Marc Angers a trouvé un moyen original de couper définitivement le cordon avec les Productions J: il a fondé sa maison de disque avec son père et a créé l'étiquette D'Angers Musique, sous laquelle il vient de sortir son premier album, L'enfant-roi.
Deux ans et demi après l'aventure Star Académie, le sympathique et timide rouquin a le regard lumineux. Il semble avoir échappé à la déroute qui s'est déjà emparé de plusieurs ex-académiciens. «J'avais peur que les Productions J me gardent, parce que je n'aurais pas eu la même liberté. Enfin, peut-être que j'aurais réussi à m'imposer, mais bon…»
Marc Angers se livre sans entraves sur ce premier opus: «Ce sont des histoires vécues. L'enfant-roi, c'est moi, un jeune qui a tout eu ce qu'il voulait, mais qui a aussi travaillé pour… en se faisant couver par ses parents! Un gars qui est rendu à presque 28 ans et qui se pose des questions. Pas un bébé gâté qui veut tout et qui chiale…», ironise-t-il.
Marc est rendu à l'âge où les questions qui assaillent la génération Y, dont il fait partie, font partie du quotidien. C'est pourquoi il a écrit des chansons d'amour et des pièces qui témoignent des chamboulements sociaux internationaux. Armé de son violon, «son ami» qui le suit depuis 23 ans, il a réussi à dire ce qu'il désirait… sans trop parler, car il préfère jouer que «blablater» sur scène. «Le violon est l'instrument le plus près de la voix humaine, tu vas chercher le monde dans les tripes avec ça! Moi, je l'ai fait pleurer sur l'album mon violon, mais je l'ai fait aussi danser, il suit bien les émotions.»
Les premiers albums sont mémorables pour tous les artistes, car l'expérience est inexistante et la manière de travailler est improvisée. Marc Angers n'a pas échappé à cette règle non-écrite, car il a enregistré des chansons jusqu'à la fin, en remplaçant des morceaux par d'autres meilleurs, écrivant durant jour ou la nuit d'automne.
Et étrangement, Marc a écrit la pièce-titre vers la fin. Toutes les autres plages ont été éclairées naturellement par ce phare, ce miroir qui reflète le gaillard qu'il est devenu. Un artiste qui peut dorénavant afficher ses vraies couleurs et ses réelles préoccupations. Parce que pendant Star Académie, bien qu'il en rie aujourd'hui, il a été étiqueté comme un «violoneux qui jouait du traditionnel»!
«Je l'accepte, parce que ça fait partie de moi, mais on ne connaît pas mes influences classiques, qui sont bien présentes. J'ai aussi des influences brit-pop, j'aime bien Coldplay, Calogero aussi, Damian Rice… Au Québec, Dumas, Pierre Lapointe, Ariane Moffatt… J'essaie de trouver mon chemin là-dedans sans les copier!» Pour éviter ce piège, il fait ronronner son violon électrique, qui sonne comme une guitare! La plupart des solos sur l'album ont d'ailleurs été réalisés avec ce violon spécial.
Il a de plus déniché des collaborateurs en or avec qui il n'a pas eu peur de passer six mois en studio… Sans oublier ses deux muses d'écriture, Céline Abric et Virginie Nault, qui lui ont donné l'envie de sortir de sa coquille conventionnelle. «J'ai déjà essayé de travailler avec d'autres, mais ça ne marchait pas. Elles, elles ont compris où je voulais en venir. Moi, quand ça clique avec quelqu'un, on peut aller jusqu'au bout. Avec elles, j'ai été déstabilisé parfois! Quand quelqu'un arrive avec une tonne de briques, ça me permet d'aller plus loin…», avoue l'ancien étudiant en communications-journalisme.
http://www.info07.com/article-202182-Un ... ngers.html
PS: Y a même un petit vidéo sur le site