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Publié : dim. août 21, 2011 12:47 pm
par Thewinneris
Pantera72 a écrit : [...]



Qu'est-ce que tu veux dire? :??:

Montréal a son accent pour les gens de d'autres régions aussi! De plus si il y avait certains immigrants qui ont des accents parmis les parents plaignants, qui dès qu'ils ont une remarque sont les premiers à crier au racisme, je trouverais ça gros si il y en avait parmis-eux qui ont critiqués l'accent de l'enseignante! Donc à nous aussi de crier au racisme lorsqu'on attaque nos accents.

Re: Éducation scolaire

Publié : lun. août 22, 2011 11:46 am
par x-superficial-x
Tout le monde a des accents pour tout le monde, on ne s'en sort plus :crazy:

Re: Éducation scolaire

Publié : lun. août 22, 2011 2:56 pm
par Pantera72
Je soupçonne qu'il s'agit pas mal plus de snobisme que de "racisme" ou "accentissisme" dans ce cas-ci :lol:

Re: Éducation scolaire

Publié : lun. août 22, 2011 4:18 pm
par Thewinneris
J'espère qu'elle va se battre pour son emploie cette enseignante car soit par racisme ou par snobisme, c'est innacceptable! Ouf... Faire perdre un emploi à quelqu'un par snobisme, faut vraiment se croire tous les droits! J'espère qu'elle va se pleindre et protester fort!

Publié : lun. août 22, 2011 4:44 pm
par Anya
Entrevue de Paul Arcand avec Me Marie-Eve Gagné sur cette lettre ouverte "Accent...grave" dans la presse
Durée : 6:19
Date : 22/08/2011
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Re: Éducation scolaire

Publié : lun. août 22, 2011 5:41 pm
par Pantera72
Inacceptable, absolument. :)

Publié : mer. août 24, 2011 4:21 pm
par Pichou
Publié le 19 septembre 2009 à 07h33 | Mis à jour le 19 septembre 2009 à 07h34

Si les profs pouvaient...

Stéphane Laporte
La Presse

C'est en septembre que ça se décide. Parfois même dès le premier cours. La cloche sonne. Trente élèves s'assoient à leur pupitre. Trente paires d'yeux fixent la porte de la classe. Impatients de savoir de quoi a l'air le prof. Parfois sa réputation le précède et elle entre en premier. Les jeunes ont déjà peur. Les plus vieux leur ont dit qu'ils allaient passer par là. Ça peut aussi être le contraire. Les jeunes sont déjà turbulents. Baveux. Les plus vieux leur ont dit que c'était un mou.

Le professeur arrive, les élèves l'analysent. Ils le scannent de la tête aux pieds. Sa démarche, son habillement, ses cheveux, son poil aux oreilles, son manucure, ses mèches, son parfum, son accent, ses tics. Ils n'ont que ça à faire. Le regarder. Durant toute la période. Alors ils le font. Quand le premier cours est terminé, leur idée est faite. Ils vont aimer ou pas le français, les mathématiques, la chimie, la biologie, la géographie ou l'éducation physique selon qu'ils aiment ou n'aiment pas M. Proulx, Mme Boily, M.Dutil ou Mme Bernier.

Je me demande à quel point les profs sont conscients que l'école c'est eux. Ce sont eux les stars. Ils sont les Guy A. Lepage, Julie Snyder, Marc Labrèche, Louis-José Houde de leur matière. Ce sont eux qui l'animent. Ce sont eux qui y donnent vie. Qui rendent ça intéressant ou ennuyant. Qui partagent leur passion. Si le prof est sur le pilote automatique, le cours va crasher, c'est sûr. Mais si le prof fait de la haute voltige à la Luchini, en récitant des vers ou en déclamant ses dictées, les élèves seront au septième ciel. Bien sûr, personne n'est condamné à être génial. Les profs sont comme les sportifs, les politiciens, les plombiers, les chroniqueurs, ils font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont.

Mais on ne devient pas cuisinier si on n'aime pas manger. Alors on ne devient pas professeur si on n'aime pas enseigner. Si on n'aime pas donner un cours. Donner une représentation. Pas besoin que le cours de physique devienne un spectacle du Cirque du Soleil, il faut juste que les élèves sentent que leur maître trippe sur la matière. Ça prend de l'entrain. De l'enthousiasme.

Combien d'heures j'ai passé à dessiner des bonshommes dans mon cahier parce que le prof lisait ses notes sans lever les yeux. Monotone. Fatigué. Résigné. Le courant ne passait pas parce que le prof était en panne. D'inspiration. Il n'y a qu'une seule façon d'apprendre, c'est en aimant. Si on ne fait pas aimer aux élèves ce qu'on leur demande de retenir, ils ne s'en souviendront jamais. L'indifférence n'a pas de mémoire.

Si j'aime autant écrire, c'est beaucoup à cause de Mme Lamoureux au primaire, M. Saint-Germain au secondaire et de M. Parent au cégep. Des profs qui l'avaient. Ce n'était pas des bouffons. Oh que non. Mais leur vocation était sincère et bien visible. Car c'est de cela que l'on parle. Tenir assis sur des sièges une trentaine de ti-culs pendant toute une journée, faut le faire. Même les parents ont de la misère à captiver leurs enfants durant un week-end. Imaginez durant une semaine, des étrangers se relayent pour essayer de transmettre connaissances, culture et savoir-vivre à un auditoire qui ne rêve qu'aux vacances de Noël. Faut le faire.

Et il n'y a qu'une seule façon de le faire. Pour intéresser, il faut être intéressant. Bien sûr, il y aura toujours des cancres qui resteront insensibles à un cours d'anglais même si c'était Angelina Jolie ou Brad Pitt (c'est selon) qui l'enseignait. Mais la grande majorité des élèves ne demandent pas mieux que d'embarquer. Encore faut-il que le monsieur ou la dame en avant veuille les mener plus loin que la fin du cours. Plus loin que la charge de travail imposée.

Le Québec est le royaume du décrochage. C'est peut-être parce que les jeunes ne sont jamais accrochés. C'est plate, mais c'est aux adultes de le faire. Les médecins ont la responsabilité de guérir les patients. Les profs ont le devoir d'intéresser les élèves. C'est bête de même. C'est beau de même.

C'est sûrement la plus noble des tâches. Permettre à un individu de grandir. Dans tous les sens du terme.

Si c'est le devoir des profs de stimuler leurs élèves, c'est le devoir de la société de stimuler les professeurs. En valorisant leur tâche. En structurant les écoles autour de leur talent. En leur permettant d'être imaginatifs.

Un professeur peut changer la vie de quelqu'un. Peu de gens ont ce pouvoir. Il peut être un allumeur de réverbères. Comme il peut être un éteignoir.

C'est en aidant les professeurs à être meilleurs que les élèves le seront. C'est la seule réforme possible.

L'école, qu'elle s'appelle l'école Champlain, l'école Élan ou l'école Sainte-Jeanne-D'arc, c'est l'école Pierre Dubois, c'est l'école Mlle Provencher, c'est l'école Virginie. C'est l'école des professeurs.

Quelqu'un devrait l'apprendre aux directeurs de commissions scolaires et aux sous-ministres.

Publié : mer. août 24, 2011 4:57 pm
par Anya
Une démission calamiteuse
Publié le 24 août 2011 à 10h14
Marc Simard

L'auteur est professeur d'histoire au collège François-Xavier-Garneau, à Québec.

La Presse a rapporté, samedi dernier, que la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) avait adopté une résolution abolissant la limite de quatre essais au Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFEE). Un de ses directeurs, Bernard Garnier, justifiait cette décision en précisant que les quadruples récidivistes se verront imposer des mesures compensatoires le cas échéant, de sorte que, affirmait-il avec candeur, «ce n'est pas un bar ouvert». Rappelons que le test a comme objectif de vérifier que les futurs enseignants possèdent une maîtrise «suffisante» du français et que son seuil de réussite est fixé à 70%.

Cette décision est le symbole d'une démission collective calamiteuse en ce qui a trait à la qualité du français et véhicule une fois de plus le message de la démission sociétale et du nivellement par le bas. Elle n'est hélas motivée que par le refus des universités québécoises d'expulser des étudiants qui rapportent de précieuses subventions. La maîtrise du français des futurs enseignants ne devrait pas être «suffisante», mais «excellente».

Cette exigence minimale est encore plus impérieuse dans une société comme la nôtre, dont la langue est en péril. Comme professeur de sciences humaines au collégial depuis de nombreuses années, j'enseigne entre autres à ces jeunes qui se destinent à des carrières dans l'enseignement. Et le constat que je dresse sur la qualité de leur français écrit comme oral n'a rien de réjouissant.

En fait, si je demande à un groupe de 40 élèves de produire un texte de 600 mots comme celui que je suis en train d'écrire, un ou deux fera moins de cinq fautes, une dizaine en commettra de cinq à quinze et les autres dépasseront ce dernier chiffre, plusieurs le doublant ou même le triplant. Des fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe (on ne parle même pas ici de la sémantique et de la ponctuation, allégrement massacrées). Et je dois malheureusement ajouter que les futurs enseignants ne feront pas partie des meilleurs 50%, sauf exception.

Qu'est-ce qui explique ce désastre ? D'abord le fait que les meilleurs élèves de sciences humaines ne se destinent pas à l'enseignement. En second lieu, et je le dis à regret, la paresse «crasse» qui s'est installée chez nos étudiants en ce qui concerne la qualité du français. En effet, bien qu'ils disposent d'ordinateurs dotés de logiciels qui soulignent les éventuelles fautes de grammaire et d'orthographe (en rouge ou en vert), la plupart ne font pas l'effort d'effectuer les vérifications suggérées. Comme je le leur dis souvent, ils font plus de fautes que leurs prédécesseurs d'il y a 20 ans ou plus, qui rédigeaient leurs textes à la main ou à la machine à écrire. Ensuite, bien sûr, les lacunes de notre système d'éducation dans son ensemble (aggravées par les dérives déclenchées par le ministère de l'Éducation, dont des programmes d'enseignement du français absurdes), lequel a favorisé l'oral aux dépens de l'écrit et a prôné un laisser-aller funeste au nom de la réussite et de l'épanouissement personnel des élèves.

Sans compter l'actuelle vogue des textos et autres tweets, vecteurs d'appauvrissement du langage. Enfin notre laxisme collectif, tant comme parents que comme enseignants. Je dois le reconnaître, nous avons échoué à transmettre la maîtrise de notre langue et nous avons dilapidé l'héritage culturel que les générations précédentes s'étaient échinées à préserver depuis les humanistes de la Renaissance.

Les professeurs qui m'ont enseigné au primaire et au secondaire ne possédaient pas de diplôme universitaire (certains n'avaient même pas fréquenté l'École normale), mais ils ne faisaient pas de fautes. En ce qui a trait à la maîtrise du français, l'enseignant se doit d'être irréprochable : un mauvais arbre ne donne pas de bons fruits !

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Publié : mer. août 24, 2011 5:00 pm
par Anya
Décrochage
Les garçons d'abord

Sarah-Maude Lefebvre
24/08/2011 04h38

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À quelques jours de la rentrée scolaire, la ministre de l'Éducation Line Beauchamp promet de s'attaquer en priorité à la réussite scolaire des garçons, ainsi qu'à poursuivre la lutte contre la bureaucratie dans les commissions scolaires.

«Indéniablement, il y a des choses à faire au niveau de la stimulation précoce et de l'apprentissage de la lecture. Plusieurs recherches à travers le monde di-sent que les garçons ont plus de difficultés en lecture que les filles. Il faut regarder cela attentivement», a révélé la ministre Beauchamp dans une entrevue accordée hier au Journal, dans son bureau de comté à Montréal-Nord.

Des propositions syndicales

Incidemment, la Centrale des syndicats du Québec a convoqué les médias aujourd'hui pour faire part de ses propositions pour améliorer la réussite des garçons.

Selon les données les plus récentes compilées par le ministère de l'Éducation, le taux de diplomation des élèves québécois s'établit à 55,4 % en moyenne et à 49,1 % chez les garçons, dont le taux de décrochage avoisine les 25 % depuis plusieurs années.

Consciente du phénomène, Line Beauchamp assure que «même si l'on est dans la bonne direction», le travail n'est pas terminé.

«Je veux avoir les yeux sur la balle, dit-elle. Je vais être dans l'action. Il faut en parler, de la réussite scolaire des garçons.»

Lutte à la bureaucratie

Par ailleurs, que les commissions scolaires se le tiennent pour dit, la «lutte à la bureaucratie» qu'a entreprise ce printemps la ministre de l'Éducation, avec notamment des compressions budgétaires de l'ordre de 110 M$, se poursuivra cet automne.

Plus particulièrement, la bureaucratie qui alourdit les rapports entre les commissions scolaires et les écoles fera l'objet d'une analyse, assure Line Beauchamp.

«Je trouve normal d'être exigeante, surtout dans un contexte où l'on cherche à atteindre le retour à l'équilibre budgétaire», plaide la ministre.

«Peut-être y aura-t-il de la résistance, mais il faut défendre le bien commun et s'assurer que chaque dollar est bien investi.»

«On est capable de faire mieux encore, insiste-t-elle. La population s'attend à des efforts de notre part.

«Je ne dis pas que c'est nécessairement facile pour les commissions scolaires, mais c'est faisable.»

Aussi, alors que plusieurs voix s'élèvent pour réclamer l'abolition des commissions scolaires, notamment les directeurs d'école et la Coalition pour l'avenir du Québec de François Legault, la ministre Beauchamp ne s'avance pas, mais promet d'écouter «toutes les opinions» lors du forum sur la démocratie scolaire qui se tiendra cet automne.

Q- Prêterez-vous oreille aux associations étudiantes qui promettent de manifester haut et fort cet automne pour dénoncer les hausses de frais de scolarité ?

R- Du moment où l'on aborde la question des frais de scolarité, il y a immédiatement une réaction des associations étudiantes. Or, je pense que l'on prend cette décision avec l'appui de la majorité de la population, et même de certains étudiants qui sont prêts à faire des efforts pour que leur diplôme ait de la valeur. Il faut aussi savoir que d'ici cinq ans, même avec les hausses de frais de scolarité, les étudiants québécois payeront moins cher que ce qu'on débourse ailleurs au Canada, actuellement.

Q- Comment supporterez-vous cette année les écoles qui doivent gérer une baisse du ratio du nombre d'élèves par enseignant ?

R- Nous avons déjà annoncé un financement historique le printemps dernier de l'ordre de 300 millions de dollars pour la construction et la rénovation d'écoles. Au moment où on se parle, la situation est sous contrôle et la grande majorité des travaux seront complétés d'ici 2012. S'il y a écueils, ce n'est que dans quelques cas. Le ministère analyse présentement la situation des commissions scolaires pour voir comment leurs besoins peuvent être comblés, s'il y a des bâtiments que l'on peut récupérer. On sait qu'il y a encore un effort à faire, et si cela nécessite d'autres constructions, on va le faire.

Q- Êtes-vous confiante en l'implantation du bulletin unique cet automne, malgré une forte opposition du corps professoral ?

R- Je demeure convaincue que le bulletin unique répond aux attentes des parents. Ce que j'ai compris dans les paroles de certains représentants syndicaux, c'est que l'on tente de remettre l'ensemble de la réforme de l'éducation en cause, en questionnant le bulletin unique. Ce n'est pas vrai que nous allons repartir dans de grands bouleversements. Je ne m'attends pas à faire l'unanimité et je crois que les citoyens s'attendent à ce que j'exerce un certain leadership. Néanmoins, je comprends que les changements peuvent être stressants et dérangeants pour certaines personnes.

* * *

LES PRIORITÉS DE LA MINISTRE DE L'ÉDUCATION

- La réussite scolaire, notamment des garçons

- L'enseignement de l'anglais en sixième année du primaire d'ici cinq ans

- L'introduction des nouvelles technologies dans le réseau scolaire public

- La lutte à la bureaucratie dans les commissions scolaires

- Le soutien au sport étudiant

- Le soutien aux élèves en difficulté

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Publié : mer. août 31, 2011 8:42 am
par Anya
Élèves en difficulté au cégep: dix fois plus de cas en cinq ans
Publié le 31 août 2011 à 08h17

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Pascale Breton
La Presse

Schizophrènes, autistes, dyslexiques ou hyperactifs, le nombre d'élèves en difficulté explose dans les cégeps.

Les cas de troubles d'apprentissage, de déficits de l'attention ou de problèmes de santé mentale ont bondi de 1150%. On recensait 183 cégépiens en 2005, il y en avait 2143 en 2009.

C'est ce que révèle le document Éthique pour une égalité des chances, une recherche sur les élèves qui ont des besoins particuliers, réalisée par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et que La Presse a obtenue.

Les enseignants se sentent particulièrement impuissants quand ils ont affaire à un étudiant dépressif, bipolaire ou souffrant d'un quelconque problème de santé mentale. Ils manquent de formation pour réagir adéquatement.

«Plusieurs enseignants se sentent démunis devant des situations difficiles, comme lorsqu'ils sont en présence d'étudiants souffrant d'un trouble de santé mentale. Il est important que les enseignants, répondants de première ligne, soient mieux outillés», peut-on lire dans la recherche d'une centaine de pages.

Étant donné l'arrivée massive d'élèves en difficulté dans les cégeps, la FECQ a voulu avoir un portrait de la situation. C'est la raison pour laquelle elle a commandé cette étude.

De 2005 à 2009, les élèves avec des besoins particuliers sont passés de 1260 à près de 5000 dans le réseau collégial. C'est un bond de 281%.

La clientèle de cégépiens présentant un déficit visuel, auditif ou moteur est demeurée relativement stable au fil des ans. L'augmentation est plutôt due à la présence des élèves avec des troubles d'apprentissage, des problèmes de santé mentale ou un déficit d'attention qui, elle, a décuplé pendant la même période.

Des services inadéquats

Le problème, note la FECQ, c'est que les services sont souvent inadéquats ou méconnus et ils sont également loin d'être uniformes au Québec.

Seulement un élève sur dix aurait recours aux services dont il a besoin. Pourtant, un élève en difficulté, qui a accès aux services adéquats, réussit aussi bien, sinon davantage que la moyenne des collégiens, souligne la recherche.

Certains établissements d'enseignement qui ont été les premiers à travailler auprès d'élèves avec des besoins particuliers s'en sortent mieux. C'est le cas du cégep du Vieux Montréal et du collège Dawson, ainsi que du cégep de Sainte-Foy, à Québec.

«Dans le reste du réseau, c'est très disparate. Une de nos préoccupations est de nous assurer qu'il y ait des services de qualité sur l'ensemble du territoire», explique le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin.

Huit recommandations

Pour corriger le tir, la Fédération soumet huit recommandations destinées au ministère de l'Éducation et à la Fédération des cégeps.

Il faut faciliter le passage du secondaire vers le collégial. La FECQ suggère aux commissions scolaires de demander l'autorisation aux élèves de faire suivre leur dossier au collégial. De cette façon, l'élève qui a des besoins particuliers sera connu et aura accès à des services dès son entrée au cégep.

De même, un plan d'intervention adapté à chacun doit être fait, comme c'est le cas au primaire ou au secondaire, croit la FECQ.

Permettre par exemple à un élève dyslexique d'utiliser un ordinateur ou certains logiciels suffit parfois à améliorer ses chances de réussite.

Une deuxième phase de la recherche paraîtra l'hiver prochain. Elle abordera la question du financement et de l'accès aux services de diagnostic.

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Publié : mer. août 31, 2011 4:56 pm
par Anya
Chantale Longpré,présidente de la FED des directions d'établissement d'enseignement du QC:Des enseignants en congé aujourd'hui à cause de la fin du ramadan
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 6:18
Date : 31/08/2011
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Publié : jeu. sept. 01, 2011 1:00 am
par MsPontchartrain
Thewinneris a écrit : [...]



Montréal a son accent pour les gens de d'autres régions aussi! De plus si il y avait certains immigrants qui ont des accents parmis les parents plaignants, qui dès qu'ils ont une remarque sont les premiers à crier au racisme, je trouverais ça gros si il y en avait parmis-eux qui ont critiqués l'accent de l'enseignante! Donc à nous aussi de crier au racisme lorsqu'on attaque nos accents.
Je ne suis pas d'accord avec le congédiement mais ... si le français incorrect de l'enseignante était à blâmer dans son renvoi, pourquoi ne l'en a-t-on pas informé avant ? Pourquoi mettre à la porte une personne compétente ? À moins qu'elle ait vraiment une façon bâclée de s'exprimer. La lettre souligne l'emploi de l'expression ''à cause'' (ex.: à cause que tu dis ça ?), je peux comprendre les parents de ne pas apprécier. Ce n'est plus une question d'accent dans ce cas-là, mais bien de pauvreté du français parlé, car quel que soit le patois d'un enseignant, il se doit en quelque sorte d'user d'un ''français international'' quand il enseigne. Je verrais mal un enseignant du primaire de Québec décréter que le dessin d'un enfant est ''sua coche''.

Je ne veux pas jeter le blâme sur l'enseignante, je me questionne simplement sur ce qu'on ne sait pas de cette histoire. La modalité de renvoi est douteuse, il n'y a pas à dire (mais encore là on n'a pas la version de la direction, est-ce la vraie raison ou est-ce ainsi qu'on l'a interprété?), mais en réfléchissant je comprends tout de même l'insatisfaction des parents, si jamais le langage en classe relevait davantage du patois que de l'enseignement d'un français correct.

Publié : jeu. sept. 01, 2011 1:08 am
par MsPontchartrain
Anya a écrit : Enseignant: nouvelle chance pour les cancres en français
Publié le 20 août 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h37

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Pascale Breton
La Presse

Les futurs enseignants n'auront plus la crainte d'échouer au controversé test de français obligatoire à l'obtention de leur brevet.

La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a en effet adopté une résolution pour modifier les modalités du Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFFE), obligatoire depuis l'automne 2009, a appris La Presse.

Les étudiants ne seront plus limités à quatre tentatives, comme c'était le cas auparavant. En cas d'échecs répétés, ils ne risqueront plus la suspension ni l'expulsion de leur programme.

«Il faut comprendre que ce n'est pas un bar ouvert. (...) L'étudiant qui n'aurait pas réussi au cours de la quatrième passation se verra imposer des mesures compensatoires. Il n'est autorisé à se présenter à une cinquième passation que sur autorisation de sa direction de programme», explique Bernard Garnier, président du comité des affaires académiques à la CREPUQ et vice-recteur aux études et aux affaires internationales de l'Université Laval.

Chaque université décidera des mesures à prendre concernant les étudiants en situation d'échecs répétés. Certaines pourraient ainsi imposer un cours de perfectionnement en français.

La décision, adoptée à l'unanimité en mai dernier par les membres de la CREPUQ, doit encore être approuvée par Québec, précise M. Garnier.

La signature de l'entente entre la CREPUQ, le ministère de l'Éducation et le CEFRANC, l'organisme qui gère le test, devrait se faire au terme d'une réunion commune, en septembre. C'est à partir de ce moment-là que les nouvelles modalités entreront en vigueur.

L'objectif du TECFEE est de s'assurer que les futurs enseignants possèdent une maîtrise suffisante du français au moment de se présenter devant un groupe d'élèves. Le seuil de réussite est fixé à 70% et les étudiants doivent le réussir avant de pouvoir entreprendre leur troisième stage, généralement au cours de la troisième année du baccalauréat de quatre ans.

Les étudiants avaient jusqu'à maintenant quatre essais pour réussir le test. Après trois échecs, ils pouvaient être suspendus de leur programme et au quatrième échec, ils étaient expulsés.

La CREPUQ ne détient aucune compilation provinciale du taux de réussite, mais il varie considérablement d'une université à une autre.

À l'Université de Montréal, par exemple, 62?% des étudiants ont réussi le test dès leur première tentative, 86% à la deuxième, 96% à la troisième et 99% après quatre fois, selon des chiffres compilés par l'institution. À l'Université Laval, le taux de réussite avoisine également 98%, explique M. Garnier.

Mais dans certaines universités, les taux de réussite sont beaucoup plus bas. «C'est sûr que les universités étaient sous pression, surtout celles où ça va moins bien?», reconnaît M. Garnier en soulignant que plusieurs ont été le théâtre de «?crises de larmes» au sujet du TECFEE.

Au cours de la dernière année, la tension autour de ce test obligatoire a atteint un point tel que certains étudiants ont même échangé des réponses sur l'internet.

Même si les nouvelles modalités ne sont pas encore officielles, certaines universités ont commencé à informer leurs étudiants. À l'UQAM, ainsi que dans d'autres universités du réseau, un courriel en ce sens leur a même été envoyé au cours de l'été.

Les quelques étudiants qui avaient été suspendus ou expulsés ont d'ailleurs été invités à réintégrer le programme, souligne Jonathan Giguère, président de l'Association des étudiants de la faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM (ADEESE). «Nous attendons maintenant de voir la suite.»

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
C'est ridicule. J'ai passé cet examen les doigts dans le nez, en plus il est à choix de réponses :gluk: Tu as une phrase, tu dois indiquer comment écrire correctement un mot souligné, avec des cas très simples d'accord des participes passés, des adjectifs de couleurs, des exceptions qu'on apprend au primaire de certains pluriels, etc. Je ne peux pas concevoir qu'on ait besoin de se rendre à la 4e tentative pour réussir ce test élémentaire. Il faut dire que j'ai en tête que tous les candidats sont francophones à la base ; je trouve cela inexcusable rendu à l'université. J'avoue que cela peut être un peu plus ardu et plus spécifique pour des candidats étrangers qui doivent passer le test et qui ont un français correct, mais qui n'ont pas nécessairement passé en revue toutes les exceptions des verbes et des pluriels, surtout lorsqu'ils enseignent une matière comme les maths. Je PEUX comprendre. Mais j'ai du mal à accepter que certains collègues aient débuté leur bacc en enseignement en échouant ce test, ça part mal ...!

Publié : jeu. sept. 01, 2011 2:26 pm
par x-superficial-x
MsPontchartrain a écrit : [...]


C'est ridicule. J'ai passé cet examen les doigts dans le nez, en plus il est à choix de réponses :gluk: Tu as une phrase, tu dois indiquer comment écrire correctement un mot souligné, avec des cas très simples d'accord des participes passés, des adjectifs de couleurs, des exceptions qu'on apprend au primaire de certains pluriels, etc. Je ne peux pas concevoir qu'on ait besoin de se rendre à la 4e tentative pour réussir ce test élémentaire. Il faut dire que j'ai en tête que tous les candidats sont francophones à la base ; je trouve cela inexcusable rendu à l'université. J'avoue que cela peut être un peu plus ardu et plus spécifique pour des candidats étrangers qui doivent passer le test et qui ont un français correct, mais qui n'ont pas nécessairement passé en revue toutes les exceptions des verbes et des pluriels, surtout lorsqu'ils enseignent une matière comme les maths. Je PEUX comprendre. Mais j'ai du mal à accepter que certains collègues aient débuté leur bacc en enseignement en échouant ce test, ça part mal ...!
Avais-tu révisé quelques règles de français avant d'avoir passé l'examen? J'ai JAMAIS révisé mon orthographe lors de compositions écrites, dictées... j'écris avec peu de fautes "naturellement", mais j'ai l'impression que je me ferais avoir avec ce genre d'examen, puisque je ne me préparerais pas...même si je voudrais me préparer je ne saurais même pas quoi faire :lol: , il me semble que le français ça ne "s'étudie" pas

Publié : jeu. sept. 01, 2011 3:17 pm
par MsPontchartrain
Oui, on nous fournit même le titre d'un livre pour réviser. Alors j'ai regardé les thématiques qu'on allait avoir à l'examen, j'ai ouvert ma grammaire et révisé les règles plus anciennes et moins communes pour me rafraîchir la mémoire, c'est tout.

Je ne me rappelle plus exactement, ça fait quand même 6 ans et depuis, j'ai changé de branche, mais on recevait une feuille qui disait que 10 questions ou 10 points étaient alloués pour la conjugaison, 5 la ponctuation, 20 les pluriels, ce genre de choses.

Le livre qui nous était référé était une sorte de synthèse des règles de français. Ça s'étudie dans le sens que tu revois les tables de conjugaison, tu te rappelles que ''le participe passé employé avec avoir s'accord en genre et en nombre avec le COD placé devant le verbe''. Une fois que tu sais ça, tu es capable de passer le test.

L'orthographe d'usage ne valait que pour les questions de la fin, on avait des phrases avec un mot dont on devait trouver la définition dans la liste. C'est l'endroit où j'ai fait mes 3 fautes, même si je pense avoir un vocabulaire étendu, ces termes-là n'étaient pas ''d'usage'' dans mon quotidien tant que ça :gla: Mais bon, pour le reste, ça s'étudie bien, surtout quand on a la liste de ce qu'on doit réviser, et le livre qu'on doit consulter !

Re: Éducation scolaire

Publié : jeu. sept. 01, 2011 3:26 pm
par MsPontchartrain
J'ai un doute, là. Le TECFEE comprend une partie rédaction, je n'ai pas souvenir de l'avoir fait. Pourtant j'ai passé un test de français pour l'enseignement, obligatoire et dont le seuil de passage était à 70% aussi. À moins que ce soit juste un test de bacc. ? Si j'ai bonne mémoire, celui-là aussi avait un taux d'échec alarmant que je n'ai jamais compris. Il se peut que je mélange les deux !

Publié : ven. sept. 02, 2011 8:34 am
par Anya
Rentrée scolaire
Trop d’élèves impolis

Isabelle Maher
02/09/2011 07h16

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Entre un premier ministre qui souhaite le retour du vouvoiement à l’école et une majorité d’enseignants qui dénoncent la violence qu’ils subissent, la plus élémentaire politesse fout le camp en classe, affirment certains experts.

« Tenir la porte, dire merci ou s’il vous plaît... Oubliez ça! C’est l’enfant-roi. Est-ce valorisé à la maison ? Je ne sais pas », questionne Chantal Laliberté, enseignante en 6e année du primaire.

« Les petits gestes de politesse prennent le bord à l’école et c’est de pire en pire, poursuit-elle. En classe, je dois valoriser tout comportement convenable. C’est ma façon d’enseigner le savoir-vivre.»

Pourtant, le respect est important dans la classe de cette dame qui enseigne depuis près de vingt ans. « Le respect c’est la seule règle toute simple que je leur impose », explique-t- elle.

« Ils ne sont pas toujours polis, mais le ton est poli. Le respect est là », observe de son côté Michel Lefebvre qui enseigne l’anglais à l’École secondaire Val-Mauricie, à Shawinigan.

Insultes, injures et sacres

Lorsque le premier ministre Jean Charest a exprimé le souhait de voir le retour du vouvoiement dans les écoles québécoises, certains enseignants ont jugé la recommandation trop intrusive, d’autres, bien timide. « C’était une goutte d’eau dans l’ensemble des solutions qui devraient être mises de l’avant », croit Pierre St-Germain, président de la Fédération autonome des enseignants.

En 2010, ce syndicat d’enseignants publiait un sondage révélant que 74% des professeurs ont été victimes de propos méprisants et que 85% auraient subi de la violence physique ou psychologique de la part des élèves.

«Deux profs sur trois reçoivent des insultes, des injures, des sacres et j’ai tendance à croire que ça ne s’est pas amélioré », croit monsieur St-Germain. De plus en plus d’enseignants se plaignent de l’impolitesse de leurs élèves, confirme Gérald Boutin, professeur en enseignement à l’UQAM.

La violence est étroitement liée à la politesse à l’école, explique-t-il.

« La politesse est un état d’esprit. Ça dépend des modèles que l’on donne aux jeunes, au respect qu’ils ont entre eux », plaide l’enseignant.

Les élèves auraient tendance à être encore plus impolis avec leurs suppléants, selon Chantal Laliber té. « Ils leur rient au visage, ils les envoient promener. Comme il n’y a aucun lien d’attachement, c’est l’enfer », détaille l’enseignante.

À «tu» et à «toi»

Coauteure d’un ouvrage sur les bonnes manières, Marie Diane Faucher croit qu’un enseignant qui établit une saine distance av ec l’élève risque moins les excès de familiarité et l’impolitesse. « On dirait que certains adultes veulent être l’ami de l’enfant. On veut être plus cool, plus proche. Il est pourtant sain que le prof soit une autorité et de lui accorder cette déférence-là » explique l’auteure de L’ABC des bonnes manières.

« Plus tard, ces jeunes auront des patrons, des collègues, ils doivent s’habituer au respect de la fonction. Et je ne parle pas de protocole, ni d’étiquette, mais du plus élémentaire respect, ça s’apprend aussi à l’école », ajoute cette ancienne chef de cabinet et spécialiste des communications internationales.

«Madame Sylvie», «Monsieur Jean-Claude»

L’utilisation du «Monsieur...Madame...» est inculqué très tôt aux enfants dans les écoles primaires, mais il est souvent suivi du prénom de l’enseignant: « Madame Sylvie, Monsieur Jean-Claude...» Pourquoi éviter soigneusement le nom de famille ? Encore cette intention de ne pas trop mettre une distance avec l’élève, croit la coauteure. «Ça fait moins sévère que Madame Gagnon ou Monsieur le Directeur, c’est plus familier, plus amical...Mais tout le monde n’est pas notre ami ».

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Publié : ven. sept. 02, 2011 9:14 am
par maya213
MsPontchartrain a écrit : J'ai un doute, là. Le TECFEE comprend une partie rédaction, je n'ai pas souvenir de l'avoir fait. Pourtant j'ai passé un test de français pour l'enseignement, obligatoire et dont le seuil de passage était à 70% aussi. À moins que ce soit juste un test de bacc. ? Si j'ai bonne mémoire, celui-là aussi avait un taux d'échec alarmant que je n'ai jamais compris. Il se peut que je mélange les deux !
Le test Sel de l'époque contenait 2 parties, mais en cas d'échec, tu ne refaisais que celle échouée il me semble (rédaction ou la partie à choix de réponse.)

Je me souviens d'avoir révisé un peu, surtout les anglicismes et les mots à doubles consonnes.. Mais sinon, c'était assez facile.. (97%, mes seules erreurs étaient des anglicismes mal traduits.. car je ne connais rien à la mécanique, ni en français, ni en anglais!)

Publié : sam. sept. 03, 2011 8:29 am
par Anya
Publié le 03 septembre 2011 à 07h16
Doit-on tolérer l'incompétence en éducation?

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Pascale Breton
La Presse

Devrait-on évaluer les enseignants au Québec? La Coalition pour l'avenir du Québec a relancé l'idée au printemps dernier. Ça se fait ailleurs, aux États-Unis et dans d'autres provinces canadiennes. Mais au Québec, l'évaluation des enseignants est un sujet tabou qui suscite un vif malaise. En attendant, on tolère la médiocrité dans nos écoles.

Jean-Guy (un nom fictif) enseigne les mathématiques dans une école secondaire de la grande région de Montréal. Dans son groupe de 28 élèves, 26 sont en situation d'échec. Un scénario qui se répète d'année en année.

À ses yeux, le problème vient des élèves: ils sont fainéants. Ce n'est pas le point de vue de la direction de l'école, qui s'arrache les cheveux en ne sachant que faire de cet enseignant qui est à trois ans de sa retraite.

Résultat, ce sont les élèves qui écopent. Ils doivent travailler deux fois plus s'ils veulent réussir leur cours. «Tout ce que je peux faire, c'est offrir une clinique de récupération le midi avec une jeune enseignante très compétente», explique le directeur de l'école sous le couvert de l'anonymat.

Les «mauvais profs» représentent une minorité dans la profession. Mais ils causent suffisamment de torts pour handicaper la réussite des élèves, bousiller le climat de travail d'une école et dévaloriser la profession.

«Il faut faire le ménage avec ce petit nombre de profs», propose Jean-François Roberge, enseignant de l'école La Chanterelle, sur la Rive-Sud. «On se souvient des mauvais profs. Ce sont des cicatrices sur notre parcours scolaire et des cicatrices, ça paraît tout le temps.»

Au Québec, contrairement à d'autres provinces canadiennes, les enseignants ne sont pas évalués. Seules de rares écoles, souvent privées, ont mis en place un programme d'évaluation dans leur établissement.

L'évaluation systématique et uniformisée des enseignants n'est pas une priorité, croit la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. La structure administrative à mettre en place serait démesurée comparativement à la problématique réelle qui touche une poignée d'enseignants.

«Ce qui m'intéresse, c'est la réussite des jeunes à l'école, c'est qu'on diplôme plus vite. Je ne suis pas sûre que ça prenne pour cela le grand mécanisme d'évaluation de chaque professeur», explique la ministre, en entrevue à La Presse.

Trop de pouvoirs... ou pas assez?

Les conventions collectives prévoient déjà des recours, incluant de possibles sanctions disciplinaires, affirment de leur côté les syndicats.

Les commissions scolaires se sont également dotées d'un protecteur de l'élève qui reçoit les plaintes du public.

«Il y a un paquet d'encadrements qui sont nettement suffisants», affirme le président de l'Alliance des professeurs, Alain Marois.

«L'évaluation ultime, le professeur l'a tous les jours quand il se retrouve devant ses élèves. Un professeur qui ne fait pas l'affaire ne résiste pas longtemps dans une classe», ajoute-t-il.

La présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE), Manon Bernard, partage cet avis.

Les directions d'école ont tous les pouvoirs, mais elles ne les utilisent pas toujours à bon escient, souligne-t-elle. «Elles devraient faire de la supervision pédagogique auprès des enseignants. Ça fait partie de leur travail, mais il existe beaucoup d'endroits où ça ne se fait pas.»

Dans les écoles, le discours est différent. Les directeurs d'école se disent démunis.

«C'est très compliqué, tout est conventionné», souligne une directrice d'école de la Commission scolaire de Montréal sous le couvert de l'anonymat.

Pour entamer un processus disciplinaire, la direction doit constituer un dossier avec des faits précis, survenus à des moments précis. Et encore, la plupart des évaluations négatives sont systématiquement contestées en arbitrage.

Les échappatoires sont nombreuses: des enseignants partent en congé de maladie en cours de processus, d'autres démissionnent. D'autres encore changent d'école lorsqu'ils «sentent la soupe chaude». Tout est à recommencer.

Même les notes négatives inscrites au dossier de l'enseignant à la commission scolaire s'effacent après quelques mois.

Pour contourner le problème, certaines écoles privées prennent leur temps avant d'accorder sa permanence à un enseignant. Ainsi, au collège Sainte-Anne de LaSalle, le titulaire doit passer par deux années de probation avant d'avoir un poste. On veut s'assurer que le «mariage» est parfait entre la personnalité du candidat et la mission de l'établissement.

Si le comité d'évaluation hésite encore après cette période, l'enseignant n'est pas engagé. «Une fois que la permanence est acquise, c'est un emploi à vie. On ne prend pas de risque. C'est long, 30 ans avec une personne moyenne», explique un membre de la direction sous le couvert de l'anonymat.

Craintes relativement au modèle américain

Alors, pour ou contre l'évaluation? Le débat reste à faire. Et pour arriver à trancher une fois pour toutes, il faudra avant tout définir les objectifs de l'évaluation.

Plusieurs enseignants sont a priori réfractaires à l'évaluation parce qu'ils craignent qu'elle ne soit directement associée aux résultats scolaires des élèves, ou que la direction puisse les congédier pour un oui ou pour un non. Certains modèles américains n'ont rien pour les rassurer.

Par contre, une évaluation formative a plus de chances de rallier davantage la profession. L'évaluation doit orienter l'enseignant vers de la formation continue afin d'améliorer la qualité de son travail.

C'est du moins ce que préconise la présidente de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement du Québec (FQDE) et signataire de la Coalition pour l'avenir du Québec, Chantal Longpré.

«Le but de l'évaluation n'est pas de congédier. Évaluer ça veut dire se mettre en progression professionnelle», dit Mme Longpré.

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Publié : sam. sept. 03, 2011 8:30 am
par Anya
Publié le 03 septembre 2011 à 08h01
Enseignants: de très rares congédiements

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Pascale Breton
La Presse

Àmoins de commettre un crime grave, un enseignant «moyen» peut poursuivre toute sa carrière sans acquérir de nouvelles qualifications ni être inquiété outre mesure par la direction de son école.

«Une fois que tu as ta permanence, si tu ne frappes ni n'agresses personne sexuellement, tu as un ticket pour 30 ans. C'est scandaleux», martèle Jean-François Roberge, enseignant de la Rive-Sud.

C'est une caricature. Mais comme parent d'élève lui-même, M. Roberge se dit parfois inquiet de voir que certains enseignants ne font que le minimum et restent dans la profession par habitude, pour les deux mois de vacances. Ils suivent seulement les formations obligatoires et sont souvent des éteignoirs face aux enseignants novateurs et dynamiques.

Dans le débat sur l'évaluation des enseignants, plusieurs soulèvent l'idée d'un ordre professionnel. Une proposition qui plaît à M. Roberge. Un ordre des enseignants pourrait encadrer la profession, assurer une formation professionnelle continue et appliquer des mesures disciplinaires, si nécessaires.

Congédiements et plaintes

L'an dernier, 24 enseignants ont été congédiés au Québec, révèlent des données obtenues en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Seul un motif grave justifie une telle décision. Un enseignant a ainsi été congédié pour inconduite sexuelle parce qu'il avait établi une relation inappropriée avec une élève. Un autre avait des antécédents judiciaires de possession de stupéfiants.

Les autres congédiements sont survenus après une rupture de contrat; par exemple, des enseignants qui ont choisi, en raison d'une maladie ou d'un retour aux études notamment, de ne pas reprendre la charge de leur classe.

Concernant la compétence ou le travail d'un enseignant, le ministère de l'Éducation a aussi reçu 25 plaintes entre 2006 et 2010. Une quinzaine ont été jugées recevables.

Ces plaintes dénonçaient l'attitude ou le comportement d'un enseignant: incapacité professionnelle et incompétence, abus de pouvoir, méthode éducative jugée humiliante.

La majorité des plaintes sont toutefois gérées par les commissions scolaires. Il est difficile de connaître les mesures disciplinaires prises puisque la plupart des commissions scolaires refusent de divulguer l'information, affirmant qu'elles ne tiennent pas de registres sur cette question.

C'est donc pour favoriser la reddition de comptes que certains avancent l'idée de créer un ordre professionnel.

Ancien directeur d'école, aujourd'hui spécialiste des nouvelles technologies, Mario Asselin prône publiquement cette idée. «Actuellement, les standards du syndicat et les règles du jeu du syndicalisme vont toujours faire en sorte qu'on ne pourra pas gérer l'incompétence», croit-il.

Les syndicats ne partagent pas cette vision. «Le débat a été fait», rappelle la présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE), Manon Bernard.

De fait, l'Office des professions a déposé un avis sur la question en décembre 2002, concluant que la création d'un ordre n'était pas nécessaire. Elle reconnaissait toutefois que certains mécanismes d'inspections professionnelles pourraient «orienter les efforts d'amélioration» et représenter une plus-value pour la profession enseignante.

Pendant la campagne électorale de 2003, les libéraux s'étaient engagés à créer un ordre professionnel, avant de reculer face au tollé soulevé chez les enseignants.

«Un ordre professionnel est une vieille solution dépassée au contexte actuel», croit pour sa part François Guité, enseignant de l'école Rochebelle, à Québec, et consultant pour le ministère de l'Éducation.

«On est à l'ère des réseaux sociaux. Il faut développer de nouvelles méthodes, de nouvelles approches plus porteuses et collectives.»

Avec la collaboration de William Leclerc

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