Nikki. a écrit
Tu sais, ici j'ai lu bien pire en diffamation venant de la part de forumeurs qui le font sous le couvert de l'anonymat... J'ai lu désiquilibré, violent, plante verte, stupide, con... name it, j'ai tout lu. Alors même si je trouve que Louise a fait quelque chose que perso, je ne ferais pas et que je trouve effectivement très discutable quant à l'intention, je pense que plusieurs forumeurs outrés par ses écrits pourraient se regarder dans le miroir...
Tu n'as pas tord Nikki lorsque tu parle de se regarder dans le miroir...
Justement j'ai envie de vous partager un texte que j'ai lu ce matin, qui nous en dit long sur ce fameux miroir qui nous tient prisonnier du regard des autres...
Prisonnier du miroir
Lorsqu’on est enfant, on ne peut pas se voir soi-même, si ce n’est dans un miroir ou dans le regard de ceux qui nous entourent. On ne sait pas définir qui on est mais nos parents se chargent de le faire. Nos parents, nos frères et sœurs, notre famille, nos professeurs, la TV, la religion, la société projettent une image sur nous ; et tous disent qui ils croient que nous sommes.
Ma mère dit que je suis comme ceci, mon père comme cela, ma sœur encore autrement, mon professeur ainsi … ; chacun projette une image parfois complètement différente sur nous, mais aucune d’elles n’est exacte puisque partielle, sélective, décontextualisée, subjective…
Ceci dit, faute de pouvoir se voir soi même, on croit ce que disent les autres et notamment les personnes les plus proches et en qui on a le plus confiance. Et l’on accorde à ces paroles une valeur telle que leurs images se programment dans notre mémoire et l’on finit par croire qu’on est cela.
On s’efforce ensuite de rester fidèle à cette image ou à l’inverse on cherche à incarner l’opposé pour s’en débarrasser, pour faire changer ce portrait qui ne nous plait pas. Quoiqu’il en soit, dans l’adhésion ou le rejet, c’est toujours en référence à cette (ces) image(s), que nous agissons, nous efforçant de stabiliser et maîtriser ses traits.
Et l’on va même jusqu’à chercher chez l’autre les signes qui confirment cette ressemblance, qui soutiennent nos croyances. On cherche l’approbation des autres un peu comme si on leur demandait « et maintenant cette image là ça va ? »
Ainsi se construit un idéal de perfection fait de croyances sur ce qu’il faut faire ou pas, être ou non, penser ou pas, ressentir ou non, avoir ou pas…, ce qui est bien ou mal…
De plus, ces images s’inscrivent d’autant plus profondément qu’elles conditionnent l’amour que l’on nous donne ; c’est si et seulement si, l’on est suffisamment conforme à l’image à laquelle l’autre voudrait que l’on ressemble qu’il nous accepte et dit nous aimer.
Et c’est ainsi que se forgent des relations faussées. Faussées parce que toujours gouvernées par le besoin de « redorer son blason ». Et l’on s’oblige à porter un masque, à cacher derrière ce masque tout ce que l’autre n’aime pas voir ou désapprouve. Pour ce faire on a dû très tôt et l’on continue sans cesse à évaluer, juger si telle ou telle attitude correspond ou non à ce que l’on a enregistré comme étant cet idéal, de même que l’on a appris à dissimuler, à (se) mentir. Et au non de cette volonté de conformité, on peut même en arriver à rejeter l'autre (ou soi même).
Juger : c’est ce qui nous permet de vérifier si l’attitude est bien conforme. Et quasi chacune de nos attitudes ainsi que celles des autres passe au crible de ce juge intérieur (plus ou moins impitoyable).
Certains diront : « je ne juge pas, moi ». Cependant chaque fois que je me dévalorise ou me fais un reproche, je me juge ; chaque fois que je me compare à d’autres, je juge ; chaque fois que je critique les autres ou leur fais des reproches, je juge ; chaque fois que j’insiste sur ce que je fais en me valorisant, je juge ; chaque fois que je dis c’est bien ou c’est mal, je juge... De ce fait, on finit par vivre dans une sorte de tension. Tension pour ne pas laisser échapper l’attitude qui nous trahira (quitte à trahir l’autre), le geste, la parole, la pensée qui n’est pas en accord avec l’image correcte. On finira par craindre le regard de l’autre, miroir qui pourrait refléter l’image tant redoutée de la non-conformité ; redoutée puisqu’elle signe notre « arrêt d’amour ».
Mais ces images ne sont que des croyances erronées, des concepts : elles ne sont pas nous. Et à chaque fois que l’on s’efforce de correspondre à ces croyances on crée en soi un mal-être, un tiraillement entre l’être et le paraitre.
Est-il plus facile de vivre libre que prisonnier du miroir ?
Source:
http://psycho-reiki.over-blog.com/article-23611002.html