Éducation scolaire
Re: Éducation scolaire
S’inspirer des immigrants pour diminuer le décrochage scolaire?
Le Lundi 20 juin 2011 | Mise en ligne à 11h06 |Commentaires (17)
François Cardinal
Au Québec, les résultats scolaires des élèves immigrants sont comparables à ceux des autres élèves, «de souche», francophones.
Voilà qui fait réfléchir en lisant le fascinant dossier, le premier texte est ici
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
le second ici
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ticle_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
publié par la collègue Pascale Breton. Elle y compare les notes obtenues par les enfants de familles allophones et celles des enfants francophones, pour constater que l’écart est minime, voire inexistant à la longue.
Comment expliquer une telle chose? Comment expliquer que des élèves qui n’ont pas nécessairement d’aide parentale lorsqu’ils travaillent à la maison, qui doivent apprendre à maîtriser le français en plus d’avoir à faire leurs devoirs réussissent tout aussi bien que les autres élèves?
En un mot : la valorisation de l’éducation, à la maison.
C’est devenu un cliché à force de le répéter, une formule creuse qui ne veut pas toujours dire grand-chose. Mais il suffit de lire les textes publiés ce matin pour y donner du sens. Les élèves dont les parents sont présents, qui s’intéressent au quotidien à leurs devoirs, qui échangent régulièrement avec les profs, qui répètent l’importance de l’école et de l’effort sont plus susceptibles de rester à l’école. Point.
Marie McAndrew, prof à l’Université de Montréal, le résume bien. La réussite scolaire – et donc la persévérance scolaire – est plus grande «si l’éducation est importante au sein de la famille, si les parents sont éduqués ou ont immigré pour que leurs enfants aient la chance de l’être».
On s’est beaucoup attardé au rôle des enseignants, au cours des dernières années, leur en ajoutant toujours plus sur les épaules. Peut-être serait-il temps qu’on en fasse autant avec les parents?
Vous en pensez quoi? La réduction du décrochage passe-t-elle d’abord et avant tout par les parents? Comment convaincre ces derniers d’être plus présents et attentifs à la réussite de leurs enfants? Comment le faire sans culpabiliser? Y a-t-il des leçons à tirer de l’importance accordée à l’éducation par certaines communautés immigrantes?
http://blogues.cyberpresse.ca/edito/201 ... ECRAN1POS7" onclick="window.open(this.href);return false;
Le Lundi 20 juin 2011 | Mise en ligne à 11h06 |Commentaires (17)
François Cardinal
Au Québec, les résultats scolaires des élèves immigrants sont comparables à ceux des autres élèves, «de souche», francophones.
Voilà qui fait réfléchir en lisant le fascinant dossier, le premier texte est ici
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
le second ici
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ticle_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
publié par la collègue Pascale Breton. Elle y compare les notes obtenues par les enfants de familles allophones et celles des enfants francophones, pour constater que l’écart est minime, voire inexistant à la longue.
Comment expliquer une telle chose? Comment expliquer que des élèves qui n’ont pas nécessairement d’aide parentale lorsqu’ils travaillent à la maison, qui doivent apprendre à maîtriser le français en plus d’avoir à faire leurs devoirs réussissent tout aussi bien que les autres élèves?
En un mot : la valorisation de l’éducation, à la maison.
C’est devenu un cliché à force de le répéter, une formule creuse qui ne veut pas toujours dire grand-chose. Mais il suffit de lire les textes publiés ce matin pour y donner du sens. Les élèves dont les parents sont présents, qui s’intéressent au quotidien à leurs devoirs, qui échangent régulièrement avec les profs, qui répètent l’importance de l’école et de l’effort sont plus susceptibles de rester à l’école. Point.
Marie McAndrew, prof à l’Université de Montréal, le résume bien. La réussite scolaire – et donc la persévérance scolaire – est plus grande «si l’éducation est importante au sein de la famille, si les parents sont éduqués ou ont immigré pour que leurs enfants aient la chance de l’être».
On s’est beaucoup attardé au rôle des enseignants, au cours des dernières années, leur en ajoutant toujours plus sur les épaules. Peut-être serait-il temps qu’on en fasse autant avec les parents?
Vous en pensez quoi? La réduction du décrochage passe-t-elle d’abord et avant tout par les parents? Comment convaincre ces derniers d’être plus présents et attentifs à la réussite de leurs enfants? Comment le faire sans culpabiliser? Y a-t-il des leçons à tirer de l’importance accordée à l’éducation par certaines communautés immigrantes?
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Re: Éducation scolaire
Publié le 28 juin 2011 à 00h00 | Mis à jour à 10h28
Des écoles pleines à craquer
Pascale Breton
La Presse
L'affluence dans les écoles va souvent de pair avec la construction de nouvelles habitations. Dans plusieurs municipalités en périphérie de Montréal, les écoles sont remplies à pleine capacité. Maintenant que les classes sont finies, les commissions scolaires jonglent avec un difficile casse-tête: préparer la prochaine rentrée scolaire en s'assurant que chaque élève ait une place.
Les nombreux projets d'agrandissement et de construction d'écoles, annoncés par Québec au printemps, ne seront pas suffisants. Il manquera encore de locaux au cours des prochaines années pour accueillir tous les élèves, surtout en périphérie de Montréal.
La construction de nouvelles habitations dans plusieurs municipalités, conjuguée à la baisse de ratio dans les classes et la nouvelle pondération faisant en sorte qu'un élève en difficulté comptera pour trois ou quatre élèves -selon que l'école est défavorisée ou non- causent des maux de tête aux commissions scolaires. Voici un tour d'horizon.
Près du pont Mercier et du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine
Dans le secteur couvert par la Commission scolaire des Patriotes, 1600 places devront être trouvées au cours des prochaines années en raison de ces trois facteurs réunis.
Plusieurs quartiers de Carignan, Beloeil, Saint-Amable et Saint-Basile-le-Grand, entre autres, ont vu leur population croître au fil des ans, au point que plusieurs enfants ne peuvent aller à leur école de quartier.
Rien qu'à Saint-Amable, le nombre d'enfants va augmenter de 34% d'ici 2014-2015, indique la directrice adjointe de la commission scolaire, Catherine Haupert. Québec a d'ailleurs autorisé l'agrandissement d'une école dans ce secteur.
Des demandes d'agrandissements ont aussi été déposées pour Carignan et Mont-Saint-Hilaire. «En ce moment, 30% des élèves de Carignan sont transférés dans les écoles de Chambly», souligne Mme Haupert.
À Boucherville, le problème est différent. Les écoles sont toutes situées dans les vieux quartiers alors que les jeunes familles se trouvent dans les nouveaux secteurs.
«Malheureusement, les écoles ne sont pas sur roulettes. On ne peut pas les déplacer au gré des constructions immobilières, alors on déplace les élèves», dit Mme Haupert.
Sur le territoire de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries, le nombre d'élèves est aussi en croissance. «Dès qu'il y a un nouveau projet dans une municipalité, on se met aux aguets pour en voir l'impact», explique la présidente du conseil des commissaires, Marie-Paule Kerneïs.
Châteauguay, Napierville et Saint-Rémi sont des secteurs névralgiques. Des agrandissements ont déjà été annoncés dans une école de La Prairie et de Candiac.
Il y a une forte demande pour les classes de maternelle. Dans les secteurs de Châteauguay et de Mercier, le nombre d'élèves de cinq ans passera de 498 à 600 entre 2012 et 2016. À Candiac, ce même groupe d'élèves passera de 220 à 305.
Commission scolaire Marie-Victorin
Entre ces deux pôles en croissance, la Commission scolaire Marie-Victorin vit pour sa part le phénomène inverse. Elle a fermé trois écoles et un pavillon en 2009 et vit toujours une décroissance sur l'ensemble de son territoire.
Les secteurs de Brossard et Saint-Lambert font figure d'exceptions puisqu'on y assiste à un renouvellement de la population depuis quelques années.
Dès septembre 2012, les commissaires ont d'ailleurs prévu qu'il faudra rouvrir le pavillon de Saint-Hubert pour y accueillir des élèves de maternelle en provenance de Brossard.
«Nous ne pouvons pas demander d'agrandissement ou de nouvelles écoles parce que nous sommes encore en décroissance», explique Pierre Vocinot, directeur de l'organisation scolaire et du transport à la commission scolaire Marie-Victorin.
Forte croissance ailleurs en Montérégie
À l'extrémité de la Montérégie, la construction de la nouvelle A30 et l'immigration amène beaucoup de nouvelles familles sur le territoire couvert par la Commission scolaire des Trois-Lacs.
«La population dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges a fait un bond de 30 000 personnes en 10 ans», indique Colette Frappier, conseillère en gestion, secrétariat général et communications à la Commission scolaire des Trois-Lacs.
Résultat, trois nouvelles écoles primaires totalisant 66 classes de plus ouvriront leurs portes d'ici 2013.
En attendant, une école de Vaudreuil-Dorion a dû aménager huit classes dans des unités préfabriquées. D'autres enfants sont aussi transférés d'école, faute de place.
Le secteur de Saint-Zotique se développe beaucoup. «Plusieurs élèves arrivent de la grande région de Montréal et nous avons aussi beaucoup d'immigrants», explique Mme Frappier.
Le paysage change. Les allophones sont beaucoup plus nombreux, au point qu'une école regroupe maintenant 51 nationalités. Une situation qui ne se serait jamais vue il y a quelques années à peine.
À l'autre extrémité de la Montérégie, la commission scolaire de Sorel-Tracy vit une tout autre situation. Les dernières années ont été marquées par une baisse de la clientèle au primaire et elle commence maintenant à se faire sentir au secondaire. Le territoire de 5000 élèves compte 6 petites écoles de moins de 100 élèves. Le défi est plutôt de garder les jeunes dans leur milieu et de ne pas les déplacer d'une municipalité à l'autre. «On maintient les écoles, car ce sont souvent le coeur du village», souligne Éric Choinière, responsable des communications à la commission scolaire.
Seule exception, la municipalité de Saint-Roch compte une école remplie à pleine capacité. Déjà, la bibliothèque devra être déménagée pour libérer des locaux. «Nous devons commencer à chercher des solutions», indique M. Choinière.
Même situation dans la Couronne Nord
Au nord, Laval comptera pour sa part deux nouvelles écoles pour répondre à l'affluence au cours des prochaines années.
Les nouveaux projets domiciliaires à Mascouche, La Plaine et Terrebonne attirent par ailleurs de nombreuses jeunes familles sur le territoire couvert par la Commission scolaire des Affluents.
«Au cours des quatre ou cinq prochaines années, on parle d'un besoin de 80 nouveaux locaux, seulement pour le primaire. C'est une augmentation d'environ 450 élèves», indique Éric Ladouceur, responsable des communications à la commission scolaire.
Quant à la région des Laurentides, trois écoles seront construites pour répondre à la demande croissante.
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Des écoles pleines à craquer
Pascale Breton
La Presse
L'affluence dans les écoles va souvent de pair avec la construction de nouvelles habitations. Dans plusieurs municipalités en périphérie de Montréal, les écoles sont remplies à pleine capacité. Maintenant que les classes sont finies, les commissions scolaires jonglent avec un difficile casse-tête: préparer la prochaine rentrée scolaire en s'assurant que chaque élève ait une place.
Les nombreux projets d'agrandissement et de construction d'écoles, annoncés par Québec au printemps, ne seront pas suffisants. Il manquera encore de locaux au cours des prochaines années pour accueillir tous les élèves, surtout en périphérie de Montréal.
La construction de nouvelles habitations dans plusieurs municipalités, conjuguée à la baisse de ratio dans les classes et la nouvelle pondération faisant en sorte qu'un élève en difficulté comptera pour trois ou quatre élèves -selon que l'école est défavorisée ou non- causent des maux de tête aux commissions scolaires. Voici un tour d'horizon.
Près du pont Mercier et du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine
Dans le secteur couvert par la Commission scolaire des Patriotes, 1600 places devront être trouvées au cours des prochaines années en raison de ces trois facteurs réunis.
Plusieurs quartiers de Carignan, Beloeil, Saint-Amable et Saint-Basile-le-Grand, entre autres, ont vu leur population croître au fil des ans, au point que plusieurs enfants ne peuvent aller à leur école de quartier.
Rien qu'à Saint-Amable, le nombre d'enfants va augmenter de 34% d'ici 2014-2015, indique la directrice adjointe de la commission scolaire, Catherine Haupert. Québec a d'ailleurs autorisé l'agrandissement d'une école dans ce secteur.
Des demandes d'agrandissements ont aussi été déposées pour Carignan et Mont-Saint-Hilaire. «En ce moment, 30% des élèves de Carignan sont transférés dans les écoles de Chambly», souligne Mme Haupert.
À Boucherville, le problème est différent. Les écoles sont toutes situées dans les vieux quartiers alors que les jeunes familles se trouvent dans les nouveaux secteurs.
«Malheureusement, les écoles ne sont pas sur roulettes. On ne peut pas les déplacer au gré des constructions immobilières, alors on déplace les élèves», dit Mme Haupert.
Sur le territoire de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries, le nombre d'élèves est aussi en croissance. «Dès qu'il y a un nouveau projet dans une municipalité, on se met aux aguets pour en voir l'impact», explique la présidente du conseil des commissaires, Marie-Paule Kerneïs.
Châteauguay, Napierville et Saint-Rémi sont des secteurs névralgiques. Des agrandissements ont déjà été annoncés dans une école de La Prairie et de Candiac.
Il y a une forte demande pour les classes de maternelle. Dans les secteurs de Châteauguay et de Mercier, le nombre d'élèves de cinq ans passera de 498 à 600 entre 2012 et 2016. À Candiac, ce même groupe d'élèves passera de 220 à 305.
Commission scolaire Marie-Victorin
Entre ces deux pôles en croissance, la Commission scolaire Marie-Victorin vit pour sa part le phénomène inverse. Elle a fermé trois écoles et un pavillon en 2009 et vit toujours une décroissance sur l'ensemble de son territoire.
Les secteurs de Brossard et Saint-Lambert font figure d'exceptions puisqu'on y assiste à un renouvellement de la population depuis quelques années.
Dès septembre 2012, les commissaires ont d'ailleurs prévu qu'il faudra rouvrir le pavillon de Saint-Hubert pour y accueillir des élèves de maternelle en provenance de Brossard.
«Nous ne pouvons pas demander d'agrandissement ou de nouvelles écoles parce que nous sommes encore en décroissance», explique Pierre Vocinot, directeur de l'organisation scolaire et du transport à la commission scolaire Marie-Victorin.
Forte croissance ailleurs en Montérégie
À l'extrémité de la Montérégie, la construction de la nouvelle A30 et l'immigration amène beaucoup de nouvelles familles sur le territoire couvert par la Commission scolaire des Trois-Lacs.
«La population dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges a fait un bond de 30 000 personnes en 10 ans», indique Colette Frappier, conseillère en gestion, secrétariat général et communications à la Commission scolaire des Trois-Lacs.
Résultat, trois nouvelles écoles primaires totalisant 66 classes de plus ouvriront leurs portes d'ici 2013.
En attendant, une école de Vaudreuil-Dorion a dû aménager huit classes dans des unités préfabriquées. D'autres enfants sont aussi transférés d'école, faute de place.
Le secteur de Saint-Zotique se développe beaucoup. «Plusieurs élèves arrivent de la grande région de Montréal et nous avons aussi beaucoup d'immigrants», explique Mme Frappier.
Le paysage change. Les allophones sont beaucoup plus nombreux, au point qu'une école regroupe maintenant 51 nationalités. Une situation qui ne se serait jamais vue il y a quelques années à peine.
À l'autre extrémité de la Montérégie, la commission scolaire de Sorel-Tracy vit une tout autre situation. Les dernières années ont été marquées par une baisse de la clientèle au primaire et elle commence maintenant à se faire sentir au secondaire. Le territoire de 5000 élèves compte 6 petites écoles de moins de 100 élèves. Le défi est plutôt de garder les jeunes dans leur milieu et de ne pas les déplacer d'une municipalité à l'autre. «On maintient les écoles, car ce sont souvent le coeur du village», souligne Éric Choinière, responsable des communications à la commission scolaire.
Seule exception, la municipalité de Saint-Roch compte une école remplie à pleine capacité. Déjà, la bibliothèque devra être déménagée pour libérer des locaux. «Nous devons commencer à chercher des solutions», indique M. Choinière.
Même situation dans la Couronne Nord
Au nord, Laval comptera pour sa part deux nouvelles écoles pour répondre à l'affluence au cours des prochaines années.
Les nouveaux projets domiciliaires à Mascouche, La Plaine et Terrebonne attirent par ailleurs de nombreuses jeunes familles sur le territoire couvert par la Commission scolaire des Affluents.
«Au cours des quatre ou cinq prochaines années, on parle d'un besoin de 80 nouveaux locaux, seulement pour le primaire. C'est une augmentation d'environ 450 élèves», indique Éric Ladouceur, responsable des communications à la commission scolaire.
Quant à la région des Laurentides, trois écoles seront construites pour répondre à la demande croissante.
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Re: Éducation scolaire
Chronique de Richard Martineau
Un peu plus bas
30/07/2011 08h22
Il y a deux mois, au cours d’une entrevue dans Le Journal, le rockeur Lucien Francoeur, qui est prof au cégep depuis 30 ans, disait que le niveau ne cessait de baisser. Il faut simplifier de plus en plus notre enseignement, disait-il, sinon les jeunes (qui lisent de moins en moins) ne comprendraient rien. « Avant, on demandait un travail de session de 12 pages, disait-il. Maintenant, une analyse littéraire, c’est 750 mots. Trois paragraphes, trois idées principales, c’est tout… Tu ne peux pas leur demander davantage… »
LA GÉNÉRATION INTERNET
J’ai pensé à Lucien, l’autre jour, en lisant une nouvelle défrisante parue dans L’Express. Vous vous souvenez du Nom de la rose, le thriller historique écrit par Umberto Eco ? Ce suspense haletant, qui se déroulait au Moyen-Âge, était rempli de références historiques, de réflexions brillantes et de longues tirades philosophiques. Eh bien, Eco a annoncé qu’il allait sortir une version « simplifiée » de son best-seller pour la génération Internet. Le 5 octobre, son éditeur italien publiera un tout nouveau Nom de la Rose, débarrassé des citations latines, du vocabulaire trop pointu et des passages trop « songés ». Ne restera plus que l’intrigue… Bref, afin d’être compris des « nouvelles générations » (et faire un max de fric), Umberto Eco va transformer son chefd’oeuvre en clone du Code Da Vinci. Eh oui, on en est rendu là.
UN PROFOND MÉPRIS
C’est quoi, la suite ? Un remix de la Neuvième de Beethoven ? Une version écourtée d’À la recherche du temps perdu ? Un remake bling bling d’À bout de souffle, de Jean-Luc Godard, avec Richard Gere ? Oups, c’est vrai, ça a déjà été fait, ça… Cette décision est d’autant plus bizarre que le Nom de la rose avait fait un malheur lors de sa sortie en 1980, se vendant à plus de 30 millions d’exemplaires à travers le monde. Preuve que l’intelligence n’est pas un frein au succès… Pour l’éditeur français Pierre Assouline, l’écrivain italien fait preuve d’un profond mépris envers les jeunes. « Eco se serait-il cyniquement convaincu que les jeunes générations du début du XXIe siècle, largement numérisées, sont déjà moins cultivées que les précédentes, au point de leur proposer un Nom de la rose pour les nuls avec des liens hypertextes pour pallier leur ignorance crasse ? », a-t-il écrit sur son blogue. « Le roman était formidable, mais non, pitié, pas le Nom de la rose le retour, pas la saison 2 ! »
LA FIN ?
Certains disent qu’on n’a pas le choix. Si on veut « accrocher » les jeunes à la lecture, il faut se mettre à leur niveau.
D’autres trouvent au contraire que cette approche est contre-productive. Le syndrome Hygrade à l’envers : « Plus on baisse le niveau, moins les jeunes ressentiront le besoin de faire des efforts et plus on devra l’abaisser de nouveau… »
Cela dit, quand on dit « les jeunes », c’est condescendant. Ce ne sont pas les jeunes qui ne lisent plus, ce sont les gens en général.
Leurs parents ne font guère mieux, prenant Dan Brown et Marc Lévy pour de grands écrivains... « Le temps de la grande culture est terminé », m’a déjà dit Denys Arcand.
A-t-il raison ?
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 82206.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Un peu plus bas
30/07/2011 08h22
Il y a deux mois, au cours d’une entrevue dans Le Journal, le rockeur Lucien Francoeur, qui est prof au cégep depuis 30 ans, disait que le niveau ne cessait de baisser. Il faut simplifier de plus en plus notre enseignement, disait-il, sinon les jeunes (qui lisent de moins en moins) ne comprendraient rien. « Avant, on demandait un travail de session de 12 pages, disait-il. Maintenant, une analyse littéraire, c’est 750 mots. Trois paragraphes, trois idées principales, c’est tout… Tu ne peux pas leur demander davantage… »
LA GÉNÉRATION INTERNET
J’ai pensé à Lucien, l’autre jour, en lisant une nouvelle défrisante parue dans L’Express. Vous vous souvenez du Nom de la rose, le thriller historique écrit par Umberto Eco ? Ce suspense haletant, qui se déroulait au Moyen-Âge, était rempli de références historiques, de réflexions brillantes et de longues tirades philosophiques. Eh bien, Eco a annoncé qu’il allait sortir une version « simplifiée » de son best-seller pour la génération Internet. Le 5 octobre, son éditeur italien publiera un tout nouveau Nom de la Rose, débarrassé des citations latines, du vocabulaire trop pointu et des passages trop « songés ». Ne restera plus que l’intrigue… Bref, afin d’être compris des « nouvelles générations » (et faire un max de fric), Umberto Eco va transformer son chefd’oeuvre en clone du Code Da Vinci. Eh oui, on en est rendu là.
UN PROFOND MÉPRIS
C’est quoi, la suite ? Un remix de la Neuvième de Beethoven ? Une version écourtée d’À la recherche du temps perdu ? Un remake bling bling d’À bout de souffle, de Jean-Luc Godard, avec Richard Gere ? Oups, c’est vrai, ça a déjà été fait, ça… Cette décision est d’autant plus bizarre que le Nom de la rose avait fait un malheur lors de sa sortie en 1980, se vendant à plus de 30 millions d’exemplaires à travers le monde. Preuve que l’intelligence n’est pas un frein au succès… Pour l’éditeur français Pierre Assouline, l’écrivain italien fait preuve d’un profond mépris envers les jeunes. « Eco se serait-il cyniquement convaincu que les jeunes générations du début du XXIe siècle, largement numérisées, sont déjà moins cultivées que les précédentes, au point de leur proposer un Nom de la rose pour les nuls avec des liens hypertextes pour pallier leur ignorance crasse ? », a-t-il écrit sur son blogue. « Le roman était formidable, mais non, pitié, pas le Nom de la rose le retour, pas la saison 2 ! »
LA FIN ?
Certains disent qu’on n’a pas le choix. Si on veut « accrocher » les jeunes à la lecture, il faut se mettre à leur niveau.
D’autres trouvent au contraire que cette approche est contre-productive. Le syndrome Hygrade à l’envers : « Plus on baisse le niveau, moins les jeunes ressentiront le besoin de faire des efforts et plus on devra l’abaisser de nouveau… »
Cela dit, quand on dit « les jeunes », c’est condescendant. Ce ne sont pas les jeunes qui ne lisent plus, ce sont les gens en général.
Leurs parents ne font guère mieux, prenant Dan Brown et Marc Lévy pour de grands écrivains... « Le temps de la grande culture est terminé », m’a déjà dit Denys Arcand.
A-t-il raison ?
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- Biche Pensive
- Magicien des Mots
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- Inscription : jeu. nov. 01, 2007 12:00 am
Re: Éducation scolaire
Je suis partagée avec ce genre de critique/commentaire.
Je suis contre le fait de simplifier un classique littéraire dans le but de le rendre plus accessible aux jeunes. Par contre, je suis également contre le fait d'assommer les jeunes avec des supposés "classiques" écrits il y a 200 ans dans un vieux français simplement pcq'il s'agit de classiques...
Pour moi, la lecture est un plaisir et pour qu'elle soit un plaisir, elle doit avant tout être intéressante. Demander à un jeune de 15 ans de lire Émile Zola ou Le Marchand de Venise (histoire vécue), c'est ridicule. Mis-à-part quelques jeunes plus érudits, la grande majorité vont détester et finir par prendre la lecture en grippe (histoire vécue). Il est possible d'ouvrir les horizons littéraires de nos jeunes avec des oeuvres plus intéressantes à lire.
Je crois qu'il serait préférable d'offrir à nos jeunes des livres bien écrit, mais intéressant. Pourquoi pas un peu de Stephen King? Certains de ces romans peuvent très certainement prétendre au titre de "classique". Pourquoi pas un peu de Bilbo le Hobbit? Pourquoi vouloir que nos adolescents se farcissent Des Souris et des Hommes ou encore L'Étranger? Ces romans sont certe des classiques, mais je ne vois pas l'intérêt de les offrir à des jeunes de 15 ans. Ils sont d'un ennui mortel et ce commentaire vient d'une fille qui lit beaucoup!
Au Cégep, par contre, je crois qu'il est de mise que les jeunes explorent plusieurs classiques littéraires dont ceux mentionnés ci-haut. Par contre, je crois que la liste des "classiques" devrait être revisité. Il existe certainement des oeuvres plus intéressantes qu'Émile Zola que nos jeunes pourraient étudier.
Je suis contre le fait de simplifier un classique littéraire dans le but de le rendre plus accessible aux jeunes. Par contre, je suis également contre le fait d'assommer les jeunes avec des supposés "classiques" écrits il y a 200 ans dans un vieux français simplement pcq'il s'agit de classiques...
Pour moi, la lecture est un plaisir et pour qu'elle soit un plaisir, elle doit avant tout être intéressante. Demander à un jeune de 15 ans de lire Émile Zola ou Le Marchand de Venise (histoire vécue), c'est ridicule. Mis-à-part quelques jeunes plus érudits, la grande majorité vont détester et finir par prendre la lecture en grippe (histoire vécue). Il est possible d'ouvrir les horizons littéraires de nos jeunes avec des oeuvres plus intéressantes à lire.
Je crois qu'il serait préférable d'offrir à nos jeunes des livres bien écrit, mais intéressant. Pourquoi pas un peu de Stephen King? Certains de ces romans peuvent très certainement prétendre au titre de "classique". Pourquoi pas un peu de Bilbo le Hobbit? Pourquoi vouloir que nos adolescents se farcissent Des Souris et des Hommes ou encore L'Étranger? Ces romans sont certe des classiques, mais je ne vois pas l'intérêt de les offrir à des jeunes de 15 ans. Ils sont d'un ennui mortel et ce commentaire vient d'une fille qui lit beaucoup!
Au Cégep, par contre, je crois qu'il est de mise que les jeunes explorent plusieurs classiques littéraires dont ceux mentionnés ci-haut. Par contre, je crois que la liste des "classiques" devrait être revisité. Il existe certainement des oeuvres plus intéressantes qu'Émile Zola que nos jeunes pourraient étudier.
-
- Manitou de la Parlotte
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- Inscription : sam. août 11, 2007 12:00 am
Re: Éducation scolaire
Biche Pensive a écrit : Je suis partagée avec ce genre de critique/commentaire.
Je suis contre le fait de simplifier un classique littéraire dans le but de le rendre plus accessible aux jeunes. Par contre, je suis également contre le fait d'assommer les jeunes avec des supposés "classiques" écrits il y a 200 ans dans un vieux français simplement pcq'il s'agit de classiques...
Pour moi, la lecture est un plaisir et pour qu'elle soit un plaisir, elle doit avant tout être intéressante. Demander à un jeune de 15 ans de lire Émile Zola ou Le Marchand de Venise (histoire vécue), c'est ridicule. Mis-à-part quelques jeunes plus érudits, la grande majorité vont détester et finir par prendre la lecture en grippe (histoire vécue). Il est possible d'ouvrir les horizons littéraires de nos jeunes avec des oeuvres plus intéressantes à lire.
Je crois qu'il serait préférable d'offrir à nos jeunes des livres bien écrit, mais intéressant. Pourquoi pas un peu de Stephen King? Certains de ces romans peuvent très certainement prétendre au titre de "classique". Pourquoi pas un peu de Bilbo le Hobbit? Pourquoi vouloir que nos adolescents se farcissent Des Souris et des Hommes ou encore L'Étranger? Ces romans sont certe des classiques, mais je ne vois pas l'intérêt de les offrir à des jeunes de 15 ans. Ils sont d'un ennui mortel et ce commentaire vient d'une fille qui lit beaucoup!
Au Cégep, par contre, je crois qu'il est de mise que les jeunes explorent plusieurs classiques littéraires dont ceux mentionnés ci-haut. Par contre, je crois que la liste des "classiques" devrait être revisité. Il existe certainement des oeuvres plus intéressantes qu'Émile Zola que nos jeunes pourraient étudier.
J'ai eu à lire l'Étranger et Des souris et des hommes (Of mice and men) durant mes études secondaires. C'était d'un ennui mortel et pour tout dire, je n'ai pas fini les 2 livres et je me suis plutôt rabattu sur des résumés trouvés sur Internet. Du côté de Zola, j'ai eu à lire Thérèse Raquin dans mon cours de français de la dernière session. Encore là, un livre très lourd et pas du tout intéressant pour des étudiants du collégial ou ce cours de français nous est imposé. Je me rappelle encore de mon 5e secondaire. Malgré quelques livres ennuyants qu'on a eu à lire, on a tout de même lu L'ami retrouvé de Fred Uhlman, Inconnu à cette adresse et La nuit des temps de René Barjavel. J'ai aussi eu à lire cette année La Nuit d'Elie Wiesel. Je crois qu'il est possible de trouver des classiques sans tomber dans les livres super lourd et complètement déconnecté de la réalité d'aujourd'hui.
- Biche Pensive
- Magicien des Mots
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Re: Éducation scolaire
jean sébastien a écrit : [...]
J'ai eu à lire l'Étranger et Des souris et des hommes (Of mice and men) durant mes études secondaires. C'était d'un ennui mortel et pour tout dire, je n'ai pas fini les 2 livres et je me suis plutôt rabattu sur des résumés trouvés sur Internet. Du côté de Zola, j'ai eu à lire Thérèse Raquin dans mon cours de français de la dernière session. Encore là, un livre très lourd et pas du tout intéressant pour des étudiants du collégial ou ce cours de français nous est imposé. Je me rappelle encore de mon 5e secondaire. Malgré quelques livres ennuyants qu'on a eu à lire, on a tout de même lu L'ami retrouvé de Fred Uhlman, Inconnu à cette adresse et La nuit des temps de René Barjavel. J'ai aussi eu à lire cette année La Nuit d'Elie Wiesel. Je crois qu'il est possible de trouver des classiques sans tomber dans les livres super lourd et complètement déconnecté de la réalité d'aujourd'hui.
Au Cégep, j'ai eu à lire L'Insoutenable Légèreté de l'Être de Milan Kundera Je crois que peu d'étudiants n'ont pas aimé ce classique, un pur bonheur pour les yeux. Il est donc parfaitement possible de trouver des classiques intéressants et permettant une bonne discussion intellectuelle.
J'ignore encore pourquoi les professeurs de Cégep demandent encore à leurs jeunes de lire Zola... ou Maria Chapdelaine Le Survenant, je peux comprendre c'est un classique de notre terroir et il n'y en a pas beaucoup.
Les jeunes sont parfaitement capable d'apprendre à réfléchir et à disserté, il n'ont juste pas besoin de passer par le pire chemin possible. Par après, ils auront toujours le loisir de ramasser volontairement Zola pour le lire, par bonheur.
- x-superficial-x
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Re: Éducation scolaire
L'Étranger est tellement un classique que j'ai du le livre 3 fois, 3 profs de français me l'ont fait lire, au secondaire et au Cégep La troisième fois, je l'ai trouvé moins pire, c'est déjà ça
J'aurais adoré avoir à lire "L'insoutenable légèreté de l'être"
Le plus pénible étant Balzac, selon moi...
Et comme bon classique, il y a "La vie devant soi" de Romain Gary, si j'étais prof de français, c'est sûr que je l'aurais fait lire à mes élèves C'est d'ailleurs un livre que j'ai eu à lire au Cégep
J'aurais adoré avoir à lire "L'insoutenable légèreté de l'être"
Le plus pénible étant Balzac, selon moi...
Et comme bon classique, il y a "La vie devant soi" de Romain Gary, si j'étais prof de français, c'est sûr que je l'aurais fait lire à mes élèves C'est d'ailleurs un livre que j'ai eu à lire au Cégep
Dernière modification par x-superficial-x le dim. juil. 31, 2011 12:16 pm, modifié 1 fois.
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Re: Éducation scolaire
La vie devant soi, oui c'est un excellent choix! Pas mal plus d'actualité et intéressant à lire que L'Étranger.... Je n'ai tellement jamais compris pourquoi ce livre-là était considéré comme un classiquex-superficial-x a écrit : L'Étranger est tellement un classique que j'ai du le livre 3 fois, 3 profs de français me l'ont fait lire, au secondaire et au Cégep La troisième fois, je l'ai trouvé moins pire, c'est déjà ça
J'aurais adoré avoir à lire "L'insoutenable légèreté de l'être"
Le plus pénible étant Balzac, selon moi...
Et comme bon classique, il y a "La vie devant soi" de Romain Gary, si j'étais prof de français, c'est sûr que je l'aurais fait lire à mes élèves C'est d'ailleurs un livre que j'ai eu à lire au Cégep
J'avais oublié Balzac
L'école est-elle faite pour les garçons? Une discussion avec Égide Royer, psychologue et professeur à l'Université Laval, et Yvan Lamontagne, professeur et père de 4 garçons.
Durée : 29:54
Date : 10/08/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=108503" onclick="window.open(this.href);return false;
Durée : 29:54
Date : 10/08/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=108503" onclick="window.open(this.href);return false;
x-superficial-x a écrit : L'Étranger est tellement un classique que j'ai du le livre 3 fois, 3 profs de français me l'ont fait lire, au secondaire et au Cégep La troisième fois, je l'ai trouvé moins pire, c'est déjà ça
J'aurais adoré avoir à lire "L'insoutenable légèreté de l'être"
Le plus pénible étant Balzac, selon moi...
Et comme bon classique, il y a "La vie devant soi" de Romain Gary, si j'étais prof de français, c'est sûr que je l'aurais fait lire à mes élèves C'est d'ailleurs un livre que j'ai eu à lire au Cégep
C'est d'Albert Camus ça ? Je l'ai lu en philo 2
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Rentrée scolaire
Des profs mal préparés?
Première publication 20 août 2011 à 07h58
Par Sarah-Maude Lefebvre | Le Journal de Montréal
Alors que la rentrée scolaire débutera dans moins de dix jours, des dizaines d'enseignants ne savent toujours pas où et à qui ils enseigneront cette année.
Comme chaque année, plusieurs commissions scolaires attendent à la dernière minute pour combler leurs postes vacants, au grand dam de plusieurs enseignants, souvent des nouveaux venus dans cette profession et pourvus d'un statut précaire.
Maryse Bouchard, une orthopédagogue de 26 ans, s'est fait de la bile durant tout l'été. Ce n'est que mardi dernier qu'elle a finalement obtenu un poste dans une école primaire de la Rive-Sud près de Montréal.
«C'est stressant, lance-t-elle. Je n'ai pas le temps de me préparer comme je le voudrais. Je ne connais ni mes élèves, ni mes collègues. Je n'ose même pas me procurer du matériel, car je ne sais pas avec quoi je travaillerai.»
Mal préparés
La jeune enseignante peut quand même se considérer comme chanceuse, puisque bon nombre de ses collègues ne savent toujours pas à ce stade-ci où ils seront le jour de la rentrée scolaire.
Le «bassin du mois d'août», comme il est surnommé dans le milieu de l'éducation, entraîne son lot de soucis chaque année. C'est à ce moment que les commissions scolaires ont recours à leurs listes de priorité pour engager de nouveaux enseignants.
Comme chaque commission scolaire organise son «bassin» à sa façon, les jeunes diplômés et les enseignants à statut précaire font face à un véritable casse-tête.
«On est engagé parfois à quelques jours seulement de la rentrée, explique Maryse Bouchard. On est mal préparés et c'est sûr que cela a un impact sur nos élèves.»
«C'est un peu mal fait. Il faudrait que les enseignants sachent plus rapidement à quoi s'en tenir», déplore-t-elle.
Les commissions scolaires «laxistes»
Cette opinion est partagée par plusieurs observateurs du monde de l'éducation qui réclament que les commissions scolaires soient plus «efficaces».
«Il y a un peu de laxisme là-dedans», croit Guy Savard, vice-président à la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE).
«Ce n'est pas facile quand tu apprends la nature de ta tâche à la dernière minute. Si les bassins avaient lieu plus tôt, ça permettrait de corriger certains problèmes».
La présidente de la Fédération des directions d'établissement du Québec, Chantal Longpré, qui a déjà eu par le passé à engager une enseignante la jour née même de la rentrée scolaire, est convaincue aussi que des modifications s'imposent à cette façon de fonctionner.
«En plus, à cause de l'ancienneté, les jeunes enseignants se retrouvent avec les classes les plus difficiles. Il faut les encadrer davantage, surtout lorsqu'on pense au nombre élevé de jeunes profs qui quittent chaque année la profession.»
De son côté, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) reconnaît qu'il y a là un «enjeu et une préoccupation», mais assure que la qualité de l'enseignement ne s'en ressent pas dans les écoles.
«Les nouveaux enseignants sont bien préparés. Et même s'ils arrivent à la dernière minute dans une classe, ils savent quoi faire. Ce n'est quand même pas la première fois qu'ils voient des élèves», affirme le porte-parole Bernard Tremblay.
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/nation ... 75829.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Des profs mal préparés?
Première publication 20 août 2011 à 07h58
Par Sarah-Maude Lefebvre | Le Journal de Montréal
Alors que la rentrée scolaire débutera dans moins de dix jours, des dizaines d'enseignants ne savent toujours pas où et à qui ils enseigneront cette année.
Comme chaque année, plusieurs commissions scolaires attendent à la dernière minute pour combler leurs postes vacants, au grand dam de plusieurs enseignants, souvent des nouveaux venus dans cette profession et pourvus d'un statut précaire.
Maryse Bouchard, une orthopédagogue de 26 ans, s'est fait de la bile durant tout l'été. Ce n'est que mardi dernier qu'elle a finalement obtenu un poste dans une école primaire de la Rive-Sud près de Montréal.
«C'est stressant, lance-t-elle. Je n'ai pas le temps de me préparer comme je le voudrais. Je ne connais ni mes élèves, ni mes collègues. Je n'ose même pas me procurer du matériel, car je ne sais pas avec quoi je travaillerai.»
Mal préparés
La jeune enseignante peut quand même se considérer comme chanceuse, puisque bon nombre de ses collègues ne savent toujours pas à ce stade-ci où ils seront le jour de la rentrée scolaire.
Le «bassin du mois d'août», comme il est surnommé dans le milieu de l'éducation, entraîne son lot de soucis chaque année. C'est à ce moment que les commissions scolaires ont recours à leurs listes de priorité pour engager de nouveaux enseignants.
Comme chaque commission scolaire organise son «bassin» à sa façon, les jeunes diplômés et les enseignants à statut précaire font face à un véritable casse-tête.
«On est engagé parfois à quelques jours seulement de la rentrée, explique Maryse Bouchard. On est mal préparés et c'est sûr que cela a un impact sur nos élèves.»
«C'est un peu mal fait. Il faudrait que les enseignants sachent plus rapidement à quoi s'en tenir», déplore-t-elle.
Les commissions scolaires «laxistes»
Cette opinion est partagée par plusieurs observateurs du monde de l'éducation qui réclament que les commissions scolaires soient plus «efficaces».
«Il y a un peu de laxisme là-dedans», croit Guy Savard, vice-président à la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE).
«Ce n'est pas facile quand tu apprends la nature de ta tâche à la dernière minute. Si les bassins avaient lieu plus tôt, ça permettrait de corriger certains problèmes».
La présidente de la Fédération des directions d'établissement du Québec, Chantal Longpré, qui a déjà eu par le passé à engager une enseignante la jour née même de la rentrée scolaire, est convaincue aussi que des modifications s'imposent à cette façon de fonctionner.
«En plus, à cause de l'ancienneté, les jeunes enseignants se retrouvent avec les classes les plus difficiles. Il faut les encadrer davantage, surtout lorsqu'on pense au nombre élevé de jeunes profs qui quittent chaque année la profession.»
De son côté, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) reconnaît qu'il y a là un «enjeu et une préoccupation», mais assure que la qualité de l'enseignement ne s'en ressent pas dans les écoles.
«Les nouveaux enseignants sont bien préparés. Et même s'ils arrivent à la dernière minute dans une classe, ils savent quoi faire. Ce n'est quand même pas la première fois qu'ils voient des élèves», affirme le porte-parole Bernard Tremblay.
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/nation ... 75829.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié le 20 août 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Accent... grave!
Marie-Ève Gagné
L'auteure est avocate à Montréal.
Pendant un instant, lorsque ma cousine me racontait sa discussion avec son ancienne patronne, la directrice d'une école primaire privée du Plateau Mont-Royal, j'ai cru que nous avions fait un retour dans le Québec des années d'avant la Deuxième Guerre mondiale. Les années où non seulement les bourgeois de la haute-ville de Québec regardaient les ouvriers du quartier Saint-Roch avec dédain, mais considéraient les «?habitants?» de la campagne de Charlevoix comme une sous-race.
Ma cousine, originaire du Lac-Saint-Jean, tout comme moi, demeure dans la région de Montréal. Nous y résidons parce que la vie professionnelle nous y a menées certes, mais aussi un peu parce que cette belle ville, riche de sa culture et de ses habitants, issus de toutes origines, a beaucoup à nous offrir.
Ma cousine, une enseignante au primaire, formée à l'Université du Québec à Chicoutimi, est une personne intègre, généreuse, patiente. Une femme qui adore les enfants et qui a choisi l'enseignement par vocation. Comme la plupart des enseignants en début de carrière, elle a butiné d'un contrat à l'autre. L'an passé, elle a été retenue pour enseigner en troisième année dans une école primaire privée du Plateau Mont-Royal. Elle y a passé une entrevue et la directrice lui a offert un contrat. Tout au long de l'année, la directrice a souligné ses compétences. Elle lui a même dit qu'elle avait fait des miracles avec sa classe?! Selon les dires de la directrice, un contrat permanent l'attendait dès la prochaine année scolaire.
Ce n'est pas comme cela que les choses se sont produites. Sans donner davantage d'explications, la directrice a annoncé à ma cousine qu'elle n'aurait pas de contrat. Étonnée de ce changement de cap inattendu, ma cousine a cherché à comprendre et a talonné la directrice jusqu'à ce que celle-ci lui mentionne que son accent du Lac-Saint-Jean ne lui plaisait pas, ainsi qu'à certains parents. «?Vous ne venez pas d'ici et vous ne parlez pas comme les gens d'ici. Vous devriez favoriser l'enseignement rural.?» Et lorsque ma cousine lui a demandé?: «?Mais quelle est donc la différence madame la directrice entre l'enseignement urbain et l'enseignement rural???», elle n'a pu trouver d'explications.
Madame la directrice, il n'y a plus d'écoles de rang dans nos régions depuis belle lurette. Le ministère de l'Éducation a un programme scolaire qui s'applique même au Lac-Saint-Jean. Nos enfants sont capables de faire la distinction entre le français oral et le français écrit?! Même à 8 ans, ils comprennent qu'on n'écrit pas «?à cause que le ciel est bleu???» dans une composition écrite.
Je savais qu'il existait une bonne proportion de petits prétentieux sur le Plateau Mont-Royal. Ces gens qui se targuent d'avoir l'esprit ouvert, mais qui ne sortent jamais de leur petit cocon urbain, de leur petite suffisance du Plateau pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Toutefois, jamais je n'aurais cru que cela pouvait se traduire par un aussi grand mépris des régions et des accents qui en sont issus.
Comment est-ce possible que ma cousine, qui par ailleurs avait son accent du Lac-Saint-Jean lors de son entrevue l'an dernier, ne puisse s'exprimer oralement avec les couleurs qui lui sont propres alors qu'elle doit enseigner à des enfants aux divers accents?? Madame la directrice, auriez-vous eu le courage de tenir les mêmes propos à un enseignant d'origine haïtienne ou libanaise??
Est-ce là que toute cette réflexion sociétale sur les accommodements raisonnables nous a menés?? À des classes d'élèves de toutes origines, aux accents multiples, aux coutumes diverses, ne pouvant recevoir l'enseignement par une femme originaire du Lac-Saint-Jean, parce qu'elle ne parle pas comme «?les gens d'ici?»??
http://www.cyberpresse.ca/opinions/2011 ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Vous ne parlez pas comme les gens d’ici!
La Clique du Plateau
21 août 2011 | 12:10:44
gros ego
Ha ben crime, ça c’est fort! Avez-vous lu la lettre de Marie-Ève Gagné dans la Presse! En gros, sa cousine est une enseignante native du Lac St-Jean! Elle décroche un contrat dans une école privée du Plateau! Si tout va bien, elle devrait obtenir un contrat permanent!
Mais non, ça n’a pas été le cas, on peut lire : Sans donner davantage d’explications, la directrice a annoncé à ma cousine qu’elle n’aurait pas de contrat. Étonnée de ce changement de cap inattendu, ma cousine a cherché à comprendre et a talonné la directrice jusqu’à ce que celle-ci lui mentionne que son accent du Lac-Saint-Jean ne lui plaisait pas, ainsi qu’à certains parents. «?Vous ne venez pas d’ici et vous ne parlez pas comme les gens d’ici. Vous devriez favoriser l’enseignement rural.?» Et lorsque ma cousine lui a demandé?: «?Mais quelle est donc la différence madame la directrice entre l’enseignement urbain et l’enseignement rural???», elle n’a pu trouver d’explications. Vous ne parlez pas comme les gens d’ici !?!?!?! Crime de Plateau ! On imagine les parents prétentieux du Plateau aller se plaindre à la direction! « On paie assez cher pour envoyer nos enfants dans une école privée, peut-on avoir une éducation appropriée?«
Le segment suivant reste de loin le meilleur et en dit long sur la fameuse clique du plateau : Je savais qu’il existait une bonne proportion de petits prétentieux sur le Plateau Mont-Royal. Ces gens qui se targuent d’avoir l’esprit ouvert, mais qui ne sortent jamais de leur petit cocon urbain, de leur petite suffisance du Plateau pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Toutefois, jamais je n’aurais cru que cela pouvait se traduire par un aussi grand mépris des régions et des accents qui en sont issus. C’est la clique ça madame…
Pour finir Mme Gagné dit : Madame la directrice, auriez-vous eu le courage de tenir les mêmes propos à un enseignant d’origine haïtienne ou libanaise??
Ça dit tout…
Faites que cette lettre soit la plus partagée possible…
Commentaire inutile à m’envoyer : Ils auraient dû embaucher une acadienne!
http://www.cliqueduplateau.com/2011/08/ ... %80%99ici/" onclick="window.open(this.href);return false;
Accent... grave!
Marie-Ève Gagné
L'auteure est avocate à Montréal.
Pendant un instant, lorsque ma cousine me racontait sa discussion avec son ancienne patronne, la directrice d'une école primaire privée du Plateau Mont-Royal, j'ai cru que nous avions fait un retour dans le Québec des années d'avant la Deuxième Guerre mondiale. Les années où non seulement les bourgeois de la haute-ville de Québec regardaient les ouvriers du quartier Saint-Roch avec dédain, mais considéraient les «?habitants?» de la campagne de Charlevoix comme une sous-race.
Ma cousine, originaire du Lac-Saint-Jean, tout comme moi, demeure dans la région de Montréal. Nous y résidons parce que la vie professionnelle nous y a menées certes, mais aussi un peu parce que cette belle ville, riche de sa culture et de ses habitants, issus de toutes origines, a beaucoup à nous offrir.
Ma cousine, une enseignante au primaire, formée à l'Université du Québec à Chicoutimi, est une personne intègre, généreuse, patiente. Une femme qui adore les enfants et qui a choisi l'enseignement par vocation. Comme la plupart des enseignants en début de carrière, elle a butiné d'un contrat à l'autre. L'an passé, elle a été retenue pour enseigner en troisième année dans une école primaire privée du Plateau Mont-Royal. Elle y a passé une entrevue et la directrice lui a offert un contrat. Tout au long de l'année, la directrice a souligné ses compétences. Elle lui a même dit qu'elle avait fait des miracles avec sa classe?! Selon les dires de la directrice, un contrat permanent l'attendait dès la prochaine année scolaire.
Ce n'est pas comme cela que les choses se sont produites. Sans donner davantage d'explications, la directrice a annoncé à ma cousine qu'elle n'aurait pas de contrat. Étonnée de ce changement de cap inattendu, ma cousine a cherché à comprendre et a talonné la directrice jusqu'à ce que celle-ci lui mentionne que son accent du Lac-Saint-Jean ne lui plaisait pas, ainsi qu'à certains parents. «?Vous ne venez pas d'ici et vous ne parlez pas comme les gens d'ici. Vous devriez favoriser l'enseignement rural.?» Et lorsque ma cousine lui a demandé?: «?Mais quelle est donc la différence madame la directrice entre l'enseignement urbain et l'enseignement rural???», elle n'a pu trouver d'explications.
Madame la directrice, il n'y a plus d'écoles de rang dans nos régions depuis belle lurette. Le ministère de l'Éducation a un programme scolaire qui s'applique même au Lac-Saint-Jean. Nos enfants sont capables de faire la distinction entre le français oral et le français écrit?! Même à 8 ans, ils comprennent qu'on n'écrit pas «?à cause que le ciel est bleu???» dans une composition écrite.
Je savais qu'il existait une bonne proportion de petits prétentieux sur le Plateau Mont-Royal. Ces gens qui se targuent d'avoir l'esprit ouvert, mais qui ne sortent jamais de leur petit cocon urbain, de leur petite suffisance du Plateau pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Toutefois, jamais je n'aurais cru que cela pouvait se traduire par un aussi grand mépris des régions et des accents qui en sont issus.
Comment est-ce possible que ma cousine, qui par ailleurs avait son accent du Lac-Saint-Jean lors de son entrevue l'an dernier, ne puisse s'exprimer oralement avec les couleurs qui lui sont propres alors qu'elle doit enseigner à des enfants aux divers accents?? Madame la directrice, auriez-vous eu le courage de tenir les mêmes propos à un enseignant d'origine haïtienne ou libanaise??
Est-ce là que toute cette réflexion sociétale sur les accommodements raisonnables nous a menés?? À des classes d'élèves de toutes origines, aux accents multiples, aux coutumes diverses, ne pouvant recevoir l'enseignement par une femme originaire du Lac-Saint-Jean, parce qu'elle ne parle pas comme «?les gens d'ici?»??
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Vous ne parlez pas comme les gens d’ici!
La Clique du Plateau
21 août 2011 | 12:10:44
gros ego
Ha ben crime, ça c’est fort! Avez-vous lu la lettre de Marie-Ève Gagné dans la Presse! En gros, sa cousine est une enseignante native du Lac St-Jean! Elle décroche un contrat dans une école privée du Plateau! Si tout va bien, elle devrait obtenir un contrat permanent!
Mais non, ça n’a pas été le cas, on peut lire : Sans donner davantage d’explications, la directrice a annoncé à ma cousine qu’elle n’aurait pas de contrat. Étonnée de ce changement de cap inattendu, ma cousine a cherché à comprendre et a talonné la directrice jusqu’à ce que celle-ci lui mentionne que son accent du Lac-Saint-Jean ne lui plaisait pas, ainsi qu’à certains parents. «?Vous ne venez pas d’ici et vous ne parlez pas comme les gens d’ici. Vous devriez favoriser l’enseignement rural.?» Et lorsque ma cousine lui a demandé?: «?Mais quelle est donc la différence madame la directrice entre l’enseignement urbain et l’enseignement rural???», elle n’a pu trouver d’explications. Vous ne parlez pas comme les gens d’ici !?!?!?! Crime de Plateau ! On imagine les parents prétentieux du Plateau aller se plaindre à la direction! « On paie assez cher pour envoyer nos enfants dans une école privée, peut-on avoir une éducation appropriée?«
Le segment suivant reste de loin le meilleur et en dit long sur la fameuse clique du plateau : Je savais qu’il existait une bonne proportion de petits prétentieux sur le Plateau Mont-Royal. Ces gens qui se targuent d’avoir l’esprit ouvert, mais qui ne sortent jamais de leur petit cocon urbain, de leur petite suffisance du Plateau pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Toutefois, jamais je n’aurais cru que cela pouvait se traduire par un aussi grand mépris des régions et des accents qui en sont issus. C’est la clique ça madame…
Pour finir Mme Gagné dit : Madame la directrice, auriez-vous eu le courage de tenir les mêmes propos à un enseignant d’origine haïtienne ou libanaise??
Ça dit tout…
Faites que cette lettre soit la plus partagée possible…
Commentaire inutile à m’envoyer : Ils auraient dû embaucher une acadienne!
http://www.cliqueduplateau.com/2011/08/ ... %80%99ici/" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Anya le dim. août 21, 2011 12:29 pm, modifié 1 fois.
Enseignant: nouvelle chance pour les cancres en français
Publié le 20 août 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h37
Pascale Breton
La Presse
Les futurs enseignants n'auront plus la crainte d'échouer au controversé test de français obligatoire à l'obtention de leur brevet.
La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a en effet adopté une résolution pour modifier les modalités du Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFFE), obligatoire depuis l'automne 2009, a appris La Presse.
Les étudiants ne seront plus limités à quatre tentatives, comme c'était le cas auparavant. En cas d'échecs répétés, ils ne risqueront plus la suspension ni l'expulsion de leur programme.
«Il faut comprendre que ce n'est pas un bar ouvert. (...) L'étudiant qui n'aurait pas réussi au cours de la quatrième passation se verra imposer des mesures compensatoires. Il n'est autorisé à se présenter à une cinquième passation que sur autorisation de sa direction de programme», explique Bernard Garnier, président du comité des affaires académiques à la CREPUQ et vice-recteur aux études et aux affaires internationales de l'Université Laval.
Chaque université décidera des mesures à prendre concernant les étudiants en situation d'échecs répétés. Certaines pourraient ainsi imposer un cours de perfectionnement en français.
La décision, adoptée à l'unanimité en mai dernier par les membres de la CREPUQ, doit encore être approuvée par Québec, précise M. Garnier.
La signature de l'entente entre la CREPUQ, le ministère de l'Éducation et le CEFRANC, l'organisme qui gère le test, devrait se faire au terme d'une réunion commune, en septembre. C'est à partir de ce moment-là que les nouvelles modalités entreront en vigueur.
L'objectif du TECFEE est de s'assurer que les futurs enseignants possèdent une maîtrise suffisante du français au moment de se présenter devant un groupe d'élèves. Le seuil de réussite est fixé à 70% et les étudiants doivent le réussir avant de pouvoir entreprendre leur troisième stage, généralement au cours de la troisième année du baccalauréat de quatre ans.
Les étudiants avaient jusqu'à maintenant quatre essais pour réussir le test. Après trois échecs, ils pouvaient être suspendus de leur programme et au quatrième échec, ils étaient expulsés.
La CREPUQ ne détient aucune compilation provinciale du taux de réussite, mais il varie considérablement d'une université à une autre.
À l'Université de Montréal, par exemple, 62?% des étudiants ont réussi le test dès leur première tentative, 86% à la deuxième, 96% à la troisième et 99% après quatre fois, selon des chiffres compilés par l'institution. À l'Université Laval, le taux de réussite avoisine également 98%, explique M. Garnier.
Mais dans certaines universités, les taux de réussite sont beaucoup plus bas. «C'est sûr que les universités étaient sous pression, surtout celles où ça va moins bien?», reconnaît M. Garnier en soulignant que plusieurs ont été le théâtre de «?crises de larmes» au sujet du TECFEE.
Au cours de la dernière année, la tension autour de ce test obligatoire a atteint un point tel que certains étudiants ont même échangé des réponses sur l'internet.
Même si les nouvelles modalités ne sont pas encore officielles, certaines universités ont commencé à informer leurs étudiants. À l'UQAM, ainsi que dans d'autres universités du réseau, un courriel en ce sens leur a même été envoyé au cours de l'été.
Les quelques étudiants qui avaient été suspendus ou expulsés ont d'ailleurs été invités à réintégrer le programme, souligne Jonathan Giguère, président de l'Association des étudiants de la faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM (ADEESE). «Nous attendons maintenant de voir la suite.»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié le 20 août 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h37
Pascale Breton
La Presse
Les futurs enseignants n'auront plus la crainte d'échouer au controversé test de français obligatoire à l'obtention de leur brevet.
La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a en effet adopté une résolution pour modifier les modalités du Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFFE), obligatoire depuis l'automne 2009, a appris La Presse.
Les étudiants ne seront plus limités à quatre tentatives, comme c'était le cas auparavant. En cas d'échecs répétés, ils ne risqueront plus la suspension ni l'expulsion de leur programme.
«Il faut comprendre que ce n'est pas un bar ouvert. (...) L'étudiant qui n'aurait pas réussi au cours de la quatrième passation se verra imposer des mesures compensatoires. Il n'est autorisé à se présenter à une cinquième passation que sur autorisation de sa direction de programme», explique Bernard Garnier, président du comité des affaires académiques à la CREPUQ et vice-recteur aux études et aux affaires internationales de l'Université Laval.
Chaque université décidera des mesures à prendre concernant les étudiants en situation d'échecs répétés. Certaines pourraient ainsi imposer un cours de perfectionnement en français.
La décision, adoptée à l'unanimité en mai dernier par les membres de la CREPUQ, doit encore être approuvée par Québec, précise M. Garnier.
La signature de l'entente entre la CREPUQ, le ministère de l'Éducation et le CEFRANC, l'organisme qui gère le test, devrait se faire au terme d'une réunion commune, en septembre. C'est à partir de ce moment-là que les nouvelles modalités entreront en vigueur.
L'objectif du TECFEE est de s'assurer que les futurs enseignants possèdent une maîtrise suffisante du français au moment de se présenter devant un groupe d'élèves. Le seuil de réussite est fixé à 70% et les étudiants doivent le réussir avant de pouvoir entreprendre leur troisième stage, généralement au cours de la troisième année du baccalauréat de quatre ans.
Les étudiants avaient jusqu'à maintenant quatre essais pour réussir le test. Après trois échecs, ils pouvaient être suspendus de leur programme et au quatrième échec, ils étaient expulsés.
La CREPUQ ne détient aucune compilation provinciale du taux de réussite, mais il varie considérablement d'une université à une autre.
À l'Université de Montréal, par exemple, 62?% des étudiants ont réussi le test dès leur première tentative, 86% à la deuxième, 96% à la troisième et 99% après quatre fois, selon des chiffres compilés par l'institution. À l'Université Laval, le taux de réussite avoisine également 98%, explique M. Garnier.
Mais dans certaines universités, les taux de réussite sont beaucoup plus bas. «C'est sûr que les universités étaient sous pression, surtout celles où ça va moins bien?», reconnaît M. Garnier en soulignant que plusieurs ont été le théâtre de «?crises de larmes» au sujet du TECFEE.
Au cours de la dernière année, la tension autour de ce test obligatoire a atteint un point tel que certains étudiants ont même échangé des réponses sur l'internet.
Même si les nouvelles modalités ne sont pas encore officielles, certaines universités ont commencé à informer leurs étudiants. À l'UQAM, ainsi que dans d'autres universités du réseau, un courriel en ce sens leur a même été envoyé au cours de l'été.
Les quelques étudiants qui avaient été suspendus ou expulsés ont d'ailleurs été invités à réintégrer le programme, souligne Jonathan Giguère, président de l'Association des étudiants de la faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM (ADEESE). «Nous attendons maintenant de voir la suite.»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Quatre tentatives?Anya a écrit : Enseignant: nouvelle chance pour les cancres en français
Publié le 20 août 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h37
Pascale Breton
La Presse
Les futurs enseignants n'auront plus la crainte d'échouer au controversé test de français obligatoire à l'obtention de leur brevet.
La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a en effet adopté une résolution pour modifier les modalités du Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFFE), obligatoire depuis l'automne 2009, a appris La Presse.
Les étudiants ne seront plus limités à quatre tentatives, comme c'était le cas auparavant. En cas d'échecs répétés, ils ne risqueront plus la suspension ni l'expulsion de leur programme.
«Il faut comprendre que ce n'est pas un bar ouvert. (...) L'étudiant qui n'aurait pas réussi au cours de la quatrième passation se verra imposer des mesures compensatoires. Il n'est autorisé à se présenter à une cinquième passation que sur autorisation de sa direction de programme», explique Bernard Garnier, président du comité des affaires académiques à la CREPUQ et vice-recteur aux études et aux affaires internationales de l'Université Laval.
Chaque université décidera des mesures à prendre concernant les étudiants en situation d'échecs répétés. Certaines pourraient ainsi imposer un cours de perfectionnement en français.
La décision, adoptée à l'unanimité en mai dernier par les membres de la CREPUQ, doit encore être approuvée par Québec, précise M. Garnier.
La signature de l'entente entre la CREPUQ, le ministère de l'Éducation et le CEFRANC, l'organisme qui gère le test, devrait se faire au terme d'une réunion commune, en septembre. C'est à partir de ce moment-là que les nouvelles modalités entreront en vigueur.
L'objectif du TECFEE est de s'assurer que les futurs enseignants possèdent une maîtrise suffisante du français au moment de se présenter devant un groupe d'élèves. Le seuil de réussite est fixé à 70% et les étudiants doivent le réussir avant de pouvoir entreprendre leur troisième stage, généralement au cours de la troisième année du baccalauréat de quatre ans.
Les étudiants avaient jusqu'à maintenant quatre essais pour réussir le test. Après trois échecs, ils pouvaient être suspendus de leur programme et au quatrième échec, ils étaient expulsés.
La CREPUQ ne détient aucune compilation provinciale du taux de réussite, mais il varie considérablement d'une université à une autre.
À l'Université de Montréal, par exemple, 62?% des étudiants ont réussi le test dès leur première tentative, 86% à la deuxième, 96% à la troisième et 99% après quatre fois, selon des chiffres compilés par l'institution. À l'Université Laval, le taux de réussite avoisine également 98%, explique M. Garnier.
Mais dans certaines universités, les taux de réussite sont beaucoup plus bas. «C'est sûr que les universités étaient sous pression, surtout celles où ça va moins bien?», reconnaît M. Garnier en soulignant que plusieurs ont été le théâtre de «?crises de larmes» au sujet du TECFEE.
Au cours de la dernière année, la tension autour de ce test obligatoire a atteint un point tel que certains étudiants ont même échangé des réponses sur l'internet.
Même si les nouvelles modalités ne sont pas encore officielles, certaines universités ont commencé à informer leurs étudiants. À l'UQAM, ainsi que dans d'autres universités du réseau, un courriel en ce sens leur a même été envoyé au cours de l'été.
Les quelques étudiants qui avaient été suspendus ou expulsés ont d'ailleurs été invités à réintégrer le programme, souligne Jonathan Giguère, président de l'Association des étudiants de la faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM (ADEESE). «Nous attendons maintenant de voir la suite.»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
C'est déjà trop!
Dès le départ, un-e candidat-e à l'enseignement devrait écrire un français familier sans faute.
Il faut bien être un gestionnaire pour dire pareille incongruité. Aborder une classe comme suppléant-e et prendre en main sa classe n'a rien à voir. J'ai vécu ces engagements de dernière minute. Lorsque je fus engagée, ma rentrée personnelle se faisait le 15 août afin de bien me préparer. J'ai vécu les changements de régime pédagogique, l'implantation de la réforme etc... Les journées pédagogiques qui précèdent la rentrée des élèves en sont d'organisation scolaire, de perfectionnement en diverses matières etc... Pas de temps personnel pour s'approprier les contenus, voir à la préparation matérielle de ta classe. Donc, je comprends la demande des enseignants nouvellement engagés et je l'appuie. J'y vois là l'expression d'un souci professionnel qui les honore.Anya a écrit : Rentrée scolaire
Des profs mal préparés?
Première publication 20 août 2011 à 07h58
Par Sarah-Maude Lefebvre | Le Journal de Montréal
Alors que la rentrée scolaire débutera dans moins de dix jours, des dizaines d'enseignants ne savent toujours pas où et à qui ils enseigneront cette année.
Comme chaque année, plusieurs commissions scolaires attendent à la dernière minute pour combler leurs postes vacants, au grand dam de plusieurs enseignants, souvent des nouveaux venus dans cette profession et pourvus d'un statut précaire.
Maryse Bouchard, une orthopédagogue de 26 ans, s'est fait de la bile durant tout l'été. Ce n'est que mardi dernier qu'elle a finalement obtenu un poste dans une école primaire de la Rive-Sud près de Montréal.
«C'est stressant, lance-t-elle. Je n'ai pas le temps de me préparer comme je le voudrais. Je ne connais ni mes élèves, ni mes collègues. Je n'ose même pas me procurer du matériel, car je ne sais pas avec quoi je travaillerai.»
Mal préparés
La jeune enseignante peut quand même se considérer comme chanceuse, puisque bon nombre de ses collègues ne savent toujours pas à ce stade-ci où ils seront le jour de la rentrée scolaire.
Le «bassin du mois d'août», comme il est surnommé dans le milieu de l'éducation, entraîne son lot de soucis chaque année. C'est à ce moment que les commissions scolaires ont recours à leurs listes de priorité pour engager de nouveaux enseignants.
Comme chaque commission scolaire organise son «bassin» à sa façon, les jeunes diplômés et les enseignants à statut précaire font face à un véritable casse-tête.
«On est engagé parfois à quelques jours seulement de la rentrée, explique Maryse Bouchard. On est mal préparés et c'est sûr que cela a un impact sur nos élèves.»
«C'est un peu mal fait. Il faudrait que les enseignants sachent plus rapidement à quoi s'en tenir», déplore-t-elle.
Les commissions scolaires «laxistes»
Cette opinion est partagée par plusieurs observateurs du monde de l'éducation qui réclament que les commissions scolaires soient plus «efficaces».
«Il y a un peu de laxisme là-dedans», croit Guy Savard, vice-président à la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE).
«Ce n'est pas facile quand tu apprends la nature de ta tâche à la dernière minute. Si les bassins avaient lieu plus tôt, ça permettrait de corriger certains problèmes».
La présidente de la Fédération des directions d'établissement du Québec, Chantal Longpré, qui a déjà eu par le passé à engager une enseignante la jour née même de la rentrée scolaire, est convaincue aussi que des modifications s'imposent à cette façon de fonctionner.
«En plus, à cause de l'ancienneté, les jeunes enseignants se retrouvent avec les classes les plus difficiles. Il faut les encadrer davantage, surtout lorsqu'on pense au nombre élevé de jeunes profs qui quittent chaque année la profession.»
De son côté, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) reconnaît qu'il y a là un «enjeu et une préoccupation», mais assure que la qualité de l'enseignement ne s'en ressent pas dans les écoles.
« Les nouveaux enseignants sont bien préparés. Et même s'ils arrivent à la dernière minute dans une classe, ils savent quoi faire. Ce n'est quand même pas la première fois qu'ils voient des élèves», affirme le porte-parole Bernard Tremblay.
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Anya a écrit : Rentrée scolaire
Des profs mal préparés?
Première publication 20 août 2011 à 07h58
Par Sarah-Maude Lefebvre | Le Journal de Montréal
Alors que la rentrée scolaire débutera dans moins de dix jours, des dizaines d'enseignants ne savent toujours pas où et à qui ils enseigneront cette année.
Comme chaque année, plusieurs commissions scolaires attendent à la dernière minute pour combler leurs postes vacants, au grand dam de plusieurs enseignants, souvent des nouveaux venus dans cette profession et pourvus d'un statut précaire.
Maryse Bouchard, une orthopédagogue de 26 ans, s'est fait de la bile durant tout l'été. Ce n'est que mardi dernier qu'elle a finalement obtenu un poste dans une école primaire de la Rive-Sud près de Montréal.
«C'est stressant, lance-t-elle. Je n'ai pas le temps de me préparer comme je le voudrais. Je ne connais ni mes élèves, ni mes collègues. Je n'ose même pas me procurer du matériel, car je ne sais pas avec quoi je travaillerai.»
Mal préparés
La jeune enseignante peut quand même se considérer comme chanceuse, puisque bon nombre de ses collègues ne savent toujours pas à ce stade-ci où ils seront le jour de la rentrée scolaire.
Le «bassin du mois d'août», comme il est surnommé dans le milieu de l'éducation, entraîne son lot de soucis chaque année. C'est à ce moment que les commissions scolaires ont recours à leurs listes de priorité pour engager de nouveaux enseignants.
Comme chaque commission scolaire organise son «bassin» à sa façon, les jeunes diplômés et les enseignants à statut précaire font face à un véritable casse-tête.
«On est engagé parfois à quelques jours seulement de la rentrée, explique Maryse Bouchard. On est mal préparés et c'est sûr que cela a un impact sur nos élèves.»
«C'est un peu mal fait. Il faudrait que les enseignants sachent plus rapidement à quoi s'en tenir», déplore-t-elle.
Les commissions scolaires «laxistes»
Cette opinion est partagée par plusieurs observateurs du monde de l'éducation qui réclament que les commissions scolaires soient plus «efficaces».
«Il y a un peu de laxisme là-dedans», croit Guy Savard, vice-président à la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE).
«Ce n'est pas facile quand tu apprends la nature de ta tâche à la dernière minute. Si les bassins avaient lieu plus tôt, ça permettrait de corriger certains problèmes».
La présidente de la Fédération des directions d'établissement du Québec, Chantal Longpré, qui a déjà eu par le passé à engager une enseignante la jour née même de la rentrée scolaire, est convaincue aussi que des modifications s'imposent à cette façon de fonctionner.
«En plus, à cause de l'ancienneté, les jeunes enseignants se retrouvent avec les classes les plus difficiles. Il faut les encadrer davantage, surtout lorsqu'on pense au nombre élevé de jeunes profs qui quittent chaque année la profession.»
De son côté, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) reconnaît qu'il y a là un «enjeu et une préoccupation», mais assure que la qualité de l'enseignement ne s'en ressent pas dans les écoles.
«Les nouveaux enseignants sont bien préparés. Et même s'ils arrivent à la dernière minute dans une classe, ils savent quoi faire. Ce n'est quand même pas la première fois qu'ils voient des élèves», affirme le porte-parole Bernard Tremblay.
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D'un autre côté, les enseignants à statut précaire qui obtiennent un contrat en début d'été n'ont pas le droit au chômage car ils ont une promesse d'embauche à la fin août. C'est pourquoi le syndicat de ma commission scolaire avait demandé à ce que l'attribution des contrats se fasse à la fin de l'été seulement.
On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre !
Dernière modification par moss le sam. août 20, 2011 3:48 pm, modifié 1 fois.
C'est terriblement rassurantAnya a écrit : Enseignant: nouvelle chance pour les cancres en français
Publié le 20 août 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h37
Pascale Breton
La Presse
Les futurs enseignants n'auront plus la crainte d'échouer au controversé test de français obligatoire à l'obtention de leur brevet.
La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a en effet adopté une résolution pour modifier les modalités du Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFFE), obligatoire depuis l'automne 2009, a appris La Presse.
Les étudiants ne seront plus limités à quatre tentatives, comme c'était le cas auparavant. En cas d'échecs répétés, ils ne risqueront plus la suspension ni l'expulsion de leur programme.
«Il faut comprendre que ce n'est pas un bar ouvert. (...) L'étudiant qui n'aurait pas réussi au cours de la quatrième passation se verra imposer des mesures compensatoires. Il n'est autorisé à se présenter à une cinquième passation que sur autorisation de sa direction de programme», explique Bernard Garnier, président du comité des affaires académiques à la CREPUQ et vice-recteur aux études et aux affaires internationales de l'Université Laval.
Chaque université décidera des mesures à prendre concernant les étudiants en situation d'échecs répétés. Certaines pourraient ainsi imposer un cours de perfectionnement en français.
La décision, adoptée à l'unanimité en mai dernier par les membres de la CREPUQ, doit encore être approuvée par Québec, précise M. Garnier.
La signature de l'entente entre la CREPUQ, le ministère de l'Éducation et le CEFRANC, l'organisme qui gère le test, devrait se faire au terme d'une réunion commune, en septembre. C'est à partir de ce moment-là que les nouvelles modalités entreront en vigueur.
L'objectif du TECFEE est de s'assurer que les futurs enseignants possèdent une maîtrise suffisante du français au moment de se présenter devant un groupe d'élèves. Le seuil de réussite est fixé à 70% et les étudiants doivent le réussir avant de pouvoir entreprendre leur troisième stage, généralement au cours de la troisième année du baccalauréat de quatre ans.
Les étudiants avaient jusqu'à maintenant quatre essais pour réussir le test. Après trois échecs, ils pouvaient être suspendus de leur programme et au quatrième échec, ils étaient expulsés.
La CREPUQ ne détient aucune compilation provinciale du taux de réussite, mais il varie considérablement d'une université à une autre.
À l'Université de Montréal, par exemple, 62?% des étudiants ont réussi le test dès leur première tentative, 86% à la deuxième, 96% à la troisième et 99% après quatre fois, selon des chiffres compilés par l'institution. À l'Université Laval, le taux de réussite avoisine également 98%, explique M. Garnier.
Mais dans certaines universités, les taux de réussite sont beaucoup plus bas. «C'est sûr que les universités étaient sous pression, surtout celles où ça va moins bien?», reconnaît M. Garnier en soulignant que plusieurs ont été le théâtre de «?crises de larmes» au sujet du TECFEE.
Au cours de la dernière année, la tension autour de ce test obligatoire a atteint un point tel que certains étudiants ont même échangé des réponses sur l'internet.
Même si les nouvelles modalités ne sont pas encore officielles, certaines universités ont commencé à informer leurs étudiants. À l'UQAM, ainsi que dans d'autres universités du réseau, un courriel en ce sens leur a même été envoyé au cours de l'été.
Les quelques étudiants qui avaient été suspendus ou expulsés ont d'ailleurs été invités à réintégrer le programme, souligne Jonathan Giguère, président de l'Association des étudiants de la faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM (ADEESE). «Nous attendons maintenant de voir la suite.»
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- Thewinneris
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Anya a écrit : Publié le 20 août 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Accent... grave!
Marie-Ève Gagné
L'auteure est avocate à Montréal.
Pendant un instant, lorsque ma cousine me racontait sa discussion avec son ancienne patronne, la directrice d'une école primaire privée du Plateau Mont-Royal, j'ai cru que nous avions fait un retour dans le Québec des années d'avant la Deuxième Guerre mondiale. Les années où non seulement les bourgeois de la haute-ville de Québec regardaient les ouvriers du quartier Saint-Roch avec dédain, mais considéraient les «?habitants?» de la campagne de Charlevoix comme une sous-race.
Ma cousine, originaire du Lac-Saint-Jean, tout comme moi, demeure dans la région de Montréal. Nous y résidons parce que la vie professionnelle nous y a menées certes, mais aussi un peu parce que cette belle ville, riche de sa culture et de ses habitants, issus de toutes origines, a beaucoup à nous offrir.
Ma cousine, une enseignante au primaire, formée à l'Université du Québec à Chicoutimi, est une personne intègre, généreuse, patiente. Une femme qui adore les enfants et qui a choisi l'enseignement par vocation. Comme la plupart des enseignants en début de carrière, elle a butiné d'un contrat à l'autre. L'an passé, elle a été retenue pour enseigner en troisième année dans une école primaire privée du Plateau Mont-Royal. Elle y a passé une entrevue et la directrice lui a offert un contrat. Tout au long de l'année, la directrice a souligné ses compétences. Elle lui a même dit qu'elle avait fait des miracles avec sa classe?! Selon les dires de la directrice, un contrat permanent l'attendait dès la prochaine année scolaire.
Ce n'est pas comme cela que les choses se sont produites. Sans donner davantage d'explications, la directrice a annoncé à ma cousine qu'elle n'aurait pas de contrat. Étonnée de ce changement de cap inattendu, ma cousine a cherché à comprendre et a talonné la directrice jusqu'à ce que celle-ci lui mentionne que son accent du Lac-Saint-Jean ne lui plaisait pas, ainsi qu'à certains parents. «?Vous ne venez pas d'ici et vous ne parlez pas comme les gens d'ici. Vous devriez favoriser l'enseignement rural.?» Et lorsque ma cousine lui a demandé?: «?Mais quelle est donc la différence madame la directrice entre l'enseignement urbain et l'enseignement rural???», elle n'a pu trouver d'explications.
Madame la directrice, il n'y a plus d'écoles de rang dans nos régions depuis belle lurette. Le ministère de l'Éducation a un programme scolaire qui s'applique même au Lac-Saint-Jean. Nos enfants sont capables de faire la distinction entre le français oral et le français écrit?! Même à 8 ans, ils comprennent qu'on n'écrit pas «?à cause que le ciel est bleu???» dans une composition écrite.
Je savais qu'il existait une bonne proportion de petits prétentieux sur le Plateau Mont-Royal. Ces gens qui se targuent d'avoir l'esprit ouvert, mais qui ne sortent jamais de leur petit cocon urbain, de leur petite suffisance du Plateau pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Toutefois, jamais je n'aurais cru que cela pouvait se traduire par un aussi grand mépris des régions et des accents qui en sont issus.
Comment est-ce possible que ma cousine, qui par ailleurs avait son accent du Lac-Saint-Jean lors de son entrevue l'an dernier, ne puisse s'exprimer oralement avec les couleurs qui lui sont propres alors qu'elle doit enseigner à des enfants aux divers accents?? Madame la directrice, auriez-vous eu le courage de tenir les mêmes propos à un enseignant d'origine haïtienne ou libanaise??
Est-ce là que toute cette réflexion sociétale sur les accommodements raisonnables nous a menés?? À des classes d'élèves de toutes origines, aux accents multiples, aux coutumes diverses, ne pouvant recevoir l'enseignement par une femme originaire du Lac-Saint-Jean, parce qu'elle ne parle pas comme «?les gens d'ici?»??
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Quelle idiote cette directrice, j'espère que la professeur lui a ou va lui intenter une poursuite pour racisme! Et aussi contre les épais de parents qui se sont plaint et qui eux-même doivent avoir des accents...
Dernière modification par Thewinneris le sam. août 20, 2011 6:00 pm, modifié 1 fois.
Le matériel scolaire gratuit?
Première publication 21 août 2011 à 08h05
Par Sarah-Maude Lefebvre | Le Journal de Montréal
Alors que des milliers de Québécois envahissent présentement les magasins pour préparer leurs enfants à la rentrée scolaire, bon nombre de parents ontariens profitent tranquillement des derniers jours de vacances en compagnie de leurs enfants dont les effets scolaires sont achetés et fournis par le gouvernement. Une façon de faire que plusieurs acteurs du monde de l'éducation souhaiteraient reproduire ici.
Le 6 septembre prochain, les quelque 8500 élèves relevant du conseil scolaire Viamonde feront leur entrée en classe...avec un sac à dos vide.
Dans les 41 écoles primaires et secondaires du Sud-Ouest de l'Ontario, le matériel scolaire est remis gratuitement et en mains propres aux élèves, au début de l'année scolaire.
«Il n'y a rien de plus normal, s'exclame la surintendante à l'éducation du conseil, Jennifer Lamarche-Schmalz. Quand je vais travailler, mon employeur met un ordinateur à ma disposition. C'est la même chose pour les élèves. C'est à l'école que revient la responsabilité de leur fournir le matériel nécessaire à leur apprentissage.»
Lorsque contactée par le Journal, cette dernière s'est dite «très surprise» d'apprendre qu'il en était tout autrement au Québec, où il appartient aux parents de se procurer les effets scolaires de leurs enfants.
«L'école publique n'est pas que la responsabilité des parents, s'exclame-t-elle. C'est la société au grand complet qui gagne en misant sur les jeunes, d'autant plus que ce ne sont pas tous les parents qui peuvent se permettre d'acheter les effets scolaires. Surtout lorsqu'ils ont plusieurs enfants!»
«On en a besoin ici!»
Ce système fait l'envie de bien des gens au Québec.
Les parents rencontrés plus tôt cette semaine par le Journal dans différentes papeteries de la région métropolitaine semblaient intrigués par cette façon de fonctionner.
«Nous, en attendant, on utilise le système D», a confié Phung Ngoc Dung qui faisait la tournée des magasins avec ses deux enfants.
«On essaie de recycler certains articles d'une année à l'autre pour économiser sur les coûts. Après une couple d'années, on devient des experts», s'est-il esclaffé.
Toutefois, pour d'autres parents, le recyclage et la chasse aux aubaines ne sont pas suffisants, et l'idée d'avoir accès gratuitement à du matériel scolaire est séduisante.
«Ce n'est vraiment pas facile pour certaines personnes. Nous tenons chaque année une distribution de vêtements neufs pour adultes, car des parents investissent tout dans le matériel scolaire et n'ont plus rien pour se vêtir ensuite», relate Tommy Kulczyk de l'organisme Jeunesse au Soleil.
«En plus des coûts reliés à la rentrée, il y a la "course au bon objet", fait-il remarquer. Il faut main-tenant tel type de crayon, de telle couleur et de telle marque. Il y a souvent de l'exagération.»
Le Québec en a-t-il les moyens?
L'idée que le gouvernement québécois offre gratuitement le matériel scolaire aux élèves est alléchante pour plusieurs observateurs du monde de l'éducation, qui se demandent toutefois si la province a les moyens de financer un tel système.
«Il y a plusieurs fa-milles qui doivent se priver pour acheter des effets scolaires et il faut dénoncer cela. Mais il y a tellement de besoins dans le système qu'il faudrait absolument de l'argent neuf pour financer une telle initiative», croit Gaston Rioux, président de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ).
Même s'il salue l'idée, ce dernier croit que le financement du matériel scolaire ne devrait pas se faire «au détriment des services aux élèves.»
«La question est de savoir si on a les moyens de s'offrir cela, même si ça répondrait à un besoin.»
La «meilleure façon de fonctionner»
Du côté de la Fédération des directions d'établissement du Québec (FQDE), on pense également que ce concept est inapplicable en fonction des budgets actuels.
«Pourtant, ça serait la meilleure façon de procéder, croit la présidente Chantal Longpré. Il faut essayer de faire simple et de penser aux élèves et aux parents.»
«L'école est supposée être gratuite, mais il y a pourtant des listes scolaires dont le montant total frôle les trois chiffres. C'est inadmissible.»
Le Journal a tenté en vain d'en discuter avec la ministre de l'Éducation Line Beauchamp, vendredi, mais cette dernière n'était pas disponible.
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Première publication 21 août 2011 à 08h05
Par Sarah-Maude Lefebvre | Le Journal de Montréal
Alors que des milliers de Québécois envahissent présentement les magasins pour préparer leurs enfants à la rentrée scolaire, bon nombre de parents ontariens profitent tranquillement des derniers jours de vacances en compagnie de leurs enfants dont les effets scolaires sont achetés et fournis par le gouvernement. Une façon de faire que plusieurs acteurs du monde de l'éducation souhaiteraient reproduire ici.
Le 6 septembre prochain, les quelque 8500 élèves relevant du conseil scolaire Viamonde feront leur entrée en classe...avec un sac à dos vide.
Dans les 41 écoles primaires et secondaires du Sud-Ouest de l'Ontario, le matériel scolaire est remis gratuitement et en mains propres aux élèves, au début de l'année scolaire.
«Il n'y a rien de plus normal, s'exclame la surintendante à l'éducation du conseil, Jennifer Lamarche-Schmalz. Quand je vais travailler, mon employeur met un ordinateur à ma disposition. C'est la même chose pour les élèves. C'est à l'école que revient la responsabilité de leur fournir le matériel nécessaire à leur apprentissage.»
Lorsque contactée par le Journal, cette dernière s'est dite «très surprise» d'apprendre qu'il en était tout autrement au Québec, où il appartient aux parents de se procurer les effets scolaires de leurs enfants.
«L'école publique n'est pas que la responsabilité des parents, s'exclame-t-elle. C'est la société au grand complet qui gagne en misant sur les jeunes, d'autant plus que ce ne sont pas tous les parents qui peuvent se permettre d'acheter les effets scolaires. Surtout lorsqu'ils ont plusieurs enfants!»
«On en a besoin ici!»
Ce système fait l'envie de bien des gens au Québec.
Les parents rencontrés plus tôt cette semaine par le Journal dans différentes papeteries de la région métropolitaine semblaient intrigués par cette façon de fonctionner.
«Nous, en attendant, on utilise le système D», a confié Phung Ngoc Dung qui faisait la tournée des magasins avec ses deux enfants.
«On essaie de recycler certains articles d'une année à l'autre pour économiser sur les coûts. Après une couple d'années, on devient des experts», s'est-il esclaffé.
Toutefois, pour d'autres parents, le recyclage et la chasse aux aubaines ne sont pas suffisants, et l'idée d'avoir accès gratuitement à du matériel scolaire est séduisante.
«Ce n'est vraiment pas facile pour certaines personnes. Nous tenons chaque année une distribution de vêtements neufs pour adultes, car des parents investissent tout dans le matériel scolaire et n'ont plus rien pour se vêtir ensuite», relate Tommy Kulczyk de l'organisme Jeunesse au Soleil.
«En plus des coûts reliés à la rentrée, il y a la "course au bon objet", fait-il remarquer. Il faut main-tenant tel type de crayon, de telle couleur et de telle marque. Il y a souvent de l'exagération.»
Le Québec en a-t-il les moyens?
L'idée que le gouvernement québécois offre gratuitement le matériel scolaire aux élèves est alléchante pour plusieurs observateurs du monde de l'éducation, qui se demandent toutefois si la province a les moyens de financer un tel système.
«Il y a plusieurs fa-milles qui doivent se priver pour acheter des effets scolaires et il faut dénoncer cela. Mais il y a tellement de besoins dans le système qu'il faudrait absolument de l'argent neuf pour financer une telle initiative», croit Gaston Rioux, président de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ).
Même s'il salue l'idée, ce dernier croit que le financement du matériel scolaire ne devrait pas se faire «au détriment des services aux élèves.»
«La question est de savoir si on a les moyens de s'offrir cela, même si ça répondrait à un besoin.»
La «meilleure façon de fonctionner»
Du côté de la Fédération des directions d'établissement du Québec (FQDE), on pense également que ce concept est inapplicable en fonction des budgets actuels.
«Pourtant, ça serait la meilleure façon de procéder, croit la présidente Chantal Longpré. Il faut essayer de faire simple et de penser aux élèves et aux parents.»
«L'école est supposée être gratuite, mais il y a pourtant des listes scolaires dont le montant total frôle les trois chiffres. C'est inadmissible.»
Le Journal a tenté en vain d'en discuter avec la ministre de l'Éducation Line Beauchamp, vendredi, mais cette dernière n'était pas disponible.
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