Guy Turcotte prêt à poursuivre une thérapie s'il est libéré
12 janvier 2012
L'ex-cardiologue Guy Turcotte a affirmé à la Commission d'examen des troubles mentaux qu'il est prêt à suivre une thérapie et à poursuivre le travail entrepris pour retrouver une vie normale à sa sortie de l'Institut Philippe-Pinel.
C'est en substance la position qu'a défendue jeudi matin l'ex-cardiologue qui était de retour devant la Commission où il poursuit ses démarches pour tenter de retrouver sa liberté.
L'homme, qui avait avoué avoir assassiné ses deux jeunes enfants de 3 et 5 ans en février 2009, avait été reconnu non criminellement responsable de ces meurtres par le tribunal en juillet 2011.
Il est détenu depuis à l'Institut Philippe-Pinel, où il est traité pour des problèmes psychologiques.
Les auditions amorcées l'automne dernier se poursuivront jeudi et vendredi pour déterminer si l'ex-cardiologue peut être libéré et s'il ne représente pas un danger pour la société. Guy Turcotte ne veut plus être interné et désirerait poursuivre ses traitements psychiatriques à l'extérieur des murs de l'Institut.
Au cours de son témoignage devant les commissaires jeudi matin, Guy Turcotte a répondu à une série de questions posées par son avocat, Me Pierre Poupart.
Affirmant d'entrée de jeu qu'il reconnaissait avoir besoin de poursuivre une thérapie à l'extérieur des murs de l'Institut s'il était libéré, Guy Turcotte a expliqué que son procès avait été un enfer et qu'il devrait encore travailler sur lui pour surmonter cette épreuve et reprendre une vie normale dans la société.
Songe-t-il à reprendre la médecine?
Questionné par son avocat sur son avenir professionnel et s'il comptait reprendre un jour la pratique de la médecine, Guy Turcotte s'est contenté de répondre qu'il voudrait reprendre sa vie en main et qu'avoir un emploi en ferait partie, mais que ce n'est pas une priorité.
Des lettres d'admiratrices
Son avocat l'a aussi questionné sur des lettres, notamment d'admiratrices, que reçoit Guy Turcotte en détention.
Confirmant qu'il a effectivement reçu plusieurs lettres d'encouragement et de sympathie, Guy Turcotte a expliqué qu'il ne pouvait pas empêcher les gens de lui écrire, mais qu'il n'a jamais répondu à aucune d'entre elles.
L'ex-cardiologue a ajouté qu'il n'était de toute façon pas prêt à s'engager dans une nouvelle relation.
Pas de colère ni de rancune
En ce qui a trait à ses sentiments envers son ex-conjointe, Isabelle Gaston, et Martin Hot, l'homme pour lequel elle l'avait quitté, GuyTurcotte a répondu en ces termes :
« Tout ce qui est arrivé me désole énormément et d'entrer en communication avec eux ne serait pas profitable, ça ne va que raviver des douleurs. Je n'ai aucune agressivité, je n'ai aucune colère, je n'ai que de la tristesse et de la désolation »
Au cours des deux prochains jours, les membres de la Commission entendront, entre autres, le psychiatre traitant de Guy Turcotte, le Dr Louis Morissette, la psychiatre Dominique Bourget, qui a témoigné au procès, et des membres de la famille de Guy Turcotte.
En novembre dernier, les experts de l'Institut Philippe-Pinel qui se sont penchés sur les troubles dont souffrirait Guy Turcotte, ont recommandé qu'il demeure interné pour encore au moins une année.
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