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LE DOMAINE BLEU • Procès de Guy Turcotte - Page 86
Page 86 sur 330

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 9:28 am
par Anya
Publié le 31 mai 2011 à 07h55 | Mis à jour à 07h55
La Dre Bourget n'a pas tenu compte de certains faits, insinue la Couronne
Christiane Desjardins
La Presse

(Saint-Jérôme) En réalisant son rapport d'évaluation sur Guy Turcotte, la psychiatre Dominique Bourget n'a pas tenu compte de faits qui démontraient l'acuité de sa conscience le soir où il a tué ses enfants, le 20 février 2009.

C'est ce qu'a insinué la procureure de la Couronne, Marie-Nathalie Tremblay, hier, en amorçant son contre-interrogatoire de la Dre Bourget, témoin expert retenu par la défense pour donner son avis sur l'état mental de M. Turcotte au moment du drame.

La Dre Bourget estime que M. Turcotte était dans un état dépressif et hautement suicidaire lorsqu'il a commis son terrible geste. Sa capacité de jugement et de raisonnement était profondément perturbée du fait des «altérations de son état de conscience». De plus, il avait consommé du méthanol, un facteur supplémentaire. Mme Bourget est d'avis que M. Turcotte a agi de façon impulsive et qu'il n'avait pas pleinement conscience de ses gestes.

Me Tremblay s'est employée à faire ressortir des éléments qu'elle considère comme très significatifs et dont le rapport de Mme Bourget ne parle pas, ou qu'il situe mal dans le temps. Le soir du drame, M. Turcotte a téléphoné à une ancienne voisine qui devait garder les enfants le lendemain, pour la décommander. «Je n'aurai plus besoin de vos services», a-t-il dit avant de raccrocher rapidement.

Mme Bourget situe cet appel à 20 h. M. Turcotte l'a plutôt fait vers 20h30, juste avant ou après avoir laissé un message sur le répondeur de l'agent d'immeubles avec qui il avait rendez-vous le lendemain, aussi pour se décommander. La Dre Bourget n'en fait pas mention dans son rapport. Elle estime que cela n'a pas une importance capitale.

Vers 20h30, M. Turcotte a appelé sa mère. Ils ont parlé pendant une heure environ. Me Tremblay a fait ressortir qu'il avait parlé du fait que l'amant de sa femme avait pris sa place dans son lit et dans sa maison, du voyage pas très agréable à Whistler l'été précédent et de différentes autres choses, mais qu'il n'avait pas parlé de ses enfants. Or, Mme Bourget retient que Guy Turcotte a tué ses enfants pour qu'ils ne le trouvent pas mort le lendemain.

Me Tremblay s'est livrée au même exercice avec les verbalisations et l'attitude de M. Turcotte au lendemain du drame. Après avoir découvert les petits corps des victimes dans leurs chambres, un policier a trouvé Guy Turcotte caché sous son propre lit. «Tu es un imbécile», s'est exclamé le policier, ce à quoi M. Turcotte a répondu: «Je le sais.» Cela démontre, estime Me Tremblay, que M. Turcotte était très conscient. La psychiatre a indiqué qu'elle n'avait pas mis beaucoup de «citations» dans son rapport parce qu'il s'agissait d'un portrait général.

Transporté à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, M. Turcotte a parlementé avec le personnel pour obtenir les résultats de ses tests sanguins. Il était orienté dans les trois sphères. La psychiatre a peu parlé de cette hospitalisation, sinon pour dire que M. Turcotte était somnolent, qu'il disait s'appeler Isabelle Bolduc, qu'il disait avoir tué ses enfants et qu'on devait le laisser mourir, car il était un criminel. La Dre Bourget a fait valoir que M. Turcotte était «au courant» de ce qu'il avait fait, ce qui ne veut pas dire qu'il le réalisait. Par ailleurs, M. Turcotte n'a pour ainsi dire pas de souvenir de cette hospitalisation.

Un peu plus tôt dans la journée, hier, Mme Bourget avait parlé de statistiques qu'elle a compilées dans le cadre d'une étude sur les parents qui tuent leurs enfants. Dans 60% des cas, il s'agit du père et, dans 40%, de la mère.

De 1991 à 2001, 60 pères ont tué leurs enfants, pour un total de 77 victimes. De ces 60 pères, 49 avaient une maladie mentale (dépression ou autre). Une autre partie, 25%, avaient tué leurs enfants en les secouant ou en les battant, ce qui entre dans la catégorie des «abus fatals». Seulement 1 père parmi les 60 a agi par vengeance, a soutenu Mme Bourget. Dans le cas de Guy Turcotte, la théorie de la Couronne veut que l'accusé ait agi par vengeance envers son ex-conjointe, Isabelle Gaston.

Le procès se poursuit aujourd'hui. Rappelons que Guy Turcotte est accusé du meurtre prémédité de ses enfants, Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans, qu'il a poignardés à de multiples reprises. Il admet les faits; le procès vise à déterminer son état mental au moment des meurtres pour évaluer sa responsabilité criminelle.

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Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 10:33 am
par ZoeBelle
°zabel° a écrit : 18 minutes c'est amplement suffisant pour faire ce qu'il a fait. Je m'en tiens au fait que son fils ne dormait pas. À presque 22h ou après, il aurait dû dormir, alors ça ne tient pas. Le fait qu'il ait raccroché à 20h15 le téléphone de sa mère sans lui parler, me dit qu'il était "occupé". Well, la chronologie est bien dure à établir avec ses souvenirs morcelés, comme c'est pratique ! pour moi ça fait une grosse différence, s'il a fait ses messages et annulations après les meurtres, il a commencé à dissimuler les preuves à partir de ce moment là. À commencer par une façon d'empêcher d'établir l'heure de la mort plus précisément. Ou alors, sa mère ment aussi pour le temps que le téléphone a duré... je ne serais pas étonnée que sa mère le protège. J'ai lu ailleurs que cette femme était assez spéciale merci. Dans son appel au 911, elle ne parle des enfants qu'à la toute fin... comme s'ils n'étaient que quantité négligeable :S

Ouais mais... "occupé" comme il aurait donc du l'être, il n'aurait pas décroché du tout, non?
J'veux dire, s'il était dans la chambre d'un des enfants quand elle a appelé, le téléphone n'était certainement pas dans la chambre (il n'a pas écouté son film pour ne pas les réveiller, alors ça ne serait pas logique qu'il y ait un tél. à portée de main!). S'il était alors en train de tuer un des enfants, il se serait donc interrompu, serait descendu en bas pour décrocher puis raccrocher le téléphone et retourner ensuite à l'étage poursuivre le carnage? Ça n'a pas de sens...


Edit: en y repensant, je me dis même que s'il était "occupé" comme tu dis, et si je comprends bien le sens que tu donnes à "occupé", messemble qu'il n'aurait même pas du entendre le téléphone tout court...
Pcq s'il y a UN seul moment où je crois qu'il a bel et bien perdu la carte, c'est pendant qu'il les poignardait... D'où l'acharnement sur les corps... De deux choses l'une: soit il était vraiment enragé noir (suite à la lecture des mail), soit il a paniqué quand son fils a réagit après avoir reçu le premier coup de couteau. Mais dans un cas comme dans l'autre, je pense qu'à ce moment là bien exactement, il n'était "pas là", en tout cas, il ne se serait certainement pas laissé "déconcentrer" par un téléphone qui sonne...


Aie mais j'y pense: ses parents habitaient assez loin de chez lui non? C'est pas un appel interurbain? Ça serait facile de savoir à quelle heure ces coups de téléphone ont eu lieu...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 11:24 am
par aliciaJoky
Beppo a écrit : [...]


Pas sûr de ça. Je ne gagerais pas là-dessus. Cette femme possède une expertise certaine et sérieuse. La couronne a besoin d'avoir un expert qui a autant de capacités que la dame.

Je maintiens toujours qu'on « n'invente » pas un monstre. Toute sa vie durant, cet homme n'a fait l'objet d'aucune observation qui laissait présager ce qui est arrivé. Combien de fois on a entendu et on entend encore que « jamais on aurait pensé ça de cet homme ou de cette femme » ou encore « rien ne laissait présager une telle fin ». Je demeure convaincu que cet homme a disjoncté totalement et sans le moindre avertissement. J'ai la nette impression, pour l'avoir déjà écrit je crois, que la lecture des courriels, la teneur de ses courriels, a fait exploser en lui un lieu qu'il n'avait pas la moindre idée qu'il portait en lui. Ça n'excuse pas le geste mais personnellement ça ne le prémédite pas ni le dirige vers une vengeance sentie. Un certain moment donné ce soir là il a perdu tous ses repères, tous ses moyens et sa colère s'est exprimée. Aussi paradoxale que cela puisse être, cette colère n'était pas dirigée contre ses enfants, son ex, mais bien contre lui et il n'a jamais su la contrôler. La colère a pris ce chemin malheureux pour en être l'expression.

Je ne sais pas si mon propos a du sens ou est compréhensible mais c'est ainsi que j'analyse le tout.
joanna a écrit : [...]

C'est exactement ce que je crois depuis le début. Sa colère était dirigée contre lui et il a perdu entièrement le contrôle. C'est triste et ça n'excuse pas son geste. Personnellement, son crime n'était pas prémédité.

Mais alors pourquoi ne s'etre pas fait du mal à lui-meme? Il dit plus tard à son ex qu'il n'a pas voulu se tuer pour ne pas lui laisser d'héritage....Bizarre....
Et au lieu de se plaindre qu'il ne verra pas ses enfants grandir, il lui dit qu'il ne verra pas de tulipe fleurir et que c'est sa faute à elle.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 11:29 am
par gazzoux1
aliciaJoky a écrit : [...]



[...]



Mais alors pourquoi ne s'etre pas fait du mal à lui-meme? Il dit plus tard à son ex qu'il n'a pas voulu se tuer pour ne pas lui laisser d'héritage....Bizarre....
Et au lieu de se plaindre qu'il ne verra pas ses enfants grandir, il lui dit qu'il ne verra pas de tulipe fleurir et que c'est sa faute à elle.
Je me pose la même question que toi. Il ne voulait pas lui laisser d'héritage ça sent la vengence à plein nez.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 11:55 am
par aliciaJoky
Beppo a écrit : [...]


Pas sûr de ça. Je ne gagerais pas là-dessus. Cette femme possède une expertise certaine et sérieuse. La couronne a besoin d'avoir un expert qui a autant de capacités que la dame.

Je maintiens toujours qu'on « n'invente » pas un monstre. Toute sa vie durant, cet homme n'a fait l'objet d'aucune observation qui laissait présager ce qui est arrivé. Combien de fois on a entendu et on entend encore que « jamais on aurait pensé ça de cet homme ou de cette femme » ou encore « rien ne laissait présager une telle fin ». Je demeure convaincu que cet homme a disjoncté totalement et sans le moindre avertissement. J'ai la nette impression, pour l'avoir déjà écrit je crois, que la lecture des courriels, la teneur de ses courriels, a fait exploser en lui un lieu qu'il n'avait pas la moindre idée qu'il portait en lui. Ça n'excuse pas le geste mais personnellement ça ne le prémédite pas ni le dirige vers une vengeance sentie. Un certain moment donné ce soir là il a perdu tous ses repères, tous ses moyens et sa colère s'est exprimée. Aussi paradoxale que cela puisse être, cette colère n'était pas dirigée contre ses enfants, son ex, mais bien contre lui et il n'a jamais su la contrôler. La colère a pris ce chemin malheureux pour en être l'expression.
Je ne sais pas si mon propos a du sens ou est compréhensible mais c'est ainsi que j'analyse le tout.
Je suis d'accord avec toi, quand tu dis que l'élément déclencheur était la lecture des courriels. Par contre, je pense qu'il etait en colère pas contre lui-meme, mais bien contre
- Ses enfants pour avoir aussi facilement adopter Martin Huot
- Son ex et l'amant.

En agressant ses enfants, il faisait d'une pierre deux coups: il attaquait aussi Martin et Isabelle. Je pense que quelque part, il a fait un transfert de personnes. Son fils pour Martin et sa fille pour Isabelle, son ex. Je pense meme que ces 27 coups de couteau correspondaient au 27 courriels lus.

Si sa colère avait pris un chemin malheureux comme tu le dis, il aurait eu du remord, le lendemain quand on l'a emmené à l'hopital Saint- Jérome. Non, il assumait très bien ce qu'il avait fait et traitait sa femme de "bitcheuse". Pour lui c'est un règlement de compte qui s'imposait et c'était la faute à sa femme...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 1:23 pm
par Rose-des-bois
ZoeBelle a écrit : [...]



Ouais mais... "occupé" comme il aurait donc du l'être, il n'aurait pas décroché du tout, non?
J'veux dire, s'il était dans la chambre d'un des enfants quand elle a appelé, le téléphone n'était certainement pas dans la chambre (il n'a pas écouté son film pour ne pas les réveiller, alors ça ne serait pas logique qu'il y ait un tél. à portée de main!). S'il était alors en train de tuer un des enfants, il se serait donc interrompu, serait descendu en bas pour décrocher puis raccrocher le téléphone et retourner ensuite à l'étage poursuivre le carnage? Ça n'a pas de sens...


Edit: en y repensant, je me dis même que s'il était "occupé" comme tu dis, et si je comprends bien le sens que tu donnes à "occupé", messemble qu'il n'aurait même pas du entendre le téléphone tout court...
Pcq s'il y a UN seul moment où je crois qu'il a bel et bien perdu la carte, c'est pendant qu'il les poignardait... D'où l'acharnement sur les corps... De deux choses l'une: soit il était vraiment enragé noir (suite à la lecture des mail), soit il a paniqué quand son fils a réagit après avoir reçu le premier coup de couteau. Mais dans un cas comme dans l'autre, je pense qu'à ce moment là bien exactement, il n'était "pas là", en tout cas, il ne se serait certainement pas laissé "déconcentrer" par un téléphone qui sonne...


Aie mais j'y pense: ses parents habitaient assez loin de chez lui non? C'est pas un appel interurbain? Ça serait facile de savoir à quelle heure ces coups de téléphone ont eu lieu...
Je suis pas mal certaine que la police a pu obtenir ses informations lors de leur enquète; avec la technologie d'aujourd'hui c'est sûrement possible d'avoir ses réponses auprès des compagnies de téléphones.

Je crois que la confidentialité de celles-ci doit tomber devant un crime aussi important et pour les besoins de l'enquète.

Tant qu'à la facture de l'interrubain dû à la distance de l'habitation des parents et de celle de Turcotte peut-être existe-t-elle et peut-être pas, je connais des gens qui demeure à Trois-Rivière dont le numéro de téléphone de la maison est dans le 514. Alors pas de frais avec Montréal et ses banlieues.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 1:31 pm
par Guillaume
ZoeBelle a écrit : Bonjour à tous,

Je suis nouvelle sur le forum et je dois admettre que je me suis inscrite spécifiquement pcq je suivais vos discussions sur le présent sujet depuis un bon moment. Disons que de vous lire m'a amené bcp de réflexions.
Je vous épargne le tout, yen aurait pour des pages.
Mais je suis contente que quelqu'un revienne ici avec cet extrait de témoignage car moi, il y a un truc qui me chicotte là-dedans depuis un temps:

[...]


Comment se fait-il que personne ne soit revenu là-dessus? Guy Turcotte aurait bel et bien dit à son coach de vie, quelques semaines après les événements, se souvenir qu'il avait parlé UNE HEURE au téléphone avec sa mère... et pas quelques minutes... La "mémoire sélective" peut se manifester plusieurs semaines après les faits? Quand la psy dit que son histoire est tjrs restée la même...
:??:

En ce qui a trait à la maladie mentale, la dépression et, par ricochet, la responsabilité criminelle... à la question du désir de vengeance... Personnellement, j'ai tendance à croire l'essentiel du témoignage de Turcotte. Néanmoins, j'associe plutôt son attitude globale à celle d'un personne profondément immature ou du moins, à celle de quelqu'un qui est incapable de comprendre et de reconnaître ses émotions. En cela (et seulement en cela), je donne en partie raison à Foglia à savoir que ça touche une maudite bonne partie de la population.

En d'autres mots, je crois que G.Turcotte n'a jamais compris ce que c'était que l'amour (il l'a dit lui-même: "on ne s'est jamais aimé «comme ça»); il ne comprennait pas que ce que lui prenait pour de l'amour envers sa conjointe et ses enfants, c'était en fait plutôt quelque chose qui se rapproche de la possessivité et de la dépendance affective. Il n'a jamais compris non plus que la peine qu'il ressentait après sa séparation, c'était plutôt de l'insécurité, et de la colère ... je ne crois même pas qu'il serait capable d'admettre qu'il en voulait À SES ENFANTS d'avoir eu du plaisir au carnaval de Québec avec le nouveau conjoint d'Isabelle... Mais je suis persuadée pourtant que c'était le cas... De la même façon, je ne suis pas certaine du tout qu'il soit capable de s'admettre à lui-même qu'il était animé d'un désir quelconque de veangance, mais c'était pourtant ce qui l'animait, j'en suis persuadée. Plutôt, a ses yeux, sa douleur était telle qu'elle le justifiait en quelque sorte, qu'elle lui "donnait le droit" de faire autant de peine à ceux qui lui en ont causé (j'inclus les enfants là-dedans!)

Mais ça, JAMAIS il ne l'avoura à personne, à commencer par ses psys! Justement pcq il le sait que ça n'a pas d'allure! Il le ressent mais en même temps, il le sait que c'est pas "sain" comme ressenti...

Est-ce que c'est ce que ça signifie en psychiatrie, un "problème d'adaptation"? Ça signifie d'être incapable de prendre conscience de ses propres émotions? Est-ce que c'est identifié réellement comme un trouble mental qui rend impossible pour une personne de réaliser l'intention criminelle des gestes qu'il s'apprête à poser? En tout cas, ça n'est pas ma perception, mais je n'ai aucune compétence en la matière...

Personnellement, je suis convaincue que Turcotte, même sur le lave-vitre, savait très bien que ce qu'il s'apprêtait à commettre, c'était un double meurtre.


Bien entendu, JE LE SAIS que je ne suis pas dans ses bottines. Je le sais que tout ce que je viens d'amener, c'est de la pure spéculation. Mais c'est la lecture que je fais de toute cette histoire.
Très intéressant comme point de vue...Ca remet les choses en perspective. Mais je comprends pas comment il aurait pu en vouloir à ses enfants d'avoir eu du plaisir... Ce sont des enfants maudit :(

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 1:39 pm
par Strophe
Rose-des-bois a écrit : [...]


Je suis pas mal certaine que la police a pu obtenir ses informations lors de leur enquète; avec la technologie d'aujourd'hui c'est sûrement possible d'avoir ses réponses auprès des compagnies de téléphones.

Je crois que la confidentialité de celles-ci doit tomber devant un crime aussi important et pour les besoins de l'enquète.

Tant qu'à la facture de l'interrubain dû à la distance de l'habitation des parents et de celle de Turcotte peut-être existe-t-elle et peut-être pas, je connais des gens qui demeure à Trois-Rivière dont le numéro de téléphone de la maison est dans le 514. Alors pas de frais avec Montréal et ses banlieues.
Même avec le code régional, c'est difficile à dire... parce que je suis une 450 (Repentigny) et je peux téléphoner dans le 514 sans frais (partout sur l'île de Montréal). Par contre, si je téléphone à Laval, qui est aussi 450, c'est longue distance.

À mon avis, entre Piedmont et St-Hubert, c'est longue distance...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 2:05 pm
par Rose-des-bois
Strophe a écrit : [...]

Même avec le code régional, c'est difficile à dire... parce que je suis une 450 (Repentigny) et je peux téléphoner dans le 514 sans frais (partout sur l'île de Montréal). Par contre, si je téléphone à Laval, qui est aussi 450, c'est longue distance.

À mon avis, entre Piedmont et St-Hubert, c'est longue distance...
Je comprends ce que tu dis Strophe, mais je te parle que la personne de Trois-Rivière qui avec son téléphone fixe et son code de 514 peut téléphoner sans frais à montréal et Legardeur entre autre, son fils habitant cette ville. Ce qui ne veut pas dire que c'est la même situation pour les parents de Turcotte et lui-même.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 2:07 pm
par Natric
Procès de Guy Turcotte
Sa colère n'était «pas pertinente»
Agence QMI
06/05/2011 22h29 - Mise à jour 31/05/2011 13h41





La psychiatre de la défense a «fait le choix» de minimiser la colère exprimée par Guy Turcotte peu avant le drame.

©CROQUIS DE DELF BERG / AGENCE QMI





Une expertise mise en doute

Les conclusions d’une experte
SAINT-JÉRÔME - La psychiatre de la défense a «fait le choix» de minimiser la colère exprimée par Guy Turcotte peu avant le drame, dans l'évaluation de son état mental au moment des meurtres allégués de ses enfants.

Questionnée par la Couronne, la Dre Dominique Bourget a fait valoir, mardi, que les nombreuses manifestations de colère et de frustration de l'accusé avant de commettre l'irréparable n'auraient «pas modifié (son) opinion», à l'effet que sa maladie mentale et son «obsession suicidaire» l'empêchaient de formuler l'intention criminelle de tuer son fils de 5 ans et sa fille de 3 ans.

À LIRE ÉGALEMENT:
Criminellement responsable?
Sous le microscope

EN VIDÉO:
Procès Turcotte: cours 101 sur le méthanol

Guy Turcotte à la barre

TOUTES LES NOUVELLES


Me Marie-Nathalie Tremblay lui a rappelé que le cardiologue avait évoqué à pas moins de 22 reprises qu'il était «fâché, en colère et en "criss"» dans un échange de courriels avec son ex-conjointe, Isabelle Gaston, en février 2009. En comparaison, il a fait référence à sa peine et à sa tristesse causées par leur séparation à seulement dix reprises.

La Couronne tente d'établir que son désir de vengeance envers la mère de ses deux enfants constitue le mobile des meurtres prémédités dont Turcotte est inculpé.

La psychiatre n’a pas estimé que les paroles que le cardiologue de Saint-Jérôme avait dites à la mère des victimes, le 17 mai 2009, lors d'une conversation téléphonique, étaient révélatrices de son état d’esprit : «Si je ne suis pas mort, c'est que je ne voulais pas que tu aies l'argent des assurances et que je n'avais pas la force de le faire (sic).»

La Dre Bourget n'a pas davantage trouvé important d'inclure dans son rapport que Turcotte avait exprimé l'envie de «défigurer » le nouveau compagnon d'Isabelle Gaston parce qu'il prenait sa place» auprès des enfants.

La psychiatre n’a également pas tenu compte que l’accusé avait déjà «pensé à un scénario semblable», deux ans avant la tragédie, parce qu'il n'était «plus capable d'endurer» ses difficultés conjugales.

Même constat devant les verbalisations de l'accusé dans l'ambulance, le lendemain de la tragédie, quand il a précisément relaté qu'il avait «tué [ses] enfants» avec un couteau, vers 20 h le soir précédent. Une heure qui ne correspond pas à son témoignage au procès, alors qu’il situait le début de sa consommation de lave-glace aux alentours de 20 h, l'intoxication au méthanol ayant contribué à faire «dérailler» son cerveau, selon la défense.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 2:18 pm
par Natric
Guillaume a écrit : [...]


Très intéressant comme point de vue...Ca remet les choses en perspective. Mais je comprends pas comment il aurait pu en vouloir à ses enfants d'avoir eu du plaisir... Ce sont des enfants maudit :(
Moi je ne crois pas qu'il en voulait à ses enfants... dans le fond, les enfants n'avaient rien à voir avec ce qui a provoquer sa détresse (séparation etc...) je penche plus pour la vengance vis-à-vis I.Gaston et qu'il ne voulait pas que M.Huot le remplace dans le coeur (désolée du terme mais c'est quand même symbolique) des enfants.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 2:21 pm
par Savvy
Strophe a écrit : [...]

Même avec le code régional, c'est difficile à dire... parce que je suis une 450 (Repentigny) et je peux téléphoner dans le 514 sans frais (partout sur l'île de Montréal). Par contre, si je téléphone à Laval, qui est aussi 450, c'est longue distance.

À mon avis, entre Piedmont et St-Hubert, c'est longue distance...
C'est sûr. Je suis de Ste-Anne-des-Plaines et c'est interurbain avec St-Jérôme, Pas avec Laval et non plus avec une grande partie de Montréal. J'édite au cas où pour préciser que je suis 450. :gla:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 2:45 pm
par Chico_Fan
Natric a écrit :
Me Marie-Nathalie Tremblay lui a rappelé que le cardiologue avait évoqué à pas moins de 22 reprises qu'il était «fâché, en colère et en "criss"» dans un échange de courriels avec son ex-conjointe, Isabelle Gaston, en février 2009. En comparaison, il a fait référence à sa peine et à sa tristesse causées par leur séparation à seulement dix reprises.
Juste ça, ça en dit long! Comment peut-on ne pas en prendre compte.
La psychiatre n’a pas estimé que les paroles que le cardiologue de Saint-Jérôme avait dites à la mère des victimes, le 17 mai 2009, lors d'une conversation téléphonique, étaient révélatrices de son état d’esprit : «Si je ne suis pas mort, c'est que je ne voulais pas que tu aies l'argent des assurances et que je n'avais pas la force de le faire (sic).»

La Dre Bourget n'a pas davantage trouvé important d'inclure dans son rapport que Turcotte avait exprimé l'envie de «défigurer » le nouveau compagnon d'Isabelle Gaston parce qu'il prenait sa place» auprès des enfants.

La psychiatre n’a également pas tenu compte que l’accusé avait déjà «pensé à un scénario semblable», deux ans avant la tragédie, parce qu'il n'était «plus capable d'endurer» ses difficultés conjugales.

Même constat devant les verbalisations de l'accusé dans l'ambulance, le lendemain de la tragédie, quand il a précisément relaté qu'il avait «tué [ses] enfants» avec un couteau, vers 20 h le soir précédent. Une heure qui ne correspond pas à son témoignage au procès, alors qu’il situait le début de sa consommation de lave-glace aux alentours de 20 h, l'intoxication au méthanol ayant contribué à faire «dérailler» son cerveau, selon la défense.
Bref, il me semble que c'est évident que la psychiatre est biaisée et manque de nuance. Elle semble avoir une conclusion préétablie à partir d'une partie de l'évidence plutôt que de regarder la vue d'ensemble et de considérer tous les éléments.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 2:47 pm
par ZoeBelle
Natric a écrit : [...]


Moi je ne crois pas qu'il en voulait à ses enfants... dans le fond, les enfants n'avaient rien à voir avec ce qui a provoquer sa détresse (séparation etc...) je penche plus pour la vengance vis-à-vis I.Gaston et qu'il ne voulait pas que M.Huot le remplace dans le coeur (désolée du terme mais c'est quand même symbolique) des enfants.
Moi j'en suis persuadée. Et oui, dans les jours qui ont précédé le drame, tout à fait que ses enfants avaient à voir avec ce qui a provoqué sa détresse: ils ne la partageaient pas! Eux, ils "étaient heureux quand même"! Pendant que lui braillait comme un enfant (sic!) assis dans la neige, eux avaient passé une super belle journée au Carnaval de Québec. Et GT l'a dit lui-même: ça a été comme un coup de masse dans le front!! Donc son fils lui a fait mal!

Néanmoins, je ne crois toutefois pas que ce soit directement cette "colère" envers ses enfants qui a motivé son acte en tant que tel (i.e. le meurtre de ses enfants ne répondait pas exclusivement à cette "rencoeur" qu'il éprouvait envers eux). Les courriels ont véritablement été l'élément déclencheur et sur le moment, sa colère était dirigée contre le couple Gaston/Huot. Par contre, ça a du être un "facilitant" si je peux m'exprimer ainsi. C'était un peu, je pense, comme quand on constate que nos "prétendus amis" prennent position contre nous et avec notre "ennemi" dans un conflit. La cible réelle de notre colère n'est pas nos "prétendus amis", mais faute de pouvoir atteindre la cible réelle (pour cause d'incapacité physique, i.e. la cible n'est pas à portée ou pour cause de "manque de couilles", les 2 s'appliquant à GT à mon avis), ben nos prétendus amis deviennent presque automatiquement la cible de redirection de notre colère.

Et plus ce sont des cibles faciles, plus notre colère risque de s'exprimer violemment je pense.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 2:56 pm
par °zabel°
ZoeBelle a écrit : [...]



Ouais mais... "occupé" comme il aurait donc du l'être, il n'aurait pas décroché du tout, non?
J'veux dire, s'il était dans la chambre d'un des enfants quand elle a appelé, le téléphone n'était certainement pas dans la chambre (il n'a pas écouté son film pour ne pas les réveiller, alors ça ne serait pas logique qu'il y ait un tél. à portée de main!). S'il était alors en train de tuer un des enfants, il se serait donc interrompu, serait descendu en bas pour décrocher puis raccrocher le téléphone et retourner ensuite à l'étage poursuivre le carnage? Ça n'a pas de sens...


Edit: en y repensant, je me dis même que s'il était "occupé" comme tu dis, et si je comprends bien le sens que tu donnes à "occupé", messemble qu'il n'aurait même pas du entendre le téléphone tout court...
Pcq s'il y a UN seul moment où je crois qu'il a bel et bien perdu la carte, c'est pendant qu'il les poignardait... D'où l'acharnement sur les corps... De deux choses l'une: soit il était vraiment enragé noir (suite à la lecture des mail), soit il a paniqué quand son fils a réagit après avoir reçu le premier coup de couteau. Mais dans un cas comme dans l'autre, je pense qu'à ce moment là bien exactement, il n'était "pas là", en tout cas, il ne se serait certainement pas laissé "déconcentrer" par un téléphone qui sonne...


Aie mais j'y pense: ses parents habitaient assez loin de chez lui non? C'est pas un appel interurbain? Ça serait facile de savoir à quelle heure ces coups de téléphone ont eu lieu...
Écoute, c'est difficile à dire mais je crois qu'il a commencé à boire du lave-glace entre 20h09 et 20h15... il a pété un cable à ce moment-là et il est monté avec son couteau, il avait 15 minutes pratiquement de "libre" à ce moment. Ensuite, il a fait ses appels. Autrement, ça ne fait pas de sens, si Olivier était réveillé, à moins que GT faisait un boucan dans la maison et qu'il n'ait pu dormir pour cette raison, alors oui, les crimes auraient eu lieu plus tard (après l'appel à sa mère par exemple) mais je ne crois pas. Moi j'en reste à l'idée qu'il a a succombé à la rage mais qu'il a ensuite essayé de dissimuler le plus possible pour espérer s'en sortir avec une défense d'aliénation. Et je ne serais pas étonnée que sa mère l'ait aidé en ce sens également. Mon avis n'engage que moi bien sûr ;)

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 3:13 pm
par Capuchino
Je ne sais pas si GT avait Distributel (ou une autre cie du genre) les appels téléphoniques peuvent être retracés. :??:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 3:19 pm
par Jadomo
Capuchino a écrit : Je ne sais pas si GT avait Distributel (ou une autre cie du genre) les appels téléphoniques peuvent être retracés. :??:

Je crois que dans le cas d'enquêtes policières du genre, tout les appels peuvent être retracés, même les appels locaux.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 4:16 pm
par Anya
Philippe Bonneville, journaliste COGECO nouvelles: La psychiatre de la défense a «fait le choix» de minimiser la colère exprimée par Guy Turcotte peu avant le drame, dans l'évaluation de son état mental au moment des meurtres allégués de ses enfants.
Émission Paul Houde Durée : 5:22 Date : 31/05/2011

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Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 4:37 pm
par Puce28
aliciaJoky a écrit : [...]



[...]



Mais alors pourquoi ne s'etre pas fait du mal à lui-meme? Il dit plus tard à son ex qu'il n'a pas voulu se tuer pour ne pas lui laisser d'héritage....Bizarre....
Et au lieu de se plaindre qu'il ne verra pas ses enfants grandir, il lui dit qu'il ne verra pas de tulipe fleurir et que c'est sa faute à elle.
Oui voilà. S'il était en colère contre lui, c'est pourtant l'inverse qu'il a dit à Isabelle Gaston après le drame. Qu'il était trop en colère contre elle pour pouvoir mourir en sachant qu'elle hériterait de lui.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 31, 2011 4:45 pm
par Nikki
Rose-des-bois a écrit : [...]


Je suis pas mal certaine que la police a pu obtenir ses informations lors de leur enquète; avec la technologie d'aujourd'hui c'est sûrement possible d'avoir ses réponses auprès des compagnies de téléphones.

Je crois que la confidentialité de celles-ci doit tomber devant un crime aussi important et pour les besoins de l'enquète.

Tant qu'à la facture de l'interrubain dû à la distance de l'habitation des parents et de celle de Turcotte peut-être existe-t-elle et peut-être pas, je connais des gens qui demeure à Trois-Rivière dont le numéro de téléphone de la maison est dans le 514. Alors pas de frais avec Montréal et ses banlieues.
Un bémol sur les interurbains. Tu peux être dans le même code régional et être en interurbain. Le 418 est très étendu, et appeler à Chicoutimi ou à Gaspé de Québec est un interurbain...