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Zarmela,
Vous avez un message à votre intention, pour souligner l’anniversaire de votre naissance. Des titres de film jouent à cache-cache à travers la belle histoire que j’ai rédigée ci-dessous. Les dénicher sera-t-il mission impossible pour vous ?
Ça commence aujourd’hui, le moment décisif où vous vous situez pile entre trente et quarante ans ; aussi ai-je décidé de me livrer sans limites à des confidences trop intimes, au risque de démarrer de fausses rumeurs, voire une légende urbaine sur le réseau social que nous partageons ; mais oublions les autres.
Commençons d’abord par les aveux les plus doux. Vous êtes un homme d’exception, dont le sens de l’humour a tout pour charmer une jolie femme – et même la môme que je suis. Vos conversations avec une femme confirment que vous maîtrisez l’art de séduire et que vous savez ce que femme veut.
Vous m’avez ainsi manifesté les premiers signes de votre intérêt par la grande séduction à laquelle vous avez pris part en me faisant miroiter le cadeau suprême, soit de m’offrir un Jésus de Montréal - bien qu’il provienne de Prague à l’origine. J’avais deux jours à tuer, parmi les sept où nous nous livrâmes à de véritables jeux d’enfant, sans voir défiler les heures. Nous marchandions l’échange de la relique, tantôt par un compromis ridicule, tantôt par une proposition indécente.
Bien loin d’être de ces garçons sans honneur, vous me paraissiez au contraire être un honnête citoyen : votre grande sagesse en constitue assurément la preuve irréfutable. Qui étiez-vous donc derrière l’œil que vous utilisez en guise d’avatar? Les apparences sont parfois trompeuses. Mes élans de curiosité, rapides et dangereux, risquaient-ils de compromettre le grand jeu ?
C’est assez ! J’ai cédé à l’abandon. En découvrant votre visage, de battre mon cœur s’est arrêté. Je vous trouve très beau, en vérité. Je me fais donc l’avocat du diable et le démon de la tentation. Trop souvent, la vie est un long fleuve tranquille ; mais ce soir, tout est permis. Rencontrons-nous à minuit, dans le jardin du bien et du mal. Je vous attendrai près d’un magnolia en fleurs. Vous reconnaîtrez d’abord la robe noire et la peau blanche ; le laurier blanc dans mes cheveux confirmera mon identité.
Il va sans dire que je me languirai de vous. Sur mes lèvres, je veux les vôtres. Offrez-moi un baiser, s’il vous plaît. Non, donnez-moi plutôt trois baisers, et mille de plus, ainsi que de tendres caresses que je pourrai savourer les yeux grands fermés. Je sais déjà les frissons que m’infligera la délicatesse de l’étreinte, mais je tressaille surtout à l’idée de humer le parfum de mâle alpha que vous porterez cette nuit-là.
Demain dès l’aube, récitez-moi du Molière, du Nelligan, sans oublier Charles Baudelaire ; arrachez de mes lèvres un double soupir, pour le plaisir de la poésie. Ensuite, ne dites rien. Laissez éveiller la bête dans le cœur qui vous fera rugir tel un animal : RRRrrrrr!!! Faites-moi réellement l’amour, faites-moi l’amour à tout prix, jusqu’à ce que je ne puisse réprimer davantage le grand O avec un cri dans la nuit - la lune et les étoiles seront nos seuls témoins.
Le jour d’après, nous irons faire une promenade inoubliable sur la plage en scrutant l’horizon, sous un ciel couleur vanille. La vie est belle, il faut en profiter.
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Il y en a 91. Saurez-vous les trouver ?
P.S. Ce récit est presque entièrement fictif
Je sais qu'il en manque pas mal.
