olive et le bitchage du Souper presque parfait de V sont venus chauffer de trop près le quiz. TVA n’a pas pris de chance. Le réseau numéro un n’aime pas que ses émissions soient en danger. Il préfère couper plutôt que de vous voir abandonner.
Rappelez-vous le 11 septembre 2001. André Robitaille venait juste de commencer l’animation d’une nouvelle émission de variétés à 17 h, à TVA, lorsque l’attentat du World Trade Center a eu lieu. À cette époque, Jean-Luc Mongrain animait le bulletin de nouvelles de l’heure du souper à TQS. Ça marchait fort.
TVA a vu sa chance. Adieu M. Robitaille! Le bulletin de TVA allait commencer à 17 h, étant donné les circonstances. Dix ans plus tard, TVA est numéro un à l’heure du souper. La concurrence a été anéantie. Mais de 17 h à 19 h, V a ses plus gros auditoires. Danger en vue pour TVA. Les patrons du réseau n’attendront pas les sondages pour prendre leurs décisions.
À toi pour toujours, Guy A.?
Alors que l’instabilité et l’imprévisibilité des Québécois sont à leur comble, peut-on penser que Son Éminence du dimanche soir, Guy A. Lepage, soit en danger après huit ans à l’antenne?
Si je donne de l’éminence à Guy A., c’est que son émission du dimanche soir a remplacé la messe du dimanche matin.
Voilà donc une vedette d’une émission de variétés — les journalistes sérieux prononcent «variétés» avec du mépris dans la voix — qui a invité les quatre chefs fédéraux pendant la campagne électorale. À part Stephen Harper, tous ont dit: «Présent!».
Après le passage de Jack Layton, souriant, une canne à la main, la popularité du bon Jack a pris son envol au Québec. Le lendemain du scrutin, des analystes sérieux parlaient de l’effet Tout le monde en parle. M. Lepage devenu un «kingmaker». Radio-Canada a tout de suite annoncé que l’émission était reconduite la saison prochaine. La huitième. Un public garanti de 1,5 million le dimanche soir.
Justement, la concurrence de TVA sera forte à la rentrée. Star Académie, l’émission qui est «kingmaker» dans le domaine de la chanson, revient à l’antenne. Durant son absence, TVA n’a pas eu de succès fulgurant: ni avec sa Série Montréal–Québec ni avec son Défi des champions.
Et même si Le Banquier a eu des auditoires respectables, son animatrice. Julie Snyder. n’a pas gagné de trophée Artis.
Alors que Guy A. Lepage a triomphé.
La question qui tue
Autre révolution chez nous: les gagnants du concours d’amour, traditionnellement de TVA, ont dû faire de la place aux vedettes de Radio-Canada, qui ont gagné autant de trophées que celles de TVA.
La question qui tue: la popularité de TLMEP va-t-elle se maintenir après toutes ces années?
Si on se fie à Darwin, les espèces qui survivent sont celles qui savent le mieux s’adapter aux changements. Guy A. est un exemple parfait de l’adaptation.
Baveux dans sa jeunesse, il s’est considérablement raffiné avec l’âge. Au début, il avait zéro côté compassion. Peu à peu, il a découvert qu’il avait un cœur et pas seulement de l’esprit. Son rendez-vous du dimanche soir est beaucoup moins assassin qu’avant. Les exécutions publiques comme celles de Guy Fournier ou du Doc Mailloux semblent chose du passé.
M. Lepage réussit à attirer bien du monde sur son perron d’église. Un public fidèle. À la différence de l’église du bon vieux temps, qui était obligatoire, celle de Guy A. est fréquentée par plaisir et curiosité.
Une notion bien plaisante.
Tout passe, tout lasse, tout casse
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-05-30 15:49:19
Le soir du 2 mai, les Québécois ont eu toute une surprise: le Bloc québécois était pour ainsi dire rayé de la carte, anéanti par une bande de petits jeunes du NPD. À part une poignée de candidats connus, tous des nobodies qui étaient sûrs de ne pas être élus.
L’histoire d’amour avec le Bloc venait de «crasher». Après 20 ans.
Cela m’a rappelé cette phrase de Denis Arcand dans un de ses films: «Tout à coup, les Québécois ont abandonné la pratique religieuse en 1966.» On divorçait de la religion catholique pour la religion politique. D’un coup sec.
Et voilà que tous nos penseurs se mettent à réfléchir sur le pourquoi de désaffections si subites.
Gagnants et perdants
Pourtant, les Québécois peuvent rester en amour longtemps avec leurs idoles. Dominique Michel a reçu une ovation debout de plus de deux minutes quand elle s’est pointée au Gala Artis. Je pleurais moi-même d’émotion dans mon salon. Pierre Bruneau décrochait son énième trophée comme animateur de bulletin de nouvelles, alors qu’il n’avait rien remporté depuis quelques années.
Le cas de Charles Lafortune m’a toutefois laissée perplexe. Il a eu beau gagner deux trophées — pour Le cercle et comme Personnalité masculine de l’année —, TVA a aussitôt annoncé la fin de son jeu pour décembre.
La poussière n’avait même pas eu le temps de s’accumuler sur ses nouveaux trophées. Adieu son quiz. Qui sera remplacé par un nouveau concept animé par Guy Jodoin en janvier.
Prêt à jeter
Le cercle a des auditoires respectables de quelque 800 000 fidèles à 18 h 30. Mais voilà que les effluves d’huile d’olive et le bitchage du Souper presque parfait de V sont venus chauffer de trop près le quiz. TVA n’a pas pris de chance. Le réseau numéro un n’aime pas que ses émissions soient en danger. Il préfère couper plutôt que de vous voir abandonner.
Rappelez-vous le 11 septembre 2001. André Robitaille venait juste de commencer l’animation d’une nouvelle émission de variétés à 17 h, à TVA, lorsque l’attentat du World Trade Center a eu lieu. À cette époque, Jean-Luc Mongrain animait le bulletin de nouvelles de l’heure du souper à TQS. Ça marchait fort.
TVA a vu sa chance. Adieu M. Robitaille! Le bulletin de TVA allait commencer à 17 h, étant donné les circonstances. Dix ans plus tard, TVA est numéro un à l’heure du souper. La concurrence a été anéantie. Mais de 17 h à 19 h, V a ses plus gros auditoires. Danger en vue pour TVA. Les patrons du réseau n’attendront pas les sondages pour prendre leurs décisions.
À toi pour toujours, Guy A.?
Alors que l’instabilité et l’imprévisibilité des Québécois sont à leur comble, peut-on penser que Son Éminence du dimanche soir, Guy A. Lepage, soit en danger après huit ans à l’antenne?
Si je donne de l’éminence à Guy A., c’est que son émission du dimanche soir a remplacé la messe du dimanche matin.
Voilà donc une vedette d’une émission de variétés — les journalistes sérieux prononcent «variétés» avec du mépris dans la voix — qui a invité les quatre chefs fédéraux pendant la campagne électorale. À part Stephen Harper, tous ont dit: «Présent!».
Après le passage de Jack Layton, souriant, une canne à la main, la popularité du bon Jack a pris son envol au Québec. Le lendemain du scrutin, des analystes sérieux parlaient de l’effet Tout le monde en parle. M. Lepage devenu un «kingmaker». Radio-Canada a tout de suite annoncé que l’émission était reconduite la saison prochaine. La huitième. Un public garanti de 1,5 million le dimanche soir.
Justement, la concurrence de TVA sera forte à la rentrée. Star Académie, l’émission qui est «kingmaker» dans le domaine de la chanson, revient à l’antenne. Durant son absence, TVA n’a pas eu de succès fulgurant: ni avec sa Série Montréal–Québec ni avec son Défi des champions.
Et même si Le Banquier a eu des auditoires respectables, son animatrice. Julie Snyder. n’a pas gagné de trophée Artis.
Alors que Guy A. Lepage a triomphé.
La question qui tue
Autre révolution chez nous: les gagnants du concours d’amour, traditionnellement de TVA, ont dû faire de la place aux vedettes de Radio-Canada, qui ont gagné autant de trophées que celles de TVA.
La question qui tue: la popularité de TLMEP va-t-elle se maintenir après toutes ces années?
Si on se fie à Darwin, les espèces qui survivent sont celles qui savent le mieux s’adapter aux changements. Guy A. est un exemple parfait de l’adaptation.
Baveux dans sa jeunesse, il s’est considérablement raffiné avec l’âge. Au début, il avait zéro côté compassion. Peu à peu, il a découvert qu’il avait un cœur et pas seulement de l’esprit. Son rendez-vous du dimanche soir est beaucoup moins assassin qu’avant. Les exécutions publiques comme celles de Guy Fournier ou du Doc Mailloux semblent chose du passé.
M. Lepage réussit à attirer bien du monde sur son perron d’église. Un public fidèle. À la différence de l’église du bon vieux temps, qui était obligatoire, celle de Guy A. est fréquentée par plaisir et curiosité.
Une notion bien plaisante.
Re: C'est juste de la télé à ARTV 2010/2011
La télé vue par Madame Louise
Se rabattre sur les nouvelles, faute de téléséries
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-06-08 10:41:01
Il faut que je l’avoue: quand les téléséries partent en vacances, je me sens abandonnée. La télé d’été débarque, et Pénélope n’a pas encore fait ma conquête. Pas assez de surprises dans son talk-show, qui vole en rase-mottes. Elle n’a pas besoin de s’en faire, toutefois, puisqu’elle vient de décrocher un deuxième contrat d’émission à Radio-Canada. Mes réticences à son égard, elle s’en tape. Sa carrière va bien.
La noirceur de l’âme humaine
Voilà donc que je m’ennuyais ferme quand les téléjournaux ont comblé mon insatiable curiosité. D’abord avec le procès du Dr Guy Turcotte, qui a avoué avoir tué ses deux enfants de cinq et deux ans avant d’essayer de se suicider.
J’ai honte de l’avouer: je n’ai voulu rien rater de ce crime épouvantable. L’image de ce petit garçon qui a tenté de parer les coups de couteau en disant: «Non papa, non papa!» va me suivre jusqu’à mon dernier souffle. Après, le papa a lacéré la petite. Chlak, chlak, chlak.
Pour lui-même, il a choisi une mort douce. Au liquide lave-glace.
Ce procès a été une descente dans la noirceur de l’âme humaine. Ses protagonistes ne sont pas de pauvres ignorants. Lui est cardiologue, elle est urgentiste. Deux docteurs. Des gens au haut de l’échelle sociale au Québec. Et voilà leur linge sale étalé sur la place publique.
Désarroi
Madame n’est accusée de rien, et pourtant, c’est elle, la méchante, selon les dires du mari. Elle l’a trompé, l’a quitté pour un autre et a changé les serrures de la résidence conjugale. Il était démoli.
J’ai lu et entendu tout ce que les journalistes présents en cour ont écrit et dit là-dessus. J’imagine leur désarroi quand ils ont eu à rédiger leurs textes. Eux, ils étaient tout près du papa tueur pendant des jours. Sont-ils parvenus à comprendre les raisons de ses gestes horribles? Moi, je n’y arrive pas.
J’ai l’impression d’être penchée sur un puits profond d’où sortent des bruits terrifiants. Et, par-dessus: «Non papa, non papa!» Encore plus affreux.
L’indignation des Français et des Américains
Autre grand fait divers juteux — pardon, âmes sensibles — qui a occupé mon temps: l’affaire DSK. Dominique Strauss-Kahn s’en allait en chantant vers sa nomination à la tête du du Parti socialiste français, puis au poste de président de la France. Le candidat idéal pour détrôner Sarkozy.
Il a été arrêté pour avoir violé une femme de chambre dans une suite de luxe du Sofitel, à Manhattan. Il était déjà installé en première classe du vol d’Air France vers Paris, à quelques minutes du départ.
Nous voilà dans l’univers des ultra-riches, un appât irrésistible pour le monde ordinaire. M. Strauss-Kahn était le grand patron du Fonds monétaire international, organisme qui ordonne aux pays ayant trop dépensé de se serrer la ceinture.
La suite à 3000 $ par jour. La maison de quatre millions de dollars à Washington. L’appartement sur la luxueuse place des Vosges, à Paris. Le bon Dominique ne regardait pas à la dépense. Surtout que sa femme, l’ex-vedette de journal télévisé en France Anne Sinclair, est ultra-riche. Son père était un collectionneur de tableaux qui valent des fortunes.
En France, les hommes politiques ne sont jamais inquiétés pour leurs incartades sexuelles. Aux États-Unis, c’est autre chose. On ne rigole pas avec le sexe non consenti. Le public français a été outré de voir un grand de son monde arriver menotté en cour. Bien des gens croient à un complot.
Un téléfilm?
Attirés par l’odeur du sperme, les journalistes du monde entier ont foncé à New York, à l’affût de la femme de chambre qu’on n’a jamais vue et qui a appelé la police. Une Africaine qui est encore sous le choc.
Les Français ne comprennent pas que les Américains soient si sévères envers DSK. «Après tout, de dire un des papes français du socialisme, Jack Lang, il n’y a pas eu mort d’homme.»
Non. Seulement une pauvre femme noire qui dit avoir été violentée par un monsieur qui est sorti tout nu de sa salle de bains. De ce côté-ci de l’Atlantique, on n’en revient pas de voir le parti pris évident pour DSK en France.
La mise en accusation de DSK a délié les langues. Le chaud lapin s’est imposé à beaucoup de femmes qui n’ont jamais porté plainte. Une économiste qui travaillait pour lui au FMI s’est plainte de harcèlement à la direction il y a quelques années. DSK n’a pas été puni, mais il a présenté des excuses. Qu’est-il arrivé à la plaignante? Elle a été mise à pied dans une vague de licenciements.
L’ensemble de cette histoire sera sans doute transformé en téléfilm. Tous les ingrédients sont là: l’ambition, le gros fric, une épouse aimée des téléspectateurs français qui prend la défense de son mari. Et le très chaud lapin lui-même.
Ça fait penser aux Tudors à la télé. L’ingrédient principal est la baise.
Se rabattre sur les nouvelles, faute de téléséries
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-06-08 10:41:01
Il faut que je l’avoue: quand les téléséries partent en vacances, je me sens abandonnée. La télé d’été débarque, et Pénélope n’a pas encore fait ma conquête. Pas assez de surprises dans son talk-show, qui vole en rase-mottes. Elle n’a pas besoin de s’en faire, toutefois, puisqu’elle vient de décrocher un deuxième contrat d’émission à Radio-Canada. Mes réticences à son égard, elle s’en tape. Sa carrière va bien.
La noirceur de l’âme humaine
Voilà donc que je m’ennuyais ferme quand les téléjournaux ont comblé mon insatiable curiosité. D’abord avec le procès du Dr Guy Turcotte, qui a avoué avoir tué ses deux enfants de cinq et deux ans avant d’essayer de se suicider.
J’ai honte de l’avouer: je n’ai voulu rien rater de ce crime épouvantable. L’image de ce petit garçon qui a tenté de parer les coups de couteau en disant: «Non papa, non papa!» va me suivre jusqu’à mon dernier souffle. Après, le papa a lacéré la petite. Chlak, chlak, chlak.
Pour lui-même, il a choisi une mort douce. Au liquide lave-glace.
Ce procès a été une descente dans la noirceur de l’âme humaine. Ses protagonistes ne sont pas de pauvres ignorants. Lui est cardiologue, elle est urgentiste. Deux docteurs. Des gens au haut de l’échelle sociale au Québec. Et voilà leur linge sale étalé sur la place publique.
Désarroi
Madame n’est accusée de rien, et pourtant, c’est elle, la méchante, selon les dires du mari. Elle l’a trompé, l’a quitté pour un autre et a changé les serrures de la résidence conjugale. Il était démoli.
J’ai lu et entendu tout ce que les journalistes présents en cour ont écrit et dit là-dessus. J’imagine leur désarroi quand ils ont eu à rédiger leurs textes. Eux, ils étaient tout près du papa tueur pendant des jours. Sont-ils parvenus à comprendre les raisons de ses gestes horribles? Moi, je n’y arrive pas.
J’ai l’impression d’être penchée sur un puits profond d’où sortent des bruits terrifiants. Et, par-dessus: «Non papa, non papa!» Encore plus affreux.
L’indignation des Français et des Américains
Autre grand fait divers juteux — pardon, âmes sensibles — qui a occupé mon temps: l’affaire DSK. Dominique Strauss-Kahn s’en allait en chantant vers sa nomination à la tête du du Parti socialiste français, puis au poste de président de la France. Le candidat idéal pour détrôner Sarkozy.
Il a été arrêté pour avoir violé une femme de chambre dans une suite de luxe du Sofitel, à Manhattan. Il était déjà installé en première classe du vol d’Air France vers Paris, à quelques minutes du départ.
Nous voilà dans l’univers des ultra-riches, un appât irrésistible pour le monde ordinaire. M. Strauss-Kahn était le grand patron du Fonds monétaire international, organisme qui ordonne aux pays ayant trop dépensé de se serrer la ceinture.
La suite à 3000 $ par jour. La maison de quatre millions de dollars à Washington. L’appartement sur la luxueuse place des Vosges, à Paris. Le bon Dominique ne regardait pas à la dépense. Surtout que sa femme, l’ex-vedette de journal télévisé en France Anne Sinclair, est ultra-riche. Son père était un collectionneur de tableaux qui valent des fortunes.
En France, les hommes politiques ne sont jamais inquiétés pour leurs incartades sexuelles. Aux États-Unis, c’est autre chose. On ne rigole pas avec le sexe non consenti. Le public français a été outré de voir un grand de son monde arriver menotté en cour. Bien des gens croient à un complot.
Un téléfilm?
Attirés par l’odeur du sperme, les journalistes du monde entier ont foncé à New York, à l’affût de la femme de chambre qu’on n’a jamais vue et qui a appelé la police. Une Africaine qui est encore sous le choc.
Les Français ne comprennent pas que les Américains soient si sévères envers DSK. «Après tout, de dire un des papes français du socialisme, Jack Lang, il n’y a pas eu mort d’homme.»
Non. Seulement une pauvre femme noire qui dit avoir été violentée par un monsieur qui est sorti tout nu de sa salle de bains. De ce côté-ci de l’Atlantique, on n’en revient pas de voir le parti pris évident pour DSK en France.
La mise en accusation de DSK a délié les langues. Le chaud lapin s’est imposé à beaucoup de femmes qui n’ont jamais porté plainte. Une économiste qui travaillait pour lui au FMI s’est plainte de harcèlement à la direction il y a quelques années. DSK n’a pas été puni, mais il a présenté des excuses. Qu’est-il arrivé à la plaignante? Elle a été mise à pied dans une vague de licenciements.
L’ensemble de cette histoire sera sans doute transformé en téléfilm. Tous les ingrédients sont là: l’ambition, le gros fric, une épouse aimée des téléspectateurs français qui prend la défense de son mari. Et le très chaud lapin lui-même.
Ça fait penser aux Tudors à la télé. L’ingrédient principal est la baise.
Re: C'est juste de la télé à ARTV 2010/2011
La télé vue par Madame Louise
Est-ce bien du français?
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-06-20 12:02:57
Au dernier recensement, à la question sur la langue maternelle, j’ai répondu sans hésiter: français.
Pourtant, j’ai de plus en plus de mal à comprendre le français qui se parle en France aujourd’hui.
Que se passe-t-il donc?
Je comprends parfaitement les téléjournaux de là-bas, dont je me délectais bien avant l’affaire DSK. David Pujadas, Marie Drucker et le beau blond du week-end, dont le nom m’échappe, énoncent clairement les nouvelles.
Une qualité qui se perd
Je regarde souvent Des chiffres et des lettres et, là aussi, tout est parfaitement compréhensible. Bertrand Renard, Ariane Boulin-Prat et Laurent Romejko ont l’articulation précise comme je l’aime. C’est aussi la seule émission made in France où on utilise le mot courriel, une invention québécoise de qualité. Le reste de la mère patrie se contente de mails. Prononcé «méls».
D’ailleurs, les Français ne se décarcassent pas pour inventer des traductions comme nous. Au golf, les verts sont des greens et un oiselet reste un birdie.
Au Québec, ça nous a longtemps gênés d’utiliser des mots anglais. Comme si c’était une trahison. C’est ainsi qu’à un moment de notre histoire nos linguistes ont tenté de nous faire avaler des hambourgeois et même des beignets juifs (pour des bagels). Sur le plan vestimentaire, le gaminet devait remplacer le t-shirt.
Aujourd’hui, la tendance puriste s’est inversée. Dans le monde du showbiz, on ne va pas dans les coulisses mais backstage. Est-ce un progrès? En tout cas, c’est la réalité.
À toute vitesse
C’est le parler du monde ordinaire en France qui m’échappe de plus en plus
.
Et pas seulement à moi, Dieu merci! À Questions pour un champion, les réponses lancées à toute vitesse par les concurrents laissent souvent pantois l’animateur Julien Lepers, qui les force à répéter plus lentement.
Le cinéma français est de moins en moins fréquentable. Beaucoup d’acteurs avalent leurs mots, comme s’ils avaient peur d’être coupés au montage. Cela donne des diarrhées verbales qui font suer le spectateur qui n’a pas l’habitude du débit au galop. Ajoutez à cela les sons d’ambiance et la musique, et vous êtes dans le noir total.
Je pense que les Français sont de plus en plus influencés par la prononciation ultrarapide de leurs citoyens d’origine arabe. Réflexe d’automobiliste: personne ne veut se faire dépasser!
On va finir avec des films français sous-titrés. Je veux bien me farcir des sous-titres pour des films tournés dans une langue inconnue. Mais des films dans ma langue maternelle?
La pétaudière
Il faut dire merci à Lucien Bouchard d’avoir ramené dans l’actualité un roi que nous avions tous oublié: Pétaud.
Le mot a été lâché par l’ex-premier ministre à l’intention du député Amir Khadir au cours de l’audience sur les gaz de schiste. Le député a accusé M. Bouchard de trahir le peuple québécois. M. Bouchard a vivement répliqué à «ce monsieur» qu’il nous entraînait dans la cour du roi Pétaud.
Sauf que M. Bouchard a prononcé Pataud, comme si c’était le célèbre chien. Quoique je n’aie jamais rencontré de ma vie un chien qui s’appelle Pataud.
Même Fido n’est plus à la mode.
Beaucoup de commentateurs se sont jetés sur Internet à la recherche du roi en question.
J’ignorais tout du mythique roi Pétaud, mais j’avais un vague souvenir du mot pétaudière. Victoire: il est toujours au dictionnaire!
Sa définition: «Lieu, groupe, etc., où règnent la confusion et le désordre, où chacun agit à sa guise».
Wow!
Si jamais un seul mot a réussi à décrire ce qui se passe au Québec actuellement, c’est bien «pétaudière».
Une maladie sans remède?
Cela va des cow-boys des gaz de schiste qui font des trous partout en ignorant les conséquences sur l’environnement au gouvernement qui les laisse faire, en passant par le maire du Plateau Mont-Royal (un quartier situé en plein cœur de Montréal) qui fait tout pour interdire la circulation des voitures dans SON royaume.
Que le diable emporte les automobilistes de la banlieue, des autres arrondissements et même les gens du Plateau qui commettent le péché mortel d’avoir une voiture et de s’en servir! L’homme de fer va se battre jusqu’à ce que tous les habitants de son royaume enfourchent des BIXI. Bon pour la forme. Mieux encore, la populace pourra sauter par-dessus les bancs de neige qui ne sont pas ramassés l’hiver. Ça garde la forme.
Bien sûr, M. Ferrandez profite de l’incurie de la ville de Montréal et des règlements qui donnent autant de pouvoir aux arrondissements!
La confusion. Le désordre. Chacun agit à sa guise.
Lucien Bouchard a trouvé le mot juste.
Maintenant que la maladie a été diagnostiquée, y a-t-il un remède?
Est-ce bien du français?
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-06-20 12:02:57
Au dernier recensement, à la question sur la langue maternelle, j’ai répondu sans hésiter: français.
Pourtant, j’ai de plus en plus de mal à comprendre le français qui se parle en France aujourd’hui.
Que se passe-t-il donc?
Je comprends parfaitement les téléjournaux de là-bas, dont je me délectais bien avant l’affaire DSK. David Pujadas, Marie Drucker et le beau blond du week-end, dont le nom m’échappe, énoncent clairement les nouvelles.
Une qualité qui se perd
Je regarde souvent Des chiffres et des lettres et, là aussi, tout est parfaitement compréhensible. Bertrand Renard, Ariane Boulin-Prat et Laurent Romejko ont l’articulation précise comme je l’aime. C’est aussi la seule émission made in France où on utilise le mot courriel, une invention québécoise de qualité. Le reste de la mère patrie se contente de mails. Prononcé «méls».
D’ailleurs, les Français ne se décarcassent pas pour inventer des traductions comme nous. Au golf, les verts sont des greens et un oiselet reste un birdie.
Au Québec, ça nous a longtemps gênés d’utiliser des mots anglais. Comme si c’était une trahison. C’est ainsi qu’à un moment de notre histoire nos linguistes ont tenté de nous faire avaler des hambourgeois et même des beignets juifs (pour des bagels). Sur le plan vestimentaire, le gaminet devait remplacer le t-shirt.
Aujourd’hui, la tendance puriste s’est inversée. Dans le monde du showbiz, on ne va pas dans les coulisses mais backstage. Est-ce un progrès? En tout cas, c’est la réalité.
À toute vitesse
C’est le parler du monde ordinaire en France qui m’échappe de plus en plus
.
Et pas seulement à moi, Dieu merci! À Questions pour un champion, les réponses lancées à toute vitesse par les concurrents laissent souvent pantois l’animateur Julien Lepers, qui les force à répéter plus lentement.
Le cinéma français est de moins en moins fréquentable. Beaucoup d’acteurs avalent leurs mots, comme s’ils avaient peur d’être coupés au montage. Cela donne des diarrhées verbales qui font suer le spectateur qui n’a pas l’habitude du débit au galop. Ajoutez à cela les sons d’ambiance et la musique, et vous êtes dans le noir total.
Je pense que les Français sont de plus en plus influencés par la prononciation ultrarapide de leurs citoyens d’origine arabe. Réflexe d’automobiliste: personne ne veut se faire dépasser!
On va finir avec des films français sous-titrés. Je veux bien me farcir des sous-titres pour des films tournés dans une langue inconnue. Mais des films dans ma langue maternelle?
La pétaudière
Il faut dire merci à Lucien Bouchard d’avoir ramené dans l’actualité un roi que nous avions tous oublié: Pétaud.
Le mot a été lâché par l’ex-premier ministre à l’intention du député Amir Khadir au cours de l’audience sur les gaz de schiste. Le député a accusé M. Bouchard de trahir le peuple québécois. M. Bouchard a vivement répliqué à «ce monsieur» qu’il nous entraînait dans la cour du roi Pétaud.
Sauf que M. Bouchard a prononcé Pataud, comme si c’était le célèbre chien. Quoique je n’aie jamais rencontré de ma vie un chien qui s’appelle Pataud.
Même Fido n’est plus à la mode.
Beaucoup de commentateurs se sont jetés sur Internet à la recherche du roi en question.
J’ignorais tout du mythique roi Pétaud, mais j’avais un vague souvenir du mot pétaudière. Victoire: il est toujours au dictionnaire!
Sa définition: «Lieu, groupe, etc., où règnent la confusion et le désordre, où chacun agit à sa guise».
Wow!
Si jamais un seul mot a réussi à décrire ce qui se passe au Québec actuellement, c’est bien «pétaudière».
Une maladie sans remède?
Cela va des cow-boys des gaz de schiste qui font des trous partout en ignorant les conséquences sur l’environnement au gouvernement qui les laisse faire, en passant par le maire du Plateau Mont-Royal (un quartier situé en plein cœur de Montréal) qui fait tout pour interdire la circulation des voitures dans SON royaume.
Que le diable emporte les automobilistes de la banlieue, des autres arrondissements et même les gens du Plateau qui commettent le péché mortel d’avoir une voiture et de s’en servir! L’homme de fer va se battre jusqu’à ce que tous les habitants de son royaume enfourchent des BIXI. Bon pour la forme. Mieux encore, la populace pourra sauter par-dessus les bancs de neige qui ne sont pas ramassés l’hiver. Ça garde la forme.
Bien sûr, M. Ferrandez profite de l’incurie de la ville de Montréal et des règlements qui donnent autant de pouvoir aux arrondissements!
La confusion. Le désordre. Chacun agit à sa guise.
Lucien Bouchard a trouvé le mot juste.
Maintenant que la maladie a été diagnostiquée, y a-t-il un remède?
Re: C'est juste de la télé à ARTV 2010/2011
C'est Arielle Boulin-Pratmatou19 a écrit :
Je regarde souvent Des chiffres et des lettres et, là aussi, tout est parfaitement compréhensible. Bertrand Renard, Ariane Boulin-Prat et Laurent Romejko ont l’articulation précise comme je l’aime.
- geneviève-2
- Immortel du Domaine
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- Inscription : jeu. août 25, 2005 12:00 am
La première émission est la 100 pour l'année 2011 2012 ça commence le 2 septembre à 9h00pm il va y avoir des invités spéciaux et ils vont parler de l'évolution de la télé depuis 10 ans
Dernière modification par geneviève-2 le ven. août 19, 2011 6:24 pm, modifié 1 fois.
Je ne reçois pas les messages éclairs
À la lumière de ton message et de la modification du titre du topic, faut-il en déduire que la 100ième émission se poursuivra tout le long de la nouvelle saison?geneviève-2 a écrit : La 100 ième émission commence le 2 septembre à 9h00pm il va y avoir des invités spéciaux et ils vont parler de l'évolution de la télé depuis 10 ans
- geneviève-2
- Immortel du Domaine
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- fleurissimo
- Manitou de la Parlotte
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Coudonc. ARTV, me semble que c'est une chaine francophone. Me semble aussi qu'André Robitaille est un animateur francophone dans une émission avec un titre français.
Donc, je peux en déduire que les téléspectateurs qui regardent cette émission veulent en apprendre sur la télé francophone.
Fait que pourquoi AMW nous rabâche les oreilles avec ses foutues émissions anglophones?
Il doit surement y avoir une émission équivalente ailleurs où elle pourrait "palabrer".
Donc, je peux en déduire que les téléspectateurs qui regardent cette émission veulent en apprendre sur la télé francophone.
Fait que pourquoi AMW nous rabâche les oreilles avec ses foutues émissions anglophones?
Il doit surement y avoir une émission équivalente ailleurs où elle pourrait "palabrer".
[color=#0000FF][b]le hasard ne fait toujours que la moitié du chemin[/b][/color]
Perso c'est l'inverse, je trouve que ça donnerait un portrait beaucoup trop limité s'ils ne parlaient que de la télé francophone. Il y a beaucoup de séries qui sont traduits en français au bout du compte, donc ce n'est pas sans intérêt même pour quelqu'un qui ne comprend pas l'anglais ou qui n'est pas intéressée à écouter la télévision en anglais.
Pour moi ça l'est, car comme je ne comprends pas assez bien l'anglais je n'écoute pas les émissions anglophones et très souvent je ne connais même pas les personnes dont elle parle. Je n'ai rien contre le fait qu'il y ait un volet anglophone, mais je préférerais qu'il soit concentré à la fin de l'émission, donc ceux que ça n'intéressent pas pourraient tout simplement changer de poste.Chico_Fan a écrit : Perso c'est l'inverse, je trouve que ça donnerait un portrait beaucoup trop limité s'ils ne parlaient que de la télé francophone. Il y a beaucoup de séries qui sont traduits en français au bout du compte, donc ce n'est pas sans intérêt même pour quelqu'un qui ne comprend pas l'anglais ou qui n'est pas intéressée à écouter la télévision en anglais.
- DeadLikeFly
- Caïd de la Causette
- Messages : 546
- Inscription : lun. oct. 22, 2007 12:00 am
Re: C'est juste de la télé à ARTV à saison 2011-2012
Moi je trouve justement que le volet anglophone donne un survol de ce qui se passe dans le reste du canada, ce qui allume les autres. C'est comme avoir les hits de l'europe et des États-Unis à la radio, si ce n'était pour cette ouverture vers le monde, on penserait que le groupe de l'heure c'est ... Kain?
- fleurissimo
- Manitou de la Parlotte
- Messages : 1731
- Inscription : sam. juil. 31, 2004 12:00 am
Ben c'est ça, moi ça m'allume pas. Et pourtant mon ouverture vers le monde n'est pas si déficiente que ça.DeadLikeFly a écrit : Moi je trouve justement que le volet anglophone donne un survol de ce qui se passe dans le reste du canada, ce qui allume les autres. C'est comme avoir les hits de l'europe et des États-Unis à la radio, si ce n'était pour cette ouverture vers le monde, on penserait que le groupe de l'heure c'est ... Kain?
Pis même si je ne comprend pas l'anglais, j'avais un p'tit doute que Kain ne soit pas le groupe de l'heure sur la planète.
[color=#0000FF][b]le hasard ne fait toujours que la moitié du chemin[/b][/color]
Personnellement, je ne trouve pas qu'il est trop question de la télé en anglais. André Robitaille dit souvent "notre télé" et la télévision anglophone en fait partie. Et de toute façon, ça dure quoi... 4-5 minutes quand il est question d'émissions anglphones? Pour moi qui écoute la télévision autant en anglais qu'en français (et probablement plus en anglais) j'apprécie ce segment.
Re: C'est juste de la télé à ARTV à saison 2011-2012
Moi j'enregistre l'émission et je skip les bouts sur la télévision canadienne et américaine. Ça ne m'intéresse tout simplement pas de savoir ce qui s'est passé au dernier Tonight Show ou à Oprah. Je regarde CJDLT pour écouter des critiques de la télévision québécoise et pour découvrir de nouvelles émissions.
Re: C'est juste de la télé à ARTV à saison 2011-2012
Je trouve intéressant qu'ils parlent d'autres émissions faites hors-Québec (ca m'a permis de découvrir la série Parenthood d'ailleurs) mais des fois ils pourraient plus parler de ce qui se passe ici... On a tellement de chaîne spécialisée maintenant.. mais on aura fait le tour rapidement.
Je viens d'écouter la fin de l'émission de vendredi en rediffusion. J'ai aimé le réparateur de Marc Cassivi J'écoute peu d'émissions de cuisines et je suis tannée
Je viens d'écouter la fin de l'émission de vendredi en rediffusion. J'ai aimé le réparateur de Marc Cassivi J'écoute peu d'émissions de cuisines et je suis tannée
Tellement! On dirait qu'il n'y a que ça quand ce n'est pas un téléroman...MayClo a écrit : Je trouve intéressant qu'ils parlent d'autres émissions faites hors-Québec (ca m'a permis de découvrir la série Parenthood d'ailleurs) mais des fois ils pourraient plus parler de ce qui se passe ici... On a tellement de chaîne spécialisée maintenant.. mais on aura fait le tour rapidement.
Je viens d'écouter la fin de l'émission de vendredi en rediffusion. J'ai aimé le réparateur de Marc Cassivi J'écoute peu d'émissions de cuisines et je suis tannée
kamisole a écrit : Personnellement, je ne trouve pas qu'il est trop question de la télé en anglais. André Robitaille dit souvent "notre télé" et la télévision anglophone en fait partie. Et de toute façon, ça dure quoi... 4-5 minutes quand il est question d'émissions anglphones? Pour moi qui écoute la télévision autant en anglais qu'en français (et probablement plus en anglais) j'apprécie ce segment.
Effectivement,5 minutes sur 90...Je ne vois pas où est le problême ! Le titre de l'émission est : C'est juste de la télé et non pas C'est juste de la télé Québecoise..!
Ca parle du monde de la télévision dans son ensemble et je l'apprécie.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Tout à fait d'accord avec toi. J'ai vraiment de la difficulté à la regarder s'expliquer, d'ailleurs j'écoute beaucoup moins souvent l'émission à cause de ça, dommage!Raven a écrit : Outre le fait qu'elle parle trop de la télévision anglophone à mon goût, AMW demeure assez pénible à écouter... Ses références sont limités et elle a de la misère à s'exprimer clairement. J'aimerais 100x mieux quelqu'un de qualifié comme Pascale Lévesque, Hugo Dumas ou Richard Therrien.