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LE DOMAINE BLEU • Éducation scolaire - Page 7
Page 7 sur 16

Re: Éducation scolaire

Publié : sam. avr. 02, 2011 11:54 am
par pouletterousse
Jannic , je voulais juste dire que je vous comprends . Le métier d'enseignant ne recevra jamais la valorisation qu'il mérite. Il faut vivre avec , c'est bien triste!Mais, je suis d'accord ,tous les métiers ne sont pas faciles. En tant qu'enseignante , Je rentre à 7h45 , travaille sur mon heure du diner et ne quitte l'école qu'à 16h30 -17h . J'hais entendre dire que les profs finissent à 15h. Moi , je n'en connais pas gros comme ça. Des incompétents , il y en a dans tous les corps de travail. Notre salaire est basé sur 200 jrs , nous avons des jours de vacances payés et nous ne sommes pas payé les autres jours mais ça , la population en générale ne le sait pas . Les journées pédagogiques ne sont pas des congés pour nous . C'est parfois fâchant de lire certains commentaires. Mon conjoint travaille dans une usine et je respecte son métier . Parfois , il a un revenu plus élevé que le mien a cause des heures supplémentaires . Moi , mes heures supplémentaires ne sont pas payées. Je devrai prendre ma retraite à 57 ans , mais on commence à nous préparer que ce ne sera pas possible car il n'y aura plus de fond . Mais , j'aime mon travail , j'aime les enfants et j'aime aussi mes 6 semaines l'été, qui me permettent de me ressourcer. Je sais que certaines personnes n'ont que 2 semaines de vacances par année et je ça ne dois pas être facile.

Re: Éducation scolaire

Publié : mer. avr. 20, 2011 11:12 am
par Anya
Publié le 20 avril 2011 à 00h00 | Mis à jour à 10h33
Propreté dans les écoles: poussière, souris et moisissures
Ariane Lacoursière
La Presse

Pupitres presque jamais lavés. Poussière qui s'accumule dans les coins. Conduites de ventilation jamais nettoyées en 12 ans. Souris qui se baladent à la cafétéria. Dans certaines écoles du Québec, la propreté des locaux laisse grandement à désirer, révèlent des documents obtenus grâce à la Loi sur l'accès à l'information. Les principaux syndicats de l'enseignement le confirment: l'état général de propreté des écoles québécoises est carrément «médiocre».

En épluchant des rapports d'inspection réalisés dans différentes commissions scolaires québécoises de 2008 à 2011, on apprend entre autres que les pupitres ne sont presque jamais lavés à la polyvalente de L'Ancienne-Lorette à Québec. Que des souris et des criquets ont été trouvés dans une cafétéria de l'école Sainte-Martine à Valleyfield. À l'école Amédée-Boutin à Québec, les tableaux de classe sont rarement lavés et il y a des fourmis mortes dans les fenêtres.

À l'école Jules-Émond, les poubelles ne sont vidées que le midi et des restes de nourriture peuvent passer la fin de semaine dans la poubelle de la classe. À l'école secondaire Roger-Comptois, le bloc sportif était si sale en septembre 2009 qu'il commençait à y avoir des moisissures. À l'école Jeunes du monde, il y a des «mousses qui roulent partout», et le local des petits-déjeuners était «affreux à tous les points de vue» en mai 2010.

Moisissures

Dans d'autres commissions scolaires, c'est la qualité de l'air et la présence de moisissures qui inquiètent les enseignants. Au moins trois écoles de la Commission scolaire des Affluents se sont fait recommander de fermer temporairement certaines classes le temps de décontaminer leurs locaux envahis par les moisissures.

Et en novembre 2010, un rapport d'inspection de l'air a été effectué à l'école l'Arc-en-ciel à la suite de plaintes d'enseignants qui déploraient «l'empoussièrement général des aires de travail et que des particules semblaient tomber des grilles d'air frais». Certains manifestaient même des symptômes tels que des allergies, des bronchites ou des sinusites récurrentes. Le rapport d'inspection mentionne que le nettoyage des systèmes de ventilation remontait à environ 12 ans et que le taux de CO2 dans l'air était trop élevé dans certaines classes.

La pointe de l'iceberg

Ces quelques cas ne sont que la pointe de l'iceberg. Car plusieurs commissions scolaires ont refusé de transmettre leurs rapports de propreté et salubrité à La Presse. Mais pour les principaux syndicats de l'enseignement, l'état de propreté des écoles est carrément «médiocre».

«Il y a très peu d'écoles où les gens ne se plaignent pas de la salubrité», affirme le président de l'Alliance des professeurs de Montréal, Alain Marois. Dans plusieurs établissements, les concierges semblent débordés et ne parviennent qu'à nettoyer l'essentiel, selon M. Marois. Conséquence: certains enseignants se plaignent de maux de tête et de problèmes respiratoires.

«D'autres se tannent et lavent carrément eux-mêmes leur classe. Ça alourdit encore plus la tâche enseignante», souligne le président de la Fédération autonome de l'enseignement, Pierre St-Germain. Selon lui, la malpropreté des écoles est surtout visible depuis les importantes coupes en personnel de soutien survenues il y a 15 ans. «Il y a moins de concierges qu'avant, et ça paraît, note-t-il. Les enseignants payent le prix, mais les élèves aussi.»

«Les écoles sont sales. Et le plus frustrant pour les enseignants, c'est qu'ils doivent se plaindre à répétition avant que les choses ne changent», ajoute la présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement, Manon Bernard. Par exemple, il peut parfois s'écouler des semaines avant qu'une simple poignée de porte soit changée.

Plus de planchers à laver

Le vice-président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ), Éric Pronovost, refuse de dire que les écoles du Québec «sont sales». «Mais dans les écoles, il y a beaucoup moins de concierges par mètre carré qu'avant. Les concierges ont doublé les superficies qu'ils doivent couvrir. Pendant ce temps, le nombre d'élèves augmente dans plusieurs écoles. Vraiment, la tâche s'alourdit», dit M. Pronovost, qui représente 1500 concierges de 22 commissions scolaires différentes.

M. Pronovost ajoute que certaines commissions scolaires confient l'entretien des écoles à des firmes privées. «Ces concierges ont des tâches précises à effectuer. Si on leur demande de faire autre chose, ils doivent demander la permission. Et c'est à ce moment qu'il peut s'écouler des semaines avant qu'une poignée de porte ne soit changée», dit-il.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Éducation scolaire

Publié : mer. avr. 20, 2011 11:36 am
par ornitho-max
Tiens... Je viens de voir le topic. Je n'ai pas pris le temps de tout lire

Mais ça me touche parce que je suis étudiant au bac. en enseignement secondaire profil (Univers Social). Si vous voulez mon opinion sur la formation enseignant: demandez moi. Mais elle n,est pas très belle, mais j'essaie tout de même de faire la part des choses.

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 21, 2011 9:52 am
par Anya
Éducation
Interdit aux filles

Sébastien Ménard
21/04/2011 05h12

Image

Pour donner le goût de la lecture et prévenir le décrochage scolaire chez les garçons, une directrice d'école de l'Ouest-de-l'Île prend le taureau par les cornes en organisant des «soirées de gars», où seuls des hommes ont le droit d'être présents. Au programme : «de la testostérone littéraire. »


«Souvent, l'école a l'air plate pour les garçons, mais là on veut qu'elle ait l'air cool. Il n'y aura pas de filles», tranche Nathalie Provost, directrice de l'école du Bout-de-l'Isle, à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Alors que le décrochage des garçons et la faible présence de modèles masculins suscitent l'inquiétude dans nos écoles, Nathalie Provost a décidé d'organiser deux soirées réservées exclusivement aux gars et à leurs «mentors» masculins.

La première de ces «soirées de gars» aura lieu ce soir, à l'école du Bout-de-l'Isle. Une autre se tiendra début mai, à l'école Joseph-Henrico de Baie-d'Urfé.

Lors de chacune de ces soirées, aucune fille n'aura le droit de pénétrer dans l'établissement après 18 heures. Seuls les élèves garçons, accompagnés de leur père, grandspères, grands frères ou «modèles masculins » y auront accès. Cela représente tout un casse-tête logistique pour Nathalie Provost : un seul membre du personnel de son école -le concierge -est un homme. La directrice a même dû faire appel à un collègue masculin, directeur d'une autre école pour la remplacer lors de ces soirées.

«L'école leur appartient»

Avec cette initiative, Nathalie Provost souhaite montrer aux garçons «que l'école leur appartient » autant qu'aux filles. Mais elle veut aussi leur redonner le goût de la lecture, en leur permettant de passer «un moment de lecture privilégié» avec leur mentor. Plusieurs études établissent un lien direct entre les piètres performances des garçons à l'école et leur moins bonne maîtrise de la lecture.

Pour donner le goût à ces gars de plonger dans un livre, Nathalie Provost a fait appel à Olivier Hamel, un «jeune et dynamique» bibliothécaire embauché l'an dernier par la CS Marguerite-Bourgeoys. «Il n'a rien à voir avec le stéréotype du bibliothécaire à lunettes», lance-t-elle.

Lors de la «soirée de gars», M. Hamel offrira aux participants une «présentation sur les héros de la littérature». «On a appelé ça la testostérone littéraire», dit Nathalie Provost.

Le bibliothécaire traitera des héros d'enfance des papas et grands-papas, tel Bob Morane, avant de plonger dans l'univers de personnages plus actuels comme Harry Potter.

Par la suite, les élèves et leurs mentors masculins liront ensemble une oeuvre de leur choix en grignotant une collation. «Ce soir-là, l'école est aux gars, dit Mme Provost. Ils pourront aller lire dans une classe, dans un corridor ou dans le bureau de la directrice.»

Impliquer les pères

Nathalie Provost croit que ces «soirées de gars» font partie de la recette permettant de lutter contre le décrochage scolaire des garçons, au moment où l'école est souvent critiquée pour être mieux adaptée aux filles.

«On veut bien être ouverts aux garçons, mais je ne suis pas un gars, moi, lance la directrice. Par contre, je peux travailler fort pour rendre service aux gars et leur montrer que l'école est aussi à eux autres.»

Mme Provost espère aussi convaincre davantage de pères de s'impliquer dans les activités scolaires. "Je veux leur montrer que l'école n'est pas juste un milieu de femmes, dit-elle.

http://www.canoe.com/infos/quebeccanada ... 51204.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 21, 2011 11:49 am
par Nikki
Quel beau message à passer aux p'tits gars... :sarcastic:

Un peu plus pis on leur dirait que c'est à cause des femmes s'ils ne vont pas bien au point de vue scolaire...

à quand le retour des tavernes interdites aux femmes?

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 21, 2011 12:08 pm
par Annouk
Nikki a écrit : Quel beau message à passer aux p'tits gars... :sarcastic:

Un peu plus pis on leur dirait que c'est à cause des femmes s'ils ne vont pas bien au point de vue scolaire...

à quand le retour des tavernes interdites aux femmes?
:jap:

c'est incroyable de lire ça :sarcastic:

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 21, 2011 1:54 pm
par Jannic
Nikki a écrit : Quel beau message à passer aux p'tits gars... :sarcastic:

Un peu plus pis on leur dirait que c'est à cause des femmes s'ils ne vont pas bien au point de vue scolaire...

à quand le retour des tavernes interdites aux femmes?

Absolument du même avis :jap:

Y a jamais personne qui a pensé de dire aux p'tits gars que l'école,

c'est d'l'ouvrage pour tout le monde, filles comme garçons?

Astheur, oui, que les pères s'impliquent, qu'il y ait des modèles significatifs masculins, bien sûr! C'est même l'évidence. C'est bien davantage là, le noeud que d'avoir recours à des pseudos mini Société de poètes disparus version 5 ans.

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 28, 2011 6:50 pm
par moss
Biche Pensive a écrit : [...]


Je suis d'accord. Et je rajouterais qu'on nous fait souvent passer certains travails comme des jobs martyrs demandant plus de considération que d'autres emplois de même niveau, hautement plus stressant, mais absent de la place publique.

Personnellement, les professeurs que je connais sont loin d'être à plaindre. Je les trouve même déconnectés de la réalité des "autres" travailleurs... Des "c'est pas facile, je dois quitter vers 15h00....", j'ai les poils qui m'hérissent sur les bras. 15h00! Le travailleur moyen ne part pas avant 17h00, lui.

Ceci étant, tous les professeurs ne rentrent probablement pas dans la même catégorie que celle de mes connaissances. J'ai seulement un malaise lorsque qqun suggère d'augmenter leur salaire à 100 000$..... ce qui serait beaucoup plus que le salaire d'autres emplois, à mon avis plus exigeants
.

Je suis très en retard dans la discussion, mais je tenais à te faire part de mon expérience personnelle.

Plusieurs le savent ici, j'ai été enseignante au primaire pendant 5 ans avant d'effectuer une réorientation de carrière.

Bien que ma compétence en tant qu'enseignante n'était pas en jeu car je me donnais à 100% à mon travail, je n'étais pas heureuse.

Je vivais un niveau de stress incroyable et ce, à tous les jours. Il n'y a pas un matin où je n'allais pas travailler sans une boule dans l'estomac.

Le travail d'un enseignant se veut un travail de gestion sur multiples niveaux: la planification de la matière selon le programme d'éducation, selon le cheminement différent des élèves et tout en respectant le délai prescrit par les étapes, l'évaluation des élèves, les bulletins, la gestion de groupe et disciplinaire, les plans d'intervention des élèves en difficulté, les interventions avec les différents spécialistes de l'écoles, les relations avec les parents et j'en passe.

Être un enseignant, c'est être un gestionnaire dans sa classe. Il faut développer un grand sens de l'adaptation car on a beau essayer de planifier le plus possible une activité, un projet, une semaine, une étape, ça se passe rarement comme on le voudrait.

Personnellement, je suis une personne trop stressée de nature pour pouvoir endosser ce rôle. Il y avait beaucoup trop de choses à gérer tout à la fois pour que je puisse me sentir confortable dans ce que je faisais.

Plusieurs me disaient de me laisser du temps, mais même après 5 ans, j'avais le même niveau de stress, matin après matin.

Alors je fais partie des statistiques qui disent qu'un jeune enseignant sur cinq abandonne à l'intérieur des cinq premières années. Les statistiques disent également qu'un prof sur cinq fait un burn out durant sa carrière.

Je considère, au contraire de ton point de vue, que le travail d'enseignant est hyper exigeant.

Les enseignants ont de nombreuses responsabilités sur les épaules. Ce n'est pas rien quand on y pense... Ce sont les enseignants qui éduquent les futurs adultes et citoyens de notre société. Pas d'enseignants = pas de médecins, pas d'avocats, pas d'ingénieurs, pas de techniciens, pas d'ouvriers... Rares sont les emplois qui ne demandent pas de savoir lire, écrire et calculer.

On s'entend qu'un enseignant ne gagne pas 70 000$ en début de carrière. Si je ne me trompe pas, ça prend 16 ans pour atteindre ce plafond salarial.

Même si un jour le salaire devient 100 000$, je ne pense pas que j'y retournerais.

Je préfère et de loin, mon salaire actuel de technicienne de la Fonction publique québécoise car maintenant, lorsque je termine de travailler, je rentre chez-moi sans planification, sans corrections à faire. Je ne fais plus d'insomnie parce que je pense à un ou des élèves qui ont des difficultés auxquelles je manque de ressource. Je ne reçois plus de lettres de parents qui contestent mes interventions. Je ne reste plus au boulot pour des heures qui ne me seront jamais payées.

Ça me fait tout le temps sursauter la croyance populaire qu'un enseignant termine tout le temps de travailler à 15h... C'est IMPOSSIBLE de faire tout ce qu'on a à faire avec le temps prévu dans notre tâche. C'est d'ailleurs une grande bataille des syndicats des enseignants. Notre vraie tâche n'est pas reconnue. C'est bien beau la réforme et les projets à ne plus finir, mais ça demande énormément de temps pour la planification et trop souvent, les profs le font à la maison, les soirs et les fins de semaine et ça, ce n'est pas payé. Perso, je connais une seule prof qui terminait tous les soirs à 15h. Cette prof était en fin de carrière et faisait zéro planif ou presque. Elle ne faisait que du cahier d'exercices et faisait la correction avec ses élèves en classe. Zéro projet. Elle utilisait le même matériel année après année au lieu de se renouveler.

Mais bon, des profs comme ça, c'est rare heureusement. :no:

C'était d'ailleurs la raison principale pour laquelle j'ai voulu quitter l'enseignement suite à ma première grossesse. Je ne voyais pas comment je pouvais m'investir autant, tout en ayant une qualité de vie familiale...

Lorsque j'arrivais d'enseigner, j'étais vidée, brûlée, morte. Mon mari faisait le souper et je m'écrasais comme une larve sur le divan. Les fins de semaine, je devais toujours faire de grosses siestes pour récupérer.

Je ne me voyais pas avoir une famille à m'occuper à mon retour à la maison.

Non, le travail d'enseignant n'est pas fait pour tout le monde. Il est exigeant, très exigeant. Faut vraiment l'essayer pour le réaliser.

Quand j'ai commencé mes études, la rectrice nous avait dit que c'était une vocation, au même titre que d'entrer chez les soeurs et j'ai rapidement compris ce qu'elle voulait dire. Quand tu es enseignant, tu n'as pas le choix de te donner à 100%.

Désolée pour le roman, c'est un sujet encore très sensible chez-moi... :gla: :lol:

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 28, 2011 7:02 pm
par jaskab
Nikki a écrit : Quel beau message à passer aux p'tits gars... :sarcastic:

Un peu plus pis on leur dirait que c'est à cause des femmes s'ils ne vont pas bien au point de vue scolaire...

à quand le retour des tavernes interdites aux femmes?
Je ne le vois pas de cet oeil. La réussite éducative des garçons est mal en point. Si un projet comme celui-là permet à des gars d'être plus motivés d'aller à l'école, c'est positif. Car pour avoir envie de s'investir et de faire des efforts, il faut à la base être motivé.

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 28, 2011 8:16 pm
par Jannic
moss a écrit : [...]



Je suis très en retard dans la discussion, mais je tenais à te faire part de mon expérience personnelle.

Plusieurs le savent ici, j'ai été enseignante au primaire pendant 5 ans avant d'effectuer une réorientation de carrière.

Bien que ma compétence en tant qu'enseignante n'était pas en jeu car je me donnais à 100% à mon travail, je n'étais pas heureuse.

Je vivais un niveau de stress incroyable et ce, à tous les jours. Il n'y a pas un matin où je n'allais pas travailler sans une boule dans l'estomac.

Le travail d'un enseignant se veut un travail de gestion sur multiples niveaux: la planification de la matière selon le programme d'éducation, selon le cheminement différent des élèves et tout en respectant le délai prescrit par les étapes, l'évaluation des élèves, les bulletins, la gestion de groupe et disciplinaire, les plans d'intervention des élèves en difficulté, les interventions avec les différents spécialistes de l'écoles, les relations avec les parents et j'en passe.

Être un enseignant, c'est être un gestionnaire dans sa classe. Il faut développer un grand sens de l'adaptation car on a beau essayer de planifier le plus possible une activité, un projet, une semaine, une étape, ça se passe rarement comme on le voudrait.

Personnellement, je suis une personne trop stressée de nature pour pouvoir endosser ce rôle. Il y avait beaucoup trop de choses à gérer tout à la fois pour que je puisse me sentir confortable dans ce que je faisais.

Plusieurs me disaient de me laisser du temps, mais même après 5 ans, j'avais le même niveau de stress, matin après matin.

Alors je fais partie des statistiques qui disent qu'un jeune enseignant sur cinq abandonne à l'intérieur des cinq premières années. Les statistiques disent également qu'un prof sur cinq fait un burn out durant sa carrière.

Je considère, au contraire de ton point de vue, que le travail d'enseignant est hyper exigeant.

Les enseignants ont de nombreuses responsabilités sur les épaules. Ce n'est pas rien quand on y pense... Ce sont les enseignants qui éduquent les futurs adultes et citoyens de notre société. Pas d'enseignants = pas de médecins, pas d'avocats, pas d'ingénieurs, pas de techniciens, pas d'ouvriers... Rares sont les emplois qui ne demandent pas de savoir lire, écrire et calculer.

On s'entend qu'un enseignant ne gagne pas 70 000$ en début de carrière. Si je ne me trompe pas, ça prend 16 ans pour atteindre ce plafond salarial.

Même si un jour le salaire devient 100 000$, je ne pense pas que j'y retournerais.

Je préfère et de loin, mon salaire actuel de technicienne de la Fonction publique québécoise car maintenant, lorsque je termine de travailler, je rentre chez-moi sans planification, sans corrections à faire. Je ne fais plus d'insomnie parce que je pense à un ou des élèves qui ont des difficultés auxquelles je manque de ressource. Je ne reçois plus de lettres de parents qui contestent mes interventions. Je ne reste plus au boulot pour des heures qui ne me seront jamais payées.

Ça me fait tout le temps sursauter la croyance populaire qu'un enseignant termine tout le temps de travailler à 15h... C'est IMPOSSIBLE de faire tout ce qu'on a à faire avec le temps prévu dans notre tâche. C'est d'ailleurs une grande bataille des syndicats des enseignants. Notre vraie tâche n'est pas reconnue. C'est bien beau la réforme et les projets à ne plus finir, mais ça demande énormément de temps pour la planification et trop souvent, les profs le font à la maison, les soirs et les fins de semaine et ça, ce n'est pas payé. Perso, je connais une seule prof qui terminait tous les soirs à 15h. Cette prof était en fin de carrière et faisait zéro planif ou presque. Elle ne faisait que du cahier d'exercices et faisait la correction avec ses élèves en classe. Zéro projet. Elle utilisait le même matériel année après année au lieu de se renouveler.

Mais bon, des profs comme ça, c'est rare heureusement. :no:

C'était d'ailleurs la raison principale pour laquelle j'ai voulu quitter l'enseignement suite à ma première grossesse. Je ne voyais pas comment je pouvais m'investir autant, tout en ayant une qualité de vie familiale...

Lorsque j'arrivais d'enseigner, j'étais vidée, brûlée, morte. Mon mari faisait le souper et je m'écrasais comme une larve sur le divan. Les fins de semaine, je devais toujours faire de grosses siestes pour récupérer.

Je ne me voyais pas avoir une famille à m'occuper à mon retour à la maison.

Non, le travail d'enseignant n'est pas fait pour tout le monde. Il est exigeant, très exigeant. Faut vraiment l'essayer pour le réaliser.

Quand j'ai commencé mes études, la rectrice nous avait dit que c'était une vocation, au même titre que d'entrer chez les soeurs et j'ai rapidement compris ce qu'elle voulait dire. Quand tu es enseignant, tu n'as pas le choix de te donner à 100%.

Désolée pour le roman, c'est un sujet encore très sensible chez-moi... :gla: :lol:
Il n'y a pas un mot, une virgule, une phrase, un silence, avec lesquels je ne suis pas d'accord. Une description absolument et totalement vraie. Je m'y reconnais à 200%.

Je te souhaite une belle vie dans ton nouveau travail Moss.

Je trouve juste dommage de constater combien nous perdons comme société à laisser aller des ressources aussi précieuses pour la suite des choses.

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 28, 2011 10:25 pm
par **Miranda
Complètement d'accord avec le texte de Moss. Personnellement, je n'ai même pas eu le temps de faire partie des fameuses statistiques... j'ai lâché le bac en enseignement secondaire après 3 ans pour me diriger en relations industrielles.

Ce que je trouvais plus difficile en enseignement c'était de devoir "performer" même quand tu n'étais pas en forme, quand ça n'allait pas bien dans ta vie, quand tu avais une migraine. Peu importe l'état dans lequel tu te trouves, tu dois donner un cours à 30 enfants/adolescents, faire de la discipline, gérer ta classe. En plus les jeunes le sentent quand tu te trouves dans un état de faiblesse et ce n'est pas trop trop long que tu te retrouves à te faire piler dessus. :sarcastic:

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. avr. 28, 2011 10:43 pm
par Stella
Moi qui veut m'en aller en bac en enseignement au secondaire, je lis vos posts avec une certaine.. angoisse ! haha...

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 6:19 am
par lucide
Nikki a écrit : Quel beau message à passer aux p'tits gars... :sarcastic:

Un peu plus pis on leur dirait que c'est à cause des femmes s'ils ne vont pas bien au point de vue scolaire...

à quand le retour des tavernes interdites aux femmes?

Et bien moi j'approuve a 100% ce projet...

On parle pas d'exclusion des filles de l'école mais bien d'organiser des soirées de gars....
de la lecture de gars, des discussions de gars.....

un moyen de se réapproprier leur école qui surtout au primaire est tellement fifille....

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 7:47 am
par Annouk
lucide a écrit : [...]



Et bien moi j'approuve a 100% ce projet...

On parle pas d'exclusion des filles de l'école mais bien d'organiser des soirées de gars....
de la lecture de gars, des discussions de gars.....

un moyen de se réapproprier leur école qui surtout au primaire est tellement fifille....
Et dans 20 ans, on aura tellement exclu les filles de tous les programmes que ce sera l'effet inverse. Toute l'emphase est mise sur les garçons, tous les argents neufs sont mises sur des programmes pour inciter les garçons à rester à l'école.

C'est quoi ça tellement "fifille"? Comme si c'était péjoratif que les filles performent et soient intéressées par les études...

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 8:15 am
par myrage22
Ce que le texte dit pas...c'est qu'il va avoir également des soirées seulement pour les filles...où l'accent sera mis sur l'apparence véhiculé dans les revues et l'estime de soi...

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 8:33 am
par lucide
Annouk a écrit : [...]


Et dans 20 ans, on aura tellement exclu les filles de tous les programmes que ce sera l'effet inverse. Toute l'emphase est mise sur les garçons, tous les argents neufs sont mises sur des programmes pour inciter les garçons à rester à l'école.

C'est quoi ça tellement "fifille"? Comme si c'était péjoratif que les filles performent et soient intéressées par les études...
C'est pas autant dans l'éducation que l'école primaire est fifille mais bien dans le lot des activités qui l'entourent.

Pas le droit de jouer au hockey, au ballon a la récréation pour risque de blessures.

Pas de films d'horreur a l'Halloween, mais des petits muffins a la citrouille et des barres granos confectionnés par les mamans.

Tournoi de jeux videos interdits ;activités de scrapbooking tolérés.
J'ai vu des projets comme tournoi de peche, ramassage de bibittes et visite de l'insectarium refusé et remplacé par une visite au zoo.

J'ai pas encore vu ou l'emphase est mise sur les garcons, et ou l'argent est dépensé dans ce sens....

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 8:46 am
par Annouk
lucide a écrit : [...]


C'est pas autant dans l'éducation que l'école primaire est fifille mais bien dans le lot des activités qui l'entourent.

Pas le droit de jouer au hockey, au ballon a la récréation pour risque de blessures.

Pas de films d'horreur a l'Halloween, mais des petits muffins a la citrouille et des barres granos confectionnés par les mamans.

Tournoi de jeux videos interdits ;activités de scrapbooking tolérés.
J'ai vu des projets comme tournoi de peche, ramassage de bibittes et visite de l'insectarium refusé et remplacé par une visite au zoo.

J'ai pas encore vu ou l'emphase est mise sur les garcons, et ou l'argent est dépensé dans ce sens....
ah ben l'école de mon village doit être exceptionnelle parce que il est obligatoire de jouer au ballon pour une période de l'année, jeux libres pour une autre période etc. Pour les muffins à la citrouille confectionnés par les mamans ben je pense que c'est le milieu de l'éducation au grand complet, à cause des allergies notamment qui refuse les noix, les bonbons à cause de l'éducation à une bonne alimentation.

Donc on va dire aux mamans de cesser de s'impliquer et de préparer des choses pour les écoles de leurs enfants puisque ça semble nuire à l'éducation des garçons. On va attendre les papas pour l'implication....La seule chose, c'est qu'on risque d'attendre un peu longtemps mais bon faut ce qui faut ça à l'air ;)

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 9:59 am
par Beppo
myrage22 a écrit : Ce que le texte dit pas...c'est qu'il va avoir également des soirées seulement pour les filles...où l'accent sera mis sur l'apparence véhiculé dans les revues et l'estime de soi...
Et voilà ! Je ne vois rien là pour en faire tout un plat.

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 10:59 am
par lucide
Annouk a écrit : [...]

ah ben l'école de mon village doit être exceptionnelle parce que il est obligatoire de jouer au ballon pour une période de l'année, jeux libres pour une autre période etc. Pour les muffins à la citrouille confectionnés par les mamans ben je pense que c'est le milieu de l'éducation au grand complet, à cause des allergies notamment qui refuse les noix, les bonbons à cause de l'éducation à une bonne alimentation.

Donc on va dire aux mamans de cesser de s'impliquer et de préparer des choses pour les écoles de leurs enfants puisque ça semble nuire à l'éducation des garçons. On va attendre les papas pour l'implication....La seule chose, c'est qu'on risque d'attendre un peu longtemps mais bon faut ce qui faut ça à l'air ;)

C'est assez de mauvaise foi comme argument... On remet rien en question, ca fait pas notre affaire, on se retire. Ca peut bien pas avancé dans nos écoles...

Et pourquoi la disponibilité et la créativité des mères pourraient pas etre utilisé autrement. Un beau gros décor d'Halloween géant avec des monstres des livres de recettes thématiques (anniversaire, match de hockey, vacances, plein air ..)

Pourquoi ne pas offrir les connaissances manuelles, jardinage, ebenesterie, couture, mecanique....

Re: Éducation scolaire

Publié : ven. avr. 29, 2011 12:14 pm
par Nikki
Mon problème, c'est que le message qui risque de passer est: En excluant les femmes de votre école, vous vous porterez bien mieux...

Que les garçons prennent la place qui leur revient, qu'on les aide à reprendre confiance en eux, je suis 100% pour...

Et on fait quoi avec un garçon qui a peu de modèle masculin représentatif dans sa vie?... Il n'y va pas?..

Je trouve que cette façon est plutôt maladroite et je n'y adhère pas du tout...