Alexandre Despatie...
Doviedove2000 a écritMyriam m'a dit qu'il était super gentil avec tout le monde Alexandre!!! Elle l'aime bien...
C'est vrai et pas juste lui tous les plongeurs et plongeuses sont gentils et de bonne humeur. Depuis que je suis dans le monde du sport (bénévole) ma préférence va aux plongeurs.
C'est vrai et pas juste lui tous les plongeurs et plongeuses sont gentils et de bonne humeur. Depuis que je suis dans le monde du sport (bénévole) ma préférence va aux plongeurs.
Lilianne
tuberale a écrit
Celui-là a 19 ans, toute ses dents, 6pi 1 pc, un corps d'hatlète, des anneaux aux mamelons, aime lire, natation( Slick lui a prêté aon plus beau speedo, merci très gentil de ta part ),vélo, tendre et gentil, très attentif aux autres, doux,fait des poids et altères, crack d'ordi mais pas nerd, demeure en appartement, seul défaut= aime beaucoup jaser au téléphone avec sa maman( ) ......................UN gros handicap.......................il a une mère de 5pi 3 po. avec de grands ongles....qui va s'attaquer à toute sacoche du forum qui va l'approcher à moins de 100 pieds. ..............vous êtes ben trop dépravées pour un tit coeur pur de même. ....... --Message edité par tuberale le 2004-07-29 16:42:05--
Ah ouin ??? intéressant ... hahahahhaha !!! D'habitude j'apprivoise bien les belles-mamans donc jva p-e réussir !!!!!!!!!
Et j'avoue Qu'alex est tout un ath;ètes dans les 2 sens du termes physiquement et sportivement !! il a telelment dlair serein avec tout ce qu'il y arrive il voit ses chums quand meme souvent et sa vie a dlair .... parfaite disons !!! Je sais pas si c'Est vraiment vrai mais dans les revues ca dlair a aller a la perfection ... j'aimerais bien savoir ca un jour .........
Celui-là a 19 ans, toute ses dents, 6pi 1 pc, un corps d'hatlète, des anneaux aux mamelons, aime lire, natation( Slick lui a prêté aon plus beau speedo, merci très gentil de ta part ),vélo, tendre et gentil, très attentif aux autres, doux,fait des poids et altères, crack d'ordi mais pas nerd, demeure en appartement, seul défaut= aime beaucoup jaser au téléphone avec sa maman( ) ......................UN gros handicap.......................il a une mère de 5pi 3 po. avec de grands ongles....qui va s'attaquer à toute sacoche du forum qui va l'approcher à moins de 100 pieds. ..............vous êtes ben trop dépravées pour un tit coeur pur de même. ....... --Message edité par tuberale le 2004-07-29 16:42:05--
Ah ouin ??? intéressant ... hahahahhaha !!! D'habitude j'apprivoise bien les belles-mamans donc jva p-e réussir !!!!!!!!!
Et j'avoue Qu'alex est tout un ath;ètes dans les 2 sens du termes physiquement et sportivement !! il a telelment dlair serein avec tout ce qu'il y arrive il voit ses chums quand meme souvent et sa vie a dlair .... parfaite disons !!! Je sais pas si c'Est vraiment vrai mais dans les revues ca dlair a aller a la perfection ... j'aimerais bien savoir ca un jour .........
ANNIE ET SUZIE .... 2 ANGES TOMBÉES DU CIEL ....
Les Olympiques, c'est la consécration des athlètes
Alexandre Despaties
Vendredi 30 juillet 2004 - (RDS) - Pour la période des Jeux olympiques d'Athènes, le RDS.ca comptera sur un collaborateur particulier, le plongeur Alexandre Despatie, un des plus beaux espoirs de médaille du Canada. Les internautes auront la chance de lire Despatie cinq fois lors du prochain mois, question de le connaître un peu plus. Voici le compte-rendu de la première entrevue.
RDS : Alexandre, qu'est-ce qui t'attend avant le début de tes compétitions olympiques?
Alexandre : Nous quittons Montréal à destination d'Athènes samedi le 31 juillet. Après quelques jours à Athènes, nous partirons en banlieue pour un mini camp d'entraînement en compagnie de certains athlètes anglais, ukrainiens, russes et scandinaves. Par la suite, nous retournerons à Athènes pour le grand jour.
Depuis un mois, nous n'avons pris part à aucune compétition. Depuis un mois, moi et mes coéquipiers de l'équipe nationale nous entraînons de manière intensive. Disons que j'ai hâte que les compétitions commencent, hâte que la routine change. Pour votre information, je plongerai les 14, 23, 24, 27 et 28 août.
RDS : Alexandre, tu as gagné l'or au Championnat du monde il y a environ un an. Quelle est la principale différence entre le Alexandre Despatie de 2003 et celui de 2004.
Alexandre : À la base, je dirais que j'ai un an de compétitions de plus derrière la cravate. C'est une énorme différence. Au niveau des performances, j'espère qu'il y a des améliorations parce que le but avant les Olympiques est de tout faire pour que tout aille super bien pendant la quinzaine.
RDS : Alexandre, que fais-tu les heures précédant une compétitions?
Alexandre : Premièrement, je suis de nature calme. Donc je ne stresse pas avant une compétition. C'est ça de gagner. J'essaie de me lever environ trois ou quatre heures avant le début de la compétition, question d'être bien réveillé au moment de mon premier plongeon. Après un déjeuner léger, je me rends au site de compétition et je pratique mes plongeons.
Environ cinq minutes avant le début de la compétition, je vais commencer à ressentir une certaine nervosité. Mais ce n'est pas un stress négatif. Il s'agit plus d'une excitation, donc c'est positif. Comment je fais pour me "calmer"? Je prends de grandes respirations. Tout simplement.
RDS : Alexandre, les Jeux olympiques sont la plus grosse compétition amateur au monde. Tu en seras à ta deuxième expérience olympique. Parle nous de ta présence à Athènes et comment penses-tu que ta participation à ceux de Sydney sera différente?
Alexandre : À Sydney, j'avais 15 ans. J'étais jeune et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, même si plusieurs personnes m'avaient parlé de cette expérience unique. Sydney, c'était indescrptible. J'ai les frissons juste à y penser. La foule était tout simplement incroyable. On entendait les bruits de la foule dans le corridor menant à la piscine. Quand nous progressions dans le corridor, nous commencions à apercevoir la foule. Il y avait des drapeaux de tous les pays, les "flash" de caméras partout. J'étais vraiment impressionné.
Là, je sais où je m'en vais. Les Jeux ne sont plus une surprise pour moi. Je serai donc plus en mesure de contrôler mes émotions. J'espère également avoir le temps de profiter des Jeux et aller voir d'autres compétitions.
RDS : Alexandre, tu ne t'es pas fixé d'objectif précis par rapport aux médailles, mais que veux-tu réaliser à Athènes?
Alexandre : Comme la plupart des athlètes, je vais aux Jeux olympiques pour avoir du plaisir. Je ne me fixe pas d'objectif parce que je ne veux pas avoir d'attente et décevoir. Les résultats, je ne veux même pas y penser. Tout ce que je sais, c'est que j'ai fait mon possible pour me rendre là où je suis en ce moment.
Les Olympiques sont une compétition comme les autres, sauf que ça regroupe toutes les disciplines amateures. Oui, aux Olympiques, je plongerai comme je plonge pendant n'importe quelle compétition, mais c'est en même temps la consécration de l'athlète. C'est pour aller aux Olympiques que tous les athlètes font tant de sacrifices.
En fait, il y a une réelle différence entre les JO et les autres compétitions. Au Championnat du monde, par exemple, toutes les compétitions sont regroupées sur trois ou quatre jours. Aux Olympiques, les compétitions s'étendent sur plus de dix jours. Donc, pas de problème de fatigue en vue. Et nous ne risquons pas de perdre notre rythme puisque entre chaque épreuve, nous avons amplement le temps de s'entraîner.
RDS : Alexandre, si tu nous parlais un peu des plongeons que tu vas effectuer à Athènes...
Alexandre : Je travaille sur les mêmes plongeons depuis près de 18 mois. De tous les athlètes qui seront à Athènes, je suis celui qui effectue les deuxièmes plongeons les plus difficiles, quand on parle du coefficient de difficulté. Celui qui effectue les plongeons les plus difficiles est un Australien. Il a déjà gagné des compétitions, mais il n'est pas le plongeur le plus constant et il ne fait pas partie des meilleurs au monde.
Mais cela ne veut rien dire. Il peut aussi bien gagner tout à Athènes. Qui sait? C'est celui qui aura la meilleure journée qui va se sauver avec la médaille d'or.
RDS : Alexandre, qu'aimes-tu le plus dans le plongeon?
Alexandre : Tout me plait dans le plongeon. Mais ce que j'aime par-dessus tout, c'est le sentiment de voler. La liberté que me procure le vide et le fait de pouvoir effectuer des vrilles. J'aime également utiliser le plongeon comme un outil. Et j'ai toujours "trippé" sur l'eau. Je pense que le plongeon est un sport fait sur mesure pour moi.
J'ai commencé à plonger quand j'étais très jeune. Je me rappelle le temps où je plongeais dans la piscine de mes parents. Je ne me suis jamais considéré comme un enfant casse-cou, mais je n'ai jamais eu peur d'essayer des nouveaux trucs. Quand mon entraîneur me demande d'essayer un nouveau plongeon, je n'hésite jamais; je sais que s'il me le demande, c'est que je suis capable. --Message edité par slick27 le 2004-07-31 17:29:46--
Alexandre Despaties
Vendredi 30 juillet 2004 - (RDS) - Pour la période des Jeux olympiques d'Athènes, le RDS.ca comptera sur un collaborateur particulier, le plongeur Alexandre Despatie, un des plus beaux espoirs de médaille du Canada. Les internautes auront la chance de lire Despatie cinq fois lors du prochain mois, question de le connaître un peu plus. Voici le compte-rendu de la première entrevue.
RDS : Alexandre, qu'est-ce qui t'attend avant le début de tes compétitions olympiques?
Alexandre : Nous quittons Montréal à destination d'Athènes samedi le 31 juillet. Après quelques jours à Athènes, nous partirons en banlieue pour un mini camp d'entraînement en compagnie de certains athlètes anglais, ukrainiens, russes et scandinaves. Par la suite, nous retournerons à Athènes pour le grand jour.
Depuis un mois, nous n'avons pris part à aucune compétition. Depuis un mois, moi et mes coéquipiers de l'équipe nationale nous entraînons de manière intensive. Disons que j'ai hâte que les compétitions commencent, hâte que la routine change. Pour votre information, je plongerai les 14, 23, 24, 27 et 28 août.
RDS : Alexandre, tu as gagné l'or au Championnat du monde il y a environ un an. Quelle est la principale différence entre le Alexandre Despatie de 2003 et celui de 2004.
Alexandre : À la base, je dirais que j'ai un an de compétitions de plus derrière la cravate. C'est une énorme différence. Au niveau des performances, j'espère qu'il y a des améliorations parce que le but avant les Olympiques est de tout faire pour que tout aille super bien pendant la quinzaine.
RDS : Alexandre, que fais-tu les heures précédant une compétitions?
Alexandre : Premièrement, je suis de nature calme. Donc je ne stresse pas avant une compétition. C'est ça de gagner. J'essaie de me lever environ trois ou quatre heures avant le début de la compétition, question d'être bien réveillé au moment de mon premier plongeon. Après un déjeuner léger, je me rends au site de compétition et je pratique mes plongeons.
Environ cinq minutes avant le début de la compétition, je vais commencer à ressentir une certaine nervosité. Mais ce n'est pas un stress négatif. Il s'agit plus d'une excitation, donc c'est positif. Comment je fais pour me "calmer"? Je prends de grandes respirations. Tout simplement.
RDS : Alexandre, les Jeux olympiques sont la plus grosse compétition amateur au monde. Tu en seras à ta deuxième expérience olympique. Parle nous de ta présence à Athènes et comment penses-tu que ta participation à ceux de Sydney sera différente?
Alexandre : À Sydney, j'avais 15 ans. J'étais jeune et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, même si plusieurs personnes m'avaient parlé de cette expérience unique. Sydney, c'était indescrptible. J'ai les frissons juste à y penser. La foule était tout simplement incroyable. On entendait les bruits de la foule dans le corridor menant à la piscine. Quand nous progressions dans le corridor, nous commencions à apercevoir la foule. Il y avait des drapeaux de tous les pays, les "flash" de caméras partout. J'étais vraiment impressionné.
Là, je sais où je m'en vais. Les Jeux ne sont plus une surprise pour moi. Je serai donc plus en mesure de contrôler mes émotions. J'espère également avoir le temps de profiter des Jeux et aller voir d'autres compétitions.
RDS : Alexandre, tu ne t'es pas fixé d'objectif précis par rapport aux médailles, mais que veux-tu réaliser à Athènes?
Alexandre : Comme la plupart des athlètes, je vais aux Jeux olympiques pour avoir du plaisir. Je ne me fixe pas d'objectif parce que je ne veux pas avoir d'attente et décevoir. Les résultats, je ne veux même pas y penser. Tout ce que je sais, c'est que j'ai fait mon possible pour me rendre là où je suis en ce moment.
Les Olympiques sont une compétition comme les autres, sauf que ça regroupe toutes les disciplines amateures. Oui, aux Olympiques, je plongerai comme je plonge pendant n'importe quelle compétition, mais c'est en même temps la consécration de l'athlète. C'est pour aller aux Olympiques que tous les athlètes font tant de sacrifices.
En fait, il y a une réelle différence entre les JO et les autres compétitions. Au Championnat du monde, par exemple, toutes les compétitions sont regroupées sur trois ou quatre jours. Aux Olympiques, les compétitions s'étendent sur plus de dix jours. Donc, pas de problème de fatigue en vue. Et nous ne risquons pas de perdre notre rythme puisque entre chaque épreuve, nous avons amplement le temps de s'entraîner.
RDS : Alexandre, si tu nous parlais un peu des plongeons que tu vas effectuer à Athènes...
Alexandre : Je travaille sur les mêmes plongeons depuis près de 18 mois. De tous les athlètes qui seront à Athènes, je suis celui qui effectue les deuxièmes plongeons les plus difficiles, quand on parle du coefficient de difficulté. Celui qui effectue les plongeons les plus difficiles est un Australien. Il a déjà gagné des compétitions, mais il n'est pas le plongeur le plus constant et il ne fait pas partie des meilleurs au monde.
Mais cela ne veut rien dire. Il peut aussi bien gagner tout à Athènes. Qui sait? C'est celui qui aura la meilleure journée qui va se sauver avec la médaille d'or.
RDS : Alexandre, qu'aimes-tu le plus dans le plongeon?
Alexandre : Tout me plait dans le plongeon. Mais ce que j'aime par-dessus tout, c'est le sentiment de voler. La liberté que me procure le vide et le fait de pouvoir effectuer des vrilles. J'aime également utiliser le plongeon comme un outil. Et j'ai toujours "trippé" sur l'eau. Je pense que le plongeon est un sport fait sur mesure pour moi.
J'ai commencé à plonger quand j'étais très jeune. Je me rappelle le temps où je plongeais dans la piscine de mes parents. Je ne me suis jamais considéré comme un enfant casse-cou, mais je n'ai jamais eu peur d'essayer des nouveaux trucs. Quand mon entraîneur me demande d'essayer un nouveau plongeon, je n'hésite jamais; je sais que s'il me le demande, c'est que je suis capable. --Message edité par slick27 le 2004-07-31 17:29:46--
J'ai réussi à trouver quelques lignes de l'article (p.s. il n'est pas complet !)
C’est le nom, en caractères chinois, d’Alexandre Despatie.
Un nom qu’une armée d’athlètes et de sportifs de salon, de Pékin à Hongkong, ont appris bien malgré eux à connaître. Et à craindre…
À 19 ans et des poussières, Alexandre Despatie a déjà fracassé tous les records canadiens en plongeon.
Photo: André Cornellier
«Les Chinois sont aussi fous de plongeon que les Canadiens le sont de hockey», dit Yi Hua Li, ex-étoile olympique chinoise aujourd’hui entraîneuse-chef du Club de plongeon de Pointe-Claire, dans l’ouest de Montréal. Pour eux, l’«épreuve reine» des Jeux n’est pas le 100 m. C’est la tour de 10 m.
Le jour de la grande finale, aux Jeux d’Athènes, ils seront sans doute des dizaines de millions devant leur téléviseur à prier pour que le jeune champion du monde en titre commette des erreurs. Et laisse la voie libre à «leur» champion, Tian Lang, 23 ans, médaillé d’or à Sydney et élevé au rang de demi-dieu dans son pays. Alexandre Despatie en est parfaitement conscient. Et à vrai dire, il s’en fiche.
«Je ne suis jamais nerveux sur un tremplin», dit-il, attablé à la cafétéria du complexe sportif Claude-Robillard, à Montréal, où il s’entraîne avec le club CAMO. «Mon cœur ne bat pas plus vite aux Jeux olympiques qu’aux autres compétitions.»
Prétentieux, Alexandre Despatie? Le jeune Lavallois aurait bien des raisons de bomber le torse. À 19 ans et des poussières, il a déjà fracassé tous les records canadiens en plongeon, ne compte plus le nombre de ses victoires sur la scène internationale et vient de connaître la meilleure saison de sa vie (quatre médailles d’or, deux d’argent et trois de bronze, au 10 m, au 3 m et au plongeon synchronisé).
Les émissions de variétés — et les filles! — se l’arrachent, il roule en Audi A4 et fait partie depuis des années du club restreint des athlètes les plus admirés du pays.
Pourtant, malgré ses trophées, sa gloire et sa notoriété, il arrive encore à ce surdoué d’être envahi par le doute. «Je suis très émotif», admet-il avec une franchise et un aplomb étonnants pour un jeune homme qui a tout juste atteint sa majorité. «Quand je n’obtiens pas ce que je veux, ça vient me chercher profondément. Je pleure souvent, je n’ai pas honte de le dire.»
Les trois dernières années ont été «extrêmement difficiles», dit son entraîneur, Michel Larouche, rencontré dans le minuscule bureau du club CAMO, au sous-sol du complexe Claude-Robillard. Perfectionniste, habitué d’offrir des performances éblouissantes, «Alexandre ne se reconnaissait pas le droit à l’erreur. Ce n’est pas l’idéal, à l’entraînement: c’est en faisant des erreurs qu’on apprend», dit-il.
Tous les grands athlètes sont émotifs, poursuit l’entraîneur. «C’est ce qui leur permet de donner leur cœur, leurs tripes. Mais c’est une arme à double tranchant. Ça peut aussi les entraîner au fond de la cave.»
Et la «cave», Alexandre Despatie l’a visitée souvent ces dernières années, confirme sa mère, Christiane. «S’il y avait un problème avec un plongeon et qu’il fallait apporter des correctifs, il se décourageait et tombait dans un grand trou noir. C’était l’enfer. Il fallait être très perspicace pour le sortir de cet état. Il se disait qu’il ne valait rien…»
Le jeune plongeur l’admet volontiers: il a souvent pensé tout abandonner. «Je me dis régulièrement: “Je pourrais être ailleurs.” Quand ça va mal, je me demande où j’en serais si j’avais décidé, à 10 ans, de faire autre chose. Puis, je me dis que je travaillerais peut-être dans un magasin à sept dollars l’heure et que je gratterais mes cents pour sortir la fin de semaine. C’est là que je reviens à la réalité. Il y en a combien des gars de mon âge qui aimeraient faire le tour du monde, avoir des amis partout?»
Il marque une pause, jette un coup d’œil autour de lui. «De toute façon, je suis rendu tellement loin que même si je voulais de tout mon cœur arrêter, je ne pourrais pas. Ce serait immoral, stupide. Je laisserais tomber trop de monde.»
Alexandre Despatie est né à Montréal le 8 juin 1985, l’année de la chanson «We Are the World» et de la retraite de René Lévesque. Le «phénomène» Despatie, lui, est né exactement 13 ans et 103 jours plus tard, à Kuala Lumpur, en Malaisie.
Ce jour-là, le Lavallois gagne la médaille d’or à la tour, aux Jeux du Commonwealth, et devient le plus jeune athlète de l’histoire à remporter une compétition internationale de plongeon. Cet exploit lui vaut une pleine page dans le Livre Guinness des records, où on le voit, minuscule, l’air gêné, dans les bras d’un plongeur britannique (Tony Ali) deux fois plus âgé et plus musclé que lui. «Cette photo-là a fait Alexandre Despatie, dit Jean Gosselin, spécialiste du marketing sportif du cabinet de relations publiques National. Elle résume à elle seule tout le vieux mythe de David contre Goliath.»
Dans le stade de Kuala Lumpur, la frénésie est telle que ses entraîneurs doivent déguiser le héros du jour pour le sortir de l’enceinte!
À son retour au pays, le plongeur découvre, stupéfait, l’ampleur de la vague qu’il a soulevée. Trois grandes chaînes de télévision ont dépêché leur camion satellite devant la résidence familiale, à Laval-sur-le-Lac. «Ce n’était pas une tempête médiatique, c’était un raz-de-marée!» se souvient Christiane Despatie, la mère d’Alexandre, une grande et énergique blonde de 47 ans.
Six ans plus tard, la tempête s’est à peine calmée.
«Alexandre, c’est vraiment un cas unique», s’exclame Guy Maguire, webmestre du site du club CAMO. À elle seule, la section consacrée à Despatie reçoit plus de visites que tout le reste du site. Les visiteurs viennent de dizaines de pays, du Gabon aux îles Fidji en passant par le Cameroun et le Qatar. «Pendant les Jeux de Sydney, il a reçu tellement de courriels de soutien et de félicitations que mon ordinateur s’est bloqué», raconte le webmestre. Encore aujourd’hui, même si le champion dispose de son propre site (www.alexandredespatie.ca), Guy Maguire reçoit régulièrement des courriels à son intention. «Ça provient autant des jeunes garçons que des grands-mères. Les gens lui écrivent comme s’il était un membre de la famille.»
En ce vendredi après-midi de printemps, au complexe Claude-Robillard, les plongeurs du club CAMO terminent leur ultime séance d’entraînement de la semaine. Sur les tremplins, de jeunes recrues d’à peine six ans, visiblement intimidées, côtoient une véritable équipe d’étoiles. On y trouve la Montréalaise Émilie Heymans, championne du monde à la tour; la Vancouvéroise d’origine Blythe Hartley, autre habituée des podiums; et le Longueuillois Philippe Comtois, partenaire d’Alexandre Despatie dans les épreuves du 10 m et du 3 m synchronisés. «Si le club CAMO était un pays, il se classerait troisième au monde!» proclame fièrement l’entraîneur-chef, Michel Larouche. Lui-même a été courtisé par une équipe australienne et a décliné («par patriotisme», dit-il) une offre très alléchante de la Grande-Bretagne.
Aux yeux des enfants réunis pour le bain libre dans le bassin adjacent, la star des stars reste sans conteste Alexandre Despatie. À chacune de ses apparitions au tremplin, une douzaine d’entre eux se rassemblent, presque hystériques, pour scander son nom. Un scénario qui se répète presque partout où il va — on le reconnaît dans la rue jusqu’en Australie!
Son entraîneur, lui, semble moins impressionné. «Lève un peu les fesses», «Étire mieux tes jambes», lui lance-t-il après chacun de ses plongeons. «Alexandre est évidemment excellent, dira-t-il une fois l’entraînement terminé. Mais à côté de ce qu’il pourrait devenir, c’est une farce. Ses meilleures années sont devant lui. C’est encore un enfant pour ce qui est de son développement physique.»
Par chance, la poussée de croissance exceptionnelle qui a tant inquiété le plongeur à la veille des derniers Jeux s’est arrêtée. Il ne voulait surtout pas devenir Alexandre le Grand… «À 5 pi 8 po (1,73 m), j’ai la taille idéale. Plus grand, ce serait difficile. Plus petit, je manquerais de puissance.»
De la puissance, il en faut énormément pour exécuter le super dive, plongeon dont il sera beaucoup question dans le «Profil olympique» que NBC consacrera à Despatie (le diffuseur officiel des Jeux aux États-Unis a dépêché toute une équipe au Québec pour le réaliser).
Deux sauts périlleux et demi arrière et deux vrilles et demie valent à ce plongeon un coefficient de difficulté de 3,8, le plus élevé de la discipline. En tout, l’athlète québécois doit exécuter une dizaine de mouvements en moins de deux secondes! C’est en effet le temps dont il dispose, dans les airs, pour éblouir les juges. Il a tout ce qu’il faut pour y parvenir. Flexibilité, grâce, élégance et… courage. Lorsqu’il arrive dans l’eau, le plongeur file à plus de 50 km/h. «À cette vitesse, l’eau est dure comme de la roche», dit Michel Larouche.
Le père d’Alexandre, Pierre Despatie, n’ose pas approcher de la tour: ça lui donne le vertige. Sa mère, Christiane, évite de regarder certains des sauts qu’il exécute. Fiston, lui, n’éprouve jamais ne serait-ce qu’un frisson en haut de la tour. «J’ai déjà frappé un tremplin, j’ai eu des flats sérieux, mais je n’ai pas peur. Dès que t’as une barrière, c’est dur de t’en sortir.»
Pas étonnant qu’il n’ait jamais peur.
Pour lire ce texte en entier, il faut se procurer le dernier numéro de L'actualité, présentement en kiosque.
--Message edité par bisous le 2004-08-04 09:44:31--
C’est le nom, en caractères chinois, d’Alexandre Despatie.
Un nom qu’une armée d’athlètes et de sportifs de salon, de Pékin à Hongkong, ont appris bien malgré eux à connaître. Et à craindre…
À 19 ans et des poussières, Alexandre Despatie a déjà fracassé tous les records canadiens en plongeon.
Photo: André Cornellier
«Les Chinois sont aussi fous de plongeon que les Canadiens le sont de hockey», dit Yi Hua Li, ex-étoile olympique chinoise aujourd’hui entraîneuse-chef du Club de plongeon de Pointe-Claire, dans l’ouest de Montréal. Pour eux, l’«épreuve reine» des Jeux n’est pas le 100 m. C’est la tour de 10 m.
Le jour de la grande finale, aux Jeux d’Athènes, ils seront sans doute des dizaines de millions devant leur téléviseur à prier pour que le jeune champion du monde en titre commette des erreurs. Et laisse la voie libre à «leur» champion, Tian Lang, 23 ans, médaillé d’or à Sydney et élevé au rang de demi-dieu dans son pays. Alexandre Despatie en est parfaitement conscient. Et à vrai dire, il s’en fiche.
«Je ne suis jamais nerveux sur un tremplin», dit-il, attablé à la cafétéria du complexe sportif Claude-Robillard, à Montréal, où il s’entraîne avec le club CAMO. «Mon cœur ne bat pas plus vite aux Jeux olympiques qu’aux autres compétitions.»
Prétentieux, Alexandre Despatie? Le jeune Lavallois aurait bien des raisons de bomber le torse. À 19 ans et des poussières, il a déjà fracassé tous les records canadiens en plongeon, ne compte plus le nombre de ses victoires sur la scène internationale et vient de connaître la meilleure saison de sa vie (quatre médailles d’or, deux d’argent et trois de bronze, au 10 m, au 3 m et au plongeon synchronisé).
Les émissions de variétés — et les filles! — se l’arrachent, il roule en Audi A4 et fait partie depuis des années du club restreint des athlètes les plus admirés du pays.
Pourtant, malgré ses trophées, sa gloire et sa notoriété, il arrive encore à ce surdoué d’être envahi par le doute. «Je suis très émotif», admet-il avec une franchise et un aplomb étonnants pour un jeune homme qui a tout juste atteint sa majorité. «Quand je n’obtiens pas ce que je veux, ça vient me chercher profondément. Je pleure souvent, je n’ai pas honte de le dire.»
Les trois dernières années ont été «extrêmement difficiles», dit son entraîneur, Michel Larouche, rencontré dans le minuscule bureau du club CAMO, au sous-sol du complexe Claude-Robillard. Perfectionniste, habitué d’offrir des performances éblouissantes, «Alexandre ne se reconnaissait pas le droit à l’erreur. Ce n’est pas l’idéal, à l’entraînement: c’est en faisant des erreurs qu’on apprend», dit-il.
Tous les grands athlètes sont émotifs, poursuit l’entraîneur. «C’est ce qui leur permet de donner leur cœur, leurs tripes. Mais c’est une arme à double tranchant. Ça peut aussi les entraîner au fond de la cave.»
Et la «cave», Alexandre Despatie l’a visitée souvent ces dernières années, confirme sa mère, Christiane. «S’il y avait un problème avec un plongeon et qu’il fallait apporter des correctifs, il se décourageait et tombait dans un grand trou noir. C’était l’enfer. Il fallait être très perspicace pour le sortir de cet état. Il se disait qu’il ne valait rien…»
Le jeune plongeur l’admet volontiers: il a souvent pensé tout abandonner. «Je me dis régulièrement: “Je pourrais être ailleurs.” Quand ça va mal, je me demande où j’en serais si j’avais décidé, à 10 ans, de faire autre chose. Puis, je me dis que je travaillerais peut-être dans un magasin à sept dollars l’heure et que je gratterais mes cents pour sortir la fin de semaine. C’est là que je reviens à la réalité. Il y en a combien des gars de mon âge qui aimeraient faire le tour du monde, avoir des amis partout?»
Il marque une pause, jette un coup d’œil autour de lui. «De toute façon, je suis rendu tellement loin que même si je voulais de tout mon cœur arrêter, je ne pourrais pas. Ce serait immoral, stupide. Je laisserais tomber trop de monde.»
Alexandre Despatie est né à Montréal le 8 juin 1985, l’année de la chanson «We Are the World» et de la retraite de René Lévesque. Le «phénomène» Despatie, lui, est né exactement 13 ans et 103 jours plus tard, à Kuala Lumpur, en Malaisie.
Ce jour-là, le Lavallois gagne la médaille d’or à la tour, aux Jeux du Commonwealth, et devient le plus jeune athlète de l’histoire à remporter une compétition internationale de plongeon. Cet exploit lui vaut une pleine page dans le Livre Guinness des records, où on le voit, minuscule, l’air gêné, dans les bras d’un plongeur britannique (Tony Ali) deux fois plus âgé et plus musclé que lui. «Cette photo-là a fait Alexandre Despatie, dit Jean Gosselin, spécialiste du marketing sportif du cabinet de relations publiques National. Elle résume à elle seule tout le vieux mythe de David contre Goliath.»
Dans le stade de Kuala Lumpur, la frénésie est telle que ses entraîneurs doivent déguiser le héros du jour pour le sortir de l’enceinte!
À son retour au pays, le plongeur découvre, stupéfait, l’ampleur de la vague qu’il a soulevée. Trois grandes chaînes de télévision ont dépêché leur camion satellite devant la résidence familiale, à Laval-sur-le-Lac. «Ce n’était pas une tempête médiatique, c’était un raz-de-marée!» se souvient Christiane Despatie, la mère d’Alexandre, une grande et énergique blonde de 47 ans.
Six ans plus tard, la tempête s’est à peine calmée.
«Alexandre, c’est vraiment un cas unique», s’exclame Guy Maguire, webmestre du site du club CAMO. À elle seule, la section consacrée à Despatie reçoit plus de visites que tout le reste du site. Les visiteurs viennent de dizaines de pays, du Gabon aux îles Fidji en passant par le Cameroun et le Qatar. «Pendant les Jeux de Sydney, il a reçu tellement de courriels de soutien et de félicitations que mon ordinateur s’est bloqué», raconte le webmestre. Encore aujourd’hui, même si le champion dispose de son propre site (www.alexandredespatie.ca), Guy Maguire reçoit régulièrement des courriels à son intention. «Ça provient autant des jeunes garçons que des grands-mères. Les gens lui écrivent comme s’il était un membre de la famille.»
En ce vendredi après-midi de printemps, au complexe Claude-Robillard, les plongeurs du club CAMO terminent leur ultime séance d’entraînement de la semaine. Sur les tremplins, de jeunes recrues d’à peine six ans, visiblement intimidées, côtoient une véritable équipe d’étoiles. On y trouve la Montréalaise Émilie Heymans, championne du monde à la tour; la Vancouvéroise d’origine Blythe Hartley, autre habituée des podiums; et le Longueuillois Philippe Comtois, partenaire d’Alexandre Despatie dans les épreuves du 10 m et du 3 m synchronisés. «Si le club CAMO était un pays, il se classerait troisième au monde!» proclame fièrement l’entraîneur-chef, Michel Larouche. Lui-même a été courtisé par une équipe australienne et a décliné («par patriotisme», dit-il) une offre très alléchante de la Grande-Bretagne.
Aux yeux des enfants réunis pour le bain libre dans le bassin adjacent, la star des stars reste sans conteste Alexandre Despatie. À chacune de ses apparitions au tremplin, une douzaine d’entre eux se rassemblent, presque hystériques, pour scander son nom. Un scénario qui se répète presque partout où il va — on le reconnaît dans la rue jusqu’en Australie!
Son entraîneur, lui, semble moins impressionné. «Lève un peu les fesses», «Étire mieux tes jambes», lui lance-t-il après chacun de ses plongeons. «Alexandre est évidemment excellent, dira-t-il une fois l’entraînement terminé. Mais à côté de ce qu’il pourrait devenir, c’est une farce. Ses meilleures années sont devant lui. C’est encore un enfant pour ce qui est de son développement physique.»
Par chance, la poussée de croissance exceptionnelle qui a tant inquiété le plongeur à la veille des derniers Jeux s’est arrêtée. Il ne voulait surtout pas devenir Alexandre le Grand… «À 5 pi 8 po (1,73 m), j’ai la taille idéale. Plus grand, ce serait difficile. Plus petit, je manquerais de puissance.»
De la puissance, il en faut énormément pour exécuter le super dive, plongeon dont il sera beaucoup question dans le «Profil olympique» que NBC consacrera à Despatie (le diffuseur officiel des Jeux aux États-Unis a dépêché toute une équipe au Québec pour le réaliser).
Deux sauts périlleux et demi arrière et deux vrilles et demie valent à ce plongeon un coefficient de difficulté de 3,8, le plus élevé de la discipline. En tout, l’athlète québécois doit exécuter une dizaine de mouvements en moins de deux secondes! C’est en effet le temps dont il dispose, dans les airs, pour éblouir les juges. Il a tout ce qu’il faut pour y parvenir. Flexibilité, grâce, élégance et… courage. Lorsqu’il arrive dans l’eau, le plongeur file à plus de 50 km/h. «À cette vitesse, l’eau est dure comme de la roche», dit Michel Larouche.
Le père d’Alexandre, Pierre Despatie, n’ose pas approcher de la tour: ça lui donne le vertige. Sa mère, Christiane, évite de regarder certains des sauts qu’il exécute. Fiston, lui, n’éprouve jamais ne serait-ce qu’un frisson en haut de la tour. «J’ai déjà frappé un tremplin, j’ai eu des flats sérieux, mais je n’ai pas peur. Dès que t’as une barrière, c’est dur de t’en sortir.»
Pas étonnant qu’il n’ait jamais peur.
Pour lire ce texte en entier, il faut se procurer le dernier numéro de L'actualité, présentement en kiosque.
--Message edité par bisous le 2004-08-04 09:44:31--
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- Seigneur de la Causerie
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Ben moi dison qu'il a deja un "aquis" pour ma faveur..... puisque on allait a la meme école!!!! évidemment comme il a 3 ans de moins que moi on avait aucun cour ensemble la.....
mais en-t-k moi je l'ai croiser une coupe de fois au secondaire..... si vous verriez le regard qu'il peux lancer des fois..... il a pas juste le corp pour faire fondre les filles je vous l'assure!!!!!!
et surtout..... malgré sa réusite... il a un charisme incroyable!!!! en-t-k a l'école il était comme ca!!!!
mais en-t-k moi je l'ai croiser une coupe de fois au secondaire..... si vous verriez le regard qu'il peux lancer des fois..... il a pas juste le corp pour faire fondre les filles je vous l'assure!!!!!!
et surtout..... malgré sa réusite... il a un charisme incroyable!!!! en-t-k a l'école il était comme ca!!!!
FOLLE ET FIÈRE DE L'ÊTRE!!!!!
Article dans La Presse du 11 août ...
Alexandre Despatie / Plongeon
Comme un couteau dans l'eau
Pierre Foglia
La Presse
Ce garçon avait tout contre lui. Jugez-en. Il est né dans le fric, enfin dans le fric, la maman est la fille de M. Muffler, le papa un homme d'affaires prospère dans l'immobilier et la guenille; la maison est à Laval-sur-le-lac à côté du golf... on en connaît qui se sont gâtés pour moins que cela.
Ce n'est pas tout. Le hasard l'a mené à un sport un peu cabotin qui se juge à la ligne de corps, cela encourage à la pose, on en a même vu se pavaner. Et le plus grand danger de tous : il est devenu une super vedette à l'âge de 13 ans, cela fait déjà six ans, plus de temps qu'il n'en faut pour faire d'un enfant-phénomène, un monstre.
C'est ce qui séduit tant chez ce garçon : ce qu'il n'est pas devenu. Pour le dire autrement, Alexandre Despatie est un jeune homme tout ce qu'il y a de plus normal, mais justement c'est pas normal. Quand vous verrez plongez ce garçon de la tour de 10 mètres, vous ferez comme tout le monde : oh et ah. Retenez tout de même que son plus grand exploit aura été de ne pas devenir un monstre. Sa maman y est pour beaucoup, je crois, tout simplement en étant restée sa maman sans devenir une fan, et son papa en ne devenant pas son coach. Ça aussi on l'a vu souvent, je veux dire des papas-coachs et des mamans-fans qui ont tout gâché.
Ce garçon a décidément beaucoup de chance. En plus d'un grand talent. En plus d'une voiture sport grise qui a l'air d'une Porsche mais ce n'en est pas une, il m'a dit c'était quoi mais je me rappelle plus. Et en plus, depuis quelques jours, il a une nouvelle petite blonde comme il rêvait d'en avoir une, une fille qui n'avait jamais entendu parler de lui. Je la vois d'ici, des grands yeux innocents, Despatie ? Alexandre ? Ah non, vraiment ça me dit rien. Tout pour lui je vous dis. Ingénu en plus. Il ne lui manque qu'une médaille olympique et c'est pour lundi.
Il déboule les escaliers -il sortait de la douche- me tend la main. Bonjour ! La même impression qu'il y a quatre ans à Sydney. Il sortait de la piscine où il venait de donner tout un spectacle, ratant le podium de peu, on était 12 000 journalistes à le presser, il nous parlait comme si on était juste deux dans son salon. Il avait 15 ans, il était adorable. Il l'est autant.
Il s'en va à La Ronde, me dit sa mère.
La Ronde ?
Oui, avec des copains, on y va une fois par année. Une sortie comme quand on était petits. Mais prenez votre temps, je ne suis pas pressé du tout.
Il s'est assis dans le grand fauteuil du salon. Derrière, à travers les portes vitrées, on aperçoit la piscine où tout a commencé. Sylvie Bernier, médaillée d'or en plongeon à Los Angeles, était une amie de la famille Despatie, elle a vu quelque chose dans ce gamin de cinq ans, elle a dit aux parents vous devriez l'envoyer au club CAMO, l'histoire a été racontée 100 fois, la suite aussi...
T'es pas tanné de raconter ta vie ?
Non. J'ai appris à aimer les médias. C'est jamais devenu une corvée.
Te reconnais-tu quand tu lis les entrevues que tu accordes ? N'es-tu pas tenté, parfois, de t'inventer un personnage ?
Je ne lis pas les entrevues que j'accorde. Je ne vois pas non plus ma photo à la une des magazines. Je la vois, mais je ne la vois pas, je ne sais pas si vous comprenez. Si on me reconnaît dans la rue ? De plus en plus. Si je suis dans un bar avec des amis et que je m'éloigne, pour aller pisser par exemple, mes amis vont se faire demander si c'est bien moi, si je suis fin... Mes amis répondent non, c'est une tête de con, mais on sort avec lui parce qu'il gagne des médailles. Non c'est pas vrai, ils ne disent pas ça ! Pour revenir au vedettariat, je ne suis pas une si grande vedette qu'on le croit. Hors du Québec, pas plus loin que Toronto par exemple, je suis personne.
C'est quoi une grande vedette ?
Un joueur de hockey. Un acteur de cinéma. Les plongeurs chinois tiens, qui sont les idoles d'un milliard de Chinois !
Mais peut-être que tu gagnes plus d'argent qu'eux !
Vous croyez ? Ces gars-là sont immensément riches.
On raconte que tu l'es aussi.
Je sais. On a écrit que je n'avais plus de soucis à me faire pour le restant de mes jours. C'est un malentendu. Mes parents gèrent mes finances et on a convenu qu'ils ne me montraient pas les chiffres, mais je sais très bien que le plongeon terminé, je ne pourrai pas rester très longtemps sans revenu.
On dit que tu rêves d'une carrière au cinéma. Pourquoi ne commences-tu pas maintenant ?
Parce que le plongeon prend tout mon temps. Je finis à quatre heures de l'après midi, six jours par semaine.
Tout le monde le dit, les médias s'y préparent, Alexandre Despatie sera la grande vedette du Canada à Athènes. Deux médailles, et pourquoi pas trois. L'or, l'argent et l'encens des vénérations nationales. Les habituelles attentes irraisonnables d'un pays où seule la victoire est jolie. On imagine une formidable pression, on imagine le jeune homme avec un énorme poids, là, dans la poitrine. Une angoisse sourde. La hâte d'en avoir fini.
Eh bien on imagine mal.
Ce que les gens disent, ce que les journalistes prédisent, entre par une oreille du jeune Despatie et sort par l'autre. Cette pression là, extérieure, ne l'atteint pas. Il ne panique pas à l'idée de «décevoir»... «Je vais tout faire pour gagner. Mais je peux aussi bien finir cinquième à la tour comme au trois mètres. Si j'ai tout donné, si je suis cinquième parce que les autres auront été parfaits, je n'aurai aucun regret. Je ne m'en vais pas à Athènes en mission, gagner une, deux ou trois médailles. Je m'en vais à Athènes faire ce que j'aime le plus au monde, plonger.
Qu'aimes-tu tant dans le plongeon ?
Tout. L'atmosphère. L'amitié entre les plongeurs. On ne se regarde pas de travers comme dans d'autres sports. On est entre amis.
Même les Chinois ?
Surtout les Chinois. (Il me montre une cicatrice sur son poignet gauche. Une brûlure de cigarette). Feng Wang, le Chinois qui est mon principal adversaire au tremplin de trois mètres, a exactement la même brûlure, c'est notre pacte d'amitié.
Tu fumes ?
Non. Les Chinois fument beaucoup ! Pour revenir au plongeon, on ne compétitionne pas les uns contre les autres, mais contre soi-même. On veut tous réussir le plongeon parfait.
Qu'est-ce qu'un plongeon parfait ?
Comme un coup de couteau dans l'eau. C'est un plongeon hyper difficile que t'exécutes si bien qu'il a l'air hyper facile. Un plongeon parfait dégage une énergie incroyable. Ça vient te chercher. Le Chinois entre dans l'eau et tu fais wow !
Et si c'est toi ?
Si c'est moi qui fais le plongeon parfait, l'énergie dont je vous parlais, je la dégage, faut que je demande à ceux qui la reçoivent, moi je me doute que c'était bien, mais il faut qu'on me le confirme...
Alors comme ça, tout est plaisir. Aucune pression ? Jamais ?
Holà ! J'ai pas dit ça. Pas de pression extérieure. Pas de pression de la rue. Pas les attentes des autres. C'est pas mon problème que les gens attendent de moi une, deux ou douze médailles.
Mon problème, c'est moi tout seul. C'est le doute. Et une grande insécurité. Tout d'un coup je tombe au fond d'un trou. Je deviens comme fou. Et je rends fou les gens autour de moi. Mon entraîneur, mes parents. Cela survient régulièrement. Comme un cercle infernal. Ça se met à mal aller à l'entraînement et je panique. Je suis obsédé par une question : tout d'un coup que je ne serais plus jamais bon ?
C'est arrivé récemment ?
C'est drôle, il est arrivé exactement le contraire au mois de juin. Au mois de juin, ça allait si bien que je me suis inquiété ! J'ai dit à Michel Larouche, mon entraîneur : je suis high ça s'peut pas, ça ne peut pas continuer, je vais casser avant Athènes ! Deux jours après, je me blessais à la cheville en prenant mon appel au tremplin. J'ai eu très peur. Mais vous voyez, la nature fait bien les choses finalement. Elle fait des creux pour qu'il y ait des highs.
SES ADVERSAIRES
À LA TOUR - Le Chinois Liang Tian, qu'Alexandre qualifie de «pire plongeur de la planète Mars», manière de dire qu'il échappe aux pesanteurs des pauvres Terriens. Puis un autre Chinois, nommé Hu, Jia Hu. Puis l'Australien Mathew Helm et le Cubain Jose Antonio Guerra Oliva.
AU TREMPLIN - Le Chinois Wang Feng, celui-là même avec qui il a fait cet étrange pacte d'amitié, (voir le texte principal). L'Américain Troy Dumais. Le Japonais Ken Terauchy. Encore un Chinois, Bo Peng. Et un autre Australien, Robert Newbery.
EN SYNCHRO À LA TOUR (avec son copain Philippe Comtois) - Les Chinois encore. Après, c'est ouvert. «On a fait troisième cette année à la Coupe du Monde, mais ne le prenez pas pour une promesse de médaille, certains favoris ont fort mal plongé.»
Note : Alexandre ne s'est pas qualifié pour le synchro au tremplin.
ARRÊT SUR IMAGE - La photo, spectaculaire, est accrochée au-dessus du foyer, dans le salon des Despatie. Alexandre a été saisi dans les airs au moment où il amorce sa vrille, il a l'air de flotter au-dessus de la ville de Barcelone, on aperçoit la cathédrale de Gaudi en fond de scène. La photo montre ce que l'on ne voit pas quand on regarde une compétition de plongeon : l'effort. Le visage d'Alexandre est crispé, tous ses muscles bandés, la photo montre ce que le plongeur doit cacher : l'effort. À ce moment précis, le spectateur n'a vu que la ligne de corps : absolument parfaite. Dans cet arrêt sur image, l'essence du plongeon, son paradoxe et sa magnifique mystification.
ALEXANDRE LE GREC ? - L'arrière-grand-père d'Alexandre était un immigrant grec qui a épousé une Grecque de Montréal. Ils ont eu une fille qui s'appellait Caliopé Guevaris, elle a épousé un Despatie, ils ont eu un fils, Pierre Despatie, le père d'Alexandre. Vous savez tout, en fait vous en savez plus qu'Alexandre lui-même, qui écoutait sa mère me raconter ça et disait : hein ? Je savais pas ça.
ALEXANDRE ET LA PRESSE - C'est en revenant d'une répétition du Gala de La Presse qu'Alexandre a jeté sa Jetta toute neuve sur un lampadaire, c'était il y a deux ans. La voiture presque coupée en deux. Lui ? Rien.
ALEXANDRE ET LE HOCKEY - Une fois, Alexandre a joué au hockey. Il était petit. Ça ne s'est ni bien ni mal passé. En sortant de l'aréna, son père lui a demandé, pis t'aime ça ? Tu veux qu'on revienne la semaine prochaine ou tu préfères faire du ski comme on fait toutes les semaines ? Le gamin a demandé une pièce de monnaie. Il l'a lancée. Pile, c'était pour le ski. Le ski il a dit. Il n'a jamais montré la pièce. Son père est persuadé que face aussi c'était le ski.
Voilà !
Alexandre Despatie / Plongeon
Comme un couteau dans l'eau
Pierre Foglia
La Presse
Ce garçon avait tout contre lui. Jugez-en. Il est né dans le fric, enfin dans le fric, la maman est la fille de M. Muffler, le papa un homme d'affaires prospère dans l'immobilier et la guenille; la maison est à Laval-sur-le-lac à côté du golf... on en connaît qui se sont gâtés pour moins que cela.
Ce n'est pas tout. Le hasard l'a mené à un sport un peu cabotin qui se juge à la ligne de corps, cela encourage à la pose, on en a même vu se pavaner. Et le plus grand danger de tous : il est devenu une super vedette à l'âge de 13 ans, cela fait déjà six ans, plus de temps qu'il n'en faut pour faire d'un enfant-phénomène, un monstre.
C'est ce qui séduit tant chez ce garçon : ce qu'il n'est pas devenu. Pour le dire autrement, Alexandre Despatie est un jeune homme tout ce qu'il y a de plus normal, mais justement c'est pas normal. Quand vous verrez plongez ce garçon de la tour de 10 mètres, vous ferez comme tout le monde : oh et ah. Retenez tout de même que son plus grand exploit aura été de ne pas devenir un monstre. Sa maman y est pour beaucoup, je crois, tout simplement en étant restée sa maman sans devenir une fan, et son papa en ne devenant pas son coach. Ça aussi on l'a vu souvent, je veux dire des papas-coachs et des mamans-fans qui ont tout gâché.
Ce garçon a décidément beaucoup de chance. En plus d'un grand talent. En plus d'une voiture sport grise qui a l'air d'une Porsche mais ce n'en est pas une, il m'a dit c'était quoi mais je me rappelle plus. Et en plus, depuis quelques jours, il a une nouvelle petite blonde comme il rêvait d'en avoir une, une fille qui n'avait jamais entendu parler de lui. Je la vois d'ici, des grands yeux innocents, Despatie ? Alexandre ? Ah non, vraiment ça me dit rien. Tout pour lui je vous dis. Ingénu en plus. Il ne lui manque qu'une médaille olympique et c'est pour lundi.
Il déboule les escaliers -il sortait de la douche- me tend la main. Bonjour ! La même impression qu'il y a quatre ans à Sydney. Il sortait de la piscine où il venait de donner tout un spectacle, ratant le podium de peu, on était 12 000 journalistes à le presser, il nous parlait comme si on était juste deux dans son salon. Il avait 15 ans, il était adorable. Il l'est autant.
Il s'en va à La Ronde, me dit sa mère.
La Ronde ?
Oui, avec des copains, on y va une fois par année. Une sortie comme quand on était petits. Mais prenez votre temps, je ne suis pas pressé du tout.
Il s'est assis dans le grand fauteuil du salon. Derrière, à travers les portes vitrées, on aperçoit la piscine où tout a commencé. Sylvie Bernier, médaillée d'or en plongeon à Los Angeles, était une amie de la famille Despatie, elle a vu quelque chose dans ce gamin de cinq ans, elle a dit aux parents vous devriez l'envoyer au club CAMO, l'histoire a été racontée 100 fois, la suite aussi...
T'es pas tanné de raconter ta vie ?
Non. J'ai appris à aimer les médias. C'est jamais devenu une corvée.
Te reconnais-tu quand tu lis les entrevues que tu accordes ? N'es-tu pas tenté, parfois, de t'inventer un personnage ?
Je ne lis pas les entrevues que j'accorde. Je ne vois pas non plus ma photo à la une des magazines. Je la vois, mais je ne la vois pas, je ne sais pas si vous comprenez. Si on me reconnaît dans la rue ? De plus en plus. Si je suis dans un bar avec des amis et que je m'éloigne, pour aller pisser par exemple, mes amis vont se faire demander si c'est bien moi, si je suis fin... Mes amis répondent non, c'est une tête de con, mais on sort avec lui parce qu'il gagne des médailles. Non c'est pas vrai, ils ne disent pas ça ! Pour revenir au vedettariat, je ne suis pas une si grande vedette qu'on le croit. Hors du Québec, pas plus loin que Toronto par exemple, je suis personne.
C'est quoi une grande vedette ?
Un joueur de hockey. Un acteur de cinéma. Les plongeurs chinois tiens, qui sont les idoles d'un milliard de Chinois !
Mais peut-être que tu gagnes plus d'argent qu'eux !
Vous croyez ? Ces gars-là sont immensément riches.
On raconte que tu l'es aussi.
Je sais. On a écrit que je n'avais plus de soucis à me faire pour le restant de mes jours. C'est un malentendu. Mes parents gèrent mes finances et on a convenu qu'ils ne me montraient pas les chiffres, mais je sais très bien que le plongeon terminé, je ne pourrai pas rester très longtemps sans revenu.
On dit que tu rêves d'une carrière au cinéma. Pourquoi ne commences-tu pas maintenant ?
Parce que le plongeon prend tout mon temps. Je finis à quatre heures de l'après midi, six jours par semaine.
Tout le monde le dit, les médias s'y préparent, Alexandre Despatie sera la grande vedette du Canada à Athènes. Deux médailles, et pourquoi pas trois. L'or, l'argent et l'encens des vénérations nationales. Les habituelles attentes irraisonnables d'un pays où seule la victoire est jolie. On imagine une formidable pression, on imagine le jeune homme avec un énorme poids, là, dans la poitrine. Une angoisse sourde. La hâte d'en avoir fini.
Eh bien on imagine mal.
Ce que les gens disent, ce que les journalistes prédisent, entre par une oreille du jeune Despatie et sort par l'autre. Cette pression là, extérieure, ne l'atteint pas. Il ne panique pas à l'idée de «décevoir»... «Je vais tout faire pour gagner. Mais je peux aussi bien finir cinquième à la tour comme au trois mètres. Si j'ai tout donné, si je suis cinquième parce que les autres auront été parfaits, je n'aurai aucun regret. Je ne m'en vais pas à Athènes en mission, gagner une, deux ou trois médailles. Je m'en vais à Athènes faire ce que j'aime le plus au monde, plonger.
Qu'aimes-tu tant dans le plongeon ?
Tout. L'atmosphère. L'amitié entre les plongeurs. On ne se regarde pas de travers comme dans d'autres sports. On est entre amis.
Même les Chinois ?
Surtout les Chinois. (Il me montre une cicatrice sur son poignet gauche. Une brûlure de cigarette). Feng Wang, le Chinois qui est mon principal adversaire au tremplin de trois mètres, a exactement la même brûlure, c'est notre pacte d'amitié.
Tu fumes ?
Non. Les Chinois fument beaucoup ! Pour revenir au plongeon, on ne compétitionne pas les uns contre les autres, mais contre soi-même. On veut tous réussir le plongeon parfait.
Qu'est-ce qu'un plongeon parfait ?
Comme un coup de couteau dans l'eau. C'est un plongeon hyper difficile que t'exécutes si bien qu'il a l'air hyper facile. Un plongeon parfait dégage une énergie incroyable. Ça vient te chercher. Le Chinois entre dans l'eau et tu fais wow !
Et si c'est toi ?
Si c'est moi qui fais le plongeon parfait, l'énergie dont je vous parlais, je la dégage, faut que je demande à ceux qui la reçoivent, moi je me doute que c'était bien, mais il faut qu'on me le confirme...
Alors comme ça, tout est plaisir. Aucune pression ? Jamais ?
Holà ! J'ai pas dit ça. Pas de pression extérieure. Pas de pression de la rue. Pas les attentes des autres. C'est pas mon problème que les gens attendent de moi une, deux ou douze médailles.
Mon problème, c'est moi tout seul. C'est le doute. Et une grande insécurité. Tout d'un coup je tombe au fond d'un trou. Je deviens comme fou. Et je rends fou les gens autour de moi. Mon entraîneur, mes parents. Cela survient régulièrement. Comme un cercle infernal. Ça se met à mal aller à l'entraînement et je panique. Je suis obsédé par une question : tout d'un coup que je ne serais plus jamais bon ?
C'est arrivé récemment ?
C'est drôle, il est arrivé exactement le contraire au mois de juin. Au mois de juin, ça allait si bien que je me suis inquiété ! J'ai dit à Michel Larouche, mon entraîneur : je suis high ça s'peut pas, ça ne peut pas continuer, je vais casser avant Athènes ! Deux jours après, je me blessais à la cheville en prenant mon appel au tremplin. J'ai eu très peur. Mais vous voyez, la nature fait bien les choses finalement. Elle fait des creux pour qu'il y ait des highs.
SES ADVERSAIRES
À LA TOUR - Le Chinois Liang Tian, qu'Alexandre qualifie de «pire plongeur de la planète Mars», manière de dire qu'il échappe aux pesanteurs des pauvres Terriens. Puis un autre Chinois, nommé Hu, Jia Hu. Puis l'Australien Mathew Helm et le Cubain Jose Antonio Guerra Oliva.
AU TREMPLIN - Le Chinois Wang Feng, celui-là même avec qui il a fait cet étrange pacte d'amitié, (voir le texte principal). L'Américain Troy Dumais. Le Japonais Ken Terauchy. Encore un Chinois, Bo Peng. Et un autre Australien, Robert Newbery.
EN SYNCHRO À LA TOUR (avec son copain Philippe Comtois) - Les Chinois encore. Après, c'est ouvert. «On a fait troisième cette année à la Coupe du Monde, mais ne le prenez pas pour une promesse de médaille, certains favoris ont fort mal plongé.»
Note : Alexandre ne s'est pas qualifié pour le synchro au tremplin.
ARRÊT SUR IMAGE - La photo, spectaculaire, est accrochée au-dessus du foyer, dans le salon des Despatie. Alexandre a été saisi dans les airs au moment où il amorce sa vrille, il a l'air de flotter au-dessus de la ville de Barcelone, on aperçoit la cathédrale de Gaudi en fond de scène. La photo montre ce que l'on ne voit pas quand on regarde une compétition de plongeon : l'effort. Le visage d'Alexandre est crispé, tous ses muscles bandés, la photo montre ce que le plongeur doit cacher : l'effort. À ce moment précis, le spectateur n'a vu que la ligne de corps : absolument parfaite. Dans cet arrêt sur image, l'essence du plongeon, son paradoxe et sa magnifique mystification.
ALEXANDRE LE GREC ? - L'arrière-grand-père d'Alexandre était un immigrant grec qui a épousé une Grecque de Montréal. Ils ont eu une fille qui s'appellait Caliopé Guevaris, elle a épousé un Despatie, ils ont eu un fils, Pierre Despatie, le père d'Alexandre. Vous savez tout, en fait vous en savez plus qu'Alexandre lui-même, qui écoutait sa mère me raconter ça et disait : hein ? Je savais pas ça.
ALEXANDRE ET LA PRESSE - C'est en revenant d'une répétition du Gala de La Presse qu'Alexandre a jeté sa Jetta toute neuve sur un lampadaire, c'était il y a deux ans. La voiture presque coupée en deux. Lui ? Rien.
ALEXANDRE ET LE HOCKEY - Une fois, Alexandre a joué au hockey. Il était petit. Ça ne s'est ni bien ni mal passé. En sortant de l'aréna, son père lui a demandé, pis t'aime ça ? Tu veux qu'on revienne la semaine prochaine ou tu préfères faire du ski comme on fait toutes les semaines ? Le gamin a demandé une pièce de monnaie. Il l'a lancée. Pile, c'était pour le ski. Le ski il a dit. Il n'a jamais montré la pièce. Son père est persuadé que face aussi c'était le ski.
Voilà !
Des ancêtres d'Alex Despaties étaient grecs...wow! Je viens de l'apprendre. C'est cool...il a des traits méditéranéens en effet...foncé, sourcils drus...grand nez...beau, la shape d'un dieu...
Est-ce mon cousin, pis je le savais pas..!? Son ancêtre grec s'appellait Guevaris...c'est pas loin de Guevara ça...ça se ressemble beaucoup non...!? ;)
Est-ce mon cousin, pis je le savais pas..!? Son ancêtre grec s'appellait Guevaris...c'est pas loin de Guevara ça...ça se ressemble beaucoup non...!? ;)
Slick27 a écritDes ancêtres d'Alex Despaties étaient grecs...wow! Je viens de l'apprendre. C'est cool...il a des traits méditéranéens en effet...foncé, sourcils drus...grand nez...beau, la shape d'un dieu...
Est-ce mon cousin, pis je le savais pas..!? Son ancêtre grec s'appellait Guevaris...c'est pas loin de Guevara ça...ça se ressemble beaucoup non...!? ;)
Guevera ?.........che... un peu loin de ton nom ça, non ?... .....cute
Est-ce mon cousin, pis je le savais pas..!? Son ancêtre grec s'appellait Guevaris...c'est pas loin de Guevara ça...ça se ressemble beaucoup non...!? ;)
Guevera ?.........che... un peu loin de ton nom ça, non ?... .....cute
Merci pour l'article!!!
Il a dit à une émission qu'il n'avait pas de pression car quand il est en compétiton il fait juste se concentrer sur ses plongeons et ça le flatte que tout lmonde le voit grand gagnant...mais que lui son seul objectif est de réussir ses sauts!!
Et il a dit qu'après sa carrière qu'il aimerait être comédien ou travailler en télévision comme animateur...
Il est cute le tit sacripan
Il a dit à une émission qu'il n'avait pas de pression car quand il est en compétiton il fait juste se concentrer sur ses plongeons et ça le flatte que tout lmonde le voit grand gagnant...mais que lui son seul objectif est de réussir ses sauts!!
Et il a dit qu'après sa carrière qu'il aimerait être comédien ou travailler en télévision comme animateur...
Il est cute le tit sacripan
Soyez libre comme l'air sacavent!!!
Soyez heureux sacavent!!!
De ce que je peux voir, il n'y a pas de qualifications. Ils ne doivent pas être assez nombreux pour en faire. Il y a 8 équipes en compétition.
Ça devrait se passer vers 3 heures cet après-midi. Et R.-C va surement tout montrer.
Ça devrait se passer vers 3 heures cet après-midi. Et R.-C va surement tout montrer.
[center][img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/theberge6a.jpg[/img]
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