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Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 9:31 am
par Fleur de Jasmin
Diplodocus a écrit : [...]


Il y a quelque chose que je ne saisis toujours pas:

pourquoi plusieurs d'entres vous n'êtes pas prêts à admettre que la dépression, l'anxiété, les pensées suicidaires et l'éthanol combinés soient suffisants pour amener une personne à commettre ces actes et... du même souffle affirmer que ces actes ont été commis par une personne consciente qui savait ce qu'elle faisait??

Donc la rage et la colère sont plus "forts" que la dépression?

Un personne ne pourrait jamais être assez en dépression pour faire ces actes, parce qu'il sont si ignobles, mais une simple colère et désir de vengence seraient suffisants? :??:
En ce qui me concerne, c'est parce que ce n'est pas à moi, de lui diagnostiquer, une pathologie mentale. D'ailleurs, je ne crois pas que cela ait de l'importance après le drame. Bref, je construis mon raisonnement uniquement, à partir de son témoignage et de celui, des témoins. Ainsi qu'à partir des faits, rapportés dans les médias. Cela ne veux pas dire que je crois dur comme fer, à ce que je pense. :)

Aussi, parce que pour qu'un acte soit considéré comme inconscient et/ou involontaire, il faut que l'esprit ne sache pas ce qui se produit, au moment même où ça se produit et ce, tout au long des actes commis. Ce qui ne me semble pas, le cas de GT.
De plus, entrer volontairement en état de dissociation, est accessible à bien du monde. Cela peut permettre de se désengager de ses responsabilités, d'oublier ses besoins, de taire ses émotions ect. Cela peut permettre aussi, d'oublier des souvenirs qu'on ne veut pas garder.
La pratique de certains métiers, amène à un détachement professionnel, comme pour les médecins et les avocats de la défense par exemple. Ce qui à mon avis, peut aider à entrer volontairement dans un état de dissociation.

Certaines des déclarations qu'il fait, me semblent provenir d'un état mental normal.
Il a déclaré avoir prit la décision, de se suicider et aussi, avoir prit la décision de tuer ses enfants. Il dit avoir prit des décisions, il était donc mentalement apte à prendre. Ou si tu veux, capable de former l'intention.

Il a déclaré, avoir été conscient du premier coup de couteau, donné à son fils et aussi, avoir été conscient de ne pas avoir réussi à le tuer la première fois. On peut donc supposer qu'il a mit fin à son carnage, seulement après s'être bien assuré de ne pas les avoir manqués.
Lui qui connaissait mieux que quiconque, l'emplacement de son coeur...A affirmé, avoir eu peur de se manquer, en se poignardant au coeur.
Il a pensé à plusieurs méthodes pour se suicider, poison à rat, sauter du toit de la maison, se pendre, tous des moyens plus certains de se donner la mort que le lave-glace. Il a décidé de choisir de s'enlever la vie, avec de l'antigel...Il n'en a pas trouvé, donc son choix s'est arrêté sur du lave-glace. Il était gras dur avec ça, il venait de trouver un moyen sur. Il n'avait donc plus aucune raison, d'avoir peur de se manquer. :sarcastic:

Quant à la dépression en tant que tel, ce n'est qu'un trouble de l'humeur et elle n'est pas considérée, comme un danger en soi pour autrui.

Finalement, je ne pense pas qu'il soit nécessaire, d'être enragé pour tuer. Par exemple : Une overdose d'orgueil est à mon avis, aussi puissante qu'une overdose de lave-vitre.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 11:07 am
par Anya
Procès de Guy Turcotte
La Couronne tente de coincer le psy

Première publication 6 juin 2011 à 10h26
Mise à jour : 6 juin 2011 à 13h07

La Couronne a écorché la crédibilité du second psychiatre à témoigner pour la défense lors du procès de Guy Turcotte au palais de justice de Saint-Jérôme, lundi matin.

Roch-Hugo Bouchard avait mentionné lors de son témoignage la semaine dernière qu'il n'avait jamais travaillé par le passé sur un cas de meurtre suivi d'un suicide, ce qu'il appelle un suicide élargi.

La poursuite lui rappelé lundi qu'il avait témoigné pour la poursuite en 1997 lors du procès de Jacques Senez, un homme de la région de Québec, qui avait pendu sa femme Nancy Guimond avant de tenter de se suicider.

De plus, la Couronne a fait valoir qu'il avait émis une opinion contraire à celle qu'il formule dans le procès du cardiologue de 39 ans accusé du meurtre de ses deux enfants. Senez avait été reconnu criminellement responsable de ses gestes et condamné à purger une peine de prison.

Le Dr Bouchard a fait savoir au tribunal qu'il ne se souvenait pas bien du cas de Senez, que c'était un peu flou dans ses souvenirs et s'est même excusé à la cour.

Le juge Marc David a décrété une longue pause afin de permettre au témoin expert de relire son témoignage de 57 pages de 1997.

Le psychiatre a par la suite tenté de s'expliquer en avançant que le cas Turcotte est différent de celui de Jacques Senez, que l'accusé n'était pas dépressif, qu'il n'avait pas de psychose, qu'il n'avait pas de perte de contact avec la réalité et qu'il avait à plusieurs reprises tenté de mettre fin à ses jours.

La crédibilité du Dr Roch-Hugo Bouchard est mise à mal, et ce coup porté par la Couronne au témoin expert pourrait avoir une incidence sur le procès si le jury décidait de rejeter son témoignage en faveur de l'accusé.

http://tvanouvelles.ca/lcn/judiciaire/a ... 02641.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 12:29 pm
par Channy
Fleur de Jasmin a écrit : [...]


En ce qui me concerne, c'est parce que ce n'est pas à moi, de lui diagnostiquer, une pathologie mentale. D'ailleurs, je ne crois pas que cela ait de l'importance après le drame. Bref, je construis mon raisonnement uniquement, à partir de son témoignage et de celui, des témoins. Ainsi qu'à partir des faits, rapportés dans les médias. Cela ne veux pas dire que je crois dur comme fer, à ce que je pense. :)

Aussi, parce que pour qu'un acte soit considéré comme inconscient et/ou involontaire, il faut que l'esprit ne sache pas ce qui se produit, au moment même où ça se produit et ce, tout au long des actes commis. Ce qui ne me semble pas, le cas de GT.
De plus, entrer volontairement en état de dissociation, est accessible à bien du monde. Cela peut permettre de se désengager de ses responsabilités, d'oublier ses besoins, de taire ses émotions ect. Cela peut permettre aussi, d'oublier des souvenirs qu'on ne veut pas garder.
La pratique de certains métiers, amène à un détachement professionnel, comme pour les médecins et les avocats de la défense par exemple. Ce qui à mon avis, peut aider à entrer volontairement dans un état de dissociation.

Certaines des déclarations qu'il fait, me semblent provenir d'un état mental normal.
Il a déclaré avoir prit la décision, de se suicider et aussi, avoir prit la décision de tuer ses enfants. Il dit avoir prit des décisions, il était donc mentalement apte à prendre. Ou si tu veux, capable de former l'intention.

Il a déclaré, avoir été conscient du premier coup de couteau, donné à son fils et aussi, avoir été conscient de ne pas avoir réussi à le tuer la première fois. On peut donc supposer qu'il a mit fin à son carnage, seulement après s'être bien assuré de ne pas les avoir manqués.
Lui qui connaissait mieux que quiconque, l'emplacement de son coeur...A affirmé, avoir eu peur de se manquer, en se poignardant au coeur.
Il a pensé à plusieurs méthodes pour se suicider, poison à rat, sauter du toit de la maison, se pendre, tous des moyens plus certains de se donner la mort que le lave-glace. Il a décidé de choisir de s'enlever la vie, avec de l'antigel...Il n'en a pas trouvé, donc son choix s'est arrêté sur du lave-glace. Il était gras dur avec ça, il venait de trouver un moyen sur. Il n'avait donc plus aucune raison, d'avoir peur de se manquer. :sarcastic:

Quant à la dépression en tant que tel, ce n'est qu'un trouble de l'humeur et elle n'est pas considérée, comme un danger en soi pour autrui.

Finalement, je ne pense pas qu'il soit nécessaire, d'être enragé pour tuer. Par exemple : Une overdose d'orgueil est à mon avis, aussi puissante qu'une overdose de lave-vitre.
Très bien dit. Je pense exactement la même chose :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 3:01 pm
par Thewinneris
liz a écrit : [...]



Perso, oui je crois que qqn qui est vraiment dans un tourbillon d'émotions négatives peut parfois en arriver a commettre des gestes irréparables de facon inconsciente, ou semi-consciente ... sans aller toutefois jusqu'au carnage indescriptible dont il est question ici ...

Par contre, cette meme personne finira un jour ou l'autre par sortir de son trou noir - avec médication et psychanalyse ou autre - et ca m'étonnerait énormément qu'en constatant l'ampleur des gestes commis, elle ne soit pas completement anéantie (d'horreur et de chagrin) et qu'au contraire, ses seuls propos transpirent la vengeance et la rancoeur, en plus de s'acharner a vouloir éviter la prison ...

Dans le cas du bon docteur, on peut difficilement dire qu'il est démoli d'avoir assassiné ses enfants puisqu'il ne fait que s'apitoyer sur lui meme depuis le début du proces et se contredire chaque fois qu'il ouvre la bouche ...

:jap: :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 3:17 pm
par ninie
Fleur de Jasmin a écrit : [...]


En ce qui me concerne, c'est parce que ce n'est pas à moi, de lui diagnostiquer, une pathologie mentale. D'ailleurs, je ne crois pas que cela ait de l'importance après le drame. Bref, je construis mon raisonnement uniquement, à partir de son témoignage et de celui, des témoins. Ainsi qu'à partir des faits, rapportés dans les médias. Cela ne veux pas dire que je crois dur comme fer, à ce que je pense. :)

Aussi, parce que pour qu'un acte soit considéré comme inconscient et/ou involontaire, il faut que l'esprit ne sache pas ce qui se produit, au moment même où ça se produit et ce, tout au long des actes commis. Ce qui ne me semble pas, le cas de GT.
De plus, entrer volontairement en état de dissociation, est accessible à bien du monde. Cela peut permettre de se désengager de ses responsabilités, d'oublier ses besoins, de taire ses émotions ect. Cela peut permettre aussi, d'oublier des souvenirs qu'on ne veut pas garder.
La pratique de certains métiers, amène à un détachement professionnel, comme pour les médecins et les avocats de la défense par exemple. Ce qui à mon avis, peut aider à entrer volontairement dans un état de dissociation.

Certaines des déclarations qu'il fait, me semblent provenir d'un état mental normal.
Il a déclaré avoir prit la décision, de se suicider et aussi, avoir prit la décision de tuer ses enfants. Il dit avoir prit des décisions, il était donc mentalement apte à prendre. Ou si tu veux, capable de former l'intention.

Il a déclaré, avoir été conscient du premier coup de couteau, donné à son fils et aussi, avoir été conscient de ne pas avoir réussi à le tuer la première fois. On peut donc supposer qu'il a mit fin à son carnage, seulement après s'être bien assuré de ne pas les avoir manqués.
Lui qui connaissait mieux que quiconque, l'emplacement de son coeur...A affirmé, avoir eu peur de se manquer, en se poignardant au coeur.
Il a pensé à plusieurs méthodes pour se suicider, poison à rat, sauter du toit de la maison, se pendre, tous des moyens plus certains de se donner la mort que le lave-glace. Il a décidé de choisir de s'enlever la vie, avec de l'antigel...Il n'en a pas trouvé, donc son choix s'est arrêté sur du lave-glace. Il était gras dur avec ça, il venait de trouver un moyen sur. Il n'avait donc plus aucune raison, d'avoir peur de se manquer. :sarcastic:

Quant à la dépression en tant que tel, ce n'est qu'un trouble de l'humeur et elle n'est pas considérée, comme un danger en soi pour autrui.

Finalement, je ne pense pas qu'il soit nécessaire, d'être enragé pour tuer. Par exemple : Une overdose d'orgueil est à mon avis, aussi puissante qu'une overdose de lave-vitre.
Je pense la même chose, très bien écrit :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 3:44 pm
par Mistyk
Alors, quoi de neuf au proces de ce pauvre GT ??

merci de nous renseigner...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 3:56 pm
par Skarhet
Publié le 06 juin 2011 à 13h18 | Mis à jour à 13h36

Procès Guy Turcotte: le psy de la défense poussé dans les câbles

Christiane Desjardins
La Presse

Le procès du cardiologue Guy Turcotte est particulièrement éprouvant. Certains détails difficiles à supporter sont dévoilés jour après jour par notre journaliste. Nous préférons vous en avertir.

***

La Couronne a poussé l'expert psychiatre de la défense dans les câbles ce matin, au procès de Guy Turcotte, en lui mettant sous les yeux une expertise qu'il avait rendue en 1997, dans une cause de meurtre et d'une tentative de suicide. Les conclusions du psychiatre Roch-Hugo Bouchard étaient diamétralement opposées à celles qu'il a rendues pour M. Turcotte.

M. Bouchard, qui témoigne pour la défense, estime que M. Turcotte n'avait pas sa raison quand il a poignardé à mort ses deux enfants, le 20 février 2009. Selon lui, il n'était pas responsable mentalement de ses actes. En 1997, alors qu'il agissait comme expert psychiatre pour la Couronne dans le procès de Jacques Senez, il avait conclu exactement le contraire. L'homme avait pendu sa conjointe, avant de se prendre lui-même. Il avait cependant été sauvé in extremis. Le drame s'était produit dans un contexte de séparation. Le psychiatre Bouchard avait conclu que M. Senez savait ce qu'il faisait et qu'il était responsable de ses actes. L'expert en défense, avait conclu le contraire. M. Senez avait été condamné au terme du procès.

Quand la procureure de la Couronne Claudia Carbonneau a sorti ce lapin de son chapeau, ce matin, le Dr Bouchard a commencé par dire qu'il ne s'en souvenait pas. Elle lui a soumis un document de 57 pages en lien avec cette expertise, et il s'est retiré pour le lire. En revenant devant le jury, le Dr Bouchard a fait valoir que le cas Senez était très différent du cas Turcotte.

«J'étais l'expert de la Couronne, j'étais du BON BORD, a-t-il dit en badinant un peu. M. Senez, je ne l'avais pas examiné, il avait refusé l'examen. Mais c'était complètement à l'opposé de M. Turcotte. C'est le Yin et le Yang. M. Senez, il avait fait 20 tentatives de suicide avant, il avait des problèmes avec la justice, il avait le projet depuis quatre mois. Il a tué cette dame avant. Ici, avec M. Turcotte, c'est le contraire.» M. Bouchard faisait alors allusion au fait que M. Turcotte affirme qu'il se croyait en train de mourir empoisonné par le lave-glace, quand il a réalisé que ses enfants le trouveraient mort. C'est pour leur éviter cela qu'il a décidé de les tuer pour les emmener avec lui. De l'avis du Dr Bouchard, le geste était impulsif, donc pas prémédité, et résultait d'une erreur de jugement en raison d'un cerveau dérangé par la maladie mentale. Cette maladie, c'était un sévère trouble de l'adaptation avec humeur dépressive.

La procureure Carbonneau a ensuite continué de questionner le Dr Bouchard, en tentant de démontrer qu'il n'avait retenu que ce qui militait pour sa théorie dans la preuve, et qu'il n'avait pas tenu compte de ce qui allait en sens inverse. Le procès se poursuit cet après-midi, pour une huitième semaine.

Rappelons que Guy Turcotte, un cardiologue de profession, est accusé des meurtres prémédités de ses enfants, Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans. Le drame est survenu dans un contexte de séparation. L'ex-conjointe de M. Turcotte, Isabelle Gaston, assiste au procès chaque jour.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 3:59 pm
par Skarhet
Procès Turcotte — Débat animé entre la Couronne et le psy
Nouvelles générales - Justice
Écrit par David Santerre
Lundi, 06 juin 2011 14:06
Rue Frontenac

SAINT-JÉRÔME – À partir de quel stade un trouble mental peut-il exonérer l’auteur de meurtres de toute responsabilité criminelle ?

Voilà qui a fait l’objet d’un débat animé entre la procureur de la couronne Me Claudia Carbonneau et le psychiatre Roch-Hugo Bouchard en ce matin de reprise du procès pour double-meurtre de ses enfants du cardiologue Guy Turcotte.

Me Carbonneau contre-interroge le psy embauché par les avocats de Turcotte depuis vendredi. Le médecin, qui a rencontré Guy Turcotte le 4 mars dernier, est d’avis que Turcotte ne peut être tenu responsable des meurtres sauvages d’Anne-Sophie, trois ans, et Olivier, cinq ans, le soir du 20 ou la nuit du 21 février 2009, car sa dépression avait atteint un niveau tel qu’il ne pouvait réaliser ce qu’il faisait.

Cherchant à savoir si selon lui il était possible qu’un tueur ait souffert de troubles mentaux, mais que cela ne soit pas suffisant pour le déresponsabiliser du crime, le psychiatre Bouchard a répondu qu’il n’avais jamais eu à se pencher sur ce type de cas.

C’est là que Me Carbonneau a sorti un lapin de son chapeau, exhibant un rapport datant de 1997, rédigé par le Dr Bouchard, dans lequel il avait fourni une opinion psychiatrique pour le compte de la Couronne cette fois. C’était au sujet d’un cas de meurtre prémédité. Un homme avait pendu sa conjointe qui le trompait, ce qu’il venait d’apprendre, avant de se pendre à son tour pour être sauvé in extremis.

Le Dr Bouchard n’avait pas pu examiner l’accusé, qui offrait une défense de troubles mentaux mais qui avait refusé de le rencontrer car alors il agissait pour la Couronne, contrairement au dossier Turcotte.

Le psy a alors bafouillé, indiqué ne pas se souvenir de ce cas.

Une pause a été prise pour qu’il puisse lire ledit rapport rédigé de sa main.

Au retour, il a affirmé qu’il ne s’était pas rappelé du dossier car il n’avait pas examiné en personne l’accusé, mais avait plutôt émis un avis sur lecture du dossier médical et de la preuve contre l’homme.

La procureur a donc cherché à savoir pourquoi en 1997, agissant pour la Couronne, et aujourd’hui, pour la défense, il en arrivait à des avis opposés sur des cas de meurtres-suicide qu’elle juge similaires.

Tuer l’autre avant soi-même…

« Ce dossier (1997) et celui de Turcotte sont complètement différents. Cet homme souffrait de troubles de la personnalité, avait des problèmes délictuels et avait par le passé fait 20 tentatives de suicide », a raconté le Dr Roch-Hugo Bouchard.

Il a opiné que l’homme, de la région de Québec, n’avait pas décidé de tuer sa conjointe après avoir commencé à se tuer lui-même, comme Turcotte, qu’il avait planifié son coup, l’avait même écrit dans une lettre à ses proches auxquels il expliquait avoir subi un autre échec et avoir été rejeté par « Nancy ». Il annonçait ainsi son suicide.

« Elle ne mérite pas de profiter de ma fille. Elle doit mourir aussi », écrivait-il.

« Ce monsieur, son projet, c’était de tuer sa conjointe. (…) Il ne souffrait pas de psychose et n’avait pas de perte de contact avec la réalité », a poursuivi le médecin.

Ce qui est pour lui l’opposé de Turcotte, qui était de plus en plus dépressif depuis quelques semaines, depuis sa rupture avec Isabelle Gaston, et qui, l’intoxication au méthanol aidant, à perdu la carte et décidé de se suicider.

« M. Turcotte a eu un projet de suicide. En cours de route, il l’a élargi à ses enfants », rappelle le Dr Bouchard dont les propos font toujours assez fortement réagir la famille d’Isabelle Gaston.

Ainsi pour lui, l’intention de tuer ses enfants n’a jamais été formulée de façon sensée par Turcotte.

Mastercard plutôt que la police

D’ailleurs, a-t-il ajouté, le fait que personne n’a pu déceler quoi que ce soit qui pourrait mettre la sécurité d’Olivier et Anne-Sophie en danger, démontre bien que c’est au cours d’un instant de crise qu’il a agi.

En fin d’après-midi le 20 février, quand Guy Turcotte a appris qu’Isabelle Gaston avait fait changer les serrures de la maison et qu’une violente dispute qui s’est terminée par une phrase hargneuse de Turcotte, « tu veux la guerre, tu vas l’avoir », elle n’a jamais songé à appeler la police, elle croyait ses enfants en sécurité malgré tout.

« Elle n’a pas appelé la police, elle a appelé chez Mastercard ! Elle n’avait pas peur pour la sécurité de ses enfants, elle a eu peur qu’il fasse des dépenses inconsidérées sur leur compte conjoint », a rappelé le psy, dont le témoignage se poursuit en après-midi.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 4:43 pm
par Nikki
Mistyk a écrit : Alors, quoi de neuf au proces de ce pauvre GT ??

merci de nous renseigner...
Je ne comprends pas ta demande? :??:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 5:56 pm
par Guillaume
Mistyk a écrit : Alors, quoi de neuf au proces de ce pauvre GT ??

merci de nous renseigner...
http://www.canoe.ca" onclick="window.open(this.href);return false;

:pkpas:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 5:58 pm
par Placeress
Guillaume a écrit : [...]


http://www.canoe.ca" onclick="window.open(this.href);return false;

:pkpas:

:lol: :lol:

C'est ce que je me disais mais j'osais pas.... :lol: :lol:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 8:55 pm
par Anya
Procès de Guy Turcotte: Ma critique de la tentative de la Couronne d’ébranler l’expertise psychiatrique de la défense

Un article vient tout juste de paraître sur Cyberpresse, intitulé Procès de Guy Turcotte: le psy de la défense poussé dans les câbles et il m’a laissée perplexe. On y explique que la Couronne a “envoyé dans les câbles” ce matin le psychiatre Hugo-Roch Bouchard, qui témoigne pour la défense, en dévoilant une expertise qu’il avait rendue en 1997 dans une cause similaire (meurtre en contexte de séparation) où les conclusions “étaient diamétralement opposées à celles qu’il a rendues pour M. Turcotte”. Effectivement, en 1997, il avait conclu que l’accusé était criminellement responsable de ses gestes, soit d’avoir pendu sa conjointe (il avait ensuite tenté de se suicider), tandis qu’au terme de son analyse du cas de Guy Turcotte, il en est venu à la conclusion suivante:


«Moi, je suis d’avis que, le 20 février 2009, M. Turcotte souffrait d’un trouble mental dont l’intensité et la sévérité l’ont rendu incapable de juger de la nature de ses actes, et de savoir qu’ils étaient mauvais» 1


On peut lire dans l’article paru sur Cyberpresse aujourd’hui que le psychiatre a expliqué à la Cour:


«J’étais l’expert de la Couronne, j’étais du BON BORD, a-t-il dit en badinant un peu. M. Senez, je ne l’avais pas examiné, il avait refusé l’examen. Mais c’était complètement à l’opposé de M. Turcotte. C’est le Yin et le Yang. M. Senez, il avait fait 20 tentatives de suicide avant, il avait des problèmes avec la justice, il avait le projet depuis quatre mois. Il a tué cette dame avant. Ici, avec M. Turcotte, c’est le contraire.»


Je ne sais pas exactement sur quels éléments s’est basé la Couronne pour comparer les deux expertises, mais il va de soi, selon moi, que ce n’est pas parce que le psychiatre a jugé que quelqu’un accusé jadis pour un délit similaire était criminellement responsable que ses conclusions devraient nécessairement être les mêmes dans le cas de Guy Turcotte. Même si les drames se sont déroulés en contexte de séparation, l’individu, Jacques Senez, a commis un uxoricide (meurtre de la conjointe), tandis que Guy Turcotte a assassiné ses deux enfants (filicides). Les seules similitudes seraient donc le fait que les meurtres ont été commis en contexte de séparation et que les meurtriers ont tenté de se suicider par la suite. De plus, Turcotte et Senez n’ont pas le même parcours de vie et n’oublions pas que pas deux cerveaux ne se sont développés de la même façon. Le psychiatre a tenté d’expliquer à la Couronne que ces deux affaires n’ont somme toute pas tant que ça en commun. Si l’analyse du psychiatre n’est pas la même, c’est normal, les deux sujets d’analyse sont différents, même si on retrouve malgré tout quelques similitudes.

C’est comme si moi, lors d’une audience devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada, les commissaires me disent:


“Mme La Criminologue, il y a cinq ans, alors que le libéré conditionnel qui vous accompagnait purgeait lui aussi une sentence vie pour meurtre au deuxième degré, vous avez recommandé que l’on révoque sa libération. Donc, pourquoi aujourd’hui nous recommandez-vous le contraire, sachant que l’homme assis devant nous purge aussi une sentence d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre au deuxième degré?”


Parce qu’il s’agit de deux personnes malgré tout différentes, avec des parcours, des agissements et des schèmes de pensée différents.

Je ne suis pas en train de prêcher pour la non-culpabilité de Guy Turcotte, au contraire. Cependant. je voulais soulever qu’on ne peut tirer de conclusions dans cette affaire en se basant sur un autre autre, chaque cas est différent. Sinon, on ne soumettrait plus les accusés à des analyses psychiatriques, on se servirait de celles réalisées par le passé, qui deviendraient des templates, dans des cas similaires et on dirait qu’elles collent pour eux aussi.

La Criminologue

http://lacriminologue.com/" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 9:13 pm
par Diplodocus
Anya a écrit : Les seules similitudes seraient donc le fait que les meurtres ont été commis en contexte de séparation et que les meurtriers ont tenté de se suicider par la suite. De plus, Turcotte et Senez n’ont pas le même parcours de vie et n’oublions pas que pas deux cerveaux ne se sont développés de la même façon.
Rien ne démontre que Guy Turcotte a voulu se suicider après les meurtres de ses enfants. Les éléments apportés en preuve laissent plutôt croire qu'il a avalé du lave vitre bien avant avant de passer aux actes.

Ceci dit, j'abonde à vos arguments relativement au fait que Turcotte et Senez sont deux personnes différentes avec des cheminements de vie différents.

C'est ce qui me dérange de ce procès, la joke des psy qui défilent pour présenter leur position et la partie adverse qui tente de les piéger... comme s'ils prenaient pour acquis que le psy se parjure. Attendez le tour de l'avocat de la défense et du psy de la couronne. Ce sera la même mascarade.

Pour avoir fréquenté régulièrement les tribunaux dans un cadre professionnel, je trouve que, plus souvent qu'autrement, c'est une parodie de justice à laquelle on assiste. La finalité devrait être la recherche de la vérité; on se perd souvent dans la procédure et les égos démesurés des parties présentes, le juge y compris.

Si j'étais psy, on aurait beau me proposer une fortune pour une expertise, je refuserais, si c'était pour aller à l'encontre de mon opinion.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 9:27 pm
par megant3331
J`ai lu toutes les pages du sujet Turcotte et j`ai meme assistée au proces lors de son témoignage et meme si au moment des faits en février 2009 j`étais de l`avis de la majorité du monde, soit qu`il avait agis par vengeance, je peux vous dire que mon opinion a vraiment changé depuis quelques semaines. Je pense, et ceci est mon opinion personnellle, qu`il n`était pas lui-meme au moment des meurtres. Je l`avais rencontré en 2007 pendant 2 heures car ma mere était arrivée en ambulance a l`hopital suite a un malaise cardiaque et j`étais avec elle et je peux vous dire que l`homme que j`ai vu témoigner il y a quelques semaines n`est que l`ombre de l`ancien cardiologue. J`y ai vu un homme défait, dépressif et completement brisé de ce qu`il a fait. Je ne pardonne pas du tout ce qu`il a fait, j`ai moi-meme 4 enfants dont une fille du meme age que Anne-Sophie mais je crois qu`il a besoin de soins et que des qu`il en aura l`occasion il se tuera car je ne crois pas qu`il vivra avec ca sur la conscience.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 9:41 pm
par gazzoux1
Diplodocus a écrit : [...]


Rien ne démontre que Guy Turcotte a voulu se suicider après les meurtres de ses enfants. Les éléments apportés en preuve laissent plutôt croire qu'il a avalé du lave vitre bien avant avant de passer aux actes.

Ceci dit, j'abonde à vos arguments relativement au fait que Turcotte et Senez sont deux personnes différentes avec des cheminements de vie différents.

C'est ce qui me dérange de ce procès, la joke des psy qui défilent pour présenter leur position et la partie adverse qui tente de les piéger... comme s'ils prenaient pour acquis que le psy se parjure. Attendez le tour de l'avocat de la défense et du psy de la couronne. Ce sera la même mascarade.

Pour avoir fréquenté régulièrement les tribunaux dans un cadre professionnel, je trouve que, plus souvent qu'autrement, c'est une parodie de justice à laquelle on assiste. La finalité devrait être la recherche de la vérité; on se perd souvent dans la procédure et les égos démesurés des parties présentes, le juge y compris.

Si j'étais psy, on aurait beau me proposer une fortune pour une expertise, je refuserais, si c'était pour aller à l'encontre de mon opinion.
Bien dit :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : lun. juin 06, 2011 9:56 pm
par Diplodocus
megant3331 a écrit : meme si au moment des faits en février 2009 j`étais de l`avis de la majorité du monde, soit qu`il avait agis par vengeance, je peux vous dire que mon opinion a vraiment changé depuis quelques semaines. Je pense, et ceci est mon opinion personnellle, qu`il n`était pas lui-meme au moment des meurtres.
Je suis passé par le même processus.

Présentement, l'opinion publique est du genre: "the punishment should fit the crime".

Ça se défend, dans les circonstances.

Par contre, je suis d'avis que Turcotte avait d'une certaine façon conscience de ce qu'il faisait mais que son niveau de conscience était altéré, sa réalité déformée et bien qu'il ait pris la décision d'amener ses enfants avec lui, c'était complètement illogique du point de vu de tous mais, pour lui, probablement la seule chose logique à faire lorsqu’il l'a fait, dans sa "logique" défaillante.

Il n'avait pas prémédité leur meurtre cette journée là (pensez seulement aux médicaments qu'il avait acheté/renouvelé la veille pour son fils ou au courriel qu'il a transmis à Isabelle Gaston lui mentionnant qu'il allait passer ce week-end là pour récupérer certaines choses pour les enfants). Il n'avait même pas prévu son propre suicide lorsque sa journée a débuté ce 20 février. Il est allé s'entrainer et s'est acheté un quantité importante de protéines vers 7h30. Il espérait peut-être devenir plus musclé que Martin Huot... :sarcastic:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. juin 07, 2011 5:58 am
par Nikki
Diplodocus a écrit : [...]


Je suis passé par le même processus.

Présentement, l'opinion publique est du genre: "the punishment should fit the crime".

Ça se défend, dans les circonstances.

Par contre, je suis d'avis que Turcotte avait d'une certaine façon conscience de ce qu'il faisait mais que son niveau de conscience était altéré, sa réalité déformée et bien qu'il ait pris la décision d'amener ses enfants avec lui, c'était complètement illogique du point de vu de tous mais, pour lui, probablement la seule chose logique à faire lorsqu’il l'a fait, dans sa "logique" défaillante.

Il n'avait pas prémédité leur meurtre cette journée là (pensez seulement aux médicaments qu'il avait acheté/renouvelé la veille pour son fils ou au courriel qu'il a transmis à Isabelle Gaston lui mentionnant qu'il allait passer ce week-end là pour récupérer certaines choses pour les enfants). Il n'avait même pas prévu son propre suicide lorsque sa journée a débuté ce 20 février. Il est allé s'entrainer et s'est acheté un quantité importante de protéines vers 7h30. Il espérait peut-être devenir plus musclé que Martin Huot... :sarcastic:
Dans la mesure où tout le procès actuellement repose sur le fait d'être prémédité ou pas, je trouve que c'est un peu prématuré d'affirmer hors de tout doute que cela ne l'était pas...
Je ne crois pas que personne ici détienne la vérité sur ce qui s'est réellement passé, et on en discute justement...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. juin 07, 2011 7:41 am
par Capuchino
Anya a écrit : Procès de Guy Turcotte: Ma critique de la tentative de la Couronne d’ébranler l’expertise psychiatrique de la défense

Un article vient tout juste de paraître sur Cyberpresse, intitulé Procès de Guy Turcotte: le psy de la défense poussé dans les câbles et il m’a laissée perplexe. On y explique que la Couronne a “envoyé dans les câbles” ce matin le psychiatre Hugo-Roch Bouchard, qui témoigne pour la défense, en dévoilant une expertise qu’il avait rendue en 1997 dans une cause similaire (meurtre en contexte de séparation) où les conclusions “étaient diamétralement opposées à celles qu’il a rendues pour M. Turcotte”. Effectivement, en 1997, il avait conclu que l’accusé était criminellement responsable de ses gestes, soit d’avoir pendu sa conjointe (il avait ensuite tenté de se suicider), tandis qu’au terme de son analyse du cas de Guy Turcotte, il en est venu à la conclusion suivante:


«Moi, je suis d’avis que, le 20 février 2009, M. Turcotte souffrait d’un trouble mental dont l’intensité et la sévérité l’ont rendu incapable de juger de la nature de ses actes, et de savoir qu’ils étaient mauvais» 1


On peut lire dans l’article paru sur Cyberpresse aujourd’hui que le psychiatre a expliqué à la Cour:


«J’étais l’expert de la Couronne, j’étais du BON BORD, a-t-il dit en badinant un peu. M. Senez, je ne l’avais pas examiné, il avait refusé l’examen. Mais c’était complètement à l’opposé de M. Turcotte. C’est le Yin et le Yang. M. Senez, il avait fait 20 tentatives de suicide avant, il avait des problèmes avec la justice, il avait le projet depuis quatre mois. Il a tué cette dame avant. Ici, avec M. Turcotte, c’est le contraire.»


Je ne sais pas exactement sur quels éléments s’est basé la Couronne pour comparer les deux expertises, mais il va de soi, selon moi, que ce n’est pas parce que le psychiatre a jugé que quelqu’un accusé jadis pour un délit similaire était criminellement responsable que ses conclusions devraient nécessairement être les mêmes dans le cas de Guy Turcotte. Même si les drames se sont déroulés en contexte de séparation, l’individu, Jacques Senez, a commis un uxoricide (meurtre de la conjointe), tandis que Guy Turcotte a assassiné ses deux enfants (filicides). Les seules similitudes seraient donc le fait que les meurtres ont été commis en contexte de séparation et que les meurtriers ont tenté de se suicider par la suite. De plus, Turcotte et Senez n’ont pas le même parcours de vie et n’oublions pas que pas deux cerveaux ne se sont développés de la même façon. Le psychiatre a tenté d’expliquer à la Couronne que ces deux affaires n’ont somme toute pas tant que ça en commun. Si l’analyse du psychiatre n’est pas la même, c’est normal, les deux sujets d’analyse sont différents, même si on retrouve malgré tout quelques similitudes.

C’est comme si moi, lors d’une audience devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada, les commissaires me disent:


“Mme La Criminologue, il y a cinq ans, alors que le libéré conditionnel qui vous accompagnait purgeait lui aussi une sentence vie pour meurtre au deuxième degré, vous avez recommandé que l’on révoque sa libération. Donc, pourquoi aujourd’hui nous recommandez-vous le contraire, sachant que l’homme assis devant nous purge aussi une sentence d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre au deuxième degré?”


Parce qu’il s’agit de deux personnes malgré tout différentes, avec des parcours, des agissements et des schèmes de pensée différents.

Je ne suis pas en train de prêcher pour la non-culpabilité de Guy Turcotte, au contraire. Cependant. je voulais soulever qu’on ne peut tirer de conclusions dans cette affaire en se basant sur un autre autre, chaque cas est différent. Sinon, on ne soumettrait plus les accusés à des analyses psychiatriques, on se servirait de celles réalisées par le passé, qui deviendraient des templates, dans des cas similaires et on dirait qu’elles collent pour eux aussi.

La Criminologue

http://lacriminologue.com/" onclick="window.open(this.href);return false;
Je suis d'accord avec elle qu'on ne peut pas comparer deux cas, même aussi semblable ils pourraient être. Surtout que dans le cas du Dr Turcotte il ne s'en est pas pris à sa conjointe, mais plutôt à ses enfants. Personnellement, je ne vois pas les similitudes que la Couronne a voulu laisser croire. Comme si tous les gens qui se suicident le feraient pour les mêmes raisons. :sarcastic: À moins que la Couronne voulait plus soulever le fait que le Dr Bouchard est "capable" de rédiger un rapport d'évaluation sur quelqu'un qu'il n'a jamais rencontré (dans le cas de Senez) qui va dans le sens de la Partie qui le paie.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. juin 07, 2011 9:04 am
par °zabel°
Diplodocus a écrit : [...]


Je suis passé par le même processus.

Présentement, l'opinion publique est du genre: "the punishment should fit the crime".

Ça se défend, dans les circonstances.

Par contre, je suis d'avis que Turcotte avait d'une certaine façon conscience de ce qu'il faisait mais que son niveau de conscience était altéré, sa réalité déformée et bien qu'il ait pris la décision d'amener ses enfants avec lui, c'était complètement illogique du point de vu de tous mais, pour lui, probablement la seule chose logique à faire lorsqu’il l'a fait, dans sa "logique" défaillante.

Il n'avait pas prémédité leur meurtre cette journée là (pensez seulement aux médicaments qu'il avait acheté/renouvelé la veille pour son fils ou au courriel qu'il a transmis à Isabelle Gaston lui mentionnant qu'il allait passer ce week-end là pour récupérer certaines choses pour les enfants). Il n'avait même pas prévu son propre suicide lorsque sa journée a débuté ce 20 février. Il est allé s'entrainer et s'est acheté un quantité importante de protéines vers 7h30. Il espérait peut-être devenir plus musclé que Martin Huot... :sarcastic:
je vous rappelle que la préméditation n'a pas besoin d'être très longue pour qu'elle soit établie. Je pense que dans les faits présentés, la préméditation est évidente ("je vais les amener avec moi"). L'enjeu de ce procès n'est plus la préméditation mais plutôt l'état mental de l'accusé au moment des faits. La preuve de la préméditation n'est plus à faire à mon avis. Les faits sont devant nous et c'est évident : le simple fait de prendre le couteau dans la cuisine (c'était des couteaux de cuisine) et puis monter en haut pour faire le crime est de la préméditation. C'était peut-être une pulsion subite mais il avait quand même le temps d'y penser, vous voyez ? c'est pas comme Pierre qui tue Jacques pendant une bagarre sous le coup de la colère et de la douleur. L'intention de GT était de tuer ses enfants et ça c'est évident. Par contre, son état mental lui permettait-il de juger la situation, de comprendre ce qu'il faisait ? c'est l'enjeu. C'est pourquoi l'avis des psy est tellement important. Mais n'oubliez jamais les faits. Et les témoignages des premiers arrivés, ceux qui ont constaté. Ils sont très importants et on les oublie déjà pour tomber dans les théories des psys. Les jurés doivent juger d'abord des faits. Est-ce que les faits "fittent" la théorie de la défense ? pas encore, on en est loin même. C'est important de regarder l'ensemble de la preuve comme on dit, c'est ce que les jurés vont devoir faire et ils ne l'auront pas facile :(

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. juin 07, 2011 9:12 am
par °zabel°
Capuchino a écrit : [...]

Je suis d'accord avec elle qu'on ne peut pas comparer deux cas, même aussi semblable ils pourraient être. Surtout que dans le cas du Dr Turcotte il ne s'en est pas pris à sa conjointe, mais plutôt à ses enfants. Personnellement, je ne vois pas les similitudes que la Couronne a voulu laisser croire. Comme si tous les gens qui se suicident le feraient pour les mêmes raisons. :sarcastic: À moins que la Couronne voulait plus soulever le fait que le Dr Bouchard est "capable" de rédiger un rapport d'évaluation sur quelqu'un qu'il n'a jamais rencontré (dans le cas de Senez) qui va dans le sens de la Partie qui le paie.

Ce que la Couronne semble avoir voulu établir c'est le fait que le Doc a mentionné n'avoir jamais témoigné dans un cas de suicide élargi. Peu importe le contexte, il semble quand même que le cas de Senez en soit un ou pourrait en être un. On se souvient de ce genre de chose. Pourquoi a-t-il tant bafouillé, a perdu la mémoire, etc au moment du contre-interrogatoire ? c'est parce qu'il n'a pas été tout à fait honnête. C'est normal que la Couronne veuille le confondre. Il y a des similitudes même si c'est un contexte différent. Isabelle Gaston n'y était pas mais il est fort à parier que GT aurait pu la tuer aussi si elle avait été dans la maison ce soir là :( Un psy expert qui se prononce sur ce genre de cas doit être irréprochable. En ce qui me concerne, même si je trouve que la doc Bourget a présenté des stats un peu farfelues (mon avis de profane) elle est fidèle à elle-même, n'est pas dans les deux camps à la fois et ne se contredit pas. Ce qui n'était pas le cas de Dr Bouchard. En tout cas, on est pas à un rebondissement près dans ce procès !!!