Drame de Drummondville
Conduits à leur dernier repos
ACTON VALE - C'est dans une atmosphère empreinte de tristesse et de compassion qu'Anaïs, 2 ans, Loïc, 4 ans, et Lorélie, 5 ans, ces trois enfants trouvés sans vie dimanche dernier à Drummondville, ont été conduits à leur dernier repos.
Leurs funérailles ont eu lieu dans la plus grande intimité samedi après-midi en l'église Saint-André, à Acton Vale, en Montérégie. Plusieurs centaines de proches, d'amis et de membres de la famille des victimes se sont déplacés pour l'occasion. C'est l'abbé Jacques Vézina qui avait la lourde tâche de présider l'ultime adieu.
«On est démolis»
Peu de temps avant le début de la cérémonie, l'urne funèbre a été amenée à l'intérieur de l'église. Déjà, l'émotion était à son comble.
«On est démolis, a dit Jean-Pierre, un voisin du père de famille qui s'est rendu à l'église en compagnie de sa femme, Colette. Ça me fait mal au coeur. C'est trois anges, ces enfants-là.» Jean, un cousin du grand-père paternel des enfants, a indiqué que la famille était atterrée, avant d'ajouter que «Patrick était un père aimant».
À la toute fin de la cérémonie, qui aura duré plus d'une heure, les cloches ont retenti dans la petite communauté de près de 7500 habitants. Le père des victimes, Patrick Desautels, est alors sorti de l'église, tenant fermement dans ses mains, la photo de ses trois jeunes enfants. À ce moment, la foule s'est massée autour de lui pour ensuite laisser filer dans les airs, une envolée de ballons.
«On est sans mots devant toute cette tristesse», a confié Serge Lamontagne, le parrain de Patrick Desautels, qui était bouleversé à la suite de l'hommage rendu par son filleul durant les funérailles. Juste de le voir aller à l'avant, on l'a trouvé très courageux», a-t-il souligné, tout en retenant ses larmes.
Outre le père, le grand-père maternel des jeunes victimes a également pris la parole durant les obsèques.
La tante de M. Desautels, France Malo, a raconté aux médias qui attendaient sur le parvis de l'église que la cérémonie s'est tenue dans une ambiance «très chaleureuse» et qu'elle a permis de parler des enfants, de comment ils étaient. «C'est triste, on a beaucoup de peine, mais la vie continue», a-t-elle dit, visiblement ébranlée à sa sortie de l'église.
Mercredi, la mère des victimes, Sonia Blanchette, âgée de 33 ans, a été accusée de meurtres prémédités en lien avec la mort de ses enfants. Trois jours plus tôt, les corps des petites victimes avaient été découverts inanimés dans l'appartement de Mme Blanchette, rue Turcotte, à Drummondville.
Une tante de Sonia Blanchette, Louise Blanchette, a confié samedi que ses pensées allaient vers le père et ses trois enfants. Elle a d'ailleurs invité l'ensemble de la population à faire de même.
«C'est difficile d'entendre les préjugés, a-t-elle souligné. Ce serait l'fun qu'aujourd'hui, on s'abstienne et qu'on pense au papa.»
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