Éducation scolaire
Re: Éducation scolaire
A mon humble avis, c,est plutôt la quasi absence d,image masculine dans leur entourage qui cause
problème pour les garcons! Ils sont à la recherche de leur identité et non pas vraiment de modèles
à porter de mains. Plusieurs, n,ont même pas de père à la maison et même s,ils en ont un, il n,est pas nécessairement une référence positive!
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- lorraine48
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Re: Éducation scolaire
je ne pense pas que nous nuisons à l épanouissement des gars, mais plutôt que l on commence à leur faire peur, de la manière dont prospèrent les choses les filles vont à l école plus longtemps ,se cultivent plus , sont de plus en plus éxigentes sur leurs partenaires hommes ,sont plus directives, c est fini le temps ou la fille devait obéissance et devait se la fermer si son homme éxigait quelque chose aujourdh ui on se tient debout et si le gars veut nous commander ben on le crisse là et les gars aiment pas cela et ne sont plus les coqs dans la salle de classe, les filles parlent les gars se taisent de plus en plusNikki a écrit : [...]
peut-être que j'interprète mal, et sincèrement, j'en serais heureuse... Parce que pour le moment, si je me fie uniquement à ce que j'ai lu ici de ce projet, ça me semble vraiment un message que les filles nuisent à l'épanouissement des gars...
Re: Éducation scolaire
jupiter-1 a écrit :
A mon humble avis, c,est plutôt la quasi absence d,image masculine dans leur entourage qui cause
problème pour les garcons! Ils sont à la recherche de leur identité et non pas vraiment de modèles
à porter de mains. Plusieurs, n,ont même pas de père à la maison et même s,ils en ont un, il n,est pas nécessairement une référence positive!
Bien touché!
Re: Éducation scolaire
Publié le 02 mai 2011 à 15h32 | Mis à jour à 15h32
Québec force les commissions scolaires à se serrer la ceinture
Jocelyne Robert
La Presse Canadienne
Les commissions scolaires sont furieuses, encore sous le choc d'avoir appris la semaine dernière qu'elles devront absorber un manque à gagner de 110 millions $, dans leur budget 2011-2012.
Selon elles, il s'agit de compressions inattendues et inacceptables, imposées par Québec en catimini. Et ce sont les élèves et leurs parents qui en feront les frais.
Mais selon la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, les commissions scolaires doivent accepter de se serrer la ceinture, en sabrant dans les dépenses administratives.
Dans un contexte de compressions budgétaires et de lutte au déficit, il est normal, a fait valoir la ministre en entrevue téléphonique, lundi, que les commissions scolaires fassent aussi leur part et apprennent à gérer différemment les fonds publics.
Loin de diminuer, Mme Beauchamp soutient que le budget des commissions scolaires a augmenté cette année de 345 millions $, soit quatre pour cent de plus que l'année précédente. Un tel ajout de fonds suffira, selon elle, pour couvrir la croissance annuelle des coûts de système.
Le manque à gagner de 110 millions $ dénoncé par les commissions ne constitue donc pas, à ses yeux, une compression budgétaire, mais bien une majoration moins substantielle des crédits alloués.
«Je serre la vis à un endroit: je leur dis que c'est dans l'administration que vous devrez couper», a soutenu la ministre.
«La lutte à la bureaucratie: c'est là que l'effort doit être fait», a insisté Mme Beauchamp, pour justifier sa décision et montrer la voie à suivre.
«On gère différemment. Les commissions scolaires sont appelées à faire les mêmes sortes de choix, les mêmes sortes de changements» que le gouvernement, qui garde le cap sur le retour à l'équilibre budgétaire en 2013-2014.
Tableaux à l'appui, la ministre et la présidente de la Fédération des commissions scolaires, Josée Bouchard, se sont livrées lundi à une véritable guerre de chiffres, quant à la situation budgétaire réelle du réseau scolaire.
Dans l'esprit de la ministre, malgré le manque à gagner anticipé, les commissions scolaires pourront très bien fonctionner avec les budgets alloués, et il n'est surtout pas question d'accepter de les voir couper dans les services aux élèves.
Au contraire, Mme Bouchard estime pour sa part qu'elle n'aura tout simplement pas le choix. «On va voir une diminution de services», assure-t-elle, brandissant le spectre d'une rentrée scolaire compromise en septembre prochain.
Car, dans ce contexte, des services directs aux élèves seront inévitablement touchés, prévient-elle, citant en exemple la formation professionnelle, les services aux élèves aux prises avec des problèmes de comportement ou des problèmes d'apprentissage, de même que les services de garde aux enfants vivant dans la pauvreté à Montréal.
La lune de miel entre la ministre Beauchamp et le milieu de l'éducation semble donc bel et bien terminée. Mme Bouchard anticipe désormais un climat de tension et de méfiance envers Québec.
«La relation, jusqu'ici, elle était bonne», mais le lien de confiance est désormais brisé, soutient-elle.
La présidente de la fédération estime aussi que Québec adopte en la matière une attitude complètement contradictoire, promettant d'une main, récemment, d'investir dans l'achat de tableaux interactifs dans les classes et d'ordinateurs pour les enseignants, puis, de l'autre, en sabrant 110 millions $ dans le budget du réseau scolaire.
Elle dit avoir été mise au courant de la nouvelle situation budgétaire lors d'une rencontre avec des hauts fonctionnaires du ministère jeudi dernier.
Aussitôt, les présidents des 69 commissions scolaires ont été convoqués par leur fédération, vendredi et samedi dans un hôtel de Québec, pour les informer de la situation et organiser la riposte.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Québec force les commissions scolaires à se serrer la ceinture
Jocelyne Robert
La Presse Canadienne
Les commissions scolaires sont furieuses, encore sous le choc d'avoir appris la semaine dernière qu'elles devront absorber un manque à gagner de 110 millions $, dans leur budget 2011-2012.
Selon elles, il s'agit de compressions inattendues et inacceptables, imposées par Québec en catimini. Et ce sont les élèves et leurs parents qui en feront les frais.
Mais selon la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, les commissions scolaires doivent accepter de se serrer la ceinture, en sabrant dans les dépenses administratives.
Dans un contexte de compressions budgétaires et de lutte au déficit, il est normal, a fait valoir la ministre en entrevue téléphonique, lundi, que les commissions scolaires fassent aussi leur part et apprennent à gérer différemment les fonds publics.
Loin de diminuer, Mme Beauchamp soutient que le budget des commissions scolaires a augmenté cette année de 345 millions $, soit quatre pour cent de plus que l'année précédente. Un tel ajout de fonds suffira, selon elle, pour couvrir la croissance annuelle des coûts de système.
Le manque à gagner de 110 millions $ dénoncé par les commissions ne constitue donc pas, à ses yeux, une compression budgétaire, mais bien une majoration moins substantielle des crédits alloués.
«Je serre la vis à un endroit: je leur dis que c'est dans l'administration que vous devrez couper», a soutenu la ministre.
«La lutte à la bureaucratie: c'est là que l'effort doit être fait», a insisté Mme Beauchamp, pour justifier sa décision et montrer la voie à suivre.
«On gère différemment. Les commissions scolaires sont appelées à faire les mêmes sortes de choix, les mêmes sortes de changements» que le gouvernement, qui garde le cap sur le retour à l'équilibre budgétaire en 2013-2014.
Tableaux à l'appui, la ministre et la présidente de la Fédération des commissions scolaires, Josée Bouchard, se sont livrées lundi à une véritable guerre de chiffres, quant à la situation budgétaire réelle du réseau scolaire.
Dans l'esprit de la ministre, malgré le manque à gagner anticipé, les commissions scolaires pourront très bien fonctionner avec les budgets alloués, et il n'est surtout pas question d'accepter de les voir couper dans les services aux élèves.
Au contraire, Mme Bouchard estime pour sa part qu'elle n'aura tout simplement pas le choix. «On va voir une diminution de services», assure-t-elle, brandissant le spectre d'une rentrée scolaire compromise en septembre prochain.
Car, dans ce contexte, des services directs aux élèves seront inévitablement touchés, prévient-elle, citant en exemple la formation professionnelle, les services aux élèves aux prises avec des problèmes de comportement ou des problèmes d'apprentissage, de même que les services de garde aux enfants vivant dans la pauvreté à Montréal.
La lune de miel entre la ministre Beauchamp et le milieu de l'éducation semble donc bel et bien terminée. Mme Bouchard anticipe désormais un climat de tension et de méfiance envers Québec.
«La relation, jusqu'ici, elle était bonne», mais le lien de confiance est désormais brisé, soutient-elle.
La présidente de la fédération estime aussi que Québec adopte en la matière une attitude complètement contradictoire, promettant d'une main, récemment, d'investir dans l'achat de tableaux interactifs dans les classes et d'ordinateurs pour les enseignants, puis, de l'autre, en sabrant 110 millions $ dans le budget du réseau scolaire.
Elle dit avoir été mise au courant de la nouvelle situation budgétaire lors d'une rencontre avec des hauts fonctionnaires du ministère jeudi dernier.
Aussitôt, les présidents des 69 commissions scolaires ont été convoqués par leur fédération, vendredi et samedi dans un hôtel de Québec, pour les informer de la situation et organiser la riposte.
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Re: Éducation scolaire
Éducation
47 profs n'ont qu'un diplôme du secondaire
Sébastien Ménard
11/05/2011 06h14
Incapables de recruter des profs en nombre suffisant, les écoles du Québec ont dû embaucher 2 150 personnes non qualifiées pour enseigner dans leurs classes, cette année, dont plusieurs qui ne possèdent rien d'autre... qu'un diplôme d'études secondaires.
Selon ce qu'a appris le Journal, les écoles de la province ont dû se résigner à émettre au moins 47 «tolérances d'engagement » à des diplômés du secondaire, de-puis le début de l'année scolaire.
Des centaines d'individus, diplômés du cégep ou ayant complété d'autres formations que le baccalauréat en enseignement, ont aussi reçu cette «permission exceptionnelle» d'enseigner.
Même s'ils ne sont pas qualifiés, ces 47 diplômés du secondaire se sont vus confier l'enseignement de matières parfois importantes, comme le français et les mathématiques. Certains sont même titulaires de classe au primaire (voir encadré).
Les institutions privées n'échappent pas au phénomène. Alors qu'elles n'accueillent que 12 % des élèves du Québec, elles ont émis près de 40 % des tolérances d'engagement délivrées à des diplômés du secondaire.
Problème de valorisation
Les données obtenues par le Journal révèlent un sérieux problème de valorisation de la profession enseignante, croit Manon Bernard, de la Fédération des syndicats de l'enseignement. «On a tout un travail à faire pour rendre cette profession attrayante, dit-elle, et il faut faire des efforts pour garder en emploi ceux qui ont choisi la profession. Quand on dit que près de 20 % des jeunes diplômés quittent l'enseignement après quatre ans, [on a un problème].»
Les directeurs d'école abondent dans le même sens. «On ne prend pas soin de nos enseignants, déplore Chantal Longpré, de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement. Ça fait combien d'années qu'on cherche des solutions et qu'on ne les met pas en application ?», lance-t-elle.
Manon Ber nard estime qu'il faut «changer la perception» de la population à l'égard du travail des enseignants. «Est-ce qu'on est conscient de la valeur du travail et de la qualité des personnes qui enseignent dans nos écoles ?», demande-t-elle.
La question du salaire, «qui n'est pas intéressant», doit également être prise en considération, croit Chantal Longpré.
Recrutement difficile
Mme Longpré se garde toutefois de remettre en question les compétences des personnes à qui des tolérances d'engagement sont accordées. «Dans la grande majorité des cas, ces personnes ont été choisies par les directions d'école, dit-elle. Et il y a des régions où c'est plus difficile de recruter des gens qualifiés», fait-elle valoir.
Manon Bernard ajoute que ces permissions exceptionnelles d'enseigner ne sont valables que pour un an, et qu'elles sont accordées en désespoir de cause, lorsqu'aucun candidat détenant les qualifications requises n'est disponible.
Les profs non qualifiés en chiffres*
Nombre total
Pas moins de 2 150 «tolérances d'engagement» ont été délivrées en date du 20 avril 2011, dont :
1 558 à l'enseignement régulier
592 en formation professionnelle
Diplômés du secondaire
Parmi ces 2 150 profs non-qualifiés:
47 ont un diplôme d'études secondaires (DES)
9 ont un diplôme d'études secondaires avec mention (DESM)
265 ont un diplôme d'études professionnelles (DEP)
287 ont un diplôme d'études collégiales (DEC)
1 173 ont un baccalauréat
76 ont une maîtrise
293 ont un autre type de diplôme
Enseigner avec un DES
Voici les matières enseignées par les 47 diplômés du secondaire :
5 enseignent l'anglais, langue seconde
4 sont titulaires de classe au préscolaire ou au primaire
4 enseignent les mathématiques
4 enseignent la musique
2 enseignent l'anglais, langue d'enseignement
2 enseignent une autre langue
2 enseignent le cours d'éthique et culture religieuses
2 enseignent les sciences humaines
1 enseigne le français, langue d'enseignement
1 enseigne le français, langue seconde
20 enseignent en formation professionnelle
Au privé aussi
Voici la répartition des 2 150 tolérances d'engagement :
1 683 dans les écoles publiques
467 dans les écoles privées
* : Le nombre d'individus non qualifiés qui enseignent peut être moins élevé que le nombre de tolérances émises. Plusieurs tolérances peuvent être émises pour un même individu.
SOURCE : MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 61404.html" onclick="window.open(this.href);return false;
47 profs n'ont qu'un diplôme du secondaire
Sébastien Ménard
11/05/2011 06h14
Incapables de recruter des profs en nombre suffisant, les écoles du Québec ont dû embaucher 2 150 personnes non qualifiées pour enseigner dans leurs classes, cette année, dont plusieurs qui ne possèdent rien d'autre... qu'un diplôme d'études secondaires.
Selon ce qu'a appris le Journal, les écoles de la province ont dû se résigner à émettre au moins 47 «tolérances d'engagement » à des diplômés du secondaire, de-puis le début de l'année scolaire.
Des centaines d'individus, diplômés du cégep ou ayant complété d'autres formations que le baccalauréat en enseignement, ont aussi reçu cette «permission exceptionnelle» d'enseigner.
Même s'ils ne sont pas qualifiés, ces 47 diplômés du secondaire se sont vus confier l'enseignement de matières parfois importantes, comme le français et les mathématiques. Certains sont même titulaires de classe au primaire (voir encadré).
Les institutions privées n'échappent pas au phénomène. Alors qu'elles n'accueillent que 12 % des élèves du Québec, elles ont émis près de 40 % des tolérances d'engagement délivrées à des diplômés du secondaire.
Problème de valorisation
Les données obtenues par le Journal révèlent un sérieux problème de valorisation de la profession enseignante, croit Manon Bernard, de la Fédération des syndicats de l'enseignement. «On a tout un travail à faire pour rendre cette profession attrayante, dit-elle, et il faut faire des efforts pour garder en emploi ceux qui ont choisi la profession. Quand on dit que près de 20 % des jeunes diplômés quittent l'enseignement après quatre ans, [on a un problème].»
Les directeurs d'école abondent dans le même sens. «On ne prend pas soin de nos enseignants, déplore Chantal Longpré, de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement. Ça fait combien d'années qu'on cherche des solutions et qu'on ne les met pas en application ?», lance-t-elle.
Manon Ber nard estime qu'il faut «changer la perception» de la population à l'égard du travail des enseignants. «Est-ce qu'on est conscient de la valeur du travail et de la qualité des personnes qui enseignent dans nos écoles ?», demande-t-elle.
La question du salaire, «qui n'est pas intéressant», doit également être prise en considération, croit Chantal Longpré.
Recrutement difficile
Mme Longpré se garde toutefois de remettre en question les compétences des personnes à qui des tolérances d'engagement sont accordées. «Dans la grande majorité des cas, ces personnes ont été choisies par les directions d'école, dit-elle. Et il y a des régions où c'est plus difficile de recruter des gens qualifiés», fait-elle valoir.
Manon Bernard ajoute que ces permissions exceptionnelles d'enseigner ne sont valables que pour un an, et qu'elles sont accordées en désespoir de cause, lorsqu'aucun candidat détenant les qualifications requises n'est disponible.
Les profs non qualifiés en chiffres*
Nombre total
Pas moins de 2 150 «tolérances d'engagement» ont été délivrées en date du 20 avril 2011, dont :
1 558 à l'enseignement régulier
592 en formation professionnelle
Diplômés du secondaire
Parmi ces 2 150 profs non-qualifiés:
47 ont un diplôme d'études secondaires (DES)
9 ont un diplôme d'études secondaires avec mention (DESM)
265 ont un diplôme d'études professionnelles (DEP)
287 ont un diplôme d'études collégiales (DEC)
1 173 ont un baccalauréat
76 ont une maîtrise
293 ont un autre type de diplôme
Enseigner avec un DES
Voici les matières enseignées par les 47 diplômés du secondaire :
5 enseignent l'anglais, langue seconde
4 sont titulaires de classe au préscolaire ou au primaire
4 enseignent les mathématiques
4 enseignent la musique
2 enseignent l'anglais, langue d'enseignement
2 enseignent une autre langue
2 enseignent le cours d'éthique et culture religieuses
2 enseignent les sciences humaines
1 enseigne le français, langue d'enseignement
1 enseigne le français, langue seconde
20 enseignent en formation professionnelle
Au privé aussi
Voici la répartition des 2 150 tolérances d'engagement :
1 683 dans les écoles publiques
467 dans les écoles privées
* : Le nombre d'individus non qualifiés qui enseignent peut être moins élevé que le nombre de tolérances émises. Plusieurs tolérances peuvent être émises pour un même individu.
SOURCE : MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION
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Re: Éducation scolaire
Publié le 11 mai 2011 à 05h00 | Mis à jour à 06h43
Évaluation du français au primaire: la note au bulletin pourrait changer
Pascale Breton
La Presse
Surprise pour bien des parents: la façon d'évaluer le français au primaire a été modifiée au cours de l'année, ce qui pourrait entraîner une révision de la note obtenue par les élèves dans les deux premiers bulletins de l'année.
À quelques semaines de la fin des classes, les élèves des écoles primaires de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sont revenus à la maison avec une lettre expliquant aux parents que la valeur accordée aux quatre compétences évaluées en français avait été révisée. Ce changement pourrait «modifier légèrement le résultat disciplinaire des deux premières étapes du bulletin de votre enfant», reconnaît le directeur général de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Robert Gendron, dans cette lettre que La Presse a obtenue.
Jusqu'à maintenant, le ministère de l'Éducation accordait une valeur égale à la lecture, à l'écriture, à la communication orale et à la capacité de donner son opinion. La pondération a été révisée de façon à accorder plus d'importance à la lecture et à l'écriture. Ces deux premières compétences comptent désormais respectivement pour 40% et 30% de la note, tandis que les deux autres ne comptent plus que pour 20% et 10%.
Cette directive était inscrite dès 2009 dans les documents ministériels, dit le ministère de l'Éducation, mais le message ne s'est pas rendu à temps aux enseignants. La CSDM ne serait d'ailleurs pas la seule à avoir dû apporter des changements en cours d'année.
«Il semble que l'information soit parvenue un peu tard chez nous et dans d'autres commissions scolaires», explique le responsable des communications à la CSDM, Alain Perron.
Que les parents se rassurent, la note globale des élèves ne devrait toutefois pas souffrir de cette nouvelle pondération. Il s'agit essentiellement de corriger une formule mathématique pour modifier la valeur accordée à chacune des compétences. «La note-bilan est quand même laissée au jugement de l'enseignant à la toute fin, précise aussi M. Perron. Si l'élève, à cause du changement de pondération, se trouve sur la ligne des 60%, c'est certain que l'enseignant va quand même faire en sorte qu'il passe. Il n'écopera pas pour ce changement de pondération.»
Même son de cloche au ministère de l'Éducation: «Un élève fort va le demeurer, et l'élève qui a des difficultés ne sera pas avantagé ou pénalisé, surtout au tout début du primaire», a dit la directrice des communications, Esther Chouinard. Elle reconnaît toutefois qu'il s'agit d'une situation inhabituelle.
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Évaluation du français au primaire: la note au bulletin pourrait changer
Pascale Breton
La Presse
Surprise pour bien des parents: la façon d'évaluer le français au primaire a été modifiée au cours de l'année, ce qui pourrait entraîner une révision de la note obtenue par les élèves dans les deux premiers bulletins de l'année.
À quelques semaines de la fin des classes, les élèves des écoles primaires de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sont revenus à la maison avec une lettre expliquant aux parents que la valeur accordée aux quatre compétences évaluées en français avait été révisée. Ce changement pourrait «modifier légèrement le résultat disciplinaire des deux premières étapes du bulletin de votre enfant», reconnaît le directeur général de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Robert Gendron, dans cette lettre que La Presse a obtenue.
Jusqu'à maintenant, le ministère de l'Éducation accordait une valeur égale à la lecture, à l'écriture, à la communication orale et à la capacité de donner son opinion. La pondération a été révisée de façon à accorder plus d'importance à la lecture et à l'écriture. Ces deux premières compétences comptent désormais respectivement pour 40% et 30% de la note, tandis que les deux autres ne comptent plus que pour 20% et 10%.
Cette directive était inscrite dès 2009 dans les documents ministériels, dit le ministère de l'Éducation, mais le message ne s'est pas rendu à temps aux enseignants. La CSDM ne serait d'ailleurs pas la seule à avoir dû apporter des changements en cours d'année.
«Il semble que l'information soit parvenue un peu tard chez nous et dans d'autres commissions scolaires», explique le responsable des communications à la CSDM, Alain Perron.
Que les parents se rassurent, la note globale des élèves ne devrait toutefois pas souffrir de cette nouvelle pondération. Il s'agit essentiellement de corriger une formule mathématique pour modifier la valeur accordée à chacune des compétences. «La note-bilan est quand même laissée au jugement de l'enseignant à la toute fin, précise aussi M. Perron. Si l'élève, à cause du changement de pondération, se trouve sur la ligne des 60%, c'est certain que l'enseignant va quand même faire en sorte qu'il passe. Il n'écopera pas pour ce changement de pondération.»
Même son de cloche au ministère de l'Éducation: «Un élève fort va le demeurer, et l'élève qui a des difficultés ne sera pas avantagé ou pénalisé, surtout au tout début du primaire», a dit la directrice des communications, Esther Chouinard. Elle reconnaît toutefois qu'il s'agit d'une situation inhabituelle.
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Re: Éducation scolaire
Publié le 15 mai 2011 à 17h15 | Mis à jour à 17h31
Le cours d'éthique et culture religieuse devant la Cour suprême
Daphnée Dion-Viens
Le Soleil
(Québec) Le caractère obligatoire du cours d'éthique et culture religieuse passera-t-il le test de la Cour suprême? Mercredi, les juges du plus haut tribunal du pays entendront la cause des parents de Drummondville qui veulent exempter leurs enfants de ce programme, affirmant qu'il brime leur liberté de religion.
Après avoir été déboutés en Cour supérieure et en Cour d'appel, Suzanne Lavallée et Daniel Jutras ont décidé de porter leur cause devant la Cour suprême, aidés financièrement par la Coalition pour la liberté en éducation (CLE). Près de 85 000 $ ont été amassés jusqu'à maintenant grâce à une campagne de financement menée par la CLE.
Dans leur mémoire déposé en février, les parents soutiennent que le cours d'éthique et culture religieuse (ECR) «viole leur liberté de conscience et de religion garantie par les chartes québécoise et canadienne eu égard à l'exercice de l'autorité parentale et au devoir parental d'éducation morale et religieuse».
Or, le juge Jean-Guy Dubois, de la Cour supérieure, dans son jugement rendu en août 2009, écrivait que «le tribunal ne voit pas comment le cours d'éthique et culture religieuse brime la liberté de conscience et de religion des demandeurs pour les enfants, alors que l'on fait une présentation globale de diverses religions sans obliger les enfants à y adhérer». «Même les dirigeants de cette Église catholique admettent le bien-fondé d'une présentation objective d'autres religions», ajoutait le juge.
Introduction à six religions
Le cours d'éthique et culture religieuse est enseigné à tous les élèves québécois depuis septembre 2008 tant dans les écoles publiques que privées, de la première année à la cinquième secondaire. Ce programme, qui a remplacé les cours de religion catholique et de morale, prévoit une introduction à six religions : le christianisme, le judaïsme, les spiritualités des peuples autochtones, l'islam, le bouddhisme et l'hindouisme.
En plus d'entendre les avocats des parents mercredi, les juges de la Cour suprême prêteront aussi une oreille aux arguments de huit autres intervenants, dont le Regroupement chrétien pour le droit parental, qui représente plusieurs associations.
Cette cause «a suscité un intérêt énorme en dehors du Québec parce que ce qui va se décider en Cour suprême va avoir un impact sur les droits des parents dans d'autres provinces», affirme Jean Morse-Chevrier, présidente de l'Association des parents catholiques du Québec, qui fait partie de ce regroupement.
Mme Morse-Chevrier rappelle que son association, de même que les parents de Drummondville, ne demande pas le retrait complet du cours, mais plutôt la possibilité de s'y soustraire pour des raisons personnelles.
En septembre 2008, le ministère de l'Éducation avait reçu près de 1000 demandes d'exemption reliées à ce nouveau programme. Une proportion qui reste toutefois faible puisqu'au Québec, environ un million d'élèves fréquentent les écoles primaires et secondaires.
Le cours d'éthique et culture religieuse a aussi fait l'objet d'une autre contestation judiciaire, remportée cette fois-ci par le Loyola High School de Montréal. Dans un jugement rendu en juin 2010, la Cour supérieure a autorisé cette école privée à donner le cours d'ECR dans une perspective catholique. Le gouvernement Charest a toutefois porté la cause en appel.
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Le cours d'éthique et culture religieuse devant la Cour suprême
Daphnée Dion-Viens
Le Soleil
(Québec) Le caractère obligatoire du cours d'éthique et culture religieuse passera-t-il le test de la Cour suprême? Mercredi, les juges du plus haut tribunal du pays entendront la cause des parents de Drummondville qui veulent exempter leurs enfants de ce programme, affirmant qu'il brime leur liberté de religion.
Après avoir été déboutés en Cour supérieure et en Cour d'appel, Suzanne Lavallée et Daniel Jutras ont décidé de porter leur cause devant la Cour suprême, aidés financièrement par la Coalition pour la liberté en éducation (CLE). Près de 85 000 $ ont été amassés jusqu'à maintenant grâce à une campagne de financement menée par la CLE.
Dans leur mémoire déposé en février, les parents soutiennent que le cours d'éthique et culture religieuse (ECR) «viole leur liberté de conscience et de religion garantie par les chartes québécoise et canadienne eu égard à l'exercice de l'autorité parentale et au devoir parental d'éducation morale et religieuse».
Or, le juge Jean-Guy Dubois, de la Cour supérieure, dans son jugement rendu en août 2009, écrivait que «le tribunal ne voit pas comment le cours d'éthique et culture religieuse brime la liberté de conscience et de religion des demandeurs pour les enfants, alors que l'on fait une présentation globale de diverses religions sans obliger les enfants à y adhérer». «Même les dirigeants de cette Église catholique admettent le bien-fondé d'une présentation objective d'autres religions», ajoutait le juge.
Introduction à six religions
Le cours d'éthique et culture religieuse est enseigné à tous les élèves québécois depuis septembre 2008 tant dans les écoles publiques que privées, de la première année à la cinquième secondaire. Ce programme, qui a remplacé les cours de religion catholique et de morale, prévoit une introduction à six religions : le christianisme, le judaïsme, les spiritualités des peuples autochtones, l'islam, le bouddhisme et l'hindouisme.
En plus d'entendre les avocats des parents mercredi, les juges de la Cour suprême prêteront aussi une oreille aux arguments de huit autres intervenants, dont le Regroupement chrétien pour le droit parental, qui représente plusieurs associations.
Cette cause «a suscité un intérêt énorme en dehors du Québec parce que ce qui va se décider en Cour suprême va avoir un impact sur les droits des parents dans d'autres provinces», affirme Jean Morse-Chevrier, présidente de l'Association des parents catholiques du Québec, qui fait partie de ce regroupement.
Mme Morse-Chevrier rappelle que son association, de même que les parents de Drummondville, ne demande pas le retrait complet du cours, mais plutôt la possibilité de s'y soustraire pour des raisons personnelles.
En septembre 2008, le ministère de l'Éducation avait reçu près de 1000 demandes d'exemption reliées à ce nouveau programme. Une proportion qui reste toutefois faible puisqu'au Québec, environ un million d'élèves fréquentent les écoles primaires et secondaires.
Le cours d'éthique et culture religieuse a aussi fait l'objet d'une autre contestation judiciaire, remportée cette fois-ci par le Loyola High School de Montréal. Dans un jugement rendu en juin 2010, la Cour supérieure a autorisé cette école privée à donner le cours d'ECR dans une perspective catholique. Le gouvernement Charest a toutefois porté la cause en appel.
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Re: Éducation scolaire
Publié le 17 mai 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Élèves handicapés: une pression pour les enseignants
Pascale Breton
La Presse
La proportion d'élèves handicapés ou en difficulté est telle au Québec qu'ils constituent près du tiers des élèves dans certaines commissions scolaires, révèlent de récentes statistiques du ministère de l'Éducation. Un défi considérable pour le milieu scolaire.
Audrey Fortin, toute jeune enseignante de sixième année à l'école Christ-Roi, à Longueuil, peut en témoigner. De ses 28 élèves, 16 font l'objet d'un plan d'intervention pour troubles de comportement ou difficultés d'apprentissage. «À ma première semaine d'enseignement, j'ai pensé tout lâcher. Je n'avais pas de bagage, je n'étais pas nécessairement préparée à cela. Heureusement, j'ai eu de l'aide d'une collègue», avoue Mme Fortin, qui a pris sa classe en février.
Certains de ses élèves sont du niveau de la troisième ou quatrième année; d'autres sont suivis par la Direction de la protection de la jeunesse. Dans ces conditions, difficile de se concentrer sur l'enseignement. «Ce n'est pas évident de donner la matière», raconte Mme Fortin. Elle doit constamment l'adapter pour ceux qui ne sont pas du même niveau. «Pour mon élève de troisième année, je me base sur les compétences à évaluer à son niveau. Si j'enseigne les fractions, par exemple, je dois lui donner d'autres exercices adaptés à son cycle.»
La dynamique d'une telle classe est difficile. Des élèves se lèvent sans raison, d'autres parlent constamment. Il suffit parfois d'un petit regard de connivence entre deux élèves pour que l'enseignante perde l'attention de tout le groupe.
Un élève sur cinq en difficulté
Le nombre d'élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) est en progression. Un élève sur cinq fait désormais partie de cette catégorie au Québec.
Mais dans certaines commissions scolaires, c'est pire, révèlent de récentes statistiques du ministère de l'Éducation, qui tiennent compte de toute la clientèle, y compris les élèves à risque, avec ou sans plan d'intervention.
Près du tiers sont considérés comme handicapés ou en difficulté. La commission scolaire des Hauts-Bois-de-l'Outaouais en compte 33,8% pour l'année 2010-2011.
Dans la région métropolitaine, les taux sont également élevés, notamment aux commissions scolaires Marie-Victorin (30,9%) et Marguerite-Bourgeoys (27,2%) ainsi qu'à la Commission scolaire de Montréal (26,1%).
D'autres régions ont connu des hausses plus marquées qu'ailleurs au cours des dernières années. La commission scolaire des Appalaches a vu le pourcentage d'EHDAA passer de 6,6% il y a 6 ans à 22,2% cette année. À la Commission scolaire des Laurentides, ils sont passés de 20,5 à 30% pendant la même période.
Le milieu familial, le fait d'habiter une région défavorisée et même la crise économique peuvent accentuer le phénomène. Un taux de chômage élevé entraîne une pauvreté accrue qui se répercute à l'école, explique la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard.
«C'est inquiétant et les enseignants se sentent de plus en plus démunis», relate Mme Bouchard.
Difficile d'enseigner pour tous les élèves
Enseignant depuis une douzaine d'années, Gilles Couture lance qu'il n'a «que» cinq plans d'intervention cette année pour des élèves handicapés ou en difficulté.
Dans sa classe de cinquième année de l'école Des Sources, à Varennes, il doit composer avec des enfants dyslexiques, atteints de troubles envahissants du développement (TED) ou de troubles de comportement, ou encore des redoublants...
«Il faut s'adapter», dit-il. Dans l'évaluation des capacités de lecture d'un enfant dyslexique, il réduira ainsi la longueur du texte. Pour un enfant qui est plus lent, il retirera quelques questions de l'examen, quitte à évaluer le reste de la matière une autre fois.
«Le problème avec des élèves plus lents, c'est qu'ils finissent toujours après les autres et que ça les décourage. Ils ne se sentent pas bons. En retirant une ou deux questions, j'ai quand même l'information dont j'ai besoin pour l'évaluer et ça permet à l'élève de finir en même temps que les autres», explique M. Couture.
L'intégration des élèves en difficulté dans les classes ordinaires accentue la pression sur l'enseignant. Il doit en même temps s'occuper des élèves plus forts, qui s'ennuient parce qu'ils ont vite compris, ou des plus discrets, qui ne dérangent jamais mais qui ont peut-être besoin d'aide.
«On reste quand même des généralistes. Si trop d'enfants demandent un suivi individuel, on est toujours arrêté dans nos actions. C'est très difficile d'avancer en tant que groupe», reconnaît l'enseignant.
Malgré l'ajout de ressources depuis quelques années, l'aide n'est pas suffisante. Les orthophonistes, orthopédagogues, psychologues et autres professionnels sont débordés. Ils ne peuvent aider chaque élève plus de quelques heures par semaine.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Élèves handicapés: une pression pour les enseignants
Pascale Breton
La Presse
La proportion d'élèves handicapés ou en difficulté est telle au Québec qu'ils constituent près du tiers des élèves dans certaines commissions scolaires, révèlent de récentes statistiques du ministère de l'Éducation. Un défi considérable pour le milieu scolaire.
Audrey Fortin, toute jeune enseignante de sixième année à l'école Christ-Roi, à Longueuil, peut en témoigner. De ses 28 élèves, 16 font l'objet d'un plan d'intervention pour troubles de comportement ou difficultés d'apprentissage. «À ma première semaine d'enseignement, j'ai pensé tout lâcher. Je n'avais pas de bagage, je n'étais pas nécessairement préparée à cela. Heureusement, j'ai eu de l'aide d'une collègue», avoue Mme Fortin, qui a pris sa classe en février.
Certains de ses élèves sont du niveau de la troisième ou quatrième année; d'autres sont suivis par la Direction de la protection de la jeunesse. Dans ces conditions, difficile de se concentrer sur l'enseignement. «Ce n'est pas évident de donner la matière», raconte Mme Fortin. Elle doit constamment l'adapter pour ceux qui ne sont pas du même niveau. «Pour mon élève de troisième année, je me base sur les compétences à évaluer à son niveau. Si j'enseigne les fractions, par exemple, je dois lui donner d'autres exercices adaptés à son cycle.»
La dynamique d'une telle classe est difficile. Des élèves se lèvent sans raison, d'autres parlent constamment. Il suffit parfois d'un petit regard de connivence entre deux élèves pour que l'enseignante perde l'attention de tout le groupe.
Un élève sur cinq en difficulté
Le nombre d'élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) est en progression. Un élève sur cinq fait désormais partie de cette catégorie au Québec.
Mais dans certaines commissions scolaires, c'est pire, révèlent de récentes statistiques du ministère de l'Éducation, qui tiennent compte de toute la clientèle, y compris les élèves à risque, avec ou sans plan d'intervention.
Près du tiers sont considérés comme handicapés ou en difficulté. La commission scolaire des Hauts-Bois-de-l'Outaouais en compte 33,8% pour l'année 2010-2011.
Dans la région métropolitaine, les taux sont également élevés, notamment aux commissions scolaires Marie-Victorin (30,9%) et Marguerite-Bourgeoys (27,2%) ainsi qu'à la Commission scolaire de Montréal (26,1%).
D'autres régions ont connu des hausses plus marquées qu'ailleurs au cours des dernières années. La commission scolaire des Appalaches a vu le pourcentage d'EHDAA passer de 6,6% il y a 6 ans à 22,2% cette année. À la Commission scolaire des Laurentides, ils sont passés de 20,5 à 30% pendant la même période.
Le milieu familial, le fait d'habiter une région défavorisée et même la crise économique peuvent accentuer le phénomène. Un taux de chômage élevé entraîne une pauvreté accrue qui se répercute à l'école, explique la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard.
«C'est inquiétant et les enseignants se sentent de plus en plus démunis», relate Mme Bouchard.
Difficile d'enseigner pour tous les élèves
Enseignant depuis une douzaine d'années, Gilles Couture lance qu'il n'a «que» cinq plans d'intervention cette année pour des élèves handicapés ou en difficulté.
Dans sa classe de cinquième année de l'école Des Sources, à Varennes, il doit composer avec des enfants dyslexiques, atteints de troubles envahissants du développement (TED) ou de troubles de comportement, ou encore des redoublants...
«Il faut s'adapter», dit-il. Dans l'évaluation des capacités de lecture d'un enfant dyslexique, il réduira ainsi la longueur du texte. Pour un enfant qui est plus lent, il retirera quelques questions de l'examen, quitte à évaluer le reste de la matière une autre fois.
«Le problème avec des élèves plus lents, c'est qu'ils finissent toujours après les autres et que ça les décourage. Ils ne se sentent pas bons. En retirant une ou deux questions, j'ai quand même l'information dont j'ai besoin pour l'évaluer et ça permet à l'élève de finir en même temps que les autres», explique M. Couture.
L'intégration des élèves en difficulté dans les classes ordinaires accentue la pression sur l'enseignant. Il doit en même temps s'occuper des élèves plus forts, qui s'ennuient parce qu'ils ont vite compris, ou des plus discrets, qui ne dérangent jamais mais qui ont peut-être besoin d'aide.
«On reste quand même des généralistes. Si trop d'enfants demandent un suivi individuel, on est toujours arrêté dans nos actions. C'est très difficile d'avancer en tant que groupe», reconnaît l'enseignant.
Malgré l'ajout de ressources depuis quelques années, l'aide n'est pas suffisante. Les orthophonistes, orthopédagogues, psychologues et autres professionnels sont débordés. Ils ne peuvent aider chaque élève plus de quelques heures par semaine.
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Re: Éducation scolaire
Anya a écrit : Publié le 17 mai 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Élèves handicapés: une pression pour les enseignants
Pascale Breton
La Presse
La proportion d'élèves handicapés ou en difficulté est telle au Québec qu'ils constituent près du tiers des élèves dans certaines commissions scolaires, révèlent de récentes statistiques du ministère de l'Éducation. Un défi considérable pour le milieu scolaire.
Audrey Fortin, toute jeune enseignante de sixième année à l'école Christ-Roi, à Longueuil, peut en témoigner. De ses 28 élèves, 16 font l'objet d'un plan d'intervention pour troubles de comportement ou difficultés d'apprentissage. «À ma première semaine d'enseignement, j'ai pensé tout lâcher. Je n'avais pas de bagage, je n'étais pas nécessairement préparée à cela. Heureusement, j'ai eu de l'aide d'une collègue», avoue Mme Fortin, qui a pris sa classe en février.
Certains de ses élèves sont du niveau de la troisième ou quatrième année; d'autres sont suivis par la Direction de la protection de la jeunesse. Dans ces conditions, difficile de se concentrer sur l'enseignement. «Ce n'est pas évident de donner la matière», raconte Mme Fortin. Elle doit constamment l'adapter pour ceux qui ne sont pas du même niveau. «Pour mon élève de troisième année, je me base sur les compétences à évaluer à son niveau. Si j'enseigne les fractions, par exemple, je dois lui donner d'autres exercices adaptés à son cycle.»
La dynamique d'une telle classe est difficile. Des élèves se lèvent sans raison, d'autres parlent constamment. Il suffit parfois d'un petit regard de connivence entre deux élèves pour que l'enseignante perde l'attention de tout le groupe.
Un élève sur cinq en difficulté
Le nombre d'élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) est en progression. Un élève sur cinq fait désormais partie de cette catégorie au Québec.
Mais dans certaines commissions scolaires, c'est pire, révèlent de récentes statistiques du ministère de l'Éducation, qui tiennent compte de toute la clientèle, y compris les élèves à risque, avec ou sans plan d'intervention.
Près du tiers sont considérés comme handicapés ou en difficulté. La commission scolaire des Hauts-Bois-de-l'Outaouais en compte 33,8% pour l'année 2010-2011.
Dans la région métropolitaine, les taux sont également élevés, notamment aux commissions scolaires Marie-Victorin (30,9%) et Marguerite-Bourgeoys (27,2%) ainsi qu'à la Commission scolaire de Montréal (26,1%).
D'autres régions ont connu des hausses plus marquées qu'ailleurs au cours des dernières années. La commission scolaire des Appalaches a vu le pourcentage d'EHDAA passer de 6,6% il y a 6 ans à 22,2% cette année. À la Commission scolaire des Laurentides, ils sont passés de 20,5 à 30% pendant la même période.
Le milieu familial, le fait d'habiter une région défavorisée et même la crise économique peuvent accentuer le phénomène. Un taux de chômage élevé entraîne une pauvreté accrue qui se répercute à l'école, explique la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard.
«C'est inquiétant et les enseignants se sentent de plus en plus démunis», relate Mme Bouchard.
Difficile d'enseigner pour tous les élèves
Enseignant depuis une douzaine d'années, Gilles Couture lance qu'il n'a «que» cinq plans d'intervention cette année pour des élèves handicapés ou en difficulté.
Dans sa classe de cinquième année de l'école Des Sources, à Varennes, il doit composer avec des enfants dyslexiques, atteints de troubles envahissants du développement (TED) ou de troubles de comportement, ou encore des redoublants...
«Il faut s'adapter», dit-il. Dans l'évaluation des capacités de lecture d'un enfant dyslexique, il réduira ainsi la longueur du texte. Pour un enfant qui est plus lent, il retirera quelques questions de l'examen, quitte à évaluer le reste de la matière une autre fois.
«Le problème avec des élèves plus lents, c'est qu'ils finissent toujours après les autres et que ça les décourage. Ils ne se sentent pas bons. En retirant une ou deux questions, j'ai quand même l'information dont j'ai besoin pour l'évaluer et ça permet à l'élève de finir en même temps que les autres», explique M. Couture.
L'intégration des élèves en difficulté dans les classes ordinaires accentue la pression sur l'enseignant. Il doit en même temps s'occuper des élèves plus forts, qui s'ennuient parce qu'ils ont vite compris, ou des plus discrets, qui ne dérangent jamais mais qui ont peut-être besoin d'aide.
«On reste quand même des généralistes. Si trop d'enfants demandent un suivi individuel, on est toujours arrêté dans nos actions. C'est très difficile d'avancer en tant que groupe», reconnaît l'enseignant.
Malgré l'ajout de ressources depuis quelques années, l'aide n'est pas suffisante. Les orthophonistes, orthopédagogues, psychologues et autres professionnels sont débordés. Ils ne peuvent aider chaque élève plus de quelques heures par semaine.
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C'est trop..mélangé dans les classes.Ceux sans problématique + problématiques différentes tous ensemble ca pas de sens.Autant pour le professeur que pour les élèves avec ou sans difficultés.
Et le prof qui en a 16 dans sa classe.
Aussi bien faire une classe juste avec eux.Quoique surement ils ont pas tous les même problématiques donc ca irait pas nécéssairement mieux.
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Re: Éducation scolaire
Je ne peux que me répéter... le coût humain et économique de telles situations ne pourra qu'être catastrophique pour tous.
Dire qu'à l'époque (10 ans) on me disait que l'épuisement était la conséquence d'une personnalité fragile
Ah ouinnn! Peut-être, qu'au contraire, voilà la conséquence d'une personnalité consciencieuse, très, et qui tente de composer trop longtemps avec de telles aberrations!
Je connais le milieu scolaire de Varennes. On y trouve ce qu'on qualitifie une clientèle plutôt régulière. Imaginons les secteurs lourds! Je vois que de plutôt s'améliorer les problèmes empirent.
Quand on n'aura plus de personnel pour enseigner, peut-être que quelqu'un quelque part fera 2+2... Il est minuit moins cinq...
Dire qu'à l'époque (10 ans) on me disait que l'épuisement était la conséquence d'une personnalité fragile
Ah ouinnn! Peut-être, qu'au contraire, voilà la conséquence d'une personnalité consciencieuse, très, et qui tente de composer trop longtemps avec de telles aberrations!
Je connais le milieu scolaire de Varennes. On y trouve ce qu'on qualitifie une clientèle plutôt régulière. Imaginons les secteurs lourds! Je vois que de plutôt s'améliorer les problèmes empirent.
Quand on n'aura plus de personnel pour enseigner, peut-être que quelqu'un quelque part fera 2+2... Il est minuit moins cinq...
Re: Éducation scolaire
Éthique et culture religieuse: la Cour suprême entend les parents
Lisa-Marie Gervais 19 mai 2011 Éducation
La Cour suprême entendait hier la cause de la famille de Drummondville qui conteste le caractère obligatoire du cours Éthique et culture religieuse (ECR) devant les tribunaux. Dès la mise en place du cours à l'automne 2008, Suzanne Lavallée et Daniel Jutras en avaient demandé l'exemption pour leurs deux enfants, ce qui leur avait été refusé par la commission scolaire des Chênes. Ce fut, pour ces parents, le début d'une longue bataille juridique.
Un premier jugement en Cour supérieure, refusant au couple demandeur le droit à l'exemption, avait donné le ton. Le juge Jean-Guy Dubois avait conclu que le cours ECR ne portait pas atteinte à la liberté de conscience et de religion. Alléguant que le juge a erré, la famille de Drummondville s'est alors adressée à la Cour d'appel, qui a rejeté la requête. Ne restait que la voie du plus haut tribunal du pays.
Appuyant les parents, le Regroupement chrétien pour le droit parental en éducation (RCDPE), formé de divers organismes et associations, dont l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ), est parmi les intervenants. Le couple Lavallée-Jutras a pu compter sur 85 000 $ en dons amassés lors d'une campagne de financement pilotée par la Coalition pour la liberté en éducation (CLE). Le coûteux processus juridique leur aurait coûté jusqu'ici 300 000 $, selon Richard Décarie, porte-parole de la CLE. L'État a été représenté hier par le procureur général et les avocats de la commission scolaire en cause.
Les plaignants ne demandent pas le retrait du cours, mais plutôt la possibilité de s'y soustraire. Près de 1000 demandes d'exemption, sur environ un million d'élèves au primaire, auraient été adressées au ministère de l'Éducation depuis l'automne 2008. En attendant, plusieurs parents vont chercher leurs enfants à l'heure du cours et les ramènent ensuite lorsqu'il est terminé. Une organisation lourde à porter, déplore M. Décarie. «Imaginez le travail de sortir l'enfant de la classe pendant une heure et de le ramener. C'est une impossibilité à long terme. Le gouvernement essaie d'user le moral des parents, mais on sait que d'aller en Cour suprême, c'était la chose à faire», a dit M. Décarie lors d'une entrevue télévisée.
http://www.ledevoir.com/societe/educati ... es-parents" onclick="window.open(this.href);return false;
Lisa-Marie Gervais 19 mai 2011 Éducation
La Cour suprême entendait hier la cause de la famille de Drummondville qui conteste le caractère obligatoire du cours Éthique et culture religieuse (ECR) devant les tribunaux. Dès la mise en place du cours à l'automne 2008, Suzanne Lavallée et Daniel Jutras en avaient demandé l'exemption pour leurs deux enfants, ce qui leur avait été refusé par la commission scolaire des Chênes. Ce fut, pour ces parents, le début d'une longue bataille juridique.
Un premier jugement en Cour supérieure, refusant au couple demandeur le droit à l'exemption, avait donné le ton. Le juge Jean-Guy Dubois avait conclu que le cours ECR ne portait pas atteinte à la liberté de conscience et de religion. Alléguant que le juge a erré, la famille de Drummondville s'est alors adressée à la Cour d'appel, qui a rejeté la requête. Ne restait que la voie du plus haut tribunal du pays.
Appuyant les parents, le Regroupement chrétien pour le droit parental en éducation (RCDPE), formé de divers organismes et associations, dont l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ), est parmi les intervenants. Le couple Lavallée-Jutras a pu compter sur 85 000 $ en dons amassés lors d'une campagne de financement pilotée par la Coalition pour la liberté en éducation (CLE). Le coûteux processus juridique leur aurait coûté jusqu'ici 300 000 $, selon Richard Décarie, porte-parole de la CLE. L'État a été représenté hier par le procureur général et les avocats de la commission scolaire en cause.
Les plaignants ne demandent pas le retrait du cours, mais plutôt la possibilité de s'y soustraire. Près de 1000 demandes d'exemption, sur environ un million d'élèves au primaire, auraient été adressées au ministère de l'Éducation depuis l'automne 2008. En attendant, plusieurs parents vont chercher leurs enfants à l'heure du cours et les ramènent ensuite lorsqu'il est terminé. Une organisation lourde à porter, déplore M. Décarie. «Imaginez le travail de sortir l'enfant de la classe pendant une heure et de le ramener. C'est une impossibilité à long terme. Le gouvernement essaie d'user le moral des parents, mais on sait que d'aller en Cour suprême, c'était la chose à faire», a dit M. Décarie lors d'une entrevue télévisée.
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Re: Éducation scolaire
ÉDUCATION
Lucien Francoeur se vide le coeur
Sophie Durocher
23-05-2011 | 05h41
Un ministère de l'Éducation complètement déconnecté de la réalité ; des étudiants gavés de gadgets qui sont incapables de comprendre des consignes de base ; des illettrés qui n'ont pas de culture ; des exigences qui ont baissé à tous les niveaux... Le bilan que fait Lucien Francoeur après 30 ans d'enseignement au cégep est plutôt terrifiant. Le rockeur et poète de 62 ans enseigne la littérature au Collège de Rosemont depuis 1981. Trois décennies plus tard, Lucien Francoeur, encore passionné par son métier, tire la sonnette d'alarme.
SOPHIE : En quoi tes élèves de 2011 sont-ils différents de ceux de 1981 ?
LUCIEN : Ce n'est pas seulement une nouvelle génération. C'est une nouvelle espèce. Ils font partie d'une civilisation qui est celle du numérique. Nous, les plus de 30 ans, on est dans l'analogue. On est VHS, ils sont MP3. On est brosse, craie, tableau. Ils sont dans la navette spatiale avec cellulaire, laptop et iPod.
Maintenant tout enfant est équipé comme s'il travaillait à la NASA. Quand il arrive à l'école, il a déjà chatté, pris ses courriels, écouté son iPod, parlé au cellulaire. Quand il rentre dans la classe, c'est un retour en arrière.
On sait que le cerveau humain s'est modifié quand l'homme a découvert le feu, quand il a inventé la roue. Mais personne ne s'est rendu compte que depuis 15 ans toutes les machines qui sont utilisées font qu'il y a des parties du cerveau qui fonctionnent moins. On continue à concocter des réformes comme si c'était le même genre de cerveaux qu'avant.
C'est un désastre, c'est une bombe qui va exploser.
Au fil de ces trente dernières années, comment tes exigences comme professeur ont-elles changé ?
Avant, on demandait un travail de session de 12 pages. Maintenant, une analyse littéraire, c'est 750 mots. Trois paragraphes, trois idées principales (oublie les idées secondaires)... Le tiers de la classe me donne ça exactement, un tiers me le donne à moitié et un tiers me le donne pas du tout.
Il y a dix ans, mes élèves faisaient leur propre page titre. Maintenant, je fais la page titre et ils doivent la compléter. Mais même ça, un tiers de la classe n'arrive pas à le faire !
Un élève qui entre au collégial de nos jours, il faut lui enseigner ce qu'est un livre. «Il y a une page couverture. Il y a deux noms. Il ne faut pas confondre le nom de l'auteur (Molière) et le titre du livre (Don Juan)».
Lucien, tu me racontes ça et je suis convaincue que tu en rajoutes. Tu exagères ?
Je te le jure ! C'est aussi simpliste que ça. Il faut que je leur explique «recto verso» ! Et «simple interligne». T'es obligé de leur montrer tout ça parce qu'ils sont toujours sur des machines. Les feuilles, les cahiers, c'est archaïque pour eux. Il y a un immense problème.
Une année, pour m'amuser, j'ai fourni un Q-tip avec mon plan de cours. J'ai dit à mes étudiants : «Vous avez les oreilles propres et vous entendez. Mais vous n'écoutez pas ! Parce que je ne parle pas comme vos machines...»
C'est fini le prof qui parle avec des élèves qui prennent des notes. Le seuil de tolérance est de 12 minutes. Après, tu dois t'arrêter pour faire un exercice. C'est tellement aberrant !
Il y a des profs qui n'écrivent même plus au tableau, c'est une perte de temps, les étudiants ne sont pas capables de suivre ! Ils donnent un texte à leurs étudiants et ils le lisent ensemble. Chaque prof a sa stratégie pour être «compris». Bientôt on va se battre juste pour être "entendu".
On a beaucoup parlé récemment de l'évaluation des professeurs. Qu'en penses-tu ?
Je suis d'accord qu'on évalue les profs. Mais ce qu'on propose, c'est toujours des évaluations de terroriste ! C'est les élèves, les cancres, qui vont évaluer les profs ? Voyons donc !
Comment un élève qui ne sait pas ce que signifie «recto verso», ou «simple interligne» peut-il évaluer si son prof a bien enseigné une analyse littéraire ? Comment un élève qui a été expulsé de sa classe pour des raisons qui lui paraissent aberrantes (son cellulaire a sonné trois fois de suite) peut-il être crédible dans une évaluation ?
Dans une classe, tu as un tiers assez fort, un tiers qui se débrouille, et un tiers qui n'a pas sa place. Ce n'est pas de l'analphabétisme, mais c'est pas loin. De l'illettrisme, oui, parce qu'ils n'ont aucune culture.
Comment as-tu vu le rôle du ministère de l'Éducation évoluer pendant ces 30 années ?
Ils sont déconnectés. Ils disent toujours : «on va faire une nouvelle grammaire, on va changer la terminologie, on va faire des nouveaux manuels, on va changer le bulletin». C'est toujours la façade qui est abordée. Ils ne s'intéressent jamais au coeur du problème : le professeur et l'élève, les deux éléments fondamentaux d'une société. La réflexion ne se fait pas à la bonne place, elle ne se fait pas en profondeur.
L'éducation au Québec, c'est un bordel parce que notre ministère de l'Éducation est trop gros. C'est le plus gros au monde et il faut qu'ils justifient leur job. Moi, je les enverrais dans les écoles, dans les classes ! On n'a pas besoin d'une autre grammaire ! La grammaire, ça s'enseigne toujours comme avant, le participe passé s'accorde comme ci comme ça.
Si tu voyais ce que le Ministère nous suggère comme manuels ! C'est fait par des pédagogues qui n'ont pas mis les pieds dans une école depuis 20 ans, qui vivent dans une bulle. Il y a 240 pages d'explications, avec des trucs tellement pointus... C'est comme s'ils vivaient en milieu fermé et qu'ils tripaient entre eux, pour s'impressionner les uns les autres.
Et les réformes ?
Qu'est-ce qu'il fout le maudit Ministère à nous envoyer des «réformes du champ lexical» ? Lâche-moi avec ton «champ lexical», on n'est pas sur la même planète !!! Je ne suis pas rendu là, j'en suis à leur apprendre comment fonctionne un dictionnaire !
Les élèves viennent me demander ce que signifie «n. m.»! Il faut que je leur explique que ça signifie : nom masculin. Il faut que je retourne à la case départ.
Pourquoi tu continues à enseigner alors que tu pourrais prendre ta retraite ?
La littérature est une passion. Elle est de plus en plus difficile à vivre, je peux flyer de moins en moins haut. Mais je suis content de savoir que je vais enseigner Rimbaud, Camus, Vian en septembre pro-chain. J'ai la certitude que je vais réussir dans ce «free for all» à rejoindre des étudiants. Il y a un pourcentage d'élèves à qui je vais faire faire des progrès. J'ai encore un rôle à jouer.
* * *
À PROPOS...
DU NIVELLEMENT PAR LE BAS
«On dit que c'est élitiste, de séparer les élèves... C'est bien dommage, mais l'héritage de la contre-culture, de la Révolution tranquille, qui a fait qu'on met tout le monde dans la même classe, c'est un échec.
Celui d'en bas ne monte pas. Et c'est celui d'en haut qui finit par manquer ce à quoi il aurait droit. Ça ne peut plus fonctionner. Et ce n'est pas méprisant de dire qu'il y a un tiers de mes élèves qui ne maîtrisent pas la base du français écrit et qui ne devraient pas être dans un cours de littérature. S'ils ne comprennent pas «recto verso» ou «nom masculin», comment peuvent-ils comprendre «la nature et la religion dans Attala de Chateaubriand» ? La marche est trop haute !»
DES IMMIGRANTS
«Les élèves qui viennent d'ailleurs maîtrisent trois langues : leur langue maternelle, l'anglais qu'ils apprennent tous; et le français qu'ils ont appris avec des méthodes traditionnelles. Le Québécois "de souche" dit un mot sur quatre en anglais (fun, top, chill), mais il ne peut pas avoir une conversation en anglais. Et sa langue maternelle, il l'écrit phonétiquement. Quand je donne un travail d'équipe, c'est souvent l'élève d'origine ethnique qui prend en charge la qualité du français parce qu'il le parle mieux que le Québécois "de souche".»
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Lucien Francoeur se vide le coeur
Sophie Durocher
23-05-2011 | 05h41
Un ministère de l'Éducation complètement déconnecté de la réalité ; des étudiants gavés de gadgets qui sont incapables de comprendre des consignes de base ; des illettrés qui n'ont pas de culture ; des exigences qui ont baissé à tous les niveaux... Le bilan que fait Lucien Francoeur après 30 ans d'enseignement au cégep est plutôt terrifiant. Le rockeur et poète de 62 ans enseigne la littérature au Collège de Rosemont depuis 1981. Trois décennies plus tard, Lucien Francoeur, encore passionné par son métier, tire la sonnette d'alarme.
SOPHIE : En quoi tes élèves de 2011 sont-ils différents de ceux de 1981 ?
LUCIEN : Ce n'est pas seulement une nouvelle génération. C'est une nouvelle espèce. Ils font partie d'une civilisation qui est celle du numérique. Nous, les plus de 30 ans, on est dans l'analogue. On est VHS, ils sont MP3. On est brosse, craie, tableau. Ils sont dans la navette spatiale avec cellulaire, laptop et iPod.
Maintenant tout enfant est équipé comme s'il travaillait à la NASA. Quand il arrive à l'école, il a déjà chatté, pris ses courriels, écouté son iPod, parlé au cellulaire. Quand il rentre dans la classe, c'est un retour en arrière.
On sait que le cerveau humain s'est modifié quand l'homme a découvert le feu, quand il a inventé la roue. Mais personne ne s'est rendu compte que depuis 15 ans toutes les machines qui sont utilisées font qu'il y a des parties du cerveau qui fonctionnent moins. On continue à concocter des réformes comme si c'était le même genre de cerveaux qu'avant.
C'est un désastre, c'est une bombe qui va exploser.
Au fil de ces trente dernières années, comment tes exigences comme professeur ont-elles changé ?
Avant, on demandait un travail de session de 12 pages. Maintenant, une analyse littéraire, c'est 750 mots. Trois paragraphes, trois idées principales (oublie les idées secondaires)... Le tiers de la classe me donne ça exactement, un tiers me le donne à moitié et un tiers me le donne pas du tout.
Il y a dix ans, mes élèves faisaient leur propre page titre. Maintenant, je fais la page titre et ils doivent la compléter. Mais même ça, un tiers de la classe n'arrive pas à le faire !
Un élève qui entre au collégial de nos jours, il faut lui enseigner ce qu'est un livre. «Il y a une page couverture. Il y a deux noms. Il ne faut pas confondre le nom de l'auteur (Molière) et le titre du livre (Don Juan)».
Lucien, tu me racontes ça et je suis convaincue que tu en rajoutes. Tu exagères ?
Je te le jure ! C'est aussi simpliste que ça. Il faut que je leur explique «recto verso» ! Et «simple interligne». T'es obligé de leur montrer tout ça parce qu'ils sont toujours sur des machines. Les feuilles, les cahiers, c'est archaïque pour eux. Il y a un immense problème.
Une année, pour m'amuser, j'ai fourni un Q-tip avec mon plan de cours. J'ai dit à mes étudiants : «Vous avez les oreilles propres et vous entendez. Mais vous n'écoutez pas ! Parce que je ne parle pas comme vos machines...»
C'est fini le prof qui parle avec des élèves qui prennent des notes. Le seuil de tolérance est de 12 minutes. Après, tu dois t'arrêter pour faire un exercice. C'est tellement aberrant !
Il y a des profs qui n'écrivent même plus au tableau, c'est une perte de temps, les étudiants ne sont pas capables de suivre ! Ils donnent un texte à leurs étudiants et ils le lisent ensemble. Chaque prof a sa stratégie pour être «compris». Bientôt on va se battre juste pour être "entendu".
On a beaucoup parlé récemment de l'évaluation des professeurs. Qu'en penses-tu ?
Je suis d'accord qu'on évalue les profs. Mais ce qu'on propose, c'est toujours des évaluations de terroriste ! C'est les élèves, les cancres, qui vont évaluer les profs ? Voyons donc !
Comment un élève qui ne sait pas ce que signifie «recto verso», ou «simple interligne» peut-il évaluer si son prof a bien enseigné une analyse littéraire ? Comment un élève qui a été expulsé de sa classe pour des raisons qui lui paraissent aberrantes (son cellulaire a sonné trois fois de suite) peut-il être crédible dans une évaluation ?
Dans une classe, tu as un tiers assez fort, un tiers qui se débrouille, et un tiers qui n'a pas sa place. Ce n'est pas de l'analphabétisme, mais c'est pas loin. De l'illettrisme, oui, parce qu'ils n'ont aucune culture.
Comment as-tu vu le rôle du ministère de l'Éducation évoluer pendant ces 30 années ?
Ils sont déconnectés. Ils disent toujours : «on va faire une nouvelle grammaire, on va changer la terminologie, on va faire des nouveaux manuels, on va changer le bulletin». C'est toujours la façade qui est abordée. Ils ne s'intéressent jamais au coeur du problème : le professeur et l'élève, les deux éléments fondamentaux d'une société. La réflexion ne se fait pas à la bonne place, elle ne se fait pas en profondeur.
L'éducation au Québec, c'est un bordel parce que notre ministère de l'Éducation est trop gros. C'est le plus gros au monde et il faut qu'ils justifient leur job. Moi, je les enverrais dans les écoles, dans les classes ! On n'a pas besoin d'une autre grammaire ! La grammaire, ça s'enseigne toujours comme avant, le participe passé s'accorde comme ci comme ça.
Si tu voyais ce que le Ministère nous suggère comme manuels ! C'est fait par des pédagogues qui n'ont pas mis les pieds dans une école depuis 20 ans, qui vivent dans une bulle. Il y a 240 pages d'explications, avec des trucs tellement pointus... C'est comme s'ils vivaient en milieu fermé et qu'ils tripaient entre eux, pour s'impressionner les uns les autres.
Et les réformes ?
Qu'est-ce qu'il fout le maudit Ministère à nous envoyer des «réformes du champ lexical» ? Lâche-moi avec ton «champ lexical», on n'est pas sur la même planète !!! Je ne suis pas rendu là, j'en suis à leur apprendre comment fonctionne un dictionnaire !
Les élèves viennent me demander ce que signifie «n. m.»! Il faut que je leur explique que ça signifie : nom masculin. Il faut que je retourne à la case départ.
Pourquoi tu continues à enseigner alors que tu pourrais prendre ta retraite ?
La littérature est une passion. Elle est de plus en plus difficile à vivre, je peux flyer de moins en moins haut. Mais je suis content de savoir que je vais enseigner Rimbaud, Camus, Vian en septembre pro-chain. J'ai la certitude que je vais réussir dans ce «free for all» à rejoindre des étudiants. Il y a un pourcentage d'élèves à qui je vais faire faire des progrès. J'ai encore un rôle à jouer.
* * *
À PROPOS...
DU NIVELLEMENT PAR LE BAS
«On dit que c'est élitiste, de séparer les élèves... C'est bien dommage, mais l'héritage de la contre-culture, de la Révolution tranquille, qui a fait qu'on met tout le monde dans la même classe, c'est un échec.
Celui d'en bas ne monte pas. Et c'est celui d'en haut qui finit par manquer ce à quoi il aurait droit. Ça ne peut plus fonctionner. Et ce n'est pas méprisant de dire qu'il y a un tiers de mes élèves qui ne maîtrisent pas la base du français écrit et qui ne devraient pas être dans un cours de littérature. S'ils ne comprennent pas «recto verso» ou «nom masculin», comment peuvent-ils comprendre «la nature et la religion dans Attala de Chateaubriand» ? La marche est trop haute !»
DES IMMIGRANTS
«Les élèves qui viennent d'ailleurs maîtrisent trois langues : leur langue maternelle, l'anglais qu'ils apprennent tous; et le français qu'ils ont appris avec des méthodes traditionnelles. Le Québécois "de souche" dit un mot sur quatre en anglais (fun, top, chill), mais il ne peut pas avoir une conversation en anglais. Et sa langue maternelle, il l'écrit phonétiquement. Quand je donne un travail d'équipe, c'est souvent l'élève d'origine ethnique qui prend en charge la qualité du français parce qu'il le parle mieux que le Québécois "de souche".»
http://fr.canoe.ca/divertissement/celeb ... 6-jdm.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Éducation scolaire
Une entrevue qui me rejoint beaucoup et qui dégage les mêmes constatations que moi.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Re: Éducation scolaire
J'aurais dont aimé ça l'avoir comme prof quand j'allais à Rosemont!
Quatre choses que l'on ne peut reprendre:
Une pierre ..... après qu'on l'ait lancée. Une parole .... une fois qu'elle est prononcée.
Une occasion ..... après qu'on l'ait ratée. Le temps ..... une fois écoulé.
Re: Éducation scolaire
La génération Fun
Richard Martineau
On aurait beau me donner un million de dollars en petites coupures, je ne deviendrais jamais prof.
La tête en bas
Vous avez lu la série de textes sur «Les meilleurs profs du Québec» ? Vous avez vu tout ce qu'ils doivent faire pour capter l'attention de leurs élèves ?
Un apporte son grille-pain et fait tirer des toasts. L'autre transforme sa classe en patinoire de hockey ou en terrain de basketball.
Tout juste s'ils ne jonglent pas en enseignant... «C'est fini le prof qui parle devant des élèves qui prennent des notes, a déclaré Lucien Francoeur (qui est prof depuis 30 ans), au Journal, hier. Le seuil de tolérance est maintenant de 12 minutes.»
Où est passée la belle époque où pour apprendre, il fallait se coller les fesses sur une chaise, fermer sa gueule et ÉCOUTER ?
Aucune concentration
Je vous ai parlé de Luc Ferry, l'autre jour. Ce philosophe français a aussi été ministre de l'Éducation.
Dans L'Anticonformiste, son autobiographie, Ferry consacre quelques pages à l'éducation.
«Apprendre requiert une certaine discipline du corps et de l'esprit, une rigueur intellectuelle, un effort de réflexion, de concentration et de pensée, écrit-il. Sinon, l'univers de la haute culture ne peut dévoiler toute sa richesse. »
Une chance que cet intellectuel n'a pas lu le reportage sur le prof qui transforme sa classe en gym. Il s'étoufferait dans sa tisane.
Remarquez, je ne blâme pas ces enseignants, au contraire : ils se fendent en quatre et font l'impossible pour rendre leur matière «séduisante».
Mais comment en sommes-nous rendus là ? Qu'avons-nous fait pour que nos enfants aient la capacité de concentration d'un écureuil sur un double espresso ?
Apprendre en s'amusant
Pour Ferry, la plus grosse erreur du système d'éducation est d'avoir promis aux enfants qu'apprendre est «l'fun».
C'est faux, dit-il. Apprendre n'est pas plaisant. C'est même violent. On t'extirpe de ton confort pour t'amener ailleurs, te déraciner, te transformer.
Malheureusement, aujourd'hui, le système d'éducation ne veut plus dépayser l'enfant. Il veut le conforter dans ce qu'il est.
Ce n'est plus l'enfant qui doit s'élever au niveau de l'école. C'est l'école qui doit s'abaisser à celui de l'enfant.
«Ne fais pas d'effort pour t'intéresser à ce qu'on te présente, c'est nous qui allons te chercher. Ton intérêt baisse après 12 minutes ? Pas de problème, on va faire en sorte qu'à chaque quart d'heure, quelque chose de tripant se passe...»
Tout va bien
Résultat : les profs doivent faire les guignols pour intéresser leurs élèves.
Le lien entre le prof et l'enfant a été complètement renversé. C'est le prof qui doit maintenant se mettre au diapason de l'élève.
«On est passé d'une pédagogie du travail à une pédagogie du jeu et de l'épanouissement», dit Ferry.
Idem pour la politique.
Les politiciens ne disent plus «Ça va être dur, il va falloir faire un effort», mais «Ne craignez rien, il suffit de voter pour nous et tout va se régler tout seul...»
Et bientôt, on n'aura même plus besoin de se rendre au bureau de vote. On pourra mettre notre X chez nous, à partir de notre ordi.
Ça va être le fun !
-----------------
Les phrases que j'ai mises en caractère gras reflètent la triste réalité...
Richard Martineau
On aurait beau me donner un million de dollars en petites coupures, je ne deviendrais jamais prof.
La tête en bas
Vous avez lu la série de textes sur «Les meilleurs profs du Québec» ? Vous avez vu tout ce qu'ils doivent faire pour capter l'attention de leurs élèves ?
Un apporte son grille-pain et fait tirer des toasts. L'autre transforme sa classe en patinoire de hockey ou en terrain de basketball.
Tout juste s'ils ne jonglent pas en enseignant... «C'est fini le prof qui parle devant des élèves qui prennent des notes, a déclaré Lucien Francoeur (qui est prof depuis 30 ans), au Journal, hier. Le seuil de tolérance est maintenant de 12 minutes.»
Où est passée la belle époque où pour apprendre, il fallait se coller les fesses sur une chaise, fermer sa gueule et ÉCOUTER ?
Aucune concentration
Je vous ai parlé de Luc Ferry, l'autre jour. Ce philosophe français a aussi été ministre de l'Éducation.
Dans L'Anticonformiste, son autobiographie, Ferry consacre quelques pages à l'éducation.
«Apprendre requiert une certaine discipline du corps et de l'esprit, une rigueur intellectuelle, un effort de réflexion, de concentration et de pensée, écrit-il. Sinon, l'univers de la haute culture ne peut dévoiler toute sa richesse. »
Une chance que cet intellectuel n'a pas lu le reportage sur le prof qui transforme sa classe en gym. Il s'étoufferait dans sa tisane.
Remarquez, je ne blâme pas ces enseignants, au contraire : ils se fendent en quatre et font l'impossible pour rendre leur matière «séduisante».
Mais comment en sommes-nous rendus là ? Qu'avons-nous fait pour que nos enfants aient la capacité de concentration d'un écureuil sur un double espresso ?
Apprendre en s'amusant
Pour Ferry, la plus grosse erreur du système d'éducation est d'avoir promis aux enfants qu'apprendre est «l'fun».
C'est faux, dit-il. Apprendre n'est pas plaisant. C'est même violent. On t'extirpe de ton confort pour t'amener ailleurs, te déraciner, te transformer.
Malheureusement, aujourd'hui, le système d'éducation ne veut plus dépayser l'enfant. Il veut le conforter dans ce qu'il est.
Ce n'est plus l'enfant qui doit s'élever au niveau de l'école. C'est l'école qui doit s'abaisser à celui de l'enfant.
«Ne fais pas d'effort pour t'intéresser à ce qu'on te présente, c'est nous qui allons te chercher. Ton intérêt baisse après 12 minutes ? Pas de problème, on va faire en sorte qu'à chaque quart d'heure, quelque chose de tripant se passe...»
Tout va bien
Résultat : les profs doivent faire les guignols pour intéresser leurs élèves.
Le lien entre le prof et l'enfant a été complètement renversé. C'est le prof qui doit maintenant se mettre au diapason de l'élève.
«On est passé d'une pédagogie du travail à une pédagogie du jeu et de l'épanouissement», dit Ferry.
Idem pour la politique.
Les politiciens ne disent plus «Ça va être dur, il va falloir faire un effort», mais «Ne craignez rien, il suffit de voter pour nous et tout va se régler tout seul...»
Et bientôt, on n'aura même plus besoin de se rendre au bureau de vote. On pourra mettre notre X chez nous, à partir de notre ordi.
Ça va être le fun !
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Les phrases que j'ai mises en caractère gras reflètent la triste réalité...
Retraitée de l'enseignement primaire et universitaire depuis juin 2011.
Re: Éducation scolaire
Publié le 28 mai 2011 à 08h49 | Mis à jour à 08h49
La technologie détourne les enfants de la lecture
Pascale Breton
La Presse
Les technologies modifient le comportement des jeunes vis-à-vis de la lecture. C'est à 6 ou 7 ans qu'un enfant lit le plus, un intérêt qui décroît jusqu'à l'adolescence au profit des ordinateurs, des cellulaires et des consoles de jeu.
Cette situation inquiète les parents, révèle le rapport 2010 Kids&Family Reading Report, publié tous les deux ans par les Éditions Scholastic, qui se spécialisent dans les livres jeunesse. Le rapport se fonde sur un sondage mené en 2010 aux États-Unis auprès de 1045 écoliers âgés de 6 à 17 ans ainsi que leurs parents, soit 2095 répondants au total.
Plus de la moitié (56%) des parents sondés considèrent que la multiplication des appareils électroniques nuit à l'intérêt de leurs enfants pour la lecture.
Plus l'enfant est jeune, plus il a tendance à lire pour le plaisir. Les intérêts changent ensuite. Vers 12 ou 14 ans, les écoliers préfèrent nettement les jeux vidéo et les jeux d'ordinateur. À l'âge de 15 à 17 ans, ils passent beaucoup de temps à parler au cellulaire ou à envoyer des messages texte. C'est aussi à ce moment que leur intérêt pour la lecture est au plus bas. Selon le rapport, 56% des enfants de 6 à 8 ans lisent fréquemment, comparativement à seulement 24% des adolescents de 15 à 17 ans.
L'omniprésence des appareils électroniques n'a toutefois pas que des effets négatifs: le quart des élèves interrogés ont déjà lu un livre sur un support électronique, tel un ordinateur. La majorité des jeunes de 9 à 17 ans démontrent également beaucoup d'intérêt pour ce genre de lecture, principalement sur les tablettes numériques. Une minorité d'entre eux y ont toutefois accès.
«L'intérêt pour la lecture pourrait croître de façon importante avec la technologie, sauf qu'on est encore loin d'un monde où la lecture va passer par la technologie. L'école, en ce sens, a un décalage énorme par rapport au reste de la société», note Thierry Karsenti, professeur à la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les TIC et l'éducation. Auteur de plusieurs recherches sur la question, M. Karsenti souligne que, avec l'ordinateur, notamment avec Facebook, les jeunes lisent et écrivent, mais différemment.
Clé de la réussite
La lecture est un élément crucial lorsqu'il est question de réussite, rappelle pour sa part Nathalie Lavoie, professeure en éducation à l'Université du Québec à Rimouski, où une chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie a vu le jour cette année.
«Les recherches mettent en évidence que l'apprentissage de la lecture et de l'écriture est déterminant dans le cheminement scolaire de l'élève. Un enfant qui, à la fin de la première année du primaire, commence déjà à manifester des difficultés de lecture, généralement, verra ses difficultés perdurer durant tout son parcours scolaire. Ses difficultés vont s'aggraver et parfois entraîner des problèmes dans d'autres domaines d'apprentissage», explique Mme Lavoie.
Pour inciter les jeunes à lire, il faut miser sur le plaisir en lui offrant des modèles et un environnement propice à la lecture. «La recherche du plaisir va continuer par la suite», souligne Mme Lavoie.
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La technologie détourne les enfants de la lecture
Pascale Breton
La Presse
Les technologies modifient le comportement des jeunes vis-à-vis de la lecture. C'est à 6 ou 7 ans qu'un enfant lit le plus, un intérêt qui décroît jusqu'à l'adolescence au profit des ordinateurs, des cellulaires et des consoles de jeu.
Cette situation inquiète les parents, révèle le rapport 2010 Kids&Family Reading Report, publié tous les deux ans par les Éditions Scholastic, qui se spécialisent dans les livres jeunesse. Le rapport se fonde sur un sondage mené en 2010 aux États-Unis auprès de 1045 écoliers âgés de 6 à 17 ans ainsi que leurs parents, soit 2095 répondants au total.
Plus de la moitié (56%) des parents sondés considèrent que la multiplication des appareils électroniques nuit à l'intérêt de leurs enfants pour la lecture.
Plus l'enfant est jeune, plus il a tendance à lire pour le plaisir. Les intérêts changent ensuite. Vers 12 ou 14 ans, les écoliers préfèrent nettement les jeux vidéo et les jeux d'ordinateur. À l'âge de 15 à 17 ans, ils passent beaucoup de temps à parler au cellulaire ou à envoyer des messages texte. C'est aussi à ce moment que leur intérêt pour la lecture est au plus bas. Selon le rapport, 56% des enfants de 6 à 8 ans lisent fréquemment, comparativement à seulement 24% des adolescents de 15 à 17 ans.
L'omniprésence des appareils électroniques n'a toutefois pas que des effets négatifs: le quart des élèves interrogés ont déjà lu un livre sur un support électronique, tel un ordinateur. La majorité des jeunes de 9 à 17 ans démontrent également beaucoup d'intérêt pour ce genre de lecture, principalement sur les tablettes numériques. Une minorité d'entre eux y ont toutefois accès.
«L'intérêt pour la lecture pourrait croître de façon importante avec la technologie, sauf qu'on est encore loin d'un monde où la lecture va passer par la technologie. L'école, en ce sens, a un décalage énorme par rapport au reste de la société», note Thierry Karsenti, professeur à la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les TIC et l'éducation. Auteur de plusieurs recherches sur la question, M. Karsenti souligne que, avec l'ordinateur, notamment avec Facebook, les jeunes lisent et écrivent, mais différemment.
Clé de la réussite
La lecture est un élément crucial lorsqu'il est question de réussite, rappelle pour sa part Nathalie Lavoie, professeure en éducation à l'Université du Québec à Rimouski, où une chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie a vu le jour cette année.
«Les recherches mettent en évidence que l'apprentissage de la lecture et de l'écriture est déterminant dans le cheminement scolaire de l'élève. Un enfant qui, à la fin de la première année du primaire, commence déjà à manifester des difficultés de lecture, généralement, verra ses difficultés perdurer durant tout son parcours scolaire. Ses difficultés vont s'aggraver et parfois entraîner des problèmes dans d'autres domaines d'apprentissage», explique Mme Lavoie.
Pour inciter les jeunes à lire, il faut miser sur le plaisir en lui offrant des modèles et un environnement propice à la lecture. «La recherche du plaisir va continuer par la suite», souligne Mme Lavoie.
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Re: Éducation scolaire
Publié le 09 juin 2011 à 00h00 | Mis à jour à 09h47
Les enseignants spécialistes se sentent dévalorisés
Pascale Breton
La Presse
Que ce soit en art dramatique, en musique ou en éducation physique, les enseignants spécialistes ont l'impression de faire partie d'une sous-catégorie de professeurs. Ils se sentent dévalorisés au point où certains changent de carrière.
En appui aux enseignants spécialistes, plus de 640 personnes ont signé une lettre adressée à la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. Les enseignants spécialistes sont les parents pauvres du réseau, dénonce l'instigateur de cette lettre, Guillaume Normandeau, professeur d'art dramatique à l'école primaire de la Mosaïque, à Montréal.
Classes ambulantes
Faute de place, les enseignants spécialistes disposent rarement d'une classe. Certains s'installent à la bibliothèque ou à la cafétéria pour donner leur cours. D'autres transportent leur matériel sur des chariots, véritables classes ambulantes. «Dans mon cas, le programme prévoit un cours de théâtre d'ombres. Mais ce n'est pas évident d'installer des draps et de l'éclairage dans une classe où il y a une vingtaine de pupitres, le tout en moins de 60 minutes», illustre M. Normandeau.
Les plus chanceux, ceux qui ont un local, risquent de le perdre à tout moment si l'école a trop d'élèves et doit ouvrir une nouvelle classe. Les locaux attribués aux spécialistes sont en effet considérés comme des locaux vides par les commissions scolaires, explique M. Normandeau. De leur côté, les professeurs d'éducation physique doivent souvent prendre deux ou trois groupes d'élèves en même temps dans le gymnase.
Autre facteur de démotivation, les enseignants spécialistes doivent multiplier le nombre d'élèves et d'écoles pour obtenir une tâche pleine. M. Normandeau enseigne ainsi à 22 groupes, soit à plus de 500 élèves qu'il doit connaître et évaluer. «Mais je suis chanceux, ils sont tous à la même école», dit-il. Une autre, enseignante en arts plastiques, écrit sur le site Facebook créé en appui aux enseignants spécialistes qu'elle partage son temps entre cinq écoles. Malgré tout, elle n'a que 87% d'une tâche.
Situation précaire
La permanence est longue à acquérir. La situation précaire des enseignants spécialistes et l'incertitude qui l'accompagne durent plusieurs années. Devant toutes ces difficultés, plusieurs se découragent et quittent la profession. C'est le cas de cette prof d'arts plastiques, qui a quitté le milieu scolaire au bout de cinq ans. «J'ai changé pour le milieu communautaire. Beaucoup moins payant, mais, au moins, là, je peux faire créer les gens dans des conditions beaucoup plus intéressantes», écrit-elle sur Facebook.
Pourtant, les enseignants spécialistes sont formés au même titre que les autres, souligne M. Normandeau, qui a étudié pendant quatre ans pour obtenir un baccalauréat en enseignement de l'art dramatique.
«Il est vrai que les spécialistes ont parfois des conditions plus difficiles», reconnaît Sylvain Mallette, vice-président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE).
Les «petites matières»
Le nouveau programme d'enseignement met pourtant l'accent sur les matières comme l'éducation physique ou les arts. Les écoles primaires ont même l'obligation d'offrir deux des quatre options du volet arts (musique, danse, arts plastiques ou art dramatique). Mais comparativement au français ou aux mathématiques, ces matières ne sont pas valorisées. «Les commissions scolaires les appellent souvent les "petites matières"», indique M. Mallette.
La question du financement compte aussi pour beaucoup. L'entretien et le remplacement des instruments de musique ainsi que l'achat de matériel d'arts plastiques ou d'art dramatique coûtent cher. Les écoles ont des budgets limités.
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Les enseignants spécialistes se sentent dévalorisés
Pascale Breton
La Presse
Que ce soit en art dramatique, en musique ou en éducation physique, les enseignants spécialistes ont l'impression de faire partie d'une sous-catégorie de professeurs. Ils se sentent dévalorisés au point où certains changent de carrière.
En appui aux enseignants spécialistes, plus de 640 personnes ont signé une lettre adressée à la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. Les enseignants spécialistes sont les parents pauvres du réseau, dénonce l'instigateur de cette lettre, Guillaume Normandeau, professeur d'art dramatique à l'école primaire de la Mosaïque, à Montréal.
Classes ambulantes
Faute de place, les enseignants spécialistes disposent rarement d'une classe. Certains s'installent à la bibliothèque ou à la cafétéria pour donner leur cours. D'autres transportent leur matériel sur des chariots, véritables classes ambulantes. «Dans mon cas, le programme prévoit un cours de théâtre d'ombres. Mais ce n'est pas évident d'installer des draps et de l'éclairage dans une classe où il y a une vingtaine de pupitres, le tout en moins de 60 minutes», illustre M. Normandeau.
Les plus chanceux, ceux qui ont un local, risquent de le perdre à tout moment si l'école a trop d'élèves et doit ouvrir une nouvelle classe. Les locaux attribués aux spécialistes sont en effet considérés comme des locaux vides par les commissions scolaires, explique M. Normandeau. De leur côté, les professeurs d'éducation physique doivent souvent prendre deux ou trois groupes d'élèves en même temps dans le gymnase.
Autre facteur de démotivation, les enseignants spécialistes doivent multiplier le nombre d'élèves et d'écoles pour obtenir une tâche pleine. M. Normandeau enseigne ainsi à 22 groupes, soit à plus de 500 élèves qu'il doit connaître et évaluer. «Mais je suis chanceux, ils sont tous à la même école», dit-il. Une autre, enseignante en arts plastiques, écrit sur le site Facebook créé en appui aux enseignants spécialistes qu'elle partage son temps entre cinq écoles. Malgré tout, elle n'a que 87% d'une tâche.
Situation précaire
La permanence est longue à acquérir. La situation précaire des enseignants spécialistes et l'incertitude qui l'accompagne durent plusieurs années. Devant toutes ces difficultés, plusieurs se découragent et quittent la profession. C'est le cas de cette prof d'arts plastiques, qui a quitté le milieu scolaire au bout de cinq ans. «J'ai changé pour le milieu communautaire. Beaucoup moins payant, mais, au moins, là, je peux faire créer les gens dans des conditions beaucoup plus intéressantes», écrit-elle sur Facebook.
Pourtant, les enseignants spécialistes sont formés au même titre que les autres, souligne M. Normandeau, qui a étudié pendant quatre ans pour obtenir un baccalauréat en enseignement de l'art dramatique.
«Il est vrai que les spécialistes ont parfois des conditions plus difficiles», reconnaît Sylvain Mallette, vice-président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE).
Les «petites matières»
Le nouveau programme d'enseignement met pourtant l'accent sur les matières comme l'éducation physique ou les arts. Les écoles primaires ont même l'obligation d'offrir deux des quatre options du volet arts (musique, danse, arts plastiques ou art dramatique). Mais comparativement au français ou aux mathématiques, ces matières ne sont pas valorisées. «Les commissions scolaires les appellent souvent les "petites matières"», indique M. Mallette.
La question du financement compte aussi pour beaucoup. L'entretien et le remplacement des instruments de musique ainsi que l'achat de matériel d'arts plastiques ou d'art dramatique coûtent cher. Les écoles ont des budgets limités.
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Re: Éducation scolaire
Éducation
Étudiants pas pressés
Sébastien Ménard
13/06/2011 01h08
Les cégépiens ne sont pas pressés de terminer leurs études. Trois fois sur cinq, ils n’arrivent pas à obtenir leur diplôme dans les délais prévus, a appris le Journal.
À peine 40% des jeunes inscrits dans les programmes « préuniversitaires » offerts dans les collèges publics du Québec arrivent à les compléter en deux ans, indiquent des données du ministère de l’Éducation. La proportion est encore plus faible dans les programmes techniques, qui sont censés durer trois ans.
La Fédération des cégeps assure que le phénomène n’a rien à voir « avec la performance du réseau collégial. » La situation serait plutôt attribuable au désir des jeunes d’aujourd’hui « d’allonger » la durée de leurs études, explique la porte-parole de l’organisme, CarolineTessier.
« Au collégial, la durée prévue des études a de moins en moins de sens, ditelle. Au fil des ans, les cégeps sont devenus un lieu de transition et d’orientation. Durant ses études, un étudiant sur trois change de programme », fait-elle valoir.
Caroline Tessier souligne que les cégépiens sont de plus en plus nombreux à occuper un emploi rémunéré, ce qui peut avoir une incidence sur le rythme de leurs études.
« Il y a aussi plusieurs étudiants – et c’est dommage – à qui il ne manque qu’un ou deux cours et qui décident d’accepter l’offre d’embauche qui leur est faite à l’issue d’un stage », ajoute-t-elle.
La Fédération des cégeps a « souvent demandé que soit réajustée la durée prévue » des études, indique Mme Tessier.
« Il y a des programmes techniques qui sont extrêmement lourds. Même nous, on juge que c’est difficile de les compléter dans la durée prévue », lance-t-elle.
«Une réflexion s’impose»
Les étudiants estiment eux aussi qu’une « réflexion » sur la durée des études collégiales s’impose.
Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, souligne que les jeunes mettent actuellement 2,5 années, en moyenne, pour compléter un programme préuniversitaire.
« Les étudiants arrivent très jeunes au collégial, dit-il, et très peu d’entre eux savent exactement dans quoi ils veulent s’en aller. Quand on change de programme, c’est évident que ça allonge le parcours académique. » Léo Bureau- Blouin voit un lien entre l’allongement des études collégiales et l’augmentation des frais facturés aux étudiants.
« Les étudiants doivent travailler de plus en plus pour payer leurs frais scolaires qui augmentent, dit-il. Ç’a nécessairement un impact sur le temps consacré aux études. »
Le leader étudiant estime cependant que le délai pour obtenir un diplôme n’est « pas une finalité » en soi, l’important étant que les jeunes réussissent.
« Quand on regarde le taux d’obtention d’un diplôme deux ans après la durée prévue des études, c’est rassurant », estime le président de la FECQ.
Ministère de l’Éducation
Le ministère de l’Éducation ne s’inquiète pas, pour l’instant, du phénomène, indique sa porte-parole, Esther Chouinard.
« Cependant, le Ministère soutient la réussite au collégial et l'amélioration des services aux élèves », insiste-t- elle.
La porte-parole fait notamment valoir que, depuis 2008-2009, une somme de 70,3 millions $ est allouée aux cégeps à ce titre.
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Étudiants pas pressés
Sébastien Ménard
13/06/2011 01h08
Les cégépiens ne sont pas pressés de terminer leurs études. Trois fois sur cinq, ils n’arrivent pas à obtenir leur diplôme dans les délais prévus, a appris le Journal.
À peine 40% des jeunes inscrits dans les programmes « préuniversitaires » offerts dans les collèges publics du Québec arrivent à les compléter en deux ans, indiquent des données du ministère de l’Éducation. La proportion est encore plus faible dans les programmes techniques, qui sont censés durer trois ans.
La Fédération des cégeps assure que le phénomène n’a rien à voir « avec la performance du réseau collégial. » La situation serait plutôt attribuable au désir des jeunes d’aujourd’hui « d’allonger » la durée de leurs études, explique la porte-parole de l’organisme, CarolineTessier.
« Au collégial, la durée prévue des études a de moins en moins de sens, ditelle. Au fil des ans, les cégeps sont devenus un lieu de transition et d’orientation. Durant ses études, un étudiant sur trois change de programme », fait-elle valoir.
Caroline Tessier souligne que les cégépiens sont de plus en plus nombreux à occuper un emploi rémunéré, ce qui peut avoir une incidence sur le rythme de leurs études.
« Il y a aussi plusieurs étudiants – et c’est dommage – à qui il ne manque qu’un ou deux cours et qui décident d’accepter l’offre d’embauche qui leur est faite à l’issue d’un stage », ajoute-t-elle.
La Fédération des cégeps a « souvent demandé que soit réajustée la durée prévue » des études, indique Mme Tessier.
« Il y a des programmes techniques qui sont extrêmement lourds. Même nous, on juge que c’est difficile de les compléter dans la durée prévue », lance-t-elle.
«Une réflexion s’impose»
Les étudiants estiment eux aussi qu’une « réflexion » sur la durée des études collégiales s’impose.
Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, souligne que les jeunes mettent actuellement 2,5 années, en moyenne, pour compléter un programme préuniversitaire.
« Les étudiants arrivent très jeunes au collégial, dit-il, et très peu d’entre eux savent exactement dans quoi ils veulent s’en aller. Quand on change de programme, c’est évident que ça allonge le parcours académique. » Léo Bureau- Blouin voit un lien entre l’allongement des études collégiales et l’augmentation des frais facturés aux étudiants.
« Les étudiants doivent travailler de plus en plus pour payer leurs frais scolaires qui augmentent, dit-il. Ç’a nécessairement un impact sur le temps consacré aux études. »
Le leader étudiant estime cependant que le délai pour obtenir un diplôme n’est « pas une finalité » en soi, l’important étant que les jeunes réussissent.
« Quand on regarde le taux d’obtention d’un diplôme deux ans après la durée prévue des études, c’est rassurant », estime le président de la FECQ.
Ministère de l’Éducation
Le ministère de l’Éducation ne s’inquiète pas, pour l’instant, du phénomène, indique sa porte-parole, Esther Chouinard.
« Cependant, le Ministère soutient la réussite au collégial et l'amélioration des services aux élèves », insiste-t- elle.
La porte-parole fait notamment valoir que, depuis 2008-2009, une somme de 70,3 millions $ est allouée aux cégeps à ce titre.
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Re: Éducation scolaire
Examen en histoire et éducation à la citoyenneté - Cancres en histoire, les élèves du secondaire?
L'histoire nationale «risquerait d'intéresser les jeunes bien plus qu'une histoire désincarnée»
Lisa-Marie Gervais 13 juin 2011 Éducation
De nombreux élèves de 4e secondaire se soumettent ce matin à l'examen en histoire et éducation à la citoyenneté. Réforme oblige, ce test n'est pas encore une épreuve unique (obligatoire et commune à tous les élèves à la grandeur du Québec), mais plutôt une épreuve d'appoint qui, tout comme le cours, a été remise vingt fois sur le métier. Pour le meilleur... ou pour le pire?
«Qui a été le premier premier ministre du Québec?», demandait il y a quelques mois la Coalition pour l'histoire dans un sondage Léger Marketing. Parmi les Québécois interrogés, 94 % n'ont pas réussi le test. Certes, la question colle n'était pas accompagnée de choix de réponses, mais «l'ignorance collective» sur ces notions élémentaires a été décriée par le porte-parole de la Coalition, Robert Comeau, qui s'inquiète des connaissances générales acquises par les étudiants sur l'histoire du Québec. Le système québécois d'éducation contribue-t-il à former des cancres?
Voyons un peu. Un rapide survol des résultats aux épreuves uniques d'avant 2009 — car après cela, il n'y a pas de compilations systématiques des résultats, les épreuves n'étant pas obligatoires — révèle que le taux de réussite de l'examen de fin d'année pour l'ensemble des Québécois de 4e secondaire entre 2004 et 2008 oscille entre 75,6 % (2008) et 89,4 % (2007).
Bien sûr, on ne saurait tirer une conclusion sur les seules notes, normalisées et re-normalisées. Il faut jeter un oeil aux contenus des cours, à l'enseignement, à la façon d'évaluer... Jusqu'à ce jour, la «Progression des apprentissages», un document qui détaille dans un ordre à respecter les contenus que le professeur doit enseigner, n'a pas été rendue publique pour le domaine Univers social (histoire, géographie, etc.) au 2e cycle du secondaire. Or, tous les autres documents de ce genre ont été divulgués dans toutes les autres matières, a appris Le Devoir. «C'est un dossier chatouilleux», résume un enseignant d'histoire au secondaire qui désire garder l'anonymat.
Les cadres d’évaluations
Quant aux nouveaux cadres d’évaluation en histoire du 1er et 2e cycle du secondaire, disponibles depuis le printemps mais qui entreront en vigueur le 1er juillet, ils comprennent, malgré la grande place faite aux connaissances, trois compétences dont le mélange donnera 100 % de la note du bulletin.
La troisième (Consolider l’exercice de sa citoyenneté à l’aide de l’histoire) inquiète le président de la Société des professeurs d’histoire du Québec (SPHQ), Laurent Lamontagne. «On dirait que le ministère ne veut pas former des jeunes connaissant l’histoire mais des jeunes qui vont développer une conscience citoyenne», a-t-il déploré. «On n’en est plus à l’histoire événementielle politique. Les deux premières compétences [interroger dans une perspective historique et interpréter dans la méthode historique] aident à acquérir la troisième. L’histoire devient plutôt un prétexte.»
L'histoire nationale
M. Lamontagne, qui fait partie de ceux qui souhaitent qu'une plus grande place soit accordée à l'histoire nationale, dénonce la dilution et l'élagage des contenus qu'il voit s'éloigner de la perspective nationaliste pour embrasser le monde. «L'histoire nationale... c'est passé date pour le ministère, mais, pourtant, on la cherche, on la veut. Ça pourrait très bien s'insérer dans la structure des programmes actuels et ça risquerait d'intéresser les jeunes bien plus qu'une histoire désincarnée», souligne-t-il.
Dans une longue entrevue qu'il a accordée au Devoir, le professeur à la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la pédagogie, Mathieu Bouhon, croit que «ceux qui remettent en question le programme d'histoire se trompent de combat». «Il faut relier la conception de l'enseignement de l'histoire qui est actuellement privilégiée par l'Institution scolaire aux finalités sociales de l'éducation, à la commande que la société fait aujourd'hui à l'école et à l'enseignement de l'histoire. Cette commande n'est plus la même depuis les années 50. Elle n'est plus préoccupée par la seule formation et le maintien au pouvoir des élites sociales. L'échelle des valeurs a changé aujourd'hui et correspond davantage à l'idéologie démocratique. D'ailleurs, la nouvelle appellation “histoire et éducation à la citoyenneté” reflète ces nouvelles commandes sociales.»
Il rappelle qu'au Québec, près des deux tiers des heures de cours consacrées à l'histoire concernent l'histoire du Québec et du Canada alors qu'en Belgique francophone, l'histoire nationale a été évacuée des programmes à la fin des années 80, dans la quasi-indifférence. Elle est subordonnée à l'histoire européenne et occidentale.
Québec-Belgique... même combat?
Pour avoir souvent comparé l'enseignement et l'évaluation de l'histoire au Québec avec la Belgique, qui s'est elle aussi mise entièrement à l'heure des compétences depuis 2000, Mathieu Bouhon constate que la situation ici n'a rien de dramatique, «même si tout n'est pas rose non plus».
Il explique que, dans l'examen québécois de juin 2010, l'élève devait rédiger un texte pour expliquer si le commerce de fourrures après 1760 était en continuité ou en rupture avec ce qui le caractérisait avant la Conquête alors que, dans le cas belge, on demandait si le régime politique mis en place par Auguste à la fin du premier siècle avant J.-C. était plus, ou moins, démocratique que le régime politique de la République romaine.
Si les deux épreuves ont plusieurs choses en commun, comme leur structure ou leur relative complexité pour des élèves de 15 ans, elles divergent sur certains points. «Dans l'épreuve québécoise, par exemple, les connaissances que l'élève est censé mobiliser sont assez floues ou légères et les documents proposés (le plus souvent des extraits très courts tirés de manuels scolaires ou d'ouvrages de vulgarisation historique) sont d'une très grande simplicité», soutient M. Bouhon. «Plusieurs enseignants d'histoire à qui j'ai donné cours récemment à l'Université de Sherbrooke m'ont dit que leurs élèves disposant d'habilités de lecture et d'écriture, mais n'ayant aucune connaissance historique, avaient produit un très bon texte. Ce problème hypothèque en partie la complexité de la tâche et dénature la notion de compétence.»
***
Exemple de questions d’examen d’histoire au secondaire produites par le ministère de l’Éducation.
Ce sont des questions susceptibles de se retrouver dans l’examen de 4e secondaire. (Pour répondre à la plupart des questions, on fournit aux élèves des extraits de textes, des illustrations ou des graphiques)
- Pour quelle raison les Algonquiens et les Inuits, qui occupent une grande partie du territoire québécois vers 1500, ont-ils un mode de vie nomade, plutôt que sédentaire?
- Parmi les énoncés ci-dessous, lequel établit le lien entre la contestation du pouvoir de l’Église et la montée de l’État-providence dans les années 1960? Encerclez la lettre appropriée.
* A) La laïcisation graduelle de la société contribue à la prise en charge des secteurs de l’éducation et de la santé par l’État.
* B)Le renforcement de la pratique religieuse contribue à un rapprochement entre l’Église et l’État.
* C) La popularité de l’agriculturisme favorise la mise en place de programmes de colonisation administrés par l’État et l’Église.
* D) L’adoption de mesures néolibérales favorise le désengagement de l’État dans les secteurs de l’éducation et des services sociaux.
- Montrez les liens qui existent entre les trois éléments suivants : les conditions de travail des ouvriers et des ouvrières au début du 20e siècle, l’action des syndicats et le rôle de l’État dans le domaine du travail.
- Devrait-on vendre à l’étranger l’eau douce du Québec? Produisez un texte d’opinion
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L'histoire nationale «risquerait d'intéresser les jeunes bien plus qu'une histoire désincarnée»
Lisa-Marie Gervais 13 juin 2011 Éducation
De nombreux élèves de 4e secondaire se soumettent ce matin à l'examen en histoire et éducation à la citoyenneté. Réforme oblige, ce test n'est pas encore une épreuve unique (obligatoire et commune à tous les élèves à la grandeur du Québec), mais plutôt une épreuve d'appoint qui, tout comme le cours, a été remise vingt fois sur le métier. Pour le meilleur... ou pour le pire?
«Qui a été le premier premier ministre du Québec?», demandait il y a quelques mois la Coalition pour l'histoire dans un sondage Léger Marketing. Parmi les Québécois interrogés, 94 % n'ont pas réussi le test. Certes, la question colle n'était pas accompagnée de choix de réponses, mais «l'ignorance collective» sur ces notions élémentaires a été décriée par le porte-parole de la Coalition, Robert Comeau, qui s'inquiète des connaissances générales acquises par les étudiants sur l'histoire du Québec. Le système québécois d'éducation contribue-t-il à former des cancres?
Voyons un peu. Un rapide survol des résultats aux épreuves uniques d'avant 2009 — car après cela, il n'y a pas de compilations systématiques des résultats, les épreuves n'étant pas obligatoires — révèle que le taux de réussite de l'examen de fin d'année pour l'ensemble des Québécois de 4e secondaire entre 2004 et 2008 oscille entre 75,6 % (2008) et 89,4 % (2007).
Bien sûr, on ne saurait tirer une conclusion sur les seules notes, normalisées et re-normalisées. Il faut jeter un oeil aux contenus des cours, à l'enseignement, à la façon d'évaluer... Jusqu'à ce jour, la «Progression des apprentissages», un document qui détaille dans un ordre à respecter les contenus que le professeur doit enseigner, n'a pas été rendue publique pour le domaine Univers social (histoire, géographie, etc.) au 2e cycle du secondaire. Or, tous les autres documents de ce genre ont été divulgués dans toutes les autres matières, a appris Le Devoir. «C'est un dossier chatouilleux», résume un enseignant d'histoire au secondaire qui désire garder l'anonymat.
Les cadres d’évaluations
Quant aux nouveaux cadres d’évaluation en histoire du 1er et 2e cycle du secondaire, disponibles depuis le printemps mais qui entreront en vigueur le 1er juillet, ils comprennent, malgré la grande place faite aux connaissances, trois compétences dont le mélange donnera 100 % de la note du bulletin.
La troisième (Consolider l’exercice de sa citoyenneté à l’aide de l’histoire) inquiète le président de la Société des professeurs d’histoire du Québec (SPHQ), Laurent Lamontagne. «On dirait que le ministère ne veut pas former des jeunes connaissant l’histoire mais des jeunes qui vont développer une conscience citoyenne», a-t-il déploré. «On n’en est plus à l’histoire événementielle politique. Les deux premières compétences [interroger dans une perspective historique et interpréter dans la méthode historique] aident à acquérir la troisième. L’histoire devient plutôt un prétexte.»
L'histoire nationale
M. Lamontagne, qui fait partie de ceux qui souhaitent qu'une plus grande place soit accordée à l'histoire nationale, dénonce la dilution et l'élagage des contenus qu'il voit s'éloigner de la perspective nationaliste pour embrasser le monde. «L'histoire nationale... c'est passé date pour le ministère, mais, pourtant, on la cherche, on la veut. Ça pourrait très bien s'insérer dans la structure des programmes actuels et ça risquerait d'intéresser les jeunes bien plus qu'une histoire désincarnée», souligne-t-il.
Dans une longue entrevue qu'il a accordée au Devoir, le professeur à la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la pédagogie, Mathieu Bouhon, croit que «ceux qui remettent en question le programme d'histoire se trompent de combat». «Il faut relier la conception de l'enseignement de l'histoire qui est actuellement privilégiée par l'Institution scolaire aux finalités sociales de l'éducation, à la commande que la société fait aujourd'hui à l'école et à l'enseignement de l'histoire. Cette commande n'est plus la même depuis les années 50. Elle n'est plus préoccupée par la seule formation et le maintien au pouvoir des élites sociales. L'échelle des valeurs a changé aujourd'hui et correspond davantage à l'idéologie démocratique. D'ailleurs, la nouvelle appellation “histoire et éducation à la citoyenneté” reflète ces nouvelles commandes sociales.»
Il rappelle qu'au Québec, près des deux tiers des heures de cours consacrées à l'histoire concernent l'histoire du Québec et du Canada alors qu'en Belgique francophone, l'histoire nationale a été évacuée des programmes à la fin des années 80, dans la quasi-indifférence. Elle est subordonnée à l'histoire européenne et occidentale.
Québec-Belgique... même combat?
Pour avoir souvent comparé l'enseignement et l'évaluation de l'histoire au Québec avec la Belgique, qui s'est elle aussi mise entièrement à l'heure des compétences depuis 2000, Mathieu Bouhon constate que la situation ici n'a rien de dramatique, «même si tout n'est pas rose non plus».
Il explique que, dans l'examen québécois de juin 2010, l'élève devait rédiger un texte pour expliquer si le commerce de fourrures après 1760 était en continuité ou en rupture avec ce qui le caractérisait avant la Conquête alors que, dans le cas belge, on demandait si le régime politique mis en place par Auguste à la fin du premier siècle avant J.-C. était plus, ou moins, démocratique que le régime politique de la République romaine.
Si les deux épreuves ont plusieurs choses en commun, comme leur structure ou leur relative complexité pour des élèves de 15 ans, elles divergent sur certains points. «Dans l'épreuve québécoise, par exemple, les connaissances que l'élève est censé mobiliser sont assez floues ou légères et les documents proposés (le plus souvent des extraits très courts tirés de manuels scolaires ou d'ouvrages de vulgarisation historique) sont d'une très grande simplicité», soutient M. Bouhon. «Plusieurs enseignants d'histoire à qui j'ai donné cours récemment à l'Université de Sherbrooke m'ont dit que leurs élèves disposant d'habilités de lecture et d'écriture, mais n'ayant aucune connaissance historique, avaient produit un très bon texte. Ce problème hypothèque en partie la complexité de la tâche et dénature la notion de compétence.»
***
Exemple de questions d’examen d’histoire au secondaire produites par le ministère de l’Éducation.
Ce sont des questions susceptibles de se retrouver dans l’examen de 4e secondaire. (Pour répondre à la plupart des questions, on fournit aux élèves des extraits de textes, des illustrations ou des graphiques)
- Pour quelle raison les Algonquiens et les Inuits, qui occupent une grande partie du territoire québécois vers 1500, ont-ils un mode de vie nomade, plutôt que sédentaire?
- Parmi les énoncés ci-dessous, lequel établit le lien entre la contestation du pouvoir de l’Église et la montée de l’État-providence dans les années 1960? Encerclez la lettre appropriée.
* A) La laïcisation graduelle de la société contribue à la prise en charge des secteurs de l’éducation et de la santé par l’État.
* B)Le renforcement de la pratique religieuse contribue à un rapprochement entre l’Église et l’État.
* C) La popularité de l’agriculturisme favorise la mise en place de programmes de colonisation administrés par l’État et l’Église.
* D) L’adoption de mesures néolibérales favorise le désengagement de l’État dans les secteurs de l’éducation et des services sociaux.
- Montrez les liens qui existent entre les trois éléments suivants : les conditions de travail des ouvriers et des ouvrières au début du 20e siècle, l’action des syndicats et le rôle de l’État dans le domaine du travail.
- Devrait-on vendre à l’étranger l’eau douce du Québec? Produisez un texte d’opinion
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Re: Éducation scolaire
Entrevue de Paul Arcand avec Line Beauchamp, Ministre de l'Éducation.
Le bilan de fin d'année scolaire au Québec.
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Le bilan de fin d'année scolaire au Québec.
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