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LE DOMAINE BLEU • Procès de Guy Turcotte - Page 90
Page 90 sur 330

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 8:12 pm
par gazzoux1
Placeress a écrit : [...]



Moi aussi, je crois que sa vengeance était dirigé vers son ex... qu'ils ont été l'outil pour le faire...
Exactement ! :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 8:29 pm
par Diplodocus
Chico_Fan a écrit : Qu'est-ce qui me tape sur les nerfs avec ces "experts", c'est l'arrogance de leur conclusion. Aucune nuance.
Avec respect, ne serait-ce pas simplement leurs conclusions qui vous agace, point?

Nous pouvons parier que le psy de la couronne sera à l'opposé, diamétralement.

Il faut comprendre que la Dr Bourget est la psy de la défense en raison de sa position sur le sujet mais n'a pas adapté sa position pour justement devenir la psy de la défense.

En ce qui me concerne, il est évident que Guy Turcotte avait des problèmes mentaux.

Un cerveau sain et équilibré ne commet pas ce genre d'acte. Et on ne parle pas ici d'un léger déséquilibre animé de colère et de vengeance. On entre clairement dans le domaine de la maladie mentale, avec dépression et anxiété.

Une personne atteinte de ce genre de trouble mental pourra être fonctionnel un certain temps sans que les proches puissent déceler quelque chose d'inquiétant. À un certain moment, le corps et l'esprit ne peuvent plus en prendre.

Il y a eu un "avant" l'évènement. Les pleurs pour un rien, le coup de poing à l'amant, toutes des choses qu'il n'avait pas l'habitude de faire; ses colères, lui qui ne disait jamais rien...

Également, il faut se rappeler la brutalité des crimes, avec arme blanche.

Il est bien documenté que les meurtres avec contact direct sur la victime sont les plus difficiles à commettre (ex: poignard, étranglement). Imaginez lorsqu'il s'agit de ses propres enfants... :cry:

On parle ici d'un cerveau dérangé. Et imaginez la combinaison avec l'éthanol, une substance pour laquelle il n'existe pas beaucoup de renseignements sur les effets au cerveau (par manque de cobaye).

Autre élément à ajouter: le mode de suicide, avec l'éthanol. Il s'agit d'un suicide qui s'éternise, rien de comparable avec les suicides habituels.

Lorsque l'on combine la dépression, l'anxiété, l'éthanol et l'attente de la mort qui doit survenir entre 12 et 24 heures, ce type était assurément dans un état pitoyable.

Rien n'excusera ce geste par contre. Et j'aimerais pouvoir disposer d'une machine à remonter le temps pour aller lui faire une jambette devant la caméra au club vidéo :no:

Mais si on me demande de choisir entre ces les deux options, soit un Guy Turcotte conscient de ses actes et qui tue par vengence et/ou colère ou un Guy Turcotte avec le cerveau qui déraille, je choisis aisément la deuxième option.

Je crois par contre qu'il sera trouvé coupable de meurtre prémédité, à moins que le psy de la couronne soit plus nuancé.

Ce forum est un bon laboratoire et je crois qu'il y a plus de gens qui penchent vers la thèse des meurtres prémédités. Il en sera de même au sein du jury. Et leur nombre aura éventuellement raison des dissidents jurés.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 8:42 pm
par Lison48
Diplodocus a écrit : [...]


Avec respect, ne serait-ce pas simplement leurs conclusions qui vous agace, point?

Nous pouvons parier que le psy de la couronne sera à l'opposé, diamétralement.

Il faut comprendre que la Dr Bourget est la psy de la défense en raison de sa position sur le sujet mais n'a pas adapté sa position pour justement devenir la psy de la défense.

En ce qui me concerne, il est évident que Guy Turcotte avait des problèmes mentaux.

Un cerveau sain et équilibré ne commet pas ce genre d'acte. Et on ne parle pas ici d'un léger déséquilibre animé de colère et de vengeance. On entre clairement dans le domaine de la maladie mentale, avec dépression et anxiété.

Une personne atteinte de ce genre de trouble mental pourra être fonctionnel un certain temps sans que les proches puissent déceler quelque chose d'inquiétant. À un certain moment, le corps et l'esprit ne peuvent plus en prendre.

Il y a eu un "avant" l'évènement. Les pleurs pour un rien, le coup de poing à l'amant, toutes des choses qu'il n'avait pas l'habitude de faire; ses colères, lui qui ne disait jamais rien...

Également, il faut se rappeler la brutalité des crimes, avec arme blanche.

Il est bien documenté que les meurtres avec contact direct sur la victime sont les plus difficiles à commettre (ex: poignard, étranglement). Imaginez lorsqu'il s'agit de ses propres enfants... :cry:

On parle ici d'un cerveau dérangé. Et imaginez la combinaison avec l'éthanol, une substance pour laquelle il n'existe pas beaucoup de renseignements sur les effets au cerveau (par manque de cobaye).

Autre élément à ajouter: le mode de suicide, avec l'éthanol. Il s'agit d'un suicide qui s'éternise, rien de comparable avec les suicides habituels.

Lorsque l'on combine la dépression, l'anxiété, l'éthanol et l'attente de la mort qui doit survenir entre 12 et 24 heures, ce type était assurément dans un état pitoyable.

Rien n'excusera ce geste par contre. Et j'aimerais pouvoir disposer d'une machine à remonter le temps pour aller lui faire une jambette devant la caméra au club vidéo :no:

Mais si on me demande de choisir entre ces les deux options, soit un Guy Turcotte conscient de ses actes et qui tue par vengence et/ou colère ou un Guy Turcotte avec le cerveau qui déraille, je choisis aisément la deuxième option.

Je crois par contre qu'il sera trouvé coupable de meurtre prémédité, à moins que le psy de la couronne soit plus nuancé.

Ce forum est un bon laboratoire et je crois qu'il y a plus de gens qui penchent vers la thèse des meurtres prémédités. Il en sera de même au sein du jury. Et leur nombre aura éventuellement raison des dissidents jurés.

Ton analyse me rejoint beaucoup, tout comme celle de Beppo.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 9:58 pm
par aliciaJoky
(Saint-Jérôme) Après avoir évalué Guy Turcotte un peu plus tôt cette année, un autre psychiatre, le Dr Roch-Hugo Bouchard, conclut lui aussi que l'accusé n'a pas agi en pleine connaissance de cause quand il a tué ses deux enfants.

«Moi je suis d'avis que le 20 février 2009, M. Turcotte souffrait d'un trouble mental dont l'intensité et la sévérité l'ont rendu incapable de juger de la nature de ses actes et de savoir qu'ils étaient mauvais», a résumé M. Bouchard, ce matin, alors qu'il témoignait pour la défense au procès de M. Turcotte. Le témoin, qui est directeur-adjoint à l'Institut de santé mentale de Québec, a rencontré M. Turcotte au Centre de détention de Rivière-des-Prairies, le 4 mars 2011. C'est la Dre Dominique Bourget, qui avait réalisé un rapport sur Guy Turcotte à la demande de la défense, qui a fait appel à ses services, afin d'avoir une deuxième opinion.

Le Dr Bouchard a vite réalisé que M. Turcotte ne souffrait pas de maladie mentale comme la schizophrénie, ou la maniaco-dépression et qu'il n'avait pas de trouble de la personnalité. Au moment de la rencontre, M. Turcotte ne présentait plus d'idées suicidaires non plus. Néanmoins, en parlant avec lui, et en regardant l'ensemble du dossier, le Dr Bouchard en est venu à la conclusion que M. Turcotte se trouvait dans un état dépressif très sévère au moment du drame.

Le Dr Bouchard considère que c'est en décembre 2008, que Guy Turcotte a commencé à sombrer, avec trois événements qui l'ont amené dans cette spirale dépressive: le 4 décembre 2008, M. Turcotte a accompagné sa conjointe, Isabelle Gaston, pour une chirurgie esthétique avec laquelle il n'était pas d'accord. Le deuxième événement s'est produit à Noël, quand il s'est retrouvé seul, puisque Mme Gaston était à Cuba avec les enfants. Lui, cardiologue à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, ne pouvait y aller, car il était de garde à l'hôpital. Le troisième événement s'est produit au Jour de l'an, alors que le couple Turcotte-Gaston fêtait dans un établissement avec le couple Martin Huot et Patricia Giroux. M. Turcotte était déprimé ce soir -là, car il se sentait mis de côté par sa conjointe. Environ deux semaines plus tard, il a appris que Mme Gaston le trompait depuis un certain temps avec M. Huot.

Le Dr Bouchard, qui a rendu son rapport il y a deux jours (31 mai), poursuit son témoignage cet après-midi, au palais de justice de Saint-Jérôme. Rappelons que M. Turcotte est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... rcotte.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 10:01 pm
par aliciaJoky
Je me demande bien pourquoi il cite la chirurgire esthetique de Madame...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 10:09 pm
par babou214
Diplodocus a écrit : [...]


Avec respect, ne serait-ce pas simplement leurs conclusions qui vous agace, point?

Nous pouvons parier que le psy de la couronne sera à l'opposé, diamétralement.

Il faut comprendre que la Dr Bourget est la psy de la défense en raison de sa position sur le sujet mais n'a pas adapté sa position pour justement devenir la psy de la défense.

En ce qui me concerne, il est évident que Guy Turcotte avait des problèmes mentaux.

Un cerveau sain et équilibré ne commet pas ce genre d'acte. Et on ne parle pas ici d'un léger déséquilibre animé de colère et de vengeance. On entre clairement dans le domaine de la maladie mentale, avec dépression et anxiété.

Une personne atteinte de ce genre de trouble mental pourra être fonctionnel un certain temps sans que les proches puissent déceler quelque chose d'inquiétant. À un certain moment, le corps et l'esprit ne peuvent plus en prendre.

Il y a eu un "avant" l'évènement. Les pleurs pour un rien, le coup de poing à l'amant, toutes des choses qu'il n'avait pas l'habitude de faire; ses colères, lui qui ne disait jamais rien...

Également, il faut se rappeler la brutalité des crimes, avec arme blanche.

Il est bien documenté que les meurtres avec contact direct sur la victime sont les plus difficiles à commettre (ex: poignard, étranglement). Imaginez lorsqu'il s'agit de ses propres enfants... :cry:

On parle ici d'un cerveau dérangé. Et imaginez la combinaison avec l'éthanol, une substance pour laquelle il n'existe pas beaucoup de renseignements sur les effets au cerveau (par manque de cobaye).

Autre élément à ajouter: le mode de suicide, avec l'éthanol. Il s'agit d'un suicide qui s'éternise, rien de comparable avec les suicides habituels.

Lorsque l'on combine la dépression, l'anxiété, l'éthanol et l'attente de la mort qui doit survenir entre 12 et 24 heures, ce type était assurément dans un état pitoyable.

Rien n'excusera ce geste par contre. Et j'aimerais pouvoir disposer d'une machine à remonter le temps pour aller lui faire une jambette devant la caméra au club vidéo :no:

Mais si on me demande de choisir entre ces les deux options, soit un Guy Turcotte conscient de ses actes et qui tue par vengence et/ou colère ou un Guy Turcotte avec le cerveau qui déraille, je choisis aisément la deuxième option.

Je crois par contre qu'il sera trouvé coupable de meurtre prémédité, à moins que le psy de la couronne soit plus nuancé.

Ce forum est un bon laboratoire et je crois qu'il y a plus de gens qui penchent vers la thèse des meurtres prémédités. Il en sera de même au sein du jury. Et leur nombre aura éventuellement raison des dissidents jurés.

Je crois aussi que son cerveau a déraillé. Mais je trouve trop facile l'échappatoire de l'argument : ''Je les ai tué, mais je n'étais pas dans mon état normal''. Dès qu'un être humain admets avoir tué, peu importe les circonstances, c'est la prison à vie.

S'il est fou, il va dans une maison de fous, s'il peut être utile sur cette terre sans être une dépense ici, qu'il aille pratiquer la médecine dans l'armée Canadienne outre mer.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 10:11 pm
par Chico_Fan
Diplodocus a écrit :Avec respect, ne serait-ce pas simplement leurs conclusions qui vous agace, point?
Dans mon cas, non. Si un psychiatre allait dans le sens opposé, sans considéré tous les éléments, je penserais pareil. Dans le premier cas, ça a été démontré très clairement par la couronne que la psychiatre n'avait pas tenu en compte de nombreux éléments qui n'avantageaient pas la défense.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 10:30 pm
par Placeress
Lison48 a écrit : [...]



Ton analyse me rejoint beaucoup, tout comme celle de Beppo.

Personnellement, j'peux comprendre ce genre d'analyse et je peux tout à fait y adhérer en partie... là où je décroche, c'est lorsqu'on lui enlève la responsabilité d'avoir tué ses enfants.... parce que cet homme avait une colère intérieure méconnue et que dans un élan de détresse il a causé cette barbarie, il est moins coupable de son geste ?

Je ne crois pas..... je ne crois pas que la détresse dans un cas de rupture puisse enlever l'imputabilité à l'individu face à un meurtre terrible comme celui-là.....

Un schizophrène en pleine crise ou un psychotique qui croit que le diable lui demande de tuer pour le bien de l'autre... ok... d'ailleurs, rare que ce genre de crime se rend au tribunal, habituellement, les deux côtés s,entendent pour Pinel dans des cas comme ça.

Mais là, justement, on parle d'un individu qui avait un comportement normal avant, qui avait une carrière fleurissante, qui aurait refait sa vie quelques mois plus tard sans aucun doute... qui a été sensiblement adéquat après aussi..... et que parce qu'il a une colère incontrôlable intérieur inconnu avant ce jour..... il serait non coupable de ces crimes......

Je n'adhère pas à ça personnellement...

Qu'il a vécu une souffrance hors norme, qu'il avait un trouble de comportement sous jasent et a fait un trouble d'adaptation avec humeur..... j'veux bien et je crois qu'il souffre.... mais pour moi, peut-importe, il a tué ses enfants et n'en est pas moins coupable pour cela.

Il y a des tonnes de gens qui souffrent milles fois plus que cet homme sans commettre ce genre de barbarie.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 10:55 pm
par Rose-des-bois
aliciaJoky a écrit : (Saint-Jérôme) Après avoir évalué Guy Turcotte un peu plus tôt cette année, un autre psychiatre, le Dr Roch-Hugo Bouchard, conclut lui aussi que l'accusé n'a pas agi en pleine connaissance de cause quand il a tué ses deux enfants.

«Moi je suis d'avis que le 20 février 2009, M. Turcotte souffrait d'un trouble mental dont l'intensité et la sévérité l'ont rendu incapable de juger de la nature de ses actes et de savoir qu'ils étaient mauvais», a résumé M. Bouchard, ce matin, alors qu'il témoignait pour la défense au procès de M. Turcotte. Le témoin, qui est directeur-adjoint à l'Institut de santé mentale de Québec, a rencontré M. Turcotte au Centre de détention de Rivière-des-Prairies, le 4 mars 2011. C'est la Dre Dominique Bourget, qui avait réalisé un rapport sur Guy Turcotte à la demande de la défense, qui a fait appel à ses services, afin d'avoir une deuxième opinion.

Le Dr Bouchard a vite réalisé que M. Turcotte ne souffrait pas de maladie mentale comme la schizophrénie, ou la maniaco-dépression et qu'il n'avait pas de trouble de la personnalité. Au moment de la rencontre, M. Turcotte ne présentait plus d'idées suicidaires non plus. Néanmoins, en parlant avec lui, et en regardant l'ensemble du dossier, le Dr Bouchard en est venu à la conclusion que M. Turcotte se trouvait dans un état dépressif très sévère au moment du drame.

Le Dr Bouchard considère que c'est en décembre 2008, que Guy Turcotte a commencé à sombrer, avec trois événements qui l'ont amené dans cette spirale dépressive: le 4 décembre 2008, M. Turcotte a accompagné sa conjointe, Isabelle Gaston, pour une chirurgie esthétique avec laquelle il n'était pas d'accord. Le deuxième événement s'est produit à Noël, quand il s'est retrouvé seul, puisque Mme Gaston était à Cuba avec les enfants. Lui, cardiologue à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, ne pouvait y aller, car il était de garde à l'hôpital. Le troisième événement s'est produit au Jour de l'an, alors que le couple Turcotte-Gaston fêtait dans un établissement avec le couple Martin Huot et Patricia Giroux. M. Turcotte était déprimé ce soir -là, car il se sentait mis de côté par sa conjointe. Environ deux semaines plus tard, il a appris que Mme Gaston le trompait depuis un certain temps avec M. Huot.

Le Dr Bouchard, qui a rendu son rapport il y a deux jours (31 mai), poursuit son témoignage cet après-midi, au palais de justice de Saint-Jérôme. Rappelons que M. Turcotte est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... rcotte.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Turcotte n'était pas à Cuba lui aussi???

À moins qu'il y ait eu un autre voyage après les fêtes, je ne sais plus! Quelqu'un sait?

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 11:00 pm
par Chico_Fan
Diplodocus a écrit : Un cerveau sain et équilibré ne commet pas ce genre d'acte. Et on ne parle pas ici d'un léger déséquilibre animé de colère et de vengeance. On entre clairement dans le domaine de la maladie mentale, avec dépression et anxiété.
Sauf qu'il y a la possibilité qu'il souffrait d'une ou plusieurs maladies mentales, mais qu'il n'a jamais perdu pour autant sa lucidité. Une maladie mentale peut ouvrir la porte a des comportements que l'on aurait pas autrement, ça ne veut pas automatiquement dire pour autant qu'on disjoncte et qu'on ne sait plus ce qu'on fait.

C'est clair que si son cerveau était sain, il n'aurait pas commis ce crime.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 11:01 pm
par gazzoux1
Rose-des-bois a écrit : [...]


Turcotte n'était pas à Cuba lui aussi???

À moins qu'il y ait eu un autre voyage après les fêtes, je ne sais plus! Quelqu'un sait?
Non il n'était pas à Cuba, elle y est allée seule avec les enfants. En janvier ils sont partis tous les quatres pour le Mexique c'est peut-être ce qui te mélange :)

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 11:03 pm
par LeeLou
aliciaJoky a écrit : (Saint-Jérôme) Après avoir évalué Guy Turcotte un peu plus tôt cette année, un autre psychiatre, le Dr Roch-Hugo Bouchard, conclut lui aussi que l'accusé n'a pas agi en pleine connaissance de cause quand il a tué ses deux enfants.

«Moi je suis d'avis que le 20 février 2009, M. Turcotte souffrait d'un trouble mental dont l'intensité et la sévérité l'ont rendu incapable de juger de la nature de ses actes et de savoir qu'ils étaient mauvais», a résumé M. Bouchard, ce matin, alors qu'il témoignait pour la défense au procès de M. Turcotte. Le témoin, qui est directeur-adjoint à l'Institut de santé mentale de Québec, a rencontré M. Turcotte au Centre de détention de Rivière-des-Prairies, le 4 mars 2011. C'est la Dre Dominique Bourget, qui avait réalisé un rapport sur Guy Turcotte à la demande de la défense, qui a fait appel à ses services, afin d'avoir une deuxième opinion.

Le Dr Bouchard a vite réalisé que M. Turcotte ne souffrait pas de maladie mentale comme la schizophrénie, ou la maniaco-dépression et qu'il n'avait pas de trouble de la personnalité. Au moment de la rencontre, M. Turcotte ne présentait plus d'idées suicidaires non plus. Néanmoins, en parlant avec lui, et en regardant l'ensemble du dossier, le Dr Bouchard en est venu à la conclusion que M. Turcotte se trouvait dans un état dépressif très sévère au moment du drame.

Le Dr Bouchard considère que c'est en décembre 2008, que Guy Turcotte a commencé à sombrer, avec trois événements qui l'ont amené dans cette spirale dépressive: le 4 décembre 2008, M. Turcotte a accompagné sa conjointe, Isabelle Gaston, pour une chirurgie esthétique avec laquelle il n'était pas d'accord. Le deuxième événement s'est produit à Noël, quand il s'est retrouvé seul, puisque Mme Gaston était à Cuba avec les enfants. Lui, cardiologue à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, ne pouvait y aller, car il était de garde à l'hôpital. Le troisième événement s'est produit au Jour de l'an, alors que le couple Turcotte-Gaston fêtait dans un établissement avec le couple Martin Huot et Patricia Giroux. M. Turcotte était déprimé ce soir -là, car il se sentait mis de côté par sa conjointe. Environ deux semaines plus tard, il a appris que Mme Gaston le trompait depuis un certain temps avec M. Huot.

Le Dr Bouchard, qui a rendu son rapport il y a deux jours (31 mai), poursuit son témoignage cet après-midi, au palais de justice de Saint-Jérôme. Rappelons que M. Turcotte est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants, Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... rcotte.php" onclick="window.open(this.href);return false;
:lol: :lol:

Ben voyons...Je trouve ca ridicule un peu.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 11:06 pm
par Rose-des-bois
gazzoux1 a écrit : [...]


Non il n'était pas à Cuba, elle y est allée seule avec les enfants. En janvier ils sont partis tous les quatres pour le Mexique c'est peut-être ce qui te mélange :)
Oui, c'est ça qui me mélangeait. Merci de ta réponse gazzoux1 :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 01, 2011 11:58 pm
par joanna
Diplodocus a écrit : [...]


Avec respect, ne serait-ce pas simplement leurs conclusions qui vous agace, point?

Nous pouvons parier que le psy de la couronne sera à l'opposé, diamétralement.

Il faut comprendre que la Dr Bourget est la psy de la défense en raison de sa position sur le sujet mais n'a pas adapté sa position pour justement devenir la psy de la défense.

En ce qui me concerne, il est évident que Guy Turcotte avait des problèmes mentaux.

Un cerveau sain et équilibré ne commet pas ce genre d'acte. Et on ne parle pas ici d'un léger déséquilibre animé de colère et de vengeance. On entre clairement dans le domaine de la maladie mentale, avec dépression et anxiété.

Une personne atteinte de ce genre de trouble mental pourra être fonctionnel un certain temps sans que les proches puissent déceler quelque chose d'inquiétant. À un certain moment, le corps et l'esprit ne peuvent plus en prendre.

Il y a eu un "avant" l'évènement. Les pleurs pour un rien, le coup de poing à l'amant, toutes des choses qu'il n'avait pas l'habitude de faire; ses colères, lui qui ne disait jamais rien...

Également, il faut se rappeler la brutalité des crimes, avec arme blanche.

Il est bien documenté que les meurtres avec contact direct sur la victime sont les plus difficiles à commettre (ex: poignard, étranglement). Imaginez lorsqu'il s'agit de ses propres enfants... :cry:

On parle ici d'un cerveau dérangé. Et imaginez la combinaison avec l'éthanol, une substance pour laquelle il n'existe pas beaucoup de renseignements sur les effets au cerveau (par manque de cobaye).

Autre élément à ajouter: le mode de suicide, avec l'éthanol. Il s'agit d'un suicide qui s'éternise, rien de comparable avec les suicides habituels.

Lorsque l'on combine la dépression, l'anxiété, l'éthanol et l'attente de la mort qui doit survenir entre 12 et 24 heures, ce type était assurément dans un état pitoyable.

Rien n'excusera ce geste par contre. Et j'aimerais pouvoir disposer d'une machine à remonter le temps pour aller lui faire une jambette devant la caméra au club vidéo :no:

Mais si on me demande de choisir entre ces les deux options, soit un Guy Turcotte conscient de ses actes et qui tue par vengence et/ou colère ou un Guy Turcotte avec le cerveau qui déraille, je choisis aisément la deuxième option.

Je crois par contre qu'il sera trouvé coupable de meurtre prémédité, à moins que le psy de la couronne soit plus nuancé.

Ce forum est un bon laboratoire et je crois qu'il y a plus de gens qui penchent vers la thèse des meurtres prémédités. Il en sera de même au sein du jury. Et leur nombre aura éventuellement raison des dissidents jurés.
Je trouve que ton analyse a du sens et elle rejoint celle de Beppo. Cet homme avait certainement le cerveau dérangé pour commettre un crime aussi grave et en plus sur ses propres enfants.

Je crois aussi que de la façon que ça s'enligne, les membres du juré se prononceront vers la préméditation. Personnellement, je ne crois pas que ce l'était.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. juin 02, 2011 12:09 am
par liz
Non mais cé quoi ce niaisage là avec les experts ?!?!?!

De un, la premiere psy a rencontré le pauvre pitou dépressif a deux reprises plusieurs mois apres les meurtres, et le deuxieme l'a vu seulement en 2011, soit 2 ans apres ... Et y sont capables de dire dans quel état d'esprit était le tapon le jour fatidique ??? Ben oui eille !!! Mon cousin est mythomane et y a réussi a fourrer 5 psychiatres en 3 ans, dans 5 établissements spécialisés en santé mentale ... avec internement a chaque fois !!! Sont bons en ciboire les experts de la défense !!!

De deux, y en a pas un plusse que l'autre qui considere le témoignage des infirmieres, policiers et médecins qui ont vu le pôôôôôvre cocu dans les minutes et les heures qui ont suivi immédiatement les meurtres ... Au contraire, ils se basent uniquement sur les affirmations contradictoires de ce bon docteur dépressif et amnésique quand ca l'arrange ...

De trois, la premiere psy trouve le moyen de répondre des âneries a la procureure a propos des omissions volontaires dans son rapport, en disant que cé pas important ...

Comme dirait l'autre ... cé qui l'cave han ?!?!

Font chier !!!!!!

Bref, je l'ai tjrs su, mais ce proces me le confirme ... j'aurais crissement pas été capable d'etre juré dans cette cause là ... cé moi qui se ferait emprisonner !!!

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. juin 02, 2011 12:13 am
par Frasie
LeeLou a écrit : [...]

:lol: :lol:

Ben voyons...Je trouve ca ridicule un peu.

C'est vrai que cela semble ridicule mais je ne juge pas les raisons qui peuvent amener une personne en dépression, cela dépend de chaque être humain. Ce que je juge, c'est tout le contexte de ce fameux soir, il y a trop d'indices qui laisse croire à de la vangeance plus que du désespoir. Et de surcroit, même après les faits deux ans après, il persiste à vouloir se défendre, pour moi c'est inconcevable.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. juin 02, 2011 12:20 am
par ZoeBelle
Placeress a écrit : [...]

Personnellement, j'peux comprendre ce genre d'analyse et je peux tout à fait y adhérer en partie... là où je décroche, c'est lorsqu'on lui enlève la responsabilité d'avoir tué ses enfants.... parce que cet homme avait une colère intérieure méconnue et que dans un élan de détresse il a causé cette barbarie, il est moins coupable de son geste ?

Je ne crois pas..... je ne crois pas que la détresse dans un cas de rupture puisse enlever l'imputabilité à l'individu face à un meurtre terrible comme celui-là.....

Un schizophrène en pleine crise ou un psychotique qui croit que le diable lui demande de tuer pour le bien de l'autre... ok... d'ailleurs, rare que ce genre de crime se rend au tribunal, habituellement, les deux côtés s,entendent pour Pinel dans des cas comme ça.

Mais là, justement, on parle d'un individu qui avait un comportement normal avant, qui avait une carrière fleurissante, qui aurait refait sa vie quelques mois plus tard sans aucun doute... qui a été sensiblement adéquat après aussi..... et que parce qu'il a une colère incontrôlable intérieur inconnu avant ce jour..... il serait non coupable de ces crimes......

Je n'adhère pas à ça personnellement...

Qu'il a vécu une souffrance hors norme, qu'il avait un trouble de comportement sous jasent et a fait un trouble d'adaptation avec humeur..... j'veux bien et je crois qu'il souffre.... mais pour moi, peut-importe, il a tué ses enfants et n'en est pas moins coupable pour cela.

Il y a des tonnes de gens qui souffrent milles fois plus que cet homme sans commettre ce genre de barbarie.
Je partage pleinement ta vision des choses. Pour moi, il est clair que ces meurtres n'ont pas été commis de sang-froid, au sens où il n'avait certainement pas le self-control d'un tueur à gages. Néanmoins, que ce soit par vengeance, pour leur éviter la peine du divorce ou celle de le trouver mort lui-même, il a décidé de les tuer. Et c'est une décision dont je suis convaincue qu'il comprenait la portée.

Sa dépression - si dépression il y a(vait), mais ça, je suis aussi bien prête à le concéder, même si ça n'est pas l'impression que me laissent les témoignages que j'ai lus et même si, pour moi, ce qu'il a vécu dans les mois précédents ne le justifie pas...
Sa dépression donc, a certainement pu distortionner son jugement:
- s'il les a tués par vengeance, on s'entend que la réciproque est complètement démesurée par rapport à l'offence.
- s'il les a tués pour leur éviter la peine du divorce: manifestement, ces enfants semblaient bien s'adapter à la nouvelle situation, vu les circonstances.
- s'il les a tués pour ne pas qu'ils le trouvent mort... de un, ben il n'est pas mort et ne l'était pas non plus quand il a pensé ça, et de deux, même s'il pensait l'être, à ce moment précis, je pense qu'on peut mettre ça sur le compte du méthanol, qu'il a pris sciemment...

Mais dans tous les cas, il a choisi de commettre un assassinat alors qu'il existait des milliers d'alternatives dont il ne pouvait pas ignorer l'existance. Même en profonde dépression. Même malheureux comme les pierres. Je vous épargne l'énumération de celles qui me viennent à l'esprit assez facilement.

Comme tu l'as dit, certaines maladies mentales rendent la non responsabilité criminelle évidente et il va de soi que ces gens n'ont rien à faire en prison! Mais si vous me dites que la dépression devrait être considérée au même titre, je ne suis pas d'accord. Un rhume n'est pas un cancer du poumon, même s'il touche le même organe.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. juin 02, 2011 12:25 am
par LeeLou
Frasie a écrit : [...]



C'est vrai que cela semble ridicule mais je ne juge pas les raisons qui peuvent amener une personne en dépression, cela dépend de chaque être humain. Ce que je juge, c'est tout le contexte de ce fameux soir, il y a trop d'indices qui laisse croire à de la vangeance plus que du désespoir. Et de surcroit, même après les faits deux ans après, il persiste à vouloir se défendre, pour moi c'est inconcevable.
Je juge pas non plus ou j'essais en tout cas.Bien que je trouve ca un brin ridicule de dire que ca a commencé a "mal" aller pour lui quand madame est aller se faire faire une chirurgie et qu'il était pas d'accord.

Si une si petite chose peu l'avoir affecté autant , c'est que ca allait pas bien avant cela dans sa tête.

Je sais bien que ca dépends de chaque être humain mais reste que ce que je lis là c'est assez anodin a mes yeux.

Mais je me dis qu'il faut qu'il prouve qu'il était malade , ils vont aller chercher un peu n'importe quoi aussi.Pour montrer que ca fait longtemps que le mr file pas.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. juin 02, 2011 12:45 am
par Frasie
LeeLou a écrit : [...]

Je juge pas non plus ou j'essais en tout cas.Bien que je trouve ca un brin ridicule de dire que ca a commencé a "mal" aller pour lui quand madame est aller se faire faire une chirurgie et qu'il était pas d'accord.

Si une si petite chose peu l'avoir affecté autant , c'est que ca allait pas bien avant cela dans sa tête.Je sais bien que ca dépends de chaque être humain mais reste que ce que je lis là c'est assez anodin a mes yeux.

Mais je me dis qu'il faut qu'il prouve qu'il était malade , ils vont aller chercher un peu n'importe quoi aussi.Pour montrer que ca fait longtemps que le mr file pas.
Moi aussi je trouve cela assez anodin comme raison et en effet, si Turcotte a fait une dépression pour cela , il n'était pas très solide :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. juin 02, 2011 12:55 am
par Frasie
liz a écrit : Non mais cé quoi ce niaisage là avec les experts ?!?!?!

De un, la premiere psy a rencontré le pauvre pitou dépressif a deux reprises plusieurs mois apres les meurtres, et le deuxieme l'a vu seulement en 2011, soit 2 ans apres ... Et y sont capables de dire dans quel état d'esprit était le tapon le jour fatidique ??? Ben oui eille !!! Mon cousin est mythomane et y a réussi a fourrer 5 psychiatres en 3 ans, dans 5 établissements spécialisés en santé mentale ... avec internement a chaque fois !!! Sont bons en ciboire les experts de la défense !!!

De deux, y en a pas un plusse que l'autre qui considere le témoignage des infirmieres, policiers et médecins qui ont vu le pôôôôôvre cocu dans les minutes et les heures qui ont suivi immédiatement les meurtres ... Au contraire, ils se basent uniquement sur les affirmations contradictoires de ce bon docteur dépressif et amnésique quand ca l'arrange ...

De trois, la premiere psy trouve le moyen de répondre des âneries a la procureure a propos des omissions volontaires dans son rapport, en disant que cé pas important ...

Comme dirait l'autre ... cé qui l'cave han ?!?!

Font chier !!!!!!

Bref, je l'ai tjrs su, mais ce proces me le confirme ... j'aurais crissement pas été capable d'etre juré dans cette cause là ... cé moi qui se ferait emprisonner !!!
:lol: moi aussi je serais en prison ;)