Ils n'étaient séparés que depuis 3 semaines lors des meurtres et le compte conjoint était pour les payements sur la maison.lucide a écrit : [...]
On a mentionné ca pendant le proces....
pour ma part, je me demandais comment se fesait t'il qu'un couple séparé de deux professionnels qui gagne bien leur vie et dont un des membres a un autre partenaire puisse avoir encore un compte conjoint ?
Procès de Guy Turcotte
Extrêmement touchante, oui.Placeress a écrit : [...]
Une entrevue très touchante....
On y a entendu une femme pleine d'honnêteté et d'authenticité. Sans aucun intérêt quelconque pour "vendre" quoi que ce soit. Elle a parlé comme une victime, ce qu'elle est, et revendiqué très humblement le droit de l'être.
C'est choquant de constater ce par quoi elle a dû passer, comme "proche de victimes", les formulaires compliqués, les maigres compensations pour les frais funéraires, le nombre ridicule de séances de thérapie.
Elle a même eu la très grande décence de ne pas comparer ce à quoi Turcotte a droit. Et pourtant...
Pour ma part, j'ai trouvé cette entrevue très bien faite, de part et d'autre. Je ne suis pas une fan de Guy A. Lepage, mais il a très bien mené l'entrevue et a posé les bonnes questions. Et Mme Gaston a donné les bonnes réponses. Sans cri et sans reproche, elle a réussi à soulever des questions qu'on doit se poser en tant que société.
Cette femme-là, cette mère-là m'impressionne grandement. J'en suis encore très bouleversée.
Dernière modification par MME C le lun. févr. 06, 2012 1:43 am, modifié 1 fois.
[b]MME C[/b]
Tu as raison... Je me suis emballée un peu j'en conviens... Mais ça reste que je ne peux m'empêcher de penser que Turcotte et ses avocats ont manoeuvré pour qu'il s'en tire le mieux possible, et pour moi, c'est la goutte qui fait déborder le vase de l'indécence et de la honte... Cet homme est un monstre d'égocentrisme et loin de sembler éprouver le moindrement de la peine ou de la honte, il cherche à se disculper lui, sa petite personne, et à passer pour la véritable victime ... Jamais on l'a vu avoir un semblant de peine pour la perte de ses enfants, jamais on l'a vu le moindrement repentant..lucide a écrit : [...]
Le meurtrier ne s'en ait pas sorti avec une tape sur les doigts. Cet homme est loin d'etre en liberté, il n'a pas été innocenté et libéré mais bien jugé criminillement non responsable donc incarcéré a Pinel au lieu d'en prison ou il peut y passer le reste de sa vie. Il a demandé une libération comme chaque criminel de Pi nel le fait et pour l'instant elle ne lui a pas été accordé..... Faudrait attendre les évenements et une supposé eventuelle libération avant de crier au loup... et de proclamer que la justice est trop clémente. En plus de 10 ans une seule personne jugé crimnellement non responsable est sorti de Pinel apres 27 ans de traitement....
Dernière modification par Nikki le lun. févr. 06, 2012 7:26 am, modifié 1 fois.
On peut voir l'entrevue intégrale d'Isabelle Gascon à TLMEP dans la Boîte Noire
http://www.domainebleu.ca/post9061557.html#p9061557" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.domainebleu.ca/post9061557.html#p9061557" onclick="window.open(this.href);return false;
Nikki a écrit : [...]
Tu as raison... Je me suis emballée un peu j'en conviens... Mais ça reste que je ne peux m'empêcher de penser que Turcotte et ses avocats ont manoeuvré pour qu'il s'en tire le mieux possible, et pour moi, c'est la goutte qui fait déborder le vase de l'indécence et de la honte... Cet homme est un monstre d'égocentrisme et loin de sembler éprouver le moindrement de la peine ou de la honte, il cherche à se disculper lui, sa petite personne, et à passer pour la véritable victime ... Jamais on l'a vu avoir un semblant de peine pour la perte de ses enfants, jamais on l'a vu le moindrement repentant..
Moi c'est justement parce qu'il semble ne pas être repentant,éprouver de la peine et insconcient de l'horreur de son geste que je m'inquiete pas qu'il soit libéré.... ca démontre a quel point cet homme est dans sa bulle, centré sur lui même, dans le deni et totalement déconnecté. Ca prouve qu'il est socialement inapte a retourner vivre en société. Ca prend vraiment plus que de dire je veux sortir, je suis pas un danger pour la société pour obtenir sa sortie de Pinel.
-
- Illustre Pie
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Il y a également un fait important que les médias francophones n'ont pas rapporté en lien avec la famille de Turcotte -- en tout cas, je ne l'ai lu nulle part -- mais qu'on peut retrouver dans le Montreal Gazette du 5 novembre 2011.
Le psychiatre Pierre Rochette, qui a rencontré Turcotte pendant 8 heures depuis qu’il a été admis à Pinel en juillet et qui a recommandé à la Commission qu’il passe encore au moins un an à l’Institut avant que son cas ne soit réévalué parce qu'il n'arrive pas à trouver le "chaînon manquant", a également rencontré la soeur de Turcotte, celle qui avait envoyé une lettre à la Commission, ce qui avait résulté en une remise.
Elle lui a expliqué qu’elle était en froid avec le reste de sa famille parce que ceux-ci blâment encore Isabelle Gaston pour la mort des enfants . On se rappellera que les parents de Turcotte ont refusé de rencontrer le psychiatre Rochette, et son père, Réal Turcotte, s'est justifié en disant que l'idée du psychiatre était déjà faite que Turcotte devait rester détenu.
Le psychologue Guy Desjardins est venu dire que si on libérait Turcotte et qu'on l'envoyait vivre chez des membres de sa famille, ceci pourrait être toxique si ceux-ci continuent à alimenter sa haine contre Isabelle et son nouveau conjoint.
http://www.montrealgazette.com/news/Dis ... story.html" onclick="window.open(this.href);return false;
************
On comprend encore mieux pourquoi Isabelle Gaston ne veut pas qu'on le libère de sitôt!!
Le psychiatre Pierre Rochette, qui a rencontré Turcotte pendant 8 heures depuis qu’il a été admis à Pinel en juillet et qui a recommandé à la Commission qu’il passe encore au moins un an à l’Institut avant que son cas ne soit réévalué parce qu'il n'arrive pas à trouver le "chaînon manquant", a également rencontré la soeur de Turcotte, celle qui avait envoyé une lettre à la Commission, ce qui avait résulté en une remise.
Elle lui a expliqué qu’elle était en froid avec le reste de sa famille parce que ceux-ci blâment encore Isabelle Gaston pour la mort des enfants . On se rappellera que les parents de Turcotte ont refusé de rencontrer le psychiatre Rochette, et son père, Réal Turcotte, s'est justifié en disant que l'idée du psychiatre était déjà faite que Turcotte devait rester détenu.
Le psychologue Guy Desjardins est venu dire que si on libérait Turcotte et qu'on l'envoyait vivre chez des membres de sa famille, ceci pourrait être toxique si ceux-ci continuent à alimenter sa haine contre Isabelle et son nouveau conjoint.
http://www.montrealgazette.com/news/Dis ... story.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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On comprend encore mieux pourquoi Isabelle Gaston ne veut pas qu'on le libère de sitôt!!
Isabelle Gaston lance une pétition pour aider les victimes d'actes criminels
Pierre-André Normandin - La Presse
6 février 2012
Isabelle Gaston, dont les deux enfants ont été assassinés par son ex-conjoint, Guy Turcotte, vient de lancer une pétition pour demander un meilleur traitement des parents d'enfants victimes d'actes criminels. Déjà, plus de 2800 personnes se sont rendues sur le site de l'Assemblée nationale pour soutenir sa demande, au lendemain de sa sortie publique contre la peine de mort.
La pétition en ligne depuis le 1er février souligne que «pour un parent, il n'y a pas pire crime que celui de se faire tuer son enfant». On y demande que les parents soient considérés comme des victimes, au même titre que leur enfant, et qu'ils aient droit à une meilleure compensation financière durant leur réadaptation. La pétition est parrainée par le député de Prévost Gilles Robert.
Dans une entrevue diffusée dimanche à Tout le monde en parle, Isabelle Gaston avait jugé insuffisants les 3000$ offerts pour les funérailles. Les 10 séances de consultation avec un psychologue «sans possibilité de prolongation» lui paraissent également trop peu.
Cette pétition coïncide avec sa sortie publique contre la peine de mort. La femme éprouvée par le double homicide de ses enfants en février 2009 a refusé d'endosser la controversée déclaration du sénateur Pierre-Hughes Boisvenu qui réclamait cette semaine que «chaque assassin ait droit à sa corde dans sa cellule».
«Ça va surprendre bien du monde, mais, la peine de mort, je ne suis pas pour ça. Je crois fermement à la réhabilitation», a-t-elle répondu à une question de l'animateur Guy A. Lepage. La femme a affirmé tenir cette certitude de l'un de ses proches ayant purgé 20 ans de prison et dont elle juge la réhabilitation complète aujourd'hui.
Le souci des victimes
Pour soutenir ses dires, Isabelle Gaston a d'ailleurs ajouté que «même Guy Turcotte peut être réhabilité». Ne digérant toujours pas le verdict de son ex-conjoint, déclaré non criminellement responsable au terme de son procès, la femme estime toutefois qu'une réhabilitation est seulement possible pour les criminels ayant reçu une sanction.
Seule critique envers le processus de réhabilitation, Isabelle Gaston estime qu'on oublie trop souvent l'impact que les sanctions peuvent avoir sur les victimes de crimes. «On a oublié quelque chose dans la balance. On réhabilite la personne qui a agressé, mais pas la victime. Pour réhabiliter une victime, il faut la croire. Et je pense qu'une sanction, c'est le début d'une guérison pour une victime», a indiqué l'urgentologue. Elle a jugé trop légères certaines sanctions, notamment pour son ex-conjoint.
Contre la libération de Turcotte
Isabelle Gaston a de nouveau plaidé contre la libération de Guy Turcotte alors que celui-ci doit à nouveau être entendu en mars par la Commission d'examen des troubles mentaux pour obtenir son congé de l'Institut Philippe-Pinel. «Personne ne va me convaincre que cette personne n'est pas dangereuse», a-t-elle laissé tomber. La femme a ajouté craindre pour sa vies s'il obtient sa libération. Elle espère également que l'appel du verdict soit entendu, se disant convaincue qu'il y a eu erreur.
Dans son entrevue parsemée de lourds silences, Isabelle Gaston a révélé avoir fait la demande pour devenir famille d'accueil auprès de la Direction de la protection de la jeunesse. Elle dit attendre sous peu un enfant. «Cet enfant a une place spéciale dans mon coeur. Il me donne de l'espoir», a-t-elle confié, précisant qu'il s'agissait d'un projet qu'elle caressait depuis longtemps. Elle tente également d'avoir un enfant avec son nouveau conjoint et être présentement en processus de fertilisation. «Quand on est tout petit, on s'imagine notre vie plus tard et, moi, je l'imaginais avec des enfants. Maintenant que j'y ai goûté, je ne peux pas m'en passer.»
Lien vers la pétition :
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-vo ... index.html" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
edit: Mise à jour
Pierre-André Normandin - La Presse
6 février 2012
Isabelle Gaston, dont les deux enfants ont été assassinés par son ex-conjoint, Guy Turcotte, vient de lancer une pétition pour demander un meilleur traitement des parents d'enfants victimes d'actes criminels. Déjà, plus de 2800 personnes se sont rendues sur le site de l'Assemblée nationale pour soutenir sa demande, au lendemain de sa sortie publique contre la peine de mort.
La pétition en ligne depuis le 1er février souligne que «pour un parent, il n'y a pas pire crime que celui de se faire tuer son enfant». On y demande que les parents soient considérés comme des victimes, au même titre que leur enfant, et qu'ils aient droit à une meilleure compensation financière durant leur réadaptation. La pétition est parrainée par le député de Prévost Gilles Robert.
Dans une entrevue diffusée dimanche à Tout le monde en parle, Isabelle Gaston avait jugé insuffisants les 3000$ offerts pour les funérailles. Les 10 séances de consultation avec un psychologue «sans possibilité de prolongation» lui paraissent également trop peu.
Cette pétition coïncide avec sa sortie publique contre la peine de mort. La femme éprouvée par le double homicide de ses enfants en février 2009 a refusé d'endosser la controversée déclaration du sénateur Pierre-Hughes Boisvenu qui réclamait cette semaine que «chaque assassin ait droit à sa corde dans sa cellule».
«Ça va surprendre bien du monde, mais, la peine de mort, je ne suis pas pour ça. Je crois fermement à la réhabilitation», a-t-elle répondu à une question de l'animateur Guy A. Lepage. La femme a affirmé tenir cette certitude de l'un de ses proches ayant purgé 20 ans de prison et dont elle juge la réhabilitation complète aujourd'hui.
Le souci des victimes
Pour soutenir ses dires, Isabelle Gaston a d'ailleurs ajouté que «même Guy Turcotte peut être réhabilité». Ne digérant toujours pas le verdict de son ex-conjoint, déclaré non criminellement responsable au terme de son procès, la femme estime toutefois qu'une réhabilitation est seulement possible pour les criminels ayant reçu une sanction.
Seule critique envers le processus de réhabilitation, Isabelle Gaston estime qu'on oublie trop souvent l'impact que les sanctions peuvent avoir sur les victimes de crimes. «On a oublié quelque chose dans la balance. On réhabilite la personne qui a agressé, mais pas la victime. Pour réhabiliter une victime, il faut la croire. Et je pense qu'une sanction, c'est le début d'une guérison pour une victime», a indiqué l'urgentologue. Elle a jugé trop légères certaines sanctions, notamment pour son ex-conjoint.
Contre la libération de Turcotte
Isabelle Gaston a de nouveau plaidé contre la libération de Guy Turcotte alors que celui-ci doit à nouveau être entendu en mars par la Commission d'examen des troubles mentaux pour obtenir son congé de l'Institut Philippe-Pinel. «Personne ne va me convaincre que cette personne n'est pas dangereuse», a-t-elle laissé tomber. La femme a ajouté craindre pour sa vies s'il obtient sa libération. Elle espère également que l'appel du verdict soit entendu, se disant convaincue qu'il y a eu erreur.
Dans son entrevue parsemée de lourds silences, Isabelle Gaston a révélé avoir fait la demande pour devenir famille d'accueil auprès de la Direction de la protection de la jeunesse. Elle dit attendre sous peu un enfant. «Cet enfant a une place spéciale dans mon coeur. Il me donne de l'espoir», a-t-elle confié, précisant qu'il s'agissait d'un projet qu'elle caressait depuis longtemps. Elle tente également d'avoir un enfant avec son nouveau conjoint et être présentement en processus de fertilisation. «Quand on est tout petit, on s'imagine notre vie plus tard et, moi, je l'imaginais avec des enfants. Maintenant que j'y ai goûté, je ne peux pas m'en passer.»
Lien vers la pétition :
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-vo ... index.html" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
edit: Mise à jour
Dernière modification par Anya le lun. févr. 06, 2012 2:11 pm, modifié 2 fois.
Re: Procès de Guy Turcotte
Josée Blanchette,
Revue Châtelaine
6 février 2012
"Je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit: j'ai la boule. Le témoignage d'Isabelle Gaston, mère des enfants de Guy Turcotte, hier soir, à TLMEP, m'a complètement replongée dans cette histoire que je ne suis pas capable d'affronter depuis trois ans. J'ai pleuré, mon mari moins neuf a pleuré, tout le Québec a pleuré.
Que monsieur Turcotte tente de recouvrer sa liberté après trois ans, c'est à peine croyable. Et qu'il ait été condamné à purger sa peine à l'Institut Philippe-Pinel, aussi.
J'ai déjà été membre du conseil d'administration de l'Institut en question, dans une vie antérieure. Eh oui! J'ai visité l'endroit, comme j'ai déjà franchi les nombreuses grilles des instituts correctionnels de Bordeaux et de St-Anne-des-plaines à titre de "touriste", dans le cadre d'un reportage. On ne parle pas DU TOUT des mêmes conditions de détention, de la même ambiance, de la même clientèle. Jugez plutôt ici: piscine intérieure, centre d'horticulture; on peut faire des feux de camp, des pique-niques dans le jardin. Et peut-être même une petite partie de croquet si on est bien sage.
Pinel est un hôpital. Un hôpital moderne, qui date de 1970. Un hôpital sécurisé, certes, mais ça n'a rien à voir avec l'atmosphère glauque et violente d'une prison dont les murs suintent de toutes les misères humaines. On fait tout de suite la différence en y pénétrant. Les patients suivent des "traitements" et hormis quelques cellules qui ressemblent à des coffres-forts avec une fenêtre et des crochets extérieurs pour attacher leurs souliers de course (on n'a pas attendu les suggestions du sénateur Boisvenu pour penser aux lacets), rien ne rappelle ici les crimes qui ont pu être commis à l'extérieur.
Isabelle Gaston sait cela. Elle sait que Guy Turcotte a été très bien défendu, qu'il purge une peine "de luxe" dans un milieu très différent qu'aurait pu l'être la prison de Bordeaux où les autres détenus lui auraient fait la peau (on ne touche pas aux enfants, même les siens).
Je me suis posé deux questions hier à la suite de la délicate entrevue menée par Guy A. Lepage. Comment se sentiront les futurs enfants de Guy Turcotte (qui dit vouloir refonder une famille) avec un père qui a un tel c.v. à son actif? Comment se sentiront les femmes - toutes les femmes- si on laisse cet assassin qui a plaidé l'aliénation mentale en liberté. Quel message nous envoie-t-on?
Je me suis rappelé également une infirmière de Pinel qui me disait que dans le cas des agresseurs sexuels, surtout des pédophiles, c'était 100% de récidive à la sortie. Et même s'ils le savent, les médecins ne peuvent retenir le patient contre son gré.
Dans les cas d'infanticides et de "chaînon manquant" (l'expression utilisée par le psychiatre qui traite Guy Turcotte à Pinel), on parle de quel pourcentage de récidive? 50% au printemps? 90% les jours impairs? 35% avant 40 ans? Ou refuse-t-on d'admettre qu'on est 100% dépassés avec le cas Turcotte?
La psychiatrie est loin d'être une science exacte, ce ne serait pas inutile de le rappeler. Autrefois, on parlait plus volontiers du démon pour expliquer la part d'ombre qui demeure toujours aussi nébuleuse et imprévisible chez l'être humain."
Revue Châtelaine
6 février 2012
"Je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit: j'ai la boule. Le témoignage d'Isabelle Gaston, mère des enfants de Guy Turcotte, hier soir, à TLMEP, m'a complètement replongée dans cette histoire que je ne suis pas capable d'affronter depuis trois ans. J'ai pleuré, mon mari moins neuf a pleuré, tout le Québec a pleuré.
Que monsieur Turcotte tente de recouvrer sa liberté après trois ans, c'est à peine croyable. Et qu'il ait été condamné à purger sa peine à l'Institut Philippe-Pinel, aussi.
J'ai déjà été membre du conseil d'administration de l'Institut en question, dans une vie antérieure. Eh oui! J'ai visité l'endroit, comme j'ai déjà franchi les nombreuses grilles des instituts correctionnels de Bordeaux et de St-Anne-des-plaines à titre de "touriste", dans le cadre d'un reportage. On ne parle pas DU TOUT des mêmes conditions de détention, de la même ambiance, de la même clientèle. Jugez plutôt ici: piscine intérieure, centre d'horticulture; on peut faire des feux de camp, des pique-niques dans le jardin. Et peut-être même une petite partie de croquet si on est bien sage.
Pinel est un hôpital. Un hôpital moderne, qui date de 1970. Un hôpital sécurisé, certes, mais ça n'a rien à voir avec l'atmosphère glauque et violente d'une prison dont les murs suintent de toutes les misères humaines. On fait tout de suite la différence en y pénétrant. Les patients suivent des "traitements" et hormis quelques cellules qui ressemblent à des coffres-forts avec une fenêtre et des crochets extérieurs pour attacher leurs souliers de course (on n'a pas attendu les suggestions du sénateur Boisvenu pour penser aux lacets), rien ne rappelle ici les crimes qui ont pu être commis à l'extérieur.
Isabelle Gaston sait cela. Elle sait que Guy Turcotte a été très bien défendu, qu'il purge une peine "de luxe" dans un milieu très différent qu'aurait pu l'être la prison de Bordeaux où les autres détenus lui auraient fait la peau (on ne touche pas aux enfants, même les siens).
Je me suis posé deux questions hier à la suite de la délicate entrevue menée par Guy A. Lepage. Comment se sentiront les futurs enfants de Guy Turcotte (qui dit vouloir refonder une famille) avec un père qui a un tel c.v. à son actif? Comment se sentiront les femmes - toutes les femmes- si on laisse cet assassin qui a plaidé l'aliénation mentale en liberté. Quel message nous envoie-t-on?
Je me suis rappelé également une infirmière de Pinel qui me disait que dans le cas des agresseurs sexuels, surtout des pédophiles, c'était 100% de récidive à la sortie. Et même s'ils le savent, les médecins ne peuvent retenir le patient contre son gré.
Dans les cas d'infanticides et de "chaînon manquant" (l'expression utilisée par le psychiatre qui traite Guy Turcotte à Pinel), on parle de quel pourcentage de récidive? 50% au printemps? 90% les jours impairs? 35% avant 40 ans? Ou refuse-t-on d'admettre qu'on est 100% dépassés avec le cas Turcotte?
La psychiatrie est loin d'être une science exacte, ce ne serait pas inutile de le rappeler. Autrefois, on parlait plus volontiers du démon pour expliquer la part d'ombre qui demeure toujours aussi nébuleuse et imprévisible chez l'être humain."
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- Illustre Pie
- Messages : 414
- Inscription : mar. juil. 05, 2011 4:19 pm
Phanie a écrit : Josée Blanchette,
Revue Châtelaine
6 février 2012
"Je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit: j'ai la boule. Le témoignage d'Isabelle Gaston, mère des enfants de Guy Turcotte, hier soir, à TLMEP, m'a complètement replongée dans cette histoire que je ne suis pas capable d'affronter depuis trois ans. J'ai pleuré, mon mari moins neuf a pleuré, tout le Québec a pleuré.
Que monsieur Turcotte tente de recouvrer sa liberté après trois ans, c'est à peine croyable. Et qu'il ait été condamné à purger sa peine à l'Institut Philippe-Pinel, aussi.
J'ai déjà été membre du conseil d'administration de l'Institut en question, dans une vie antérieure. Eh oui! J'ai visité l'endroit, comme j'ai déjà franchi les nombreuses grilles des instituts correctionnels de Bordeaux et de St-Anne-des-plaines à titre de "touriste", dans le cadre d'un reportage. On ne parle pas DU TOUT des mêmes conditions de détention, de la même ambiance, de la même clientèle. Jugez plutôt ici: piscine intérieure, centre d'horticulture; on peut faire des feux de camp, des pique-niques dans le jardin. Et peut-être même une petite partie de croquet si on est bien sage.
Pinel est un hôpital. Un hôpital moderne, qui date de 1970. Un hôpital sécurisé, certes, mais ça n'a rien à voir avec l'atmosphère glauque et violente d'une prison dont les murs suintent de toutes les misères humaines. On fait tout de suite la différence en y pénétrant. Les patients suivent des "traitements" et hormis quelques cellules qui ressemblent à des coffres-forts avec une fenêtre et des crochets extérieurs pour attacher leurs souliers de course (on n'a pas attendu les suggestions du sénateur Boisvenu pour penser aux lacets), rien ne rappelle ici les crimes qui ont pu être commis à l'extérieur.
Isabelle Gaston sait cela. Elle sait que Guy Turcotte a été très bien défendu, qu'il purge une peine "de luxe" dans un milieu très différent qu'aurait pu l'être la prison de Bordeaux où les autres détenus lui auraient fait la peau (on ne touche pas aux enfants, même les siens).
Je me suis posé deux questions hier à la suite de la délicate entrevue menée par Guy A. Lepage. Comment se sentiront les futurs enfants de Guy Turcotte (qui dit vouloir refonder une famille) avec un père qui a un tel c.v. à son actif? Comment se sentiront les femmes - toutes les femmes- si on laisse cet assassin qui a plaidé l'aliénation mentale en liberté. Quel message nous envoie-t-on?
Je me suis rappelé également une infirmière de Pinel qui me disait que dans le cas des agresseurs sexuels, surtout des pédophiles, c'était 100% de récidive à la sortie. Et même s'ils le savent, les médecins ne peuvent retenir le patient contre son gré.
Dans les cas d'infanticides et de "chaînon manquant" (l'expression utilisée par le psychiatre qui traite Guy Turcotte à Pinel), on parle de quel pourcentage de récidive? 50% au printemps? 90% les jours impairs? 35% avant 40 ans? Ou refuse-t-on d'admettre qu'on est 100% dépassés avec le cas Turcotte?
La psychiatrie est loin d'être une science exacte, ce ne serait pas inutile de le rappeler. Autrefois, on parlait plus volontiers du démon pour expliquer la part d'ombre qui demeure toujours aussi nébuleuse et imprévisible chez l'être humain."
Merci pour l'article, Phanie.
-
- Caïd de la Causette
- Messages : 791
- Inscription : dim. août 28, 2011 2:36 pm
À partir du moment où Isabelle est entrée sur le plateau de TLMEP, j'ai réalisé que j'étais enfoncée littéralement dans mon divan tout le long de l'entrevue, presqu'en état de stress. Je ne voulais manquer aucun mot.
Je connais beaucoup les faits pour les avoir suivi depuis le début, mais Isabelle a encore amené de nouveaux points de vue.
Quand elle a dit que le fait que GT ne soit pas mort en buvant le lave-glace, cela a permis de gratter et de découvrir sa vraie personnalité, son absence de remords , tout ce qui a suivi par la suite.
Sinon, elle aurait passé pour la méchante dont le pauvre mari se suicide en emportant ses enfants.
Sans tout énumérer ce qui a été dit, cette entrevue était extraordinaire et m'a profondément bouleversé.
Encore une leçon de courage que j'ai reçu de cette grande dame.
Je lui souhaite de réaliser ses projets de famille.
Je connais beaucoup les faits pour les avoir suivi depuis le début, mais Isabelle a encore amené de nouveaux points de vue.
Quand elle a dit que le fait que GT ne soit pas mort en buvant le lave-glace, cela a permis de gratter et de découvrir sa vraie personnalité, son absence de remords , tout ce qui a suivi par la suite.
Sinon, elle aurait passé pour la méchante dont le pauvre mari se suicide en emportant ses enfants.
Sans tout énumérer ce qui a été dit, cette entrevue était extraordinaire et m'a profondément bouleversé.
Encore une leçon de courage que j'ai reçu de cette grande dame.
Je lui souhaite de réaliser ses projets de famille.
Dernière modification par Dr Dolittle le lun. févr. 06, 2012 1:40 pm, modifié 2 fois.
Phanie a écrit : Josée Blanchette,
Revue Châtelaine
6 février 2012
"Je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit: j'ai la boule. Le témoignage d'Isabelle Gaston, mère des enfants de Guy Turcotte, hier soir, à TLMEP, m'a complètement replongée dans cette histoire que je ne suis pas capable d'affronter depuis trois ans. J'ai pleuré, mon mari moins neuf a pleuré, tout le Québec a pleuré.
Que monsieur Turcotte tente de recouvrer sa liberté après trois ans, c'est à peine croyable. Et qu'il ait été condamné à purger sa peine à l'Institut Philippe-Pinel, aussi.
J'ai déjà été membre du conseil d'administration de l'Institut en question, dans une vie antérieure. Eh oui! J'ai visité l'endroit, comme j'ai déjà franchi les nombreuses grilles des instituts correctionnels de Bordeaux et de St-Anne-des-plaines à titre de "touriste", dans le cadre d'un reportage. On ne parle pas DU TOUT des mêmes conditions de détention, de la même ambiance, de la même clientèle. Jugez plutôt ici: piscine intérieure, centre d'horticulture; on peut faire des feux de camp, des pique-niques dans le jardin. Et peut-être même une petite partie de croquet si on est bien sage.
Pinel est un hôpital. Un hôpital moderne, qui date de 1970. Un hôpital sécurisé, certes, mais ça n'a rien à voir avec l'atmosphère glauque et violente d'une prison dont les murs suintent de toutes les misères humaines. On fait tout de suite la différence en y pénétrant. Les patients suivent des "traitements" et hormis quelques cellules qui ressemblent à des coffres-forts avec une fenêtre et des crochets extérieurs pour attacher leurs souliers de course (on n'a pas attendu les suggestions du sénateur Boisvenu pour penser aux lacets), rien ne rappelle ici les crimes qui ont pu être commis à l'extérieur.
Isabelle Gaston sait cela. Elle sait que Guy Turcotte a été très bien défendu, qu'il purge une peine "de luxe" dans un milieu très différent qu'aurait pu l'être la prison de Bordeaux où les autres détenus lui auraient fait la peau (on ne touche pas aux enfants, même les siens).
Je me suis posé deux questions hier à la suite de la délicate entrevue menée par Guy A. Lepage. Comment se sentiront les futurs enfants de Guy Turcotte (qui dit vouloir refonder une famille) avec un père qui a un tel c.v. à son actif? Comment se sentiront les femmes - toutes les femmes- si on laisse cet assassin qui a plaidé l'aliénation mentale en liberté. Quel message nous envoie-t-on?
Je me suis rappelé également une infirmière de Pinel qui me disait que dans le cas des agresseurs sexuels, surtout des pédophiles, c'était 100% de récidive à la sortie. Et même s'ils le savent, les médecins ne peuvent retenir le patient contre son gré.
Dans les cas d'infanticides et de "chaînon manquant" (l'expression utilisée par le psychiatre qui traite Guy Turcotte à Pinel), on parle de quel pourcentage de récidive? 50% au printemps? 90% les jours impairs? 35% avant 40 ans? Ou refuse-t-on d'admettre qu'on est 100% dépassés avec le cas Turcotte?
La psychiatrie est loin d'être une science exacte, ce ne serait pas inutile de le rappeler. Autrefois, on parlait plus volontiers du démon pour expliquer la part d'ombre qui demeure toujours aussi nébuleuse et imprévisible chez l'être humain."
[b]MME C[/b]
Gilles Robert: Plusieurs milliers de personnes ont déjà signé la pétition lancée par Isabelle Gaston, qui demande un meilleur traitement des parents d'enfants victimes d'actes criminels.Intervenants : Paul Houde
06/02/2012
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06/02/2012
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=123454" onclick="window.open(this.href);return false;
Québec semble peu enclin à répondre aux demandes de Mme Gaston
6 février 2012
Paul Journet et Pierre-André Normandin
La Presse
Le gouvernement Charest semble peu enclin à répondreaux demandes d'Isabelle Gaston.
Les deux enfants de Mme Gaston ont été assassinés par son ex-conjoint, Guy Turcotte. Elle a mis en ligne la semaine dernière une pétition pour demander un meilleur traitement des parents d'enfants victimes d'actes criminels. La pétition souligne que «pour un parent, il n'y a pas pire crime que celui de se faire tuer son enfant». On y demande que les parents soient considérés comme des victimes, au même titre que leur enfant, et qu'ils aient droit à une meilleure compensation financière durant leur réadaptation. Elle demande d'augmenter le montant consenti pour les frais funéraires et la psychothérapie. Elle suggère aussi d'augmenter le nombre de ces séances.
«Le Québec est l'endroit qui est le plus généreux dans les programmes d'indemnisation aux victimes d'actes criminels et c'est bien parce que ça reflète nos valeurs. Maintenant, on a reçu le rapport, on va en faire l'examen et on verra ce sur quoi on peut s'avancer, surtout dans le contexte économique actuel», a réagi lundi le premier ministre Jean Charest.
Rapport tabletté?
Il référait au rapport commandé à l'ex-bâtonnière du Québec, Micheline Lemieux. Son rapport, qui proposait de moderniser le régime d'indemnisation des victimes d'actes criminels (IVAC), a été déposé en juin 2008. Le gouvernement a attendu juin 2011 pour le rendre public. Et il l'a accompagné d'une contre-expertise de Pierre Dion, qui soutenait que Mme Lemieux avait sous-estimé les coûts des réformes proposées.
L'IVAC date de 40 ans. Me Lemieux a formulé 68 recommandations pour le moderniser. Elle voulait entre autres que toutes les victimes d'actes criminels soient dédommagées, sans égard au type de crime. Cela aurait par exemple profité aux victimes de menaces de mort. Me Lemieux estimait ces coûts additionnels à 5 millions $ par année. La facture augmentait plutôt de 10 à 15 millions $, selon la contre-expertise commandée par le gouvernement.
Le rapport Lemieux proposait aussi d'augmenter l'aide pour le transport des dépouilles aux funérailles, d'accorder un pouvoir discrétionnaire pour élargir la notion de proche pouvant bénéficier d'aide psychothérapeutique ainsi que de remplacer les rentes viagères par une indemnité pour préjudice corporel et psychique permanent. Cette dernière mesure coûterait 176 millions $, selon elle. Cela coûterait plutôt plus de 330 millions $, a soutenu M. Dion.
Jointe en fin d'après-midi, Me Lemieux n'a pas voulu commenter les demandes d'Isabelle Gaston. «Mon mandat s'est terminé le jour où j'ai déposé mon rapport», a-t-elle justifié.
«C'est un régime extrêmement coûteux, reconnaît toutefois Me Lemieux. On est les seuls au Canada à dépenser autant. Plusieurs ministres de la Justice ont demandé à des experts de se pencher sur le régime. Ces rapports ont rarement conclu à quelque chose qui allégeait la facture. On a fait des choix de société de donner beaucoup, mais on réalise tout de même qu'il reste encore de grands besoins. L'État a des choix très difficiles à faire», ajoute-t-elle.
Déjà 100 millions $ par année
Au cabinet du ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, on se dit «très sensible» au sort des victimes d'actes criminels. Mais on s'empresse de rappeler que les victimes reçoivent 100 millions $ par année en aide et indemnisation. C'est plus que toutes les autres provinces réunies, qui versent ensemble un total de 75 millions $, explique-t-on. À titre de comparaison, l'Ontario y dépense 32 millions $.
Dimanche à Tout le monde en parle, Isabelle Gaston avait jugé insuffisants les 3000 $ offerts pour les funérailles. Les 10 séances de consultation avec un psychologue «sans possibilité de prolongation» lui paraissent également trop peu.
Les appuis à Mme Gaston se sont rapidement multipliés au lendemain de son passage remarqué à l'émission. Lundi en fin d'après-midi, plus de 8000 personnes s'étaient rendues sur le site de l'Assemblée nationale pour soutenir sa demande. À midi, la pétition comptait 2800 signataires.
La pétition a été parrainée par le député péquiste de Prévost, Gilles Robert. Depuis la mise en ligne de pétitions sur le site de l'Assemblée nationale en 2009, c'est celle pour demander la démission de Jean Charest qui a récolté le plus de signatures: 247 379. Cette pétition avait été parrainée par le député Amir Khadir, un habitué de ce processus, celui-ci en ayant endossé 47 depuis trois ans.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
6 février 2012
Paul Journet et Pierre-André Normandin
La Presse
Le gouvernement Charest semble peu enclin à répondreaux demandes d'Isabelle Gaston.
Les deux enfants de Mme Gaston ont été assassinés par son ex-conjoint, Guy Turcotte. Elle a mis en ligne la semaine dernière une pétition pour demander un meilleur traitement des parents d'enfants victimes d'actes criminels. La pétition souligne que «pour un parent, il n'y a pas pire crime que celui de se faire tuer son enfant». On y demande que les parents soient considérés comme des victimes, au même titre que leur enfant, et qu'ils aient droit à une meilleure compensation financière durant leur réadaptation. Elle demande d'augmenter le montant consenti pour les frais funéraires et la psychothérapie. Elle suggère aussi d'augmenter le nombre de ces séances.
«Le Québec est l'endroit qui est le plus généreux dans les programmes d'indemnisation aux victimes d'actes criminels et c'est bien parce que ça reflète nos valeurs. Maintenant, on a reçu le rapport, on va en faire l'examen et on verra ce sur quoi on peut s'avancer, surtout dans le contexte économique actuel», a réagi lundi le premier ministre Jean Charest.
Rapport tabletté?
Il référait au rapport commandé à l'ex-bâtonnière du Québec, Micheline Lemieux. Son rapport, qui proposait de moderniser le régime d'indemnisation des victimes d'actes criminels (IVAC), a été déposé en juin 2008. Le gouvernement a attendu juin 2011 pour le rendre public. Et il l'a accompagné d'une contre-expertise de Pierre Dion, qui soutenait que Mme Lemieux avait sous-estimé les coûts des réformes proposées.
L'IVAC date de 40 ans. Me Lemieux a formulé 68 recommandations pour le moderniser. Elle voulait entre autres que toutes les victimes d'actes criminels soient dédommagées, sans égard au type de crime. Cela aurait par exemple profité aux victimes de menaces de mort. Me Lemieux estimait ces coûts additionnels à 5 millions $ par année. La facture augmentait plutôt de 10 à 15 millions $, selon la contre-expertise commandée par le gouvernement.
Le rapport Lemieux proposait aussi d'augmenter l'aide pour le transport des dépouilles aux funérailles, d'accorder un pouvoir discrétionnaire pour élargir la notion de proche pouvant bénéficier d'aide psychothérapeutique ainsi que de remplacer les rentes viagères par une indemnité pour préjudice corporel et psychique permanent. Cette dernière mesure coûterait 176 millions $, selon elle. Cela coûterait plutôt plus de 330 millions $, a soutenu M. Dion.
Jointe en fin d'après-midi, Me Lemieux n'a pas voulu commenter les demandes d'Isabelle Gaston. «Mon mandat s'est terminé le jour où j'ai déposé mon rapport», a-t-elle justifié.
«C'est un régime extrêmement coûteux, reconnaît toutefois Me Lemieux. On est les seuls au Canada à dépenser autant. Plusieurs ministres de la Justice ont demandé à des experts de se pencher sur le régime. Ces rapports ont rarement conclu à quelque chose qui allégeait la facture. On a fait des choix de société de donner beaucoup, mais on réalise tout de même qu'il reste encore de grands besoins. L'État a des choix très difficiles à faire», ajoute-t-elle.
Déjà 100 millions $ par année
Au cabinet du ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, on se dit «très sensible» au sort des victimes d'actes criminels. Mais on s'empresse de rappeler que les victimes reçoivent 100 millions $ par année en aide et indemnisation. C'est plus que toutes les autres provinces réunies, qui versent ensemble un total de 75 millions $, explique-t-on. À titre de comparaison, l'Ontario y dépense 32 millions $.
Dimanche à Tout le monde en parle, Isabelle Gaston avait jugé insuffisants les 3000 $ offerts pour les funérailles. Les 10 séances de consultation avec un psychologue «sans possibilité de prolongation» lui paraissent également trop peu.
Les appuis à Mme Gaston se sont rapidement multipliés au lendemain de son passage remarqué à l'émission. Lundi en fin d'après-midi, plus de 8000 personnes s'étaient rendues sur le site de l'Assemblée nationale pour soutenir sa demande. À midi, la pétition comptait 2800 signataires.
La pétition a été parrainée par le député péquiste de Prévost, Gilles Robert. Depuis la mise en ligne de pétitions sur le site de l'Assemblée nationale en 2009, c'est celle pour demander la démission de Jean Charest qui a récolté le plus de signatures: 247 379. Cette pétition avait été parrainée par le député Amir Khadir, un habitué de ce processus, celui-ci en ayant endossé 47 depuis trois ans.
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- Caïd de la Causette
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https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-vo ... index.html" onclick="window.open(this.href);return false;
impressionnant de voir monter les signatures:
11758...à 22:26heures
impressionnant de voir monter les signatures:
11758...à 22:26heures
J'embarque un peu moins dans son combat autre que celui à propos du destin de celui a tué ses enfants.
Honnêtement, son cas est extrêmement rare. Probablement qu'en général l'étiquette "proche de la victime" est adéquat, probablement que 10 séances avec un psychologue c'est suffisant pour la plupart des gens, etc. Imaginons qu'une personne ait une très grande famille. Est-ce qu'il faut considérer les 10 frères et soeurs, les enfants, les parents, les grands-parents comme victimes plutôt que proche de victime en cas de décès? Il me semble que c'est normal qu'on établisse des balises sinon on laisse une trop grande place à soit de l'abus, soit des dépenses excessives en laissant la porte trop grande ouverte. C'est sûr que le cas de Madame Gaston est particulier, elle est clairement une victime surtout que le geste de Turcotte était ciblé pour la faire souffrir elle. Mais on ne peut pas faire des règles pour les exceptions.
Pour les frais funéraires bien... Honnêtement il y a des milliers de personnes qui meurent dont l'entourage est à faible revenu et eux ils n'ont pas ou peu d'aide. 3000$ je trouve que c'est quand même une aide énorme.
Honnêtement, son cas est extrêmement rare. Probablement qu'en général l'étiquette "proche de la victime" est adéquat, probablement que 10 séances avec un psychologue c'est suffisant pour la plupart des gens, etc. Imaginons qu'une personne ait une très grande famille. Est-ce qu'il faut considérer les 10 frères et soeurs, les enfants, les parents, les grands-parents comme victimes plutôt que proche de victime en cas de décès? Il me semble que c'est normal qu'on établisse des balises sinon on laisse une trop grande place à soit de l'abus, soit des dépenses excessives en laissant la porte trop grande ouverte. C'est sûr que le cas de Madame Gaston est particulier, elle est clairement une victime surtout que le geste de Turcotte était ciblé pour la faire souffrir elle. Mais on ne peut pas faire des règles pour les exceptions.
Pour les frais funéraires bien... Honnêtement il y a des milliers de personnes qui meurent dont l'entourage est à faible revenu et eux ils n'ont pas ou peu d'aide. 3000$ je trouve que c'est quand même une aide énorme.
Re: Procès de Guy Turcotte
"Que monsieur Turcotte tente de recouvrer sa liberté après trois ans, c'est à peine croyable. Et qu'il ait été condamné à purger sa peine à l'Institut Philippe-Pinel, aussi."
Ahem... Turcotte n'a pas été "condamné" à "purger sa peine" - il a été acquitté. C'est surprenant de voir des erreurs aussi grossières dans le texte de quelqu'un qui dit avoir été membre du conseil d'administration de Pinel. J'imagine que le c.a., dans un désir de représentation de toutes les couches de la société, comprend des postes réservés aux critiques de restaurant qui mettent leur photo au dessus des articles.
Ahem... Turcotte n'a pas été "condamné" à "purger sa peine" - il a été acquitté. C'est surprenant de voir des erreurs aussi grossières dans le texte de quelqu'un qui dit avoir été membre du conseil d'administration de Pinel. J'imagine que le c.a., dans un désir de représentation de toutes les couches de la société, comprend des postes réservés aux critiques de restaurant qui mettent leur photo au dessus des articles.
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
Re: Procès de Guy Turcotte
Laisse-moi te reprendre ici Consult.
Il n' pas pas été "acquitté" : acquitté veut dire ne pas être trouvé coupable de meurtre. Turcotte est coupable, tout le monde, y compris lui l'admet. Il a été trouvé non-criminellement responsable même si coupable des faits reprochés.
Il n' pas pas été "acquitté" : acquitté veut dire ne pas être trouvé coupable de meurtre. Turcotte est coupable, tout le monde, y compris lui l'admet. Il a été trouvé non-criminellement responsable même si coupable des faits reprochés.
Consult1 a écrit : "Que monsieur Turcotte tente de recouvrer sa liberté après trois ans, c'est à peine croyable. Et qu'il ait été condamné à purger sa peine à l'Institut Philippe-Pinel, aussi."
Ahem... Turcotte n'a pas été "condamné" à "purger sa peine" - il a été acquitté. C'est surprenant de voir des erreurs aussi grossières dans le texte de quelqu'un qui dit avoir été membre du conseil d'administration de Pinel. J'imagine que le c.a., dans un désir de représentation de toutes les couches de la société, comprend des postes réservés aux critiques de restaurant qui mettent leur photo au dessus des articles.
Si il avait été acquitté il sera en liberté, il ne serait pas a Pinel et ne serait pas obligé de demander une demande de remise en liberté....
Re: Procès de Guy Turcotte
Ah bon il a été acquitté ? Je me demande bien qui est dans le champs et d'ou vient vraiment l'erreur moi-là !