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Publié : sam. juin 07, 2008 4:56 am
par Rey Cheevas
C'est à partir de ce matin, à l'occasion de la troisième séance d'essais libres, que les concurrents auront le moteur qu'ils devront encore utiliser cet après-midi en qualification et demain en course.
Certains ont droit à un nouveau bloc ce week-end, soit parce qu'ils ont utilisé le précédent pendant deux Grands Prix, soit parce qu'ils n'étaient pas à l'arrivée lors de la course précédente à Monaco.
Voici la liste publiée par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) des pilotes autorisés sans pénalité à utiliser un nouveau moteur pour le Grand Prix du Canada de Formule 1, septième des 18 épreuves de la saison.
Nick Heidfeld (BMW Sauber)
Fernando Alonso (Renault)
Nico Rosberg (Williams)
Kazuki Nakajima (Williams)
David Coulthard (Red Bull)
Mark Webber (Red Bull)
Jenson Button (Honda)
Rubens Barrichello (Honda)
Adrian Sutil (Force India)
Lewis Hamilton (McLaren Mercedes)
Heikki Kovalainen (McLaren Mercedes)
Publié : sam. juin 07, 2008 11:19 am
par Rey Cheevas
Un ciel bleu, encore parsemé de quelques nuages, et des températures en légère augmentation – 42° dans l’air, 27° par terre - étaient au rendez-vous pour le début de la séance qualificative du Grand Prix du Canada. Le vent soufflait fort : entre 6 et 8 mètres/seconde.
Dans le stand Toro Rosso, les mécaniciens tentaient d’achever les réparations nécessaires sur la STR3 très endommagée par Sebastian Vettel lors de la dernière séance d’essais libres.
Malgré les efforts de son équipe, le jeune allemand ne pourra prendre part à la séance – et occupera ainsi la dernière place sur la grille de départ.
Touchée elle aussi, la monoplace de Sébastien Bourdais semblait en mesure de prendre part à la qualification après que la boîte de vitesses ait été changée. Une intervention qui coûtera 5 places de pénalités au Français sur la grille de départ.
Q1 – 20 minutes :
D’entrée de jeu, l’ensemble des pilotes s’élançaient pour une première tentative. Coulthard, Glock et Nakajima se succédaient au premier rang avant que Kimi Raikkonen s’empare de la meilleure performance – 1’17.684 – un dixième devant Massa. Le Finlandais augmentait la cadence au tour suivant – 1’17.301
Les pilotes des McLaren Mercedes s’élançaient à leur tour.
Heikki Kovalainen s’approchait à 3 dixièmes de son compatriote avant de prendre l’ascendant pour quelques millièmes.
Lewis Hamilton se contentait de la 7ème performance après avoir frôlé le mur au virage n°4 mais ne se laissait pas déstabilisé pour si peu, et signait peu après le premier tour de l’après-midi sous les 1’17 !
Cinq minutes avant la fin de la première phase : Bourdais, Sutil, Fisichella et Button étaient au-delà de la 15ème place – aucun d’entre eux n’échappera au couperet.
Pire, pour Jenson, la boîte de vitesses de sa Honda ne lui permettait même pas de reprendre la piste en fin de séance.
Jarno Trulli partait dans une grande glissade à la sortie du premier virage, mais parvenait à reprendre le contrôle de sa TF108 et à regagner les stands.
Aucun changement n’interviendra en tête de la hiérarchie. Hamilton termine devant Massa, Kovalainen, Raikkonen et Alonso.
Q2 – 15 minutes :
Les conditions de piste ainsi que la météo étaient stables pour le deuxième quart d’heure de qualification sur le circuit Gilles Villeneuve.
Kovalainen était le premier à repartir à l’assaut du chrono. Trulli partait une nouvelle fois en tête-à-queue (le 6ème depuis vendredi matin) mais réussissait une fois encore à se remettre dans le bon sens. Jarno effectuera une 7ème pirouette avant la fin de la séance !
Hamilton bouclait alors deux tours rapide, 1’17.400 – puis 1’17.034, qui reléguait Raikkonen – 2ème – à plus de 5 dixièmes. Massa parvenait à se rapprocher à 3 dixièmes de Lewis.
Kubica hissait sa BMW Sauber au 4ème rang, mais Heidfeld restait en dehors du Top 10. Coulthard, Trulli, Piquet Jr et Nakajima figuraient également en positions délicates.
Un dernier rush avant le drapeau à damiers permettait à Heidfeld de s’inviter pour Q3 aux dépens de Timo Glock. Nakajima, Coulthard, Trulli et Piquet Jr restaient également sur le carreau.
Q3 – 10 minutes :
Qualifié pour la phase finale de la séance qualificative, Webber était contraint à l’inactivité après qu’il ait endommagé le train avant de sa RB4 lors de son dernier tour en Q2.
Hamilton, Massa, Raikkonen, Kovalainen et Rosberg ouvraient le bal. Alonso s’invitait à la 2ème place – et Kubica au 4ème rang - avant que l’ensemble des pilotes regagne les stands pour y équiper leur monture d’un train de pneus neufs et tendres.
Raikkonen se hissait à la 2ème place – Massa tentait à son tour de ravir la pole position, mais il échouait au 5ème rang.
Kubica accélérait alors la cadence et réussissait à devancer Hamilton de deux millièmes ! Lewis ne se laissait pas impressionner et améliorait encore le chrono de la pole position : 1’17.886
Hamilton et Kubica se partageront donc la première ligne – Raikkonen et Alonso s’élanceront dans leur sillage. Nico Rosberg – 5ème partagera la 3ème ligne avec Felipe Massa. Déception pour Heikki Kovalainen, relégué en 7ème position.
Passé sans trop se faire remarquer jusqu’en Q3, Rubens Barrichello et sa Honda occuperont une brillante 9ème place sur la grille de départ – la meilleure performance du Brésilien en qualification depuis Monaco… en 2007 !
Publié : dim. juin 08, 2008 4:26 am
par Rey Cheevas
Hier en qualification, le bitume a commencé à partir en lambeaux à la hauteur du virage 10, et ce, dès le début de la séance qualificative. C'est ce qui explique en grande partie la curieuse grille de départ du Grand Prix du Canada.
Ce qui était plus ou moins "amusant" en qualification, risquait de devenir franchement dramatique en course. Les organisateurs ont donc décidé de réagir vigoureusement afin que la course ne se réduise pas à une succession de sorties de piste et d'interventions de la voiture de sécurité.
Depuis hier soir, plusieurs ouvriers spécialisés sont donc au travail pour refaire l'asphalte aux endroits incriminés. Il faut dire que Charlie Whiting, le délégué à la sécurité de la FIA, est allé faire une tournée d'inspection et ce qu'il a vu l'a certainement contrarié.
Les organisateurs de la course canadienne se veulent rassurants, on les voit difficilement tenir un autre langage, mais certains pilotes n'hésitent pas à afficher leur grande inquiétude depuis la fin des qualifications d'hier.
Quant à Mark Webber, victime d'une sortie de piste à la fin de la Q2, sortie qu'il attribue à l'état désastreux de la piste, il préfère prendre tout cela avec un certain humour.
"J'espère qu'ils mettront beaucoup d'essence dans la voiture de sécurité," plaisante le pilote australien.
Publié : dim. juin 08, 2008 12:00 pm
par Rey Cheevas
Le soleil était de la partie, mais le ciel nuageux, pour le début du Grand Prix du Canada, le thermomètre affichait 26° dans l’air, 34° sur la piste balayée par un vent violent. C’est sur un circuit rafistolé à plusieurs endroits, pour palier aux nombreuses fissures apparues lors des qualifications, que les pilotes s’élançaient pour le tour de formation.
Forfait pour la séance de qualification, Vettel et sa Toro Rosso prenaient le départ des stands, en compagnie de Jenson Button à bord d’une Honda équipée d’une boîte de vitesses neuve.
A l’extinction des feux rouges, Lewis Hamilton conservait la première place et bouclait le 1er des 70 tours suivi de Kubica, Raikkonen, Rosberg, Alonso, Massa, Kovalainen, Barrichello, Heidfeld, Nakajima et les deux Red Bull – Webber devant Coulthard.
Heidfeld se rapprochait rapidement de Barrichello et trouvait l’ouverture au freinage de l’épingle à cheveux dans le 5ème tour.
Après 10 tours : Hamilton devançait Kubica de 5 secondes. Kimi Raikkonen –3ème - était déjà relégué à près de 9 secondes. Rosberg, Alonso, Massa, Kovalainen, Heidfeld, Barrichello et Nakajima complétaient le Top 10. Dans le peloton, après être venu à bout de Timo Glock avec brio, Nelsinho Piquet allait au contact avec la Toyota de Trulli à l’épingle à cheveux au 12ème tour.
Au 14ème passage, Sutil immobilisait sa Force India sur la piste, entre les virages 3 et 4 – la faute à un problème mécanique.
Il faudra une intervention de la voiture de sécurité pour permettre aux commissaires d’aller chercher la monoplace et la dégager d’une position dangereuse.
Une fois les stands accessibles, l’ensemble des pilotes s’engouffrait pour effectuer un premier ravitaillement. Mais le feu était encore rouge à la sortie, ce que n’a pas vu Lewis Hamilton qui tapait violemment l’arrière de la Ferrari de Kimi Raikkonen, immobilisée devant lui ! Nico Rosberg – piégé lui aussi - y laissait également l’aileron avant de sa Williams…
Le "safety-car" s’effaçait au 21ème tour avec la BMW Sauber de Nick Heidfeld en tête devant la Honda de Barrichello et la Williams Toyota de Kazuki Nakajima !
4ème, Webber devançait Coulthard, Trulli, Glock, Fisichella et Vettel, aucun d’eux n’étant repassé par les stands pendant la neutralisation. Parmi ceux passés par la pompe, Kubica – 10ème – était suivi des Renault de Fernando Alonso et Nelsinho Piquet. Le jeune brésilien partira à la faute dans le virage n°4 au 26ème tour, mais parvenait à éviter le mur et à se relancer. En délicatesse avec ses freins, il sera finalement contraint à l’abandon à 30 tours de l’arrivée.
Heidfeld passait refaire le plein (à ras bord) et changer de pneus au début du 29ème passage. Il ressortait juste devant Kubica et Alonso. Un tour plus tard, Robert parvenait à s’infiltrer devant Nick au freinage du 1er virage.
Barrichello et sa Honda héritaient de la position de leader, suivi de Nakajima, Coulthard, Trulli, Glock et Vettel !
A mi parcours – 35ème tour – le Top 10 était composé de Barrichello (leader), Coulthard à 1.9, Trulli à 11.6, Glock à 12.7, Vettel à 13.1, Kubica à 14, Heidfeld à 28.8, Alonso à 23.1, Kovalainen à 25.1 et Button à 26.7
Rubens cédait les commandes à Coulthard au 36ème, et David les passait à Trulli un tour plus tard. Glock bouclera également deux tours en tête, une fois Jarno retourné au stand pour refaire le plein et changer les pneus de sa TF108.
Après 45 tours, Robert Kubica possédait une quinzaine de secondes d’avance sur le duo Heidfeld-Alonso, en pleine bagarre. A l’attaque, dans le sillage de la BMW, Fernando perdait soudain le contrôle de sa R28 et achevait sa course après un léger contact avec le mur.
Coulthard héritait ainsi de la 3ème place, deux secondes devant un groupe emmené par Barrichello pressé par Kovalainen et Massa. Un peu plus loin, Jenson Button – 6ème – tenait de résister à Nakajima et Webber.
Le jeune Nakajima ne pourra éviter de taper l’arrière de la RA108 du Britannique. L’aileron avant de la FW30 n’y résistera pas. Venu se loger sous la monoplace alors que le pilote s’engageait dans la voie des stand, Kazuki tirait droit dans le mur, heureusement à faible allure.
Kubica effectuait son dernier passage au stand à l’entame du 49ème tour. Sans précipitation, Robert se relançait en première position, un peu plus de 4 secondes devant Nick Heidfeld.
Au 50ème tour, Kovalainen décidait de faire sauter le "bouchon" Barrichello au freinage de l’épingle à cheveux bétonnée. Le Finlandais réussissait son attaque mais permettait à Massa – à l’affût – de s’infiltrer devant lui et Rubens à la sortie du virage.
Deux tours plus tard, les drapeaux jaunes étaient agités pour permettre aux commissaires de dégager la Force India de Giancarlo Fisichella, parti à la faute à la sortie du virage n°4
Surpris au freinage, Barrichello effectuait un passage dans l’herbe qui permettait aux Toyota de passer devant sa Honda.
A 10 tours de l’arrivée, les positions paraissaient figées dans le Top 8 : Robert Kubica (leader) devant Heidfeld à 12.6, Coulthard à 19.9, Glock à 36.4 et Trulli à 38.8
En bagarre pour la 6ème place, Barrichello cédait sous la pression de Massa. Felipe se lançait immédiatement à la poursuite de Trulli, en délicatesse avec les freins de sa Toyota. Le Brésilien parvenait à ses fins à 3 tours de l’arrivée après que l’Italien soit monté sur les freins pour éviter de taper l’arrière de la TF108 de Timo Glock !
Rubens voyait quant à lui grossir la Toro Rosso de Vettel et la McLaren Mercedes de Kovalainen dans ses rétroviseurs. Les ombreuses tentatives de la part du Finlandais pour passer l’Allemand resteront vaines.
Victime d’un effroyable accident à Montréal en 2007, Robert Kubica décroche un an plus tard sa première victoire en F1 au Canada – et s’offre par la même occasion la première place du championnat du monde des pilotes, une grand première dans l’Histoire de la F1 pour un pilote polonais.
Deuxième, Nick Heidfeld offre un retentissant doublé à l’équipe BMW Sauber. L’inusable David Coulthard et sa Red Bull accèdent à la troisième marche du podium.
Comme l’Ecossais, Timo Glock – 4ème – inscrit ses premiers points de la saison. Massa, Trulli, Barrichello et Vettel se partagent les derniers points en jeux au Canada.
Prochain rendez-vous, le Grand Prix de France – sur le circuit de Nevers/Magny-Cours – les 20, 21 et 22 juin.
Publié : dim. juin 08, 2008 5:32 pm
par Rey Cheevas
Robert Kubica a remporté la première victoire de sa carrière, un moment extraordinaire pour le sympathique et populaire Polonais et pour son équipe BMW Sauber, qui a même signé le doublé avec la deuxième place de Nick Heidfeld, dimanche au Grand Prix du Canada.
Kubica est constant depuis le début de saison et il rôdait aux avants-postes depuis plusieurs semaines.
On sentait sa première victoire toute proche et, clin d’œil du destin, c'est à Montréal qu’il avait été victime d'un terrible accident l'an dernier, qu'il s'est imposé pour la toute première fois de sa carrière !
« C'est fantastique cette première victoire avec BMW Sauber : on a grandi ensemble avec cette écurie et c'est encore mieux de gagner ici après mon gros accident de l'an dernier » souriait-il après son succès. « C'est fantastique pour moi, pour l'équipe, pour mon pays et pour tous mes supporteurs. »
Dans une course où pas moins de sept leaders se sont succédés, le premier Polonais de l'Histoire en Formule 1 a cependant été assez chanceux de se sortir indemne de l'accident bête qui a éliminé les autres favoris, à commencer par l'auteur de la pole position Lewis Hamilton et le champion en titre Kimi Raikkonen.
Alors que la voiture de sécurité était en piste, les sept premiers de la course s'arrêtaient simultanément pour ravitailler mais Kubica et Raikkonen, les plus rapides à faire le plein, s'arrêtaient côte à côte à la sortie des stands en raison d'un feu rouge.
Hamilton et Rosberg se précipitaient derrière mais ne pouvaient éviter le bouchon formé devant eux : Hamilton tamponnait Raikkonen et Rosberg touchait aussi le Britannique.
La chance avait choisi son camp: Kubica était indemne et repartait l'instant d'après quand le feu repassait au vert…
« C'était la même chose que l'an dernier, quand déjà j'avais dû m'arrêter en raison d'un feu rouge sous régime de safety-car » rappelait le Polonais. « On était arrêté côte à côte avec Raikkonen au feu rouge et Lewis est arrivé à fond derrière et a heurté Kimi. J'ai eu de la chance, je dois d'ailleurs remercier Lewis d'avoir choisi de heurter Kimi... Moi je suis resté concentré en attendant le feu vert et je suis reparti. »
Cerise sur le gâteau, ce succès, le tout premier également pour l'écurie BMW Sauber, propulse le constant polonais en tête du championnat des pilotes, avec quatre points d'avance sur Hamilton et Felipe Massa (Ferrari), 5ème de cette course après un problème à son premier ravitaillement. De quoi faire naître de nouvelles ambitions.
Notre objectif cette année était de gagner une course, maintenant c'est fait. On est aussi en tête au championnat et donc j'espère qu'avec l'équipe on sera en mesure de défendre cette place, peut-être jusqu'à la dernière course » ajoutait Kubica.
Derrière lui, Heidfeld a tout comme l'an dernier pris la deuxième place. Il était pourtant huitième sur la grille. Lui aussi court après son premier succès en F1 mais il ne pouvait que se féliciter de la tournure des événements. « C'est un super résultat pour l'équipe, ça montre qu'on va dans la bonne direction » s'est-il félicité.
Quant à l'expérimenté David Coulthard, s'il est monté sur le 62ème podium de sa carrière, un record pour les pilotes en activité (Rubens Barrichello en compte 61), il était malgré tout soulagé d'inscrire enfin ses premiers points de la saison.
« Je suis aussi content aujourd'hui que lors de mon premier podium en 1994 » indiquait ainsi l'Ecossais. « Ce sont mes premiers points et je suis ravi pour toute l'équipe, qui ne ménage pas ses efforts. Je suis aussi très heureux pour Robert et BMW, qui méritaient de gagner cette course. »
Publié : mar. juin 10, 2008 1:08 am
par Rey Cheevas
Selon le double champion du monde espagnol, une erreur stratégique l’a empêché de se battre pour la victoire, dimanche à Montréal.
Comme bon nombre de ses adversaires, Fernando Alonso est passé par les stands durant l’intervention de la voiture de sécurité. Un mauvais choix tactique puisqu’il s’est retrouvé coincé dans le trafic quand il a repris la piste.
Alonso n’a pas été en mesure de passer Heidfeld – ressorti juste devant lui après son unique ravitaillement – et a été finalement contraint à l’abandon après un tête-à-queue à l’issue duquel sa Renault a touché le mur.
Fernando Alonso est convaincu d’être passé à côté d’une belle occasion : « La stratégie a été une erreur, c’était trop gros pour ce que nous sommes capables de faire. Nous aurions probablement gagné si l'on était resté en piste au lieu de ravitailler lorsque la voiture de sécurité est sortie.
»
« Nous n’aurons pas beaucoup de chances de nous battre pour le podium avec BMW, et encore moins d'être en mesure de rivaliser en performance à l'instar de ce week-end. Nous avons eu l’occasion, mais nous ne l’avons pas saisie » regrettait Fernando dans les colonnes du journal AS.
« J'ai demandé à l'équipe deux fois – par radio - s'ils étaient sûrs que cette stratégie était la meilleure, et ils m'ont dit que ça l’était. J’ai donc obtempéré. Quand j'ai vu que Heidfeld était devant nous… je me suis rendu compte j'avais raison, il aurait été préférable de ne pas s’arrêter » concluait-il.
Publié : mar. juin 10, 2008 11:28 am
par Rey Cheevas
A Montréal, Lewis Hamilton n'avait pas vu que le feu était rouge à la sortie de l'allée des stands et il a harponné la Ferrari de Kimi Raikkonen qui lui était arrêté à côté de la BMW de Kubica en attendant que le feu passe au vert.
Hamilton ne nie pas qu'il est en tort dans cet accident, il pourrait difficilement nous faire croire le contraire, mais il se demande si cette règle n'est tout simplement pas un peu stupide.
"C'était une course! Comment peut-on imaginer mettre un feu rouge à la sortie de l'allée des stands? Quoi qu'il en soit, ce sont les règles et je les accepte. Je n'aime pas ruiner la course de quelqu'un," déclare Hamilton dans la presse britannique.
Le journal The Guardian affirme que l'équipe McLaren avait demandé à son pilote, par radio, de faire attention aux feux à la sortie des stands.
Un message que Lewis Hamilton n'aurait peut-être pas entendu ou compris...
Jackie Stewart, triple champion du monde de F1 et l'un des plus grands fans de Lewis Hamilton, est plutôt critique à la suite de la bévue de Montréal. "Dans cinq ou six ans, il se posera des questions sur le pilote et la personne qu'il était en 2007 et 2008."
Publié : mer. juin 11, 2008 1:11 am
par Rey Cheevas
Fernando Alonso a terminé son Grand Prix du Canada contre le mur du circuit de Montréal. Mais c'est pourtant à la stratégie de son équipe que le champion espagnol s'en prend...
Alonso était troisième lorsqu'il a perdu le contrôle de sa R28 au 45e tour. Il était à l'attaque, car il devait absolument dépasser Heidfeld avant d'effectuer son dernier ravitaillement. Heidfeld était en effet très lourd en essence à ce moment-là, il ne devait plus ravitailler, et il était donc particulièrement lent...
"C'est pour cette raison qu'il était si important que je dépasse Heidfeld. Nous avons fait une grosse erreur au niveau stratégique. Nous aurions pu gagner la course si nous étions restés en piste plutôt que de ravitailler lorsque la voiture de sécurité est intervenue," déclare Alonso dans la presse espagnole.
Dans les colonnes du Diario AS, Fernando Alonso se plaint d'avoir gâché une occasion qui ne devrait pas se représenter de sitôt étant donné les faiblesses de sa voiture actuelle.
"Ce qui est arrivé à Hamilton et Raikkonen est inhabituel et nous n'aurons plus souvent l'occasion de nous battre avec les BMW pour le podium. Nous avons eu cette opportunité, mais nous n'en avons pas profité. J'ai demandé aux gars de l'équipe par deux fois s'ils étaient sûrs que c'était la bonne stratégie à choisir et ils m'ont répondu par l'affirmative. Mais lorsque j'ai vu Heidfeld devant moi, j'ai su que mes doutes étaient justifiés," affirme Alonso.
Publié : mer. juin 11, 2008 10:47 am
par Rey Cheevas
Toyota Motorsport nous annonce aujourd'hui le décès de la figure la plus marquante de son département compétition, monsieur Ove Andersson.
Ove Andersson est décédé des suites de blessures occasionnées lors d'un accident dans une course réservée aux voitures anciennes. Le choc frontal subi par sa voiture ne lui a laissé aucune chance. Ove Andersson était âge de 70 ans.
Ove Andersson avait fondé Toyota Team Europe en 1975. Ses ateliers, situés en Belgique, étaient minuscules et il n'avait que trois employés pour débuter cette aventure. Quelques années plus tard, Ove Andersson déplaçait sa structure à Cologne en Allemagne. C’est en 1993 que Toyota Team Europe devint Toyota Motorsport.
Ove Andersson est un homme du monde des rallyes et c'est donc vers cette discipline que son équipe s'est tournée à ses débuts. Sous sa direction, et dans cette discipline, Toyota avait remporté quatre titres mondiaux des pilotes et trois titres des constructeurs.
Ensuite, Toyota Motorsport s'était tourné vers les 24 Heures du Mans, une course que le constructeur japonais ne remporta jamais. (meilleur résultat: une 2e place en 1999)
Malgré l'échec du défi Le Mans, c'est vers la F1 que Toyota s'est finalement tourné. Ove Andersson avait encore dirigé son équipe en 2002, la première année de Toyota en F1, avant de passer le relais à la nouvelle génération pour devenir consultant.
Sincères condoléances à la famille et aux amis de monsieur Ove Andersson. --Message edité par rey cheevas le 2008-06-11 16:48:45--
Publié : jeu. juin 12, 2008 1:22 am
par Rey Cheevas
L'équipe McLaren Mercedes n'est pas du tout disposée à brûler Lewis Hamilton sur la place publique. Le jeune pilote britannique a bel et bien fait une erreur à Montréal, mais ce n'est pas une raison suffisante pour le blâmer...
"Ce sont des choses qui peuvent arriver - déclare Norbert Haug, vice-président de Mercedes Motorsport, dans les colonnes d'Autosport - je n'ai jamais beaucoup aimé les voitures de sécurité - ce sont des Mercedes, mais elles ne nous portent pas chance."
"Quant à son erreur, nous gagnons en tant qu'équipe et nous perdons en tant qu'équipe.
Il y avait deux voitures arrêtées à la sortie de l'allée des stands et il a touché l'une des deux, c'est donc de notre faute. Mais je n'ai certainement pas envie de le blâmer, car il a été particulièrement bon, surtout au Canada. Tout le monde a vu qu'il était assez rapide pour gagner, bien qu'il n'a pas réussi à le faire," ajoute Haug.
Publié : jeu. juin 12, 2008 11:22 am
par Rey Cheevas
Aujourd'hui à Barcelone, c'est Luca Badoer qui a signé le meilleur temps de la journée au volant de sa Ferrari F2008. Le pilote d'essai de la Scuderia devance la BMW de Kubica et la Red Bull de Coulthard.
Kubica et Coulthard étaient d'ailleurs les seuls pilotes titulaires en piste aujourd'hui.
Quant à Anthony Davidson, pilote titulaire au début de la saison chez Super Aguri, il effectuait son retour chez Honda, une équipe pour laquelle il a longtemps officié en tant que pilote d'essai.
Peu d'incidents à signaler aujourd'hui, si ce n'est la casse du moteur de la Renault R28 de Romain Grosjean. Pour sa part, l'équipe Toro Rosso a préféré ne pas tourner aujourd'hui, mais elle le fera demain.
Barcelona - 12/06/2008
1 . L. Badoer - Ferrari F2008 - 1:22.412 (+ 0.000 ) - 81 tours
2 . R. Kubica - BMW Sauber F1.08 - 1:22.682 (+ 0.270 ) - 69 tours
3 . D. Coulthard - Red Bull Renault RB4 - 1:22.724 (+ 0.312 ) - 21 tours
4 . S.
Buemi - Red Bull Renault RB4 - 1:22.764 (+ 0.352 ) - 79 tours
5 . G. Paffett - McLaren Mercedes MP4-23 - 1:22.938 (+ 0.526 ) - 36 tours
6 . A. Davidson - Honda RA108 - 1:23.208 (+ 0.796 ) - 81 tours
7 . N. Hulkenberg - Williams Toyota FW30 - 1:23.619 (+ 1.207 ) - 112 tours
8 . R. Grosjean - Renault R28 - 1:23.899 (+ 1.487 ) - 60 tours
9 . K. Kobayashi - Toyota TF108 - 1:24.442 (+ 2.030 ) - 82 tours.
Publié : jeu. juin 12, 2008 11:44 pm
par Rey Cheevas
Felipe Massa est actuellement chez lui, à São Paulo, car la Scuderia Ferrari lui a accordé une semaine de vacances. Il ne participera donc pas aux essais privés de cette semaine à Barcelone.
Felipe Massa se remet doucement de sa décevante course au Canada, mais tout n'a pas été négatif là-bas. "Comme vous pouvez l'imaginer, le week-end passé a été frustrant, mais les points marqués avec ma cinquième place pourraient être très utiles lorsqu'il sera temps de faire les comptes à la fin de l'année, d'autant plus que la dernière course de la saison se déroulera chez moi, au Brésil."
Ce qui a ruiné la course de Massa à Montréal, c'est son premier ravitaillement qu'il a effectué dans la foulée de celui de Raikkonen, lors de l'intervention de la voiture de sécurité.
"Ma course a été ruinée par un mauvais fonctionnement de la valve du système de ravitaillement - raconte le Brésilien - Nous étions tous rentrés pour ravitailler alors que la voiture de sécurité était en piste et le ravitaillement de Kimi s'est bien passé, mais lorsque mon tour est venu, ma voiture n'a pas reçu la moindre goutte d'essence. Il était évidemment préférable que cela m'arrive pendant que la voiture de sécurité était en piste. En conditions normales, sans la voiture de sécurité, je serais tombé en panne d'essence au bord de la piste...
"
"C'est vraiment dommage, car nous avons perdu beaucoup de points à cause de ça, surtout si l'on prend en compte ce qui est arrivé à Lewis, Kimi et Nico dans les stands. Il est étrange que ces problèmes avec les feux rouges arrivent toujours au Canada, même si ce qui m'est arrivé l'année dernière était assez différent. Je ne sais pas exactement ce qui est arrivé au Canada entre Kimi et Lewis. Je peux seulement supposer que Lewis devait regarder quelque chose sur son volant, car la sortie de l'allée des stands était clairement bloquée par deux voitures à l'arrêt," poursuit Massa.
"Si le Grand Prix du Canada n'a pas été très favorable pour Ferrari, il a en revanche ajouté de l'intérêt pour le public, car il y a maintenant quatre pilotes très proches l'un de l'autre au classement du championnat. Cela rendra les prochaines courses encore plus intéressantes," conclut Massa
Publié : ven. juin 13, 2008 11:52 am
par Rey Cheevas
Lorsque la voiture de sécurité entre en action, comme c'est arrivé dimanche passé à Montréal, l'allée des stands est fermée le temps que tout le monde se regroupe derrière elle. Ca fait rarement le bonheur de tout le monde.
Ce regroupement derrière la voiture de sécurité peut en effet durer jusqu'à deux tours et ceux qui étaient sur le point de ravitailler n'ont pas d'autre choix que de rentrer pour le faire. Ce faisant, ils ont droit à une pénalité et ils sont très nombreux à trouver cette sanction particulièrement injuste. On les comprend.
Depuis quelques mois, les têtes pensantes de la F1 essayent de trouver une solution à ce problème. Ils semblent être sur une bonne piste, comme le confirme Steve Nielsen, le directeur sportif de l'équipe Renault.
L'idée est que le pilote qui rentre pour ravitailler juste après l'entrée en piste de la voiture de sécurité, doit ensuite ressortir des stands et boucler son premier tour plus lentement de 20% par rapport à ses temps moyens en essais libres.
"Les pilotes verront s'afficher le chrono en dessous duquel ils ne pourront pas descendre - explique Nielsen - Ils auront alors cinq secondes pour confirmer qu'ils ont bien vu le signal. Après, il ne leur restera plus qu'à atteindre cet objectif chronométrique."
Ce système pourrait être expérimenté dès le week-end prochain à Magny-Cours, probablement lors de la deuxième séance d'essais libres du vendredi et celle du samedi matin.
Quoi qu'il en soit, même si ce système donne entière satisfaction, il pourrait ne faire son apparition en course qu'en 2009! "Il s'agira seulement d'une expérimentation afin de montrer aux pilotes comment ce système fonctionne. Si cela se passe bien, il nous faudra alors modifier le règlement. Pour être honnête, je pense que cela entrera peut-être en vigueur en 2009."
Publié : dim. juin 15, 2008 4:16 am
par Rey Cheevas
L'équipe McLaren avait une belle carte à jouer à Montréal, mais pour diverses raisons, elle n'a pas été en mesure de marquer le moindre point au Canada.
Le plus à plaindre est certainement Lewis Hamilton qui pouvait jouer la victoire à Montréal, avant de commettre l'erreur que l'on sait et qui lui coûtera 10 places sur la grille de départ du Grand Prix de France.
Est-ce que cette pénalité de 10 places a modifié quelque chose à votre préparation du Grand Prix de France?
Lewis Hamilton: Du point de vue psychologique, c'est le genre de chose que je peux rapidement surmonter. Cela n'a certainement pas perturbé ma préparation du Grand Prix de France. Nous avons déjà étudié les meilleurs moyens d'optimiser notre stratégie afin de progresser dans le classement. J'espère que je pourrai dépasser quelques voitures et que je marquerai des points!
Est-ce que la nature du circuit de Magny-Cours favorisera cette course d'attaque?
LH: Ce n'est pas le circuit le plus facile pour les dépassements, mais c'est certainement possible. On peut le faire en prenant à l'intérieur de l'épingle d'Adélaïde, mais aussi dans l'avant-dernier virage. Le domaine sur lequel il nous faut le plus travailler est la stratégie.
L'allée des stands de Magny-Cours est assez courte, ce qui nous ouvre des options intéressantes pour la course.
Pensez-vous que l'équipe pourra poursuivre sur sa bonne forme affichée à Monaco et à Montréal?
LH: Sans aucun doute. Même si notre résultat au Canada a été décevant, nous avions un bon rythme et cela a motivé toute l'équipe. L'année dernière nous manquions un peu de compétitivité dans les virages très rapides, mais notre voiture de cette saison a surmonté ces problèmes. Nous sommes en bonne position.
Quant à Heikki Kovalainen, il a lui aussi de mauvais souvenirs du Canada, mais il commence à avoir l'habitude. Le Finlandais a en effet marqué un seul point en quatre courses et il aimerait mettre fin à cette série noire. Heikki en est capable.
Heikki, que pensez-vous du circuit de Magny-Cours?
Heikki Kovalainen: J'ai toujours aimé ce circuit. Pour un pilote, c'est un tracé qui offre de beaux challenges, car il y a de nombreux virages ou chicanes rapides. Pour entrer dans ces virages avec la voiture, il vous faut une grande précision. C'est le genre de virages que j'aime vraiment beaucoup.
Vous avez été malchanceux ces derniers temps. Cette malchance vous affecte-t-elle?
HK: Comme je le dis depuis le début de la saison, je m'habitue peu à peu à la voiture, même si les résultats ne suivent pas. Etant donné que j'aime beaucoup le circuit de Magny-Cours, j'espère bien progresser en essais afin de me retrouver en bonne position pour la course.
Que pensez-vous de votre position actuelle au championnat?
HK: Je ne regarde pas trop le classement actuellement. La bataille pour le titre est encore très ouverte et si je marque de gros points en France, cela pourrait m'aider. Je suis déterminé à signer ma première victoire en F1.
Publié : lun. juin 16, 2008 12:26 pm
par Rey Cheevas
L'équipe BMW Sauber a réussi le doublé au Canada, ce qui a spectaculairement amélioré les positions de ses pilotes au championnat. Mais le plus dur reste à faire: confirmer!
Depuis sa victoire au Canada, Robert Kubica est le nouveau leader du classement du Championnat du monde. Il ne s'attendait pas vraiment à occuper cette position cette saison, mais il a bien l'intention de la défendre avec les moyens du bord. Le Polonais pense en effet que BMW n'est pas encore à la hauteur de Ferrari et McLaren...
"Pour de nombreuses personnes, le circuit de Magny-Cours est un endroit ennuyant, mais j'aime beaucoup ce circuit - affirme Robert Kubica - C'est en France que j'ai fait mon retour après mon accident du Canada. C'est un trac intéressant, car il y a un tas de virages différents: des rapides, des moins rapides, des chicanes et une épingle. J'attends donc cette course avec impatience et j'espère faire aussi bien que depuis le début de la saison sur d'autres circuits."
"J'espère aussi que nous aurons quelques améliorations sur la voiture afin que nous puissions combler l'écart qui nous sépare de McLaren et Ferrari. Mon objectif est de marquer un maximum de points et d'être toujours en bonne position au championnat après la course," ajoute le pilote polonais.
Quant à Nick Heidfeld, en difficulté depuis quelques semaines, il a du mal à faire chauffer ses pneus rapidement, il a magistralement redressé la barre au Canada en terminant à la deuxième place. Il n'ose pas afficher son objectif, mais il va certainement essayer de se rapprocher encore un peu plus de son équipier.
"J'aime le circuit de Magny-Cours et son ambiance rurale - déclare Nick Heidfeld - A chaque fois que je participe à cette course, j'ai la chance de passer le week-end dans une sorte de petit château. Il n'y a que quelques chambres dans lesquelles il n'y a pas de TV, de radio ou un quelconque équipement de luxe, mais les murs ont trois mètres d'épaisseur!"
"Parmi les principales caractéristiques du circuit, il y a le bitume extrêmement lisse, quelques virages aveugles et deux chicanes très rapides. Le circuit a été modifié à quelques endroits et je trouve que la dernière chicane n'est pas vraiment en harmonie avec le reste du tracé. Il y a des vibreurs très hauts et cela créé des situations spectaculaires avec des voitures qui se retrouvent sur deux roues," ajoute Heidfeld.
Publié : mar. juin 17, 2008 4:27 am
par Rey Cheevas
La Renault R28 est en progrès, on l'a encore constaté au Canada où Fernando Alonso se battait pour le podium, mais elle n'est pas encore de taille à viser la victoire, même en France.
Fernando Alonso est parfaitement conscient des faiblesses actuelles de sa monoplace, mais il se battra comme il a l'habitude de le faire, avec les moyens mis à sa disposition aujourd'hui par Renault.
Fernando, une superbe qualification à Montréal où vous pouviez viser le podium. Sans doute d’autant plus frustrant de ne pas avoir vu l’arrivée de ce Grand Prix?
Fernando Alonso: C’est clair que nous avons raté une belle occasion de marquer de gros points à Montréal, mais il faut positiver et continuer d’avancer. Notre niveau de performance était ce week-end là encore en progrès et il faut maintenant poursuivre notre effort, car on voit que cela en vaut vraiment la peine.
Vous vous préparez maintenant à disputer le Grand Prix national de Renault. Est-ce un peu spécial pour vous de courir ici, à Magny-Cours?
FA: Oui forcément. Il y a toujours dans les tribunes beaucoup de collaborateurs Renault et ils portent fièrement les couleurs de l’équipe. C’est une grande source de motivation! En plus, c’est le Grand Prix de France et l’équipe est française, j’ai donc forcément envie de faire une belle course ici et je ferai mon maximum!
En termes de mise au point, quelles sont les principales exigences de ce circuit?
FA: C’est un circuit qui peut se révéler sélectif, car la voiture doit être performante dans toutes les sections du circuit pour faire un bon chrono.
Il y a quelques virages rapides, des changements de direction brutaux, des freinages importants et des secteurs qui requièrent une bonne motricité. La température est généralement assez élevée, il faudra donc trouver un réglage qui permettra d’exploiter les pneus au mieux et d’optimiser l’équilibre général de la voiture. Je n’ai pas d’inquiétude particulière, nous travaillerons sur ces différents points dès les premiers roulages.
L’équipe a poursuivi son programme de développement à Barcelone la semaine dernière. Quelles sont donc vos attentes pour cette huitième épreuve?
FA: Oui, nous avons tourné trois jours à Barcelone la semaine dernière. Il s’agissait de valider certaines des dernières évolutions, notamment aérodynamiques et mécaniques, prévues pour le Grand Prix de France et les prochaines courses. Cela s’est bien passé, l’équipe a enregistré beaucoup de données et j’espère que nous verrons ce week-end de nouveaux progrès. C’est important pour le moral des troupes et nous avons encore beaucoup à faire pour nous rapprocher des meilleurs. Je suis confiant et je sais que dans tous les cas, je ferai mon maximum pour tirer le meilleur de ma monoplace et me faire ma place en course!
Publié : mar. juin 17, 2008 12:33 pm
par Rey Cheevas
Après huit années de collaboration, le Renault F1 Team est aujourd’hui désolé d’annoncer le départ de Dino Toso.
En tant que Directeur de l’Aérodynamisme depuis 2003, Dino Toso a participé à la mise en place d’un des départements aérodynamiques les plus performants qu’a connu la discipline.
Avec lui, l’équipe a toujours terminé parmi les trois premiers du Championnat du monde constructeur et a décroché deux doubles couronnes mondiales dans la catégorie reine.
Après avoir proposé un nouveau package aérodynamique pour le dernier Grand Prix d’Espagne à Barcelone, qui devrait permettre à la R28 de se battre avec les équipes leaders d’ici la fin d’année, Dino est désormais impatient de relever de nouveaux défis dans le monde du sport automobile.
"Je tiens à remercier Flavio Briatore et Bob Bell pour leur soutien tant professionnel que personnel lors de ma carrière au sein du Renault F1 Team et des succès que nous avons vécus tous ensemble," commentait Dino Toso.
"Ma passion pour le sport automobile a toujours tourné autour des innovations aérodynamiques et été motivée par ma soif de compétition. Je suis maintenant impatient de relever d’autres défis qui me permettront d’exprimer pleinement ma créativité technique dans les années à venir et de me concentrer sur ce que j’aime par-dessus tout, c’est-à-dire la compétition."
Dirk De Beer a pris la relève de Dino Toso à la tête du Département Aérodynamique du ING Renault F1 Team.
Publié : mer. juin 18, 2008 4:37 am
par Rey Cheevas
Avant d'aborder le prochain Grand Prix de France, Fabrice Lom, en charge de la motorisation Renault pour Red Bull Racing, revient sur le Grand Prix du Canada... à l’issue duquel le V8 de Viry-Châtillon a décroché son premier podium de la saison.
Fabrice, pouvez-vous revenir pour nous sur le Grand du Canada et ce que vous avez ressenti?
FL: C’est vrai, tout le monde est très heureux de ce résultat qui, je crois, ne doit rien à la chance. David n’avait pas réussi à entrer dans la Top10 en qualifications ce qui nous a permis d’adapter notre stratégie. Nous nous étions préparés à l’entrée en piste de la voiture de sécurité, car c’est très fréquent à Montréal et nous avions donc rempli notre réservoir pour qu’il n’ait à ravitailler qu’une seule fois. Ce qui a rendu cette option possible, c’est que nous n’avions aucun problème de freins contrairement aux autres concurrents. Quand la voiture de sécurité a été déployée aux alentours du tour 20, les leaders se sont arrêtés et David, lui, a pu continuer. Ensuite, il n’a pas commis la moindre erreur et il a pu finir 3ème. Une journée quasi parfaite…
Quelles sont vos ambitions pour Magny-Cours ce week-end?
FL: Elles sont forcément à la hausse.
Etant aujourd’hui la quatrième force du plateau, notre objectif légitime doit être de terminer aux 7ème et 8ème positions. Ensuite, nous aimerions pouvoir saisir la moindre opportunité pour terminer encore un peu plus haut: ainsi, Lewis Hamilton étant pénalisé de 10 places sur la grille du GP de France, c’est la possibilité de viser une sixième position finale.
Magny-Cours, est-ce toujours un peu spécial?
FL: Bien sûr. Il faut aborder ce rendez-vous comme tous les autres, mais il y a toujours un petit quelque chose de particulier pour un motoriste français. Beaucoup de monde vient nous rendre visite dans le garage, nous jouons devant nos collègues qui sont en tribunes... Il y a beaucoup de sollicitations, ce qui peut rendre le week-end plus difficile, mais notre volonté de bien faire est alors décuplée.
Publié : mer. juin 18, 2008 2:02 pm
par Rey Cheevas
L'équipe BMW progresse d'année en année et elle n'est plus très loin du sommet. D'ailleurs, n'est-ce pas Robert Kubica qui est actuellement en tête du Championnat du monde?
C'est donc une équipe qui pourrait intéresser Fernando Alonso pour 2009... sauf que Robert Kubica est son ami et que pour rester amis, il vaut peut-être mieux ne pas devenir équipiers...
L'équipe BMW était dans une phase ascendante l'année dernière et elle confirme en 2008 que ce n'était pas par chance - déclare Alonso dans les colonnes du Diario AS - C'est aujourd'hui la troisième grande équipe avec Ferrari et McLaren, quant à Robert, c'est un grand ami et je suis ravi de le voir se battre pour le titre.
"
Quant à rejoindre son ami chez BMW, c'est une autre histoire. "Vous ne pouvez jamais savoir si votre équipier est votre ami ou votre rival. Nous allons donc poursuivre chacun notre voie," ajoute le champion espagnol.
Publié : jeu. juin 19, 2008 2:23 am
par Rey Cheevas
La Scuderia Ferrari est toujours en tête du Championnat du monde des constructeurs, mais Kimi Raikkonen ne l'est plus alors qu'il avait l'air d'y être bien installé avant le Grand Prix de Monaco.
Malheureusement pour lui, le Finlandais n'a marqué aucun point à Monaco et ensuite à Montréal. Aujourd'hui, il se retrouve à la quatrième place du championnat, qui plus est derrière son équipier. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour le contrarier.
"Dans ma vie, je n'ai jamais eu une période durant laquelle j'ai eu autant envie de gagner - commente Kimi Raikkonen - L'équipe nous a préparé une voiture compétitive sur tous les types de circuits, mais pour une raison ou pour une autre, cela ne s'est pas très bien passé ces derniers temps. Nous avons notamment eu divers problèmes au cours des deux dernières courses."
"Je n'aime pas repenser à ce qui est arrivé dans le passé. Je n'apprécie pas de remâcher les mauvais souvenirs, car cela ne sert à rien. C'est une perte de temps et de toute façon cela ne peut pas modifier les résultats passés. Il est préférable de se concentrer sur le prochain rendez-vous et de tenter de faire mieux," poursuit le champion du monde.
Kimi n'est pas mécontent d'être de retour sur le vieux continent.
"Nous sommes de retour en Europe et nous allons rouler sur des tracés conçus pour accueillir nos monoplaces. Je pense que cela se passera mieux à Magny-Cours que lors des dernières courses. L'asphalte lisse ainsi que les virages et les changements de direction rapides devraient très bien convenir à la F2008. C'est en France que l'année dernière j'avais pratiquement pris un second départ à ma saison. Comme l'année dernière, j'ai besoin d'un bon résultat après deux mauvaises courses. J'aime ce circuit," ajoute Raikkonen.
Felipe Massa n'a pas signé les résultats escomptés à Monaco ou à Montréal, mais il a marqué un total de 10 points lors de ces deux courses, ce qui lui permet aujourd'hui de devancer son équipier dans le classement du Championnat du monde. Qui aurait pu envisager cela après le Grand Prix de Malaisie? Même Felipe aurait eu du mal à le faire...
Le pilote brésilien de la Scuderia a passé un peu de temps chez lui, mais sans être totalement coupé de l'actualité sportive européenne. "J'ai passé un peu de temps à São Paulo ou je m'étais rendu après le Grand Prix du Canada, mais il est temps de retourner en Europe. La dernière chose que j'ai faite avant de prendre l'avion du retour, c'est regarder le match de football entre la France et l'Italie. Mon favori pour cette compétition est le Portugal, mais je pense que l'équipe des Pays-Bas est très forte aussi."
"Je n'ai pas participé aux derniers essais de la Scuderia à Barcelone, mais j'ai bien sûr été constamment en contact avec mes ingénieurs afin de suivre comment se déroulaient les choses. Les résultats de ces essais me semblent raisonnablement positifs. Magny-Cours est un beau circuit et il devrait convenir à notre monoplace. Les années précédentes, les courses de Monaco et de Montréal ont été plus favorables à McLaren, mais c'est Ferrari qui avait pris l'avantage en France et en Grande-Bretagne," se souvient Massa.
"Cependant, je ne pense pas que cela sera exactement pareil cette fois-ci et tout d'abord parce que cette année, il nous faudra prendre en compte l'équipe BMW dans cette équation. Je suis arrivé deuxième en 2007 après être parti depuis la pole position. En 2006, j'avais terminé le Grand Prix de France à la troisième place. J'espère bien sûr que nous allons signer le doublé comme l'année dernière, mais dans l'ordre inverse,"