La charte de la laïcité Québécoise: Pour ou contre ?
et le pire le penchant du conseil musulman de montreal celui du cnada emande au federal lntré sur le territoire de 2 blogeurs américains qui sont contre lislam
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Hum? Je pense que j'amène assez d'eau au moulin en ce qui concerne les débats dans le dôme. Je peux me permettre un peu d'ironie une fois de temps en temps.Annouk a écrit : [...]
si ce genre de phrase venait qu'à faire partie intégrante de toutes les sections, ça deviendrait platte....Ce serait le fun que le "on s'en calisse" reste justement dans le kiosque
Pour être honnête Marisopa, je trouve que c'est plutôt insultant de se faire répondre on s'en câlisse. Ce n'est pas un argument qui fait très respectueux, ni sérieux.Marisopa a écrit : [...]
Hum? Je pense que j'amène assez d'eau au moulin en ce qui concerne les débats dans le dôme. Je peux me permettre un peu d'ironie une fois de temps en temps.
Merci
Re: La charte de la laïcité Québécoise: Pour ou contre ?
Me semble que le sarcasme du "on s'en calisse" n'est plus à démontrer et des arguments soi disant pas sèrieux et irrespectueux, il y en a à la tonne. On doit toujours être sérieux dans le dôme?
Je n'ai pas manquer de respect à personne et j'ai eu un avertissement? Wtf? Ici, il y a du monde qui m"ont manqué de respect à la pelle en répandant des conneries sur moi. On m'a dit que j'inventais le fait d'avoir fait une fausse-couche et même d'être enceinte. Pis, c'était correct, faisaient partie de la clique.
So be it, c'est la dernière fois que je me mets en criss pour un forum. Bannissez moi.
Je n'ai pas manquer de respect à personne et j'ai eu un avertissement? Wtf? Ici, il y a du monde qui m"ont manqué de respect à la pelle en répandant des conneries sur moi. On m'a dit que j'inventais le fait d'avoir fait une fausse-couche et même d'être enceinte. Pis, c'était correct, faisaient partie de la clique.
So be it, c'est la dernière fois que je me mets en criss pour un forum. Bannissez moi.
Nikki a écrit : [...]
Pour être honnête Marisopa, je trouve que c'est plutôt insultant de se faire répondre on s'en câlisse. Ce n'est pas un argument qui fait très respectueux, ni sérieux.
Merci
Mais elle n'a dit à personne "on s'en câlisse", ce qui serait effectivement plutôt déplacé dans le Dôme
Je l'ai plutôt lu comme de l'ironie envers le gouvernement lui-même qui recule après avoir causé beaucoup de débat pour un document qui, apparemment finalement, ne veut pas dire grand chose, et comme un clin d'oeil au Kiosque, c'est sûr!
Wow là, tu veux sortir des histoires qui n'ont aucun rapport avec le sujet là, fine, c'est ton droit. Mais le on s'en câlisse, il est déjà assez irritant dans les potins, il n'est pas question d'être importé dans le Dôme.Marisopa a écrit : Me semble que le sarcasme du "on s'en calisse" n'est plus à démontrer et des arguments soi disant pas sèrieux et irrespectueux, il y en a à la tonne. On doit toujours être sérieux dans le dôme?
Je n'ai pas manquer de respect à personne et j'ai eu un avertissement? Wtf? Ici, il y a du monde qui m"ont manqué de respect à la pelle en répandant des conneries sur moi. On m'a dit que j'inventais le fait d'avoir fait une fausse-couche et même d'être enceinte. Pis, c'était correct, faisaient partie de la clique.
So be it, c'est la dernière fois que je me mets en criss pour un forum. Bannissez moi.
Désolée, je vais considérer la chose comme un manque de respect envers les forumeurs, et donc qui ne respecte pas les règles.
Ici, il est question de l'expression, de rien d'autre qui s'est passé dans des sections réservées aux membres.
La marge est peut-être mince, mais dans le Dôme, je trouve ça extrêmement insultant.Pantera72 a écrit : [...]
Mais elle n'a dit à personne "on s'en câlisse", ce qui serait effectivement plutôt déplacé dans le Dôme
Je l'ai plutôt lu comme de l'ironie envers le gouvernement lui-même qui recule après avoir causé beaucoup de débat pour un document qui, apparemment finalement, ne veut pas dire grand chose, et comme un clin d'oeil au Kiosque, c'est sûr!
La charte des valeurs, entre division et inclusion
Maria Mourani réfléchit à son avenir au sein du mouvement indépendantiste
La députée fédérale Maria Mourani quitte le Bloc québécois et siégera comme indépendante jusqu'à la fin de son mandat. Elle rompt ainsi tous les ponts avec le BQ et remet en question son implication au sein du mouvement souverainiste.
Lien: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Po ... ille.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;
Maria Mourani réfléchit à son avenir au sein du mouvement indépendantiste
La députée fédérale Maria Mourani quitte le Bloc québécois et siégera comme indépendante jusqu'à la fin de son mandat. Elle rompt ainsi tous les ponts avec le BQ et remet en question son implication au sein du mouvement souverainiste.
Lien: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Po ... ille.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Placeress le sam. sept. 14, 2013 8:07 am, modifié 1 fois.
GI.Joe a écrit : Depuis le début de la semaine je jongle entre le pour et le contre.
Ce que je crois c'est qu'il faut des balises claires tant pour les employés de l'état que pour les patrons face à l'habillement. Ça tient pas mal plus du code vestimentaire que des "valeurs Québécoises". D'ailleurs c'est quoi ça les "valeurs Québécoises" ? Je ne sais pas pour vous mais pour moi justement une "valeur" est quelquechose qui va dans le sens de l'acceptation et non de la confrontation. Je trouve ce titre (valeurs Québécoises) très pompeux.
Pis le choix de conserver le crucifix à l'assemblée nationale est incohérent avec cette charte. Si il y a de quoi d'ostentatoire, c'est bien ça. Ça m'irrite énormément ce raisonnement que l'on puisse conserver le crucifix et de vouloir établir cette charte. C'est ce qu'on appelle parler des 2 côtés de la bouche.
Je ne sais pas si tout ça est calculé pour des élections comme semble le prétendre plusieurs mais moi ce niaisage car c'est ce que c'est, ça me "turn off". Déjà que je m'éloignais du PQ (ben oui je suis péquiste mais peut-être pu pour longtemps). Quand c'est rendu que je suis presque d'accord avec Pratte.....
Madame Marois joue un jeu dangereux.
Et je tiens à préciser : je suis athée et anti-religion.
Je pense comme toi, surtout pour ce qui est surligné.
Lison de Gatineau
Idem G.I pour moi....
En ce sens qu'il est impossible d'être en accord à 100 % avec un parti.. tk.. selon moi.. toujours des trucs que tu trouves un peu moche.. ou toujours des trucs que tu trouves bien d'un autre parti... mais bon, c'est la vie...
Mais là, c'est trop gros.. sur des valeurs fondamentales, profondes... impossible pour moi de me dire.. bof.. je ne pense pas comme eux mais c'est pas grave.
Perso, j'ai toujours vu un Québec inclusif.. tolérant... accueillant.. et une souveraineté ouverte... celle de René Lévesque finalement... mais bon, il est mort ça va faire 26 ans... semble que cette ancienne vision du PQ est maintenant du passé.
La vision du PQ actuel ne me correspond plus..
En ce sens qu'il est impossible d'être en accord à 100 % avec un parti.. tk.. selon moi.. toujours des trucs que tu trouves un peu moche.. ou toujours des trucs que tu trouves bien d'un autre parti... mais bon, c'est la vie...
Mais là, c'est trop gros.. sur des valeurs fondamentales, profondes... impossible pour moi de me dire.. bof.. je ne pense pas comme eux mais c'est pas grave.
Perso, j'ai toujours vu un Québec inclusif.. tolérant... accueillant.. et une souveraineté ouverte... celle de René Lévesque finalement... mais bon, il est mort ça va faire 26 ans... semble que cette ancienne vision du PQ est maintenant du passé.
La vision du PQ actuel ne me correspond plus..
- grand-maman
- Seigneur de la Causerie
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Richard Desjardins s'oppose à la Charte des valeurs
Denis Lessard - La Presse
Richard Desjardins, dont les multiples talents servent de vecteurs à ses nombreux engagements sociaux, se prononce contre le projet de Charte des valeurs québécoises du gouvernement Marois. Aussi une brèche semble-t-elle se dessiner dans la communauté artistique, souvent associée au courant souverainiste. Outre Desjardins, Michel Rivard et Dan Bigras se sont aussi opposés au projet controversé plus tôt cette semaine.
http://www.lapresse.ca/actualites/natio ... aleurs.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Denis Lessard - La Presse
Richard Desjardins, dont les multiples talents servent de vecteurs à ses nombreux engagements sociaux, se prononce contre le projet de Charte des valeurs québécoises du gouvernement Marois. Aussi une brèche semble-t-elle se dessiner dans la communauté artistique, souvent associée au courant souverainiste. Outre Desjardins, Michel Rivard et Dan Bigras se sont aussi opposés au projet controversé plus tôt cette semaine.
http://www.lapresse.ca/actualites/natio ... aleurs.php" onclick="window.open(this.href);return false;
GI.Joe a écrit : Depuis le début de la semaine je jongle entre le pour et le contre.
Ce que je crois c'est qu'il faut des balises claires tant pour les employés de l'état que pour les patrons face à l'habillement. Ça tient pas mal plus du code vestimentaire que des "valeurs Québécoises". D'ailleurs c'est quoi ça les "valeurs Québécoises" ? Je ne sais pas pour vous mais pour moi justement une "valeur" est quelquechose qui va dans le sens de l'acceptation et non de la confrontation. Je trouve ce titre (valeurs Québécoises) très pompeux.
Pis le choix de conserver le crucifix à l'assemblée nationale est incohérent avec cette charte. Si il y a de quoi d'ostentatoire, c'est bien ça. Ça m'irrite énormément ce raisonnement que l'on puisse conserver le crucifix et de vouloir établir cette charte. C'est ce qu'on appelle parler des 2 côtés de la bouche.
Je ne sais pas si tout ça est calculé pour des élections comme semble le prétendre plusieurs mais moi ce niaisage car c'est ce que c'est, ça me "turn off". Déjà que je m'éloignais du PQ (ben oui je suis péquiste mais peut-être pu pour longtemps). Quand c'est rendu que je suis presque d'accord avec Pratte.....
Madame Marois joue un jeu dangereux.
Et je tiens à préciser : je suis athée et anti-religion.
Je suis tellement d'accord avec ton post.
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- Grain de sel
- Seigneur de la Causerie
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A mon avis le on s'en calisse de Marisopa faisait référence au on se calme du ministre St Arnaud, il ne s'adressait pas à un forumeur mais bien à une réaction de la part d'un ministre.Nikki a écrit : [...]
Pour être honnête Marisopa, je trouve que c'est plutôt insultant de se faire répondre on s'en câlisse. Ce n'est pas un argument qui fait très respectueux, ni sérieux.
Merci
Ceci est mon interprétation, je trouve dommage que l'on apporte cet argument dans un débat qui était très respectueux depuis le début.
On a tous une façon de s'exprimer, et la spontanéité en fait partie. ce débat devient émotif et c'est bien dommage.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Je réfléchis ...... et je me documente ....
Charte des valeurs: respirons par le nez
Travailler pour l’État est un choix qui comporte des exigences et celle de la neutralité vestimentaire n’est pas plus discriminatoire que celle de la neutralité politique.
13 sept. 2013- par Daniel Baril
Information à sens unique, parti pris, désinformation, propagande mensongère, couverture indigeste et biaisée, démagogie, voilà quelques un des qualificatifs qui circulent dans les milieux de la militance laïque pour qualifier la couverture médiatique, qui dure maintenant depuis trois semaines, du projet de législation sur la laïcité.
Les tenants de la laïcité ne seraient que des xénophobes racistes et les autres de pauvres victimes. Comme preuve à l’appui, des témoignages larmoyants, doublés de propos haineux, de gens incapables d’assumer leurs choix.
À la Première chaîne de Radio-Canada, le temps consacré à démolir ce projet et à faire parler ses opposants se compte par dizaines d’heures alors que le temps accordé aux défenseurs de la laïcité se compte en dizaines de minutes. On a même réussi à dénicher le seul professeur juif portant une kippa dans un cégep pour en faire le représentant de la communauté juive.
Dans La Presse, c’est la belle unanimité chez tous les chroniqueurs et l’espace accordé aux deux camps est du même ordre et va dans le même sens que ce que l’on a pu entendre à la radio. Dans les médias anglophones, c’est encore pire; on ne s’est même pas donné la peine de présenter l’allocution en anglais du ministre Drainville et l’on s’est contenté de livrer des réactions hostiles dans les bulletins d’information.
Sans parler des opinions de nobodies glanées sur la rue ou sur Twitter qu’on nous livre en guise d’ «information» et de «reportage».
Majorités silencieuses (parce que tenues au silence)
Où sont donc les 67 à 78% de Québécois qui appuient l’idée de restreindre l’affichage de signes religieux ostentatoires dans les services publics et les lieux d’enseignement? Tous des tarés de droite? Où sont ces membres des minorités culturelles et des minorités ethniques qui nous implorent de ne pas être naïfs devant la montée de l’intégrisme religieux dans leurs rangs? Tous des xénophobes et des islamophobes?
Les porteurs de vêtements religieux distinctifs ne représentent qu’une faible proportion des communautés religieuses, mais leur opinion semble être la seule qui vaille par les temps qui courent.
Et que dire du sort réservé au ministre Drainville? Je ne suis pas péquiste mais je prendrai sa défense. Pour la première fois, un ministre a le courage de défendre le principe de la laïcité avec conviction, de façon claire, cohérente et bien argumentée (exception faite du crucifix sur lequel je reviendrai plus loin). Est-ce parce que l’on n’est pas habitué à un tel discours que plusieurs frappent maintenant sur le messager à bras raccourcis? Il faut saluer le courage politique du premier gouvernement en Amérique du Nord qui ose aller aussi loin sur cette question épineuse mais cruciale pour la modernité et la démocratie.
À lire les analystes et les blogueurs, j’ai l’impression qu’on n’a pas écouté la même conférence de presse le 10 septembre — ou que certains l’ont écoutée avec des bouchons dans les oreilles. Je n’y ai décelé aucune trace de nationalisme identitaire et il faut avoir l’esprit tordu pour réduire le discours de Drainville à cette vision partisane et instrumentalisée de la laïcité.
Et pourquoi cette obsession des médias à nous livrer les commentaires du reste du Canada, comme si le jugement des autres, tenant lieu ici de jugement de Dieu, devait nous servir de guide? Qu’aurait-on dit de nous si, au Québec, un maire s’était permis de démoniser des projets politiques d’une autre province comme le fait le maire de Calgary? Et personne pour l’envoyer promener! A-t-on vu chez nous un maire dénoncer le projet de tribunal de la charia en Ontario?
Pourquoi aucun autres journaliste ou blogueur n’a-t-il relevé la malhonnêteté intellectuelle du texte «Nos valeurs excluent l’exclusion», qui a pourtant été commenté partout et qui cite de façon tronquée la Déclaration universelle des droits de l’homme? Le port de signes ou de vêtements religieux ne fait pas partie de la liberté de religion telle que définie dans la Déclaration universelle qui limite cette liberté au droit d’avoir une religion, de la transmettre et d’en pratiquer les rites (article 18).
Les journalistes et les médias ont gobé sans aucun discernement le discours des intégristes à l’œuvre au sein des minorités religieuses et repris par les Taylor et Trudeau qui tentent de faire passer l’affichage politique de leur appartenance religieuse au travail sur le même plan que la pratique religieuse, une dangereuse dérive.
Pourquoi interdire?
Contrairement à l’argument démagogique avancé par les confessionnalistes, l’interdiction des signes religieux ostentatoires n’est pas fondée sur le fait que ces signes entacheraient le professionnalisme du fonctionnaire ou la qualité du service. Ce qui justifie cet interdit, c’est le droit de l’usager de ne pas être servi par un agent qui lui livre un discours religieux alors que le service de l’État est censé être neutre. Le contraire serait comparable à un établissement non-fumeur où les employés auraient le droit de fumer sur les lieux de travail.
Pour qu’il y ait neutralité, il faut qu’il y ait apparence de neutralité. Le vêtement religieux est un langage non verbal qui exprime la foi, les croyances et le code de valeurs de la personne qui le porte et c’est pour cette raison qu’elle tient à le porter. Faire prédominer cet affichage signifie que l’on place ses croyances au-dessus des valeurs véhiculées par l’État employeur. Accepterait-on qu’un fonctionnaire nous serve avec un teeshirt portant l’inscription «Je suis athée; libérez-vous de la religion»?
Comme tout autre emploi, travailler pour l’État est un choix qui comporte des exigences et celle de la neutralité vestimentaire n’est pas plus discriminatoire que celle de la neutralité politique. Qu’on cesse de nous jouer la cassette de la victimisation. Qu’on cesse de chercher à nous culpabiliser avec des témoignages larmoyants de gens prêts à quitter leur emploi; nous avons tous fait de tels choix dans la vie et en avons assumé les conséquences.
Il serait plus logique de proscrire tout signe visible, mais la notion de signes ostentatoires a été testée avec succès en France. Ce qui n’empêche pas les opposants d’ergoter à qui mieux mieux sur la «police des signes religieux», sur la règle pour mesurer la grandeur de la croix ou du croissant porté au cou, sur la barbe qui serait acceptée alors que le hidjab serait interdit. Comme si tout cela était de même nature, une attitude typique des relativistes postmodernistes. Si le hidjab pose un problème particulier, c’est qu’il véhicule un message et des valeurs particulières qu’on tente de camoufler derrière un faux fuyant voulant que les femmes qui le portent le font par libre choix. Mais que fait-on de toutes ces de femmes violées et assassinées par les islamistes algériens dans les années 90 et prises comme cibles parce qu’elles ne portaient pas ce symbole du « libre choix »? Et de ces Iraniennes qui, comme l’écrivaine Chadortt Djavann, ont eu à choisir entre le voile ou la mort pendant la révolution islamiste? Ce que nous rappellent aujourd’hui deux ressortissantes de pays arabes, Leila Lesbet et Yolande Geadah. Et le massacre au vitriol continue dans plusieurs pays musulmans sans parler, ici même, des crimes d’honneur comme celui des filles Shafia et le cas de Aqsa Parvez en Ontario. Devant cette réalité, comment peut-on nous parler de choix libre?
Pour Thomas Mulcair, ce linceul ensanglanté n’est qu’un simple foulard, voire un accessoire de coquetterie, et restreindre l’affichage de son appartenance religieuse au travail est une atteinte intolérable aux droits des minorités. Qu’il relise les écrits de Marx sur la religion et il comprendra que des minorités peuvent subir, au sein même de leur communauté, un contexte d’oppression découlant de l’idéologie ou des traditions qui y règnent. Dans un tel contexte, le rôle d’un État démocratique est de contrer ces oppressions.
Même recommandation de lecture à Françoise David qui, au lieu de s’en prendre aux facteurs d’oppression des femmes à l’intérieur des religions, a pris l’habitude de s’en prendre aux mesures visant à contrer cette oppression.
Des épines gangreneuses
Le projet de Bernard Drainville est loin d’être parfait et certains éléments entachent profondément sa crédibilité. Autant le ministre a tenu un discours bien articulé sur la défense de la laïcité et de la neutralité de l’État, autant il s’est contredit lorsqu’il a abordé la question du crucifix à l’Assemblée nationale. S’il est exact de soutenir que la neutralité de l’État passe par la neutralité de ses employés, cette neutralité s’exprime tout autant par l’aménagement des lieux. Lorsque Duplessis a introduit ce crucifix dans l’enceinte de la nation pour marquer l’alliance entre l’État et l’Église, il a rompu avec la tradition de neutralité de cet espace civique.
Cet objet de culte religieux est soudainement devenu un symbole du patrimoine culturel et historique du Québec. Comment peut-on demander aux employées de retirer leurs signes ostentatoires tout en maintenant celui-là? Pourquoi les autres signes religieux ne seraient-ils pas eux aussi considérés comme des objets culturels? Une loi sur la laïcité n’a pas pour objet d’établir qu’elle est la religion patrimoniale de la majorité mais de garantir l’indépendance de l’État face à toutes les religions, y compris celle de la majorité.
Ce discours à double face est intenable tant sur le plan philosophique, politique et historique. Cette épine au pied est en train de gangrener le membre et donne raison aux opposants qui qualifient le projet de catho-laïcité. Le message envoyé est que la laïcité c’est pour les autres et que l’intention n’est pas de laïciser l’État mais de bloquer l’intrusion d’autres religions.
Le droit de retrait de certaines institutions est une autre contradiction fondamentale qui risque de déconstruire ce que l’on cherche à construire. Bernard Drainville présente ce droit de retrait comme une phase de transition. Si telle est l’intention, c’est ainsi qu’il faudrait l’écrire. Pour l’instant, le document parle d’un retrait renouvelable et aucunement de phase de transition.
Daniel Baril a été journaliste à l’hebdomadaire Forum de l’Université de Montréal pendant près de 23 ans. Il a aussi été président du Mouvement laïque québécois pendant deux décennies et est actuellement membre du conseil d’administration de l’Association humaniste du Québec. Il est le cofondateur du groupe Les Intellectuels pour la laïcité et co-rédacteur de la Déclaration pour un Québec laïque et pluraliste.
Charte des valeurs: respirons par le nez
Travailler pour l’État est un choix qui comporte des exigences et celle de la neutralité vestimentaire n’est pas plus discriminatoire que celle de la neutralité politique.
13 sept. 2013- par Daniel Baril
Information à sens unique, parti pris, désinformation, propagande mensongère, couverture indigeste et biaisée, démagogie, voilà quelques un des qualificatifs qui circulent dans les milieux de la militance laïque pour qualifier la couverture médiatique, qui dure maintenant depuis trois semaines, du projet de législation sur la laïcité.
Les tenants de la laïcité ne seraient que des xénophobes racistes et les autres de pauvres victimes. Comme preuve à l’appui, des témoignages larmoyants, doublés de propos haineux, de gens incapables d’assumer leurs choix.
À la Première chaîne de Radio-Canada, le temps consacré à démolir ce projet et à faire parler ses opposants se compte par dizaines d’heures alors que le temps accordé aux défenseurs de la laïcité se compte en dizaines de minutes. On a même réussi à dénicher le seul professeur juif portant une kippa dans un cégep pour en faire le représentant de la communauté juive.
Dans La Presse, c’est la belle unanimité chez tous les chroniqueurs et l’espace accordé aux deux camps est du même ordre et va dans le même sens que ce que l’on a pu entendre à la radio. Dans les médias anglophones, c’est encore pire; on ne s’est même pas donné la peine de présenter l’allocution en anglais du ministre Drainville et l’on s’est contenté de livrer des réactions hostiles dans les bulletins d’information.
Sans parler des opinions de nobodies glanées sur la rue ou sur Twitter qu’on nous livre en guise d’ «information» et de «reportage».
Majorités silencieuses (parce que tenues au silence)
Où sont donc les 67 à 78% de Québécois qui appuient l’idée de restreindre l’affichage de signes religieux ostentatoires dans les services publics et les lieux d’enseignement? Tous des tarés de droite? Où sont ces membres des minorités culturelles et des minorités ethniques qui nous implorent de ne pas être naïfs devant la montée de l’intégrisme religieux dans leurs rangs? Tous des xénophobes et des islamophobes?
Les porteurs de vêtements religieux distinctifs ne représentent qu’une faible proportion des communautés religieuses, mais leur opinion semble être la seule qui vaille par les temps qui courent.
Et que dire du sort réservé au ministre Drainville? Je ne suis pas péquiste mais je prendrai sa défense. Pour la première fois, un ministre a le courage de défendre le principe de la laïcité avec conviction, de façon claire, cohérente et bien argumentée (exception faite du crucifix sur lequel je reviendrai plus loin). Est-ce parce que l’on n’est pas habitué à un tel discours que plusieurs frappent maintenant sur le messager à bras raccourcis? Il faut saluer le courage politique du premier gouvernement en Amérique du Nord qui ose aller aussi loin sur cette question épineuse mais cruciale pour la modernité et la démocratie.
À lire les analystes et les blogueurs, j’ai l’impression qu’on n’a pas écouté la même conférence de presse le 10 septembre — ou que certains l’ont écoutée avec des bouchons dans les oreilles. Je n’y ai décelé aucune trace de nationalisme identitaire et il faut avoir l’esprit tordu pour réduire le discours de Drainville à cette vision partisane et instrumentalisée de la laïcité.
Et pourquoi cette obsession des médias à nous livrer les commentaires du reste du Canada, comme si le jugement des autres, tenant lieu ici de jugement de Dieu, devait nous servir de guide? Qu’aurait-on dit de nous si, au Québec, un maire s’était permis de démoniser des projets politiques d’une autre province comme le fait le maire de Calgary? Et personne pour l’envoyer promener! A-t-on vu chez nous un maire dénoncer le projet de tribunal de la charia en Ontario?
Pourquoi aucun autres journaliste ou blogueur n’a-t-il relevé la malhonnêteté intellectuelle du texte «Nos valeurs excluent l’exclusion», qui a pourtant été commenté partout et qui cite de façon tronquée la Déclaration universelle des droits de l’homme? Le port de signes ou de vêtements religieux ne fait pas partie de la liberté de religion telle que définie dans la Déclaration universelle qui limite cette liberté au droit d’avoir une religion, de la transmettre et d’en pratiquer les rites (article 18).
Les journalistes et les médias ont gobé sans aucun discernement le discours des intégristes à l’œuvre au sein des minorités religieuses et repris par les Taylor et Trudeau qui tentent de faire passer l’affichage politique de leur appartenance religieuse au travail sur le même plan que la pratique religieuse, une dangereuse dérive.
Pourquoi interdire?
Contrairement à l’argument démagogique avancé par les confessionnalistes, l’interdiction des signes religieux ostentatoires n’est pas fondée sur le fait que ces signes entacheraient le professionnalisme du fonctionnaire ou la qualité du service. Ce qui justifie cet interdit, c’est le droit de l’usager de ne pas être servi par un agent qui lui livre un discours religieux alors que le service de l’État est censé être neutre. Le contraire serait comparable à un établissement non-fumeur où les employés auraient le droit de fumer sur les lieux de travail.
Pour qu’il y ait neutralité, il faut qu’il y ait apparence de neutralité. Le vêtement religieux est un langage non verbal qui exprime la foi, les croyances et le code de valeurs de la personne qui le porte et c’est pour cette raison qu’elle tient à le porter. Faire prédominer cet affichage signifie que l’on place ses croyances au-dessus des valeurs véhiculées par l’État employeur. Accepterait-on qu’un fonctionnaire nous serve avec un teeshirt portant l’inscription «Je suis athée; libérez-vous de la religion»?
Comme tout autre emploi, travailler pour l’État est un choix qui comporte des exigences et celle de la neutralité vestimentaire n’est pas plus discriminatoire que celle de la neutralité politique. Qu’on cesse de nous jouer la cassette de la victimisation. Qu’on cesse de chercher à nous culpabiliser avec des témoignages larmoyants de gens prêts à quitter leur emploi; nous avons tous fait de tels choix dans la vie et en avons assumé les conséquences.
Il serait plus logique de proscrire tout signe visible, mais la notion de signes ostentatoires a été testée avec succès en France. Ce qui n’empêche pas les opposants d’ergoter à qui mieux mieux sur la «police des signes religieux», sur la règle pour mesurer la grandeur de la croix ou du croissant porté au cou, sur la barbe qui serait acceptée alors que le hidjab serait interdit. Comme si tout cela était de même nature, une attitude typique des relativistes postmodernistes. Si le hidjab pose un problème particulier, c’est qu’il véhicule un message et des valeurs particulières qu’on tente de camoufler derrière un faux fuyant voulant que les femmes qui le portent le font par libre choix. Mais que fait-on de toutes ces de femmes violées et assassinées par les islamistes algériens dans les années 90 et prises comme cibles parce qu’elles ne portaient pas ce symbole du « libre choix »? Et de ces Iraniennes qui, comme l’écrivaine Chadortt Djavann, ont eu à choisir entre le voile ou la mort pendant la révolution islamiste? Ce que nous rappellent aujourd’hui deux ressortissantes de pays arabes, Leila Lesbet et Yolande Geadah. Et le massacre au vitriol continue dans plusieurs pays musulmans sans parler, ici même, des crimes d’honneur comme celui des filles Shafia et le cas de Aqsa Parvez en Ontario. Devant cette réalité, comment peut-on nous parler de choix libre?
Pour Thomas Mulcair, ce linceul ensanglanté n’est qu’un simple foulard, voire un accessoire de coquetterie, et restreindre l’affichage de son appartenance religieuse au travail est une atteinte intolérable aux droits des minorités. Qu’il relise les écrits de Marx sur la religion et il comprendra que des minorités peuvent subir, au sein même de leur communauté, un contexte d’oppression découlant de l’idéologie ou des traditions qui y règnent. Dans un tel contexte, le rôle d’un État démocratique est de contrer ces oppressions.
Même recommandation de lecture à Françoise David qui, au lieu de s’en prendre aux facteurs d’oppression des femmes à l’intérieur des religions, a pris l’habitude de s’en prendre aux mesures visant à contrer cette oppression.
Des épines gangreneuses
Le projet de Bernard Drainville est loin d’être parfait et certains éléments entachent profondément sa crédibilité. Autant le ministre a tenu un discours bien articulé sur la défense de la laïcité et de la neutralité de l’État, autant il s’est contredit lorsqu’il a abordé la question du crucifix à l’Assemblée nationale. S’il est exact de soutenir que la neutralité de l’État passe par la neutralité de ses employés, cette neutralité s’exprime tout autant par l’aménagement des lieux. Lorsque Duplessis a introduit ce crucifix dans l’enceinte de la nation pour marquer l’alliance entre l’État et l’Église, il a rompu avec la tradition de neutralité de cet espace civique.
Cet objet de culte religieux est soudainement devenu un symbole du patrimoine culturel et historique du Québec. Comment peut-on demander aux employées de retirer leurs signes ostentatoires tout en maintenant celui-là? Pourquoi les autres signes religieux ne seraient-ils pas eux aussi considérés comme des objets culturels? Une loi sur la laïcité n’a pas pour objet d’établir qu’elle est la religion patrimoniale de la majorité mais de garantir l’indépendance de l’État face à toutes les religions, y compris celle de la majorité.
Ce discours à double face est intenable tant sur le plan philosophique, politique et historique. Cette épine au pied est en train de gangrener le membre et donne raison aux opposants qui qualifient le projet de catho-laïcité. Le message envoyé est que la laïcité c’est pour les autres et que l’intention n’est pas de laïciser l’État mais de bloquer l’intrusion d’autres religions.
Le droit de retrait de certaines institutions est une autre contradiction fondamentale qui risque de déconstruire ce que l’on cherche à construire. Bernard Drainville présente ce droit de retrait comme une phase de transition. Si telle est l’intention, c’est ainsi qu’il faudrait l’écrire. Pour l’instant, le document parle d’un retrait renouvelable et aucunement de phase de transition.
Daniel Baril a été journaliste à l’hebdomadaire Forum de l’Université de Montréal pendant près de 23 ans. Il a aussi été président du Mouvement laïque québécois pendant deux décennies et est actuellement membre du conseil d’administration de l’Association humaniste du Québec. Il est le cofondateur du groupe Les Intellectuels pour la laïcité et co-rédacteur de la Déclaration pour un Québec laïque et pluraliste.
Je pense souvent à vous ....
Mes amis les anges ont dit de ne pas trop s'en faire dans la vie, il y a toujours un cadeau pour toi[/b][/size]
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La croix et la bannière
Stéphane LaporteCollaboration spéciale
Alors ? De quel bord êtes-vous ? Vous n’avez pas le choix, il faut être d’un bord ou l’autre. Et il faut l’être de façon agressive. On ne fait pas de quartier. Crois ou meurs. C’est la troisième grande division du Québec. Le troisième gros schisme. Après le OUI et le NON, le Canadien et les Nordiques, c’est les pro-Charte et les anti-Charte. Choisis ton camp, et vite !
Aussitôt que le PQ a présenté sa charte des valeurs québécoises, l’opinion médiatique s’est déchaînée. Il faut dire qu’elle était prête. Ça faisait déjà un mois qu’elle chialait par anticipation. Le ministre Drainville a reçu une avalanche de critiques, heureusement pour lui, en bon saint-bernard, il semble tenir le coup.
Le festival de l’entre-déchirement a commencé. Première victime : Maria Mourani, expulsée du caucus du Bloc québécois parce qu’elle s’opposait à la Charte. So what ? On ne peut pas être souverainiste et contre le fait que la préposée au « bureau des licences » doive enlever son foulard ? Ç’a pas rapport. Mais les souverainistes sont les champions de l’entre-déchirement. Ils ont le piton du siège éjectable sensible. Que ce soit pour un projet d’aréna ou de valeurs, toutes les raisons sont bonnes pour s’expulser les uns les autres.
Au Québec, les allégeances ont un effet domino. Si t’es pour le OUI, t’es pour les Nordiques et t’es pour la Charte. Si t’es pour le NON, t’es pour le Canadien et t’es contre la Charte. Ce n’est d’aucune logique, mais c’est comme ça.
Que voulez-vous, le Québécois n’est pas logique. Ça ne fait pas partie de nos valeurs. C’est Yvon Deschamps qui l’a dit, le Québécois veut un Québec indépendant dans un Canada uni. Maintenant, le Québécois veut un État laïque avec un crucifix dans l’Assemblée nationale. Nous vivons en Absurdie.
On prend toujours le chemin le plus difficile, le plus impossible. La croix et la bannière. Dans ce cas-ci : la croix et la bannière de la laïcité. On veut les deux. On veut toujours les deux. Lévesque et Trudeau. Le beurre et l’argent du beurre.
En ce moment, si on se fie aux médias sociaux et asociaux, c’est la guerre civile au Québec. Les pro-Charte et les anti-Charte sont tellement radicaux dans leurs propos que l’on croirait leurs positions à des océans les unes des autres. Pourtant ce n’est pas le cas. Pas du tout.
Prenez le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, celui qui pourfend le plus le projet péquiste, il est d’accord avec tous les points de la Charte, sauf un. Il est d’accord pour que les services de l’État soient donnés et reçus à visage découvert. Il est d’accord pour que les accommodements raisonnables respectent le principe de l’égalité homme-femme. Il est d’accord pour que la neutralité de l’État soit ajoutée à la Charte québécoise des droits et libertés. Il est même d’accord pour que le crucifix soit conservé dans l’Assemblée nationale de l’État laïque. Son seul point de divergence : il est contre l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans la fonction publique. Quatre points d’entente sur cinq, c’est pas mal. Le verre est à 80 % plein, pourtant on le voit vide. Pourtant, on décrit la situation, de part et d’autre, comme si le clan opposé était composé d’extrémistes.
Quand les extrémistes sont à 20 % de vouloir la même chose que toi, ce ne sont plus des extrémistes, ce sont des proches.
Il faut respirer par le nez. Il n’y a pas de quoi en faire une crise de société. Il y a seulement un aspect de la patente qui nous divise. Soyons zen. On va arrêter de se crier des bêtises et apprendre à se parler. Des deux côtés. Quand Couillard a émis l’hypothèse d’adopter une charte comprenant tous les points avec lesquels il était en accord, Drainville l’a viré comme une crêpe. Voyons ! Si provoquer un débat, c’est vouloir entendre seulement les gens qui pensent exactement comme nous, l’exercice est inutile.
Personnellement, si j’avais des directives à donner à la fonction publique, celle en tête de ma liste, ne serait pas d’interdire les signes religieux, ce serait plutôt d’interdire les signes déplaisants ; comme l’air bête ou le je-m’en-foutisme. Ça me dérange plus qu’un gros scapulaire dans le cou.
La liberté de s’habiller comme on le veut est un droit fondamental. Que tu veuilles afficher Dieu ou Nike, ça te regarde. La grande question est de savoir si un employé de l’État doit durant ses heures de travail représenter, dans sa tenue, la neutralité de son employeur. Ça se défend très bien pour les personnes en autorité. Un arbitre ne pouvant porter le chandail du Canadien. Ça se défend moins bien pour tous les autres. Disons qu’il y a matière à discussion.
Surtout que la clause de l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans la fonction publique est, à la base, sujette à interprétation. Ça soulève plein d’interrogations. Si Francine Grimaldi travaillait à Télé-Québec au lieu de Radio-Canada, devrait-elle enlever son turban ? Qu’est-ce qu’on fait avec les tatouages ? Un Zombie Boy avec une croix tatouée dans le front peut-il être fonctionnaire ? Un fonctionnaire circoncis baissant son pantalon dans un party de bureau contrevient-il à la Charte ? Doit-on mesurer son zizi pour savoir s’il est ostentatoire ?
Une chose est sûre, s’il y a une valeur fondamentale dont on peut être fier au Québec, c’est la paix. Il faut, peu importe de quel côté on est, faire en sorte de ne jamais la perdre. Et il n’y a qu’une façon de la conserver, c’est en se respectant mutuellement.
Les Québécois ne veulent qu’une chose : être pareils mais différents.
C’est pourtant simple...
La croix et la bannière
Stéphane LaporteCollaboration spéciale
Alors ? De quel bord êtes-vous ? Vous n’avez pas le choix, il faut être d’un bord ou l’autre. Et il faut l’être de façon agressive. On ne fait pas de quartier. Crois ou meurs. C’est la troisième grande division du Québec. Le troisième gros schisme. Après le OUI et le NON, le Canadien et les Nordiques, c’est les pro-Charte et les anti-Charte. Choisis ton camp, et vite !
Aussitôt que le PQ a présenté sa charte des valeurs québécoises, l’opinion médiatique s’est déchaînée. Il faut dire qu’elle était prête. Ça faisait déjà un mois qu’elle chialait par anticipation. Le ministre Drainville a reçu une avalanche de critiques, heureusement pour lui, en bon saint-bernard, il semble tenir le coup.
Le festival de l’entre-déchirement a commencé. Première victime : Maria Mourani, expulsée du caucus du Bloc québécois parce qu’elle s’opposait à la Charte. So what ? On ne peut pas être souverainiste et contre le fait que la préposée au « bureau des licences » doive enlever son foulard ? Ç’a pas rapport. Mais les souverainistes sont les champions de l’entre-déchirement. Ils ont le piton du siège éjectable sensible. Que ce soit pour un projet d’aréna ou de valeurs, toutes les raisons sont bonnes pour s’expulser les uns les autres.
Au Québec, les allégeances ont un effet domino. Si t’es pour le OUI, t’es pour les Nordiques et t’es pour la Charte. Si t’es pour le NON, t’es pour le Canadien et t’es contre la Charte. Ce n’est d’aucune logique, mais c’est comme ça.
Que voulez-vous, le Québécois n’est pas logique. Ça ne fait pas partie de nos valeurs. C’est Yvon Deschamps qui l’a dit, le Québécois veut un Québec indépendant dans un Canada uni. Maintenant, le Québécois veut un État laïque avec un crucifix dans l’Assemblée nationale. Nous vivons en Absurdie.
On prend toujours le chemin le plus difficile, le plus impossible. La croix et la bannière. Dans ce cas-ci : la croix et la bannière de la laïcité. On veut les deux. On veut toujours les deux. Lévesque et Trudeau. Le beurre et l’argent du beurre.
En ce moment, si on se fie aux médias sociaux et asociaux, c’est la guerre civile au Québec. Les pro-Charte et les anti-Charte sont tellement radicaux dans leurs propos que l’on croirait leurs positions à des océans les unes des autres. Pourtant ce n’est pas le cas. Pas du tout.
Prenez le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, celui qui pourfend le plus le projet péquiste, il est d’accord avec tous les points de la Charte, sauf un. Il est d’accord pour que les services de l’État soient donnés et reçus à visage découvert. Il est d’accord pour que les accommodements raisonnables respectent le principe de l’égalité homme-femme. Il est d’accord pour que la neutralité de l’État soit ajoutée à la Charte québécoise des droits et libertés. Il est même d’accord pour que le crucifix soit conservé dans l’Assemblée nationale de l’État laïque. Son seul point de divergence : il est contre l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans la fonction publique. Quatre points d’entente sur cinq, c’est pas mal. Le verre est à 80 % plein, pourtant on le voit vide. Pourtant, on décrit la situation, de part et d’autre, comme si le clan opposé était composé d’extrémistes.
Quand les extrémistes sont à 20 % de vouloir la même chose que toi, ce ne sont plus des extrémistes, ce sont des proches.
Il faut respirer par le nez. Il n’y a pas de quoi en faire une crise de société. Il y a seulement un aspect de la patente qui nous divise. Soyons zen. On va arrêter de se crier des bêtises et apprendre à se parler. Des deux côtés. Quand Couillard a émis l’hypothèse d’adopter une charte comprenant tous les points avec lesquels il était en accord, Drainville l’a viré comme une crêpe. Voyons ! Si provoquer un débat, c’est vouloir entendre seulement les gens qui pensent exactement comme nous, l’exercice est inutile.
Personnellement, si j’avais des directives à donner à la fonction publique, celle en tête de ma liste, ne serait pas d’interdire les signes religieux, ce serait plutôt d’interdire les signes déplaisants ; comme l’air bête ou le je-m’en-foutisme. Ça me dérange plus qu’un gros scapulaire dans le cou.
La liberté de s’habiller comme on le veut est un droit fondamental. Que tu veuilles afficher Dieu ou Nike, ça te regarde. La grande question est de savoir si un employé de l’État doit durant ses heures de travail représenter, dans sa tenue, la neutralité de son employeur. Ça se défend très bien pour les personnes en autorité. Un arbitre ne pouvant porter le chandail du Canadien. Ça se défend moins bien pour tous les autres. Disons qu’il y a matière à discussion.
Surtout que la clause de l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans la fonction publique est, à la base, sujette à interprétation. Ça soulève plein d’interrogations. Si Francine Grimaldi travaillait à Télé-Québec au lieu de Radio-Canada, devrait-elle enlever son turban ? Qu’est-ce qu’on fait avec les tatouages ? Un Zombie Boy avec une croix tatouée dans le front peut-il être fonctionnaire ? Un fonctionnaire circoncis baissant son pantalon dans un party de bureau contrevient-il à la Charte ? Doit-on mesurer son zizi pour savoir s’il est ostentatoire ?
Une chose est sûre, s’il y a une valeur fondamentale dont on peut être fier au Québec, c’est la paix. Il faut, peu importe de quel côté on est, faire en sorte de ne jamais la perdre. Et il n’y a qu’une façon de la conserver, c’est en se respectant mutuellement.
Les Québécois ne veulent qu’une chose : être pareils mais différents.
C’est pourtant simple...
Franc-parler
Bande de racistes !
CA_RichardMartineau
Richard Martineau @
Journal de Montréal, Publié le: vendredi 13 septembre 2013, 21H11 | Mise à jour: vendredi 13 septembre 2013, 21H20
Ainsi, selon un sondage Angus Reid, 68% des Québécois appuieraient une loi qui «interdit aux fonctionnaires de porter des signes ou des vêtements à consonance religieuse au travail».
Comme l’a écrit ironiquement mon amie Tania Longpré (prof de francisation aux immigrants et auteure de l’essai Québec cherche Québécois) sur sa page Facebook:
«Tous des idiots! Ils n’ont jamais voyagé! Ils sont fermés d’esprit! Ils sont xénophobes! Gang de racistes! Ce sont tous des nationalistes ethniques qui ont une croix gammée dans le dos! Ils n’aiment pas les immigrants! N’approchez pas! Ils ont une maladie mentale contagieuse! Pauvre petit peuple de misère!»
LA GRANDE NOIRCEUR
Ainsi, malgré les efforts héroïques de La Presse et de Radio-Canada qui n’ont pas hésité à flusher la notion d’équilibre journalistique dans les toilettes pour remettre le pôvre peuple dans le droit chemin et le sortir du crétinisme crasse où il se complaît, les Québécois n’ont pas réussi à voir la lumière!
Mais que va-t-on faire, diantre? Notre élite éclairée va-t-elle faire ses valises et déménager à Toronto ou à Londres, capitales internationales du multiculturalisme?
Heureusement, chers amis, le combat contre l’ignorance et la démagogie n’est peut-être pas perdu: une manif anti-charte se déroulera aujourd’hui.
Une manif monstre organisée par plusieurs intellectuels progressistes comme Salam Elmenyawi.
VIVE LA CHARIA !
Quoi, vous ne connaissez pas monsieur Elmenyawi?
Président du Conseil musulman de Montréal, monsieur Elmenyawi a fait pression sur le gouvernement du Québec en 2004 pour instaurer des tribunaux islamiques au Québec.
Oui, oui, la charia!
Bah, on est pour la liberté de religion ou bien on ne l’est pas, chers lecteurs!
Voici d’ailleurs ce qu’on pouvait lire dans Le Devoir du 11 décembre 2004, sous la plume de Mounia Shadi:
«Depuis quelques semaines, la mouvance islamiste fait des démarches auprès du ministre de la Justice, Jacques P. Dupuis, pour que celui-ci officialise l’instauration d’une instance d’arbitrage et de médiation qui rendrait ses décisions en vertu de la charia, la loi islamique.
«Cette cour religieuse porterait le nom de Conseil de la charia, indique Salam Elmenyawi, le président du Conseil musulman de Montréal, un regroupement d’une quarantaine de mosquées et d’organisations musulmanes à l’origine du projet.
«Tout ce qu’on veut, c’est un accord pour que les musulmans aient une instance officielle pour s’assurer qu’ils gèrent leur vie selon les préceptes de leur religion, affirme monsieur Elmenyawi. Si Québec refuse, nous devrons nous-mêmes donner la crédibilité au Conseil de la charia…»
LE PORTE-PAROLE IDÉAL
Voici l’homme qu’il nous faut pour combattre cette charte honnie! Un grand démocrate! Un citoyen qui croit aux valeurs québécoises! Un fin connaisseur du système juridique québécois et un défenseur acharné des droits et des libertés!
(Surtout la liberté des hommes, car la charia se fout complètement du droit des femmes, mais, bof, c’est un détail, n’est-ce pas, chers amis de la gauche ouverte et progressiste…)
Qui sait, avec votre aide, nous réussirons ENFIN à guérir le peuple de l’horrible maladie qui lui ronge le cerveau!
Allez, chers intellectuels, tous ensemble derrière monsieur Elmenyawi !
Bande de racistes !
CA_RichardMartineau
Richard Martineau @
Journal de Montréal, Publié le: vendredi 13 septembre 2013, 21H11 | Mise à jour: vendredi 13 septembre 2013, 21H20
Ainsi, selon un sondage Angus Reid, 68% des Québécois appuieraient une loi qui «interdit aux fonctionnaires de porter des signes ou des vêtements à consonance religieuse au travail».
Comme l’a écrit ironiquement mon amie Tania Longpré (prof de francisation aux immigrants et auteure de l’essai Québec cherche Québécois) sur sa page Facebook:
«Tous des idiots! Ils n’ont jamais voyagé! Ils sont fermés d’esprit! Ils sont xénophobes! Gang de racistes! Ce sont tous des nationalistes ethniques qui ont une croix gammée dans le dos! Ils n’aiment pas les immigrants! N’approchez pas! Ils ont une maladie mentale contagieuse! Pauvre petit peuple de misère!»
LA GRANDE NOIRCEUR
Ainsi, malgré les efforts héroïques de La Presse et de Radio-Canada qui n’ont pas hésité à flusher la notion d’équilibre journalistique dans les toilettes pour remettre le pôvre peuple dans le droit chemin et le sortir du crétinisme crasse où il se complaît, les Québécois n’ont pas réussi à voir la lumière!
Mais que va-t-on faire, diantre? Notre élite éclairée va-t-elle faire ses valises et déménager à Toronto ou à Londres, capitales internationales du multiculturalisme?
Heureusement, chers amis, le combat contre l’ignorance et la démagogie n’est peut-être pas perdu: une manif anti-charte se déroulera aujourd’hui.
Une manif monstre organisée par plusieurs intellectuels progressistes comme Salam Elmenyawi.
VIVE LA CHARIA !
Quoi, vous ne connaissez pas monsieur Elmenyawi?
Président du Conseil musulman de Montréal, monsieur Elmenyawi a fait pression sur le gouvernement du Québec en 2004 pour instaurer des tribunaux islamiques au Québec.
Oui, oui, la charia!
Bah, on est pour la liberté de religion ou bien on ne l’est pas, chers lecteurs!
Voici d’ailleurs ce qu’on pouvait lire dans Le Devoir du 11 décembre 2004, sous la plume de Mounia Shadi:
«Depuis quelques semaines, la mouvance islamiste fait des démarches auprès du ministre de la Justice, Jacques P. Dupuis, pour que celui-ci officialise l’instauration d’une instance d’arbitrage et de médiation qui rendrait ses décisions en vertu de la charia, la loi islamique.
«Cette cour religieuse porterait le nom de Conseil de la charia, indique Salam Elmenyawi, le président du Conseil musulman de Montréal, un regroupement d’une quarantaine de mosquées et d’organisations musulmanes à l’origine du projet.
«Tout ce qu’on veut, c’est un accord pour que les musulmans aient une instance officielle pour s’assurer qu’ils gèrent leur vie selon les préceptes de leur religion, affirme monsieur Elmenyawi. Si Québec refuse, nous devrons nous-mêmes donner la crédibilité au Conseil de la charia…»
LE PORTE-PAROLE IDÉAL
Voici l’homme qu’il nous faut pour combattre cette charte honnie! Un grand démocrate! Un citoyen qui croit aux valeurs québécoises! Un fin connaisseur du système juridique québécois et un défenseur acharné des droits et des libertés!
(Surtout la liberté des hommes, car la charia se fout complètement du droit des femmes, mais, bof, c’est un détail, n’est-ce pas, chers amis de la gauche ouverte et progressiste…)
Qui sait, avec votre aide, nous réussirons ENFIN à guérir le peuple de l’horrible maladie qui lui ronge le cerveau!
Allez, chers intellectuels, tous ensemble derrière monsieur Elmenyawi !
Je pense souvent à vous ....
Mes amis les anges ont dit de ne pas trop s'en faire dans la vie, il y a toujours un cadeau pour toi[/b][/size]
Mes amis les anges ont dit de ne pas trop s'en faire dans la vie, il y a toujours un cadeau pour toi[/b][/size]
En effet. Et j'ai moi-même trouvé le clin d'oeil sarcastique du 'sacre religieux' bien placé dans ce débat. Si elle avait dit on s'en fout, ca aurait probablement passé, mais ca aurait voulu dire la même chose.Pantera72 a écrit : [...]
Mais elle n'a dit à personne "on s'en câlisse", ce qui serait effectivement plutôt déplacé dans le Dôme
Je l'ai plutôt lu comme de l'ironie envers le gouvernement lui-même qui recule après avoir causé beaucoup de débat pour un document qui, apparemment finalement, ne veut pas dire grand chose, et comme un clin d'oeil au Kiosque, c'est sûr!
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