LE DOMAINE BLEU

Le champion du monde Kimi Raikkonen a réussi samedi à Barcelone sa première pole position de la saison: cela faisait un moment qu'il n'en avait plus décrochée et le Finlandais est donc plus que jamais en bonne position avant le Grand Prix d'Espagne de Formule 1 dimanche.

Q: Vous réussissez votre première pole position de la saison, un exercice dans lequel votre coéquipier était plus à l'aise ces derniers temps?

Kimi Raikkonen: Oui, l'année dernière je n'étais pas au mieux dans les qualifications. Cela faisait un moment que je chassais une pole position mais pour une raison ou une autre elle m'échappait tout le temps. Là, depuis le début du week-end je suis plus satisfait de la voiture que lors des courses précédentes, ça fait du bien parce que la dernière fois à Bahreïn je n'avais jamais réussi à trouver le bon équilibre. Ce n'est pas tant la voiture que les réglages. On a apporté quelques améliorations, changé quelques petites choses et ça semble fonctionner. Certaines portions restent quand même un peu piégeuses avec le vent qui tourne.  


Q: Sur ce circuit où il est d'ordinaire difficile de dépasser, partir de la pole position est un bel avantage?

KR: La qualification est une première chose mais c'est le dimanche qu'on marque des points. L'an dernier je n'avais pas terminé la course (abandon précoce sur problème mécanique). Si on part bien on a une bonne vitesse et donc on est confiant. Mais il va être important de bien s'élancer pour éviter les problèmes au premier virage et ensuite il s'agira d'exploiter au mieux le potentiel de la voiture.

Q: Craignez-vous la Renault de Fernando Alonso, qualifiée à côté de vous en première ligne?

KR: C'est difficile de dire où il se situe, on verra demain après le départ, au moment des premiers arrêts aux stands s'il a embarqué beaucoup d'essence ou non. Beaucoup de choses peuvent se produire, Fernando est en première ligne et il a donc une chance de gagner, de nous embêter. Il est en bonne position.

Etre pilote de F1 n’est pas chose aisée. L’être au sein d’une écurie en lutte pour sa survie l’est encore moins. Pour Anthony Davidson et l’équipe Super Aguri - le week-end du Grand Prix d’Espagne ressemble à un supplice.

Le jeune anglais admet qu'il a été difficile de rester concentré sur la course en raison des incertitudes qui règnent sur l’avenir de la petite équipe japonaise basée en Angleterre…

« Vendredi, c’était vraiment difficile de trouver la motivation » avouait Davidson au magazine anglais Autosport. « Venir ici pour juste faire un travail professionnel a été très compliqué. Je crois que c’était l’un des week-ends les plus difficiles de ma vie de pilote. »

« Vous vous demandez si ce sera le dernier. Ce serait dommage – j’ai fait tant de tours sur ce circuit. Mais - comme dans n'importe quel emploi, dans quoi que ce soit dans la vie, ce sont des choses qui arrivent » ajoutait-il.

En l’absence de développement et d’essai, les deux monoplaces blanches partiront en font de grille de départ en dépit des efforts des pilotes.

« La qualification était vraiment bonne. Pour obtenir ce tour avec la voiture, et terminer si près de Sutil a été extraordinaire, vraiment. C'est incroyable » déclarait Anthony.  
« Vous n’imaginez pas la moitié de l’histoire – il y a des trous à des endroits où il ne devrait pas y en avoir pour favoriser le refroidissement... C'est vraiment un défi difficile à relever de conduire cette voiture ! »

« Je sais que certains pilotes se sont plains que les Super Aguri les gênaient, qu’on les ralentissait lorsqu’ils essayaient de nous doubler. Mais que voulez vous y faire : la voiture bouge dans tous les sens. Vous êtes donc entièrement concentré pour la garder sur la piste » expliquait Davidson. « Je n’aime pas déranger les personnes qui font leur course, et je serais heureux d’échange ma voiture avec eux ! »

« J'essaie de ne pas devenir agressif à ce sujet - vous imaginez s’il y avait certains pilotes qui étaient payés pour être ici, à conduire ces voitures ? Il y aurait un certain chaos. Donc, je pense que Takuma et moi faisons un sacré bon travail, je vous remercie beaucoup » concluait le jeune britannique.

Qualifié en première ligne pour la première fois de la saison, Fernando Alonso (Renault) s'est réjoui de vivre "l'un des plus beaux jours de 2008 jusque-là", samedi après les qualifications du Grand Prix d'Espagne de F1 à Barcelone.

Devant son public, l'Espagnol n'a cédé que devant Kimi Raikkonen, auteur de la pole position sur sa Ferrari avec seulement 91 millièmes d'avance.

"Je suis très heureux, c'est certainement l'un des plus beaux jours de 2008 jusque-là", a déclaré Alonso qui a néanmoins tenu à tempérer les ardeurs. "La voiture est meilleure mais nous devons continuer à travailler. Il y a trois équipes devant nous pour le moment, on a peut-être réduit l'écart mais elles sont toujours là et on ne doit pas croire qu'on va pouvoir mener le même rythme que les Ferrari."

A la peine depuis le début de saison, les Renault ont reçu de nombreuses évolutions techniques pour ce Grand Prix d'Espagne et elles semblent effectivement plus performantes.

"On pourrait aller courir la Coupe de l'America avec le nouveau capot moteur", a ici plaisanté l'Espagnol à propos de cette nouvelle pièce de carrosserie assez haute et effilée. "On avait démarré la saison avec un peu de déception : cet hiver on ne s'attendait pas à être aussi loin pour les premières courses. Maintenant il ne faut pas relâcher nos efforts.  
L'équipe a fait un pas en avant ici et a encore des projets très agressifs pour les courses à venir. Pas à pas il va falloir qu'on élève notre niveau."

Alonso n'est pour l'heure que neuvième au Championnat du monde des pilotes avec six points. Son coéquipier Nelsinho Piquet n'a de son côté pas encore décollé : son meilleur résultat est une 11ème place.

Retrouver une Renault en première ligne pose cependant question : l'écurie française n'a-t-elle pas un peu sacrifié sa course pour faire bonne figure lors des essais et entretenir l'illusion ?

"On a oeuvré pour la meilleure stratégie possible, mais c'est vrai que notre résultat est meilleur que ce à quoi nous nous attendions lorsqu'on l'a élaborée", assure ici Alonso.

Celui-ci se montre cependant très prudent et affirme ne viser que la septième place pour la course, derrière les six voitures des écuries de pointe, Ferrari, BMW Sauber et McLaren-Mercedes.

Potins sur Barcelone :

Sacré Willy :
Willy Weber, l’ancien manager de Michael Schumacher, est aussi un homme d’affaires. Avant de devenir le célèbre "monsieur 20 %", qui empochait 20 % de tous les montants gagnés par Michael Schumacher – et notamment la fameuse "Michael Schumacher Collection", groupement d’objets hétéroclites mais tous griffés de la signature du champion – Willy Weber possédait une petite quarantaine d’hôtels et de restaurants dans la région de Stuttgart.

Non content d’avoir désormais fortune faite, il se lance dans la cannette refermable après usage : « C’est une invention de génie : le marché des cannettes en métal est de 250 milliards de cannettes par an. Dans 10 ans, tout le monde utilisera mon invention. Avec elle, je peux gagner bien plus d’argent que je n’en aurai jamais gagné avec Michael. »

Force India chez Ikea :
Force India a inauguré ici un nouveau motor-home tout en verre, magnifique, et légèrement plus haut que celui de McLaren (placé en bout du paddock, juste à côté). A l’intérieur, toutefois, Colin Kolles, la patron de l’écurie, n’a pas du tout apprécié le mobilier.

Jeudi, il a effectué un raid sur le magasin Ikea de Barcelone pour acheter un nouveau lot de chaises et de tables, que les mécaniciens de l’écurie ont passé la nuit à monter, délaissant pour un temps leurs monoplaces pour passer aux fameuses notices de montage suédoises ! Il fallait que tout soit prêt avant l’arrivé de Vijay Mallya, le propriétaire de l’équipe…

Grand Prix d'espagne en résumé :

La météo était au beau fixe lorsque les 22 pilotes qualifiés pour le Grand Prix d’Espagne – 4ème manche du championnat du monde de F1 – se sont rendus sur la grille de départ. Un ciel bleu et des températures quasi-estivales – 23° dans l’air, 39° sur la piste – étaient au rendez-vous.

Toute l’attention du public était braquée sur la Renault de Fernando Alonso – aux côtés de Kimi Raikkonen, auteur de la pole position.

A l’extinction des feux, Raikkonen conservait l’avantage et Massa parvenait à dépasser Alonso. Derrière, Hamilton bondissait dans le sillage de la Renault, suivi de Kubica, Kovalainen, Heidfeld et Webber.

Dans le peloton, une attaque suicide de Sutil sur un adversaire l’envoyait en tête-à-queue. Sa Force India – en travers de la piste - était alors percutée par la Toro Rosso du malheureux Sebastien Vettel.

Une intervention de la voiture de sécurité était nécessaire pour permettre aux commissaires de dégager les monoplaces et nettoyer la trajectoire. La course était relancée au 3ème tour – toujours avec les deux Ferrari en tête devant Alonso.

Trop optimiste sur un freinage, le petit Piquet allait faire un tour dans le bac à sable au 5ème tour. Il parviendra vite à reprendre la piste sans avoir trop endommagée sa Renault.  
Deux tours plus tard, un accrochage avec la Toro Rosso de Bourdais mettait un terme à la course du fougueux brésilien. De retour dans les stands, Sébastien devra également mettre pieds à terre.

Les choses se compliquaient également pour Anthony Davidson, poussé dans le fond du garage de l’équipe Super Aguri.

Après 10 tours à parcourir – Raikkonen devançait Massa de 3 secondes. Alonso (+ 4.9) tenait tête à Hamilton (+ 6.2), Kubica (+ 7.3), Kovalainen (+ 9.7), Heidfeld (+ 12.4), Webber (+ 14.4), Trulli (+ 15.9) et Rosberg (+ 19.3)

C’est au début du 16ème tour que Fernando regagnait une première fois le stand Renault pour un ravitaillement. L’Espagnol repartait entre les deux Honda, à la 11ème place. Massa stoppera au début du 19ème – et réintégrait le peloton en 8ème position. Felipe était imité par le leader – Raikkonen - un tour plus tard. Kimi conservait sans mal l’avantage sur la Ferrari de son équipier.

Hamilton héritait ainsi du commandement, devant Kubica – jusqu’à leur arrêt au 21ème tour. Lewis et Robert ressortaient dans le sillage de la Williams de Nico Rosberg.

Au 22ème tour, Kovalainen perdait soudain le contrôle de sa McLaren dans une courbe – la faute à une casse mécanique. La voiture tirait droit dans les graviers et allait s’encastrer violemment dans les rails de protection. Immédiatement, le safety-car et la voiture médicale intervenaient pour secourir le pilote.

Heikki sera évacué – conscient – vers le centre médical, puis transféré par hélicoptère vers l’hôpital pour des examens plus approfondis.

Pendant la neutralisation, Barrichello – qui ressortait de son ravitaillement – endommageait son aileron avant contre le mur des stands.

La course était relancée au 28ème tour, les Ferrari de Raikkonen et Massa devant Hamilton. Kubica – 4ème – devançait Heidfeld, Alonso, Webber, Trulli, Rosberg et Nakajima. Malheureusement pour Nick – un ravitaillement effectué alors que la voie des stands était encore fermée lui valait une pénalité.

A mi-parcours – 33ème des 66 tours – Fernando Alonso garait sa R28 fumante sur le bas côté, la faute à une brutale perte de puissance.

Devant, les deux Ferrari n’amusaient pas le terrain. A 30 tours de l’arrivée, Raikkonen devançait Massa de 3 secondes, Hamilton de 5 et Kubica de 7 ! Plus loin, Webber, Trulli, Rosberg, Nakajima, Fisichella et Button complétaient le Top 10.

Le moteur Toyota de la Williams de Rosberg ne dépassera pas le 41ème tour, au grand désespoir de Nico, remonté de la 15ème à la 7ème place. Le malheur des uns faisant – comme toujours le bonheur des autres, en l’occurrence Giancarlo Fisichella, dont la Force India se voyait promu à la 8ème place.

A l’issue de la deuxième vague d’arrêts aux stands des leaders, Raikkonen reprenait la course en tête – 2 secondes devant Massa, 4 devant Hamilton et 7 de mieux que Kubica.

Dans le peloton, Giancarlo Fisichella voyait la BMW de Nick Heidfeld revenir à grands pas dans le sillage de sa Force India – que l’Allemand débordera au bout de la ligne droite. Le duel entre David Coulthard et Timo Glock – pour le gain de la 9ème place – tournait mal… la Toyota y perdait son museau avant et la Red Bull un pneu crevé.

Moins de 10 tours avant l’arrivée, Hamilton – suivi de Kubica - se lançaient – en vain – à la poursuite de Massa. En tête, Raikkonen comptait 3 secondes de marge. 5ème – Webber disposait d’une quinzaine de secondes d’avance sur Button. Nakajima, Trulli, Heidfeld et Fisichella complétaient le Top 10.

Rien ne viendra empêcher un deuxième doublé consécutif de la Scuderia – Raikkonen devant Massa cette fois. Kimi signe en Espagne sa 17ème victoire en Grand Prix.

C’est le 78ème doublé de Ferrari – la 204ème victoire d’une monoplace rouge en F1.

Lewis Hamilton grimpe sur la 3ème marche du podium, suivi à quelques encablures par Robert Kubica.

Mark Webber – 5ème – double d’un coup son capital point. 6ème, Jenson Button offre à Honda ses premiers points de la saison. La Williams de Nakajima et la Toyota de Trulli se partagent les derniers points en jeu.

Prochain rendez-vous : les 9, 10 et 11 Mai à Istanbul pour le Grand Prix de Turquie. --Message edité par rey cheevas le 2008-04-27 10:57:47--

Kimi Raikkonen a remporté sa deuxième victoire de la saison et conforté sa place en tête du championnat du monde tandis que son coéquipier Felipe Massa a assuré le doublé, le résultat qu'était venu chercher Ferrari au Grand Prix d'Espagne de Formule 1 dimanche.

Kimi, pole position, victoire et meilleur tour en course: voilà un bon week-end ?

KR : "Oui, ce serait dur de faire mieux avec la pole position hier et la victoire aujourd'hui assortie de la deuxième place pour Felipe. On a vécu un très bon week-end et on ramène le résultat qu'on était venu chercher. Il va falloir essayer de répéter ça en Turquie dans 15 jours."

A quatre tours près vous auriez en plus mené l'intégralité de la course ?

KR : "Je n'ai pas pris le meilleur départ possible, mais j'ai quand même pu rester devant. Ensuite, la course a été plus serrée qu'on ne le pensait avec ces deux interventions de la voiture de sécurité. J'aurais pu aller plus vite mais il n'y avait pas de raison de pousser. C'était une belle journée, tout a été parfait. Je ne peux pas demander plus. J'ai juste perdu un peu de temps à mon second arrêt aux stands quand j'ai dû attendre pour repartir que deux voitures passent. Sinon tout s'est bien passé."

Partir de la pole position ici est presque aussi important qu'à Monaco ?

KR : "Oui c'est très dur de dépasser sur ce circuit, il n'y a qu'au départ que c'est possible.  
Avec les interventions de la voiture de sécurité vous pouvez aussi avoir un coup de malchance, donc la meilleure place pour gagner c'est de partir de la pole position."

Voilà trois courses que Ferrari domine sérieusement la concurrence ?

KR : "La voiture est très bonne mais on peut quand même continuer à l'améliorer. Ce week-end je disposais d'un bon équilibre, je n'ai pas fait d'erreur et je n'ai eu aucun problème. J'ai juste perdu un peu de temps avec des retardataires mais rien de plus."

Vous avez neuf points d'avance au Championnat pilotes, cela va vous rendre la vie plus facile ?

KR : "Non ça ne change rien. C'est bien d'avoir un peu d'avance au championnat, mais il suffit d'une mauvaise course pour qu'elle disparaisse, et il reste 14 Grands Prix. C'est une petite sécurité dans le sens où, si vous ne marquez pas à une course, ce n'est pas une catastrophe."

Un mot à propos du violent accident de Heikki Kovalainen ?

KR : "Au début on ne savait pas de quelle McLaren il s'agissait, j'ai demandé et on m'a dit à la radio qu'il s'agissait d'Heikki. Cela semblait certainement pire que ça ne l'a été au final. Je suis content, il semble aller bien après cet accident, c'est le principal."

Suite son violent accident au cours du Grand Prix d'Espagne, Heikki Kovalainen a été héliporté à l'hôpital général de Catalunya - à Sant Cugat del Valles.

Après l’étude des données, l'équipe anglo-allemande a établi que la vitesse d’Heikki était d'environ 240 km/h quand le pneu a explosé, et que l’impact a eu lieux à 130 km/h - Il a subi une décélération de 27 G.

Les divers examens passés par le pilote finlandais à l'hôpital ont confirmé qu’il n’avait pas de blessures à la tête ni de fractures. Il a néanmoins été gardé en observation.

Ce matin, Heikki a subi de nouveaux examens qui ont confirmé que tout allait bien. Il devrait donc sortir de l'hôpital en fin de journée. Kovalainen restera quelques jours en Espagne pour se reposer, avant de retourner chez lui pour un léger programme d’entraînement en vue de sa participation au prochain Grand Prix de Turquie.

« J'ai un léger mal de tête, et une raideur de la nuque, mais – mis à part ça - je me sens bien et de bonne humeur » avouait Heikki dans un communiqué de l’écurie anglo-allemande. « Mon objectif est de retrouver la forme, dans les plus brefs délais, afin que je puisse passer la visite médicale de la FIA - nécessaire pour me permettre de rouler à Istanbul.  
»

« Je ne me rappelle de rien à propos de l’accident ou de ce qui s'est passé après, mais évidemment, je tiens à remercier les commissaires du circuit, l’équipe médicale de la FIA et les médecins de l'hôpital pour tous leurs efforts. Je remercie aussi tous ceux qui m’ont envoyé des messages de réconfort - tout cela signifie beaucoup pour moi » déclarait-il.

« L'équipe m'a dit que la casse de la jante avant gauche aurait pu provoquer l’éclatement du pneu. Toutefois, nous devons attendre de nouvelles inspections pour être en mesure de confirmer la cause exacte. Ce qui est particulièrement important, c’est que le châssis et le cockpit ont résisté à un énorme impact. Merci aussi à tout le travail effectué par l’équipe pour cela » concluait-il.

Le problème avec la roue - qui a causé l’accident du Finlandais Heikki Kovalainen, dimanche sur le circuit de Catalunya, a été probablement causé par des débris. C’est l’avis de l’équipe McLaren qui a promis de mener une enquête complète et approfondie sur la cause du problème.

« C’est la roue qui a cassé, mais il y avait peut-être certains débris dans la jante – ce que nous devons analyser » déclarait Martin Whitmarsh. « C'était une nouvelle roue, et nous ne pensons pas que ce soit une défaillance structurelle - peut-être une pierre a l'intérieur, mais ce n'est pas évident pour le moment. »

« Il y avait des marques typiques de ce genre de chose, mais ont-ils été causés lorsqu’il est sorti dans les graviers ? Nous ne pouvons pas répondre actuellement » ajoutait-il.

L’équipe McLaren Mercedes espère que Kovalainen pourra être de la partie en Turquie. « Oui, il a eu de la chance.  
Lorsque vous regardez l'état du châssis, c'est effrayant à regarder car c'était un gros accident – mais miraculeux, c’est un bien grand mot.. C’était un gros impact – avec des G plus élevés que le siège éjectable d'un avion militaire. Pas quelque chose que vous pourriez supporter très longtemps. »

« Heikki a passé un scanner complet, tout va bien » ajoutait Whitmarsh. «Il en repassera un autre bientôt, mais pour le moment, nous espérons qu'il sera en mesure de participer à la prochaine course, en Turquie dans deux semaines. Il était lucide à l'hôpital. En fait, il était rieur, ce qui est typique d’Heikki ! »

Le KERS ne sera pas retardé...
Réunion houleuse à Barcelone

Le KERS (Kinetic Energy Recovery System), un système de récupération d'énergie générée pendant les freinages, doit être introduit en F1 dès la saison prochaine, comme le veut la FIA. Cependant, certaines équipes désiraient retarder l'entrée en service de ce système d'une année au moins...

Les responsables des équipes de F1 se sont donc réunies ce week-end à Barcelone afin de décider si oui ou non il fallait demander à la FIA de retarder l'introduction de ce système en F1. L'issue du vote est sans appel: le KERS devrait bel et bien apparaître sur les monoplaces de F1 l'année prochaine.

Durant cette réunion technique qui s'est tenue dans les installations de Toyota, dans le paddock de Barcelone, Flavio Briatore (Renault) a affirmé que retarder la mise en service de ce système d'une année seulement pouvait considérablement réduire les coûts. Ron Dennis (McLaren Mercedes) était du même avis.

En revanche, chez Honda et BMW, on n'est pas du même avis.  
Chez Williams on est aussi favorable à l'introduction de ce système dès 2009, car cela permettra, d'après eux, à la hiérarchie de se resserrer encore un peu plus.

Flavio Briatore est très déçu du déroulement de cette réunion. "C'est comme si je parlais à un mur. Les autres équipes semblent vouloir dépenser de l'argent," déclare le directeur de l'équipe Renault de F1.

D'après certaines indiscrétions, Ron Dennis aurait été à deux doigts de la crise de nerfs lors de cette confrontation verbale. Il confirme la passion dans les échanges, mais réfute les accusations selon lesquelles il aurait "pété les plombs". "Je n'ai pas perdu mon sang-froid. C'était seulement une discussion passionnée," affirme-t-il.

L'équipe Super Aguri a finalement participé au Grand Prix d'Espagne, mais elle n'est pas pour autant rassurée sur son avenir qui est décidément bien sombre. Bernie Ecclestone en personne a l'air inquiet pour elle...

"Malheureusement, ils n'ont pas l'air en bonne position pour le moment. J'ai envie qu'ils restent avec nous et je les ai d'ailleurs aidés la semaine passée," déclare le grand argentier de la F1 à l'agence de presse Reuter.

La réunion de la dernière chance, une de plus, devrait se tenir ce mercredi au Japon entre Aguri Suzuki, le patron de Super Aguri, et les responsables de Honda.  
Par ailleurs, Super Aguri affirme continuer les discussions avec divers investisseurs potentiels. Nous saurons dans quelques jours si Bernie Ecclestone avait raison de s'inquiéter...

Le juge des référés a laissé mardi le soin à la justice britannique de trancher sur la demande du président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Max Mosley d'interdire l'accès internet à la vidéo de ses ébats sado-masochistes, tout en l'estimant "attentatoire à sa vie privée".

Le juge Joël Boyer s'est déclaré incompétent, concluant qu'il appartenait à la Haute Cour de Justice de Londres, auprès de laquelle une action sur le fond est engagée par Max Mosley, de trancher le litige lié au site internet du tabloïd News of the World, diffuseur de la vidéo.

"Le site en cause est édité par une société de droit anglais, hébergé au Royaume Uni et entièrement rédigé en langue anglaise", fait valoir le juge dans son ordonnance, se basant sur une jurisprudence récente de la cour d'appel de Paris.

Le magistrat français a en revanche fait injonction à News Group Newspapers Ltd, société éditrice, de retirer tous les exemplaires papiers, disponibles en France, du journal dominical des 30 mars et 6 avril qui avaient publié des clichés de la vidéo et rapporté des propos tenus par le patron de la FIA dans ce film montrant des scènes sado-masochistes.

Il est également interdit dans l'avenir au journal de "transmettre, ou laisser transmettre en France, distribuer ou laisser distribuer en France", des extraits visuels ou sonores de cette vidéo, sous astreinte de 15.000 euros par infraction.  


Car le magistrat a clairement estimé que ces images, montrant Max Mosley avec cinq jeunes femmes, certaines habillées en costume rayé de prisonniers ou en uniforme, "relèvent de la sphère intime de la vie sexuelle entre adultes consentants" et que leur divulgation "est non seulement attentatoire à sa vie privé mais également susceptible de constituer (un) délit".

Lors de l'audience du 18 avril, Me Jean-Frédéric Gaultier, défenseur de l'hebdomadaire, avait assuré qu'il y avait "légitimité d'informer le public sur la pensée politique" du patron de la FIA, puisque la vidéo avait, selon lui, une "connotation nazie", dans un décor "concentrationnaire".

Mais le magistrat français ne l'a pas suivi sur ce terrain. Faisant allusion aux parents de Max Mosley, militants nazis, il a estimé que "ne serait l'ascendance de l'intéressé et la prévention qu'elle est susceptible d'attacher à jamais à sa personne, les scènes en cause ne constituent de manière évidente qu'une mise en scène sado-masochiste de fantasmes sexuels".

Interrogé par l'AFP, Me Philippe Ouakrat, avocat de Max Mosley, a estimé qu'avec cette appréciation, "95% des arguments de News of the World tombent à l'eau".

Le défenseur, qui compte lancer prochainement une action au pénal, n'envisageait a priori pas mardi soir de faire appel.

Le ''museau Ferrari'' intéresse BMW....

BMW va peut-être s'inspirer de Ferrari

L'équipe BMW, et probablement d'autres équipes dans le futur, va tester un museau similaire à celui vu sur les Ferrari F2008 à Barcelone, c'est-à-dire avec un orifice sur le dessus, au niveau du train avant.

La Scuderia Ferrari a beau affirmer que cette innovation ne lui donne pas un avantage décisif, on peut néanmoins en douter. Willy Rampf, le directeur technique de BMW, veut en avoir le coeur net et il va donc tester un système similaire en soufflerie dans les prochains jours.

"Je suis persuadé que ce système pourrait fonctionner sur d'autres voitures et nous allons donc regarder ça de près," déclare Rampf dans les colonnes du Motorsport Aktuell.  


Interrogé à Barcelone sur la réelle efficacité du nouveau museau de la Ferrari F2008, Kimi Raikkonen avait répondu que si cela n'apportait rien de plus, il ne voit pas pourquoi Ferrari l'utilisait. Argument imparable!

Heikki Kovalainen semble s'être sorti sans trop de dommage de son accident de dimanche dernier à Barcelone, mais cela aurait pu être bien plus dramatique.

Le pilote Finlandais, inconscient pendant de longues secondes et bloqué avec sa monoplace sous un amas de pneus, a en effet attendu de longues minutes avant que les médecins puissent enfin le secourir.

Cela n'a pas échappé à la FIA qui compte analyser cet accident avec la plus grande attention. "Si vous êtes inconscient, et que vous ne pouvez plus respirer par exemple, nous n'avons pas plus de deux à trois minutes pour réagir. Si nous ne pouvons pas le faire, les dommages peuvent être importants.  
Nous allons donc réfléchir sur ce sujet," déclare le docteur Stephen Olvey, membre du département sécurité de la FIA, à l'agence de presse Associated Press.

Un porte-parole de la FIA confirme qu'une enquête est en cours. "Il est trop tôt pour commenter cet accident, mais nous pouvons confirmer que les experts en sécurité de la FIA ont déjà commencé l'analyse de toutes les données de celui-ci," confirme-t-il.

Déjà en tête du Championnat du monde avant d'aborder le Grand Prix d'Espagne, Kimi Raikkonen a conforté son leadership grâce à sa victoire à Barcelone.

Il compte désormais 9 points d'avance sur Lewis Hamilton et fait plus que jamais figure de favori pour se succéder à lui-même d'ici quelques mois...

"Le week-end de Barcelone a été parfait - raconte Kimi Raikkonen qui a signé la pole position, la victoire et le meilleur tour en course - Nous avons été rapides du début à la fin du week-end et nous n'avons pas eu le moindre problème technique. Le tout a été illuminé par un beau soleil. D'habitude, même lorsque je gagne la course, je pense toujours qu'on pouvait faire encore mieux, mais pas cette fois-ci. Il est bien sûr impossible d'atteindre la perfection, mais à Barcelone nous n'étions pas loin."

Kimi Raikkonen a aussi une petite pensée pour son compatriote Heikki Kovalainen.  
"Cela m'a fait un choc de voir la voiture d'Heikki contre le mur de pneus et je suis content que malgré la violence du choc il n'y a aucune conséquence sérieuse pour lui. J'espère toujours qu'il n'arrive rien à mes collègues."

"Aujourd'hui nous sommes en tête des deux championnats, mais il nous faudra travailler encore plus pour nous maintenir dans cette position. J'ai une belle avance, mais je sais qu'il suffit d'un mauvais résultat pour tout perdre. Cependant, c'est réconfortant de savoir que les autres ne peuvent plus se permettre de faire un faux pas. Le prochain Grand Prix d'Istanbul devrait nous convenir, mais il vaut mieux attendre et voir ce qui arrivera là-bas," conclut le Finlandais.

Scandale  Mosley :

Piégé par des caméras très indiscrètes et humilié ensuite par la publication des images sur internet, Max Mosley aurait contacté une agence de détectives privés afin de trouver la source du journal britannique News of the World, celui qui a dévoilé certaines des préférences sexuelles du président de la FIA.

Max Mosley semble en effet penser que ce tabloïde a une source, comme il l'avait indiqué dans une lettre envoyée aux affiliés de la FIA le mois dernier. Dans cette missive, il avait en effet précisé que "les raisons et les clients n'ont pas encore été identifiés".

Certains pensent que cette source n'est autre que Ron Dennis, président de McLaren. Ce dernier aurait ainsi trouvé un moyen de se venger de son meilleur ennemi qui ne l'avait pas épargné l'année dernière dans l'affaire d'espionnage de la Scuderia Ferrari par des membres de son équipe.

Ron Dennis dément avec véhémence ces accusations.  
"Je démens catégoriquement le fait que j'ai quoi que ce soit à voir avec l'enquête du News of the World sur Max Mosley," déclare Dennis dans les colonnes du Times. Ron Dennis précise encore qu'aucun membre de son équipe n'est lié de près ou de loin à cette affaire.

Sur une radio tchèque, Radovan Novak, le responsable de l'Automobile Club local, a clairement insinué que Ron Dennis était le chaînon manquant dans cette affaire. Ron Dennis compte maintenant demander à monsieur Novak de démentir ou de corriger ces propos. Ambiance!

Rares sont les pilotes de F1 qui envisagent de quitter la F1 prématurément pour s'impliquer dans une autre discipline du sport automobile... Robert Kubica est peut-être de ceux-là.

Robert Kubica, 23 ans, semble en effet ne pas vouloir faire de vieux os en F1 pour se tourner vers le monde des rallyes.

"Si je veux me lancer en rallye convenablement, je ne peux pas attendre trop longtemps. Mais avant de le faire, j'aimerais prendre du bon temps en F1 et y faire quelque chose de bien," déclare le Polonais à l'agence de presse Reuters.  


"La seconde option est de faire du rallye lorsque j'aurai arrêté la F1, en faire seulement pour m'amuser. Je pense que la seconde option est plus réaliste," ajoute Kubica.

Le président de l'écurie de Formule 1 McLaren-Mercedes Ron Dennis a démenti jeudi toute implication dans le scandale Mosley, après qu'une radio tchèque ait suggéré un lien avec l'affaire d'espionnage industrielle dans laquelle McLaren a été condamnée l'an dernier.

"Comme je l'ai toujours dit clairement à chaque fois que l'on me l'a demandé, je démens catégoriquement tout rapport avec l'enquête de News of the World sur M. Mosley", a déclaré Ron Dennis dans un communiqué. "Personne lié au groupe McLaren ou à l'équipe Vodafone McLaren-Mercedes, ni aucun agent ou aucune partie agissant pour mon compte" n'y est lié non plus, ajoute-t-il.

Ron Dennis a été amené à publier ce démenti après que le secrétaire général de la Fédération automobile tchèque, Radovan Novak, a suggéré à l'antenne d'une radio praguoise qu'il y avait un rapport entre les deux affaires.

Novak est un ami et un allié de Max Mosley, qui lutte pour conserver son poste de président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) après avoir été filmé dans une partie fine sado-masochiste avec des prostituées, diffusée ensuite sur internet par le tabloïd anglais News of the World.  


Max Mosley a déjà évoqué une possible vengeance à son encontre. Il doit s'expliquer devant l'assemblée générale de la FIA le 3 juin et se plier à un vote de confiance.

De son côté, Ron Dennis est sur la sellette après que la FIA a condamné McLaren à 100 millions de dollars d'amende et à l'exclusion du championnat du monde constructeurs l'an dernier pour avoir espionné l'équipe Ferrari.

Le patron historique de McLaren a aussi indiqué qu'il allait demander des explications à Radovan Novak et évoqué implicitement de possibles poursuites en justice. "Nous allons écrire à M. Novak et réfléchir aux moyens appropriés pour que les propos qui lui sont attribués soient retirés ou corrigés", écrit-il dans le communiqué.

Même si aucune des deux BMW Sauber n’a terminé sur le podium, pour la première fois de la saison, lors du Grand Prix d’Espagne, l’équipe germanique a porté son total à 35 points : 12 de plus que l’an dernier à la même époque.

Cinq autres écuries ont également progressé par rapport à 2007 après quatre courses : Williams (+ 7 pts), Toyota (+ 5 pts), Red Bull (+ 4 pts), Honda (+ 3 pts) et Toro Rosso (+ 2 pts.)

A l’occasion du prochain Grand Prix, en Turquie – qui se déroulera cette année en Mai, et non plus en Août comme les deux premières éditions – l’écurie BMW Sauber est résolue à continuer sur la lancée.

Qualifiés en troisième ligne l’an dernier, Heidfeld (4ème) et Kubica (8ème) espèrent faire mieux cette saison.

« Notre objectif pour le Grand Prix de Turquie est clair : nous voulons consolider notre position parmi les leaders, où Ferrari est actuellement la référence » déclarait Mario Theissen, le directeur de BMW Motorsport. « Pour la cinquième course de la saison, nous apporterons de petites améliorations à la F1.08. La configuration de ce circuit ultra-moderne – dans la partie asiatique d'Istanbul - est un vrai succès et représente un véritable défi.  
»

« La course a lieu au printemps cette année, ce qui devrait faire une différence pour les équipes et les mécaniques. L'année dernière, nous avons dû faire avec des températures dans l’air de 36 degrés le jour de la course » se souvient-il.

« Pour les équipes de F1 et de leurs partenaires, une métropole internationale comme Istanbul est une excellente plate-forme. Pour la première fois en 2008, il y aura le BMW Sauber F1 Team Pit Lane Park. Une chance pour les spectateurs d’approcher ce qu’ils peuvent normalement voir à distance. Nous avons considérablement étendu le nouveau parc, nous pouvons accueillir encore plus de visiteurs. De plus il dispose maintenant de nouvelles attractions high-tech que les visiteurs sont invités à expérimenter » concluait Mario Theissen.

Cinquième manche du championnat du monde de F1, le Grand Prix de Turquie va se dérouler à Istanbul, un circuit, qui est l'un des deux – avec Interlagos – à tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Le circuit est situé sur la partie asiatique du Bosphore, qui relie la méditerranée à la mer noire, à environ 90 kilomètres du centre ville d’Istanbul.

Pour Rubens Barrichello, le Grand Prix de Turquie aura une saveur particulière. Le pilote brésilien va – en effet – y atteindre le score de 257 apparitions en F1 : un record.

« Devenir le plus expérimenté des pilotes de F1 signifie beaucoup pour moi » reconnaît-il. « J'ai eu une longue carrière et j'ai tant de merveilleux souvenirs… mais je ne me sens pas du tout différent aujourd'hui par rapport au jour où j'ai commencé, en 1993. »

« Ma première course à Kyalami : il me semble que c’était hier. Je dois remercier ma famille et mes amis pour leur indéfectible soutien à travers ces années. J'ai eu la chance de commencer ma carrière en F1 jeune, et j'aime la F1 plus que jamais » affirme Rubens. « Pendant que les gens vont se pencher sur mes 16 années de carrière en Turquie, je penserais toujours à la prochaine course ! »

Barrichello n’a pas eu beaucoup de réussite à Istanbul. Son meilleur résultat, il l’a obtenu avec Honda en 2006 : 8ème.  


« Le circuit d’Istanbul est assez difficile sur le plan du pilotage. Il tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ce qui est plutôt inhabituel. J'ai été impressionné par le tracé lorsque nous y sommes venus pour la première fois en 2005 » se souvient-il. « Il y a de bonnes opportunités pour dépasser, ce qui abouti généralement à des courses passionnantes. Le point culminant, c’est le virage n°8 – une triple courbe vraiment rapide, aveugle et dur pour les muscles du cou ! »

Après avoir inscrit les premiers points de l’équipe en Espagne, Jenson Button espère continuer sur la lancée en Turquie. Il y a terminé 5ème en 2005 et 4ème en 2006 !

« C’est l’une de mes courses préférées du calendrier et j’y ai signé quelques bons résultats - en 2005 et 2006 où j’étais dans le Top 5 » rappel-il. « Le circuit est excellent - avec des changements d'altitude ce qui en fait une rude, mais agréable expérience pour les pilotes. Il y a de très bonnes possibilités de dépassement – dans les virages n°1 et n°3 – mais aussi dans les n°9 et n°12 si tout va bien. »
« En Espagne, nous avons bénéficié de la première grande mise à jour de la RA108, et le package aérodynamique nous a offert une nette amélioration de la performance » se félicite Button. « Il est bon de savoir que la voiture progresse, étape par étape, et j'ai été en mesure de bien comprendre comment fonctionnent les nouveaux développements. »

« La voiture sera dans une configuration essentiellement identique pour la Turquie » poursuit-il. « Notre objectif sera de nous qualifier pour Q3 et de marquer des points. Istanbul est un circuit où j'ai toujours été compétitif, j’espère donc y faire une bonne course. »

L'équipe McLaren Mercedes se doit de battre la Scuderia Ferrari en Turquie, afin de l'empêcher de prendre le large au championnat. Lewis Hamilton doit lui aussi se méfier de Kimi Raikkonen qui compte désormais neuf points d'avance. Il ne faudrait pas que cet écart grandisse de trop...

A la suite de votre bon résultat en Espagne, quels sont vos espoirs pour le Grand Prix de Turquie?

Lewis Hamilton: Les qualifications ont été étonnamment disputées en Espagne, que ce soit à l'avant de la grille ou au milieu. Même si les dépassements sont faciles à Istanbul, il sera primordial de bien se qualifier là-bas. La voiture était bien équilibrée en Espagne et ce sera aussi la clé de la course turque à cause des virages très rapides. Il faut une voiture bien balancée pour être rapide dans ces virages, notamment le troisième. C'est encore plus valable pour le huitième virage si vous voulez préserver vos pneus. C'est l'endroit le plus important du circuit si vous voulez signer un bon chrono.

Le circuit d'Istanbul est l'un des rares du calendrier sur lequel vous tournez dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Est-ce important pour les pilotes et les pneus?

LH: Pour les pneus, c'est le virage 8 qui est le plus important. C'est dans cette courbe qu'ils souffrent le plus.  
Quant au fait que nous tournons en sens inverse sur ce circuit, cela n'a réellement aucun effet. Il faut seulement muscler la partie gauche de votre cou, mais c'est quelque chose dont je me suis occupé avec mon entraîneur depuis l'Espagne. Il n'y aura donc aucun problème.

Est-ce que vous aimez le circuit d'Istanbul?

LH: C'est un circuit fantastique. Il est très exigeant, notamment le virage 8. C'est un fameux challenge qui nous est proposé là. J'attends toujours cette course avec impatience et j'espère que mon résultat de cette année sera meilleur que celui de l'année dernière. J'espère aussi que j'aurai Heikki à mes côtés et que nous pourrons signer un bon résultat pour l'équipe. Je sais qu'il a passé un dernier examen médical jeudi passé et il nous faudra encore un peu attendre pour voir comment cela se passeraHeikki Kovalainen se remet peu à peu de son terrible accident de Barcelone. Il espère bien sûr être en mesure de participer au prochain Grand Prix de Turquie.

Heikki, comment vous sentez-vous?

Heikki Kovalainen: Je me sens bien. La rigidité au niveau de mon cou a presque disparu et je suis de retour à l'entraînement. J'ai quitté l'Espagne jeudi pour me rendre en Finlande où j'ai passé du temps avec le médecin de l'équipe afin d'être sûr d'être prêt pour la prochaine course. Nous avons commencé par un entraînement léger avant de passer au programme habituel avant le week-end de la course. Le prochain rendez-vous important pour moi sera l'examen médical imposé par la FIA de jeudi prochain. J'ai vraiment hâte de retourner au volant de la voiture, mais cette décision ne dépend pas de moi. C'est la FIA qui décidera.

Après un tel accident, avez-vous eu le moindre doute sur votre retour au volant d'une monoplace de F1?

HK: Je n'ai jamais eu le moindre doute. Mon désir a toujours été de revenir au volant de la voiture le plus vite possible. Depuis mon accident à Barcelone, cela a toujours été mon seul objectif. Tout le monde dans ce sport, et la FIA en particulier, a beaucoup fait pour améliorer la sécurité des pilotes, mais la F1 reste un sport dangereux. En tant que pilote, vous êtes parfaitement conscient de ça, mais vous n'y pensez pas trop. Si vous vous inquiétez à ce propos, vous perdez de votre concentration.

Parlez-nous du fameux huitième virage du circuit d'Istanbul...

HK: Le virage huit est en réalité formé par quatre courbes. Ces courbes se suivent les unes après les autres... gauche... gauche... gauche et gauche! Pour bien négocier ce quadruple virage, vous devez aller jusqu'à la corde puis vous laisser déporter vers la droite afin de pouvoir accélérer jusqu'à la prochaine courbe. On n'est pas totalement à fond là-bas, mais presque. C'est la raison pour laquelle ce virage est si difficile, mais les pilotes aiment ce genre de défis. Je suppose que c'est pour ça que nous aimons autant ce virage.

Ce circuit est aussi réputé pour son dénivelé. Est-ce que vous tenez compte de cela pour les réglages?

HK: C'est sans aucun doute l'un des circuits qui a les dénivelés les plus importants et il y a aussi quelques virages dont on ne voit pas la sortie. Il y a d'autres portions qui sont assez plates et cela n'a donc pas beaucoup d'influence sur les réglages. Il s'agit surtout de trouver le bon compromis. Lorsque vous êtes au sommet d'une crête et que vous redescendez, vous avez la même sensation à l'estomac qu'au volant d'une voiture de série. Mais au fur et à mesure que vous bouclez des tours pendant le week-end, vous vous y habituez.

Est-ce un circuit qui facilite les dépassements?

HK: Oui. Il y a quelques lignes droites suivies par des virages lents et cela facilite donc les dépassements. Je pense que le meilleur endroit se trouve à la fin de la ligne droite derrière le paddock. Elle est très longue et vous pouvez tenter quelque chose au freinage.