Le documentaire «Pandémie: sommes-nous prêts?» sera disponible sur Club illico à compter de ce jeudi, 30 janvier.
«Pandémie: sommes-nous prêts?»: un risque bien réel
Pendant que le coronavirus gagne du terrain en Chine, Club illico ajoute à son catalogue le documentaire en deux heures
«Pandémie: sommes-nous prêts?», qui détaille l’origine et les conséquences de certains virus et les pistes de solutions pour y remédier.
Un
«timing» qui relève de la pure coïncidence, et qui confirme néanmoins la pertinence de s’intéresser au sujet.
«C’est quand même fou qu’il se passe ça dans le monde au moment de la sortie du documentaire!» s’est exclamée en entrevue Patricia Beaulieu, réalisatrice du projet, avant même qu’on ait eu le temps de poser une seule question.
«Quand on l’a tourné, on ne pensait pas qu’il se préparait un événement du genre, et on ne le souhaitait pas non plus. Mais ça arrive, c’est dans l’actualité, les gens se préoccupent d’une menace pandémique et nous, on s’est questionnés à ce sujet il y a à peine quelques mois...»
Ebola et H1N1
C’est en fait à la fin de l’été 2019, en marge du tournage de la série «Épidémie», que s’est enclenchée la production de
«Pandémie: sommes-nous prêts?», documentaire de deux épisodes d’une heure, complémentaire à l’intrigue du suspense mettant en vedette Julie Le Breton et Mélissa Désormeaux-Poulin, que TVA diffuse le mardi, à 21 h.
Le narrateur Gabriel Sabourin, qui interprète l’urgentologue Marc Gauthier dans «Épidémie», y part à la rencontre d’éminents et éloquents spécialistes capables de nous éclairer sur les bactéries et virus qui menacent notre santé. On parle entre autres de l’Ebola, qui a tué plus de 14 000 personnes depuis sa découverte, en 1976, et du A(H1N1), première pandémie du 21e siècle, qui a touché en 2009 plus de 109 victimes au Québec et 400 au Canada.
On rencontre également deux mamans : une dont le bébé a été exposé à la rougeole au Parc Safari l’été dernier, et une autre dont la petite de trois ans, Charlotte, a été emportée par l’influenza en trois jours seulement.
D’emblée, dès que l’émission commence, on nous avertit : les experts prédisent de nombreuses morts par pandémie d’ici 15 ans. Thomas Sabourin, urgentologue à l’Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe et frère de Gabriel, se dit convaincu qu’il y a «toujours un risque de pandémie mondiale», ce genre d’événement étant jusqu’ici survenu une fois tous les 30 ou 40 ans, trois ou quatre fois par siècle, indique-t-on dans «Pandémie...». Le chercheur microbiologiste Gary Kobinger est formel : la question, avec les pandémies, n’est pas de savoir si elles vont arriver, mais plutôt, quand. On aborde aussi l’importance des vaccins, et on explique comment se développe la contagion.
«C’est une menace qui est bien de notre temps, notamment à cause des voyages, a précisé Patricia Beaulieu. Le rythme va vite; on peut aller en Amazonie et, 24 heures plus tard, être de retour à Montréal. Si on a contracté un virus ou une bactérie, le virus ou la bactérie voyage avec nous. C’est ce qui donne du fil à retordre aux spécialistes, qui doivent voir venir des menaces invisibles.»
«Aussi, à cause des changements climatiques, parce que le climat se réchauffe, les insectes montent de plus en plus. Ils résistent à nos températures, et ça devient dangereux. Il y aura de plus en plus de cas de maladie de Lyme, au Québec, par exemple, parce qu’on ne peut pas contrôler les insectes qui montent.»
«Bien organisé»
Habituée de réaliser des documentaires (elle a notamment travaillé sur «Deuxième chance»), Patricia Beaulieu a eu accès aux recherches des créateurs d’«Épidémie» pour orienter son travail pour le documentaire. Elle a pu consulter les mêmes personnes-ressources et aller visiter leurs laboratoires.
De son point de vue, après avoir baigné dans cet univers pendant plusieurs semaines, le Québec est «très bien organisé», pour affronter le phénomène d’une pandémie, mais la vigilance demeurera toujours de mise.
«Ce qui est inquiétant, c’est quand un virus ou une bactérie qu’on ne connaît pas éclot, a-t-elle signalé. Quand ça arrive, on ne reconnaît pas les symptômes, on n’a pas de vaccins déjà prêts, on ne peut pas intervenir sur le coup. C’est ce qui fait peur à tous les spécialistes.»
https://www.tvanouvelles.ca/2020/01/27/ ... -bien-reel