C’est payant de jouer à Big Brother !
Hugo Dumas
À part peut-être une hausse de notoriété, qu’ont à gagner les vedettes qui apparaissent dans Big Brother Célébrités de la chaîne Noovo ? Réponse : de l’argent. Beaucoup d’argent.
Selon des sources bien informées, les participants de cette téléréalité empocheraient
entre 6000 $ et 7000 $ par semaine qu’ils passent dans le manoir de L’Île-Bizard. Il s’agit quasiment d’un tarif de médecin spécialiste.
Au bout du compte, les deux concurrents de Big Brother qui résisteront aux éliminations pendant les 12 prochaines semaines encaisseront donc un salaire brut de 78 000 $ à 91 000 $, ce qui n’inclut pas le grand prix de 100 000 $ remis au gagnant. Ce gros lot comprend une Cadillac CT4 ainsi que 50 000 $ en argent comptant, dont la moitié devra être versée à un organisme de charité. Ka-ching !
La chaîne Noovo précise que les joueurs de Big Brother reçoivent tous le même salaire en vertu d’une entente bouclée avec l’Union des artistes (UDA), le syndicat présidé par Sophie Prégent. Les cachets demeurent toutefois confidentiels, ajoute le porte-parole de Noovo, Michaël Majeau. L’UDA n’a pas répondu à une demande d’entrevue.
En comparaison, les célibataires d’Occupation double, qu’aucun syndicat ne représente, sont dédommagés à hauteur de 200 $ par semaine. C’est beaucoup, beaucoup, beaucoup moins.
Il y a des nuances à apporter. D’abord, les futurs influenceurs d’Occupation double sont de purs inconnus, pour la plupart, quand ils sautent dans l’aventure. Ils n’ont rien à perdre. La téléréalité-cupidon leur offre une visibilité du tonnerre et plusieurs possibilités de commandites. Aussi, les candidats d’OD voyagent et repartent avec une garde-robe complète de même qu’une ribambelle de produits électroniques.
Pénétrer dans la maison de Big Brother comporte plus de risques « d’atteinte à la réputation » pour les Geneviève Borne et Jean-Thomas Jobin, par exemple. La notoriété, ça se paye. À 200 $ par semaine, aucune vedette n’aurait accepté de vivre à 15 sous le toit de Big Brother, c’est évident. Au taux hebdomadaire de 6000 $ ou 7000 $, c’est plus tentant, même si cela implique d’être filmé en tout temps.
Maintenant, vous comprenez pourquoi les visages moins connus de Big Brother se battront pour rester le plus longtemps dans l’immense château rococo. Il faut payer les comptes !
Dimanche soir, les téléspectateurs ont vu le côté cruel et machiavélique de l’émission avec le vote unanime pour écarter la trop naïve Geneviève Borne. Pauvre elle. Si volontaire, si enthousiaste en acceptant la « mission » du patron François Lambert, qui l’a manipulée et lui a menti en plein visage.
Mais ça fait partie du jeu. Accepter le rôle de « pion » comporte des périls. D’autant plus que Geneviève Borne a joué à la police du dodo (au secours !) et que son côté « matronal » a déplu à plusieurs colocataires, dont Marie-Chantal Toupin, qui a eu ces paroles pleines de classe et de grâce envers l’animatrice de 52 ans : « Calme-toé les nerfs, man. Le monde a le goût de te crisser leur soulier à travers la tête. »
Parlant de Marie-Chantal Toupin, notre phénix de le couronne nord, elle a connu un deuxième souffle et Varda Étienne, entre deux poffes de vapoteuse, lui a servi un solide discours d’encouragement.
« You’re a strong bitch, a commencé Varda. T’es pas la crisse de folle que le monde pense, qui écrit en Caps Lock, estie. OK, oui, des fois. Mais t’es pas que ça. »
Honnêtement, le neurasthénique Claude Bégin aurait mérité de prendre la porte avant Geneviève Borne. Asphyxié par ses culottes de cuir, le chanteur de 37 ans n’a pas daigné prononcer un laïus pour convaincre ses camarades de le garder, se contenant de faire des mimes. S’il remporte le défi du patron de la maison, il garantit sa place pour deux autres semaines.
Le déroulement de Big Brother ne bougera pas pour les trois prochains mois : défi du patron, mise en danger de deux personnes, épreuve pour obtenir le veto et éviction dominicale. Et on répète la séquence.
Dimanche, on a vu Rita Baga, Maxime Landry et Varda exprimer des remords quant au sacrifice de Geneviève Borne, alors que Claude Bégin montrait autant d’enthousiasme que Monsieur Mousteille des Appendices. Les alliances et les stratégies bougeront assurément dans les prochains jours. Laurence Bareil, la plus hyperactive du groupe avec son « avance de deux semaines sur les autres », n’en dormira plus, c’est clair.
À l’animation, Marie-Mai avait plus d’aplomb et de plaisir en ondes que la semaine dernière, malgré des problèmes de son quand elle conversait avec Claude Bégin et Geneviève Borne. Je l’ai trouvée détendue, drôle et bonne.
Ah oui, dans les quotidiennes diffusées la semaine passée, la youtubeuse Lysandre Nadeau s’inquiétait que des gens « l’haïssent à son retour au Québec ». On se sentait quasiment dans un quiz de géographie à la Montagne Coupée d’OD.
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