LE DOMAINE BLEU

Max Mosley, président de la FIA, a décidé de se rendre au prochain Grand Prix de Monaco, mais il risque de ne pas y être accueilli chaleureusement, du moins par les équipes de F1, leurs employés et leurs partenaires financiers.

Il est vrai que la publicité faite ces dernières semaines sur certaines pratiques sexuelles de Max Mosley n'encourage pas à la franche camaraderie avec ce personnage de plus en plus contesté.

Le journal britannique The Times nous apprend aujourd'hui que les patrons d'équipes ne veulent pas être photographiés en compagnie de Max Mosley. Toujours d'après ce journal, les représentants des principaux commanditaires de la F1 auraient exprimé les mêmes réserves sur l'affichage d'une quelconque marque de camaraderie avec monsieur Max Mosley à Monaco...  


The Times affirme encore que certains patrons d'équipe réfléchissent à mettre en place une sorte de système de surveillance afin d'avertir chacun des allées et venues de Max Mosley dans la principauté monégasque. Un système qui devrait servir à changer de trottoir à temps et donc à ne pas tomber nez à nez avec le président de la FIA.

Une source anonyme de ce journal croit savoir que les patrons d'équipes ont commencé à réfléchir à la mise en place de cette stratégie sophistiquée, le week-end dernier en Turquie.

C'est Lewis Hamilton qui a signé aujourd'hui le meilleur chrono de la journée sur le circuit du Paul Ricard. Le Britannique devance Kimi Raikkonen et Robert Kubica.

Le tracé utilisé aujourd'hui était le 2D-SC, le plus adapté à la préparation du Grand Prix de Monaco. Les pilotes rouleront encore sur ce tracé demain avant de passer à une configuration plus rapide destinée à préparer le Grand Prix du Canada.

A noter que c'est Alex Wurz qui était au volant de la Honda RA108, ce qui démontre que le pilote autrichien est bien remis de son accident du week-end passé à Spa-Francorchamps lorsqu'il avait écrasé sa Peugeot 908 dans un mur de pneus.

Paul Ricard - 14/05/08
1 . L. Hamilton - McLaren Mercedes MP4-23 - 1'05"600 - 84 tours
2 . K. Raikkonen - Ferrari F2008 - 1'06"098 (+ 0"498 ) - 103 tours
3 . R. Kubica - BMW Sauber F1.08 - 1'06"177 (+ 0"577 ) - 124 tours
4 . M.  
Webber - Red Bull Renault RB4 - 1'06"348 (+ 0"748 ) - 93 tours
5 . S. Vettel - Toro Rosso Ferrari STR3 - 1'06"372 (+ 0"772 ) - 91 tours
6 . N. Rosberg - Williams Toyota FW30 - 1'06"571 (+ 0"971 ) - 154 tours
7 . A. Wurz - Honda RA108 - 1'06"681 (+ 1"081 ) - 131 tours
8 . T. Glock - Toyota TF108 - 1'06"936 (+ 1"336 ) - 93 tours
9 . V. Liuzzi - Force India Ferrari VJM01 - 1'07"346 (+ 1"746 ) - 106 tours
10 . L. Di Grassi - Renault R28 - 1'07"430 (+ 1"830 ) - 146 tours

L'équipe Williams n'est pas à la recherche d'un nouveau partenaire motoriste : elle est en effet très satisfaite de sa collaboration avec le géant japonais Toyota.

"Toyota s'occupe très bien de nous - affirme Frank Williams, le patron de l'équipe éponyme, dans les colonnes du Motorsport Aktuell - Nous ne ressentons aucune insécurité. Ils ont des personnes très compétentes et nous sommes très satisfaits d'eux. Nous envisageons une très longue collaboration avec Toyota."

Cependant, Williams n'est pas l'équipe officielle de Toyota comme elle l'avait été vis-à-vis de Honda, Renault ou BMW par le passé. Aujourd'hui, Williams n'est qu'une équipe indépendante cliente de Toyota.  
Frank Williams est donc bien conscient des difficultés actuelles des équipes privées, notamment de celles qui essayent de se lancer en F1.

"Si une équipe privée essaye de se lancer aujourd’hui en F1, elle trouvera cela très difficile sur le plan financier. Il est très difficile de trouver des fonds ou de lever des capitaux, même si vous êtes lecteur du Wall Street Journal et du Financial Times," ajoute Frank Williams.

C'est Kimi Raikkonen qui a signé le meilleur temps de la journée, aujourd'hui sur le circuit du Paul Ricard. Les onze pilotes en piste aujourd'hui ont tourné sur le même tracé qu'hier, c'est-à-dire celui qui est le plus adapté à la préparation du Grand Prix de Monaco.

A noter que c'est Sébastien Bourdais qui était au volant de la nouvelle STR3 aujourd'hui et que celle-ci semble compétitive, comme l'a déjà démontré Vettel hier. C'est de bon augure pour cette équipe...

Ces essais se poursuivront demain sur un tracé plus rapide afin de préparer le Grand Prix du Canada.

Paul Ricard - 15/05/08
1 . K. Raikkonen - Ferrari F2008 - 1:05.381 - 102 tours
2 . H. Kovalainen - McLaren Mercedes MP4-23 - 1:05.471 (+ 0.090 ) - 89 tours
3 . R. Kubica - BMW Sauber F1.08 - 1:05.905 (+ 0.524 ) - 135 tours
4 . D. Coulthard - Red Bull Renault RB4 - 1:06.001 (+ 0.620 ) - 82 tours
5 . J. Button - Honda RA108 - 1:06.091 (+ 0.  
710 ) - 155 tours
6 . S. Bourdais - Toro Rosso Ferrari STR3 - 1:06.125 (+ 0.744 ) - 110 tours
7 . J. Trulli - Toyota TF108 - 1:06.205 (+ 0.824 ) - 120 tours
8 . N. Piquet - Renault R28 - 1:06.355 (+ 0.974 ) - 193 tours
9 . K. Nakajima - Williams Toyota FW30 - 1:07.080 (+ 1.699 ) - 129 tours
10 . A. Sutil - Force India Ferrari VJM01 - 1:07.104 (+ 1.723 ) - 66 tours
11 . G. Fisichella - Force India Ferrari VJM01 - 1:07.123 (+ 1.742 ) - 64 tours.

En vue du prochain Grand Prix de Monaco, l’équipe McLaren Mercedes et Steinmetz – le créateur des plus beaux diamants du monde – poursuivront leur partenariat.

Cette année, Steinmetz a travaillé en étroite collaboration avec les pilotes de l’écurie – Lewis Hamilton et Heikki Kovalainen - en personnalisant leur casque à l’occasion de la course la plus prestigieuse du calendrier.

Chaque casque portera la signature du pilote, une griffe faite entièrement de pierres précieuses !

« J'aime vraiment ce que Steinmetz a fait cette année, et j’attends avec impatient le Grand Prix de Monaco » déclarait Lewis Hamilton. « Comme certaines personnes le savent, je suis très attaché à la décoration de mon casque - mais c’est agréable d’ajouter un peu d'éclat pour cet événement ! »

Si Lewis a pris possession de son casque au McLaren Technology Centre, Heikki se verra remettre le sien mercredi prochain à Monaco.

« Je suis toujours très enthousiaste à l'idée de participé au Grand Prix de Monaco – c’est vraiment celui que tous les pilotes veulent gagner » confiait Heikki Kovalainen.  
« Avoir des diamants sur mon casque pour cette course prestigieuse apportera quelque chose de spécial pour cette occasion. »

C'était la dernière journée d'essais privés de la semaine sur le circuit du Paul Ricard et aujourd'hui, c'était le tracé 1EV2 SC qui a été utilisé pour préparer le Grand Prix du Canada.

C'est Jarno Trulli qui a signé le meilleur chrono de la journée, mais celle-ci a été tronquée par de fortes averses. Les onze pilotes présents aujourd'hui ont donc très peu tourné par rapport aux deux premières journées d'essais de la semaine.

Tout ce petit monde se retrouvera jeudi prochain pour participer aux premiers essais libres du Grand Prix de Monaco.

Paul Ricard - 16/05/2008
1 . J. Trulli - Toyota TF108 - 1:31.360 - 26 tours
2 . N. Piquet - Renault R28 - 1:31.634 (+ 0.274 ) - 60 tours
3 . P. de la Rosa - McLaren Mercedes MP4-23 - 1:32.143 (+ 0.783 ) - 53 tours
4 . S. Vettel - Toro Rosso Ferrari STR3 - 1:32.480 (+ 1.120 ) - 49 tours
5 . F. Massa - Ferrari F2008 - 1:33.246 (+ 1.886 ) - 19 tours
6 . N.  
Heidfeld - BMW Sauber F1.08 - 1:33.371 (+ 2.011 ) - 30 tours
7 . S. Buemi - Red Bull Renault RB4 - 1:34.064 (+ 2.704 ) - 16 tours
8 . G. Fisichella - Force India Ferrari VJM01 - 1:34.071 (+ 2.711 ) - 31 tours
9 . J. Button - Honda RA108 - 1:36.501 (+ 5.141 ) - 19 tours
10 . A. Sutil - Force India Ferrari VJM01 - 1:43.877 (+ 12.517 ) - 13 tours
11 . N. Hulkenberg - Williams Toyota FW30 - 1:44.741 (+ 13.381 ) - 35 tours

La villa du double champion du monde de F1, le Finlandais Mika Häkkinen (1998, 1999), a été ravagée par un incendie qui n'a pas fait de victimes, dans la nuit de vendredi à samedi à Callian (Var), a-t-on appris de sources concordantes.

La compagne du pilote et une amie ont réussi en pleine nuit à s'extraire de la maison en flammes. Elles n'ont pas été blessées mais, à titre préventif, ont été évacuées par les sapeurs-pompiers sur l'hôpital de Fréjus (Var).

Les flammes ont ravagé le premier et le deuxième étage de la villa de 800 m2, située au coeur d'un domaine privé, au nord du lac de Saint-Cassien. "Seul le rez-de-chaussée est intact", ont précisé les gendarmes.  


Selon les premiers constats effectués par la gendarmerie, le feu s'est déclaré à 4h30 et serait d'origine électrique. Il aurait pris naissance au premier étage, dans la vitrine où étaient exposés les trophées du champion finlandais.

Un chien appartenant à l'une des deux occupantes a été retrouvé mort. Quarante sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur ce sinistre

Sous contrat avec BMW Sauber, Robert Kubica ne se laissera pas distraire par les bruits qui courent à propos de son avenir.

L’équipe germanique dispose d’une option sur le pilote polonais pour la saison 2009 – il est donc peu probable que Mario Theissen décide de vendre Kubica à l'une des équipes concurrentes.

Interrogé sur son avenir par le magazine Autosport, Robert préfère éluder la question : « Chaque jour, il y a une nouvelle rumeur. C’était pareil il y a deux semaines, ce sera identique la semaine prochaine. Je n'ai pas de nouvelle information ! »

« Je veux simplement la meilleure option pour moi, mais nous verrons ce qu'elle sera. Pour l'instant, je me concentre sur cette année, pour faire le meilleur travail possible. Ensuite, nous verrons » ajoutait-il.

La bonne réputation de Robert Kubica s’est renforcée grâce à un début de saison qui l’a vu faire de l’ombre à son expérimenté compagnon d’écurie, Nick Heidfeld, qui avait été plus rapide que le Polonais l'an dernier.

«Il s'agit d'une autre année, la saison dernière, j’ai lutté contre quelques problèmes. Je ne pense pas que ça venait des pneus comme la plupart des gens l’ont dit - je crois que c'était juste une bonne excuse… les pneumatiques sont toujours une bonne excuse. La réalité est toujours un peu différente » avouait Kubica.  


« Nous avons apparemment effectué quelques améliorations cette année, et je me sens plus à l'aise dans la voiture » poursuivait-il. « Je peux en extraire plus facilement le potentiel, elle se règle plus facilement. C'est une histoire complètement différente. Je travaille avec mon mieux ingénieur et vous pouvez en voir les résultats ! »

Même s’il a pris l’ascendant actuellement, Kubica n'exclu pas que Nick Heidfeld inverse la situation : « La saison est encore très longue, et je me bats aussi contre les autres pilotes ! »

« L’équipe fait beaucoup d'efforts pour que Nick soit plus rapide. Je pense donc que tôt ou tard, il sera également une menace. Il est important pour moi de faire du bon travail cette année, et j'ai l'impression que c’est ce que je suis en train de faire » concluait-il.

Affaire Mosley : remous au sein du MI5
Un agent démissionne !

Un agent du MI5 - le service de renseignement britannique, responsable de la sécurité intérieure et du contre-espionnage du Royaume-Uni – a été contraint de démissionner après avoir admis que sa femme était l’une des cinq prostituées qui ont pris part à l'orgie du président de la FIA, Max Mosley, rapporte le journal The Sunday Times.

Le journal affirme que l'officier, dont l’identité ne peut être dévoilée pour des raisons de sécurité, a quitté le service le mois dernier. Le MI5 a fermement démenti être impliqué dans le scandale Mosley.

L'agent a néanmoins été forcé de démissionner en raison des risques liés aux activités annexes de sa femme - et les possibles tentatives de chantage.

« Toutes les suggestions selon lesquelles le service a participé à cette affaire sont un non-sens total » affirmait un haut fonctionnaire du service de renseignement britannique.  
« Je ne peux pas parler d’un cas individuel, mais nous attendons des standards élevés sur le plan du comportement de tous les membres du personnel, à tout moment, tant sur le plan professionnel que privé. Dans tous les cas où un membre du personnel serait tombé en dessous de ces normes, une action sera entreprise. »

Mosley sera quant à lui est confronté à un vote de confiance lors d’une réunion de l'assemblée générale de la FIA le 3 Juin prochain. Interrogé par le quotidien britannique, Max s’est dit très surpris : « C'est une information étonnante que je transmettrai à mes conseillers juridiques ! »

Depuis 2004, Fernando Alonso n’a pas raté le podium en Principauté.

Vainqueur des deux dernières éditions du Grand Prix de Monaco – et des deux dernières pole positions – le double champion du monde espagnol aura toutefois bien du mal à faire la passe de trois.

Dans les rues sinueuses de la Principauté, Fernando et Renault espèrent néanmoins donner du fil à retordre aux favoris : Ferrari, McLaren Mercedes et BMW.

Arrivé 6ème en Turquie, Alonso a fait le maximum. Obtenir quelques points de plus à Monaco sera son principal objectif.

Vous avez confirmé en Turquie les progrès pressentis lors du Grand Prix d’Espagne. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

FA : « Je suis content, vraiment. Nous avons montré en Turquie que les progrès dont nous avions fait preuve en Espagne n’étaient pas qu’une simple coïncidence. Nous avions besoin de confirmer et c’est ce que nous avons fait à Istanbul. Je décroche trois points, aidé il est vrai par le problème dont Heikki a souffert en début de course mais ce sont trois points importants et surtout la preuve que nous sommes désormais en train de progresser et de revenir.  
Il y a encore beaucoup à faire pour pouvoir se battre aux avant- postes mais la tendance est là et nous sommes plus que jamais déterminés à y arriver ! »

Deux victoires à Monaco lors des deux dernières éditions, c’est sans doute pour vous très spécial de courir en Principauté ?

FA : « Oui, c’est un circuit très atypique du calendrier et j’y ai de très bons souvenirs car gagner à Monaco, c’est quelque chose de très spécial pour un pilote ! C’est un rendez-vous que j’apprécie car l’ambiance est très particulière et le fait de rouler en ville est très excitant. Vous n’avez pas le droit à l’erreur et cette année, la course promet une fois encore d’être très intéressante. »

Pensez-vous que les progrès enregistrés depuis maintenant deux courses, vous permettent de défendre vos chances à Monaco ?

FA : « Nous avons progressé mais nous sommes encore derrière Ferrari, McLaren et BMW. Si Monaco est un circuit où tout peut arriver et où le pilote peut vraiment faire la différence, une bonne voiture sera toujours un avantage et facilitera les choses. Nous essaierons malgré tout de tirer notre épingle du jeu et de saisir la moindre opportunité qui se présentera. A la régulière, nous nous battons aujourd’hui pour la septième place mais nous avons vu à Istanbul qu’il est possible de faire mieux si un des favoris a un problème. Il faudra donc être prêt et affûté ! »
Quel domaine nécessitera une attention particulière dans la mise au point de votre monoplace ?

FA : « Le circuit de Monaco de par ses enchaînements techniques nécessite une bonne motricité pour pouvoir bien se relancer en sortie de virage et ainsi pouvoir éventuellement défendre sa position ou doubler un concurrent. Ce n’est pas le point fort de notre R28 pour le moment, même si nous avons progressé, alors je pense que nous y porterons une attention toute particulière dès les premiers roulages jeudi. »

Les luttes sur les pistes du championnat du monde devraient entretenir la passion des fans de F1 cette année, mais en coulisses, de plus grandes batailles sont en cours.

Pour certains, la guerre est déjà perdue, comme Super Aguri. Un retrait qui ne présage rien de bon dans un contexte économique actuel des plus préoccupant.

La semaine passée, le président de la FIA, Max Mosley a mis en garde contre une imminente « crise financière majeure » dans le sport, en raison de la hausse des coûts et d’un manque de recettes.

Interrogé par le magazine Autosport, Flavio Briatore estime pour sa part que le Formula One Circus est en train de répéter les mêmes erreurs qui – suite au ralentissement de l’activité économique mondiale au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 – avait abouti à la disparition des équipes Arrows et Prost.

« Certainement, nous sommes en train de répéter les mêmes erreurs. Les gens, en F1, continue de croire qu’en dépit de ce qui se passe dans le monde économique, le sport continuera toujours. Nous avons vu tant d'exemples du contraire – le plus récent est Super Aguri. Nous n’avons rien appris de nos erreurs, nous continuons à dépenser plus d'argent » déplorait-il.

« Je me souviens quand j'ai vendu Ligier - en 1997 - il y avait six ou sept personnes intéressées par le rachat de l'équipe. Il y avait la queue » déclarait Flavio.  
« Ce qui s’est passé avec Super Aguri nous renvoie un message très clair : de moins en moins de personnes sont intéressées à investir dans une équipe de F1 de nos jours ! »

Pour Christian Horner, directeur du Red Bull Racing : « La seule chose sur laquelle chaque équipe dans le paddock est d'accord, c'est que nous devons contrôler nos dépenses. La F1 a encore un coût disproportionné par rapport aux revenus qu'il peut potentiellement générer, en particulier pendant des périodes de conjoncture économique difficile. Les équipes sont réagissent toutes de manière responsable - mais nous devons prendre des mesures rapidement. »

« Si vous regardez l'investissement nécessaire pour un privé afin d’entrer en F1 de nos jours, le modèle économique n’a pas de sens. Donc, nous avons besoin - d'une certaine manière – de contrôler les dépenses » insistait Horner, qui espère arriver à un Accord Concorde unique et unilatéral. « Chaque équipe a un agenda et des raisons différentes pour être en F1 – donc je pense que l’Accord Concorde lie tout le monde de manière unilatérale avec le promoteur et la FIA. C’est important qu’il existe une stabilité sur le long terme, nous devrions arriver à conclure rapidement. »

Directeur administratif de l’équipe Honda, Nick Fry est fataliste : « Dans ce sport, il y a des équipes qui travaillent à la marge et qui invariablement tombe vers le bas, et je pense que ce sera toujours le cas. La véritable mission de la F1 est d'attirer des marques comme Volkswagen, Audi ou un autre grand constructeur, pas d’attirer un privé de plus qui finira dans la même situation que des équipes comme Prost et Arrows. »

« Pour l'industrie automobile, le marché nord-américain est clairement un sujet de préoccupation - et Honda y a déclaré des profits relativement faibles. Cela pourrait ne pas nécessairement avoir un impact sur notre budget à court terme, mais cela nous affectera certainement dans l'avenir » concluait-il.

L’équipe Red Bull arrive en Principauté avec la ferme intention de continuer sur sa lancée…

En Turquie, pour la quatrième fois d’affilée, Mark Webber a terminé dans les points – et porté le total de l’écurie à 10 – soit 6 de plus que l’an dernier à la même époque.

L’Australien a pour sa part inscrit autant de points en cinq courses cette année, que sur l’ensemble du championnat 2007 !

Souvent contraint à l’abandon pour raison mécanique à Monaco, Mark Webber avait néanmoins pris une brillante 3ème place en 2005.

Pour David Coulthard, le bilan n’est pas aussi reluisant. L’Ecossais peine à suivre la cadence imprimée par son équipier. Contraint à l’abandon en Australie, David a ensuite terminé 9ème en Malaisie. Il était relégué à la 18ème place finale à Bahreïn, la 12ème en Espagne puis il a retrouvé le 9ème rand à Istanbul !

Double vainqueur en Principauté – 2000 et 2002 – David Coulthard avait hissé sa Red Bull sur la 3ème marche du podium en 2006.

Fabrice Lom, en charge de l'exploitation des moteurs Renault chez Red Bull, est confiant !

Comment s’est passé le Grand Prix de Turquie pour Red Bull Racing ?

FL : « Nous avions de petits doutes sur la manière dont la voiture allait fonctionner sur ce circuit et nous avons été rassurés, puisque nous étions même un peu plus proches des meilleurs qu’à Barcelone. En Q2, par exemple, nos performances étaient assez bluffantes, avec le 5ème et 7ème meilleurs chronos absolus de Mark et David. Dans quelques jours, les équipes se retrouveront à Monaco.  
»

Quelles sont vos ambitions ?

FL : « Cette course comporte toujours une part d’inconnue, c’est une petite loterie. Il sera très intéressant de voir comment les pilotes aborderont ce rendez-vous avec des monoplaces dépourvues de toute assistance au pilotage. Depuis le début de la saison, on voit qu’il est difficile, pour certains d’entre eux, de peaufiner les trajectoires au centimètre près. Cela peut avoir des conséquences radicales à Monaco : en qualifications, la performance dépend de la capacité à s’approcher des barrières. Or, être près du rail et être dans le rail tient parfois à très peu de chose… »

Quel est le paramètre le plus important côté moteur à Monaco ?

FL : « En Principauté, la puissance brute importe peu. La progressivité, la manière dont les chevaux sont délivrés sur la piste, sont beaucoup plus importantes. Nous y travaillons avec les programmes de cartographie. Il s’agit d’un véritable défi car nous sommes encore en phase d’apprentissage avec le boîtier électronique unique. Nous n’avons jamais eu à nous frotter à une piste comme Monaco et c’est un peu compliqué. Mais c’est la même chose pour tout le monde. »

Enfin, quel est le cycle d’utilisation moteur ?

FL : « A Monaco, Mark aura le V8 d’Istanbul et David aura un V8 neuf. Pour Mark, cela ne sera pas un problème car la puissance n’est pas déterminante à Monaco. Pour David, qui devra utiliser son V8 sur la piste très exigeante de Montréal deux semaines plus tard, pas d’inquiétude non plus : notre moteur ne devrait pas trop souffrir à Monaco, car les capacités de refroidissement du châssis Red Bull sont excellentes. »

Le pilote britannique de Formule 1 Jenson Button est le premier acquéreur européen du petit avion d'affaires HondaJet, a annoncé l'entreprise japonaise mardi Honda Aircraft.

Button, pilote Honda en F1, a passé commande de deux appareils pour une nouvelle compagnie de charters qu'il va lancer.

Honda avait lancé la vente de cet avion d'un coût de 3,65 millions de dollars (2,33 millions d'euros) sur le marché américain en 2006 et il a reçu plus de 100 commandes.  
Les premières livraisons aux Etats-Unis sont prévues à partir de 2010.

C'est avec le niveau de confiance qu'une équipe en tête des deux championnats se doit d'avoir que la Scuderia Ferrari abordera le Grand Prix de Monaco, mais la piste monégasque recèle de nombreux pièges et l'adversité y sera plus forte que jamais.

Pour préparer cette course, la Scuderia Ferrari a tourné sur le circuit du Castellet la semaine passée, notamment pour tester le mélange le plus tendre de Bridgestone, celui qui sera utilisé en priorité en qualification.

"Les premières impressions de nos essais du Paul Ricard, après analyse des données, sont plutôt positives - affirme Stefano Domenicali, le patron de la Scuderia Ferrari - Quoi qu'il en soit, nous sommes conscients que nous allons aborder deux courses qui ne nous avaient pas vraiment été favorables l'année dernière. Néanmoins, nous avons fait des progrès par rapport à la situation dans laquelle nous étions il y a douze mois. Est-ce que ce sera suffisant? Il nous faudra au moins attendre la fin de la seconde séance d'essais libres du jeudi pour nous faire une idée plus claire de nos possibilités."

L'année dernière, la Scuderia Ferrari avait été dominée à Monaco, mais Felipe Massa avait été compétitif lors de la séance qualificative du samedi qu'il termina en troisième position. Quant à Kimi Raikkonen, il a déjà démontré que cette piste ne l'effrayait pas avec sa victoire en 2005 et sa deuxième place en 2003. Il était alors chez McLaren...  


L'année dernière, à l'occasion de son premier Grand Prix de Monaco sous les couleurs de Ferrari, Kimi Raikkonen n'avait pas été épargné par la malchance. Une erreur en qualification a en effet ruiné sa course. Il s'était élancé de la 16e position de la grille de départ et à Monaco, un tel handicap est rédhibitoire. Le Finlandais a néanmoins marqué le point de la huitième place, mais ce n'était pas exactement ce qu'il espérait en arrivant à Monaco.

Ferrari s'est déjà imposé huit fois en Principauté, mais plus jamais depuis la victoire de Michael Schumacher en 2001. "Nous n'avons pas gagné depuis sept ans et ce serait bien d'inverser cette tendance cette année. Ces six dernières années, une Ferrari a toujours été la monoplace la plus rapide en piste, mais cela n'a pas été suffisant pour remporter la victoire. En effet, même lorsque nous avions dominé la course, en 2002 et en 2004 par exemple, nous n'avons pas réussi à gagner. En 2004, on se souvient de l'accrochage insolite entre Montoya et Schumacher à la sortie du tunnel alors qu'ils étaient derrière la voiture de sécurité," poursuit Domenicali.

"C'est toujours un rendez-vous difficile, mais nous nous y rendons avec l'intention de gagner. Nous sommes cependant conscients que cela pourrait ne pas être possible pour diverses raisons, comme la météo par exemple et les interventions de la voiture de sécurité. Sans oublier l'importance cruciale de notre prestation lors des qualifications du samedi," ajoute Stefano Domenicali.

Le Grand Prix de Monaco est particulier par son tracé, par sa localisation et par un tas d'autres choses... mais aussi par ses horaires. A Monaco, rien n'est comme ailleurs.

Le principal changement par rapport à nos habitudes, c'est que les premiers essais libres se dérouleront demain jeudi et non le vendredi comme sur les autres circuits. Voici les horaires détaillés de ce Grand Prix pas comme les autres.  


Jeudi 22 mai:
10h00 à 11h30 (08h00 à 09h30 GMT): 1re séance d'essais libres
14h00 à 15h30 (12h00 à 13h30 GMT): 2e séance d'essais libres

Samedi 24 mai:
11h00 à 12h00 (09h00 à 10h00 GMT): 3e séance d'essais libres
14h00 (12h00 GMT): qualifications

Dimanche:
14h00 (12h00 GMT): Grand Prix de Monaco


Bon Granf Prix a toux

Un ciel bleu et une température proche de 20° dans l’air et par terre – ont accueilli les pilotes à Monte-Carlo pour les premiers essais libres.

Rapidement, l’ensemble des pilotes quittait leur garage pour effectuer un tour d’installation. Vettel et Bourdais – au volant de la nouvelle STR3 – en bouclaient deux !

Hamilton – auteur d’un blocage de roues à la Piscine – se voyait obligé de court-circuiter la chicane, heureusement sans dommage pour la MP4-23

Les deux Ferrari – et la Honda de Barrichello – restaient un peu plus longtemps à l’abri.

Après un quart d’heure, les deux pilotes des Toro Rosso repartaient pour une première série de tours chronométrés – courte pour Sébastien (7 tours), longue pour Sebastian (10 tours !)

Peu avant le terme de la première demi-heure, Rosberg et Nakajima s’élançaient à leur tour. D’emblée, Nico améliorait le chrono de référence – 1’19.4 d’abord, 1’18.4 ensuite, et finalement 1’18.040

L’activité en piste augmentait peu à peu avec l’entrée dans la danse des pilotes Ferrari et McLaren Mercedes. Sans attendre, Lewis Hamilton bouclait son premier tour sous la barre des 1’18 – et continuait sur la lancée – 1’16.612

Le week-end commençait plutôt mal pour David Coulthard, contraint de s’immobiliser à la sortie du tunnel, la faute à un problème mécanique à bord de sa Red Bull, avant même d’avoir bouclé un tour chronométré.

A mi-séance, Hamilton devançait Raikkonen d’un peu plus de deux dixièmes, et Felipe Massa d’un peu moins d’une demi-seconde. Kubica se hissait alors en 4ème position, devant Alonso, Webber, Kovalainen, Rosberg, Button et Trulli.  


La direction de course brandissait les drapeaux rouges après une cinquantaine de minutes afin de permettre aux commissaires d’aller re-fixer une plaque d’égout qui menaçait de s’ouvrir dans la montée de Beau Rivage.

Il restait encore 20 minutes d’essais une fois la piste re-ouverte. Pour Jarno Trulli, la séance se terminait prématurément, après une touchette du pilote italien avec le rail de sécurité à l’entrée du tunnel. Nick Heidfeld garait peu après sa BMW Sauber au Casino, après avoir approché les barrières d’un peu trop près à Massenet.

Tout se passait sans encombre pour Hamilton – 1’16.216 – une performance qui ne résistait pas à l’assaut de Raikkonen – 1’15.948

Derrière eux, Massa – un temps devancé par Kubica - parvenait à vite reprendre l’avantage sur Robert pour un dixième !

Moins de trois minutes avant le drapeau à damiers – alors que Nelsinho Piquet tirait droit à la Nouvelle Chicane (du Port) – Giancarlo Fisichella hissait sa Force India dans le Top 10. En toute fin de séance, Nico Rosberg remontait à la 4ème place – devant la BMW Sauber de Robert Kubica.

Sebastian Vettel a couvert le plus grand nombre de tours ce matin : 35 !

Le soleil sur le port, et quelques nuages sur les hauteurs, se partageaient le ciel monégasque au moment de débuter la deuxième séance d’essais libres en Principauté. Le thermomètre affichait 20° dans l’air et 37° sur la piste.

Heidfeld et sa BMW s’élançaient sans attendre dans les méandres du circuit, immédiatement suivi de la Red Bull de Coulthard puis peu à peu de l’ensemble des pilotes.

Rosberg se portait d’emblée en tête de liste – 1’17.638 – avant d’en être chassé par Raikkonen puis Hamilton – 1’16.283

Au terme du premier quart d’heure, les pilotes des Ferrari accéléraient la cadence : Massa – 3ème à 79 millièmes, puis Raikkonen 2ème à 47 millièmes - de Lewis Hamilton. Fisichella se hissait brillamment dans le Top 5 - mais en sera vite écarté par Glock et sa Toyota.

Fernando Alonso réussissait à se faufiler devant Raikkonen – à 27 millièmes de la McLaren de son ancien camarade d’écurie.

Revenu en piste à l’approche des 30 minutes : Lewis Hamilton abaissait le temps de référence à 1’15.688 – plus vite qu’en matinée !

Massa réussira lui aussi quelques instants plus tard à boucler un tour sous la barre des 1’16 – à moins de deux dixièmes de la McLaren Mercedes.  


Parti à l’attaque équipée d’un train de gomme extra-tendre, Sébastien Bourdais court-circuitait la chicane à la sortie de la Piscine, heureusement sans dommage apparent sur la STR3

Avec un train de pneus neufs et extra-tendres, Nico Rosberg s’emparait de la première place – 1’15.533 – à l’approche de la mi-séance.

Lewis Hamilton sortait le grand jeu – avec un train de pneus extra-tendres – et abaissait encore un peu plus le chrono de référence – 1’15.140

Relégué en dernière position, Sebastian Vettel peinait à se rapprocher du 19ème – Adrian Sutil – alors que Sébastien Bourdais parvenait à prendre l’avantage sur le petit Piquet.

La situation se dégradait rapidement pour le jeune brésilien – dont la glissade contre les rails endommageait légèrement la R28, au grand désespoir du stand Renault. Fernando allait connaître une mésaventure identique – à Sainte Dévote – lorsque l’Espagnol ne parvenait pas à éviter un contact avec le rail.

Le déploiement des drapeaux rouges sera nécessaire pour nettoyer la piste des quelques débris laissés par l’aileron arrière de la R28. Les deux Force India de Fisichella et Sutil ressortaient rapidement une fois la voie libre.

A l’approche de la fin de la séance : Kimi Raikkonen 3ème, puis Heikki Kovalainen 5ème, amélioraient leur performance respective. Barrichello passait de la 12ème à la 8ème place.

Un tout-droit de Sutil à la Rascasse se terminait fort heureusement pas un léger contact avec les rails. Le jeune allemand ramenait toutefois sa Force India immédiatement au stand – sans aileron avant !

Hamilton conserve dont la meilleure performance du jour – 1’15.140 – suivi de Rosberg et des Ferrari de Raikkonen et Massa. Kovalainen – 5ème – précède la BMW de Kubica, la Renault d’Alonso et la Honda de Button. Nakajima et Barrichello complètent le Top 10.

C’est l’Allemand Timo Glock qui a bouclé le plus grand nombre de tourniquet monégasque cet après-midi : 46 !


Lewis Hamilton (GBR/McLaren-Mercedes) 1:15.140
(moyenne: 160,021 km/h)
Nico Rosberg (GER/Williams-Toyota) 1:15.533
Kimi Räikkönen (FIN/Ferrari) 1:15.572
Felipe Massa (BRA/Ferrari) 1:15.869
Heikki Kovalainen (FIN/McLaren-Mercedes) 1:15.881
Robert Kubica (POL/BMW-Sauber) 1:16.296
Fernando Alonso (ESP/Renault) 1:16.310
Jenson Button (GBR/Honda) 1:16.351
Kazuki Nakajima (JPN/Williams-Toyota) 1:16.372
Rubens Barrichello (BRA/Honda) 1:16.418
Nick Heidfeld (GER/BMW-Sauber) 1:16.426
Timo Glock (GER/Toyota) 1:16.688
Mark Webber (AUS/Red Bull-Renault) 1:17.094
David Coulthard (GBR/Red Bull-Renault) 1:17.131
Nelson Piquet Jr (BRA/Renault) 1:17.246
Giancarlo Fisichella (ITA/Force India-Ferrari) 1:17.251
Jarno Trulli (ITA/Toyota) 1:17.379
Sébastien Bourdais (FRA/Toro Rosso-Ferrari) 1:17.581
Adrian Sutil (GER/Force India-Ferrari) 1:18.176
Sebastian Vettel (GER/Toro Rosso-Ferrari) 1:18.225 --Message edité par rey cheevas le 2008-05-22 16:04:18--

Certains l'espéraient, d’autres la craignaient, mais la pluie avait bel et bien fait son apparition en Principauté. Une légère averse s’abattait au moment du départ, rendant ainsi les conditions d’adhérence très hasardeuses sur le tourniquet monégasque.

Kovalainen ne parvenait pas à prendre le départ du tour de formation. Heikki était poussé dans la voie des stands d’où le Finlandais allait s’élancer après l’ensemble du peloton.

A l’extinction des feux rouges, Massa conservait l’avantage. Derrière, Hamilton réussissait à s’infiltrer devant Raikkonen. Une touchette entre Heidfeld et Button à la sortie de la Piscine provoquait l’arrêt prématuré de la Honda pour changer le museau avant.

Felipe creusait rapidement un léger écart sur Lewis et Kimi. Un peu plus loin, Kubica – 4ème - devançait Alonso, Rosberg, Trulli, Glock, Heidfeld et Nakajima. Suite à une touchette avec la Renault de Fernando au Loews, Nico Rosberg regagnait le stand Williams dès le 3ème tour pour changer l’aileron avant.

Parti à la faute dans le virage Anthony Noghès au 4ème tour - Timo Glock tapait le rail, mais parvenait à regagner les stands pour y changer le museau avant de sa Toyota. Surprise à la fin du 5ème passage, lorsque Lewis Hamilton revenait au stand McLaren, roue arrière droite endommagée.

Au 6ème passage, Felipe Massa comptait 12 secondes d’avance sur un Raikkonen en grande difficulté, et menacé par Robert Kubica.  
Juste derrière, Alonso tapait les barrières à Massenent, mais parvenait à poursuivre sa route. Dans la foulée, Coulthard, puis Bourdais imitaient l’Espagnol en haut de la montée de Beau Rivage – ce qui provoquait une première intervention de la voiture de sécurité pour dégager la Red Bull et la Toro Rosso.

La course sera relancée au 10ème tour. La direction de course infligeait alors une pénalité à Raikkonen – sa voiture n’ayant pas été équipée des pneus pour la course 3 minutes avant le départ du tour de formation. Kimi devait donc effectuer un "drive through".

Au 13ème tour - revenu dans le sillage de Nick Heidfeld, Fernando Alonso s’impatientait et lançait sa R28 à l’intérieur de la BMW au virage du Loews. L’accrochage était inévitable, et provoquait un léger embouteillage dans lequel Nico Rosberg cassait une deuxième fois l’aileron avant de sa FW30.

Leader avec 5 secondes d’avance, Felipe Massa tirait soudain tout droit à Sainte Dévote – au début du 15ème tour – ce qui permettait à Kubica de s’emparer de la première place.

Derrière eux, Hamilton accusaient une dizaine de seconde de retard. Heidfeld connaissait alors un souci technique – séquelle de l’incident du Loews – et devait regagner les stands pour permettre aux mécaniciens d’intervenir sur l’aileron avant de sa BMW.

Après 20 tours : Kubica pointait seul en tête + 1.8 devant Massa. Plus loin, on retrouvait Hamilton + 11.3, Raikkonen + 14.4, Webber + 39.6, Sutil + 44.6, Trulli + 45.7, Barrichello + 46.5, Nakajima + 50.3 et Piquet Jr + 51.5

Le leader s’arrêtait au 26ème passage pour effectuer un premier ravitaillement. Au même instant, Raikkonen partait tout droit à Sainte Dévote, et endommageait l’aileron avant de sa F2008.

Au 30ème des 78 tours de course Massa occupait la première place avec 16 secondes de marge sur Hamilton, 28 sur Kubica. Le Brésilien effectuait son ravitaillement au 33ème passage, et parvenait à repartir juste devant la BMW de son rival polonais. Lewis Hamilton héritait ainsi de la première place, et accélérait peu à peu la cadence.

Surprise au 36ème passage où Adrian Sutil et sa Force India signaient le tour le plus rapide en course. Mark Webber lui subtilisera un tour plus tard. Au 38ème tour, Timo Glock partait à la faute à Mirabeau, et brisait l’aileron arrière de sa TF108 contre les pneus de protection. Pour Fisichella – en proie à de gros soucis de boîte de vitesses – le calvaire prenait fin au 39ème passage.

A trente tours de l’arrivée, Hamilton devançait Massa de 32 secondes et Kubica de 33. Plus loin on retrouvait Webber + 45.7, Sutil + 51.5 et Raikkonen + 69.3

Nakajima, Barrichello, Vettel et Piquet complétaient le Top 10 à un tour du leader. Peu après s’être arrêté monter un train de pneus pour le sec - et avoir court-circuité la sortie de la chicane à la Piscine, le petit Piquet terminait sa piètre performance dans les piles de pneus à Sainte Dévote.

Webber – alors 4ème – effectuait son unique arrêt en essence, et repartait avec une Red Bull équipée de pneus pour le sec. Au 53ème tour : Kubica, Sutil, puis Hamilton s’arrêtaient aussi !

En bagarre pour la 11ème place, Kovalainen heurtait l’arrière de la Honda du malheureux Button au freinage de la Nouvelle Chicane dans le 56ème tour. L’un et l’autre parvenaient toutefois à poursuivre leur route tant bien que mal.

A l’issue du dernier passage au stand de Massa – à 20 tours du drapeau à damiers – le Brésilien ne parvenait pas à ressortir devant la BMW de Kubica. En tête, Lewis Hamilton disposait d’une confortable avance sur ses poursuivants : 40 secondes !

Auteur d’un parcours sans faute, Sutil occupait la 4ème place – 18 secondes devant Raikkonen, lui-même poursuivi par Webber, le dernier dans le même tour que le leader.

A 17 tours de l’arrivée, Rosberg perdait brutalement le contrôle de sa Williams à l’entrée de la Piscine et tapait violemment les rails.

Nico s’extirpait fort heureusement indemne des restes de sa FW30. Une nouvelle intervention du "safety-car" était nécessaire pour permettre aux commissaires de dégager l’épave et nettoyer la piste des nombreux débris.

La course était relancée au 67ème tour, à une dizaine de minutes de la limite des deux heures.

Un tour plus tard, Raikkonen perdait le contrôle de sa F2008 à la sortie du Tunnel et harponnait l’arrière de la Force India du malheureux Sutil. Les deux pilotes devaient regagner les stands – y changer le museau avant pour Kimi. Victime innocente de l’accrochage, Adrian devait renoncer la mort dans l’âme.

Le soleil était de retour sur la Principauté lorsque le drapeau à damiers était agité pour saluer la victoire de Lewis Hamilton, la 6ème de sa carrière avec McLaren Mercedes. Robert Kubica et BMW décrochent la 2ème place devant la Ferrari de Felipe Massa.

Webber et sa Red Bull – 4ème – devancent la Toro Rosso de Vettel et la Honda de Barrichello. Nakajima et Kovalainen se partagent les derniers points en jeu.

Prochain rendez-vous, au Canada, sur le circuit Gilles Villeneuve de Montréal du 6 au 8 juin.

En tête du Championnat du monde avec sept points d'avance sur Lewis Hamilton, avant le Grand Prix de Monaco, Kimi Raikkonen a quitté la principauté avec trois points de retard sur ce même Hamilton.

Ces chiffres résument à eux seuls la catastrophique prestation de Kimi Raikkonen. Chez Ferrari, on tente bien sûr d'expliquer ce qui est arrivé dimanche passé à Kimi afin que cela ne se reproduise plus...

Kimi Raikkonen a tout d'abord été pénalisé d'un passage au ralenti par la voie des stands, pour une erreur commise avant le départ de la course. Ca ne pouvait pas commencer plus mal pour lui.

"Comme vous le savez, les roues doivent être fixées sur la voiture à trois minutes du départ du tour de formation, mais à quelques secondes de cette limite, nous avons reçu une communication d'un mécanicien qui nous disait avoir un problème. Les roues ont ensuite été fixées sur la voiture en moins de deux minutes et il est donc difficile de comprendre quel était le problème. Nous étions certainement en retard dans notre travail sur la voiture et à cause de ça, nous avons eu droit à une pénalité," explique Stefano Domenicali, le patron de l'équipe.  


En fin de course, alors qu'il était cinquième, Kimi Raikkonen a perdu le contrôle de sa monoplace à la sortie du tunnel avant d'emboutir le malheureux Sutil. Là non plus, la Scuderia n'a toujours pas d'explication à ce qui est arrivé.

"Nous n'avons pas encore analysé les données - affirme Domenicali - Kimi a perdu le contrôle de sa monoplace au freinage. Il a probablement bloqué une roue sur une partie de la piste qui n'était pas encore sèche. Nous avions une voiture compétitive et il est donc dommage de perdre des points comme ça. Nous sommes aussi désolés pour notre partenaire Force India. C'est vraiment pas bon!"

Quant à la troisième place de Felipe Massa, Domenicali semble en être satisfait. "Il a été très compétitif sur ce circuit qui n'est pas son préféré. Il a donc encore progressé et c'est très important pour l'équipe."

Contraint à l’abandon devant son public, lors de la première course de la saison en Australie, Mark Webber s’est bien rattrapé depuis.

Le pilote de l’équipe Red Bull a terminé les cinq dernières courses dans les points, et obtenu son meilleur résultat de la saison lors du dernier Grand Prix disputé dans les rues de Monaco.

En partant de la 9ème place sur la grille, une place dans les huit premiers à l’arrivée ne semblait pas une mission impossible pour Mark Webber, mais l’Australien a fait mieux encore et brillamment terminé 4ème d’une course émaillée d’incidents principalement provoqués par les conditions météorologiques défavorables.

Quels étaient les clés pour terminer dans les points à Monaco ? « Un peu de chance et un peu d'habileté, je suppose. Vous avez besoin des deux dans des conditions pareilles » répliquait Mark. « C’est très facile de faire une erreur et de taper le mur. Au début, il y avait beaucoup d'aquaplaning, c’était compliqué avec les intermédiaires. »

« Ça aurait été encore mieux si nous avions pu rester en piste un peu plus longtemps avant de changer les pneus, mais nous étions courts en carburant. Nous avons dû passer les pneus pour le sec quelques tours trop tôt. C’était très risqué, surtout dans le dernier secteur, mais nous n’avions pas d’autre choix » ajoutait Mark.

Beaucoup de pilotes redoutaient de courir sous la pluie, qui plus est dans les rues étriquées de la Principauté. En définitive, tout s’est assez bien passé !

« Ça prouve de quoi les pilotes de F1 sont capables.  
C’était un véritable test pour l'ensemble du plateau. C’était très difficile à certains moments – il y a eu quelques petites erreurs. David Coulthard s’est fait piéger lors d’un changement de rapport, lorsque le moteur n'a pas réagi correctement. Il était très facile de perdre le contrôle de la voiture » reconnaissait-il.

Devancé par Sutil et Raikkonen après son ravitaillement et avoir perdu un certain temps coincé dans le trafic, Mark Webber a été le principal bénéficiaire de l’accrochage entre Kimi et Adrian.

« Il est évident que Sutil a fait une très belle course. Kimi, lui, avait du mal à faire monter ses pneus arrières à bonne température – j’ai pu le voir quand je suis ressorti derrière lui après mon ravitaillement. Ça lui a pris deux ou trois tours » expliquait-il.

« Lorsque la course a été relancée, il a voulu mettre la pression sur Adrian, mais les pneus arrières de la Ferrari n’étaient de toute évidence pas assez chauds, sans quoi il aurait récupéré le contrôle de sa voiture. C’est regrettable bien sûr, mais ça m’a fait sourire – je dois un verre à Kimi » concluait Mark Webber.