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Publié : ven. janv. 30, 2004 1:33 pm
par Acrux
À quand une loi pour empêcher la violence psychologique? Qui est cela dit beaucoup répandu et dommagable pour l'estime personnelle de l'enfant.
Publié : ven. janv. 30, 2004 1:56 pm
par Zybloum
Acrux a écritÀ quand une loi pour empêcher la violence psychologique? Qui est cela dit beaucoup répandu et dommagable pour l'estime personnelle de l'enfant.
Tu soulignes un point en béton là !!
Non seulement la violence psychologique est-elle répandue et dommageable, mais ô combien est-elle (enfin PEUT-ELLE ÊTRE) sournoise !....
Publié : ven. janv. 30, 2004 2:38 pm
par blower
Effectivement Acrux, la violence psychologique est bien présente aussi !
Publié : ven. janv. 30, 2004 2:53 pm
par Slick27
blower a écritOu es la limite comme t'a dis Slick. Va-t-il y avoir un arbitre comme dans la NHL pour voir si il y a du sang ?? Avec reprises videos ?? Un enfant est un être humain et a des sentiments. Lorsqu'il est malheureux, il braille, lorsqu'il est faché, il fait tomber des choses ou whatever.....il faut essayer de lui montrer que c'est normal d'avoir des coleres etc....mais qu'il y a des facons de se liberer de cette mauvaise énergie....
Je n'ai fait que rapporter la nouvelle...ce n'est pas moi qui dit cela...j'ai partagé mon point de vue un peu plus bas dans les posts...! Ne tirez pas sur le messager...
Par ailleurs, je suis d'accord avec ce que tu apportes dans ton commentaire...chez moi, j'ai mon mur des lamentations...derrière une porte dans la chambre à débarras...! Quand Slicko sent la moutarde monter, il se retire derrière cette porte et s'imagine faire face à Appollo Creed dans Rocky 2...!
(je suis tout de même discret...) ;)
Publié : ven. janv. 30, 2004 8:18 pm
par blower
Désolé Slick, je mélange les journalistes aux modérateurs de forums....
Publié : sam. janv. 31, 2004 2:48 pm
par mariami
Je ne suis pas contre une petite tape sur les fesses (pas pour faire mal) mais juste démontrer que c'est pas bien ce que l'enfant a fait.
Tu lui expliques que ce qu'il a fait n'est pas bien; s'il continue, tu l'envoies dans sa chambre mais s'il hurle, rechigne, lance des choses, je ne blâmerais pas un parent de donner une tape sur les fesses (jamais sur le dessus de la main car j'ai lu que ce n'était vraiment pas bon parce que cela rendait un enfant nerveux)
J'ai eu des tapes sur les fesses moi et ça ne m'a pas perturbée. En fait, la punition qui m'a le plus marquée, c'est quand ma soeur m'avait fait mal (plus jeune évidemment...lol) et que mon père m'avait dit de l'embrasser pour montrer que j'étais plus gentille. Ouf! C'est style: quand on te frappe sur la joue, présente l'autre!!! mdrrrr
Mais on était des ados et plus jeune j'ai reçu des tapes sur les fesses. Quand la loi est passée il y a quelques années, il y avait eu exagération. En effet, une mère aurait pu donner une petite tape à son enfant devant témoin et ce dernier aurait pu l'emmener en cour. Là, ça peut donner lieu à de l'exagération mais dans l'autre sens. Certains parents un peu violents se sentiront ptete plus en "sécurité" et en abuser.
Alors, je dis qu'il y a un juste milieu; faut savoir faire la part des choses. Une tape sur les fesses est acceptable mais une gifle et que l'enfant a la joue tout rouge.....ça ne l'est plus!!!!
C'est un peu comme un spécialiste pour enfant, que j'avais vu, m'avait dit qu'il était mauvais de donner une suce à un bébé. Quand j'ai vu mon médecin et que je lui ai dis qu'un tel avait dit ça, il est parti à rire et il a dit: la prochaine fois qu'il vous dira ça, parlez-lui de ce qu'il fait les nuits où son bébé pleure!!! Il paraît qu'il en avait parlé à des confrères, qu'il en puvait plus et que même s'il était contre.....il s'était levé impatient et lui avait donné une suce!
Cela explique que même si l'idéal n'est pas une tape sur les fesses, il en reste pas moins que des fois c'est justifié. Et là, attention! Je ne parle pas de battre son enfant à lui faire mal!!!
Publié : dim. févr. 01, 2004 12:07 am
par Strophe
Je suis totalement contre la fessée. Je juge que ce n'est pas un moyen adéquat "d'éduquer" un enfant, mais bien un moyen de passer sa propre frustration. L'enfant n'a strictement rien à retirer de ça...
Ma fille a 3 ans et même si parfois elle s'amuse à tester ma patience et mes limites... Même si parfois, je dois m'enfermer dans la salle de bain quelques minutes pour me calmer... Je n'ai jamais levé la main sur elle. Je ne suis pas le genre à gueuler non plus... même s'il m'arrive de monter le ton et deprendre un air sévère !!
Je trouve que la violence psychologique est aussi néfaste, sinon plus... que la violence physique. --Message edité par strophe le 2004-02-01 05:08:52--
Publié : dim. févr. 01, 2004 3:19 am
par jaskab
Bravo aux parents qui ne donnent pas de fessées à leur enfant
Bravo de vous trouver un moyen pour évacuer votre frustration sans en faire souffrir votre enfant
Car, je n'entrerai pas dans les détails, mon père est un homme explosif et la violence, qu'elle soit physique ou psychologique engendre la peur. Et la peur engendre le stress, l'inquiétude. Des sentiments que les jeunes enfants ne devraient pas subir inutilement.
Publié : dim. févr. 01, 2004 3:22 am
par jaskab
Juste pour mettre quelque chose au clair...
Je n'ai pas été battue, mais mon père avait des excès de colère. Le poing dans les airs, je me demandais s'il allait passer à l'acte. Je n'ai jamais eu de coups de poing, mais la peur que le poing parte fait aussi mal.
La violence est sournoise...
Publié : mar. févr. 03, 2004 11:05 am
par Beppo
Journal de Montréal, mardi le 3 février 2004, page 6
Qu'est-ce qu'on fait?
Franco Nuovo
J'ai des questions pour vous. Que faire quand votre gamin de trois ans approche son petit doigt vers la prise de courant avec l'intention évidente de l'y enfoncer? Que faire quand, cinq fois au moins vous lui expliqué sur tous les tons qu'il ne devrait pas mettre son minuscule index dans le petit trou parce que ça fait bobo? Que faire quand il persévère? On fait quoi, calvaire? On attend qu'il prenne le jus et que ses cheveux bouclés raidissent sur sa petite tête? Et ne me dites pas qu'il existe des cache-prises.
Quand j'entends comme hier matin à la radio, le discours autour de la fessée, quand j'entends parler de jugement ancestral, quand on associe une tappe sur les fesses à une violence qu'on encourage, quand on la compare «à toute utilisation de la force contre autrui», etc., je me dis qu'on pousse mémé dans les orties, que le ridicule ne tue vraiment pas, qu'on ne fait aucune nuance, qu'on est tellement bien-pensant voire bienfaisant, plein d'utopie et qu'on s'est détaché à un tel point de notre instinct qu'on en a perdu le bon sens.
Je me dis surtout qu'en regardant le monde à travers le prisme déformant de notre société légaliste, on finit par tout voir en termes de codes et de lois imposés par les législateurs. Et surtout, surtout à tout confondre. Non une tappe sur les fesses ou sur la main dans un but éducatif, ce n'est pas la même chose que de battre, de malmener et d'abrutir un gamin. Non, fumer un joint ne mène pas automatiquement à l'héroïne. Quoi? C'est exactement le même raisonnement que certains tiennent autour de la fessée.
Va-t-on bientôt accuser de séquestration un parent qui envoie un enfant turbulent dans sa chambre pour y réfléchir? C'est pas vrai, tout le monde ne peu pas se mêler de tout tout le temps. On ne peut constamment établir des généralités et des corrélations entre un parent qui donne une tappe à son petit et le sort qu'on réserve aux enfants dans les sweat shops d'Asie.
Peut-être que le message de la Cour suprême est plus simple qu'on croit. Peut-être que les juges nous ont dit de nous mêler de nos affaires, de cesser notre ingérence permanente dans les affaires d'autrui et notre interventionnisme moralisateur.
La cour nous a rappelé que nous sommes faits de chair et d'os et qu'on ne peut toujours être des exemples de vertu. En fait, vous savez ce qu'elle nous a dit la Cour suprême: elle a dit aux parents que nous sommes tenus de faire ce qu'il faut pour nos enfants.
Publié : mar. févr. 03, 2004 1:32 pm
par Acrux
Citation :Va-t-on bientôt accuser de séquestration un parent qui envoie un enfant turbulent dans sa chambre pour y réfléchir? MDR
Excellent article Beppo!
Publié : mar. févr. 03, 2004 2:21 pm
par Rénatane
merci bibbo !
y en a t-il qui peuvent trouver l'article de Foglia sur internet ? c'est du bonbon ! (ça me prendrais la soirée pour le retranscrire ...
Publié : mar. févr. 03, 2004 5:21 pm
par Beppo
La Presse Montréal Mardi 3 Février 2004 A5
Pierre Foglia
Respectez-le dans sa personne
Il y a d'abord ce mot désuet : fessée. Moi qui suis assez vieux pour avoir connu le supplice de la roue, je n'ai jamais reçu ni donné de fessée. J'ai reçu des gifles. Et j'en ai donné. Mais des fessées culottes à terre? Cela ne se pratique plus depuis un siècle, sauf à but récréatif entre adultes consentants. Pourquoi continue-t-on d'appeler fessée une tape sur les fesses en passant? Pourquoi parler de fesses, alors qu'avant six ans, le plus courant, c'est la tape sur les mains?
T'aimes pas les carottes? Mange le reste.
Naon! Elle pousse les carottes sur la nappe. Vous les remettez dans l'assiette. Elle les repousse. Paf sur les mains. Tu veux brailler? Va brailler dans ta chambre.
C'est cela que vous débattez depuis trois jours. Me semble que c'est clair, le jugement de la Cour suprême vous donne le droit de leur donner des tapes, mais pas de les frapper avec un marteau même si des fois, c'est bien tentant.
Ben oui, ben oui, c'est mieux de ne pas les taper du tout. Ben oui c'est mieux de garder son calme. Me font rire, les psys. En fait non, ils ne m'amusent pas du tout. Les médiatiques surtout qui se sont donné pour tâche de nous expliquer la vie. Insupportables de condescendance. Et ce ton professoral, comme s'ils s'autorisaient d'une science exacte. Comme si leurs rangs n'étaient pas infestés de charlatans, de sectaires, d'imposteurs, comme s'ils n'étaient pas tous devenus, peu ou prou, des flics de l'âme et de l'inconscient.
Les juges de la Cour suprême ont entériné le large consensus social qui dit oui, non pas à la fessée, mais à la tape sur la main, à la tape sur les fesses, une force raisonnable sinon raisonnée. Sur le fond, les juges n'ont pas évalué la pertinence de donner des tapes aux enfants, ils ont simplement reconnu aux parents le droit de ne pas être rigoureusement pédagogiques, le droit de joindre le geste à la parole pour signifier à la tite crissequi pousse ses carottes sur la table qu'elle est allée trop loin. Et c'est bien ce qui rend furieux les psys : que les juges aient pris le parti du profane contre celui du praticien.
Ce qui me fâche des psys, surtout ceux qui se mêlent d'éducation, c'est leur discours érigé en dogme. Je feuilletais récemment chez une amie un manuel éducatif, au chapitre intitulé Comment punir, ce genre de conseil : ne punissez pas l'enfant en lui donnant à exécuter des travaux domestiques, vous lui donneriez l'impression que faire le ménage est une sanction, ne le privez pas de dessert et ne l'envoyez pas au lit, je ne souviens plus pourquoi il ne faut pas l'envoyer au lit, mais admettons. Une question alors. Plusieurs en fait : qu'arrive-t-il si je l'envoie au lit quand même? Si je le prive de dessert quand même? Et l'horreur des horreurs, qu'arrive-t-il si ma fille de 14 ans veut aller coucher chez son amie, je dis non, demain il y a l'école, elle pique une crise, me traîte de vieux con, et je la gifle? Qu'arrive-t-il?
Il arrive rien du tout. C'est là que les psys déconnent. Entre ce qu'il faut faire et son contraire, le résultat n'est pas bien différent... Je viens d'une autre époque je l'ai dit. La façon d'élever des enfants dans l'Italie rurale d'avant-guerre est loin, très loin de la pédagogie actuelle. C'était des temps difficiles âpres et violents. Excepté l'inceste -- qui me semble plus fréquent aujourd'hui, mais je peux me tromper--, nos parents ont tout fait ce qu'il ne fallait pas faire. Résultat? Pas si différent, le résultat. Mon époque n'a pas produit plus de fuckés, plus de malheureux, plus d'angoissés que la vôtre. Pas moins non plus.
Il y a aujourd'hui de par le monde, je pense à la Chine, à l'Inde, au Moyen-Orient, à l'Afrique, des milliards d'enfants qui sont élevés très très différemment des vôtres. Je ne vois pas qu'ils soient plus fuckés que les vôtres. Leurs parents n'ont pas de psys pour leur dire quoi faire. Je n'induis pas que les psys ne servent à rien, je veux seulement les appeler à un peu plus de réserve, leurs trois années en psychologie à l'Université de Trois-Rivières ne les autorisent pas à traîter de débiles mes parents et des milliards de parents dans le monde qui élèvent leurs enfants bien loin de leurs diktats.
Pour les trois quarts de la planète, un enfant n'est pas une personne à part entière, mais c'est par ailleurs un petit être incroyablement indestructible, sauf par la famine ou par les bombes. Avec un peu d'eau, un peu de pain, un peu d'amour et un peu de chance, ce petit être traversera triomphalement la vie, du moins son enfance.
Chez nous, un enfant est un individu à part entière dès le quatrième mois de la grosesse. Mais un tout petit individu, tout fragile, très compliqué à élever. Ça prend des cours. Et toute erreur est fatale. L'avez-vous, un jour de grande colère, contraint à faire le ménage de la salle de bains où il a foutu un bordel monstre? Il ira de psychothérapie en psychanalyse, et un après-midi il appellera le bon docteur Mailloux : une fois mon père m'a forcé à laver le siège de toilettes, depuis ce temps-là je fais pipi au lit. Votre père est un criminel, le consolera le bon docteur.
Je ne veux pas vous effrayer, mais même si vous avez tout bien fait comme il faut, il n'est pas dit que votre enfant ne fera pas partie des 15% d'enfants canadiens qui souffrent plus ou moins de maladie mentale (réf: Dr Stanley Kutcher, Child and Adolescent Pharmacology)... Ce qui est quand même étonnant, non? Jamais une tape, jamais une contrariété, de l'amour en veux-tu en v'là, sont gros d'amour, sont même un peu obèses, et paf les voilà en dépression à 17 ans. Et 45% des élèves des collèges américains (Time, 19 janvier 2004, page 44) disent avoir déjà été en dépression. Quarante-cinq pour cent ! Un sur deux. Des enfants pourtant élevés selon les avancées de la psychologie moderne. Comment est-ce possible?
Mais bon, ne paniquez pas non plus. Il y a plein de médicaments pour soigner ça. Au Canada, on a le droit de prescrire du Prozac et du lithium aux enfants, et du Zyprexa, un truc pour rééquilibrer le niveau de sérotonine, aussi du Depakote, efficace contre l'hyper agitation, et bien sûr, le bon vieux Ritalin.
Votre gamin vous fait chier depuis le matin? Vous n'en pouvez plus? Vous allez exploser? Ah non, je vous en prie! Pas de tape. Respectez-le dans sa personne.
Essayez un petit Ritalin dans un verre de jus d'orange.
Publié : mer. févr. 04, 2004 5:22 am
par Rénatane
Merci bebbo !
C'est du bonbon son article ! Je ne pense pas comme lui ,mais son point de vue est très interessant !
Publié : sam. févr. 21, 2004 10:47 am
par Slick27
Publié : sam. févr. 21, 2004 11:10 am
par Acrux