Procès de Guy Turcotte

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Claudel
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Message par Claudel »

Tien tien ! il me semble avoir écrit ça quelque part que Larouche était un gars mal programmé (une de mes expressions lol ) donc irrécupérable ....

Ça m'apparait peu probablepour Turcotte et ce n'est pas ce qui en est ressorti de tous les psy qui l'ont analysé .......

TK ....... vous avez peut-être raison et peut-être que ce sont les spy. L'avenir nous le dira .
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Jadomo
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Jadomo »

Ce que je ne comprends pas, c'est que cette commission est indépendante du procès... dans le sens qu'on ne refait pas le procès de Turcotte. La sentence est tombée et c'est ça qui est ça. Jusque là, je suis...

Sauf que la défense et le couronne présentent des témoins?? C'est pas un peu refaire le procès ça?? Il n'est pas jugé criminellement parlant (ça c'est déja fait) mais médicalement parlant. J'comprend pas l'affaire des témoins là dedans.. Jusqu'à un certaine point, je comprend l'intervention d'IG parce qu'elle se sentira menacée et en danger advenant une éventuelle libération de GT... mais les autres?!?.. Pas sure de suivre :/
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Some people deserve to be hi-fived.... in the face.... with a chair!
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MME C
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Message par MME C »

Anya a écrit :

Le mystère Turcotte
Scène judicière- Isabelle Richer
7 novembre 2011


Pourquoi est-il un mystère pour la science ? Parce que rien n'explique son passage à l'acte.
(...)
Aujourd'hui, ces troubles d'adaptation ont disparu, selon les experts. Il ne présente pas de signes de dépression , ne souffre d'aucune maladie mentale et n'est pas non plus suicidaire . Tout au plus, Guy Turcotte a des traits de personnalité narcissiques et obsessionnels.

En d'autres mots, il est exactement dans le même état maintenant qu'avant le 20 février 2009 .
(...)
Les travaux reprendront le 12 janvier. Le psychiatre Louis Morrissette, le médecin traitant de Guy Turcotte, sera alors entendu. Le Dr Morrissette, qui a gagné la confiance de Guy Turcotte , apportera sûrement un autre éclairage sur ce cas unique.
Bon ben, Turcotte est devenu "un mystère pour la science"! Puisqu'il est narcissique, il doit aimer ça!

Il me semble que si rien n'explique son passage à l'acte, c'est qu'il n'y a rien. S'il ne souffre de rien aujourd'hui et qu'il est dans le même état qu'avant les crimes, c'est peut-être parce qu'il n'avait rien, justement, en 2009? Donc, qu'il n'était pas assez dérangé mentalement pour ne pas être responsable de ses crimes?

Peut-être qu'au bout du compte, c'est juste que l'opinion des experts de la défense n'avaient pas à peser aussi lourd dans la balance des probabilités? En tout cas, je comprends peut-être de travers mais c'est comme ça que je le comprends. S'il est juste narcissique et obsessionnel et qu'il est comme il était avant les crimes, c'est qu'il était comme ça à ce moment-là: juste narcissique et obsessionnel. C'est ça que je comprends. Pourquoi en faire un mystère pour la science?

Il a la confiance du Dr Morrissette. Est-ce à dire qu'il avait pas celle des autres psys avant? Est-ce à dire que, si ce psy a été conseillé par la défense, à lui, il pourra lui parler?

Merci, Anya, pour nous donner l'heure juste sur la date de la prochaine audience! :)
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Message par MME C »

@Zabel:

Tu avais raison: il est dit dans l'article que Turcotte ne souffre d'aucune maladie mentale. Excuse-moi. :(

Qu'est-ce qu'il fait à Pinel d'abord? :??:

Et si la CETM doit décider s'il représente un danger pour la société s'il est libéré, et qu'il ne souffre d'aucune maladie mentale, ben, pourquoi ils le garderaient?

En tout cas, pour ma part, j'espère qu'il va y rester au moins jusqu'à la décision de la Cour d'appel. Si jamais la Couronne gagnait, il pourrait passer direct de Pinel au pénitencier, sans faire peur à personne.
Dernière modification par MME C le jeu. nov. 10, 2011 1:04 pm, modifié 1 fois.
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Anya
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Message par Anya »

Jadomo a écrit : Ce que je ne comprends pas, c'est que cette commission est indépendante du procès... dans le sens qu'on ne refait pas le procès de Turcotte. La sentence est tombée et c'est ça qui est ça. Jusque là, je suis...

Sauf que la défense et le couronne présentent des témoins?? C'est pas un peu refaire le procès ça?? Il n'est pas jugé criminellement parlant (ça c'est déja fait) mais médicalement parlant. J'comprend pas l'affaire des témoins là dedans.. Jusqu'à un certaine point, je comprend l'intervention d'IG parce qu'elle se sentira menacée et en danger advenant une éventuelle libération de GT... mais les autres?!?.. Pas sure de suivre :/
:jap: Exactement

C'est la Commission d’examen des troubles mentaux et son rôle est d’évaluer le danger que représente l’accusé pour la société, en fonction de son état mental. Selon le cas, elle décidera si l’accusé doit être libéré (avec ou sans condition) ou détenu dans un établissement hospitalier et fixera des mesures à prendre pour assurer la sécurité du public.

Si l’accusé est libéré sous conditions ou détenu, la commission d’examen devra le revoir au moins une fois par année lors d’une nouvelle audience pour déterminer si son état mental a changé avec le temps, et si une décision différente doit être prononcée selon les éléments récents qui lui sont présentés. Une telle révision annuelle est obligatoire tant et aussi longtemps que l’accusé n’est pas libéré sans condition.

http://www.taq.gouv.qc.ca/fr/sante-ment ... ntaux/role" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Anya le jeu. nov. 10, 2011 1:15 pm, modifié 1 fois.
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gazzoux1
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Message par gazzoux1 »

Crystal a écrit : [...]


J'avais dit que je ne reviendrait pas sur ce sujet mais comme tu apportes un point nouveau (surligné) alors je me dois de préciser que si j'en ai parlé c'est que ça a été écrit ici par une autre personne que moi et que beaucoup ont commenté.

Jamais moi je n'en aurais parlé si ça n'avait pas été évoqué et que comme d'autres ont porté des jugements eh bien j'ai juste voulu tenter d'expliquer.

Sinon, je n'en aurais jamais parlé, surtout pas sur le net.
L'autre personne c'est moi, ce que j'aurais du faire en premier lieu c'est demander à Crystal sa permission pour en parler, je lui ai dit que j'étais pour écrire ce qui s'était passé sur le domaine bleu, elle ne m'a pas dit d'omettre ce détail, peut-être parce que autant elle et moi on a pensé faire un scandale avec ça et qu'elle serait jugée à tour de bras. L'idée n'était pas de nuire à Chrystal non plus et elle le sait très bien (on s'est téléphoné et expliqué sur ça) ni d'essayer d'épater la galerie. J'ai effaçé mes écrits sauf un, parce que j'ai été cité. Je ne peux malheureusement pas revenir en arrière sinon j'me serais fermé la gueule croyez moi.

Cette question a été posée sans aucune malice, j'étais là et je n'ai pas tenter de la dissuader donc dans votre langage je suis aussi coupable qu'elle, ça serait intéressant que vous la lachiez avec ça. Vous allez dire qu'il y a des conséquences à nos gestes et qu'il faut les assumer soit, on les a assumées depuis samedi passé et on vit avec les conséquence sauf qu'à un moment donné faut passer à autre chose, on ne fera pas de méa culpa pendant encore 50 pages..... On s'est expliquée de long en large en donnant notre point de vue, on a accepté vos reproches, maintenant à partir de ça on fait quoi :??: on continue d'écrire en se défendant ou on passe à autre chose :??: . S'tie Patrick Gaston n'a pas eu l'air insulté contrairement à certaine d'entre vous et pourtant lui seul aurait pu gentiment nous répondre que la question ne se posait pas et que ce n'était pas de nos affaires.....il ne l'a pas fait.

Cette rumeur a courue sur le forum et ailleurs, je répète combien d'entre vous ont été dire aux membres de leur famille ou amis que la question a été posé et qu'il y a eu une réponse :??: ça met fin à une rumeur point à la ligne. Maintenant quand Chrystal dit qu'elle ne l'aurait pas mis sur le Net, je ne le savais pas je l'ai su quand nous nous sommes téléphonés par la suite et je me suis excusée, elle a accepté mes excuse mais le mal était fait sur le forum. Elle aurait pu m'en vouloir à mort et ce n'est pas ce qui s'est passé. Comme Chrystal vous a dit, elle ne veut plus revenir sur le sujet non pas par crainte de représaille mais elle a tout dit ce qu'elle avait à dire et pourtant y'en a qui revienne encore lui en parler.

Donc la faute revient à moi et non pas à elle qu'on se le dise.

À bon entendeur salut !
Dr Dolittle
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Message par Dr Dolittle »

Et si ça faisait son affaire à Patrick Gaston que les personnes à qui il s'est confié ont écrit ici. Je pense que depuis le temps, s'il avait voulu se taire, il l'aurait fait.

Parfois, on se confie dans l'espoir justement que nos propos soient reportés. Alors c'est la raison pour laquelle il faudrait peut-être arrêter de dramatiser et de juger ce qui a été dit.

Comme je disais avant, la famille doit se sentir bien seule au monde et impuissante devant ce que j'ose dire ouvertement : une injustice.

c'est mon opinon.
Dernière modification par Dr Dolittle le jeu. nov. 10, 2011 1:24 pm, modifié 1 fois.
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Message par MME C »

Dr Dolittle a écrit : Et si ça faisait son affaire à Patrick Gaston que les personnes à qui il s'est confié ont écrit ici. Je pense que depuis le temps, s'il avait voulu se taire, il l'aurait fait.

Parfois, on se confie dans l'espoir justement que nos propos soient reportés. Alors c'est la raison pour laquelle il faudrait peut-être arrêter de dramatiser et de juger ce qui a été dit.

Comme je disais avant, la famille doit se sentir bien seule au monde et impuissante devant ce que j'ose dire ouvertement : une injustice.

c'est mon opinon .
Que je partage. :jap:
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Message par MME C »

Anya a écrit : C'est la Commission d’examen des troubles mentaux et son rôle est d’évaluer le danger que représente l’accusé pour la société, en fonction de son état mental.
(...)
C'est justement ça qui est un peu inquiétant. Surtout si Me Poupart a des témoins à faire entendre - dont probablement le Dr Morrissette qui rencontre actuellement Turcotte.

Si la CETM doit évaluer le danger en fonction de l'état mental, et que jusqu'à maintenant, on n'a pas réussi à diagnostiquer un trouble de santé mentale, ça regarde pas ben...
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Pantera72
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Re: Procès de Guy Turcotte

Message par Pantera72 »

Rendu à ce point, je pense que tout le monde a pu faire connaître son opinion, je pense que tous l'ont fait de bonne foi et il serait bien maintenant de clôre.

Comme dit gazzoux, à un moment donné, ca ne sert à rien de se justifier pendant 50 pages et personne n'a à le faire.

Je demande donc à tous de revenir aux discussions sur le sujet et laisser le reste de côté.
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Message par Dr Dolittle »

Je viens de trouver le chaînon manquant...

C'est le contenu entier de la lettre de Isabelle Gaston. Ça ne peut pas être plus limpide que ça.
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Message par MME C »

Dr Dolittle a écrit : Je viens de trouver le chaînon manquant...

C'est le contenu entier de la lettre de Isabelle Gaston. Ça ne peut pas être plus limpide que ça.
:top:
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gazzoux1
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Message par gazzoux1 »

Pantera72 a écrit : Rendu à ce point, je pense que tout le monde a pu faire connaître son opinion, je pense que tous l'ont fait de bonne foi et il serait bien maintenant de clôre.

Comme dit gazzoux, à un moment donné, ca ne sert à rien de se justifier pendant 50 pages et personne n'a à le faire.

Je demande donc à tous de revenir aux discussions sur le sujet et laisser le reste de côté.
Merci Pantera
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Anya
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Message par Anya »

Sujet à partir de 1minute42 - Michel Dunn recevait 200-300 lettres par jour :eek:

L'ex-cardiologue Guy Turcotte, qui a tué ses 2 enfants, a reçu des lettres d'admiratrices qui lui parlent d'amour. Comprenez-vous ces femmes qui sont attirées par des criminels?
Intervenants : Isabelle Maréchal
Invités: Michel Dunn ex-détenu et Marie Beemans bénévole pour le service correctionnel.
Durée : 39:41
Date : 10/11/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=116417" onclick="window.open(this.href);return false;
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Crystal
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Message par Crystal »

Beppo a écrit : [...]


Si cette version est exacte (quoi que, de mon point de vue, même s'il a commis un acte en dehors de son contrôle et qu'il ne devrait pas en être jugé responsable, je pense quand même que c'est par vengeance, consciemment ou pas, qu'il s'en ait pris à ses enfants, surtout parce que ça correspond à la lecture des courriels...), quelle est la logique pour ne pas collaborer davantage à son traitement? Si vraiment cette version elle la bonne, il n'a rien à craindre à se confier.

Une forme de déni après 3 ans m'apparaît comme extrêmement improbable vu qu'il semble lucide et ne souffre visiblement pas ou plus d'une maladie mentale quelconque. Est-ce qu'on peut être à la fois présentement sain d'esprit, raisonnablement lucide mais être dans le déni alors qu'il a passé au travers un procès au complet et donc qu'il a revécu concrètement ce qui entoure l'évenement pendant plus d'un mois? Il ne peut pas ne pas réaliser qu'il a fait quelque chose d'horrible.

Et je ne vois rien dans son agissement, si je me fis aux dire du psy, qui est conséquent avec tout ça. Est-ce qu'une victime songerait à son futur comme il le fait (ie, refaire sa vie et avoir d'autres enfants)? Une victime ne penserait pas plutôt: mon dieu si j'avais d'autres enfants peut-être ça pourrait arriver de nouveau? Comme je l'ai dis, peu importe son niveau de déni, il sait quand même qu'il a fait quelque chose d'horrible. C'est qu'un exemple, mais je trouve qu'il y a absolument rien dans son agissement qui est conséquent si vraiment il a commis un geste pour lequel il n'était pas responsable.
Pourquoi se confierait-il alors que pour lui, du moins selon ce que je pense, il n'est pas redevable à qui que se soit? Il peut très bien suivre les consignes de son avocat car la cause est portée en appel. Tant qu'il y aura des procédures qui lui pendront au bout du nez, il va se conformer à ce que son avocat va lui dire. Il n'a pas le choix.

Il va vivre dans le déni, selon moi, tant qu'il y aura de la distraction autour de lui. Il ne peut gober le geste horrible qu'il a posé tout de go. Cette distraction (procès, rencontres avec l'avocat, etc.) lui permet de ne pas manger le gâteau goulument. Il doit recevoir de lui et pour lui l'irrecevable. Ce n'est pas une mince affaire. Le fait de fonder une autre famille, d'avoir de nouveaux des enfants l'empêche justement de prendre et de faire contact avec sa réalité (et ça aussi fait partie des distractions). Mais un jour, eh oui arrivera un jour, où il devra regarder sa réalité, la toucher, la palper et la faire sienne. Cette réalité le rattrapera. Cette journée-là, comme je l'ai déjà exprimé, il pourra sans doute, peut être attenter à sa vie.[/quote]

Juste une petite parenthèse sur le point que j'ai surligné. Toute personne a le choix de se plier aux consignes de son avocat ou non!

Comme Turcotte l'a dit très clairement au Dr Desjardins Poupart lui a conseillé de s'en tenir à la version "officielle".

Y aurait-il une autre version autre que celle dite en cours? C'est la question que tout le monde se pose!

Et je crois que autant les psy que la population est en droit de se poser cette question!

Déjà beaucoup pense qu'il n'a pas dit la vérité ou du moins TOUTE la vérité lors de son procès et le fait que depuis qu'ils savent (lui et ses avocats) que ça risque d'aller en appel, il se doit de s'en tenir à ce qu'il a dit en cours et que depuis il refuse de parler des émotions et sentiments qui l'habitaient ce jour fatidique et même après ça semble quand même louche. NON!
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Crystal
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Message par Crystal »

Anya a écrit : Dossier Turcotte
La lettre d'Isabelle Gaston

09/11/2011 04h31

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«4 novembre 2011

Chers membres de la commission, être une victime c’est difficile. Quand on me regarde, les gens souffrent en s’imaginant à ma place. Après quelques minutes, chacun retourne à sa réalité.

Moi, ma place est dans l’horreur. Je dois vivre avec mes souvenirs 24 h, sur 24 h, 7 jours sur 7 et cela, pour le restant de ma vie. Je suis une mère qui n’a plus d’enfants. J’aimerais vous dire que je vais bien, que je n’ai aucune frustration et que la mort de mes enfants n’a rien changé à ma vie. J’aimerais dire que je file le grand bonheur et que je suis heureuse des conclusions du procès et des divers intervenants de notre si « beau » système de justice. Vous réalisez que ce n’est pas le cas.

Le deuil est un phénomène complexe où défilent une multitude de sentiments, dont la colère et la tristesse. De plus, ce qui m’agresse peut laisser les autres indifférents. Il y a des dommages qui sont évidents et d'autres, plus subtils, mais tout aussi destructeurs. Je suis une intellectuelle alors mes combats ne sont pas qu’émotifs.

Depuis la mort de mes enfants, je passe une bonne partie de mon temps à pleurer et depuis le verdict du procès, je continue à pleurer, mais, lorsque je n’y arrive plus, je ne fais que penser et analyser la situation. Avec ma déclaration de victime, je vous invite dans mes pensées, mais surtout dans mes combats pour ne pas sombrer, à mon tour, dans la colère et la vengeance.

Le 20 février 2009, deux êtres humains extraordinaires, Olivier et Anne-Sophie ont été assassinés. Perdre ses enfants, c’est horrible. Savoir qu’ils ont souffert, c’est l’enfer. Savoir qu’ils ont été charcutés et laissés seuls à mourir c’est impardonnable.

Mes enfants ont cessé de grandir et je vois ceux des autres progresser. En silence, je pleure. À chaque fête, chaque événement, je vis une torture. Pendant que les autres racontent leur aventure, moi je me sens seule avec ma tristesse. Olivier ne lira jamais un livre. Anne-Sophie ne prendra jamais l’autobus pour faire sa maternelle. Depuis leur mort et pour toujours, je ne peux plus entendre : « je t’aime maman ».

Les conséquences sur ma famille sont incalculables. On n’arrive plus à se parler comme avant. Je fais tout pour calmer la rage qui refait surface lorsque je pense aux tortures qu’Olivier et Anne-Sophie ont dû endurer. Je suis médecin, je sais très bien ce que ça signifie 46 coups de couteau. Je sais trop ce que ça sous-entend cracher du sang et tousser. C’est que mon fils a cherché tant bien que mal à respirer. Anne-Sophie a arraché ses cheveux. Le sang d’Olivier a séché sur une joue et il a eu le temps de se retourner pour que d’autres sangs sèchent sur l’autre petite joue. C’est l’horreur.

Ma colère est là et je dois apprendre à la gérer. Je suis trop souffrante pour être en mesure d’offrir du support à mes proches. Avant, je savais si bien le faire. Il a tué mes enfants, mais, également une partie du lien précieux qui m’unissait à ma mère et au restant de ma famille.

Admettons qu’il dise vrai, que ses enfants étaient ce qu’il y avait de plus important pour lui. Qu’il ait voulu épargner à Olivier et Anne-Sophie la souffrance qu’ils auraient de le retrouver mort. N’est-il pas paradoxal qu’ils les aient fait souffrir? Un père qui tue ses enfants par maladie et parce qu’il a eu un moment de folie ne cherchera-t-il pas, dès qu’il réalisera ce qu’il a fait, à réparer sa faute? En temps normal, ne devrait-il pas y avoir de l’empathie pour le parent qui reste? Si j’avais tué mes enfants dans un moment de folie, je ferais tout pour rendre la vie de monsieur Turcotte plus facile.

S’il avait tant aimé ses enfants, il serait capable de comprendre la souffrance que je vis. Il n’en est rien. Même après avoir tué les enfants, sa frustration et sa colère ne semblaient pas assouvies. L’argent était au centre de ses préoccupations. Quelques jours seulement après la fin des funérailles, j’ai su qu’on voulait encore m’atteindre ou m’affaiblir. Au lieu de me reposer, je devais me protéger.

Pour moi, quand on commet le pire du pire, il n’est pas normal d’agir comme monsieur l’a fait après les événements. Il a commis des gestes d’une violence extrême et ensuite, il agit comme s’il n’avait rien fait. Il pleure. Pour qui pleure-t-il? Là est la véritable question. Après les meurtres, il aurait dû s’arrêter. Il ne l’a pas fait. C’est pourquoi j’ai peur encore aujourd’hui.

Ce qui m’effraie davantage c’est que monsieur n’a personne dans son entourage qui l’a dissuadé dans ses réclamations. Au contraire, il a des alliés qui l’ont aidé dans ses demandes sans le remettre en question. Même lors de son témoignage, deux ans plus tard, monsieur n’a pas exprimé un regard critique par rapport aux gestes posés. Dans le fait de réclamer le certificat de massage et les billets du spectacle de Marie-Mai, la chanteuse préférée de mes enfants, il faut voir bien plus que l’aspect pécuniaire. Monsieur est toujours dans la colère et c’est ce qu’il me fait encore peur aujourd’hui.

Le 17 mai 2009, il me dira plein de choses, mais entre autres « que j’ai dû culot de l’appeler » sans exprimer aucun remords pour ses gestes. Ensuite, fin mai, on a vidé le compte conjoint puis remis l’argent trois semaines plus tard. On n’aura aucune compassion pour tous les tracas engendrés par ce geste. Honoraire d’avocat, déclaration policière, rencontre à mon institution financière, etc.

Plus tard, on a utilisé mon identité pour obtenir des informations me concernant à ma compagnie d’assurance. Je pourrais continuer, mais ma conclusion serait toujours la même. Il voulait me détruire davantage. Pour lui, la mort de mes enfants n’était pas assez.

Chers membres de la commission, vous devez vivre avec le verdict. Les jurés ont décidé, à la lumière des experts qui se sont présentés devant eux, que monsieur n’était pas criminellement responsable. Maintenant, on s’en est remis à vous pour décider du sort de monsieur Turcotte. Vous avez l’obligation de vous assurer qu’il ne représente plus un danger pour la société. Comme je fais partie intégrante de cette société, je vous supplie de vous assurer que monsieur n’est plus une menace pour moi.

Avant de penser que je m’inquiète pour rien, que je suis de mauvaise foi et d’en arriver à la conclusion que monsieur présente un faible risque de récidive, j’aimerais vous dire pourquoi j’ai peur pour ma vie et ma sécurité. Je suis la victime survivante de ce drame familial. Une majorité des parents qui tuent leurs enfants apportent leur secret en se suicidant. Dans presque un cas sur cinq, toute la famille est décimée.

J’ai été la conjointe de monsieur Turcotte pendant dix ans. Je suis, par conséquent, l’ultime témoin ayant côtoyé monsieur Turcotte au quotidien. Je connais cet homme. Si j’ai été la conjointe de monsieur, c’est que je reconnaissais, chez lui, de nombreuses qualités. Par contre, derrière ces qualités, se cachent des lacunes humaines inimaginables.

Vous avez devant vous un être excessivement intelligent et extrêmement habile à manipuler les autres. J’ai douté de mes instincts et de ses intentions. Je le croyais capable de me faire du mal à moi, mais jamais je ne pensais qu’il irait jusqu’à éliminer ses enfants pour m’atteindre.

Malgré l’escalade de violence, je n’ai pas porté attention aux signes. Aujourd’hui, je reconnais que bien malgré moi, j’ai manqué de vigilance en banalisant la situation. Je refuse de porter la honte des gestes posés par monsieur Turcotte, mais je dois admettre que je me suis fait piéger. La mort de mes enfants met en évidence une douloureuse prise de conscience de la dynamique de violence, dont nous étions victimes, les enfants et moi.

Ça m’a pris des années avant de m’apercevoir que j’ai été manipulée. La manipulation passait par les enfants. Nous devions tous être parfaits. Notre milieu familial ne devait laisser transparaître aucune faille. Monsieur devenait très frustré si les enfants étaient turbulents. Il se contrôlait en dehors de la maison, mais devenait très amer et irrité une fois à la maison. Il perdait facilement patience. Il n’y avait pas de place pour la contestation ou le marchandage au risque de faire fâcher monsieur. Il n’était pas souvent en « relation » avec les enfants, mais agissait comme s’il avait des « tâches » à accomplir. Ainsi, il excellait dans ce qu’il avait à faire, mais était incapable d’analyser une problématique et d’y trouver des solutions.

Pendant des années, j’ai tenté d’éviter des conflits en étant organisée. J’ai refoulé mes émotions et encaissé les provocations subtiles que monsieur faisait avec les enfants. J’étais constamment dans le doute et la culpabilité. Auprès de cette personne, je vivais de l’angoisse et du stress. Dès que j’ai voulu retourner à mon travail pour m’accomplir en tant que professionnelle, les critiques à l’égard de mon rôle d’épouse et de mère ont commencé.

J’avais 2 choix : me soumettre ou lutter en tentant d’exprimer mon point de vue. Malheureusement pour Olivier et Anne-Sophie, je n’ai choisi ni l’une ni l’autre de ces options. J’avais réalisé que pour Guy Turcotte, son image de père et médecin parfait, de même que l’image de la famille seraient toujours plus importantes que les besoins des membres de la famille. Je ne parvenais plus à m’adapter pour éviter des conflits. Je n’ai pas eu le choix de me séparer pour éviter ma propre destruction.

Vous devrez vous méfier, car il est très doué pour nous faire entrevoir la réalité telle qu’il la souhaite. Ses idées étaient et sont encore probablement souvent arrêtées. Sa version constitue fréquemment la « seule » vérité faisant en sorte que l’échange devient une problématique dérangeante. Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et ses opinions.

Il réussit souvent à inverser la situation, déformant ainsi la réalité. Bien que je travaillais 2-3 jours par semaine, il s’est approprié le mérite de prendre majoritairement soin des enfants. Il a prétendu travailler 4 jours/semaines. C’était vrai, mais seulement une semaine sur cinq et sa journée de congé n’a jamais été dédiée aux enfants.

Quarante-huit heures avant les meurtres, il a confié, à notre coach de vie, son intention de demander la garde totale des enfants. Si son but n’était pas de m’éloigner de mes enfants, et par conséquent de me détruire, pourquoi agir de la sorte?

Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes et les situations. Il dira que je lui ai enlevé sa maison. Cela est totalement faux. Je lui ai offert à plus d’une occasion. Il voulait, et s’en ait même acheté une autre. Sa frustration suite aux changements de serrures était reliée au fait qu’il perdait son contrôle sur moi.

Il évoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes. Il dira faire des listes pour compenser sa détresse. Que c’est un trait obsessif. Faire la liste est une chose, la demander à une mère qui vient de perdre ses enfants en est une autre. On ne perd pas notre jugement lorsqu’on a des traits obsessifs et compulsifs. Ainsi, négocier, de payer la moitié des frais funéraires en échange de REER investi en 2002, est une attaque en bonne et due forme. Imaginez ma réaction à la lecture de cette lettre. Me faire du mal, encore et encore, voilà son objectif. Et je suis persuadée que c’est le même aujourd’hui.

Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne. La notion de sacrifice est très encrée chez lui. Il attend les solutions. Il tolère mal la critique. Son regard change lorsqu’il contient sa frustration. Il ment. Il est égocentrique et n’a de l’empathie que pour ceux qui pourront lui être « utiles ». Par exemple, il s’offusque quand les gens de Piedmont lui réclament un troisième loyer alors qu’il leur a fait perdre des milliers de dollars sur la valeur de leur maison.

Plusieurs questions me reviennent sans cesse en tête : « Comment puis-je savoir que sa destruction à mon égard est complétée? » Comment peut-on s’assurer qu’il ne récidivera pas? Quels sont les signes annonciateurs qui pourraient me protéger? Aura-t-il des mécanismes pour affronter ses frustrations ou ses désirs de me blesser ou de blesser quelqu’un d’autre? Jusqu’à maintenant, je n’ai eu aucune preuve qu’il en était capable. S’il avait tout dans la vie et qu’il a été incapable d’aller chercher de l’aide, comment ferait-il maintenant qu’il a tout perdu? Il a peu d’amis et il semble que ses parents n’entrevoient pas la réalité en bonne et due forme puisqu’ils paraissent prêts à tout pour qu’il soit libre. Ces derniers, au lendemain des meurtres, voulaient que je parle à maître Poupart pour aider la cause de Guy sans même connaître les faits.

Je demeure dans la même maison et j’ai le même conjoint. Il n’est pas parvenu à me mettre à la rue et à complètement me détruire. Si aujourd’hui, je suis encore la coupable de son malheur, sera-t-il en mesure de contenir sa frustration?

Si vous êtes d’avis que monsieur Turcotte est un être malade, comment allons-nous faire pour reconnaître les signes d’une rechute? Après tout, je n’ai pas vu la maladie mentale avant le drame.

Sa mère n’a pas jugé qu’il fût si mal en point, puisqu’elle a attendu au lendemain, pour se rendre auprès de son fils. Aucun collègue, tant médecin qu’infirmière, n’ont remarqué qu’il n’allait pas bien. Le jour même des meurtres, il a travaillé en étant de garde aux urgences, à couvrir les réanimations cardiaques, les cas complexes à l’unité coronarienne, il a conduit une voiture, fait des achats, annulé des rendez-vous, s’est entraîné, etc. Le plus perturbant, c’est bien que monsieur ait admis avoir eu des idées similaires en 2007, il n’a jamais cru bon de demander de l’aide. Étant médecin, ce n’est pas les ressources qui manquaient.

Je croyais qu’il y aurait justice. Je croyais que nos lois protégeaient la vie. Il n’en est rien. Depuis le 5 juillet, mes valeurs sont confrontées au système de règles en place. Il y a une incompatibilité entre mon désir de respecter la décision du jury et mes convictions de ce que je sais être la vérité. Entre le système légal et la réalité, il y a une faille dans laquelle je suis prise. Le stress devient difficile à évacuer. Ne pas respecter mes convictions me cause un conflit interne insupportable. J’aimerais qu’on m’explique pour que je comprenne la situation.

Croyez-moi, j’y mets toutes mes capacités intellectuelles et tout mon raisonnement et je n’y arrive pas. Jusqu’à maintenant, personne n’est parvenu à m’expliquer. Je me sens abandonnée par notre système de justice. J’ai l’impression que bien des gens se ferment les yeux et que l’on continue en s’excusant sur la décision prise par un autre. Sans scrupule, on ne fait que déjouer des règles. Les avocats de la défense ont longuement habillé la réalité pour qu’on ne reconnaisse même plus les faits tels que je les ai vécus. Chacun met une distance entre sa décision et les conséquences de celle-ci. À plusieurs égards, on a oublié mon fils et ma fille.

Professionnellement, pendant plusieurs mois, j’ai été incapable de travailler comme avant. Par moment, j’arrive encore difficilement à gérer l’anxiété. Des événements anodins déclenchent chez moi des crises de panique. À chaque jour qui passe, depuis le procès, je suis profondément déçue de ma profession de médecin. Pour moi, les concepts psychiatriques présentés au procès ont servi à excuser et justifier les gestes posés sur deux petites victimes. On a préféré mettre en avant-plan la souffrance de monsieur Turcotte au détriment de la souffrance injuste subite par deux jeunes enfants qui avaient le droit à la vie, le droit d’être protégés et mis en sécurité.

Ça me demande énormément d’énergie pour comprendre et lâcher prise. Lorsque je relis leur expertise, je me sens agressée personnellement et professionnellement. Leurs concepts sont en opposition avec ce que j’ai appris durant ma formation médicale. Je suis épuisée.

Mes enfants, si merveilleux, ont été la proie d’un homme en trouble d’adaptation avec crise suicidaire aiguë le rendant irresponsable? Je ne peux gober cette théorie.

Parce que je suis médecin, je sais très bien ce que c’est un trouble d’adaptation avec une crise suicidaire. Je sais ce que ça signifie. Le rôle de l’urgentologue, avant de demander une consultation et une prise en charge par le psychiatre, est d’évaluer et de donner des soins. Par conséquent, j’ai vu de nombreuses personnes en psychose, en dépression ou souffrantes d’une autre maladie mentale ou d’un trouble de la personnalité.

Contrairement aux psychiatres Dominique Bourget du Royal Ottawa et Roch Hugo Bouchard de l’Institut psychiatrique de Québec, je ne crois pas qu’un trouble d’adaptation et une crise suicidaire peuvent mener une personne à tuer en n’étant pas responsable de ses gestes. Que Guy Turcotte ait voulu se suicider ou non, pour moi, le mot suicide élargi est synonyme de meurtre.

Les psychiatres ont interprété des courriels, mon ex-relation conjugale et bien d’autres choses sans jamais s’être directement adressés à moi. On dirait qu’ils ont oublié que je suis encore en vie! J’aurais pu répondre à toutes leurs questions.

Ma conviction profonde, qui persistera jusqu’au dernier souffle de ma vie, est la suivante : les gestes ont été posés parce que monsieur a été incapable de contenir sa frustration et qu’il voulait me punir. Cette dernière réalité fait de l’ombre à une autre réalité plus subtile. Olivier et Anne-Sophie étaient heureux et acceptaient leur nouvelle vie. Nous avons osé aimer une autre personne, ce qui a causé chez monsieur Turcotte l’impression qu’il était moins bon, moins aimable.

Soudain, l’image parfaite que monsieur voulait que les autres aient de lui volait en éclat. Il perdait le contrôle qu’il nous imposait tous, depuis toujours. Cette atteinte à son narcissisme nous a été fatale.

Sans revenir sur le verdict, il demeure clair pour moi que Guy Turcotte était dangereux avant le meurtre de mes enfants et l’est encore aujourd’hui.

J’ai suffisamment payé jusqu’à maintenant. J’ai encore peur pour moi et le reste de la société. Je veux vivre ma vie en étant en sécurité.

J’aimerais qu’il ait une bonne évaluation de sa personnalité. Il n’a pas eu de traitement, donc la bombe est toujours là.

J’aimerais savoir qu’il ne sera jamais à moins de 100 km de moi ou de ma famille et qu’il ne reviendra pas pratiquer dans l’hôpital où je travaille.

Chers membres de la Commission, j’espère que ma déclaration vous est pertinente et vous aidera à prendre la bonne décision.

Quant à toi, Guy Turcotte, au risque de me répéter, je ne veux plus jamais avoir à faire à toi. Pour moi, tu es un LÂCHE. Je ne te souhaite « RIEN », car, peu importe ce que tu deviendras, le visage de tes enfants et le son de leurs cris te rendront misérable pour le restant de ta vie.

Isabelle Gaston»

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Ce compte rendu de la lettre d'Isabelle est le plus complet.

Par contre ce n'est pas TOUTE la lettre. Sa lettre comportait PLUSIEURS pages.

Déjà ce compte rendu est très touchant mais d'avoir entendu toute la lettre, surtout des éléments concernant la relation de Turcotte avec Isabelle et ses enfants qui sont encore plus choquant car il contredise pas mal la version de, la pauvre petite victime, Guy Turcotte et même selon un point qu'Isabelle a mentionné fait en sorte que Turcotte a carrément menti en cours dans le but de se faire passer pour le père parfait!
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Crystal
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Message par Crystal »

MME C a écrit : Oui, quelle lettre, en effet. C'est assez alarmant, ce qu'elle écrit concernant Turcotte.

Puisque les professionnels de Pinel n'ont pas encore abouti à grand chose, je continue à penser que la meilleure personne pour donner des informations sur la personnalité de Turcotte, c'est Mme Gaston. C'est celle qui l'a connu le mieux les derniers temps avant les crimes. Je n'arrive même pas à imaginer le dixième de ce qu'elle doit vivre, les sentiments d'abandon, d'injustice et de solitude qui doivent l'habiter. Je ne sais pas comment elle fait pour ne pas virer folle.

Je suis tellement d'accord quand elle dit qu'on a mis en avant plan la souffrance de Turcotte au détriment de celle de ses enfants!

[...]
Malheureusement la mère d'Isabelle quand elle s'était exprimé au Vrai négociateur ce procès a été plus son procès en tant que conjointe que le procès de Turcotte en tant que meurtrier est tout à fait exacte.
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Crystal
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Message par Crystal »

Gaffe a écrit : Je souhaite grandement que cette longue lettre d'Isabelle Gaston, puisse orienter les psychiâtres sur le cas Guy Turcotte. Avec leur vécu commun des dix années de couple, elle a vraiment bien cerné la personnalité de ce bonhomme, on ne peut être plus clair qu'elle. Je voudrais tellement que les psychiâtres aient accès à ce témoignage, ça pourrait certainement aider, quant à l'encadrement et traitements éventuels.
Le Dr Desjardins de Pinel a rencontré Isabelle plus de 4 heures donc ils l'ont écouté et ont retenu ce qu'elle avait à leur dire!

Maintenant il reste à espérer que la commission pour prendre leur décision en tiendront compte aussi et SURTOUT de l'expertise du Dr Desjardins et non seulement les expertises des psy de la défense comme ça a été le cas pour les jurés.
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Crystal
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Message par Crystal »

Heleneverseau a écrit : J'ai pleuré en lisant cette lettre.Je n'ose imaginer sa souffrance.Mais il y a des passages ou j'ai de la diffilculté à la suivre.Elle nous dépeint Guy Turcotte comme un mauvais père mais au procès elle a dit le contraire.Pour ce qui est de l'empathie je ne peux me prononcer sur l'homme par contre je peux vous dire que c'est l'un des médecins les plus humain et empathique que j'ai rencontré.Enfin j'ai osé l'écrire,Guy Turcotte était le cardiologue traitant de ma mère.Pour moi il ne faisait aucun doute qu'il n'avait pas toute sa tête pour commettre un geste aussi monstrueux.Je ne crois pas qu'il sortira de Pinel et je ne le souhaite pas.C'est homme a besoin d'être soigné, son déni est tellement grand que cela fait peur.
C'est la première fois que j'écris sur le forum, alors soyez indulgent si je fais des erreurs.
Selon moi le problème c'est que lors du procès Isabelle a témoigné avant Turcotte et celle-ci s'en est tenu qu'au fait entourant sa séparation et la journée des meurtres et alors elle ne s'est pas exprimé sur ce qu'il était lors de sa cohabitation avec elle et son comportement avec les enfants durant cette cohabitation.

Par contre suite à son témoignage à LUI elle a alors vu qu'il mentait sur certains points.

Elle le dit dans sa lettre que même du temps où elle habitait avec elle il n'était pas aussi parfait que LUI l'a dit lors du procès. Il ne lui trouvait que des défauts et pas seulement concernant le fait qu'elle l'ait trompé mais bien de tout le temps où ils ont habités ensembles.

Ce n'était peut-être le pire père qu'il peut exister (là je parle sans tenir compte qu'il a poignardé ses enfants) mais il était loin du père parfait (et même du conjoint) que lui a bien voulu décrire lors du procès.

Si Isabelle aurait su que le procès, finalement, en serait un de "divorce" ou encore de garde des enfants probablement que sa version aurait été tout autre. Elle, elle, s'en est tenu à un procès pour meurtres au contraire de (monsieur) Turcotte.

Et moi c'est ce qui me dégoûte encore plus. Il n'a pas que tué ses enfants de 47 coups de couteau (ce qui en soit est dégoûtant) mais c'est qu'il en rejète la faute sur Isabelle.

Ça revient à dire "Oui j'ai tué mes enfants mais ce n'est pas de ma faute c'est sa faute à elle". MERDE.
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MME C
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Message par MME C »

Crystal a écrit : [...]

Le Dr Desjardins de Pinel a rencontré Isabelle plus de 4 heures donc ils l'ont écouté et ont retenu ce qu'elle avait à leur dire!

Maintenant il reste à espérer que la commission pour prendre leur décision en tiendront compte aussi et SURTOUT de l'expertise du Dr Desjardins et non seulement les expertises des psy de la défense comme ça a été le cas pour les jurés.
C'est bien ça qui me fait peur. Les témoins de la défense n'ont pas encore été entendus. Parmi eux, il y aura le Dr Morrissette qui - si ce qu'on a dit est juste - devient le ou un des médecins traitants de Turcotte. Et il a du temps pour établir son rapport d'ici janvier.

Les témoins experts de la défense réussiront-ils, lors de la prochaine audience, à convaincre la Commission que Turcotte ne sera pas un danger s'il est libéré (avec ou sans conditions)? Ça se pourrait bien, si on se réfère au procès et à ses experts, si on se réfère aux rencontres actuelles et/ou à venir du Dr Morrissette et de Turcotte. Et si on se fie à ce qu'on a pu apprendre : que Turcotte ne souffre pas de maladie mentale actuellement.

Et si on se réfère à la mission de la CETM: évaluer le danger pour la société et prendre une décision avec ce qui est le moins privatif pour l'accusé.

J'aimerais bien savoir si la Couronne aura des témoins et si oui, qui ce sera. Et j'espère que la lettre de Mme Gaston aura un poids dans la balance auprès de la Commission.
Dernière modification par MME C le jeu. nov. 10, 2011 6:43 pm, modifié 1 fois.
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